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Eglise - Page 1276

  • 2 avril : un évêque hongrois défenseur des Juifs

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    Le bienheureux Guillaume Apor défenseur des juifs (source : zenit.org)

    Le martyrologe romain fait mémoire, le 2 avril, du bienheureux Guillaume (Vilmos) Apor, évêque et martyr, défenseur des juifs (1892-1945).

    Vilmos Apor, hongrois, fut d’abord le “curé des pauvres”. Il avait étudié la théologie en Autriche, à Innsbruck, avant d’être ordonné prêtre en 1915. Le pape Pie XII le nomma évêque de Gyor en 1941, en pleine Seconde guerre mondiale.

    Sa devise était: “La Croix fortifie le faible et rend doux le fort”. Pendant les bombardements il n’hésitait pas à aller lui-même secourir les victimes. Il s’opposa aussi aux lois raciales et aux persécutions inhumaines, élevant la voix et prenant la plume y compris contre les personnalités politiques en place, “pour stigmatiser, au nom des principes évangéliques, les injustices et les abus contre les minorités, spécialement contre la communauté juive”. Enfin, il mit le palais épiscopal à la disposition des réfugiés que l’approche du front faisait refluer.

    Or, le Vendredi Saint 1945, des soldats russes ivres se présentèrent au palais épiscopal dans le but d’emmener à leur caserne une centaine de femmes et de jeunes filles. L’évêque s’y opposa vigoureusement. Après une longue discussion, un officier russe menaça l’évêque de son revolver puis tira, l’atteignant au front, à la main et à l’estomac. Epouvantés, les soldats russes s'enfuirent. Emmené à l’hôpital puis opéré, il rendit grâces à Dieu qu’aucune femme n’ait été enlevée, et que Dieu ait accepté son sacrifice. Il s’éteignit le lundi de Pâques, 2 avril.

  • Circus maximus

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    Rome, 1er avril 2014 (Apic) Le Vatican s’apprêterait à construire son propre stade, non loin de Rome, afin d’accueillir les foules de plus en plus importantes avec l’avènement du pape François, a-t-on appris de sources vaticanes le 1er avril 2014. Ce stade de 85 000 places qui serait construit à partir de l’automne prochain sur un terrain du Vatican, au nord de Rome, devrait porter le nom de Jean-Paul II surnommé parfois l’athlète de Dieu. Il accueillira des rassemblements sportifs italiens autant que religieux.

    Face à l’affluence qui ne faiblit pas au Vatican et la capacité limitée à 7000 personnes de la salle des audiences, l’Etat de la Cité du Vatican planifierait donc la construction d’un stade aux tribunes couvertes, grâce à l’aide financière de nombreux sponsors. Le projet est porté par Mgr Giovanni Pesciolino, responsable de la ’section Eglise et sport’ du Conseil pontifical pour les laïcs.

    Baptisé Ichtus, (acronyme grec pour Jésus Christ fils de Dieu sauveur) ce projet pharaonique prévoit la construction à partir de l’automne 2014 du stade «Saint Jean-Paul II» – du nom du pape grand amateur de sport – sur un terrain de plus de 400 hectares où se dressent actuellement les antennes de Radio Vatican. Ce terrain appartenant au Saint-Siège est situé à une trentaine de kilomètres au nord de Rome mais idéalement relié à la capitale italienne par une voie de chemin de fer.

     Sur les terrains de Radio Vatican

    En raison de son passage progressif aux nouvelles technologies numériques, la radio du Vatican devrait sous peu ne plus utiliser son centre de transmission de Santa Maria di Galeria. Par ailleurs, après des démêlés avec la justice, la radio du pape est incitée par les autorités italiennes à cesser ses émissions électromagnétiques depuis ce centre émetteur qui jouit de l’extraterritorialité.

    Ce stade devrait permettre d’accueillir chaque mercredi l’audience générale du pape, à compter du printemps 2018, ainsi que des rassemblements de jeunes ou de grands mouvements autour du souverain pontife. En outre, afin d’en financer l’entretien, le Vatican devrait louer ce stade doté d’une ample zone de parkings aux autorités italiennes pour certaines compétitions nationales ou régionales. Les lieux pourraient accueillir en outre en 2020 certains des matchs du Championnat d’Europe de football que l’Italie espère organiser, 4 ans après la France. (apic/imedia/ami/mp)

     Ici : « Pour accueillir les foules qu’attire le pape François » Un nouveau stade pour tous les dieux ? Tiens, cette information est datée du 1er avril... JPSC

  • « Augmentation » des vocations jésuites : un effet pape François ?

