Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Famille - Page 18

  • Peut-on admettre qu’une femme « porte » la grossesse d’une autre femme ?

    IMPRIMER

    De Constance du Bus sur didoc.be :

    Existe-t-il une GPA éthique?

    7 décembre 2021

    Peut-on admettre qu’une femme « porte » la grossesse d’une autre femme ? Une réflexion de Constance du Bus, publiée dans Le Soir du 3 décembre 2012.

    Le 6 novembre dernier, des femmes représentantes de la Coalition internationale pour l’abolition de la maternité de substitution (CIAMS) ont manifesté devant The Hotel à Bruxelles, contre la tenue d’un salon (annuel) où des entreprises nord-américaines promeuvent la pratique de la Gestation Pour Autrui (GPA). Des contrats y sont proposés, faisant intervenir des mères porteuses en vue de garantir la remise d’un enfant au couple commanditaire dès la naissance. Tenant compte des nombreux intermédiaires commerciaux impliqués (agences, cliniques, avocats, etc.), le prix d’une telle transaction varie entre 90.000 et 160.000 euros. Les mères porteuses et les femmes offrant leurs ovocytes peuvent être choisies sur catalogue.

    Bien conscient que le consentement ne suffit pas à justifier une pratique indigne — l’Histoire ne nous l’a que trop montré —, le groupement féministe de la CIAMS s’efforce de répéter que « le désir d’enfant ne justifie ni l’instrumentalisation des femmes, ni la vente et l’achat d’enfants ».

    Une dizaine de jours plus tard, le parti chrétien-démocrate flamand (CD&V) annonçait pour la première fois être ouvert à la légalisation de la GPA dite non commerciale, tout en réitérant sa volonté d’interdire la GPA commerciale. Il rejoint ainsi la position des socialistes (Vooruit) et libéraux (Open VLD) flamands. Côté francophone cependant, les partis restent actuellement muets sur la question. Et pourtant… si le CD&V, traditionnellement assez précautionneux sur les questions éthiques, se positionne en faveur de la GPA, faut-il s’attendre à un prochain basculement du droit dans ce sens ?

    Instrumentalisation et chosification

    Une telle perspective est profondément choquante pour les femmes. Car le problème de la GPA ne se cantonne pas à son aspect lucratif. Il tient à l’instrumentalisation du corps de la femme, et, par-là, de la femme en tant que telle. Par ailleurs, toute personne soucieuse des droits humains devrait se lever contre une pratique qui fait de l’enfant l’objet d’un contrat et viole frontalement le principe d’indisponibilité de la personne. Ces deux réalités sont au cœur de toute gestation pour autrui, qu’elle soit rémunérée ou non. C’est pourquoi le concept même d’une GPA éthique est une chimère, visant à labelliser la pratique sous un cachet éthique pour mieux oblitérer son caractère aliénant. Il n’est pas question ici de nier la souffrance des couples qui envisagent de recourir à cette pratique, dont le désir d’avoir un enfant peut être profond et légitime, mais on ne peut se soustraire à la question, tout aussi légitime, du prix auquel ce désir se réalise, à savoir l’instrumentalisation du corps des femmes et la chosification de l’enfant.

    La science nous avertit de mieux en mieux de l’intense interaction physiologique et émotionnelle entre la mère et l’enfant pendant la grossesse. Le corps de la femme change significativement du fait de la présence du nouvel être qu’il abrite. Il connaît un bouleversement hormonal et émotionnel mais pas seulement : l’interaction mère-enfant va si loin que des fragments d’ADN du fœtus circulent dans le sang de la mère (Lo et al., « Maternal Plasma DNA Sequencing Reveals the Genome-Wide Genetic and Mutational Profile of the Fœtus », Science Transnational Medecine , 8 Dec. 2010). Sait-on par ailleurs qu’au cours de la grossesse, le fœtus relâche des cellules-souches qui traversent le placenta, s’intègrent et survivent dans la moelle osseuse de la mère ? Ces cellules ont des propriétés régénératrices qui aident à la cicatrisation des blessures de la mère, même après la naissance (Castela, M. et al. « Ccl2/Ccr2 signalling recruits a distinct fetal microchimeric population that rescues delayed maternal wound healing », Nat. Commun. 8 – 15463, 2017). Il y a aussi toute l’interaction sensorielle : la réaction de l’enfant à la voix de sa mère, du père, au toucher de l’un et l’autre sur le ventre (F. Veldman, Haptonomie. Science de l’Affectivité. Redécouvrir l’humain, Ed. PUF, 2017).

