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Eglise - Page 229

  • Le vêtement liturgique (Denis Crouan - Liturgie 40)

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    Liturgie 40 ‒ Le vêtement liturgique (55 mn)

    https://youtu.be/YDzJuYiDGT0

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Après Vatican II une mode a fait florès chez de nombreux prêtres : plus de chasuble. Au-delà de ces étranges abus, la première question à laquelle il faut répondre est celle-ci : quel est la fonction du vêtement liturgique ? Il est : 

    - 1° Un « moyen » en vue d’une fin : Elever l’âme des fidèles dans la dignité de la liturgie ; 

    - 2° Être « signe » du ministre de l’Église ; 

    - 3° Participer à l’embellissement de la liturgie  

    Les cinq différentes pièces composant le vêtement du célébrant : 

    1. L’amict ; 

    2. L’aube ; 

    3. La ceinture ; 

    4. Le manipule ; 

    5. L’étole ; 

    6. La chasuble.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Réforme du conclave : le Vatican dément

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    Du National Catholic Register (Hannah Brockhaus) :

    L'avocat canonique nie toute implication dans la réforme de l'élection du pape, qualifiant ces informations de "purs mensonges".

    Le cardinal Gianfranco Ghirlanda a démenti les informations selon lesquelles il serait impliqué dans la modification du processus d'élection du pape pour le rendre plus synodal.

    6 novembre 2023

    Un cardinal et avocat canonique a démenti les informations selon lesquelles il serait impliqué dans la modification du processus d'élection du pape pour le rendre plus synodal.

    Les sites Internet The Pillar (que nous avons "relayé" ici) et The Remnant ont rapporté le 4 novembre que le cardinal Gianfranco Ghirlanda, un expert en droit de l'Église étroitement associé au Vatican, avait été chargé par le pape François de rédiger des révisions des conclaves.

    Les changements envisagés, ont-ils rapporté, comprennent la modification des réunions pré-conclaves, appelées congrégations générales, pour employer des discussions en petits groupes de type Synode sur la synodalité et limiter la participation à ces réunions aux cardinaux ayant le droit de vote, c'est-à-dire les cardinaux âgés de moins de 80 ans.

    "Je ne sais rien à ce sujet et toute implication de ma part est un pur mensonge", a déclaré le cardinal Ghirlanda à EWTN News par courriel lundi matin.

    Le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, a également nié avoir connaissance d'un tel document dans une déclaration à CNA le 6 novembre.

    The Remnant a également rapporté le 4 novembre que le pape François étudiait une proposition du cardinal Ghirlanda visant à permettre aux laïcs de participer au conclave, y compris au vote pour un nouveau pape.

    The Pillar, citant "un avocat canoniste proche du Vatican", a rapporté que la connaissance du processus de réforme des conclaves "est répandue dans les cercles canoniques du Vatican, tout comme le rôle du cardinal Ghirlanda".

    Les congrégations générales sont des réunions préparatoires du collège des cardinaux qui se tiennent chaque jour avant le début de l'élection. Elles permettent aux cardinaux de se familiariser avec les règles relatives aux conclaves et, selon les normes en vigueur, "d'exprimer leur point de vue sur d'éventuels problèmes, de demander des explications en cas de doute et de faire des suggestions".

    Lors des congrégations générales, les cardinaux peuvent s'adresser à l'ensemble du collège. Mais l'un des changements proposés, selon The Pillar, est de transformer ces échanges en "conversations spirituelles" de groupes plus restreints de cardinaux, à l'instar des discussions en petits groupes lors de l'assemblée du Synode sur la synodalité en octobre.

    Le processus d'élection du pape et la sede vacante, la période entre la mort ou la démission d'un pape et l'élection de son successeur, sont régis par la constitution apostolique Universi Dominici Gregis de 1996 du pape Jean-Paul II et par la constitution apostolique Praedicate Evangelium de 2022 du pape François.