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    Anne Kurian sur le site de l’agence Zenit :

    ROME, 29 mars 2014 (Zenit.org) - Une légère croissance du nombre des novices jésuites a été enregistrée l’année dernière : ils sont passés de 699 en 2012 à 706 en 2013. Leur nombre augmente en Europe (+24), en Asie méridionale (+8) et dans l’Asie du Pacifique (+1).

    « Le pape jésuite produit-il un effet positif sur les vocations de la Compagnie de Jésus ? », se demande la revue jésuite Popoli, qui note qu'il n'y avait pas eu d'augmentation depuis 2009.

    Au contraire, une tendance générale à la baisse a été constatée depuis une trentaine d’années. En 1984, les jésuites étaient en effet 25.724 ; en 1994, ils étaient 23.179 et, en 2004 ils n’étaient plus que 20.170. En 2013 enfin, ils étaient 16.986 (12.107 prêtres, 1.331 frères laïcs, 2.842 scolastiques et 706 novices).

    Popoli note que « la géographie de la Compagnie de Jésus est de moins en moins européenne et de plus en plus universelle » car « les jésuites provenant des pays du sud du monde prennent une importance croissante ».

    Le pape François évoque régulièrement son attachement à la Compagnie de Jésus : « Je me sens jésuite dans ma spiritualité ; dans la spiritualité des "Exercices", la spiritualité, celle que j’ai dans le cœur... Je me sens jésuite et je pense en jésuite », déclarait-il sur le vol de Rio à Rome le 28 juillet dernier, dans sa conversation à bâtons rompus avec les journalistes (cf. Zenit du 5 août 2013).

    Dans l'entretien publié par la revue jésuite Etudes en septembre 2013, le pape confiait que l'un des piliers de sa spiritualité était le « discernement » jésuite, sur le modèle de celui de saint Ignace.

    Pour son propre anniversaire, le 17 décembre dernier, le pape François a inscrit le jésuite français Pierre Favre (1506-1546), cofondateur de la Compagnie, au nombre des saints, par une procédure d'exception (cf. Zenit du 18 décembre 2013)

    De recyclages en recyclages conciliaires et postconciliaires, que reste-t-il aujourd’hui de la Société de Jésus ? En 2013 il y avait donc 6 novices de plus qu’en 2012 et, avec ceux-ci, la Compagnie compte présentement 16.986 membres. En 1960, juste avant le déluge, les jésuites étaient au nombre de quelque 35.000, si ma mémoire est bonne. En un demi-siècle, ils ont donc perdu plus de la moitié de leurs effectifs. On pavoise ? JPSC

  • Pape François : le cléricalisme, voilà l’ennemi

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    Ce que dit le Pape François le 22 mars, aux membres de l’association "Corallo", un réseau de radios et télévisions italiennes d’inspiration catholique :

    Le « cléricalisme », c’est « l’un des maux, l’un des maux de l’Eglise » : il empêche « la croissance du laïc ». Mais « il y a un mal complice, parce que la tentation de cléricaliser les laïcs plaît aux prêtres, mais tant de laïcs, à genoux, demandent d’être cléricalisés, parce que c’est plus commode ! Et cela, c’est un péché à deux mains !

    Nous devons vaincre cette tentation. Le laïc doit être laïc, baptisé, il a la force qui vient de son baptême. Serviteur, mais avec sa vocation laïque, et cela ne se vend pas, cela ne se négocie pas, on n’est pas complice avec l’autre… Non ! (…) Parce qu’il en va de l’identité […] Moi, dans ma paroisse, vous savez, j’ai un laïc très bien : cet homme, il sait organiser […] Pourquoi est-ce qu’on ne le fait pas diacre ? C’est tout de suite la proposition du prêtre : cléricaliser. Et pourquoi ? Le diacre, le prêtre, le laïc est plus important ? Non ! Voilà l’erreur ! […]

