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Europe - Page 160

  • Des violences antichrétiennes au Kosovo

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    Le Patriarcat de Moscou s'en émeut (source)

    "Sur l’arrestation et les violences commises contre les croyants orthodoxes du Kosovo  

    Déclaration du Service de communication du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou :

    Suivant une information du service de presse du diocèse de Ras-Prizren, le 7 janvier 2013 durant les célébrations solennelles de la Nativité du Christ, le service de police de l’auto-proclamée « République du Kosovo » s’est livré à un raid au monastère de Gračanica. L’évêque de Ras-Prizren Théodose, ordinaire du diocèse de Ras-Prizren, n’avait pas été prévenu à l’avance des mesures policères en préparation.

    Le trouble, la peur et le désarroi des fidèles provoqués par l’intervention inattendue des policiers se sont accrus après l’arrestation le même jour de chrétiens rassemblés pour les offices de Noël au monastère de Gračanica. Plusieurs Serbes ont été arrêtés sans qu’aucune accusation concrète n’ait été produite. Ils ont été emmenés à Pristina pour y être interrogés. Suivant le témoignage de l’un d’entre eux, ils ont été roués de coups par les employés de la police. Les dommages subis par la victime sont tels qu’il se trouve actuellement à l’hôpital local. Quelqu’ait été l’objectif du raid policier, l’opportunité d’une action semblable pendant la célébration d’une grande fête chrétienne dans les murs d’un antique monastère qui demeure l’un des plus grands centres spirituels et culturels du Kosovo et de la Métochie semble douteuse.

    On ne saurait apprendre sans indignation l’arrestation de chrétiens orthodoxes le jour de la Nativité du Christ, ainsi que les traitements cruels et inhumains dont ils sont fait l’objet, d’autant plus que le service de police n’a juqu’à présent pas cru bon de formuler publiquement quelle faute ses collaborateurs incriminaient aux personnes retenues.

    Face à ces évènements, l’inaction du service policier de la « République du Kosovo » à Đakovica le 6 janvier 2013, lorsque des membres agressifs du mouvement albanais « Auto-détermination » ont bloqué sans être inquiétés l’accès du monastère de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu aux orthodoxes, empêchant les croyants de se rendre à l’office, suscite une profonde indignation.

    Exprimant notre solidarité avec nos frères orthodoxes qui ont subi de fortes pressions aux jours de la grande fête de la Nativité du Christ, nous estimons que des excuses en bonne et due forme devraient être présentées à l’évêque Thédosose de Ras-Prizren et à la supérieure du monastère de Gračanica pour les actes incorrects commis par les membres du service de police, tandis que des explications complètes devraient être fournies aux médias.

    Les évènements énumérés ci-dessous démontrent une fois de plus avec éloquence le profond mépris des autorités de la république non reconnue envers les traditions religieuses de la minorité serbe, ainsi que l’absence de volonté de respecter et de défendre les droits des orthodoxes vivant au Kosovo et en Métochie."

    Voir également : http://www.christianophobie.fr/breves/58-tombes-chretiennes-profanees-au-kosovo

  • Pologne : les adversaires du crucifix tenus en échec

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    Nous lisons sur Info.catho.be :

    La Cour de district de Varsovie a rejeté le 14 janvier la demande, menée par le mouvement anticlérical « Palikot », de faire enlever le  suspendu dans la salle du Parlement national. C’est ce que rapporte l’agence d’information catholique polonaise « Kai ».

    Les députés anti-crucifix, notamment ceux de « Palikot », ont argué que les croix placées dans des lieux publics violent la Constitution et la liberté de conscience et de religion, garantie au plan légal. Selon eux, la croix influence les décisions prises au Parlement.

    La Cour a estimé que le symbole religieux n’était « pas une atteinte à la propriété personnelle« , et ne pouvait pas être une « source de préjudice« . Les parlementaires anticléricaux ont la possibilité de faire appel à un niveau juridique plus élevé.

