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Europe - Page 164

  • La Cour Européenne des Droits de l'Homme et le relativisme moral

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    Le secrétaire de la Secrétairerie d’Etat pour les relations avec les Etats S.Exc. Mgr Mamberti à propos des jugements de la Cour de Strasbourg (OSSERVATORE ROMANO)

    Si le relativisme moral s’impose comme norme

    «Le risque est réel que le relativisme  moral, qui s’impose comme nouvelle norme sociale, vienne saper les fondements de la liberté individuelle de conscience et de religion»: c’est ce qu’affirme S.Exc. Mgr Dominique Mamberti, secrétaire de la Secrétairerie d’Etat pour les relations avec les Etats, à propos des récents jugements de la Cour européenne des droits sur certains cas relatifs au respect de la liberté religieuse au Royaume-Uni.

     

    La Cour de Strasbourg a en effet approuvé le droit de porter des symboles religieux sur le lieu de travail, à l’exception des cas où les exigences de sécurité et d’hygiène le déconseillent, comme par exemple dans les hôpitaux, mais elle a nié dans le même temps le droit à l’objection de conscience à une employée communale qui s’était refusée, pour des motifs religieux, de célébrer des unions civiles entre homosexuels et à un thérapeute qui s’était refusé de fournir un conseil conjugal toujours à des couples de même sexe. «Ces affaires montrent que les questions relatives à la liberté de conscience et de religion sont complexes, en particulier dans une société européenne marquée par la croissance de la diversité religieuse et par le durcissement corrélatif du laïcisme. Le risque est réel que le relativisme  moral, qui s’impose comme nouvelle norme sociale, vienne saper les fondements de la liberté individuelle de conscience et de religion. L’Eglise souhaite défendre les libertés individuelles de conscience et de religion en toutes circonstances, y compris face à la “dictature du relativisme”. Pour cela, il faut expliquer la rationalité de la conscience humaine en général, et de l’agir moral des chrétiens en particulier. Sur des sujets moralement controversés, comme l’avortement ou l’homosexualité, la liberté des consciences doit être respectée. Plutôt que d’être une entrave à l’établissement d’une société tolérante dans son pluralisme, le respect de la liberté de conscience et de religion en est une condition. S’adressant au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège la semaine dernière, le Pape Benoît xvi a souligné que pour sauvegarder effectivement l’exercice de la liberté religieuse, il est ensuite essentiel de respecter le droit à l’objection de conscience. Cette “frontière” de la liberté touche à des principes de grande importance, de caractère éthique et religieux, enracinés dans la dignité même de la personne humaine. Ils sont comme “les murs porteurs” de toute société qui se veut vraiment libre et démocratique. Par conséquent, interdire l’objection de conscience individuelle et institutionnelle, au nom de la liberté et du pluralisme, ouvrirait paradoxalement au contraire les portes à l’intolérance et au nivellement forcé. L’érosion de la liberté de conscience témoigne aussi d’une forme de pessimisme envers la capacité de la conscience humaine à reconnaître le bien et le vrai, au profit de la seule loi positive qui tend à monopoliser la détermination de la moralité. C’est aussi le rôle de l’Eglise de rappeler que tout homme, quelles que soient ses croyances, est doué par sa conscience de la faculté naturelle de distinguer le bien du mal et qu’il doit agir en conséquence. C’est là la source de sa vraie liberté».

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  • Droits de l'homme : avoir une éthique chrétienne ne peut être un cas d'objection de conscience

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    Dans La Vie, Natalia Trouiller se penche sur la question de "la laïcité : une balise à hautes tensions" et Jean Mercier revient sur l'arrêt de la CEDH qui s'est prononcée contre trois des quatre chrétiens britanniques sanctionnés par leurs employeurs pour avoir manifesté leur croyances dans le cadre du travail. Parmi eux, deux objecteurs de conscience au couple homosexuel.

    Est-on discriminé en tant que chrétien, ou limité dans l’exercice de sa liberté, si son employeur ne reconnaît pas le droit d’afficher sa foi ou de s’abstenir de certains actes allant contre sa conscience ? Non, a décidé la Cour Européenne des Droits de l’homme à Strasbourg, le 15 janvier. Le 4 septembre dernier, quatre britanniques l’avaient saisie, après avoir épuisé les solutions de recours des tribunaux de leur pays, accusant la Grande-Bretagne de ne pas respecter leur liberté de religion et leur droit à ne pas souffrir de discrimination.