    Pour moi, le cléricalisme empêche la croissance du laïc […] C’est une tentation complice des deux. Parce qu’il n’y aurait pas de cléricalisme s’il n’y avait pas des laïcs qui veulent être cléricalisés […] La fonction du laïc, le prêtre ne peut pas l’exercer et que l’Esprit Saint est libre : parfois, il inspire au prêtre de faire une chose, parfois, il inspire le laïc. »

    Lu sur le blog du « Suisse Romain : Le cléricalisme: un mal pour et dans l'Eglise http://lesuisseromain.hautetfort.com/

    Cette tentation procède du fait que la cléricature  reste souvent perçu comme un pouvoir et la « promotion » du laïcat, à la mode depuis Vatican II,  comme une association à son exercice, là où Jésus, en qui résident la source et la plénitude du sacerdoce, se met à genoux pour laver les pieds de ses disciples: une fonction d'esclave selon l'Esprit.

    JPSC

  • Alberto Methol Ferré serait à l'origine du jugement que le pape François porte sur le monde d'aujourd'hui

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    D'après Sandro Magister, c’est surtout un philosophe qui est à l'origine du jugement que Bergoglio porte sur le monde d'aujourd’hui :

    Il s’appelait Alberto Methol Ferré. Il était uruguayen, vivait à Montevideo et traversait fréquemment le Rio de la Plata pour aller rendre visite, à Buenos Aires, à son ami l’archevêque. Il est mort en 2009, à l’âge de 80 ans, mais un livre-interview paru en 2007, qui est d’une importance capitale pour comprendre non seulement sa vision du monde mais aussi celle de son ami devenu pape par la suite, a été réédité en Argentine et vient de l’être aussi en Italie :

    > Alberto Methol Ferré, Alver Metalli, "Il papa e il filosofo", Edizioni Cantagalli, Sienne, 2014

    > Alberto Methol Ferré, Alver Metalli, "El Papa y el filósofo", Editorial Biblos, Buenos Aires, 2013

    Lorsque Bergoglio présenta ce livre à l’occasion de la publication de sa première édition, à Buenos Aires, il en fit l’éloge en disant que c’était un texte d’une "profondeur métaphysique". Et en 2011, ce même Bergoglio, préfaçant un livre écrit par un de leurs amis communs – Guzman Carriquiry Lecour, Uruguayen, secrétaire de la commission pontificale pour l'Amérique latine, le laïc qui a le plus haut grade au Vatican –exprima sa reconnaissance au "génial penseur du Rio de la Plata" parce qu’il avait mis à nu la nouvelle idéologie dominante, après la chute des athéismes messianiques d'inspiration marxiste.

    Cette nouvelle idéologie est celle que Methol Ferrè appelait "athéisme libertin". Et que Bergoglio décrivait de la manière suivante :

    "L'athéisme hédoniste et ses suppléments d’âme néo-gnostiques sont devenus la culture dominante, avec une projection et une diffusion mondiales. Ils constituent l'atmosphère du temps où nous vivons, le nouvel opium du peuple. Non seulement la 'pensée unique' est socialement et politiquement totalitaire, mais, en plus, elle a des structures gnostiques : elle n’est pas humaine, elle propose à nouveau les différentes formes de rationalisme absolutiste sous lesquelles s’exprime l'hédonisme nihiliste décrit par Methol Ferré. Ce qui domine, c’est le 'théisme nébulisé', un théisme diffus, sans incarnation historique ; dans le meilleur des cas, créateur de l'œcuménisme maçonnique".

    Dans son livre-interview qui est réédité aujourd’hui, Methol Ferré soutient que le nouvel athéisme "a radicalement changé d’aspect. Il n’est pas messianique, mais libertin. Il n’est pas révolutionnaire au sens social, mais complice du statu quo. Il s’intéresse non pas à la justice, mais à tout ce qui permet de cultiver un hédonisme radical. Il n’est pas aristocratique mais il s’est transformé en un phénomène de masse".

    Mais peut-être l'élément le plus intéressant de l'analyse que fait Methol Ferré se trouve-t-il dans la réponse qu’il donne au défi qui est lancé par la nouvelle pensée hégémonique :

    "C’est ce qui s’est passé dans le cas de la réforme protestante, puis dans celui des Lumières séculières, et ensuite dans celui du marxisme messianique. On parvient à l’emporter sur un ennemi en prenant le meilleur de ses intuitions et en allant plus loin".

