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Famille - Page 14

  • Célibat, avortement, pédophilie, cléricalisme, Ukraine... une nouvelle interview du pape

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    Du site "Silere non possum" :

    PAPE FRANCOIS : LA PEDOPHILIE DANS L'EGLISE ? LE CÉLIBAT N'A RIEN À VOIR AVEC CELA

    Le pape donne une interview à Telemundo et aborde un certain nombre de sujets : la guerre en Ukraine, le célibat, la pédophilie et le cléricalisme.

    Quelqu'un a-t-il réussi à comptabiliser le nombre d'interviews que le pape a accordées à divers journaux, chaînes de télévision, etc. Aujourd'hui, la chaîne de télévision américaine de langue espagnole Telemundo a publié une interview que François a accordée au journaliste Julio Vaqueiro (le 25 mai). 

    Le pape y aborde divers sujets (pédophilie, célibat, rencontre avec Zelens'kyj) et, à quelques détails près, il répète toujours et uniquement les mêmes choses. Désormais, ces interviews sont devenues des séances de photos, le reste n'est que du copier-coller. Les sujets tabous demeurent : Rupnik, Zanchetta et autres situations inconfortables pour ce pontificat.

    Vaqueiro a interrogé le pape sur le célibat des prêtres, souvent considéré comme la nature même de la pédophilie cléricale, et François a sagement répondu : "Mon cher, 32%, dans certains pays 36%, des abus ont lieu dans les familles : un oncle, un grand-père, et tous mariés, ou des voisins. Plus tard dans la vie, dans les sports, puis dans les écoles... Ce sont les statistiques, voilà ce qu'elles sont. Donc ça n'a rien à voir avec le fait que les oncles sont mariés, les grands-parents sont mariés, et parfois ce sont eux les premiers violeurs. [...] Bien sûr, je ne dis pas que c'est le cas de tous les oncles ou grands-parents. Je parle des statistiques". 

    Les remarques stériles sur le cléricalisme, devenu un mantra pour François, n'ont pas manqué, surtout depuis qu'il a vu les médias le relancer avec enthousiasme. Toujours au sujet des femmes au service de l'État de la Cité du Vatican, J. Bergoglio a déclaré : "Bien sûr, une partie de ce pastoralisme incluait des femmes qui ont beaucoup changé à l'intérieur. Elles sont très, très exécutives, très pratiques : le vice-gouverneur est une femme. Beaucoup de choses ont été changées, mais tout cela a été demandé par les cardinaux qui se réunissent lors des réunions clés qu'ils convoquent". (...)

    Il est également intéressant de noter comment le pape répond aux questions. Vaqueiro demande : "Vous avez changé beaucoup de choses, qu'aimeriez-vous changer à nouveau ?". Bergoglio ne répond pas : "Bah vous savez, nous verrons, peut-être que mon successeur poursuivra alors mon travail". Non. Cette hypothèse n'existe pas dans son esprit. Le pape dit : "Tout". Selon lui, tout doit donc encore être changé.

    L.M.

    Silere non possum

    Julio Vaqueiro : Votre Sainteté, merci beaucoup de nous avoir accordé votre temps et de vous être joint à nous. Comment vous sentez-vous ? Comment va votre santé ? (on sait que, depuis hier, le pape s'est senti fatigué et fiévreux et reste confiné à la maison Santa Martha. ndb)

    Pape François : Beaucoup mieux. Je peux maintenant marcher. Ils ont réparé mon genou et avant je ne pouvais pas marcher. Maintenant, je marche à nouveau. Certains jours sont plus douloureux, comme aujourd'hui. D'autres ne le sont pas, mais cela fait partie du processus.

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  • Humanae Vitae : audacieuse, prophétique et toujours plus pertinente

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    Du site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Humanae Vitae : audacieuse, prophétique et toujours plus pertinente

    20-05-2023

    Des relations sexuelles excluant les enfants aux enfants générés, ou plutôt "produits", excluant le sexe, à un avenir qui, à force de manipulations, fera disparaître non seulement la dualité homme-femme, mais l'homme lui-même. Seule une anthropologie intégrale nous sauvera de la dérive post-humaine : telle est la validité permanente de l'encyclique de Paul VI, selon les mots du cardinal Ladaria Ferrer.

    Nous publions Humanae Vitae comme une encyclique audacieuse et prophétique. Le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, qui s'est exprimé lors de la conférence "Le corps est à moi", en a souligné l'importance aujourd'hui. Humanae Vitae, l'audace d'une encyclique sur la sexualité et la procréation organisée par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune (Rome, 19-20 mai). 

    Salutations aux participants

    Je tiens à saluer cordialement la présidente de la Fondation en Espagne, le Dr. Mónica López Barahona, et à la remercier pour l'invitation à participer à ce congrès international consacré à Humanae Vitae, organisé par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune. Je salue également tous les participants et leur souhaite un bon séjour à Rome.

    Introduction

    L'encyclique Humanae Vitae aborde les questions de la sexualité, de l'amour et de la vie, qui sont intimement liées. Ce sont des questions qui touchent tous les êtres humains, à toutes les époques. C'est pourquoi son message est toujours valable et pertinent aujourd'hui. Le pape Benoît XVI l'a exprimé en ces termes : "Ce qui était vrai hier reste vrai aujourd'hui. La vérité exprimée dans Humanae Vitae ne change pas ; au contraire, précisément à la lumière des nouvelles découvertes scientifiques, son enseignement devient plus actuel et provoque une réflexion sur sa valeur intrinsèque" (Discours aux participants au congrès international sur le 40e anniversaire de l'encyclique Humanae Vitae, 10 mai 2008).

    Le pape François lui-même nous a invités, dans son exhortation post-synodale Amoris Laetitia, à revenir en arrière et à redécouvrir "le message de l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI" (n° 82), comme une doctrine non seulement à préserver, mais qu'il nous est proposé de vivre. Une norme qui transcende la sphère de l'amour conjugal et constitue un point de référence pour vivre la vérité du langage de l'amour dans toutes les relations interpersonnelles.