    Des liens qui ne peuvent être brisés

    À une époque où on loue les bienfaits des jeux de contact avec l’enfant durant la grossesse, du chant prénatal, ou du peau-à-peau lors de la naissance, sommes-nous devenus schizophrènes au point de faire fi, lorsqu’il est question de GPA, de tout lien qui se serait créé entre l’enfant et la mère qui le porte ? De quel droit va-t-on tenter d’éviter cette relation intense entre la femme et l’enfant, ou provoquer une douloureuse rupture si cette relation s’est créée malgré tout ? Ce qui marque la chair marque la personne. Les psychiatres et pédopsychiatres peuvent d’ailleurs témoigner de l’impact délétère des traumatismes vécus in utero ou lors de la naissance. Briser les liens que la nature tisse avec tant de soin : n’est-on pas ici face à une autre catastrophe écologique qui se jouerait au niveau humain ?

    Sortons du faux dilemme selon lequel, pour éradiquer la vente d’enfant et la location d’utérus, il faudrait autoriser une GPA « non commerciale » et « balisée ». Les problèmes de fond demeurent. Ils ont d’ailleurs été pointés par le Comité consultatif de bioéthique de Belgique dans un avis de 2004 : problèmes liés à l’attachement affectif mère-enfant, problèmes relationnels entre la mère porteuse et son entourage (ses autres enfants, son partenaire…), entre les parents demandeurs et la mère porteuse, risques médicaux d’une grossesse et risques spécifiques liés à la fécondation in vitro (hyperstimulation ovarienne, fausses couches…), sans oublier la difficulté de tracer une frontière nette entre rémunération et compensation financière d’une GPA. Et même si l’enfant accède à l’identité de celle qui l’a porté — condition présentée comme une garantie éthique par les partis cités — cela compensera-t-il pour autant la blessure d’une séparation organisée ? Enfin, que devient l’enfant lorsqu’il ne naît pas « conforme » au projet contractuel, par exemple lorsqu’il est porteur d’un handicap ?

    On rétorquera sans doute « que des GPA se pratiquent de toute façon en Belgique et que certaines se passent très bien ». Cette considération soulève une réflexion plus générale sur les questions bioéthiques : sommes-nous encore assez exigeants pour viser le meilleur pour l’humanité et en humanité, ou visons-nous désormais un objectif au rabais, consistant à satisfaire les désirs de tout un chacun, sans en peser le véritable prix humain ?

    Constance du Bus est juriste et chargée d’études à l’Institut Européen de Bioéthique. Source : https://www.lesoir.be/410165/article/2021-12-03/existe-t-il-une-gpa-ethique.

    Lire aussi : GPA; tout a-t-il un prix ?

  • Valérie Pécresse et la politique familiale : un double jeu qui ne laisse présager rien de bon

    IMPRIMER

    Une tribune publiée sur le site de Valeurs Actuelles en septembre dernier :

    Politique familiale : le double jeu de Valérie Pécresse

    Un collectif d’élus et d'anciens élus de droite dénonce les allers et retours de Valérie Pécresse sur la question de la politique familiale.

    Par Un collectif d'élus et d'anciens élus de droite

    Il fut par exemple, un temps où Valérie Pécresse assistait aux Manifs Pour Tous et proposait de « démarier les couples homosexuels quand la droite reviendrait au pouvoir ». L’afflux de manifestants dans la rue avait convaincu à l’époque Madame Pécresse de s’emparer de ce sujet afin d’amadouer une bonne partie de l’électorat de droite, qui s’était fortement mobilisé contre le mariage pour tous. Elle a depuis changé totalement d’avis. « Si la droite revient au pouvoir, elle n’abrogera jamais le mariage pour tous, parce que c’est impensable humainement », a-t-elle ainsi affirmé en 2017. Pendant son premier mandat comme présidente de région, elle a largement soutenue les actions pro-LGBT en Île-de-France. C’est une politique assumée et revendiquée, qui va pourtant à l’encontre des valeurs familiales traditionnelles. En 2021, Valérie Pécresse a choisi de faire élire sur sa liste Catherine Michaud, présidente de Gaylib, « Rôle modèle LGBT 2020 », comme nouvelle conseillère régionale. Le positionnement de Valérie Pécresse a été parfaitement synthétisé par le porte-parole de son mouvement Libres au moment de la campagne pour les Régionales : « Qui peut croire aujourd’hui qu’elle est homophobe ou anti-avortement, alors que la région n’a jamais fait autant pour les associations LGBT ou le Planning familial ? »

    Valérie Pécresse a un discours attractif, mais des actes politiques qui viennent le contredire

    Malgré des inquiétudes légitimes soulevées sur la baisse de la natalité, elle ne remet pas en cause son soutien très actif à l’IVG et ses conséquences désastreuses en matière démographique, puisque nous enregistrons dans notre pays un avortement pour un peu plus de trois naissances.

