Mgr Léonard enchanté par les « appels à la joie » du Pape François
(...) Lors d’une célébration eucharistique, samedi, en la cathédrale Saints-Michel et Gudule, l’archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr André-Joseph Léonard a salué la simplicité et l’humilité de l’évêque de Rome : le Pape François, a-t-il dit, parle comme un bon pasteur parle à ses paroissiens. Il est un berger qui vit avec ses brebis. Et ses appels à la joie l'enchantent.
Je suis très touché par les appels que lance le Pape à la joie de l’Évangélisation. Sortir, ne pas rester enfermé dans les petits cénacles, les ghettos, mais sortir ! Aller à la rencontre des gens. Accueillir avec un cœur maternel plein de miséricorde. Toujours repartir du centre qui est la personne-même de Jésus, source de la miséricorde pour la guérison de l’humanité. Je trouve que ses appels sont très beaux, très percutants, notamment la priorité concrète accordée aux pauvres dans la société et dans l’Église. Tout cela était déjà dit auparavant par Jean-Paul II, par Benoît XVI mais il le dit à sa manière à lui qui touche beaucoup de cœurs, qui fait beaucoup de bien à l’Église et qui suscite beaucoup d’enthousiasme.
Évidemment Jean-Paul II avait aussi très fort marqué l’opinion publique à son époque. Mais voilà, celui-ci le fait avec la même ardeur que Jean-Paul II mais dans un style qui passe très bien, qui communique très bien. D’où, je pense l’impression qu’il a faite sur l’opinion mondiale. Très rapidement, en une année, il est un des hommes les plus inspirants de toute la planète et nous en rendons grâce à Dieu. Je crois que tout le monde doit se laisser inspirer par l’invitation qu’il adresse à la pauvreté. À commencer par les évêques qui doivent avoir le soucis de vivre sobrement, pauvrement, modestement, qui doivent vraiment être des bergers au milieu de leur peuple. Eux-aussi. Sortir, ne pas trop rester enfermer dans leur évêché mais aller à la rencontre du maximum du nombre de gens.
Eglise - Page 1281
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Mgr Léonard salue la simplicité et l'humilité de l'évêque de Rome
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Kasper intarissable sur les « divorcés-remariés »
L’agence de presse du Saint-Siège I-Media reproduit ces propos tenus hier par l’omniprésent Cardinal Kasper à propos des divorcés-remariés :
“L’Eglise ne doit jamais juger comme si elle avait une guillotine à la main, mais plutôt laisser toujours un passage ouvert à la miséricorde, une sortie qui permette à quiconque un nouveau départ“. C’est ce qu’assure le cardinal allemand Walter Kasper concernant l’épineuse question de l’accès à la communion pour les divorcés remariés dans une interview publiée sur le quotidien italien La Repubblica le 11 mars 2014. A ses yeux, la doctrine n’est pas une “eau stagnante“ mais bien un “fleuve en mouvement“.
Sur cette question, souligne-t-il, c’est le pape lui-même qui souhaite un “débat, même si certains veulent l’arrêter“. A la demande du pape, le cardinal Kasper avait tenu un discours introductif très remarqué au consistoire extraordinaire sur la famille qui s’est tenu au Vatican les 20 et 21 février derniers. Il y évoquait notamment des pistes sur le sujet, par le biais d’un chemin pénitentiel, qui depuis sont amplement débattues entre les fidèles et dans la presse. »
Commentaire de l’abbé Dominique Rimaz sur son blog « le suisse rom@in » :
« Il parle énormément, sans doute bien trop; il veut mettre la pression sur les prochains Synodes sur la famille, en considérant que la Vérité n'est pas miséricordieuse. Pour cet homme d'Eglise, la conscience jouera un plus grand rôle après le Synode.Une chose est certaine: l'envergure et la stature théologique de Joseph Ratzinger continue d'inspirer l'Eglise. Le Pape émérite a toujours souhaité un approfondissement de la doctrine sur la validité du mariage sacramentel. Certains disait Benoît XVI en retard, or le voici en avance.