    Le mouvement « Palikot » est la troisième fraction à la chambre basse du Parlement polonais. Le parti a obtenu 10% des voix en 2011.

  • Manif pour Tous : le témoignage d'un participant belge

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    Dimanche 13 janvier 2013, 8h30 du matin, à côté de la basilique de Koekelberg. Le car affrété par "Jeunes pour la vie" démarre, destination Paris. Une cinquantaine de personnes à bord, le car est bondé, c'est de bon augure pour la "Manif pour tous" aujourd'hui. Les participants ont une seule idée en tête: exprimer que la famille est fondée sur la loi naturelle par l'union d'un homme et d'une femme. Et s'il y a un droit de l'enfant, il n'y a pas de droit à l'enfant.

    Les organisateurs ont eu la bonne idée de brancher la radio sur RTL et d'en augmenter le volume lorsqu'il était fait mention de l'événement de la journée.

    Une pensée tout de même pour le lieutenant Boiteux, décédé la veille dans une opération militaire française au Mali, sujet qui, aujourd'hui, partage le devant de l'actualité avec la manifestation.

    Moi qui n'ai plus écouté RTL depuis quelques mois, je suis surpris du changement de ton par rapport à ce type de manifestation. S'il leur est encore difficile de sortir du cliché de type "famille catholique nombreuse" interrogée pour l'occasion, ils donnen2013-01-13_11-44-50.jpgt tout de même la parole à chacun des parents et à un enfant. Les propos sont simples et clairs: pas d'exclusion des homosexuels, mais rappel de la loi naturelle.

    Dans le bulletin d'information suivant, un journaliste a eu la bonne idée de rejoindre Paris dans un car de manifestants. Il souligne que tous les âges sont représentés (tiens, c'est précisément comme dans notre car!), le tout dans une ambiance bon enfant (ah, chez nous aussi!), et à nouveau l'occasion pour un participant de rappeler le danger sociétal d'étend2013-01-13_11-51-59.jpgre aux personnes du même sexe le droit d'adopter un enfant.

    Dans le flash de 11h, c'est un déferlement de manifestants qui est annoncé, en car et en TGV. On compare la situation avec la manifestation pour l'école libre qui, en 1984, avait réuni pas moins de 850000 personnes. Encore un bon signe...

    En approchant de Paris, on peut constater la présence de la gendarmerie à intervalle régulier le long de l'autoroute, probablement dans 2013-01-13_14-16-22.jpgle but d'informer la préfecture de Paris sur le nombre de manifestants auquel on peut s'attendre. Mais bientôt, notre chauffeur doit s'arrêter sur une aire où sont rassemblés une cinquantaine d'autocars, originaires pour la plupart du nord de la France ou de Belgique.

    Dans le flash de midi, la manifestation constitue le premier titre et on annonce déjà une mobilisation importante.

    Entretemps, notre colonne a reçu le feu vert pour repartir, nous ne sommes plus qu'à une trentaine de 2013-01-13_14-40-12.jpgkilomètres de l'arrivée.

    Vers 13h15, nous descendons à proximité de la place d'Italie.

    C'est quelques centaines de mètres plus loin que débute la manifestation. La place d'Italie est bondée, et un cortège ininterrompu sur une distance de cinq kilomètres environ aboutit sur le Champs-de-Mars, au pied de la tour Eiffel. Durant le parcours, l'ambiance joyeuse est au rendez-vous. De nombreux panneaux sont brandis, avec leurs messages convergents en faveur de la famille.

    En milieu d'après-midi, les organisateurs annoncent que 500.000 personnes déjà ont été recensées dans la manifestation, alors que le cortège n'est pas encore terminé!
    Sur le Champs-de-Mars, un podium réunit les organisateur2013-01-13_16-13-39.jpgs et leurs invités, le tout retransmis sur des écrans géants.