    Il semblerait que cette baisse de la natalité ait été nettement moins préoccupante lorsqu’elle doublait quasiment les budgets facilitant l’accès à l’avortement, ou que sa colistière élue aux régionales, Marie-Ève Perru, défendait la dénatalité en juin dernier : « Il faudrait inverser les dispositifs fiscaux et les aides diverses, pour cesser de pénaliser les couples qui n’ont pas d’enfant et, inversement, ne plus avantager ceux qui en ont plus de deux. »

    Dans sa tribune, Valérie Pécresse s’inquiète également de l’accompagnement des adolescents et de leurs problèmes de santé physique ou mentale. Elle oublie les expositions Happy Sex et Sex in the City, de nature pornographique, qui sont des phares du festival de musique Solidays, généreusement financé par la région Île-de-France. Cela favorise des comportements à risque et la fragilisation d’une partie de notre jeunesse avec l’encouragement à des pratiques sexuelles libertaires. Il eut été au contraire courageux de promouvoir un discours et des actes sur une éducation affective et sexuelle responsable et une écologie intégrale à laquelle beaucoup aspirent, à la prévention de l’avortement auxquelles les jeunes filles sont poussées par la culture dominante.

    Valérie Pécresse a donc un discours attractif, mais des actes politiques qui viennent le contredire. Si les Français rejettent le « en-même-temps » macronien, gageons qu’ils ne pourront pas non plus accorder de crédit aux politiques n’assurant pas une cohérence et une constance entre leurs paroles et leurs actes.


    Signataires du texte :
    Catherine Bolze (Auvergne- Rhône-Alpes)
    Aude Etcheberry (Auvergne-Rhône-Alpes)
    Blandine Krysmann (Nantes)
    François Martin (Yvelines)
    Olivier Pirra (Lyon)
    Nicolas Tardy-Joubert (Ile de France)

  • L'avortement : un choix qui n'est pas sans conséquences pour les couples

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    L’avortement laisse « des traces pour les couples »

    23 Nov, 2021
     

    « Poursuivre ou non une grossesse est une décision impactante pour un couple », explique Caroline Van Assche, thérapeute de couple. « Pour celles et ceux qui n’ont pas encore d’enfant, soit on reste à deux, soit on prend la décision de devenir une famille, au sens classique du terme ». Mais, ce choix peut être source de conflits (Cf. L’avortement, facteur d’égalité ? Faux, répondent 240 femmes universitaires).

    Mais Claire raconte qu’elle a décidé rapidement de recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG) (Cf. 222 000 avortements en 2020. Plus ou moins ?). Elle témoigne : « Je me suis mise tout de suite dans l’action, l’organisation de l’avortement. Ce n’est seulement qu’après que j’ai pu identifier ce que j’avais vécu et ressenti comme frustration. J’ai dû gérer pas mal de colère et de ressentis négatifs à l’égard de mon partenaire, car mon avis n’était pas si tranché, j’aurais été prête à accueillir cet enfant si on l’avait voulu à deux ».

    Après son avortement, Claire a traversé « une période de choc ». Elle a eu l’impression que la situation était « beaucoup plus simple » pour son petit ami que pour elle. Elle souligne « si l’autre dit ‘non’ et que toi tu ne veux pas avorter, tu te retrouves à assumer un peu seule la décision, de peut-être mettre à mal ton couple, de peut-être élever seule ton enfant, etc. Les hommes peuvent réellement écouter leurs désirs ou leurs non désirs parce que justement, ça ne se passe pas ‘en eux’ » (Cf. IVG : « C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer »).

    Noémie témoigne aussi « sur le moment, mes besoins psychologiques étaient très importants. On n’accompagne pas quelqu’un qui vit son pire cauchemar de la même manière que l’on accompagne sa mère chez le garagiste » (Cf. IVG médicamenteuse : les visites aux urgences en hausse de 500%).

    Source : Magic Maman, Chloé Thibaud (19/11/2021)

  • Les chrétiens-démocrates flamands ouverts à la GPA non-commerciale

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Encadrer pour mieux contrôler ? Les chrétiens-démocrates flamands ouverts à la GPA non-commerciale

    18/11/2021

    Source : Institut Européen de Bioéthique ; De Standaard (15/11/21) ; La Libre (16/11/21)

    Au sein du Parlement fédéral belge, le climat se montre de plus en plus favorable à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) non-commerciale. Le parti chrétien-démocrate flamand (CD&V), qui s'était jusqu'alors limité à vouloir interdire la GPA commerciale, a annoncé au début de la semaine être ouvert à un encadrement de la pratique des mères porteuses moyennant certaines conditions. Il rejoint en cela l'appel de la gauche flamande (Vooruit) en septembre dernier, qui souhaite faire avancer sa proposition de loi autorisant la GPA non-commerciale. La position du CD&V est déterminante car lors des négociations gouvernementales, ce parti avait obtenu qu'aucun dossier éthique ne soit traité sans qu'il n'y ait de consensus parmi les parti au gouvernement.