    Et, à votre avis, quelle est la vérité de l'athéisme libertin ?

    "La vérité de l'athéisme libertin est la perception du fait que l'existence a une destination intime de plaisir, que la vie elle-même est faite pour une satisfaction. En d’autres termes : le noyau profond de l'athéisme libertin est un besoin caché de beauté ".

    Certes, l'athéisme libertin "pervertit" la beauté, parce qu’il "la sépare de la vérité et du bien, et donc de la justice". Mais – avertit Methol Ferré – "on ne peut pas récupérer le noyau de vérité de l’athéisme libertin par une démarche d’argumentation ou de dialectique et moins encore en créant des interdictions, en lançant des alertes, en dictant des règles abstraites. L'athéisme libertin n’est pas une idéologie, c’est une pratique. À une pratique il faut opposer une autre pratique ; une pratique consciente d’elle-même, bien entendu, et donc intellectuellement bien équipée. Historiquement, l’Église est le seul sujet présent sur la scène du monde contemporain qui puisse affronter l'athéisme libertin. À mon avis, seule l’Église est véritablement postmoderne".

    Il y a une concordance impressionnante entre ces idées de Methol Ferré et le programme de pontificat de son disciple Bergoglio, qui refuse "la transmission inorganisée d’une multitude de doctrines qu’il faudrait imposer avec insistance" et qui insiste sur la nécessité d’une Église qui soit capable de "rendre les cœurs brûlants", de soigner toutes les sortes de maladie ou de blessure et de redonner le bonheur.

  • Nous sommes en train d'oublier la Syrie

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    De Radio Vatican :

    Mgr Zenari : « Nous sommes en train d'oublier la Syrie »

    (RV) Le Pape François est intervenu une nouvelle fois ce lundi matin en faveur de la Syrie, un conflit oublié. Le Saint-Père a reçu en audience le nonce apostolique à Damas, Mgr Mario Zenari, venu lui parler de la situation dramatique dans laquelle se troupe la population. A sa sortie, Mgr Zenari a parlé d’une rencontre extraordinaire, touchante, émouvante. Il en est ressorti encouragé.

    Une audience d’une demi-heure au cours de laquelle il a pu présenter au Pape François les angoisses, les souffrances et les espoirs d’une nation martyre que le Souverain Pontife porte dans son cœur et qu’il suit de très près. « Je suis venu le voir car je me rends compte que, même à l'échelle internationale, le conflit en Syrie est sur le point d'être oublié et cela fait très mal : voir que cette souffrance - d'une nation toute entière et pas seulement de quelques uns - que ce drame puisse être oublié » s'alarme Mgr Zenari.

    Or, en Syrie, tout le monde admire le Pape, chrétiens et musulmans, autorités et simple citoyens. Le Pape François a chargé le nonce de se faire l’interprète de sa proximité auprès de toute la population qui souffre, de lui dire sa sympathie et sa solidarité. Selon Mgr Zenari, le conflit syrien traverse un période délicate et critique et il est difficile de prévoir la suite des événements. 

  • Liège, 18 avril (Vendredi Saint) : Chemin de Croix dans les rues

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    Suivi de : Office du vendredi saint à Saint-Jacques à 19h 30

    + temps libre pour les confessions jusque 21h 30

  • Le dépérissement du catholicisme au Québec

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    Lu ICI :

    Au moins 60 % des Québécois se déclarent catholiques. Néanmoins, au-delà de cette référence identitaire, l’appartenance réelle à l’Église a fondu comme neige au soleil. Et leur foi vacille dangereusement. Bref, le catholicisme québécois se délite. Pendant ce temps, l’athéisme et l’agnosticisme progressent : 17 % se déclarent sans religion. C’est ce que révèle le sondage CROP réalisé pour l’émission Second regard de Radio-Canada diffusé dimanche. Il a été mené du 13 au 16 février dernier auprès de 1000 adultes au moyen d’un panel Web. La société d’État a bien voulu nous en communiquer les résultats complets.

    Premier constat majeur : la religion comme valeur est dorénavant l’affaire d’une minorité : 58 % des Québécois et 54 % des catholiques accordent peu ou pas du tout d’importance à la religion. Mais elle est une réalité complexe. Distinguons.