    De retour dans le car, nous pouvons entendre à la radio le "verdict des chiffres": 800.000 personnes selon les organisateurs et 300.000 personnes selon la Police. Au vu de la marée humaine qui s'étendait sur une si longue distance durant plusieurs heures, la seconde estimation paraît peu crédible...

    Il est 20 heures quand notre car redémarre. Le retour à Bruxelles se fera vers minuit. Une longue journée, 2013-01-13_16-13-29.jpgcertes, mais la joie dans tous les coeurs: la joie du devoir accompli, pour la famille, pour le bien des enfants, la joie d'avoir participé à pareil événement, et la certitude, tôt ou tard, d'être entendus.

    Rendez-vous est pris à Bruxelles le dimanche 24 mars pour la "Marche pour la vie". Ce combat-là ne s'arrête jamais.

    M.G.

  • Manif pour Tous : quand le journalisme imbécile le fait vraiment très fort

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    Il faut aller en page 14 (!) de L’Avenir pour trouver un écho de la manifestation sans doute la plus importante en France depuis la dernière guerre mondiale. Sous un titre renversant : « Moins d’un million contre le mariage gay ». Comme si réunir plusieurs centaines de milliers de personnes constituait un résultat négligeable. Et cela, sans l’appui des partis politiques, avec des médias globalement défavorables et qui ont tout fait pour discréditer cette mobilisation. Et de nous expliquer qu’il y avait "entre 340.000 et 800.000 participants". Belle rigueur toute journalistique ! Cela me rappelle cette terreur de la section d’histoire à l’Université de Liège lorsqu’il faisait ce compliment : « Aucune rigueur ! Faites du journalisme !». Ici, on peut non seulement souligner l’incompétence mais aussi la malveillance et le parti-pris lorsque le scribe de service reprend à son compte l’affirmation de la ministre Marisol Touraine qui déclare froidement, alors que trains et cars bondés affluaient vers Paris, qu’il y avait moins de monde dans les rues que ce qu’espéraient les organisateurs. Mais il est vrai que nous évoluons dans un pays où le Premier Ministre se félicite de notre "modernité" et où l'opinion publique est tellement anesthésiée qu'un tel sursaut lui paraît totalement incompréhensible.

    Voir : La bataille - perdue ? - des chiffres

    et aussi : https://plus.google.com/

  • Le succès incontesté et incontestable de la Manif pour tous

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    Sur le Suisse Rom@in : Manif pour tous: succès incontesté et incontestable

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    (photo Facebook, début d'après midi)

    Les Français parlent à François : retirer le projet de loi, convoquer des Etats généraux sur la famille et la filiation, recevoir les promoteurs....

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    1 million

    Aucun débordement, aucune homophobie; finalement plus de 1 000 000 de manifestants (selon le comptage de 19h30) se sont donnés rendez-vous au Champ-de-Mars, à Paris. La plus grande manifestation en France depuis quelques 50 ans.

    Manifestation laïque

    Paris, ville des Lumières, a voulu faire briller, dans la paix et la bonne humeur, la lumière de la raison. Les catholiques français, des laïcs et des citoyens à part entière, ont simplement usé de leur liberté pour promouvoir un fait naturel, que les enfants naissent d'un papa et d'une maman. Ils étaient unis aux autres citoyens, de gauche, de droite, athées, juifs ou musulmans. Des cardinaux, des évêques, des prêtres présents comme citoyens, en laissant la pleine liberté aux laïcs d'animer le monde moderne. 

    Une aiguille dans une grange de foin

    Juste une gaffe médiatique, une pique passionnelle d'un porte parole de la manifestation, pour avoir comparé le Pésident Hollande au chancelier allemand des années 30. Heureusement, un stupidité et une bêtise vite corrigées car il s'en est excusé ensuite publiquement. Aussi, pas de quoi en faire tout un foin!Les risques de dérapages ont été parfaitement évités, car maitrisés. Même les frames médiatiques ont perdu leur latin et leurs repères.