    Le pape Benoît XVI a apporté deux révisions à Universi Dominici Gregis au cours de son pontificat, stipulant qu'en cas d'impasse, l'élection doit être décidée à la majorité des deux tiers, au lieu de la majorité simple, et qu'un conclave peut commencer au plus tôt ou au plus tard 15 jours après la mort d'un pape.

    Les conclaves, qui ont lieu dans la chapelle Sixtine, se déroulent dans le plus grand secret. Les cardinaux qui y participent prêtent serment d'"observer le secret absolu et perpétuel" sur les bulletins de vote et leur examen par toute personne extérieure au Collège des cardinaux, sous peine d'excommunication automatique.

    Selon la loi du Saint-Siège, pendant une sede vacante, "tous les responsables des institutions curiales et les membres cessent leurs fonctions", bien que les secrétaires "s'occupent de la gouvernance ordinaire des institutions curiales, en s'occupant uniquement des affaires ordinaires".

    Le pape François a décidé plus tôt cette année que le bureau de l'auditeur général, qui est responsable de la vérification des états financiers du Saint-Siège et de l'État de la Cité du Vatican, et qui n'a pas de secrétaire, peut également poursuivre son "administration ordinaire" dans le cas d'un siège papal vacant.

    Les autres postes qui restent en place pendant une sede vacante sont le pénitencier majeur, qui s'occupe des questions relatives au sacrement de la confession et aux indulgences, le camerlengo, qui supervise les préparatifs d'un conclave papal et gère l'administration du Saint-Siège pendant l'interrègne, et l'aumônier du pape.

  • Cathobel est allé sur les pas de Mgr Léonard en France

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    De Cathobel :

    Evêque de Namur, puis archevêque de Malines-Bruxelles jusqu’en 2015, Mgr Léonard vit aujourd’hui dans les Hautes-Alpes, en France, où il est redevenu simple vicaire de paroisse. Corinne Owen et Jean-Louis Gios sont allés le rencontrer. A cette occasion, il revient sur son parcours, mais aussi sur certaines de ses positions par rapport à l’Eglise et la société.

  • 19-26 novembre : "Semaine rouge" (Aide à l'Eglise en Détresse)

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    #SemaineRouge : 19-26 novembre 2023

    Soyez une lumière dans les ténèbres pour les personnes persécutées à cause de leur foi

    Chaque année en novembrel'Aide à l'Église en Détresse (AED) organise une « Semaine rouge » (Red Week) dans le monde entier pour commémorer les chrétiens persécutés dans le monde.

    La #SemaineRouge de cette année aura lieu du 19 au 26 novembre 2023. Au cours de cette semaine, des centaines de cathédrales, églises, chapelles, monastères, monuments et édifices publics connus et inconnus du monde entier sont illuminés d'une couleur rouge sang. Le rouge est la couleur liturgique pour commémorer les martyrs, d’hier mais aussi d’aujourd’hui.

    Églises et hôtel de ville illuminés en rouge, Trnava, Slovaquie, novembre 2022

    Églises et hôtel de ville illuminés en rouge, Trnava, Slovaquie, novembre 2022

    Avec le thème de cette année - « Soyez une lumière dans les ténèbres pour les personnes persécutées à cause de leur foi » - Aide à l'Église en Détresse appelle les gens à prier, à faire entendre leur voix et à offrir un soutien concret à ceux qui souffrent à cause de leur foi.

    En plus des églises éclairées en rouge, des affiches peuvent être commandées que les gens pourront accrocher à leurs fenêtres le #MercrediRouge - 22 novembre 2023 - pour exprimer leur solidarité. Des veillées de prière sont également organisées. 