Cependant, Joseph Ratzinger, qui a béatifié de le Cardinal John Henry Newman (photo ci-dessus) un des docteurs de la conscience, décrit la conscience comme un oeil qui permet de voir, et non de définir le bien et le mal. La conscience n'est pas autonome, mais bien plutôt une chambre sacrée, un sanctuaire habité par Dieu. Seul Dieu y entre avec délicatesse.
L'Eglise éclaire et forme la conscience. L'étymologie le signifie bien: "cum scientia", un savoir partagé, une connaissance, ou encore avec la science, soit le savoir de Dieu, la petite voix fine et légère qui résonne en silence. La conscience n'est pas autonome mais décide avec Dieu. Celui qui croit n'est jamais seul disait Benoît XVI. La conscience et l'Eglise sont deux échos harmonieux de la musique de Dieu. »
De quelle conscience parle-t-on, en effet: la problématique de la famille va-t-elle se résumer à exiger un nouvel « human right » pour les divorcés-remariés: l'accès à la communion sacramentelle ? Le sujet mérite mieux et surtout autrement.
JPSC
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Suède : le fondateur d'une megachurch évangélique se convertit au catholicisme
Ulf Ekman, fondateur d'une megachurch évangélique, devient catholique
Ulf Ekman est un des pasteurs évangéliques les plus connus en Suède. Le 9 mars, il a annoncé qu'il allait se convertir, en même temps que son épouse, au catholicisme. Un événement majeur qui suscite des réactions contrastées.
Les évangéliques suédois sont sonnés. L'incroyable est arrivé. Ulf Ekman, fondateur de la plus grande megachurch évangélique suédoise, a fait savoir qu'au terme d'une longue réflexion, il allait se convertir au catholicisme. Il a lui-même fait l'annonce lors de sa dernière prédication, dimanche 9 mars, dans l'église qu'il a lui-même fondée il y a 30 ans à Upsal.
L'événement est considérable et, de prime abord, unique. (Si vous lisez l'anglais, on peut recommander cet article sur Christianity Today). Tous les grands quotidiens ont parlé à la une de cette conversion et le pasteur s'est fait inviter par les grandes chaînes populaires de la télé. Quant à la presse chrétienne, elle ne parle plus que de ça depuis dimanche.
Lire la suite sur le site de La Vie
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Des milliers de personnes réclament la révocation de l‘évêque de Coire
Selon Radio-Vatican :
(RV) Entretien - Quelques milliers de personnes ont participé dimanche à St-Gall, dans le nord-est de la Suisse, à une manifestation contre l’évêque de Coire. Sous le slogan « Ça suffit ! », les manifestants ont réclamé la révocation de Mgr Vitus Huonder. Ils ont remis une lettre avec leurs exigences à l’évêque Markus Büchel, président de la Conférence des évêques suisses (CES). Ils étaient 3000 selon les organisateurs, 2000 selon la police.
La manifestation avait été préparée par une large coalition d’organisations catholiques sous la conduite de la Ligue Suisse des Femmes Catholiques (SKF). Sous le slogan « Ça suffit ! Pour une Eglise catholique suisse crédible et libre », les protestataires ont exigé une nouvelle direction à l’évêché de Coire. « Nous en avons assez de l’exclusion, de la discrimination, du régime féodal, et de la remise en question systématique des structures de l’Eglise. Nous en avons assez des évêques durs et d’une théologie sans cœur », pouvait-on lire sur des tracts.Mgr Huonder avait soulevé la polémique récemment en critiquant publiquement des groupes de croyants, entre autres des personnes divorcées ou homosexuelles, ainsi que les catholiques ayant recours à la pilule ou aux préservatifs
Réf. Des milliers de personnes réclament la révocation de l‘évêque de Coire
Déjà un effet de la mise en chantier des synodes sur la famille (2014-2015)? En fait, l’évêque de Coire refuse le "droit" à la communion sacramentelle aux tenants des pratiques énoncées ci-dessus, qu'il admet néanmoins à recevoir une bénédiction: un geste jugé insuffisant. "Qui est-il en effet pour juger?" , argumentent les contestataires. C'est parti pour un appel à la conférence épiscopale et à Rome...
