Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 1424

  • Ken Loach reçoit le prix Robert Bresson des mains du Patriarche de Venise

    IMPRIMER

    Ken Loach récompensé par l'Eglise catholique à Venise; source : Radio Vatican

    Le cinéaste britannique Ken Loach et le Patriarche de Venise, Mgr Francesco Moraglia unis au nom des laissés-pour-compte, des ouvriers, des chômeurs, des sans abris : cette rencontre insolite a eu lieu à la Mostra de Venise en présence d’une foule de journalistes et de photographes ; Ken Loach a reçu le prix Robert Bresson des mains du Patriarche.

    Ce prix est décerné tous les ans par les Conseils pontificaux de la Culture et des Communications sociales. Cette 13° édition a donc récompensé le metteur en scène de la « working class » pour ses œuvres « caractérisées par un fort engagement politique et social, attentives au progrès civil et à la solidarité humaine, représentant les conditions de vie de la classe ouvrière, des immigrés, des chômeurs », des catégories exploitées qui aspirent à la justice sociale.

    Des convergences au-delà des différences

    Citant Benoît XVI, Mgr Moraglia a souligné que dans une société qui semble avoir du mal à élargir les espaces de la raison, le cinéma est un outil puissant qui peut favoriser la réflexion. Sans trahir chacun ses propres idéaux, on peut avoir des convergences au-delà des différences. En clair, les films de Ken Loach ne sont pas incompatibles avec l’Evangile.

  • Les catholiques progressistes doivent-ils rester dans l'Eglise ?

    IMPRIMER

    Nous lisons sur l'excellent site "Benoît-et-moi" cette note rédigée par notre amie :

    "Et si les progressistes quittaient l'Eglise?

    C'est la question posée sur le ton de l'humour par une star du journalisme américain, et relayée par La Vie. Les réponses et les explications de Louis-Marie Lamotte, sur le remarquable blog de réflexion Contre-débat (20/7/2012)

    Le 22 juin dernier, La Vie ouvrait une nouvelle rubrique, intitulée "Chrétiens en débat".

    Elle est présentée ici.
    Le 6 juillet, l'un des thèmes débattus était "Les catholiques progressistes doivent-ils quitter l'Eglise ?".
    Suite à la rebellion des religieuses américaines de la LCWR (cf. benoit-et-moi.fr/2012(II)), c'était la question-provocation posée par Bill Keller, "ex-rédacteur-en-chef du New York Times, dans une des tribunes en ligne les plus discutées entre catholiques américains actuellement (315 commentaires modérés en dix jours)".
    Le journaliste du NYT, écrivait: Et si les catholiques qui ne sont pas d'accord avec la ligne du Vatican s'en allaient ? Après tout, il y a plein d'autres Eglises, y compris des communautés catholiques non romaines. Cela résoudrait la crise du catholicisme contemporain.

    De sa part, il s'agissait peut-être d'humour, mais je suis persuadée que, de la part de beaucoup de catholiques 'normaux', c'est une question qui n'a rien d'une boutade! Personnellement, en lisant les Gaillot, Noyer, Soupa, Hans Kung et autres Pietro di Paoli, je me la suis déjà plus d'une fois posée. Et je m'étais spontanément apportée la réponse qu'il est toujours plus facile de saper une institution de l'intérieur: que seraient ces "opposants" s'ils n'étaient plus dans l'Eglise? Que vaudrait leur parole? Leur ouvrirait-on encore toutes grandes les portes des studios de radio et des plateaux de télévision pour cracher leur venin? Il est permis d'en douter.

    Lire la suite

  • Discriminations antichrétiennes : le Royaume-Uni devant la Cour européenne des droits de l'homme

    IMPRIMER

    Dans le Figaro (4/9/2012) :

    "Des chrétiens britanniques dénoncent des discriminations

    Les quatre plaignants, qui estiment avoir subi des discriminations sur leur lieu de travail, veulent faire condamner le Royaume-Uni par la Cour européenne des droits de l'homme.