    La Cour a tranché dans le conflit qui oppose la liberté de conscience des chrétiens et les droits reconnus aux personnes homosexuelles outre-Manche. Elle a donc désavoué Gary Mac Farlane et Lilian Ladele. Le premier avait été licencié de son job de thérapeute conjugal après avoir avoué à son employeur que sa conscience, inspirée par les repères éthiques chrétiens, l’empêchait d’exercer une partie de son métier avec des couples homosexuels. La seconde avait été sanctionnée par la municipalité d’Islington (nord de Londres) pour s’être refusée à célébrer, en tant qu’officier d’état civil, des pacs de gays ou de lesbiennes. La Cour a estimé qu’il n’y avait pas eu d’infraction à la liberté de religion. Et pas plus de discrimination anti-religieuse à leur égard.

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  • France : un communiqué des évêques après la Manifestation du 13 janvier

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    Communiqué des évêques de France (Zenit.org)

    "Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation »", dit le communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France publié ce 16 janvier 2013 dont voici le texte intégral:

    "Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays.

    "L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.

    "Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.

    "Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux".

    Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France :

    Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF
    Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF
    Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF

    Mgr Jacques BLAQUART, évêque d’Orléans
    Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg
    Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d’Agen
    Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d’Arras
    Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes.

  • Le droit d'afficher sa foi reconnu par la Cour européenne des droits de l'homme ?

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    Nous lisons sur le Figaro :

    La Grande-Bretagne a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir interdit à une hôtesse de British Airways d'arborer ce symbole religieux durant son service.

    Ce n'est qu'une petite croix en argent, mais pour la compagnie aérienne britannique British Airways, c'était un symbole religieux beaucoup plus ostensible qu'un turban sikh ou qu'un foulard islamique. Nadia Eweida, une hôtesse chrétienne copte qui avait préféré, en 2006, quitter la compagnie plutôt que de renoncer à son pendentif, tient aujourd'hui sa revanche: la Grande-Bretagne a été condamnée mardi par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de Strasbourg.

    La sexagénaire a obtenu 32.000 euros pour ses frais de justice et en réparation de son préjudice moral. «Merci Jésus!, s'est-elle écriée à l'énoncé du verdict. Cela signifie que les chrétiens sont à égalité avec leurs collègues d'autres religions, et ne doivent pas avoir honte de leur foi.» Quant au premier ministre britannique David Cameron, il a tweeté qu'il était «très heureux que le principe de pouvoir porter des symboles religieux au travail ait été confirmé». 

    De son côté, le Centre européen pour le droit et la justice dénonce toutefois "Une régression de la liberté de conscience et de religion en Europe." (Grégor Puppinck, Docteur en droit, Directeur de l'ECLJ)

    La Cour européenne des droits de l’homme estime qu’il est légitime et proportionné de licencier un employé au motif de son objection de conscience à l’homosexualité. 

    L'ECLJ est extrêmement préoccupé par la décision rendue aujourd'hui par la quatrième section de la Cour européenne des droits de l'homme et souhaite que ces affaires soient renvoyées devant la Grande Chambre.

    La CEDH a jugé aujourd'hui que le Royaume-Uni n'a pas violé la Convention européenne des droits de l'homme dans trois des quatre affaires de Nadia Eweida, Shirley Chaplin, Lillian Ladele et Gary McFarlane contre le Royaume-Uni, en ce qui concerne le droit de chrétiens à ne pas être discriminés dans leur travail en raison de leur conscience et religion (affaires nos. 48420/10, 59842/10, 51671/10 et 36516/10).

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  • Des violences antichrétiennes au Kosovo

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    Le Patriarcat de Moscou s'en émeut (source)

    "Sur l’arrestation et les violences commises contre les croyants orthodoxes du Kosovo  

    Déclaration du Service de communication du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou :

    Suivant une information du service de presse du diocèse de Ras-Prizren, le 7 janvier 2013 durant les célébrations solennelles de la Nativité du Christ, le service de police de l’auto-proclamée « République du Kosovo » s’est livré à un raid au monastère de Gračanica. L’évêque de Ras-Prizren Théodose, ordinaire du diocèse de Ras-Prizren, n’avait pas été prévenu à l’avance des mesures policères en préparation.