    L'audace d'Humanae Vitae

    On a insisté sur l'audace de Paul VI qui a résisté aux pressions pour approuver l'utilisation des contraceptifs hormonaux dans les relations sexuelles au sein du mariage catholique. Toutefois, à mon humble avis, la véritable audace de l'encyclique est bien plus profonde. Elle est de nature anthropologique, et c'est en ce sens que cette encyclique peut nous aider aujourd'hui à relever les défis anthropologiques auxquels notre société est confrontée.

    En répondant au problème de l'utilisation des contraceptifs, l'encyclique situe son jugement moral dans une large perspective anthropologique, avec une vision intégrale de l'homme et de sa vocation divine (cf. n. 7). L'encyclique fonde sa doctrine sur la vérité de l'acte d'amour conjugal dans le "lien inséparable, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son propre chef, entre les deux significations de l'acte conjugal : la signification unitive et la signification procréative" (n. 12). Sur cette base, elle s'oppose à l'anthropologie dominante qui considère l'être humain comme un constructeur de sens en vertu de ses actes. Dans le domaine de la sexualité, cela se traduit par l'affirmation que l'homme ne peut se limiter à être un sujet passif des lois de son corps, mais que c'est lui-même qui donne un sens à sa sexualité. C'est l'anthropologie qui place la liberté avant la nature, comme s'il s'agissait de deux éléments inconciliables. Paul VI avertit cependant qu'avant la liberté, il y a certaines significations, que l'homme peut saisir grâce à la raison, et qu'il n'a pas choisies, qui règlent et orientent son comportement. Si l'homme est capable de reconnaître et d'interpréter les sens unitif et procréatif de l'acte conjugal, il réalisera correctement sa propre existence, en la portant à sa plénitude. Selon l'encyclique, la nature n'est pas en tension avec la liberté, au contraire, elle confère à la liberté les significations qui rendent possible la vérité de l'acte conjugal d'amour et permettent sa pleine réalisation. C'est là, à mon avis, la véritable audace d'Humanae Vitae, qui donne à l'encyclique son actualité radicale.

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  • Peut-on assimiler un animal de compagnie à un enfant ? L'agacement du pape

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    D'Eugenio Capozzi sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Enfants et animaux, pourquoi le monde ne comprend pas le Pape

    16-05-2023

    Les médias ont fait grand cas de l'anecdote racontée par le Pape François condamnant l'assimilation des enfants aux animaux domestiques. C'est le symptôme d'une culture triste, égoïste et non plus générative, dans laquelle l'Eglise apparaît comme un corps étranger.

    En marge du discours du pape François aux États généraux de la naissance, il y a quelques jours, une grande clameur médiatique et polémique s'est élevée autour de l'épisode, raconté par lui, du reproche adressé à la fidèle qui lui demandait de bénir son chien en l'appelant "mon bébé". L'importance obtenue par ce passage du discours du pontife, relatif à un raisonnement beaucoup plus large sur la nécessité de revenir à une culture qui promeut la vie et la famille comme des aspects naturels de la société, est cependant très symptomatique, car il a manifestement touché une corde sensible dans notre culture répandue, comme pratiquement chaque fois que l'on se réfère aux relations entre les êtres humains et les animaux, sans adhérer parfaitement à la rhétorique "politiquement correcte" imprégnée de sentimentalisme à l'égard de ces derniers.

    La phrase du pape a suscité d'innombrables critiques et commentaires furieux dans les médias et sur les réseaux sociaux, parce qu'elle exprime un mépris pour les "animaux de compagnie", qu'elle considère comme sans valeur et non dignes d'être bénis. Or, comme il est évident pour quiconque a écouté ou lu le discours, François n'a absolument rien voulu dire de tel.

    D'autre part, il n'aurait jamais pu le faire, car l'Église, dans son histoire millénaire, a une longue et incontestable tradition d'amour des animaux, de leur association non pas fortuite mais constante avec le divin, et en particulier avec la figure du Christ, et, plus spécifiquement, de bénédictions d'animaux, liées à des aspects de son culte et de la vénération de nombreux saints. Il aurait été absurde et contradictoire de la part d'un pontife de prétendre que les animaux ne sont pas dignes d'être bénis. Et en fait, le pape Bergoglio n'a manifestement pas dit cela.

    Au contraire, son amère réprimande du croyant en question lui a servi à souligner combien il est faux et inadmissible, d'un point de vue chrétien, d'assimiler un animal de compagnie à un enfant, d'annuler toute différence de nature et de valeur entre la créature animale dont on est responsable et à laquelle on peut certainement être lié par une profonde affection, et un enfant ; et même la tendance de plus en plus marquée dans nos sociétés à renoncer à la maternité et à la paternité tout court, en les remplaçant par la cohabitation avec des animaux domestiques, en se berçant d'illusions et en prétendant qu'il s'agit de la même chose, et qu'une ou deux personnes avec des chiens et/ou des chats peuvent être considérées comme une "famille".

    Un substitut qui, selon le pontife, représente un symptôme et une composante importante de la "tristesse", du dépérissement, de l'égoïsme inextricablement liés à des sociétés qui ne sont plus génératives. Une tristesse à laquelle il est urgent d'opposer une espérance qui ne soit pas abstraite, mais fondée sur des "choix concrets", dont celui de fonder des familles solides et fécondes, capables de faire regarder l'avenir avec joie.

    L'alarme sur la perception déformée de l'amour et de la famille véhiculée par la substitution psychologique d'animaux aux enfants n'est pas un motif nouveau dans les interventions publiques du pape François. En janvier 2022, il avait notamment souligné avec inquiétude que beaucoup préféraient avoir des chiens et des chats plutôt que des enfants, alors que les deux types de liens ne sont pas comparables, car "avoir des enfants est une plénitude dans la vie d'une personne". En août de la même année, il avait défini cette préférence comme la recherche d'une affection "sans problèmes".

    Chaque fois que le pontife réitère cette idée, il provoque régulièrement le scandale. Mais ce sont précisément les réactions négatives, et leur origine, qui montrent clairement comment, sous la forme brute et sans prétention qu'il tend à utiliser dans ses discours, Bergoglio saisit un noyau central de la culture de la "tristesse", c'est-à-dire essentiellement la tendance à l'autodestruction et à la décadence qu'il a identifiée dans les sociétés occidentales.