    Quatre chrétiens britanniques ont affirmé mardi, devant la Cour européenne des droits de l'homme, avoir subi des discriminations basées sur leur religion. Âgés de 51 à 61 ans, les requérants ont déploré ne pas avoir pu afficher ou faire respecter leurs convictions sur leur lieu de travail. Ils espèrent ainsi faire condamner le Royaume-Uni

    Les deux premiers plaignants, Nadia Eweida, employée chez British Airways, et Shirley Chaplin, infirmière, affirment avoir subi les foudres de leur hiérarchie respective parce qu'elles avaient choisi d'arborer un pendentif en forme de croix par-dessus leur tenue de travail. Leur employeur avait estimé que cela contrevenait aux règles internes, pour des raisons d'hygiène, de sécurité ou tout simplement d'uniforme. ..."

    Lire la suite

  • Bienheureuse Térésa

    IMPRIMER

    Sa fête aujourd'hui, l'occasion de mettre à nouveau en ligne ce bel hymne à la Vie :

    La vie est une chance, saisis la.
    La vie est beauté, admire la.
    La vie est béatitude, savoure la.

    La vie est un rêve, fais en une réalité.
    La vie est un défi, fais lui face.
    La vie est un devoir, accomplis le.
    La vie est un jeu, joue le.
    La vie est précieuse, prends en soin.
    La vie est une richesse, conserve la.

    La vie est amour, jouis en.
    La vie est mystère, perce le.
    La vie est promesse, remplis la.
    La vie est tristesse, surmonte la.
    La vie est un hymne, chante le.
    La vie est un combat, accepte le.
    La vie est une tragédie, prends la à bras le corps.
    La vie est une aventure, ose la.
    La vie est bonheur, mérite le.
    La vie est la vie, défends la.

  • Journées du Patrimoine en Wallonie 2012 à Liège

    IMPRIMER

     

     BASILIQUE SAINT-MARTIN

    patrimoine.jpg

     

    A Liège, l’association « Mal Saint Martin », en collaboration  avec le secrétariat des Journées du Patrimoine ainsi que les services de la culture et du tourisme de la Ville et de la Province de Liège, propose le samedi 8 septembre 2012 à la Basilique Saint Martin :

    14h30, visite de la basilique guidée par Mme Marylène LAFFINEUR-  CREPIN  Responsable du Service Patrimoine à l'Evêché de Liège

     

    27-Mal-St-Martin.jpg

    La basilique Saint-Martin de Liège est une église de Liège, anciennement dénommée Collégiale Mont-Saint-Martin. Consacrée basilique en 1886, Saint-Martin est l' une des sept anciennes collégiales liégeoises (Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Denis, Saint-Martin, Saint-Barthélemy).

    Le 2 juin de l'an 965, Éracle, évêque de Liège, délivre l'acte de fondation   sur le Publémont d'un édifice destiné à devenir la nouvelle cathédrale de Liège, consacrée à la Vierge et à saint Lambert. Mais Notger, son successeur, décide de dédier le sanctuaire à saint Martin et lui confère le statut de collégiale[6].

    En 1312, c'est dans la nuit du 3 au 4 août que le peuple, soutenu par le chapitre cathédral, bouta le feu à la collégiale Saint-Martin dans laquelle s'étaient réfugiés plusieurs dizaines de nobles qui périrent dans l'incendie. L'événement est connu sous le nom de la måle Saint-Martin.