    Le trouble, la peur et le désarroi des fidèles provoqués par l’intervention inattendue des policiers se sont accrus après l’arrestation le même jour de chrétiens rassemblés pour les offices de Noël au monastère de Gračanica. Plusieurs Serbes ont été arrêtés sans qu’aucune accusation concrète n’ait été produite. Ils ont été emmenés à Pristina pour y être interrogés. Suivant le témoignage de l’un d’entre eux, ils ont été roués de coups par les employés de la police. Les dommages subis par la victime sont tels qu’il se trouve actuellement à l’hôpital local. Quelqu’ait été l’objectif du raid policier, l’opportunité d’une action semblable pendant la célébration d’une grande fête chrétienne dans les murs d’un antique monastère qui demeure l’un des plus grands centres spirituels et culturels du Kosovo et de la Métochie semble douteuse.

    On ne saurait apprendre sans indignation l’arrestation de chrétiens orthodoxes le jour de la Nativité du Christ, ainsi que les traitements cruels et inhumains dont ils sont fait l’objet, d’autant plus que le service de police n’a juqu’à présent pas cru bon de formuler publiquement quelle faute ses collaborateurs incriminaient aux personnes retenues.

    Face à ces évènements, l’inaction du service policier de la « République du Kosovo » à Đakovica le 6 janvier 2013, lorsque des membres agressifs du mouvement albanais « Auto-détermination » ont bloqué sans être inquiétés l’accès du monastère de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu aux orthodoxes, empêchant les croyants de se rendre à l’office, suscite une profonde indignation.

    Exprimant notre solidarité avec nos frères orthodoxes qui ont subi de fortes pressions aux jours de la grande fête de la Nativité du Christ, nous estimons que des excuses en bonne et due forme devraient être présentées à l’évêque Thédosose de Ras-Prizren et à la supérieure du monastère de Gračanica pour les actes incorrects commis par les membres du service de police, tandis que des explications complètes devraient être fournies aux médias.

    Les évènements énumérés ci-dessous démontrent une fois de plus avec éloquence le profond mépris des autorités de la république non reconnue envers les traditions religieuses de la minorité serbe, ainsi que l’absence de volonté de respecter et de défendre les droits des orthodoxes vivant au Kosovo et en Métochie."

    Voir également : http://www.christianophobie.fr/breves/58-tombes-chretiennes-profanees-au-kosovo

  • Pologne : les adversaires du crucifix tenus en échec

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    Nous lisons sur Info.catho.be :

    La Cour de district de Varsovie a rejeté le 14 janvier la demande, menée par le mouvement anticlérical « Palikot », de faire enlever le  suspendu dans la salle du Parlement national. C’est ce que rapporte l’agence d’information catholique polonaise « Kai ».

    Les députés anti-crucifix, notamment ceux de « Palikot », ont argué que les croix placées dans des lieux publics violent la Constitution et la liberté de conscience et de religion, garantie au plan légal. Selon eux, la croix influence les décisions prises au Parlement.

    La Cour a estimé que le symbole religieux n’était « pas une atteinte à la propriété personnelle« , et ne pouvait pas être une « source de préjudice« . Les parlementaires anticléricaux ont la possibilité de faire appel à un niveau juridique plus élevé.

    Le mouvement « Palikot » est la troisième fraction à la chambre basse du Parlement polonais. Le parti a obtenu 10% des voix en 2011.

  • Manif pour Tous : le témoignage d'un participant belge

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    Dimanche 13 janvier 2013, 8h30 du matin, à côté de la basilique de Koekelberg. Le car affrété par "Jeunes pour la vie" démarre, destination Paris. Une cinquantaine de personnes à bord, le car est bondé, c'est de bon augure pour la "Manif pour tous" aujourd'hui. Les participants ont une seule idée en tête: exprimer que la famille est fondée sur la loi naturelle par l'union d'un homme et d'une femme. Et s'il y a un droit de l'enfant, il n'y a pas de droit à l'enfant.

    Les organisateurs ont eu la bonne idée de brancher la radio sur RTL et d'en augmenter le volume lorsqu'il était fait mention de l'événement de la journée.

    Une pensée tout de même pour le lieutenant Boiteux, décédé la veille dans une opération militaire française au Mali, sujet qui, aujourd'hui, partage le devant de l'actualité avec la manifestation.