    Il est question de GPA dite « de haute technologie », à savoir, qui repose sur la technique de fécondation in vitro avec transfert de l'embryon dans l'utérus de la mère porteuse. Celle-ci n'aurait pas le droit de fournir ses propres ovocytes et l'enfant devrait être conçu à partir des gamètes d'au moins une des deux personnes du « couple demandeur ». Le cadre envisagé prévoit en outre que l'enfant doit pouvoir accéder à ses origines biologiques, y compris au nom de sa mère porteuse. Celle-ci ne peut être rémunérée, mais bien défrayée des coûts divers qu'entraîne une grossesse. Par ailleurs, elle doit habiter en Belgique depuis au moins trois ans et avoir déjà eu au minimum un enfant. Du moment que le couple demandeur est dans l'impossibilité de concevoir naturellement un enfant et qu'il fait preuve d'une « relation durable », il pourrait prétendre à une GPA. En pratique, il s'agit principalement de couples homosexuels masculins.

    L'annonce n'est certainement pas sans lien avec la tenue du salon de GPA commerciale « Men Having Babies » début novembre dans un fameux hôtel bruxellois. Chaque année, ce salon vise à proposer à des adultes (en particulier des couples d'hommes, mais également des célibataires) de conclure un contrat avec une mère porteuse, dont le choix se fait sur catalogue, afin d'obtenir la remise d'un enfant. Malgré les manifestations récurrentes contre cette promotion et organisation de « vente d'enfants », le monde politique belge n'a jamais osé réagir fermement. 

    A ce stade, il convient de rappeler quelques points hautement problématiques d'une GPA même si celle-ci bénéficie d'un « encadrement » et n'est pas rémunérée. Ces points ont été évoqués par le Comité de Bioéthique de Belgique dans un avis de 2004 

    A savoir,

    Les risques médicaux pour la femme et l'enfant : une grossesse n'est jamais sans risques. A cela s'ajoutent les risques liés à la technique de fécondation in vitro, tant pour la mère que pour l'enfant : hyperstimulation ovarienne, fausses couches, prématurité, … sans compter la destruction ultérieure des embryons conçus « en réserve ».

    Les problèmes liés à l'attachement affectif de la mère avec l'enfant : pour la mère suite à l'abandon de l'enfant (ex : dépression) et pour l'enfant (traumatisme d'abandon). Et si la mère s'interdit tout attachement, le lien avec l'enfant porté risque d'être insuffisant et d'induire de la négligence par rapport à la grossesse et à la santé du bébé.

    Les problèmes relationnels vis-à-vis de la mère porteuse : avec son mari ou partenaire, poussé au désengagement par rapport à la grossesse, avec les autres enfants qui peuvent vivre la remise de leur « frère ou soeur » comme un abandon.

    Les problèmes relationnels entre les parents demandeurs et la mère porteuse, notamment lorsque l'engagement de la mère porteuse est ressenti comme trop intrusif. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, « les problèmes se posent peut-être de manière beaucoup plus intense que la relation avec la mère porteuse est plus intime (une amie, une soeur, une mère) », prévient le Comité.

    La difficulté de tirer une frontière nette entre la rémunération et la compensation financière pour la grossesse. Le Comité donne à cet égard l'exemple du Royaume-Uni, où l'on considère 15 000 livres comme étant une indemnité raisonnable. La motivation peut donc s'avérer économique même si les seuls frais réels sont compensés…

    Lire la suite

  • Le long déclin de la natalité dans l'Hexagone

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    France : le long déclin de la natalité

    16 Nov, 2021

    François Bayrou s’exprimait lors de la Conférence des familles, les 5 et 6 octobre 2021. Il a rappelé que « les familles sont vitales pour notre société », notamment pour « assurer un renouvellement des générations ». En effet, ce dernier est indispensable à « la pérennité du modèle social français ». Ce « pacte démographique » doit « assurer durablement le financement de la couverture maladie des retraites ». Mais, le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté pour 2022, ne va pas en ce sens (cf. Des députés veulent promouvoir la natalité).

    La natalité avait « décroché » durant le quinquennat de François Hollande, en raison d’une série de mesures, telles que les baisses répétées du quotient familial, la modulation des allocations familiales, ainsi que le congé parental partagé. Cette politique a perduré durant le mandat d’Emmanuel Macron avec la baisse du complément mode de garde et la faible revalorisation de l’ensemble des allocations destinées aux familles (cf. Des députés français veulent relancer la natalité).