    Aujourd'hui, il ne reste rien de l'église romane primitive qui fut remplacée au   XVIe siècle par l'édifice gothique actuel dont les travaux de construction s'étalèrent de 1506 à 1542, sous le règne du prince-évêque Érard de La Marck

    C'est à Saint-Martin que fut instituée la Fête-Dieu en 1246 suite aux démarches effectuées par Julienne de Cornillon et la recluse Ève de Saint-Martin. Au cours des siècles, le culte eucharistique prit à la collégiale une importance considérable, manifesté surtout par l'établissement de la confrérie du Saint-Sacrement, renforcée à partir de 1765 par la confrérie de l'Adoration perpétuelle et par l'aménagement d'une chapelle exclusivement réservée au culte eucharistique, la chapelle du Saint-Sacrement. Sorte de Saint des Saints, cette chapelle bénéficia de l'attention généreuse des membres du chapitre collégial et fit l'admiration des visiteurs de Liège. La chapelle était ornée de peintures des grands artistes Jean Del Cour et Englebert Fisen. Elles sont dispersées à la révolution

         16h 00 , animation chorale par les élèves de la classe 2012 de l’Académie de Chant grégorien  à  Liège, dir. Stéphan Junker :  

    Copie de chantsgrégoriens22.jpg

    Au programme de cette audition 

    sept antiennes pour quatre temps liturgiques:

     « O Emmanuel », pour le Magnificat des dernières vêpres de l’Avent,  « Hodie Christus natus est » pour le Magnificat des Vêpres de Noël, « Vidimus stellam », pour la Messe de l’Epiphanie, « Crucem tuam »  et  «Christus factus est » pour l’office du  Vendredi- Saint,  «Spiritus sanctus » pour la communion de la messe du VIe dimanche de Pâques, « Magna Vox », pour le Magnificat des vêpres de la fête de saint Lambert.

    Kyriale (extraits) de la messe « Dominator Deus » (XIe s):

    Sanctus et Agnus Dei 

    Une Hymne pour le jour de Pâques:

    « Salve festa dies »

    ENTREE LIBRE

    Les cours de l’académie de chant grégorien à Liège se donnent, depuis 2003, dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132) sous forme de cycles annuels ouverts sans pré-requis. Ils sont animés par  Stéphan Junker. Celui-ci est diplômé du conservatoire de Bruxelles et titulaire d’une classe de chant au conservatoire de Verviers Il est aussi licencié en philologie classique de l’Université de Liège.

    Renseignements et inscriptions

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye).

     E-mail : jpschyns@skynet.be

    ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.be

  • Quand un athée lambda s'étonne du traitement réservé aux "cathos"

    IMPRIMER
    Cela mérite d'être signalé, car c'est trop rare : un athée qui s'étonne du traitement "de faveur" réservé par la Presse à la communauté catholique; ainsi, même des non catholiques sont frappés et choqués par la sélectivité de l'information :

    "C que j'ai pu constater c'est que l'on ne parle de ces affaires QUE quand il s'agit d'un cure ou d'un prof bien catholique. S'il s'agit d'un prof du public, on etouffe systematiquement l'affaire, on mute le pedophile, on lui permet une sortie honorable, on l'envoie au rectorat...
    J'ai beau etre athee, ce traitement special dont "beneficient" les cathos, je trouve ca revoltant. Mais ce n'est pas tres etonnant de la part d'une presse subventionnee."

    (Le 4/09/2012 à 09:15)

    C'est un commentaire sur l'article suivant : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/04/97001-20120904FILWWW00262-liaison-avec-un-eleve-elle-est-condamnee.php

  • L'Eglise serait-elle faite pour être minoritaire ?

    IMPRIMER

    C'est l'avis de Joël Rochette, président du Séminaire de Namur, interviewé aujourd'hui (4 septembre) par le Soir (version papier). Le quotidien consacre généreusement deux pleines pages au séminaristes, "ces jeunes qui ont choisi Dieu", et en fait une présentation assez objective, avec de sympathiques témoignages des intéressés. Ouf! Mais revenons à l'interview de l'abbé Rochette dont les propos satisferont les âmes bienveillantes :

    Combien de séminaristes avez-vous accueillis cette année ?

    Nous avons accueilli huit nouveaux séminaristes pour la Belgique francophone.