    Moi qui n'ai plus écouté RTL depuis quelques mois, je suis surpris du changement de ton par rapport à ce type de manifestation. S'il leur est encore difficile de sortir du cliché de type "famille catholique nombreuse" interrogée pour l'occasion, ils donnen2013-01-13_11-44-50.jpgt tout de même la parole à chacun des parents et à un enfant. Les propos sont simples et clairs: pas d'exclusion des homosexuels, mais rappel de la loi naturelle.

    Dans le bulletin d'information suivant, un journaliste a eu la bonne idée de rejoindre Paris dans un car de manifestants. Il souligne que tous les âges sont représentés (tiens, c'est précisément comme dans notre car!), le tout dans une ambiance bon enfant (ah, chez nous aussi!), et à nouveau l'occasion pour un participant de rappeler le danger sociétal d'étend2013-01-13_11-51-59.jpgre aux personnes du même sexe le droit d'adopter un enfant.

    Dans le flash de 11h, c'est un déferlement de manifestants qui est annoncé, en car et en TGV. On compare la situation avec la manifestation pour l'école libre qui, en 1984, avait réuni pas moins de 850000 personnes. Encore un bon signe...

    En approchant de Paris, on peut constater la présence de la gendarmerie à intervalle régulier le long de l'autoroute, probablement dans 2013-01-13_14-16-22.jpgle but d'informer la préfecture de Paris sur le nombre de manifestants auquel on peut s'attendre. Mais bientôt, notre chauffeur doit s'arrêter sur une aire où sont rassemblés une cinquantaine d'autocars, originaires pour la plupart du nord de la France ou de Belgique.

    Dans le flash de midi, la manifestation constitue le premier titre et on annonce déjà une mobilisation importante.

    Entretemps, notre colonne a reçu le feu vert pour repartir, nous ne sommes plus qu'à une trentaine de 2013-01-13_14-40-12.jpgkilomètres de l'arrivée.

    Vers 13h15, nous descendons à proximité de la place d'Italie.

    C'est quelques centaines de mètres plus loin que débute la manifestation. La place d'Italie est bondée, et un cortège ininterrompu sur une distance de cinq kilomètres environ aboutit sur le Champs-de-Mars, au pied de la tour Eiffel. Durant le parcours, l'ambiance joyeuse est au rendez-vous. De nombreux panneaux sont brandis, avec leurs messages convergents en faveur de la famille.

    En milieu d'après-midi, les organisateurs annoncent que 500.000 personnes déjà ont été recensées dans la manifestation, alors que le cortège n'est pas encore terminé!
    Sur le Champs-de-Mars, un podium réunit les organisateur2013-01-13_16-13-39.jpgs et leurs invités, le tout retransmis sur des écrans géants.

    De retour dans le car, nous pouvons entendre à la radio le "verdict des chiffres": 800.000 personnes selon les organisateurs et 300.000 personnes selon la Police. Au vu de la marée humaine qui s'étendait sur une si longue distance durant plusieurs heures, la seconde estimation paraît peu crédible...

    Il est 20 heures quand notre car redémarre. Le retour à Bruxelles se fera vers minuit. Une longue journée, 2013-01-13_16-13-29.jpgcertes, mais la joie dans tous les coeurs: la joie du devoir accompli, pour la famille, pour le bien des enfants, la joie d'avoir participé à pareil événement, et la certitude, tôt ou tard, d'être entendus.

    Rendez-vous est pris à Bruxelles le dimanche 24 mars pour la "Marche pour la vie". Ce combat-là ne s'arrête jamais.

    M.G.

  • Manif pour Tous : quand le journalisme imbécile le fait vraiment très fort

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    Il faut aller en page 14 (!) de L’Avenir pour trouver un écho de la manifestation sans doute la plus importante en France depuis la dernière guerre mondiale. Sous un titre renversant : « Moins d’un million contre le mariage gay ». Comme si réunir plusieurs centaines de milliers de personnes constituait un résultat négligeable. Et cela, sans l’appui des partis politiques, avec des médias globalement défavorables et qui ont tout fait pour discréditer cette mobilisation. Et de nous expliquer qu’il y avait "entre 340.000 et 800.000 participants". Belle rigueur toute journalistique ! Cela me rappelle cette terreur de la section d’histoire à l’Université de Liège lorsqu’il faisait ce compliment : « Aucune rigueur ! Faites du journalisme !». Ici, on peut non seulement souligner l’incompétence mais aussi la malveillance et le parti-pris lorsque le scribe de service reprend à son compte l’affirmation de la ministre Marisol Touraine qui déclare froidement, alors que trains et cars bondés affluaient vers Paris, qu’il y avait moins de monde dans les rues que ce qu’espéraient les organisateurs. Mais il est vrai que nous évoluons dans un pays où le Premier Ministre se félicite de notre "modernité" et où l'opinion publique est tellement anesthésiée qu'un tel sursaut lui paraît totalement incompréhensible.