    Il s'agit d'un anti-humanisme radical désormais fermement ancré dans la vision du monde non plus seulement des élites, mais d'une partie substantielle des masses dans les sociétés d'abondance, de consommation, de "droits" et de liberté apparemment illimitée.

    Un anti-humanisme qui se présente comme une hydre à deux têtes. D'une part, une déclinaison fanatique de l'environnementalisme, combinée à la dégénérescence du féminisme et de l'idéologie de la protection des minorités sexuelles, qui condamne ouvertement la génération d'enfants dans des familles "traditionnelles" (ou plutôt authentiques), ou la génération d'enfants tout court, comme un choix dangereux pour l'équilibre de l'"écosystème" ou fonctionnel pour maintenir les femmes dans une position subalterne. D'autre part, l'animalisme, en tant qu'idéologie qui présuppose l'assimilation des animaux aux êtres humains et, inversement, la réduction des êtres humains à de simples animaux ; la négation radicale de l'anthropocentrisme, inséparable au contraire de l'humanisme occidental ; l'attribution aux animaux de "droits" fantômes ; la stigmatisation de l'alimentation à base de viande et de l'utilisation des animaux eux-mêmes.

    Les classes dirigeantes de l'Occident sécularisé et déchristianisé, et les masses involontaires qui les suivent, adoptent largement comme religions de substitution, d'une part, celle de l'"écosystème", du climat, d'un univers déshumanisé ; d'autre part, la vénération panthéiste, idolâtre et indistincte des formes de vie non humaines, avec leur élévation indue au rang de "personnes". L'Église catholique qui, par son chef, préserve "obstinément" l'anthropocentrisme sous-jacent au message du Christ ainsi que la rationalité héritée de millénaires d'histoire européenne, apparaît comme un corps étranger dans "l'hiver" d'une civilisation aliénée et tristement repliée sur elle-même, quand elle ne cherche pas activement à s'autodétruire. Comme l'"étranger" dont Thomas Eliot parlait de manière prophétique il y a 90 ans, dans les chœurs de "The Rock".

  • La famille, antidote à la pauvreté et à l'hiver démographique (pape François)

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    De Vatican News (Alessandro Di Bussolo) :

    François: la famille, antidote à la pauvreté et à l'hiver démographique

    À l'occasion de la Journée internationale de la famille, instituée par l'ONU, le Pape demande dans un tweet sur son compte @Pontifex_fr de promouvoir dans tous les pays des politiques sociales, économiques et culturelles «favorables à la famille» et à «l'accueil de la vie».

    «La #famille est le principal antidote à la pauvreté, matérielle et spirituelle, ainsi qu’au problème de l'hiver démographique», écrit le Pape François dans un tweet publié ce lundi sur le compte @Pontifex_fr, à l'occasion de la Journée internationale de la Famille 2023, instituée par les Nations unies en 1989 et célébrée pour la première fois en 1993, à la veille de l'Année internationale de la famille 1994. «Des politiques sociales, économiques et culturelles favorables à la famille et à la vie doivent être promues dans tous les pays», poursuit le Pape.

    France et Italie des natalités en berne

    Le thème choisi par l'ONU pour cette Journée 2023 est en effet «Tendances démographiques et familles». Comme l'a fait remarquer François lui-même, vendredi 12 mai au matin, lors de la troisième édition des États généraux de la natalité organisée par le Forum des associations familiales en Italie, la péninsule compte «seulement 393 000» nouvelles naissances en 2022. Il s'agit du chiffre le plus bas depuis l'unification de l'Italie, pour la première fois en dessous de 400 000 naissances en une année.

    La France a, quant à elle, connu sa natalité la plus basse depuis 1946. En 2022, le pays a comptabilisé 743 000 naissances, 19 000 de moins qu’en 2021.

    Les naissances, indicateur de l'espoir d'un peuple

    À cette occasion, le Souverain pontife avait exprimé sa préoccupation face au déclin démographique de l'Europe, car «la naissance d'enfants est le principal indicateur de l'espérance d'un peuple». Le Pape François a exprimé la même préoccupation à l'égard de la culture actuelle, «ennemie» de la famille, qu'il a exhorté à contrer en mettant au monde de nouvelles vies. Il a également expliqué qu'il fallait surmonter ces «conditions presque insurmontables pour les femmes», «les plus abîmées» et «esclaves de ce travail sélectif». Pour ce faire, «des politiques clairvoyantes sont nécessaires» qui prépareront un terrain fertile «pour faire fleurir un nouveau printemps et laisser derrière soi cet hiver démographique». Il a recommandé de ne jamais opposer «natalité et accueil».

  • La résolution de l'ONU sur la soi-disant "éducation sexuelle complète" des enfants a été bloquée

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    De kath.net/news :

    La résolution de l'ONU sur la soi-disant "éducation sexuelle complète" des enfants a été bloquée

    14/05/2023

    22 pays d'Afrique, d'Asie, du monde arabe et d'Europe de l'Est ont exposé avec succès leurs objections à un projet poussé par le gouvernement américain et l'UE, selon lequel les enfants devraient être initiés, entre autres, à l'idéologie transgenre.

    New York (kath.net/mk) 22 Etats d'Afrique, d'Asie, du monde arabe et d'Europe de l'Est ont empêché la Commission de la population et du développement de l'ONU d'adopter une résolution demandant une "éducation sexuelle complète" pour les enfants, comme le rapporte LifeSiteNews. Ce concept comprend l'encouragement des enfants à la masturbation ainsi qu'au choix autonome de leur propre sexe. En outre, les enfants devraient avoir accès à l'avortement et aux moyens de contraception sans le consentement des parents. La résolution a été poussée par le gouvernement américain et l'Union européenne et a finalement été présentée à la Commission par l'ambassadeur moldave. Après des heures de débat initié par les 22 Etats, il a dû retirer le projet.

    La déléguée pakistanaise a condamné les pays occidentaux pour avoir lié l'aide au développement à l'adoption de tels concepts idéologiques. Alors que l'ONU fait de l'éducation sexuelle un thème majeur, 263 millions d'enfants n'ont pas accès à l'éducation de base et aux soins de santé. L'émissaire égyptien a souligné le refus de l'Occident de reconnaître le droit prioritaire des parents à éduquer leurs enfants. En d'autres occasions, la ministre hongroise de la Justice Judit Varga a récemment déclaré que la Hongrie ne ferait aucun compromis sur ses lois favorables à la famille et qu'elle resterait ferme sur la législation de protection de l'enfance la plus stricte d'Europe. La présidente hongroise Katalin Novák s'est également exprimée dans ce sens.