    La religion joue d’abord une fonction identitaire. Si 59 % des Québécois, pratiquants ou non, se déclarent catholiques, c’est qu’ils disent avoir été baptisés (59 %). Pourtant parmi ces derniers, le tiers ne se « considèrent » pas comme catholique ou ne savent pas trop.

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  • Ne pas confondre le pape François avec celui des médias

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    Pape François : le vrai n'est pas celui décrit par les médias

    Le livre « Ce pape qui plaît trop » confond le pape des médias et l’homme qu’il est en vérité. Réaction du journaliste Riccardo Cascioli.

    D'Emanuele D'Onofrio sur Aleteia.org : 

    De l'autre côté des Alpes, l’ouvrage publié par Giuliano Ferrara, Alessandro Gnocchi et Mario Palmaro, « Ce pape qui plaît trop » fait parler de lui. L'une de ses principales dénonciations : la machine médiatique avec laquelle le pape François aurait la mauvaise habitude de flirter, favorisant ainsi une notoriété personnelle croissante et cassant l’image intouchable et sacrée de l’image papale qui s’est construite au fil des siècles.

    Une machine dont il est, disons-le, très difficile d’en sortir indemne : et cela, semble être le dessein des auteurs, Gnocchi et Palmaro, lesquels, à cause de leur critique du Pape, qui, de leur point de vue correspond à un « acte d’amour » envers l’Eglise catholique, ont été évincés de leur poste à Radio Maria. Mais ce livre a au moins l'intérêt d'offrir l’occasion, hors de tout engouement, de faire un point sur la situation, après un an de Pontificat, de ce pape tant chéri. Aleteia a demandé son avis sur le sujet à Riccardo Cascioli, directeur du quotidien catholique italien La Nuova Bussola Quotidiana.

    Que pensez-vous du fait d'accuser le Pape d'une trop grande connivence avec le monde des médias ?

    Riccardo Cascioli : Je comprends qu’il y ait, légitimement, une certaine gêne quant à la façon dont on présente le Pape : un véritable “phénomène François” généralisé, qui met ainsi l’accent sur le moindre détail insignifiant. Par exemple, nous avons pu voir le Pape malade à la une de tous les journaux, comme si cela n’avait jamais eu lieu avant. Il est vrai qu’il y a, même dans les journaux catholiques, un surplus de flatteries qui gêne et atteint le Pape. Le Pape lui-même, dans une interview au Corriere della Sera, a déclaré qu’il ne voulait pas être traité comme une star.

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  • Le pape François est-il devenu un produit marketing ?

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    new-yorker-pape-francois.jpgSur le site « Figarovox », Paulin Césari, journaliste au Figaro-Magazine,  revient sur l'engouement médiatique autour de la personnalité du Pape. Il se gausse de la récupération par la société du spectacle d'un pape qui a pourtant fait du libéralisme et de la société de consommation des maux à combattre :

     « À les entendre, il semblerait que le nouveau pontife soit une synthèse improbable de Madoff et de Katsumi, de Guevara et de Mimie Mathy. Il serait venu libérer l'homme et le monde de cet effroyable carcan qu'ils appellent l'Église

    Si Benoît fut méchant, François est gentil. Ainsi court la rumeur dans le monde merveilleux des Bisounours. Ainsi parlent depuis près d'un an les manœuvriers conscients et les idiots utiles du système à broyer les âmes (le libéralisme triomphant et la société du spectacle qui en est l'expression la plus achevée). Ils se pressent autour du pape François, en qui ils croient voir l'incarnation de leur fantasme structurel: un pape enfin moderne. Comprenons: un domestique servant l'esprit du monde et le corps de ses habitants. À les entendre, il semblerait que le nouveau pontife soit une synthèse improbable de Madoff et de Katsumi, de Guevara et de Mimie Mathy. Il serait venu libérer l'homme et le monde de cet effroyable carcan qu'ils appellent l'Église. Et par là même, nous inciter à la dérégulation totale (économique et pulsionnelle), afin de nous confirmer dans notre hédonisme acéphale et nos hébétudes narcissiques. Bref, selon eux, François ne serait pas catholique, et c'est la bonne nouvelle qu'ils souhaitent nous annoncer.