    Voir : La bataille - perdue ? - des chiffres

    et aussi : https://plus.google.com/

  • Le succès incontesté et incontestable de la Manif pour tous

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    Sur le Suisse Rom@in : Manif pour tous: succès incontesté et incontestable

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    (photo Facebook, début d'après midi)

    Les Français parlent à François : retirer le projet de loi, convoquer des Etats généraux sur la famille et la filiation, recevoir les promoteurs....

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    1 million

    Aucun débordement, aucune homophobie; finalement plus de 1 000 000 de manifestants (selon le comptage de 19h30) se sont donnés rendez-vous au Champ-de-Mars, à Paris. La plus grande manifestation en France depuis quelques 50 ans.

    Manifestation laïque

    Paris, ville des Lumières, a voulu faire briller, dans la paix et la bonne humeur, la lumière de la raison. Les catholiques français, des laïcs et des citoyens à part entière, ont simplement usé de leur liberté pour promouvoir un fait naturel, que les enfants naissent d'un papa et d'une maman. Ils étaient unis aux autres citoyens, de gauche, de droite, athées, juifs ou musulmans. Des cardinaux, des évêques, des prêtres présents comme citoyens, en laissant la pleine liberté aux laïcs d'animer le monde moderne. 

    Une aiguille dans une grange de foin

    Juste une gaffe médiatique, une pique passionnelle d'un porte parole de la manifestation, pour avoir comparé le Pésident Hollande au chancelier allemand des années 30. Heureusement, un stupidité et une bêtise vite corrigées car il s'en est excusé ensuite publiquement. Aussi, pas de quoi en faire tout un foin!Les risques de dérapages ont été parfaitement évités, car maitrisés. Même les frames médiatiques ont perdu leur latin et leurs repères.

    Nous fûmes soudainement tous quelques peu français cette après-midi. Une pierre rose, et bleue, a été semée dans le champ de l'histoire de France. 

    (http://lesuisseromain.hautetfort.com/)

    Voir le fil de la manifestation et des photos impressionnantes (le Salon Beige)

    Mais, faudra-t-il redescendre dans la rue ? 

  • France : le véritable enjeu du débat sur la fin de vie

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    Le débat en France sur la fin de vie - Ferdinando Cancelli - Osservatore Romano

    Quel est le véritable enjeu

    Dans les débats bioéthiques, on assiste souvent à l'opposition radicale entre les défenseurs de l'« éthique de la vulnérabilité » et ceux de l'« éthique de l'autonomie », pour reprendre les paroles du sénateur français Jean Leonetti. Le quotidien « La Croix », dans un climat de nouvelle agitation en France sur les propositions d'une éventuelle révision de la loi sur la fin de vie, suggère deux façons de sortir de cette impasse stérile.

    La première est celle d'offrir un instrument qui permette de comprendre en termes simples mais précis les définitions des thèmes en question: Fin de vie. Les clés du débat est un e-book qui affronte en dix chapitres tous les thèmes principaux des délicates questions cliniques et éthiques liées à la maladie incurable. La loi en vigueur, les concepts de dignité et de liberté, les limites de l'assistance hospitalière, les dilemmes suscités par les progrès de la médecine, les perspectives futures sont quelques-uns des arguments traités de façon concise, mais riche de suggestions pour des lectures d'approfondissement.

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  • Sommes-nous encore prêts à payer le prix de notre défense ?

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    C'est sur le site de l'Institut Thomas More :

    L’Europe désarmée et le « dernier Homme » - Mardi, 8 Janvier, 2013

    Au début du mois de janvier, le général Sverker Göranson, chef d’état-major de l’armée suédoise déclarait que son pays ne pourrait résister à une offensive militaire limitée. En cause, la baisse continue des dépenses militaires depuis la fin de la Guerre froide. Au vrai, c’est l’Europe dans son ensemble qui désarme et s’abîme dans la psychologie du « dernier Homme ». Une attitude en rupture avec le monde de la vie et ses défis | Article de Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Au début de ce mois, le général Sverker Göranson, chef d’état-major de l’armée suédoise déclarait que son pays serait bien en mal de résister plus d’une semaine à une offensive militaire limitée. Membre de l’UE, la Suède se veut « libre d’alliance » et ne pourrait donc compter d’emblée sur le soutien des Etats membres de l’OTAN. Aussi et surtout, la part des dépenses militaires dans le PIB a été réduite de moitié dans les quinze dernières années. 