  • Quand le mariage gay est devenu un point de repère de l'identité flamande d'aujourd'hui

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    De Johan Bruynseraede sur doorbraak :

    Canon flamand : le mariage gay comme point de repère

    12/05/2023

    Le nouveau canon flamand ("60 événements, dates, personnes, traditions, livres, objets et œuvres d'art qui définissent la Flandre d'aujourd'hui") présente le mariage homosexuel comme une référence positive importante pour la Flandre : "En 2003, la Belgique était le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, où les personnes de même sexe pouvaient se marier. Pour le mouvement LGBT, il s'agissait d'une avancée importante. Il y a eu très peu d'opposition de la part des politiciens et de la presse".

    Cependant, cette présentation des faits ne mentionne pas du tout l'éléphant connu dans la pièce. Et les faits sont qu'elle a totalement changé la substance de l'institution du mariage.

    Le cardinal Francis George de Chicago l'a dit en 2013 : Une proposition visant à modifier la vérité concernant le mariage dans le droit civil est moins une menace pour la religion qu'un affront à la raison humaine et au bien commun d'une société. Cela signifie que nous devons tous faire semblant d'accepter quelque chose qui est physiquement impossible. Le législateur pourrait tout aussi bien abroger la loi de la gravité.

    En 2016, le pape François a écrit sur la joie de l'amour Amoris Laetitia. Personne ne peut penser que l'affaiblissement de la famille, en tant que forme naturelle de vie commune fondée sur le mariage, profite à la société. C'est le contraire qui se produit : cela nuit au développement des enfants, à la culture des valeurs communes et au développement moral des villes et des villages. Il n'y a plus de conscience claire que seule l'union exclusive et indissoluble entre mari et femme remplit pleinement une fonction sociale, car c'est un engagement durable qui permet la fécondité".

    Nous devons reconnaître la grande variété de situations familiales qui peuvent offrir une certaine protection, mais les unions de fait ou les partenariats entre personnes de même sexe, par exemple, ne peuvent simplement pas être comparés au mariage. Aucune union provisoire ou excluant la procréation ne peut assurer l'avenir de la société. Mais qui se préoccupe aujourd'hui de soutenir les familles, de les aider à surmonter les dangers qui les menacent, de les guider dans leur tâche éducative, de promouvoir la stabilité de l'union conjugale ?

    Qui se préoccupe aujourd'hui de (...) promouvoir la stabilité de l'union conjugale, demande le pape. Dans le texte ci-dessus du nouveau canon, nous lisons la réponse : "Du côté de la politique et de la presse, il n'y avait plus guère d'opposition". L'institution du "mariage" était déjà en jeu en Flandre bien avant 2003. L'ouverture aux couples de même sexe n'est donc plus perçue depuis longtemps comme une abrogation de la loi de la gravité. L'amour est l'amour et le mariage pour tous.

    Un canon flamand pourrait donc inclure le mariage homosexuel, mais pas nécessairement de la manière dont cela se fait aujourd'hui. Le professeur Herman De Dijn l'a également fait dans son livre Vloeibare waarden (valeurs fluides) : "À la fin de l'ère moderne, l'institution du mariage est également devenue fluide. Ce n'est plus un "sacrement" qui transforme notre être (en mari ou en femme) ; c'est devenu un instrument dans la construction du style de vie des individus".

    Mais le fait que le canon flamand favorise la construction de la vie (ingénierie sociale) ressort clairement du reste du texte : "(...) La nouvelle législation pénalise la discrimination sur la base de l'orientation sexuelle et, depuis 2013, également sur la base de l'identité de genre. Toutefois, malgré l'égalité juridique, les personnes LGBTQ+ continuent d'être confrontées à la discrimination et à l'homophobie". (Voir aussi le canon sur la pilule).

    Le pape écrit également à ce sujet dans De la joie de l'amour : "Un autre défi émerge dans les diverses formes d'idéologie du genre qui nie la différence et la réciprocité naturelle de l'homme et de la femme. Elle envisage une société sans différence entre les sexes et érode la base anthropologique de la famille. (...) Comprendre la fragilité humaine ou la complexité de la vie est une chose, mais accepter des idéologies qui cherchent à séparer ces deux aspects inséparables de la réalité en est une autre".

    Du canon flamand, je devrais donc conclure - sur ce point - que le Flamand a pleinement embrassé et accepté l'idée de l'ingénierie sociale de la vie et, ce faisant, s'est également détaché de l'Église catholique romaine et de toute idéologie conservatrice (que je retrouve aujourd'hui chez de grands défenseurs du mariage tels que le professeur Robert P. George, Ryan T. Anderson, Mary Eberstadt, Sherif Girgis, Patrick Lee, Elizabeth Anscombe, John Finnis, Melissa Moschella, Madeleine Kearns, Patrick J. Deneen, Ryszard Legutko). Il s'agirait en effet d'un fait qui, s'il existe, devrait être inclus dans un canon flamand, tout simplement. Mais est-ce le cas ?

  • François et Giorgia Meloni : même combat contre la dénatalité

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    De Jean-marie Guénois sur le site du Figaro :

    À Rome, la natalité rapproche le pape et Giorgia Meloni

  • Italie : le pape François participera aux Etats Généraux de la Natalité

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    De Carlotta De Leo sur le Corriere della Sera :

    Le Pape François et Giorgia Meloni aux Etats Généraux de la Naissance. Propositions contre l'hiver démographique

    De nombreux ministres et leaders de l'opposition à la réunion qui vise à trouver des solutions contre l'hiver démographique. Blangiardo : "L'enfant unique ne suffit pas. De Palo : "Plus d'allocations pour les célibataires et moins d'impôts pour ceux qui ont des enfants".

    Le pape François et Giorgia Meloni aux États généraux de la naissance : "Plus d'allocations pour un seul enfant et moins d'impôts pour ceux qui ont des enfants".

    Le pape François et la première ministre Giorgia Meloni participeront également à la troisième édition des États généraux de la natalité, qui se tiendra les 11 et 12 mai à l'Auditorium Conciliazione de Rome. 