    A cela s’ajoute la banalisation par les médias de l’idée selon laquelle « avoir des enfants apparaît comme un frein à l’épanouissement de soi ou comme du militantisme écologique ». Il ressort de ce « choix délibéré », que « les occidentaux ne doivent plus faire d’enfant » (cf. Etats-Unis : la natalité au plus bas depuis un siècle).

    « Le bilan démographique est grave » et chiffré à 100 000 naissances de moins chaque année en France (cf. Natalité : la France passe « sous la barre symbolique des deux enfants par femme »).

    De plus, les parents font face à un manque de mode de garde pour leurs enfants. 15 000 places en crèche ont seulement été créées ces cinq dernières années, au lieu des 30 000 prévues. Parallèlement, le nombre d’assistantes maternelles a diminué.

    La baisse de la natalité permet, dans un premier temps, de diminuer les coûts de la Sécurité Sociale, grâce à la diminution du nombre d’ayants-droits. Cependant, les comptes de la sécurité sociale seront affectés par ce déclin démographique dès 2030. En septembre 2020, le rapport Cyrulnik proposait d’aider les parents à « concilier responsabilités familiales et engagement professionnel ». Il préconisait notamment l’allongement du congé de maternité, « un développement de la flexibilité du travail », « un congé parental bien rémunéré ». Mais ces mesures, peu couteuses, ont été remises à plus tard (cf. Baisse de la démographie, le nouveau fléau ?).

    Sources : Le Figaro, Tribune collective (15/11/2021) ; Causeur, Louis Favrot (15/11/2021)

  • Liège : ouverture d’un cycle de cours libres pour la formation religieuse des jeunes adultes en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy.

    IMPRIMER

    eglise_du_Saint-Sacrement_de_Liege-681x1024.jpgLes cours sont gratuits. Ils se déroulent dans les locaux de l’église (Bd d’Avroy, 132), au rythme de l’année académique, un jeudi par mois, de 19h00 à 21h00, sous la forme d’une leçon suivie d’un lunch-débat convivial.

    Le premier cycle (année académique 2021-2022) est dédié à la doctrine sociale de l’Eglise. L’enseignement sur ce thème est assuré par Mme Anne-Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur (SND) et professeur à l’Institut Diocésain de Formation (IDF-Namur).

    Le cycle s’est ouvert le jeudi 21 octobre dernier par un exposé introductif de Mme Libert sur la vision anthropologique qui fonde l’enseignement social de l’Eglise. On trouvera ci-après une synthèse paraphrasant l’exposé littéral.

    La prochaine rencontre aura lieu le jeudi 11 novembre 2021 de 19h00 à 21h00. Elle sera dédiée à la notion de Bien Commun.

    Renseignements et inscriptions : sursumcorda@skynet.be

    Première leçon du jeudi 21 octobre à 19h00

    FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES

    Synthèse de l’exposé

    Lire la suite

  • Gestation pour autrui (GPA) : le salon de "vente d'enfants" de retour à Bruxelles ce week-end

    IMPRIMER

    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    GPA : le salon de "vente d'enfants" de retour à Bruxelles ce week-end

    4/11/2021

    Du 5 au 7 novembre, le salon Men Having Babies se tiendra à Bruxelles, afin de promouvoir la gestation pour autrui (GPA) commerciale et de proposer des contrats de mère porteuse.

    Le salon vise à proposer à des adultes (en particulier des couples d'hommes, mais également des célibataires) de conclure un contrat avec une mère porteuse, dont le choix se fait sur catalogue, afin d'obtenir la livraison d'un enfant. Le prix d'une telle transaction varie entre 90.000 et 160.000 euros, tenant compte des nombreux intermédiaires commerciaux impliqués (agences, cliniques, avocats, etc.). Plusieurs agences de GPA prévoient par ailleurs la possibilité de choisir le sexe du bébé faisant l'objet du contrat commercial.

    Comme en témoigne une vidéo publiée cette semaine par l'Initiative citoyenne pour l'abolition de la GPA, contenant des extraits du salon ayant eu lieu en ligne en 2020, les juristes et avocats présents proposent des outils permettant de contourner la loi du pays du couple ou de la personne commanditaire, lorsque ce pays interdit (comme en France) ou ne reconnait pas (comme en Belgique) les contrats de GPA.

    Un autre extrait vidéo démontre l'insistance avec laquelle l'enfant est présenté comme l'objet d'une transaction, à travers des formules telles que « Soit vous recevez le bébé, soit vous êtes remboursés », ou « nous vous fournissons des embryons de haute qualité ».