    Peut-on dire que l'on assiste à une crise des vocations ?

    Oui, mais ce n'est pas nouveau. Cette crise est là depuis les années soixante et septante. On a diminué par cinq ou par six les chiffres d'entrées.

    Pour quelles raisons les jeunes se détournent du séminaire selon vous?

    C'est assez complexe. Il y avait plus d'entrées par le passé mais il y avait aussi plus de sorties. Dans les années septante, seuls un ou deux séminaristes étaient ordonnés chaque année, comme aujourd'hui. La crise est donc profonde depuis longtemps. Mais je pense surtout que la société a changé. Nous ne sommes plus dans une société chrétienne avec des chemins tout tracés. Avant, beaucoup de jeunes considéraient comme posiible de devenir prêtre. Nous ne sommes plus dans cette possibilité-là. Ajoutez à cela une société qui promeut l'érotisation, une individualité forte, ... des valeurs qui ne sont pas liées au sacerdoce. (...)

    La prêtrise est également un engagément au célibat...

    Le futur prêtre doit accepter le célibat. Pas simplement du bout des lèvres. Il faut qu'il l'intègre, que ce soit un choix volontaire  et pas imposé de l'extérieur.

    Que répondez-vous aux personnes qui pensent que la position de l'Eglise ne sera plus tenable à terme si l'on ne réforme pas le célibat des prêtres ?

    Je crois qu'ils se trompent. Je pense que le célibat convient bien dans la société d'aujourd'hui. C'est un signe clair, le signe de quelqu'un qui s'engage totalement. Je pense que ce signe-là est plus utile aujourd'hui, dans une société qui est tellement sécularisée, dominée par une pensée unique, où tout le monde doit avoir un conjoint, une belle voiture, une maison... Il est possible qu'un jour, on ordonne des gens mariés comme c'est le cas en Orient. Mais je ne suis pas sûr que l'on aura plus de prêtres pour autant... Est-ce qu'un jeune de 18 ans accepterait d'être prêtre même s'il était marié? (...)

    Selon une enquête* (réalisée l'année dernière), on remarque qu'il n'y a plus que 4% de catholiques engagés. Un constat qui vous inquiète pour l'avenir?

    Je pense que l'Eglise est faite pour être minoritaire. La foi chrétienne est exigeante. Elle nécessite un choix, un discernement, qui n'est pas facile. Si tout le monde acceptait l'Eglise et l'Evangile, c'est que l'Evangile n'a rien à dire finalement. Je ne suis pas inquiet car c'est le propre de l'Evangile d'annoncer à l'autre la bonne nouvelle. Cela veut simplement dire que l'on aura plus de travail.

    * L'enquête : "En 2011, il n'y a plus que 50% de la population belge qui se définit comme catholique. Ils étaient encore 72% en 1982. Les catholiques actifs (qui vont à l'église au moins une fois par mois et sont membres d'un groupement catholique) ne représentent plus que 4% de la population. (...) Selon les checheurs qui ont réalisé cette enquête, l'explication principale est à trouver du côté de la transmission religieuse qui se tarit peu à peu. Les jeunes générations sont éduquées en dehors de la religion et ont peu de chance d'en retrouver le chemin." (Enquête "Autres temlps, autres moeurs", Liliane Voyé, Karel Dobbelaere et Koen Abts, FRB et Racine Campus)

  • Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

    IMPRIMER

    Dans le mensuel « La Nef » (n° 240, septembre 2012), Annie Laurent a interviewé à ce sujet Mgr Bernard Ginoux. Mgr Bernard Ginoux est évêque de Montauban depuis 2007. Il a notamment préfacé un ouvrage remarqué du Père Soubeyrand, Comprendre l’islam, risque ou défi (Éditions des Béatitudes, 2011). Extraits de l’entretien :

     (…) La laïcité à la française vous semble-t-elle un moyen adapté et efficace pour répondre au défi de l’islam et faciliter l’intégration des musulmans ?