JPSC
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Ukraine : les images censurées par la presse occidentale
De l’écrivain Jean-Claude Guillebaud sur le site de « La Vie » :
"Autrefois, on parlait de « préjugés » pour désigner des croyances que chacun de nous a du mal à remettre en cause. Aujourd’hui, les progrès de la connaissance scientifique touchant le fonctionnement du cerveau ont substitué au mot « préjugé » un concept apparemment pédant mais dont la signification est simple : celui de « filtre cognitif ». On désigne ainsi le mécanisme mental qui, parfois à notre insu, nous pousse à écarter de notre conscience toute information qui menacerait sa cohérence. En d’autres termes, nous n’enregistrons pas lesdites informations. Elles sont tenues au-dehors de nous par ce « filtre » cérébral.Je pensais à cela en suivant la crise en Ukraine et la résistance acharnée, voire héroïque, des militants de Maïdan. Pendant des jours et des jours, les télévisions nous auront montré ce pathétique champ de bataille. La presse écrite, de son côté, aura exalté – à bon droit – le courage de ces manifestants, dont plusieurs dizaines l’auront payé de leur vie. Or pendant ces longues et tumultueuses journées, un « détail » aura été quasiment omis par les médias. Oublié ? Tout s’est passé comme si un « filtre cognitif » avait fonctionné à une échelle collective.
De quel « détail » s’agit-il ? Celui-là : il se trouve que sur Maïdan les manifestants ont beaucoup prié. Mieux encore, les prêtres orthodoxes auront été omniprésents et – pour la plupart – très engagés du côté de la révolution, c’est-à-dire contre la tyrannie, contre la tutelle de Moscou, contre la corruption. Rappelons que tout cela se passait en Ukraine, dans une ancienne république de l’URSS, soumise pendant trois quarts de siècle à un régime d’athéisme obligatoire et de persécutions religieuses. La foi combative était intacte.
Plus surprenant encore : l’Ukraine est le pays qui a vu naître, en 2008, le mouvement des Femen. Ces activistes de la nudité luttaient à l’origine contre le poids de Moscou, la corruption et – surtout – la prostitution, devenue l’un des fléaux du pays. À partir du début des années 2010, elles concentrèrent leurs actions contre la religion en général et le christianisme en particulier. Elles allèrent jusqu’à scier des croix, d’abord en Ukraine puis aux Pays-Bas.
Ayant tout cela en mémoire, nos médias auront eu du mal à simplement « voir » que nombre de manifestants de Maïdan priaient, allumaient des cierges, faisaient prier leurs enfants et honoraient leurs « martyrs », abattus par les Berkout (nervis du régime). Quoi ? Les chrétiens n’étaient donc pas du côté de la domination ? Les prêtres orthodoxes ou uniates choisissaient le camp de la révolte ? Visiblement, l’information était si dérangeante qu’on préféra n’en point parler. Ou si peu. Vérification faite, c’est à peine si on trouva trace de ce constat dans notre presse. Quant aux commentaires, ils furent encore plus rares.
Oh, certes, l’orthodoxie ukrainienne reste éparpillée entre plusieurs Églises, patriarcats (celui de Moscou et celui de Kiev), sans compter l’archevêché de l’Église uniate, qui dépend du Vatican. Sur Maïdan, tous n’étaient pas mobilisés. Il n’empêche que beaucoup de chrétiens l’étaient. Au lieu et place des Femen…"
L’idéologie laïciste et libertaire n’est pas non plus la liberté….