    Les éloges ambigus se sont ainsi bousculés. Tous les représentants de l'ordre moral (journalistes, écrivains, essayistes, vedettes, politiques et autres «matons de Panurge») se sont ainsi succédé à la tribune. Chacun y allant de son encensement prescriptif, invitant le Pape à être contemporain, le sommant d'être actuel, l'assignant à la modernité.

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  • Le pape au confessionnal. Et vous ?

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    Voir : 

  • Chrétiens persécutés : une situation qui questionne « notre coma » spirituel

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    Marc-Fromager.jpgDu 24  au 28 mars l’association « Aide à l’Eglise en Détresse » (AED) a organisé la sixième édition de  « La Nuit des Témoins » : des veillées de prières et des témoignages dans quatre grandes villes de France (Strasbourg, Bordeaux, Marseille, Paris) pour partager ce que vivent les chrétiens dans leurs pays. Venant d’Egypte, de Centrafrique, d’Irak, de Syrie, ils sont présentés par Marc Fromager (photo), directeur d’AED France, dans une interview menée par Audrey Radondy pour Radio Vatican. Qui a vu hier soir sur la chaîne KTO la soirée de clôture à Notre-Dame de Paris a pu se convaincre de l’ampleur et de l’efficacité de cette initiative interpellante pour la foi étiolée de nos pays occidentaux sécularisés :

    Qui sont les grands Témoins pour cette 6ème édition ?

    Cette année, nous avons Sa Béatitude Mgr Sidrak, Patriarche de l’Église catholique copte, le chef des catholiques d’Égypte. Ça sera assez intéressant parce que l’Égypte aujourd’hui, on le sait, vit un moment un petit peu historique, un changement de régime. Donc, c’est intéressant d’avoir un témoignage de l’intérieur sur l’évolution de ce pays et l’espérance. Une espérance que j’ai moi-même constatée lorsque j’étais en Égypte la semaine dernière. L’espérance non seulement des chrétiens mais également d’une grande partie de la population égyptienne face à ce nouvel environnement qui s’ouvre à eux. Nous aurons également l’évêque de Mossoul, en Irak. Mossoul, c’est justement peut-être l’un des endroits les pires pour être évêque aujourd’hui dans le monde. Mgr Nona partagera avec nous ce qu’il vit là-bas, sa profonde détresse, la détresse de l’Église, des chrétiens dans ce pays et en particulier dans cette ville mais également les quelques raisons qui font qu’il y a tout de même de quoi espérer. Nous aurons également une religieuse syrienne qui viendra nous donner son témoignage sur la Syrie, sur ce que vivent les chrétiens là-bas, sur ce que vit toute la population syrienne. Et enfin, pour sortir un petit peu du Moyen-Orient, nous aurons Mgr Dieudonné Nzapalaïnga l’archevêque de Bangui en Centrafrique, qui viendra nous parler de la situation dans son pays et des efforts qu’il fait, que l’Église accomplit aujourd’hui pour ramener la paix dans ce pays.

     Quel est l’état des lieux concernant la situation des chrétiens dans le monde ? 

    Globalement, il est difficile de voir d’une année à l’autre les grands bouleversements. On a toujours de grosses difficultés au Moyen-Orient et dans la plupart des pays à majorité musulmane. On a également des soucis et des tensions croissantes dans certaines régions de l’Inde avec des fondamentalistes hindous. On a des problèmes dans des régimes totalitaires, en général des dictatures, souvent communistes comme la Chine, une bonne partie de la péninsule indochinoise avec le Vietnam, le Laos, sans évoquer la Corée du Nord. Des résurgences en Amérique Latine et centrale, comme à Cuba par exemple. Donc, cette situation est assez stable. Nous évaluons à près de 200 millions le nombre de chrétiens dans le monde qui ne sont pas entièrement libres de vivre leur foi ou en tout cas, 200 millions de chrétiens pour lesquels le simple fait d’être chrétien peut à un moment donné, leur compliquer la vie. C’est-à-dire que c’est 10% des chrétiens, puisqu’on est deux milliards, donc un chrétien sur dix dans le monde qui, à un moment donné, doit être prêt à payer le simple fait d’appartenir au Christ et c’est aussi pour eux que cette Nuit des Témoins, cette veillée de prière est destinée.

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