    Le concept de « laïcité », contrairement à ce que l’on véhicule dans l’opinion, est purement chrétien. Il a son origine dans le précepte de Jésus, « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). La laïcité bien comprise n’implique pas l’absence de la religion mais son autonomie par rapport à l’État et réciproquement. L’établissement de l’islam dans une France façonnée par la loi de 1905 dérange les certitudes de la République et sa volonté de limiter la religion à la sphère privée. Parce qu’il est politique, l’islam ne peut pas ne pas se vivre publiquement : il façonne la société, pour lui tout est religieux. Le malentendu est donc permanent avec une société qui se veut « sans Dieu » et qui est en même temps, dans sa culture, héritière du christianisme. Le modus vivendi de la République française avec le catholicisme ne peut s’appliquer à l’islam parce que celui-ci est trop loin de sa propre conception. J’ai souvent constaté que, chez nous, l’Administration pense les religions à partir du schéma catholique, ce qui est évidemment inadapté à l’islam. Il me semble donc nécessaire de revoir à nouveaux frais les points de difficultés entre l’islam et l’État français. La vie commune suppose un traitement identique de tous les citoyens et le respect du pacte social par les musulmans mais aussi la fonction régulatrice du pouvoir politique. L’intégration viendra de la rigueur et de la clarté du politique vis-à-vis des citoyens de religion musulmane. Mais sommes-nous sur ce chemin quand, d’une part, nous savons que les mouvements extrémistes refusent toute forme d’intégration et quand, d’autre part, nous voyons les pouvoirs publics et le discours officiel gênés devant une religion qu’ils ne maîtrisent pas et dont ils craignent certains de ses membres ?

    Quelles sont, selon vous, les conditions d’un dialogue fécond entre l’Église et les institutions musulmanes ?

    (…) je sais que nous ne parlons pas le même langage. Le Dieu de l’islam est bien le « Tout-Puissant créateur » mais pas le trinitaire que Jésus-Christ, le Fils, révèle au monde. La première condition du dialogue est la vérité. Nous avons à être des chrétiens formés, ancrés dans la foi, allant au-devant des autres, toujours « capables de rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1 P 3, 15). (…) Il y a, dans la ligne tracée par Benoît XVI, un gros effort de clarification à faire par la raison pour aborder le dialogue interreligieux. Les réactions sensibles, épidermiques, suscitent la violence et les oppositions. Les propos lénifiants et les attitudes naïves ne construisent rien. Nous devons prendre acte de ce qui nous sépare, qui n’est pas seulement de l’ordre de la religion mais aussi de la culture qui découle de celle-ci et qui, avec l’islam, se fait globalisante. Ce que la sécularisation a opéré dans le christianisme n’est pas compris par l’ensemble islamique. Les systèmes occidentaux, libéraux ou socialistes, ont perdu leur crédibilité et représentent, pour beaucoup de musulmans, un monde mauvais dont ils se sentent les victimes. Il n’est pas question d’être irénique. Aujourd’hui, la croissance et la domination dans le monde de courants islamiques durs, les actes de terrorisme commis en référence au Coran, les ambiguïtés des politiques occidentales… sont autant d’obstacles à une recherche commune en vue du bien de tous, ce qui devrait pourtant être un objectif pour tous. Nul ne doit être inquiété à cause de sa religion mais aucune religion ne doit inquiéter.

    Tout l’article ici : Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

    La séparation de l’Eglise et de l’Etat est une notion incompréhensible pour l’Islam. Il n’y a d’ailleurs pas d’Eglise islamique : pour les enfants du Prophète, c’est la société qui est musulmane de manière « holistique », comme l’était autrefois la chrétienté, pour les disciples du Christ.  La seule différence à cet égard est que le Christianisme a toujours distingué (en principe, du moins) le gouvernement spirituel de l’Eglise et celui de l’Etat profane, même si l’exercice de ces gouvernements a connu des  « dédoublements fonctionnels » (pas toujours heureux) et des ingérences (réciproques et souvent conflictuelles) de l’un sur les prérogatives de l’autre.