    Veillée avec témoignage d'une sœur colombienne kidnappée au Mali pendant plus de quatre ans, Bogotá, Colombie, novembre 2022

    Veillée avec témoignage d'une sœur colombienne kidnappée au Mali pendant plus de quatre ans, Bogotá, Colombie, novembre 2022

    La #SemaineRouge trouve son origine au Brésil en 2015, lorsque l'Aide à l'Église en Détresse a fait illuminer en rouge la statue du Christ Rédempteur pour souligner la persécution des chrétiens en Irak. 

    En avril 2016, inspirée par cette idée, l’Aide à l’Église en Détresse en Italie a illuminé en rouge la fontaine de Trevi. 

    Au Royaume-Uni, l'Aide à l'Église en Détresse a développé cette idée et a créé #MercrediRouge (Red Wednesday), pour commémorer tous les chrétiens persécutés le mercredi précédant le Black Friday, le dernier vendredi de novembre. 

    Souhaites-tu participer à notre action ? Veuille entrer ton adresse e-mail ci-après et tu recevras le dossier d'information.

    Des affiches, des filtres rouges pour les lampes et des inspirations pour une veillée de prière peuvent également être demandés.

    Tel: +32 (0)16 39 50 50

    E-mail: info@egliseendetresse.be

    Je demande le dossier d'information

  • Müller contre le Synode : "Pas de compromis sur la foi".

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    De Nico Spuntoni sur Il Giornale :

    Müller contre le Synode : "Pas de compromis sur la foi".

    6 novembre 2023

    Sur IlGiornale.it, le cardinal réaffirme que l'Église ne peut pas changer de doctrine : "Dieu a créé l'homme et la femme, pas 60 genres".

    Il a été l'un des protagonistes du Synode qui s'est achevé la semaine dernière, ne serait-ce que parce qu'il est le plus célèbre des prélats critiques à en avoir fait partie. Le cardinal Gerhard Ludwig Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi pendant la première partie du pontificat de François, n'a pas changé d'avis à l'issue des 25 jours de travaux synodaux. Dans un long entretien accordé à IlGiornale.it, le théologien qui a édité l'opera omnia de Joseph Ratzinger tire son bilan de cette première session et reste sceptique quant au choix de tenir un synode sur la synodalité : " Je n'aurais jamais conseillé au pape de choisir un tel thème. Que voulez-vous dire ? Déjà en soi, le synode est un concept abstrait. C'est un peu comme une assemblée sur l'assemblée. Cela n'a pas beaucoup de sens pour moi".

    "Le Pape n'est pas propriétaire de l'Eglise".

    Le résultat de ces 25 jours de travail est un rapport de synthèse dans lequel les sujets les plus controversés font leur apparition, presque déflorés : le diaconat féminin, l'identité de genre, l'intercommunion, l'abolition de l'obligation du célibat sacerdotal. C'est sur ces points qu'il y a eu le plus grand nombre de votes contre parmi les participants, mais tous les paragraphes du document ont néanmoins été approuvés à une nette majorité. Lors de la conférence de presse de présentation, le cardinal Jean-Claude Hollerich - rapporteur du synode - a tenu à justifier ce résultat en affirmant que "la résistance n'est pas si grande" et que "dans un État démocratique, si nous avions des résultats similaires pour l'approbation d'une loi au Parlement, nous serions très heureux". Une comparaison discutable au vu des nombreuses déclarations du Pape et de Hollerich lui-même pour rappeler que le Synode n'est pas un Parlement. "C'est une contradiction", a déclaré Mgr Müller à IlGiornale.it, expliquant que "les votes des évêques dans un Conseil ou un Synode ne sont pas des votes qui représentent la volonté du peuple ou d'une oligarchie parce que les évêques parlent en tant que témoins de la vérité".