    De l'allocation unique "plus lourde" à la réforme fiscale plus "attentive" aux familles (avec un allègement plus important pour ceux qui ont plus d'enfants) : voici quelques-unes des propositions qui seront au centre des États généraux. Un rendez-vous qui vise à "trouver des solutions partagées et efficaces" aux défis de la dénatalité (l'Italie est l'avant-dernier pays au monde pour le nombre de naissances) et de l'hiver démographique. 

    "Il y a un désir qui ne trouve pas de réponse. Celui de la famille est un projet qui s'effondre en cours de route. Cela se produit parce que les jeunes se heurtent à une série de conditions défavorables", a expliqué Gian Carlo Blangiardo, ancien président de l'Istat, lors de la conférence de presse de l'événement. Du point de vue de la société, l'enfant unique ne suffit pas. La pension et les soins de santé de ceux qui n'ont pas d'enfants seront payés par ceux qui en ont", a-t-il conclu. 

    La crise des naissances

    L'année 2022 a été marquée par des données alarmantes sur l'évolution démographique de l'Italie : 719 000 décès contre 393 000 naissances, avec une population qui a diminué de 1,5 million de personnes par rapport à 2014. Des chiffres qui soulignent à quel point l'hiver démographique frappe durement notre pays : selon les données de l'ISTAT, l'Italie risque de perdre 11 millions d'habitants au cours des 40 prochaines années, le nombre de décès étant 2,5 fois plus élevé que celui des naissances.

    L'objectif d'un million de nouveau-nés par an d'ici 2030

    Selon les organisateurs des États généraux, l'objectif à atteindre est de "500 000 naissances d'ici 2030, en passant de 1,24 enfant par femme actuellement à 1,60, afin de soutenir le système de protection sociale de notre pays". Pour atteindre cet objectif, "il faut aussi donner un coup de main aux jeunes avec un climat de garantie parce que les jeunes ne doivent pas se sentir seuls, la communauté doit leur dire 'nous sommes avec vous'. Si vous avez la garantie d'avoir un parachute, alors les jeunes pourront à nouveau avoir des enfants", affirme M. Blangiardo.

    Les participants

    Outre Meloni, un grand nombre de représentants gouvernementaux et politiques sont attendus parmi les orateurs de l'événement de deux jours à Rome.  Les ministres Giuseppe Valditara (Éducation), Eugenia Roccella (Famille), Giancarlo Giorgetti (Économie), Adolfo Urso (Entreprises et Made in Italy) et les deux vice-premiers ministres Antonio Tajani et Matteo Salvini y participeront.

    Parmi les leaders politiques, la présence de Giuseppe Conte (M5S), Elly Schlein (PD), Carlo Calenda (Action), l'ancienne responsable d'Equal Oppurtunity Elena Bonetti et le maire de la capitale Roberto Gualtieri est également annoncée. 

    De Palo : "Une allocation unique et moins d'impôts pour ceux qui ont plus d'enfants".

    "C'est une grande réussite de réunir autant de personnes autour du thème de la natalité et d'en parler ensemble avec un objectif commun entre le gouvernement, les oppositions et les entreprises", affirme Gigi De Palo, président de la Fondazione per la natalità qui organise les Stati Generali. Et de rappeler l'importance de miser sur une "allocation unique beaucoup plus forte que celle que nous avons en Italie et, comme c'est le cas dans certains pays de l'UE, universelle quel que soit le revenu : ceux qui ont un revenu de 100 000 euros mais qui ont cinq enfants ne vivent pas dans l'or". Et d'ajouter : "un système fiscal qui tienne compte de la composition de la famille". On parle d'une réforme, c'est bienvenu. Nous avons toujours dit qu'il fallait tenir compte du nombre d'enfants : les impôts ne doivent pas être payés uniquement sur la base des revenus, mais en tenant compte de la composition de la famille, payer moins d'impôts en fonction du nombre d'enfants que j'ai. Ce sont les jeunes qui soutiendront l'Italie dans la "pyramide démographique".

  • USA : les futurs prêtres sont jeunes, actifs et issus de familles catholiques pratiquantes

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    De kath.net/news :

    USA : Les futurs prêtres sont jeunes, actifs et issus de familles catholiques pratiquantes

    5 mai 2023

    Une enquête sur la conférence des évêques américains montre que : La majorité des jeunes hommes assistaient régulièrement à l'adoration eucharistique (75 %) et priaient fréquemment le Saint Rosaire (66 %) avant d'entrer au séminaire.

    Washington DC (kath.net/pl) Des résultats intéressants sont obtenus à partir d'une enquête auprès des étudiants en théologie aux États-Unis qui seront bientôt ordonnés prêtres. La Conférence épiscopale des États-Unis (USCCB) a commandé l'enquête au Center for Applied de l'Université de Georgetown, et 334 des 458 hommes qui devaient être ordonnés d'ici la fin de cette année ont pris la peine de répondre. Les résultats ont été publiés par l'USCCB. Cela a été rapporté par le portail d'information catholique "Aleteia".

    Les candidats à l'ordination ont en moyenne 33 ans. En règle générale, ils sont nés dans des familles catholiques et ont grandi dans des foyers catholiques. La majorité d'entre eux participaient régulièrement à l'adoration eucharistique (75%) et priaient fréquemment le Saint Rosaire (66%) avant d'entrer au séminaire. 81 % des candidats à l'ordination veulent devenir prêtres diocésains. Ces séminaristes avaient tendance à être plus susceptibles d'étudier dans un séminaire du sud ou du Midwest des États-Unis, avec seulement environ 30% sur la côte nord-est ou ouest. Bon nombre d'entre eux ont fréquenté des établissements d'enseignement catholiques durant leur scolarité (43 % une école primaire catholique et/ou 34 % une école secondaire catholique et 35 % un collège catholique). Plus de 10% d'entre eux avaient été scolarisés à la maison,

    « 64 % des candidats à l'ordination sont blancs, 16 % latinos, 10 % asiatiques et 6 % noirs », précise Aleteia, bien qu'un quart d'entre eux soient nés à l'étranger, les pays d'origine les plus courants étant le Mexique, le Nigeria, le Vietnam. et la Colombie.