    Nous fûmes soudainement tous quelques peu français cette après-midi. Une pierre rose, et bleue, a été semée dans le champ de l'histoire de France. 

    (http://lesuisseromain.hautetfort.com/)

    Voir le fil de la manifestation et des photos impressionnantes (le Salon Beige)

    Mais, faudra-t-il redescendre dans la rue ? 

  • France : le véritable enjeu du débat sur la fin de vie

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    Le débat en France sur la fin de vie - Ferdinando Cancelli - Osservatore Romano

    Quel est le véritable enjeu

    Dans les débats bioéthiques, on assiste souvent à l'opposition radicale entre les défenseurs de l'« éthique de la vulnérabilité » et ceux de l'« éthique de l'autonomie », pour reprendre les paroles du sénateur français Jean Leonetti. Le quotidien « La Croix », dans un climat de nouvelle agitation en France sur les propositions d'une éventuelle révision de la loi sur la fin de vie, suggère deux façons de sortir de cette impasse stérile.

    La première est celle d'offrir un instrument qui permette de comprendre en termes simples mais précis les définitions des thèmes en question: Fin de vie. Les clés du débat est un e-book qui affronte en dix chapitres tous les thèmes principaux des délicates questions cliniques et éthiques liées à la maladie incurable. La loi en vigueur, les concepts de dignité et de liberté, les limites de l'assistance hospitalière, les dilemmes suscités par les progrès de la médecine, les perspectives futures sont quelques-uns des arguments traités de façon concise, mais riche de suggestions pour des lectures d'approfondissement.

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  • Sommes-nous encore prêts à payer le prix de notre défense ?

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    C'est sur le site de l'Institut Thomas More :

    L’Europe désarmée et le « dernier Homme » - Mardi, 8 Janvier, 2013

    Au début du mois de janvier, le général Sverker Göranson, chef d’état-major de l’armée suédoise déclarait que son pays ne pourrait résister à une offensive militaire limitée. En cause, la baisse continue des dépenses militaires depuis la fin de la Guerre froide. Au vrai, c’est l’Europe dans son ensemble qui désarme et s’abîme dans la psychologie du « dernier Homme ». Une attitude en rupture avec le monde de la vie et ses défis | Article de Jean-Sylvestre MONGRENIER, chercheur associé à l’Institut Thomas More

    Au début de ce mois, le général Sverker Göranson, chef d’état-major de l’armée suédoise déclarait que son pays serait bien en mal de résister plus d’une semaine à une offensive militaire limitée. Membre de l’UE, la Suède se veut « libre d’alliance » et ne pourrait donc compter d’emblée sur le soutien des Etats membres de l’OTAN. Aussi et surtout, la part des dépenses militaires dans le PIB a été réduite de moitié dans les quinze dernières années. 

    Le cas de la Suède n’est jamais que la pointe émergée de l’iceberg. L’ensemble de l’Europe et des Etats qui la composent ont très fortement réduit leurs dépenses militaires au profit de dépenses sociales et d’un coûteux interventionnisme public. Ce « modèle européen » de désarmement unilatéral contrevient aux exigences du « Politique », activité originaire appréhendée en son essence, ainsi qu’aux lois du monde de la vie. Il faut donc anticiper une possible « situation de détresse » et s’y préparer. 

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  • Confusion et divisions au royaume de Gribouille