JPSC
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Ratzinger : Lettre à propos de quelques objections à la doctrine de l’Eglise concernant la réception de la communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés (1)
Beaucoup plus claire que celles des cardinaux Kasper (mandaté par le pape François pour introduire les débats de son premier consistoire) ou Marx (membre du « G8 » pontifical, un nouvelle instance chargée de la réforme de la curie romaine), on peut lire ci-dessous une excellente réflexion sur l’accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle : elle a été écrite par le futur Benoît XVI (photo)
, il y a plus de quinze ans et n’a pas pris une ride.Le blog du « Suisse Romain » l'a observé avant nous, l’avantage de la pensée de Benoît XVI c’est qu’elle n’est ni diffuse, ni circulaire mais précise comme une horloge suisse. Et, naturellement, fort différente de celle des deux cardinaux précités, lesquels sont en effet, comme l’écrit l’abbé Rimaz sur son blog ,« les grands promoteurs de la conscience ‘autonome’ », voire de celle du pape François lorsqu’il en arrive à dire dans « Evangelii Gaudium » que "les portes des sacrements ne devraient pas se fermer, pour quelque raison que ce soit" ce qui, hors contexte, serait tout de même une curieuse affirmation…
Le texte du Cardinal Ratzinger reprend la troisième partie de son Introduction au numéro 17 de la collection « Documenti e Studi », dirigée par la Congrégation pour la doctrine de la foi,Sulla pastorale dei divorziati risposati, LEV, Cité du Vatican 1998, p. 20-29. Les notes ont été ajoutées.
A lire posément ici (les grasses sont de notre fait):
JPSC
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Un pape qui évite soigneusement un choc frontal avec la culture dominante
Du vaticaniste bien connu, Sandro Magister, des propos qui mettent en lumière la "ligne" adoptée par le pape et qui déconcerte un certain nombre de "bons catholiques" habitués à mener le combat au nom des "principes non négociables". Une bonne matière à réflexion... :
Bergoglio, le général qui veut vaincre sans combattre
"Je n’ai jamais compris l'expression ‘valeurs non négociables’", a-t-il déclaré lors de la dernière en date de ses interviews. Et son collaborateur le plus proche explique dans un livre pourquoi le pape François évite soigneusement le choc frontal contre la culture dominante
ROME, le 10 mars 2014 – Victor Manuel Fernandez est le premier Argentin à avoir été nommé évêque par Jorge Mario Bergoglio, deux mois après que celui-ci eut été élu pape.
Fernandez était alors - il continue à l’être - recteur de l’Universidad Catolica Argentina et il a été imposé à ce poste par celui qui était alors l’archevêque de Buenos Aires et qui a triomphé à cette occasion de l’hostilité d’un groupe d’opposants combatifs, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Église.
Mais il est également, depuis plusieurs années, le collaborateur le plus sûr de Bergoglio pour la rédaction de ses textes essentiels, depuis le document d’Aparecida, en 2007, jusqu’à "Evangelii gaudium", en 2013, qui est la lettre-programme de l'actuel pontificat.
Le livre-interview "Il progetto di Francesco. Dove vuole portare la Chiesa" [Le projet de François. Où veut-il conduire l’Église ?] – publié ces jours-ci en Italie – dans lequel Fernandez explique et commente le programme papal, est donc un bon guide pour le comprendre plus à fond.
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Les femmes au service de l'Evangile
Pour la journée des femmes, ce très beau texte de Benoît XVI, prononcé lors de l'audience générale du mercredi 14 février 2007 :
Les femmes au service de l'Evangile
Chers frères et sœurs,
Nous sommes parvenus aujourd'hui au terme de notre parcours parmi les témoins des débuts du christianisme que mentionnent les écrits néo-testamentaires. Et au cours de la dernière étape de ce premier parcours, nous consacrerons notre attention aux nombreuses figures de femmes qui ont accompli un rôle efficace et précieux dans la diffusion de l'Evangile. Leur témoignage ne peut être oublié, conformément à ce que Jésus lui-même dit de la femme qui lui versa de huile sur la tête, peu avant la Passion: "En vérité, je vous le dis, partout où sera proclamé cet Evangile, dans le monde entier, on redira aussi, à sa mémoire, ce qu'elle vient de faire" (Mt 26, 13; Mc 14, 9). Le Seigneur veut que ces témoins de l'Evangile, ces figures qui ont apporté une contribution afin de faire croître la foi en Lui, soient connues et que leur mémoire soit vivante dans l'Eglise. Sur le plan historique, nous pouvons distinguer le rôle des femmes dans le christianisme des origines, au cours de la vie terrestre de Jésus et au cours des événements de la première génération chrétienne.