    "Les évêques et le pape ne sont pas le Seigneur, ils ne sont pas les propriétaires de l'Église, ils ne sont que les successeurs des apôtres", a précisé le cardinal allemand. Des déclarations comme celle du rapporteur du Synode sur le poids des votes laissent perplexe l'ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui s'interroge également sur l'élargissement de la participation à un groupe limité de laïcs : "un Synode des évêques est un Synode des évêques, une institution faite pour permettre aux évêques de participer au gouvernement de l'Église universelle, mais sur la base de leur ordination", observe le cardinal. "Aujourd'hui, poursuit-il, on a presque tendance à relativiser la fonction des évêques, en l'assimilant à celle des laïcs, mais ce faisant, le seul à détenir le magistère est le pape.

    Ce synode marque-t-il une rupture avec le Concile Vatican II ? C'est ce que pense l'homme à qui Benoît XVI a confié la garde de l'orthodoxie catholique avant sa démission. Je ne dis pas qu'ils le font volontairement, mais peut-être doivent-ils mieux étudier les documents du Concile", insiste le cardinal. Et d'ajouter : "Vatican II voulait surmonter cet isolement du pape par rapport au reste du collège épiscopal, mais au lieu de cela, ils l'ont éloigné".

    Peu de théologie, trop de psychologie et de sociologie

    Mais comment se sont déroulés les 25 jours passés dans la salle Paul VI autour des désormais célèbres tables rondes ? Mgr Müller ne cache pas sa déception face à ce qu'il a entendu de la part de certains participants. "Il y a eu un mélange d'arguments théologiques, d'analyses sociologiques et de psychologie", raconte le cardinal, soulignant que s'il est vrai que "la théologie est en contact avec d'autres sciences, en particulier la philosophie", il est également vrai que dans un synode d'évêques "les arguments en tant que tels doivent être des arguments théologiques parce que c'est l'essence de la mission de l'Eglise, qui n'est pas une organisation naturelle faite par des hommes, elle ne peut pas être comprise seulement avec des catégories d'organisations civiles". En particulier, ce qui a suscité plus d'une perplexité à cet égard, ce sont les interventions des laïcs qui, bien que présents et représentant l'ensemble du peuple de Dieu, n'étaient pas élus mais sélectionnés par les conférences épiscopales et ensuite choisis par le Pape lui-même. Leurs positions étaient plutôt convergentes et le cardinal allemand a fait remarquer à IlGiornale.it qu'il manquait parmi les participants des fidèles ayant d'autres sensibilités. Il a conseillé aux délégués laïcs d'approfondir leur étude des constitutions du Concile, en particulier Lumen Gentium et Dei Verbum.

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  • Abus sexuels dans l'Eglise espagnole : des estimations loufoques

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    De José García sur le Tagespost :

    Peu de faits et beaucoup de spéculations

    Dans le rapport sur les abus sexuels commandé par le Parlement espagnol, les plateformes espagnoles ont découvert de graves erreurs.

    6 novembre 2023

    Le rapport sur les abus sexuels dans le secteur ecclésiastique en Espagne, préparé par le Médiateur au nom du Parlement espagnol et présenté la semaine dernière, a suscité de nombreuses réactions. Le président de la Conférence épiscopale espagnole, le cardinal Juan José Omella, a demandé pardon aux victimes et a promis de "travailler à leur guérison", tout en critiquant les "extrapolations" faites par certains médias à partir des chiffres présentés dans le rapport. Sur son compte X, le cardinal Omella a écrit : « Les chiffres extrapolés par certains médias sont faux et destinés à induire en erreur. »

    Des positions similaires ont été exprimées par d’autres évêques, dont l’archevêque Celso Morga de Mérida-Badajoz, qui a souligné dans un article publié sur la plateforme en ligne « Omnes » que l’Église s’efforce de trouver la vérité. Il a souligné que la vérité est basée sur des faits et non sur des « estimations démographiques » qui peuvent semer la confusion dans un sujet aussi sensible. Dans le même temps, Morga a souligné la disponibilité de l'Église à écouter les victimes, à soutenir leur guérison et à coopérer avec les autorités judiciaires. Il a souligné que l'Église est consciente de la nécessité de soutenir les victimes et de faire éclater la vérité.