    Le cas de la Suède n’est jamais que la pointe émergée de l’iceberg. L’ensemble de l’Europe et des Etats qui la composent ont très fortement réduit leurs dépenses militaires au profit de dépenses sociales et d’un coûteux interventionnisme public. Ce « modèle européen » de désarmement unilatéral contrevient aux exigences du « Politique », activité originaire appréhendée en son essence, ainsi qu’aux lois du monde de la vie. Il faut donc anticiper une possible « situation de détresse » et s’y préparer. 

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  • Confusion et divisions au royaume de Gribouille

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    Faute de pouvoir répondre aux attentes économiques et sociales dans un contexte de crise internationale qu’il n’a pas les moyens de maîtriser, le gouvernement de François Hollande met le paquet sur les « réformes sociétales » touchant le couple, la famille, la procréation. En quelques mois de gouvernement, cette politique dictée par des mobiles idéologiques discutables a créé de profondes divisions qui s’exacerbent de jour en jour au point que l’on peut se demander comment la sérénité pourra revenir un jour dans l’Hexagone. Le paradoxe trône en maître au milieu de toute cette confusion. Paradoxe de vouloir offrir aux personnes homosexuelles l’accès au mariage alors que la plupart d’entre elles n’en sont même pas demanderesses. Paradoxe de présenter le mariage comme un havre de paix et de sécurité au moment où cette institution est devenue d’une extrême fragilité. Paradoxe d’affirmer le droit à vivre « mariés » en couple homo - et par définition infécond - tout en voulant donner accès à la paternité ou à la maternité. Paradoxe de donner le droit d’être parents aux uns tout en refusant le droit aux autres – aux enfants – d’avoir un père et une mère. Paradoxe de vouloir s’imposer en porte-parole de la volonté générale alors que celle-ci n’a jamais été aussi confuse ni aussi partagée. Paradoxe de vouloir « ouvrir le débat » tout en s’efforçant de le verrouiller par tous les moyens. Bref, on n’en finirait pas d’énumérer ces paradoxes dans lesquels cette politique de gribouille est en train de s’enferrer.

    Face à cela, les opposants au mariage homo se mobilisent, et c’est heureux. Il faut dire que nous, Belges,  ne sommes plus habitués à voir s’organiser une résistance franche et ouverte à l’égard de toutes ces dérives sociétales qui se sont inscrites dans nos lois sans coup férir : dans notre plat pays, le débat "démocratique" sur le vrai a fait place à la recherche perpétuelle du compromis pratique, version postmoderne du consensus issu de la palabre dans les sociétés tribales (cfr Chantal Delsol, "l'âge du renoncement", Cerf, Paris, 2012).

    Le sursaut des catholiques français a donc quelque chose de réjouissant même si, vieux réflexe gaulois, les divisions et les dissensions internes sont au rendez-vous. Les uns affirment leur ouverture d’esprit et leur rejet de toute forme d’attitude et de discours « homophobe ». Les autres se retranchent derrière les affirmations du catéchisme pour asséner leurs vérités et refuser toute forme de concession ou même de compréhension à l’égard des personnes homosexuelles. Les évêques français sont naturellement eux-mêmes partagés : certains affirment clairement qu’il n’y a qu’un modèle familial qui tienne, d’autres voient dans un pacs élargi une alternative à l’accès au mariage voulu par le gouvernement . Tous les repères sont décidément bien brouillés ce qui nuit à l'expression efficace d'une opposition..

    Alors, quand certains nous pressent de mettre en ligne sur ce blog des contenus, des déclarations ou des appels à la mobilisation  provenant de tel ou tel groupement, nous sommes réservés parce que nous voulons éviter d’ajouter à la confusion des logiques partisanes ou d’être manipulés par les uns ou par les autres. Après tout, nos visiteurs sont de grandes personnes, capables de faire preuve d’esprit critique et de faire leur choix après avoir pesé les arguments des uns et des autres ; c’est en tout cas ce que nous leur souhaitons.