Bien sûr, comme nous le savons, Jésus choisit parmi ses disciples douze hommes comme Pères de la nouvelle Israël; il les choisit pour "être ses compagnons et pour les envoyer prêcher" (Mc 3, 14-15). Ce fait est évident mais, outre les Douze, piliers de l'Eglise, pères du nouveau Peuple de Dieu, de nombreuses femmes sont également choisies au nombre des disciples. Je n'évoquerai que très brièvement celles qui se trouvent sur le chemin de Jésus lui-même, en commençant par la prophétesse Anne (cf. Lc 2, 36-38) jusqu'à la Samaritaine (cf. Jn 4, 1-39), à la femme syrophénicienne (cf. Mc 7, 24-30), à l'hémorroïsse (cf. Mt 9, 20-22) et à la pécheresse pardonnée (cf. Lc 7, 36-50). Je ne me réfère pas non plus aux protagonistes de certaines paraboles efficaces, par exemple la femme qui fait le pain (Mt 13, 33), la femme qui perd une drachme (Lc 15, 8-10), la veuve qui importune le juge (Lc 18, 1-8). Les femmes qui ont joué un rôle actif dans le cadre de la mission de Jésus sont plus importantes pour notre réflexion. En premier lieu, ma pensée se tourne naturellement vers la Vierge Marie, qui à travers sa foi et son oeuvre maternelle, collabora de façon unique à notre Rédemption, au point qu'Elisabeth put la proclamer "bénie entre les femmes" (Lc 1, 42), en ajoutant "bienheureuse celle qui a cru" (Lc 1, 45). Devenue disciple du Fils, Marie manifesta à Cana une entière confiance en Lui (cf. Jn 2, 5) et le suivit jusque sous la Croix, où elle reçut de Lui une mission maternelle pour tous ses disciples de tout temps, représentés par Jean (cf. Jn 19, 25-27).
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Le pape évoque les persécutions
Une salade assaisonnée avec l'huile de la persécution...
C'est cela la vie chrétienne, homélie du 4 mars - (Zenit.org)
Salvatore Cernuzio (trad. H. Ginabat)
« Une salade assaisonnée avec l’huile de la persécution » : voilà la vie chrétienne, a expliqué le pape François dans son homélie du 4 mars, lors de la messe à Sainte-Marthe.
Le pape a prié pour les nombreux martyrs d’aujourd’hui, punis et persécutés pour le seul fait qu’ils possèdent une Bible ou qu’il font le signe de la Croix.
C’est une certitude pour le pape François : « Aujourd’hui, il y a plus de martyrs que dans les premiers temps de l’Église ». À diverses reprises, dans ses homélies ou ses discours, le pape a dénoncé cette situation et ce mardi encore, dans son homélie à Sainte-Marthe, il a regretté cette constante dans la vie des chrétiens. De la prison de Pierre au martyre d’Étienne et à tous les frères enfermés dans les prisons nazies et communistes, jusqu’au martyrs des temps modernes, « punis » pour le seul fait qu’ils possèdent une Bible ou qu’ils célèbrent une messe, comme cela arrive chaque jour en Afrique et au Moyen-Orient, il n’y a jamais eu un moment dans l’histoire où les disciples du Christ n’ont pas subi de persécutions. Et le pape a expliqué que si tout cela arrive, c’est parce que « la Croix est toujours la voie chrétienne » : elle est le signe distinctif que le Christ a laissé à ses disciples, et la conséquence de l’annonce et du témoignage rendu à l’Évangile.
C’est ce qu’explique Jésus à Pierre qui, comme le raconte l’évangile du jour, lui demande ce que recevront en échange ceux qui auront tout lâché pour le suivre. « Amen, je vous le dis : personne n'aura quitté, à cause de moi et de l'Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre, sans qu'il reçoive, en ce temps déjà, le centuple », répond le maître. Une réponse qui montre son être « généreux », a commenté le pape, mais qui, aux oreilles de Pierre, résonne comme une constatation ambiguë : en fin de compte, « aller derrière Jésus » serait « une belle activité commerciale » qui permet de gagner le centuple.