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    Faute de pouvoir répondre aux attentes économiques et sociales dans un contexte de crise internationale qu’il n’a pas les moyens de maîtriser, le gouvernement de François Hollande met le paquet sur les « réformes sociétales » touchant le couple, la famille, la procréation. En quelques mois de gouvernement, cette politique dictée par des mobiles idéologiques discutables a créé de profondes divisions qui s’exacerbent de jour en jour au point que l’on peut se demander comment la sérénité pourra revenir un jour dans l’Hexagone. Le paradoxe trône en maître au milieu de toute cette confusion. Paradoxe de vouloir offrir aux personnes homosexuelles l’accès au mariage alors que la plupart d’entre elles n’en sont même pas demanderesses. Paradoxe de présenter le mariage comme un havre de paix et de sécurité au moment où cette institution est devenue d’une extrême fragilité. Paradoxe d’affirmer le droit à vivre « mariés » en couple homo - et par définition infécond - tout en voulant donner accès à la paternité ou à la maternité. Paradoxe de donner le droit d’être parents aux uns tout en refusant le droit aux autres – aux enfants – d’avoir un père et une mère. Paradoxe de vouloir s’imposer en porte-parole de la volonté générale alors que celle-ci n’a jamais été aussi confuse ni aussi partagée. Paradoxe de vouloir « ouvrir le débat » tout en s’efforçant de le verrouiller par tous les moyens. Bref, on n’en finirait pas d’énumérer ces paradoxes dans lesquels cette politique de gribouille est en train de s’enferrer.

    Face à cela, les opposants au mariage homo se mobilisent, et c’est heureux. Il faut dire que nous, Belges,  ne sommes plus habitués à voir s’organiser une résistance franche et ouverte à l’égard de toutes ces dérives sociétales qui se sont inscrites dans nos lois sans coup férir : dans notre plat pays, le débat "démocratique" sur le vrai a fait place à la recherche perpétuelle du compromis pratique, version postmoderne du consensus issu de la palabre dans les sociétés tribales (cfr Chantal Delsol, "l'âge du renoncement", Cerf, Paris, 2012).

    Le sursaut des catholiques français a donc quelque chose de réjouissant même si, vieux réflexe gaulois, les divisions et les dissensions internes sont au rendez-vous. Les uns affirment leur ouverture d’esprit et leur rejet de toute forme d’attitude et de discours « homophobe ». Les autres se retranchent derrière les affirmations du catéchisme pour asséner leurs vérités et refuser toute forme de concession ou même de compréhension à l’égard des personnes homosexuelles. Les évêques français sont naturellement eux-mêmes partagés : certains affirment clairement qu’il n’y a qu’un modèle familial qui tienne, d’autres voient dans un pacs élargi une alternative à l’accès au mariage voulu par le gouvernement . Tous les repères sont décidément bien brouillés ce qui nuit à l'expression efficace d'une opposition..

    Alors, quand certains nous pressent de mettre en ligne sur ce blog des contenus, des déclarations ou des appels à la mobilisation  provenant de tel ou tel groupement, nous sommes réservés parce que nous voulons éviter d’ajouter à la confusion des logiques partisanes ou d’être manipulés par les uns ou par les autres. Après tout, nos visiteurs sont de grandes personnes, capables de faire preuve d’esprit critique et de faire leur choix après avoir pesé les arguments des uns et des autres ; c’est en tout cas ce que nous leur souhaitons.

  • Pourquoi, chrétien et progressiste, il ira manifester dimanche contre le mariage pour tous

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    Jérôme Vignon, président de "Semaines de France", publie cette "tribune" dans le Monde sous le titre :

    "Chrétien et progressiste, j'irai manifester contre le "mariage pour tous"

    Lors de la présidentielle, les options principales du choix s'incarnaient dans la globalité de chaque programme. J'ai choisi de privilégier des critères qui me semblaient essentiels pour l'avenir : la justice sociale, l'accueil de la diversité et la cohésion, la priorité à la jeunesse.

    Il fallait trancher dans une situation complexe, avec le risque de devoir affronter des débats face auxquels les Français devaient tôt ou tard, par-delà leurs appartenances politiques, éprouver la solidité du socle de leurs valeurs communes.

    La question du mariage pour tous en faisait partie.

    Tronqué, caricatural lors de son traitement par les médias audiovisuels, le débat aura au moins permis de révéler sur quelles méprises est établi le projet de loi examiné par le gouvernement en novembre 2012.