    Environ un tiers des candidats à l'ordination ont indiqué avoir un prêtre dans leur famille. Mais l'influence des parents est encore plus importante : la grande majorité (84 %) déclare avoir deux parents catholiques. Près des deux tiers ont déclaré avoir reçu du soutien pour leur appel de la part des membres de leur famille, des pasteurs et de la communauté. Cependant, près de la moitié ont également affirmé avoir été découragés dans leur recours par ces quartiers précisément.

  • Pourquoi la transmission de la foi est-elle si problématique dans les familles catholiques ?

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    D'Héloïse de Neuville sur le site du journal La Croix :

    Pourquoi les familles catholiques ont du mal à transmettre leur religion

    Enquête 

    Selon une enquête de l’Insee publiée en mars, la transmission de la religion dans les familles catholiques est sensiblement plus faible que dans les familles juives ou musulmanes. Dans une société déchristianisée, une pratique cohérente au sein des familles est la condition nécessaire à la perpétuation de la pratique religieuse d’une génération à l’autre.

    05/05/2023

    Les catholiques français, c’est peut-être Gad Elmaleh qui en parle le mieux. Dans son dernier spectacle (1), l’humoriste juif franco-marocain, qui s’est rapproché ces dernières années du christianisme, moque gentiment ce qu’il perçoit comme un manque de fierté des catholiques vis-à-vis de leur religion en simulant la réaction d’un juif, d’un musulman et d’un chrétien interrogés sur leur identité.

    Tandis que les deux premiers affirment d’un ton débridé leur appartenance religieuse, le catholique, lui, noie le poisson : « Alors… c’est un peu plus compliqué. Comment dire ? Euh… Voilà… maman est baptisée. Ma sœur athée… Papa où t’es ? »

    Une sortie de la religion dans l’indifférence

    Ce sketch illustre avec humour la crise de la transmission dans les familles catholiques, encore étayée par une récente étude de l’Insee. Publiés le 30 mars, ses résultats sont implacables : la part des catholiques continue de chuter en France, représentant, en 2020, 29 % des sondés âgés de 18 à 59 ans, contre 43 % dix ans plus tôt.

    Le déclin, explique les auteurs, est dû au faible taux de reproduction du catholicisme d’une génération à l’autre. Tandis que la reproduction familiale est forte dans l’islam et le judaïsme – 91 % des personnes élevées dans des familles musulmanes et 84 % dans des familles juives continuent à se revendiquer de la religion de leurs parents –, les familles chrétiennes transmettent moins leur croyance à leurs enfants. Seulement 67 % des personnes élevées par des parents catholiques ont gardé leur religionLa pratique – prière, pèlerinage, messe… – apparaît comme un élément clé de la reproduction religieuse : « Si dans les familles, rien n’a été fait pour redonner de la valeur à la pratique, notamment celle de la messe, en trois générations les pratiquants font des enfants non pratiquants qui eux-mêmes ont des enfants non chrétiens », observe le sociologue du catholicisme, Yann Raison du Cleuziou (2).

    Des familles attentives à la transmission

    Une sortie de l’Église catholique d’autant plus simple qu’à la différence de l’islam ou du judaïsme, cette appartenance religieuse n’exerce plus qu’une influence minime sur la vie sociale. « Le décrochage religieux intervient alors sans drame, presque dans l’indifférence, quand les enfants prennent leur autonomie du foyer parental », retrace Pierre Bréchon, professeur émérite de science politique à Sciences Po Grenoble.

    Le chercheur, qui a conduit une étude sur les valeurs des Français, observe toutefois une transmission efficace de la foi « dans les familles qui assument une forme d’imperméabilité vis-à-vis des autres cultures ambiantes ». Ces familles catholiques observantes et plutôt conservatrices pilotent avec succès leur reproduction spirituelle, sélectionnant avec attention la sociabilisation religieuse de leurs enfants (écoles catholiques, mouvements de jeunesse, cercles amicaux…).

    Une cohérence gagnante ? La transmission réussie d’une génération à l’autre est, plus précisément, selon le sociologue Yann Raison du Cleuziou, le fruit de la combinaison de deux dimensions : la valorisation des rites et la dimension « totalisante » de la foi qu’un enfant reçoit et qui imprègne tous les aspects de sa vie. A contrario, « les familles catholiques qui délèguent aux structures collectives la transmission de la foi (, aumônerie…) – comme un aspect de l’éducation – ont un taux de transmission religieuse bien plus faible ».

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  • François en Hongrie : éloges inattendus et quelques avertissements

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    De Nico Spuntoni sur le site web de la Nuova Bussola Quotidiana :

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    " Le pape dépoussière les principes non négociables et désigne même Budapest comme modèle pour le reste de l'Europe sur la famille et la natalité, questions sur lesquelles le pays est isolé de l'UE, ainsi que sur le conflit en Ukraine. Mais il n'y avait pas que du miel, il y avait aussi du tonnerre sur les migrants et sur le rapport à la société sécularisée :

    Le pape utilise la carotte et le bâton le premier jour de son 41e voyage apostolique. En effet, dans la Hongrie d'Orban, rencontre avec les autorités , François dépoussière les principes non négociables et le fait en s'en prenant implicitement à l'Union européenne, coupable de vouloir transformer l'Europe en une "réalité fluide, sinon gazeuse", ce qu'il définit significativement comme un « supranationalisme abstrait, oublieux de la vie des peuples ».

    Ce sont des paroles importantes aussi parce qu'elles ont été prononcées devant les autorités hongroises qui sont presque en guerre ouverte avec Bruxelles. Et comment se déroule cette tentative de transformation ? À travers, dit le pape, "la voie néfaste des" colonisations idéologiques ", qui éliminent les différences, comme dans le cas de la soi-disant culture de genre, qui élimine précisément les différences ou place les concepts réducteurs de liberté avant la réalité de la vie, par exemple en vantant comme une conquête un « droit à l'avortement » insensé, qui est toujours une défaite tragique». Des propos qui vont plaire au gouvernement hongrois qui s'est retrouvé sur le banc des accusés de l'UE pour la loi de propagande anti-LGBT.