C’est pourquoi le Christ ajoute aussitôt que, à côté de ce ‘dédommagement’, il y aura les persécutions. « Comme s’il disait : ‘Oui, vous avez tout lâché et vous recevrez ici, sur terre, beaucoup de choses, mais avec la persécution !’ Comme une salade avec l’huile de la persécution : toujours ! » a précisé le pape. En ajoutant : « C’est le gain du chrétien et c’est la route de celui qui veut marcher derrière Jésus, parce que c’est la route qu’il a empruntée lui-même : lui-même a été persécuté ! C’est la route de l’abaissement. Ce que Paul dit aux Philippiens : ‘Il s’est abaissé. Il s’est fait homme et s’est abaissé jusqu’à la mort, et la mort sur la croix’. C’est précisément cela, la tonalité de la vie chrétienne. »
D’ailleurs, dans son Discours sur la montagne, a souligné le pape, Jésus définit les persécutions comme une béatitude, en affirmant : « Heureux êtes-vous quand on vous insulte et qu’on vous persécute à cause de mon nom ». Les apôtres, a-t-il rappelé « aussitôt après la venue de l’Esprit-Saint, ont commencé à prêcher et les persécutions ont commencé », et elles se poursuivent encore aujourd’hui, en 2014.
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Le pape ne serait-il pas suffisamment féministe ?
C'est ce que l'on pourrait penser en lisant ceci sur IMedia :
LA PRÉSIDENTE DU COMITÉ DE LA JUPE INVITE LE PAPE FRANÇOIS À NE PAS OUBLIER LES FEMMES (INTERVIEW).
Vatican - le 07/03/2014
A plusieurs reprises, depuis le début de son pontificat, le pape François a évoqué la nécessité d’accorder plus de place aux femmes dans l’Eglise. Dans son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium , il a explicitement souhaité “élargir les espaces pour une présence féminine plus incisive dans l’Église“. A la veille de la Journée de la femme, pour savoir comment réagissent les premières concernées, I.MEDIA a interpellé la Française Anne Soupa, présidente du “Comité de la jupe“ fondé en 2009 pour soutenir la dignité et la reconnaissance des femmes dans l’Eglise catholique. A ses yeux, en abordant de face la question des femmes, le pape François laisse entrevoir l’ouverture de nouveaux chantiers. Anne Soupa, cependant, demeure prudente et déplore que les femmes, dans l’Eglise, soient toujours “privées de parole et écartées des décisions“.
Pour plus de détails, voir ICI
La prose de Anne Soupa est sur le Huffington Post
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L'avortement fait en Espagne beaucoup plus de victimes que la Guerre civile
De Jeanne Smits, sur son blog :
Mgr Reig Pla : l'avortement, un holocauste silencieux
Toutes les commissions épiscopales – fussent-elles des sous-commissions – ne sont pas obligatoirement adeptes de la langue de buis, ainsi que vient de le démontrer le président d'une entre elles en Espagne, celle qui se charge des questions « Famille et Vie ». Il est vrai que son président, Mgr Juan Antonio Reig Pla, a depuis longtemps tenu sur l'avortement un langage parfaitement clair. A l'occasion de son appel à Journée mariale pour la famille et la vie organisée fin mars par son diocèse d'Alcala de Henares et ceux, voisins, de Madrid et Getafe, il a déclaré que l'avortement a causé en Espagne « beaucoup plus de morts que la Guerre civile : un holocauste silencieux ».
Il commentait l'expression horrifiée du pape François apprenant que l'Espagne compte plus de 100.000 avortements par an.
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Mgr Léonard et l'argent
A l'occasion du scandale financier provoqué par Stéphane Bleus, Olivier Rogeau (le Vif.be) a rencontré Mgr Léonard qui a eu des contacts avec le "Madoff belge". C'est l'occasion, pour notre archevêque, de s'exprimer sur son rapport à l'argent mais aussi sur son sentiment à l'égard du pape et sur ses perspectives d'avenir.
On pourra lire sur le site du Vif la partie de l'interview mise en ligne (l'intégralité est publiée dans la version papier).