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  • Les grands ennemis de l'Union Européenne aujourd'hui

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    A la question : "Quels sont les grands ennemis de l’Union aujourd’hui ?", le Baron Philippe de Schoutheete de Tervarent, ancien Ambassadeur et haut fonctionnaire aux Affaires étrangères, un des meilleurs spécialistes de l’UE, répond :

    "Je dirais avant tout la montée de sentiments identitaires, provoqués par la crise économique et bancaire. Nous voyons, aux quatre coins, de l’Europe, en France, en Flandre, en Italie, en Grande-Bretagne, des droites nationalistes se faire de plus en plus entendre. Tout mouvement nationaliste finit par s’affirmer anti-européen, par refus de cession de souveraineté. Nous assistons au « détricotage » du marché interne bancaire. Chacun y va de la nationalisation de ses banques. Ce repli de chaque pays sur son système bancaire est dangereux.

    Il y a, à mes yeux un deuxième danger pour l’UE : le protectionnisme. On en voit déjà les conséquences dommageables, notamment dans l’attitude des banques qui refusent d’aider la Grèce. J’ai déjà fait allusion à la perte de contact de l’Union avec l’opinion, par excès de technocratie, déficit de pédagogie et par absence d’une vision ambitieuse. À mon sens, la télévision est pour beaucoup dans l’érosion du politique : on ne peut pas expliquer l’Europe en quatre-vingts secondes ! Les débats télévisés ne sont pas propices à la conscientisation des citoyens. Cette situation est dangereuse pour la démocratie, pour le fonctionnement politique de nos sociétés, les mouvements populistes s’en nourrissent. Le déficit communicationnel induit une perte de crédibilité de l’Europe que l’on ne parvient pas à redresser. Et la perte de crédibilité est générale : une enquête a révélé, par exemple, qu’en Grande-Bretagne, le milieu politique partage avec le monde bancaire la caractéristique d’inspirer le moins de confiance aux citoyens. Tout ceci conduit à l’euroscepticisme, un mélange de nationalisme et d’incompréhension."

    source : academieroyale.be

  • Italie : Monti ne fait pas l'unanimité parmi les catholiques

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    Le Forum de Todi annulé, les catholiques prendraient ils leur distance avec Mario Monti? (Radio Vatican)

    Le forum de Todi lui avait porté son gouvernement technique sur les fonts baptismaux, il ne bénira pas son “ascension en politique”. En octobre 2011, les associations catholiques italiennes s’étaient réunies pour signifier l'urgence d'un renouvellement de leur engagement social et politique. Les scandales à répétition tant de mœurs que de corruption liés au Cavaliere avait semé le trouble parmi les fidèles. Il était urgent de clore la saison du berlusconisme et s'engager, avec plus de visibilité, dans un projet commun. 

    Le mois suivant, Mario Monti faisait son entrée à Palazzo Chigi sous le regard bienveillant de l’Eglise italienne. Un nouveau forum de Todi devait se réunir ce 10 janvier dans un hôtel romain. L’invité principal devait être l’actuel président du conseil salué par l’Osservatore Romano, quotidien du Vatican, comme « l’expression la plus élevée et noble de la politique ». Tout était donc prêt pour célébrer ce soutien du monde catholique à la candidature de Mario Monti. Mais à l’avant-veille du rendez vous tout est annulé et des indiscrétions dans la presse italienne assurent que le principal intéressé apprenant son invitation avec surprise, n’aurait pas témoigné d’un enthousiasme débordant.

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  • L'Eglise catholique albanaise, 20 ans après la chute du communisme

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    Mgr Massafra se confie à l'AED  (Zenit.org).

    « Le 4 novembre 1990 la messe extraordinaire et courageuse célébrée par le père Simon Juban, dans le cimetière de Shkodrë  nous a ouvert les portes de la liberté », raconte Mgr Angelo Massafra, archevêque de Shkodrë et Pult et président de la conférence épiscopale albanaise, mais aujourd’hui « l’Eglise catholique est confrontée à tous les maux de l’Occident ».