    L'organisation d'un tel salon de GPA au coeur de la capitale européenne omet ainsi complètement les implications délétères d'une telle pratique sur le plan du respect de l'intégrité et de la dignité de la femme, en tant que mère porteuse dont est loué le corps, et de l'enfant, dont la personne même est l'objet d'une transaction.

    Dans une résolution votée le 21 janvier 2021, le Parlement européen rappelait ainsi que « l'exploitation sexuelle à des fins de gestation pour autrui et de reproduction (…) est inacceptable et constitue une violation de la dignité humaine et des droits de l'homme ».

    Dans ce contexte, la Coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution (CIAMS) annonce la tenue d'un rassemblement le 6 novembre devant The Hotel à Bruxelles, afin de protester contre l'organisation d'un tel salon, indiquant que « le désir d'enfant ne justifie ni l'instrumentation des femmes, ni la vente et l'achat d'enfant », ajoutant que « quelle qu'en soit la forme, […] la GPA est une pratique indigne de sociétés qui prônent les droits humains » et qu'il « n'existe pas de GPA dite ‘éthique' ».

  • Beaucoup d'enfants pour fêter HolyWins à Liège

    IMPRIMER

    2021_11_02_08_48_44_Greenshot.png

    Lumière sur la 13ème HolyWins, fête familiale autour des saints

    Liège, 1 novembre 2021. "Holywins, c'est bien mieux et surtout plus lumineux que les histoires de sorcières. C'est comme la Toussaint, c'est la lumineuse fête de tous les saints et les saintes." "Nous préférons la bonne soupe au potiron de grand-mère que les horribles araignées de la sorcière." Grand succès pour cette 13ème HolyWins avec plus de 150 participants ce 31 octobre 2021 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège. Plus de 100 enfants sont venus avec leurs parents ou leur groupe de catéchisme d’un peu partout en Wallonie : Liège, Verviers, Namur, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Mons.

    Initiée en 2008 en Belgique, la fête de HolyWins pour les enfants redonne tout son sens à la fête de la Toussaint qui prend un peu d’ombre avec la fête d’Halloween venue des Etats-Unis et qui envahit nos magasins. Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de tous les saints. Elle rappelle que la mort est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Jean, co-organisateur, dit : « Cette 13ème édition de Holywins a regroupé enfants, parents et grands-parents sous un beau soleil. Nous avons heureusement échappé à la pluie. Les participants étaient invités, s’ils le souhaitaient, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches. C’était très coloré. L’accueil s’est fait près du vieux puits de Cornillon, signe que le site fut une léproserie au Moyen-Âge et devint ainsi le premier hôpital de Liège. Après un grand jeu par équipe à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les enfants ont résolu une énigme qui les a menés devant la grande statue de saint Joseph dans l’église du sanctuaire. Ils étaient ainsi en phase avec l’année spéciale dédiée à saint Joseph décidée par le pape François. »

    Laurence, co-organisatrice, poursuit : « Les participants ont ensuite été invités à vivre un petit temps de prière adapté aux enfants, avec des chants, des prières, des histoires et des bougies. Enfin, la belle après-midi festive s’est clôturée par un délicieux goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud préparé par des volontaires et les sœurs clarisses. Toute la compagnie s’est régalée ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belle après-midi. » 

    Aline, maman participante, dit : « en tant que chrétienne catholique, je trouve que c’est important d’honorer nos saints, on n’a pas besoin de squelettes ni de sorcières. Nous avons besoin de lumière pour que cette lumière puisse briller dans nos vies. »

    Cette fête familiale de #HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, au Panama, aux Philippines, en France, en Italie et en Belgique.

    HolyWins pour les enfants est une initiative de membres et d’amis de la Communauté de l’Emmanuel et du Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon.

    Pour en savoir plus : https://blog.egliseinfo.be/holywins-fetons-les-saints/

  • Les priorités du cardinal Scherer, archevêque de São Paulo, pour le Synode

    IMPRIMER

    De la Nuova Bussola Quotidiana (Nico Spuntoni) :

    Une interview du cardinal Scherer, archevêque de Sao Paulo :

    "Vie, famille, politique : mes notes pour le Synode".

    25-10-2021

    Le non à l'avortement et le oui à la vie, le témoignage chrétien dans un pays comme le Brésil, où même les politiciens catholiques pensent que la foi n'a rien à voir avec la politique, les catholiques qui se retrouvent dans le réseau pentecôtiste et la famille en désintégration. Mgr Scherer, archevêque de São Paulo, parle du Synode à la NBQ. 