    L’idée très française d’une laïcité placée comme l’accolade d’une sorte de religion "séculière" de l'Etat au dessus de toutes les religions renvoyées à la sphère privées n’est admissible ni par l’islam ni par le catholicisme. Mais, depuis Vatican II, ce dernier a choisi de défendre officiellement la présence « pluraliste » des religions et des philosophies non confessionnelles dans la sphère publique (ce modèle préexistait, dans les faits). Pour un bon musulman, ceci est difficile à admettre, comme le montre l’instabilité chronique de l’Etat multiconfessionnel libanais.  Car la Vérité révélée par Dieu dans le Coran est une et indivisible comme la république. Elle s’impose à tous, de droit divin : dans la vie personnelle comme dans la vie sociale, privée ou publique : « on ne dialogue pas avec l’erreur ».

    Dernière observation : contrairement aux musulmans,  les catholiques français sont accoutumés, depuis 1905, à leur dhimmitude républicaine. Si celle-ci venait, un jour, à changer de contenu, elle se ferait sûrement moins bénigne qu’aujourd’hui…

  • Des graffitis antichrétiens sur une abbaye en Terre Sainte

    IMPRIMER

    Latroun.jpgLatroun : graffiti anti-chrétiens, le Patriarcat de Jérusalem indigné :

    Communiqué : Le portail de l’abbaye de Latroun, à 15 km à l’Ouest de Jérusalem a été incendié ce matin, mardi 4 septembre à l’aube. D’autre part, des graffitis blasphématoires soulèvent « l’indignation » du Patriarcat latin de Jérusalem qui condamne la « laideur » de tels actes.

    Nouvelle délinquance antichrétienne. Ce n’est pas la première fois que le Patriarcat manifeste son «  indignation » face aux actes de vandalisme « honteux et laids » qui « salissent les lieux chrétiens en Israël et s’en prennent à la personne du Christ, fils de cette Terre Sainte.» Ce matin,  les moines trappistes de Latroun se sont réveillés devant la porte du couvent entièrement calcinée.  Les vandales ont aussi taggé les murs d’inscriptions en hébreu du genre « Jésus est un singe. »  D’autres graffiti font référence à une colonie récemment évacuée, Migron. A ceci, le Patriarcat « dénonce amèrement la confusion des genres et tout amalgame qui peut dresser les communautés les unes contre les autres et les endurcir. »

    Le Patriarcat rappelle que le respect et l’ouverture aux autres sont des valeurs qui s’apprennent et qui témoignent de la grandeur humaine.

    L'ami qui a attiré notre attention sur ces faits commente :

    Inquiétant, cette recrudescence de l'anti christianisme, même en Israël. Après cela, faut-il encore s'étonner des actes de vandalisme commis chez nous, notamment contre le couvent des Clarisses à Malonne ? Tout prétexte semble bon aujourd'hui pour s'en prendre aux communautés chrétiennes, un peu partout. Les chrétiens sont-ils condamnés à être les boucs émissaires de toutes les frustrations du monde ?

  • Acharnement anti-religieux à la Mostra

    IMPRIMER

    Nous lisons dans La Soir, sous la plume de Nicolas Crousse : C’est Jésus qu’on fouette, à la Mostra

    "Flagellation charnelle, masturbation avec un crucifix : « Paradis : Foi », de l’Autrichien Ulrich Seidl, dénonce l’imposture religieuse en flirtant avec le scandale
     
    À ceux qui en doutent encore, le cinéaste autrichien Ulrich Seidl est là pour rappeler, de film en film, sa sombre conviction : le paradis, c’est l’enfer. Seidl révélait en mai dernier à Cannes le premier volet d’une trilogie, Paradis : Amour, centré sur le tourisme sexuel d’une femme cougar au Kenya. Le second volet, Paradis : Foi, est dans la compétition de la Mostra. (...)