    François réserve des éloges imprévisibles, désignant même Budapest comme un modèle pour le reste de l'Europe sur certaines questions spécifiques , notamment la lutte contre l'hiver démographique. Cela a été vu avec des compliments pour les "politiques efficaces pour la natalité et la famille, soigneusement menées dans ce pays". Et puis, comme le prévoyaient les reconstitutions qui anticipaient ce voyage, la référence au conflit proche en Ukraine sur lequel Budapest danse seule par rapport au reste des pays de l'UE ne manquait pas.

    Rappelant les souffrances passées de la Hongrie sous la dictature communiste, François a reconnu la "mission de garder le trésor de la démocratie et le rêve de paix". Et sur cette question, le pape ne s'est pas retenu et a parlé explicitement : « Je me demande, même en pensant à l'Ukraine tourmentée, où sont les efforts créatifs pour la paix ? Où sont-ils ? », a-t-il fustigé, critiquant également « l'infantilisme de guerre ». Des tons qui démontrent l'harmonie sur le sujet avec les autorités hongroises. En effet, dans son discours de bienvenue, le président Katalin Novak lui a demandé « d'intercéder personnellement pour une paix juste dans les plus brefs délais ». Et à son tour, François, dans leur conversation, lui a demandé d'être "une ambassadrice de la paix". S'il y avait des doutes sur la faveur avec laquelle le Pape considère la position décalée de Budapest, cette première journée n'a pu que les dissiper.

    Mais ce n'était pas que du miel pour le gouvernement hongrois. En effet, François s'est fait entendre et a tonné contre le populisme et le nationalisme, rappelant Budapest à sa nature de "ville de ponts" et rappelant que "les valeurs chrétiennes ne peuvent pas être témoignées à travers la rigidité et les bouclages". L'intention est claire : un avertissement sur l'accueil des migrants sur lequel le gouvernement hongrois a toujours adopté la ligne dure. Un gouvernement qui ne cache pas ses appels au christianisme dans le débat public. Et le pape, qui n'aime pas non plus « la laïcité généralisée, qui se montre allergique à tout aspect sacré et s'immole ensuite sur les autels du profit », ne se tait pas sur l'invitation toutefois « à ne pas se prêter à une sorte de collatéralisme avec la logique du pouvoir ».

    Dans le cadre des relations entre l'Église et l'État  – question qui  était au centre d'une enquête auprès des fidèles des jésuites hongrois –, il souhaite « une saine laïcité » où « quiconque se professe chrétien , accompagné de témoins de la foi, est appelé principalement à témoigner et à cheminer avec tous». Plus tard, François sera encore plus dur dans sa rencontre avec les évêques et le clergé hongrois avec lesquels il dénonce la tentation d'une "attitude 'combattante'" face à une laïcité qui n'épargne pas non plus la Hongrie ".

    Ref. François en Hongrie : éloges inattendus et quelques avertissements

    Bref : la carotte et le bâton…

  • Un message fort du Saint Père aux participants du Congrès International WOOMB sur La "révolution Billings" 70 ans après

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    Billings Life: The Billings Ovulation Method

    Message du Saint Père aux participants du Congrès International WOOMB sur La "révolution Billings" 70 ans après : de la connaissance de la fertilité à la médecine personnalisée,

    28.04.2023

    Message du Saint Père

    Nous publions ci-dessous le message que le Saint-Père François a adressé aux participants du Congrès international WOOMB sur La "révolution Billings" 70 ans après : de la connaissance de la fertilité à la médecine personnalisée, qui se tiendra à Rome, à l'Université catholique du Sacré-Cœur, du 28 au 29 avril 2023 :

    Message du Saint-Père

    Chers frères et sœurs !

    J'ai le plaisir d'adresser mes salutations aux organisateurs et à tous les participants du Congrès international WOOMB sur La "Révolution Billings" 70 ans après : de la connaissance de la fertilité à la médecine personnalisée. Je salue chaleureusement cette initiative qui attire l'attention sur la beauté et la valeur de la sexualité humaine.

    Alors que, dans la seconde moitié du siècle dernier, la recherche pharmacologique pour le contrôle de la fertilité se développait et que la culture contraceptive se répandait, John et Evelyn Billings développaient une recherche scientifique attentive et diffusaient une méthode simple, à la disposition des femmes et des couples, pour la connaissance naturelle de la fertilité elle-même, offrant un outil précieux pour la gestion responsable des choix procréatifs. À l'époque, leur proposition semblait moins moderne et moins fiable que l'immédiateté et la sécurité revendiquées des instruments pharmacologiques. En réalité, elle offrait et offre encore des provocations et des pistes de réflexion actuelles et fondamentales, à reprendre et à approfondir : par exemple, l'éducation à la valeur de la corporéité, une vision intégrée et intégrale de la sexualité humaine, le soin de la fécondité de l'amour même lorsqu'il n'est pas fécond, la culture de l'accueil de la vie et le problème de l'effondrement démographique. À cet égard, ce que l'on a appelé la "révolution Billings" n'a pas épuisé sa portée initiale, mais continue d'être une ressource pour la compréhension de la sexualité humaine et pour la pleine appréciation de la dimension relationnelle et générative du couple.

    Une éducation sérieuse dans ce sens semble nécessaire aujourd'hui, dans un monde dominé par une vision relativiste et banale de la sexualité humaine. Il s'agit plutôt d'une perspective anthropologique et éthique, dans laquelle les questions doctrinales sont explorées sans simplifications excessives ni fermetures rigides. En particulier, il faut toujours garder à l'esprit le lien inséparable entre les significations unitive et procréative de l'acte conjugal (cf. St. Paul VI, Enc. Humanae vitae, 12). Le premier exprime le désir des époux d'être un, une seule vie ; l'autre exprime la volonté commune d'engendrer la vie, qui demeure même pendant les périodes de stérilité et de vieillesse. Lorsque ces deux significations sont consciemment affirmées, la générosité de l'amour naît et se renforce dans le cœur des époux, les disposant à accueillir une nouvelle vie. En l'absence de ces deux significations, l'expérience de la sexualité s'appauvrit, se réduit à des sensations qui deviennent rapidement autoréférentielles, et perd sa dimension humaine et sa responsabilité. La tragédie de la violence entre partenaires sexuels - je pense au fléau du féminicide - trouve ici l'une de ses causes principales.