    Le Brésil est le premier pays au monde pour le nombre de catholiques. Cette suprématie ne doit cependant pas tromper le lecteur, car même sous ces latitudes, l'Église se trouve confrontée à des défis qui ne sont pas faciles, tels que le boom des sectes, le mythe du consumérisme effréné, l'ignorance religieuse des fidèles. Le cardinal Odilo Pedro Scherer, originaire du Rio Grande do Sul mais descendant d'immigrés allemands, qui dirige l'archidiocèse de São Paulo depuis 2007 et sera vice-président du Conseil des évêques d'Amérique latine en 2019, le sait bien. La Nuova Bussola Quotidiana l'a rencontré à Rome, où il se trouve ces jours-ci pour l'ouverture du processus synodal de l'Église universelle.

    Votre Éminence, qu'attendez-vous de ce processus synodal ?

    C'est la première fois que cette méthodologie de large consultation du peuple de Dieu est utilisée. C'est une nouveauté dans l'Église moderne, car cela se faisait déjà au début : dans les Actes des Apôtres, nous trouvons des traces de ce type de conformation de la communauté chrétienne où chacun était appelé à s'impliquer et à jouer son rôle. Le Pape François s'est bien inspiré de cet appel à l'Eglise pour une large participation au parcours synodal. Je m'attends à un moment de réveil, à une nouvelle espérance dans l'Église parce qu'il y a un mouvement qui vient de la base vers le sommet. Puis, bien sûr, suivra le moment des décisions synodales et les évêques et le Pape parleront, mais l'Église comprise dans sa variété culturelle, ethnique et sociale sera entendue. Je crois que de ce processus synodal émergera une vision de l'Église beaucoup plus réelle qu'elle ne l'est actuellement.

    Vous avez dit un jour que "l'esprit du monde a en quelque sorte pénétré dans l'Église, alors que c'est l'Église qui doit faire pénétrer l'esprit de l'Évangile dans le monde". Comment pouvez-vous le faire au cours de ce voyage synodal et lors de la célébration finale du Synode des évêques en 2023 ?

    Faire pénétrer l'esprit de l'Évangile dans le monde est la mission que Jésus nous a donnée, à nous, ses disciples. À chaque moment de l'histoire, telle doit être la mission de l'Église. Il se peut que, parfois, cette mission principale ait été oubliée ou négligée. C'est l'occasion de se rappeler que nous devons être dans le monde, mais être des témoins de l'Évangile dans le monde. C'est ce que le Pape, avec le parcours synodal, nous appelle tous à faire pour que l'esprit de l'Évangile soit toujours plus présent dans le monde à travers notre témoignage et notre action.

    Il y a quelques semaines, vous avez présidé la messe de clôture de la Marche pour la vie au Brésil. Dans votre homélie, vous avez rappelé que "donner une valeur à la vie dépend aussi des politiques publiques" et vous avez exhorté les dirigeants à ne pas oublier que la vie est le plus grand bien. Dans le monde entier, les lois et les projets de loi en faveur de l'avortement et de l'euthanasie ne cessent de se multiplier.

    La vie doit toujours être défendue. L'Église ne pourra jamais changer d'attitude à cet égard ! L'Église s'engagera toujours à protéger la vie et à favoriser ce qui profite à la vie non seulement de l'enfant à naître, mais aussi des enfants nés, des pauvres, des malades et des personnes âgées. On ne peut jamais donner une valeur économique à la vie en comptant ce qu'elle rapporte et ce qu'elle ne rapporte pas. La vie humaine est la même chose que la personne humaine, et par conséquent la promotion, la défense et la protection de la vie doivent toujours être discutées, même si ce n'est pas la conviction de tout le monde.

    Lire la suite

  • L'arrêt de la pilule : une libération

    IMPRIMER

    Bien sûr, cet article de (sur le site de La Libre) ne constitue pas une charge contre la contraception en tant que telle, bien loin de là, mais ce rétropédalage concernant la pilule est intéressant d'autant plus qu'une ouverture y est pratiquée en faveur des méthodes naturelles. Nous le relayons sans souscrire bien évidemment aux alternatives artificielles proposées ni à la pratique "libérée" de la sexualité telle qu'elle y est présentée :

    20 octobre 2021

    Ces femmes ont décidé d'arrêter la pilule: "J'ai eu la sensation de redécouvrir qui j'étais vraiment"

    Aujourd'hui, de plus en plus de femmes arrêtent la pilule - et les contraceptifs hormonaux de façon plus générale - afin de se tourner vers d'autres méthodes de contraception plus naturelles. Pourquoi font-elles ce choix? Comment se sentent-elles ensuite? Est-ce si facile d'arrêter la pilule? Explications.