    Dans le film de Seidl, nous suivons de près le personnage d’Anna-Maria, catholique dévouée corps et âme au culte de Jésus et de la Vierge Marie. Sa ferveur n’est pas loin d’une forme de dégénérescence. Elle fait du porte à porte, une immense Vierge sous le bras, en tentant de convertir des brebis égarées. Marche à genoux dans son appartement. Chante à tue-tête les louanges de son Dieu. Et se flagelle régulièrement face à un crucifix qui lui tient de compagnon spirituel, amoureux, sinon de fantasme sexuel (une scène de masturbation va faire jaser). Anna-Maria est aussi mariée… à un musulman handicapé, Nabil, qui regagne le domicile conjugal après deux ans d’absence et revendique de pouvoir exercer ses droits conjugaux au lit. Hors de question pour Anna-Maria. Du coup, ce sera la guerre des sexes… teintée de guerre sainte.

    Sympathique, non ?

  • Les Marocains de confession chrétienne en augmentation

    IMPRIMER
    D'après La Croix le nombre de Marocains de confession chrétienne est en augmentation

     

    "Selon le rapport du centre de recherche américain «  Pew Research Center », établi en coopération avec l’ambassade américaine au Maroc et à base d’un sondage d’opinion, le nombre de Marocains de confession chrétienne aurait augmenté pour atteindre 8 000 nouveaux chrétiens depuis le début de l’année 2012.

    Selon ce rapport, la majorité des Marocains récemment convertis au christianisme (plus de 4 000 personnes) serait au sud du pays. Ainsi, le Maroc compterait 98,7 % de musulmans et 1,1 % de chrétiens, alors que la part des juifs ne dépasserait pas 0,2 % des Marocains.

    Le rapport met cependant en valeur la stabilité de la religion musulmane au Maroc assurant que les Marocains sont très attachés à la religion, et que 100 % des musulmans questionnés, lors de ce sondage, ont une foi très forte en Dieu."

  • Quand le Cardinal Barbarin s'exprime sur "la démocratie absolue" et à propos du prochain synode

    IMPRIMER
    Frédéric Mounier, dans La Croix, a interviewé le Cardinal Barbarin :

    Cardinal Philippe Barbarin : « N’est-il pas dangereux de redéfinir l’homme, la femme, le mariage ? »

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, analyse les réactions à la prière pour la France du 15 août et met en garde contre le risque de démocratie absolue.

    L’archevêque précise sa pensée sur la nouvelle évangélisation dans la perspective du prochain Synode.

    Avant les visites ad limina des évêques français à Rome, le primat des Gaules évoque les dossiers qu’il souhaite soumettre à Benoît XVI.

    Avez-vous été surpris par les réactions à la « prière pour la France » proposée par l’épiscopat français à l’occasion du 15 août ?  

    Cardinal Philippe Barbarin :  Il ne faut pas les majorer ! Dans son livre L’Oraison, problème politique,  le cardinal Daniélou montre que la prière a toujours des implications politiques. Lorsque nous prions pour le monde, nous demandons qu’il vive dans la justice, la paix et l’amour. Personne ne peut contester que c’est bien dans notre mission. Il faut dire aussi que, pour beaucoup de catholiques, cette prière du 15 août a apporté un vrai réconfort.

    Après cet épisode, vous avez évoqué dans la presse italienne le concept de « démocratie absolue ». Que voulez-vous dire ?  

    J’aime la démocratie, elle est « le moins mauvais » des régimes. Mais il ne faudrait pas qu’elle devienne une « démocratie absolue ». Je sais bien que le Parlement a le pouvoir de changer les lois définissant le sens du mariage, mais je pose la question de savoir s’il est légitime de décider de tout, de changer le sens des mots…

    Lire la suite