    En effet, nous perdons de vue le lien entre la sexualité et la vocation fondamentale de chaque personne au don de soi, qui trouve une réalisation particulière dans l'amour conjugal et familial. Cette vérité, bien qu'inscrite dans le cœur de l'être humain, a besoin d'un parcours éducatif pour s'exprimer pleinement. Il s'agit d'une question urgente qui interpelle l'Église et tous ceux qui ont à cœur le bien de la personne et de la société, et qui attend des réponses concrètes, créatives et courageuses, comme le souligne Amoris laetitia, à propos de l'éducation sexuelle : "Le langage du corps requiert le patient apprentissage qui permet d'interpréter et d'éduquer ses désirs pour se donner en vérité. Quand on prétend tout donner d'un coup, il est possible de ne rien donner. C'est une chose de comprendre les fragilités de l'âge ou ses confusions, c'en est une autre d'encourager les adolescents à prolonger l'immaturité de leur façon d'aimer. Mais qui en parle aujourd'hui ? Qui est capable de prendre les jeunes au sérieux ? Qui les aide à se préparer sérieusement à un amour grand et généreux ?" (n° 284). Après la soi-disant révolution sexuelle qui a fait tomber les tabous, il faut une nouvelle révolution des mentalités : découvrir la beauté de la sexualité humaine en feuilletant le grand livre de la nature ; apprendre à respecter la valeur du corps et de l'engendrement de la vie, en vue d'expériences authentiques d'amour familial.

    Une autre dimension de la sexualité, non moins riche d'enjeux pour notre temps, est précisément sa relation avec la génération de la vie. En effet, la connaissance de la fertilité, si elle a une valeur éducative générale, a encore plus d'importance lorsque le couple décide de s'ouvrir à l'accueil d'enfants. La méthode Billings, comme d'autres, représente l'une des formes les plus appropriées pour réaliser de manière responsable le désir d'être parents. Aujourd'hui, la séparation idéologique et pratique de la relation sexuelle de son potentiel génératif a conduit à la recherche de formes alternatives d'avoir un enfant, qui ne passent plus par les relations conjugales, mais utilisent des processus artificiels. Cependant, s'il est bon d'aider et de soutenir un désir légitime de procréation grâce aux connaissances scientifiques les plus avancées et aux technologies qui soignent et améliorent la fertilité, il ne l'est pas de créer des embryons en éprouvette pour ensuite les supprimer, de faire le commerce de gamètes et de recourir à la pratique de l'utérus à louer. À l'origine de la crise démographique actuelle, il y a, avec divers facteurs sociaux et culturels, un déséquilibre dans la vision de la sexualité, et ce n'est pas un hasard si la méthode Billings est aussi une ressource pour traiter naturellement les problèmes d'infertilité et aider les époux à devenir parents en identifiant les périodes les plus fertiles. Dans ce domaine, une plus grande connaissance des processus de génération de la vie, en utilisant les acquisitions scientifiques modernes, pourrait aider de nombreux couples à faire des choix plus conscients et éthiquement plus respectueux de la personne et de sa valeur.

    Il s'agit d'une tâche que les universités catholiques et, en particulier, les facultés de médecine et de chirurgie doivent assumer avec un engagement renouvelé. C'est pourquoi, de même qu'il était fondamental pour M. et Mme Billings de travailler au sein de la Faculté de Médecine de l'Université de Melbourne, il est important que le Centre d'Étude et de Recherche pour la Régulation Naturelle de la Fertilité, qui opère depuis 1976 au sein de l'Université Catholique du Sacré-Cœur, fasse partie d'un des plus prestigieux centres académiques italiens et puisse bénéficier des connaissances scientifiques les plus avancées pour mener à bien sa mission de recherche et de formation.

    En outre, la perspective scientifique de ce congrès international montre à quel point il est fondamental de prêter attention aux particularités de chaque couple et de chaque personne, en particulier en ce qui concerne les femmes. L'horizon de la médecine personnalisée nous rappelle précisément que chaque personne est unique et irremplaçable et qu'avant d'être l'objet d'un traitement pour des dysfonctionnements et des maladies, elle doit être aidée à exprimer au mieux son potentiel, en vue de ce bien-être qui est avant tout le fruit d'une harmonie de vie.

    Enfin, la promotion de la connaissance de la fertilité et des méthodes naturelles a également une grande valeur pastorale, car elle aide les couples à être plus conscients de leur vocation conjugale et à témoigner des valeurs évangéliques de la sexualité humaine. La preuve de cette pertinence est également fournie par le grand nombre de participants à ce congrès, avec des personnes de nombreux pays et de tous les continents réunies à Rome (ou connectées par vidéo). Le retour positif qui ressort de leurs expériences, parfois mûries dans des contextes sociaux et culturels très difficiles, confirme l'importance de travailler assidûment et énergiquement dans ce domaine, également pour promouvoir la dignité de la femme et une culture fondée sur l'acceptation de la vie, valeurs qui sont également partagées avec d'autres religions.

    Il s'agit donc d'un aspect non secondaire de la pastorale familiale, comme l'ont enseigné mes prédécesseurs et comme je l'ai également rappelé dans Amoris laetitia : "En ce sens, l'encyclique Humanae vitae (cf. 10-14) et l'exhortation apostolique Familiaris consortio (cf. 14 ; 28-35) doivent être redécouvertes" (n. 222). Il faut encourager le recours aux méthodes fondées sur les rythmes naturels de la fécondité, en soulignant qu'elles "respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l'éducation à une authentique liberté" (Catéchisme de l'Église catholique, n. 2370).

    Chers amis, je vous souhaite un travail fructueux et je vous remercie pour ce que vous faites. Rendez ce précieux service à la communauté ecclésiale et à tous ceux qui veulent cultiver avec passion et générosité les valeurs humaines de la sexualité. Nous devons toujours être conscients que la bénédiction originelle de Dieu se reflète avec une splendeur particulière dans ce domaine de la vie (cf. Gn 1, 26-30) et que nous sommes également appelés à l'honorer dans ce domaine, comme l'exhorte saint Paul : "Glorifiez donc Dieu dans votre corps" (1 Co 6, 20). Je vous bénis de tout cœur et vous demande de prier pour moi.

    Rome, St Jean de Latran, 24 avril 2023

    François