    Dans les discussions entre filles, il y a souvent un moment où le sujet de la contraception est mis sur la table. D'une part, parce que c'est une charge mentale qui pèse encore trop souvent sur les femmes et, d'autre part, parce que beaucoup en ont marre de prendre des hormones depuis des années. Preuve que le sujet est brûlant, notre demande de témoignages a reçu des dizaines et des dizaines de réponses en l'espace de quelques minutes. Toutes voulaient partager les raisons qui les ont amenées à arrêter la pilule.

    Précisons d'emblée que ce moyen de contraception convient à beaucoup de personnes, et que nous ne voulons en aucun cas les encourager à le laisser tomber. Nous voulons simplement mettre en lumière les nombreux témoignages de femmes qui ont mal vécu la prise de contraceptifs hormonaux. Et leur montrer qu'elles ne sont pas les seules à se questionner sur leur méthode de contraception.

    Lire la suite

  • Liège, 31 octobre : 13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

    IMPRIMER

    unnamed (2).jpg

    En avant les enfants, fêtons les saintes et les saints !

    13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

    Communiqué – Liège, le 17 octobre 2021.

    Enfants, parents et grands-parents se préparent à fêter la 13è édition d’HolyWins à Liège. Ce joyeux évènement a été initié en 2008 en Belgique afin de redonner un sens à la fête de la Toussaint. L’édition de 2019 avait regroupé plus de 170 enfants et adultes. L’édition 2021 aura lieu le dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège.

    Après un grand jeu à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les participants sont invités à vivre un petit temps de louange et d’adoration adapté aux enfants. S’en suivra un goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud ! Les enfants sont invités, s’ils le souhaitent, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches.

    Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins en valeur la fête de la Toussaint et rappeler qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Laurence, co-organisatrice explique: « Holywins est une initiative de familles de la Communauté de l’Emmanuel impliquées dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 13 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu’elle grandisse d’année en année. Des centaines d’enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint. » Edel, co-organisatrice, dit: « C’est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mon enfant pour qu’il apprenne la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d’activités ouvre le coeur. » Pierre-Yves, participant en 2019, déclare: « Cela me semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent la mort et les ténèbres, car je crois que la mort est un passage vers la lumière. »

    Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie … et en Belgique.

    Détails:
    Dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00
    Inscriptions : https://bit.ly/holywins-liege
    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon, Rue de Robermont 2, Liège
    Site : https://www.saintejulienne.org/holywins/
    Page Facebook : https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique
    Page Youtube : HolyWins

  • “Ik wil een kind” (“Je veux un enfant“) sur VTM : « une pratique honteuse dans le cadre d’une course à l’audience et au profit »

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    2021_10_15_10_44_25_Greenshot.png

    « Je veux un enfant » : le nouveau concept de la télé-réalité flamande

    15 Oct, 2021
     

    En Belgique, la chaîne flamande VTM va diffuser le 18 octobre prochain une émission intitulée “Ik wil een kind” (“Je veux un enfant“). Le concept : « la “co-parentalité consciente”, ou co-parentalité programmée ». En d’autres termes, l’émission propose de mettre en relation « des personnes qui veulent un enfant mais qui ne peuvent pas en avoir, pour des raisons médicales ou sociales ». Elles « pourront éventuellement mettre un bébé au monde, pour ensuite l’élever conjointement ».

    Les futurs « parents » pourront être deux. Ou trois. Ou quatre. Par exemple, « un couple et une personne célibataire, ou encore de deux couples homosexuels ». Et « quel que soit leur nombre, tous deviendront parent de l’enfant à venir, même ceux qui n’ont pas de lien biologique ». Des « formes de famille » absentes de la législation belge que la chaîne VTM veut « mettre en lumière », déplorant un « vide juridique » (cf. Colombie-Britannique : trois parents pour un enfant ; Co-parentalité : un enfant juste pour le week-end ? ).

    Et l’enfant dans tout ça ?

    Les candidats seront accompagnés par des « spécialistes » qui « devront les guider dans leur processus, et établir aussi des modalités pour protéger le futur enfant et pour éviter de potentiels conflits ». Comme avec « un accord préalable sur le lieu de vie des différents parents, ou sur les bénéficiaires de mesures telles que les allocations familiales et le congé parental » (cf. GPA, prime à la naissance et discrimination).

    Parmi les voix qui se sont élevées contre cette émission, celle du ministre flamand de la Jeunesse, Benjamin Dalle. « Avoir un enfant n’est pas la même chose qu’acheter une maison ou trouver un partenaire de vie », a-t-il rappelé. « Un enfant n’est pas un objet dont on a droit, mais bien un sujet qui a lui-même des droits », a appuyé Caroline Vrijens, commissaire aux droits de l’enfant. De son côté, le socialiste Bert Anciaux a dénoncé « une pratique honteuse dans le cadre d’une course à l’audience et au profit ».

    Source : RTBF, Joyce Azar (13/10/2021)