    Dans un entretien avec l’association Aide à l’Eglise en Détresse (AED), Mgr Massafra décrit le parcours de cette renaissance compliquée de l’Eglise catholique en Albanie, après presque 50 ans de violente persécution. Avec l’écroulement du régime communiste d’Enver Hoxha et l’abolition de la loi qui, depuis 1967, interdisait l’exercice de toute pratique religieuse, raconte-t-il, la foi, «  jalousement gardée dans le temps par les familles albanaises » a permis à l’Eglise catholique, « souffrante, lacérée et décimée », de sortir de longues années de silence. Et la partie centrale du nord du pays, qui est à majorité catholique, compte aujourd’hui 5 diocèses qu’il faut ajouter à l’administration apostolique du sud de l’Albanie. Mais libérée de l’oppression de la dictature, raconte l’archevêque, l’Eglise s’est heurtée dès le début à de nouveaux problèmes «  non plus causés par le communisme et par le marxisme mais par un changement trop brusque qui, avec l’arrivée de la liberté, a introduit tous les maux de l’Occident » : corruption, surconsommation, drogue, prostitution, chômage.

    Ces problèmes, qui affligent l’Albanie, sont évoqués dans la lettre pastorale « Fides et Patria », publiée par les évêques du pays le 28 novembre dernier à l’occasion du centenaire de l’indépendance du territoire, dans laquelle ils confirment  que « l’Eglise s’est toujours engagée et qu’elle continue à s’engager, de manière parfois héroïque, afin que le message évangélique puisse atteindre les profondeurs intimes du cœur des hommes.« La voie est tracée, mais il reste encore tant à faire », soulignaient-ils.

    A ce propos, une tendance préoccupante a récemment été dénoncée par le responsable international de l’AED pour l’Albanie, Peter Rettig, qui a pu constater, lors d’un voyage dans le pays, que beaucoup de jeunes imams locaux prêchaient un Islam plus « pur et rigoureux ». En Albanie, la religion musulmane – arrivée au XVème siècle avec l’empire ottoman et aujourd’hui suivie par 61,9% de la population, est connue pour sa modération, mais les nouvelles recrues, qui sont formées en Turquie et en Arabie saoudite, cherchent à répandre un version plus conservatrice de celle-ci. L’influence turque sur la péninsule balkanique, rapporte Mgr Massafra, intéresse aussi les principaux secteurs de l’économie nationale : banques, télécommunications, industries automobile et agro-alimentaires. « Après un siècle, la Turquie est revenue dans les Balkans et les communautés musulmanes en Albanie, au Kosovo et en Bosnie, constituent le fondement de son action », a-t-il ajouté.

    Les revenus pétroliers de l’Arabie saoudite jouent un rôle lui-même très important. Au début des années 90, Ryad a financé l’impression de plus d’un demi-million de copies du Coran ; a sponsorisé de nombreux pèlerinages à la Mecque ; a construit des écoles islamiques et subventionné les jeunes albanais dans l’étude de la théologie islamique en Turquie, Syrie, Arabie saoudite et Egypte. L’Eglise catholique n’est pas la seule a être préoccupée par ces ingérences. Le clergé musulman local, explique Mgr Massafra à l’AED, a créé un comité ad hoc dont l’objectif est de fonder la première université islamique du pays. Celle-ci a déjà obtenu l’aval du gouvernement de Tirana et espère accueillir des étudiants albanais, macédoniens et kosovars. « Pour les guides modérés de l’islam, relève l’archevêque, l’ouverture de cette université est importante,  car cela évite que les jeunes musulmans aillent ailleurs et assimilent des dogmes et idéologies fanatiques qui ne reflètent pas la tradition nationale ».

    En 2011, l’AED a donné à l’Eglise albanaise plus de 210.000 euro. Parmi les divers projets soutenus, la restauration et la construction d’églises et autres édifices appartenant aux diocèses et l’aide à la formation de prêtres, religieuses et religieux. 
    Traduction d’Océane Le Gall