    99 pour cent des auteurs sont ignorés

    Plusieurs plateformes critiquent la méthodologie du rapport. « Forumlibertas.com » recense 20 thèses ou points de critique et qualifie la création du rapport de « discriminatoire ». Elle déplore que le rapport concentre l'ampleur de la criminalité généralisée sur une petite minorité d'auteurs, tout en ignorant 99 pour cent des auteurs. La plateforme affirme que le Parlement n'a pas non plus la compétence juridique pour mener une telle enquête, puisque le rôle du Médiateur se limite à enquêter sur le comportement des administrations publiques. Par exemple, le rapport laisse de côté les délits pédophiles commis dans les institutions publiques, qui relèvent de sa compétence. 

    « Forum Libertas » critique également le mélange des cas enregistrés avec les résultats d'une enquête, également reprise dans d'autres médias. La plateforme souligne que l’enquête « sert à exagérer l’ampleur des crimes présumés, qui ne se reflète pas dans la réalité ». Seul un petit nombre de victimes présumées ont été directement interrogées. 

    La plateforme « e-cristians.cat » souligne également le faible nombre de cas mentionnés dans le rapport : « Le rapport ne décrit que 14 cas, dont un semble concerner le Sénégal, et sur les 405 entretiens avec des victimes présumées, il n'y en a que 360. de vraies victimes. Les 45 autres concernent des victimes présumées désignées par des tiers.

    Le résultat n'a en fait aucun sens

    La plateforme critique la méthode d'enquête et souligne qu'il existe une marge d'erreur d'un pour cent sur une population de 38,9 millions de personnes âgées de 18 à 90 ans, sur la base de 8 000 entretiens. Cela signifie que chaque résultat d'enquête peut différer d'un pour cent. Si l’enquête elle-même montre que 0,6 pour cent des victimes ont déclaré que des membres du clergé et 0,53 pour cent des victimes ont déclaré que des laïcs liés aux institutions catholiques étaient les auteurs des crimes, le résultat n’a en réalité aucun sens car la marge d’erreur est plus grande que le résultat.

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  • La révolution culturelle du pape François

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Le pape François et la révolution culturelle

    6 novembre 2023

    Dans la dixième année de son pontificat, le pape François a concrètement défini ce qu'il croit devoir être une révolution culturelle au sein de l'Église, c'est-à-dire un changement de paradigme dans l'étude de la théologie. Ainsi, même pas une semaine après la fin du Synode, face à un texte final fortement amendé qui démontrait les sensibilités sur le terrain, le Pape François a réformé l'Académie pontificale de théologie.

    Cette réforme est significative à plusieurs égards. Le premier aspect est que la réforme contient une critique implicite et explicite de la manière dont la recherche théologique s'est développée ces dernières années. Fidèle au principe selon lequel "c'est des périphéries que l'on voit le mieux l'Église", le pape François veut renverser l'idée selon laquelle la recherche théologique part d'abord des vérités de la foi. Celles-ci restent fermes, elles ne sont pas un point, mais il faut partir de la vie concrète, comprendre les situations de manière pastorale et chercher la réponse de Dieu dans ces situations.

    Il reste à voir comment ce choix pastoral ne conduit pas ensuite à une définition "casuistique" de la situation - ce que le pape François montre souvent qu'il craint. Mais la recherche théologique doit évoluer, être concrète et - pourquoi pas ? - être présente dans le débat actuel en acceptant aussi des catégories qui ne viennent pas de l'Église catholique mais qui viennent d'autres horizons.

    Le deuxième aspect est que le pape François a finalement une idée précise de l'Église et qu'il la fait avancer. L'Église de François est pragmatique parce que "les réalités sont supérieures aux idées", mais en même temps, elle semble manquer d'organisation et de structure. Tout est discuté - et le Synode en est la preuve - mais en même temps, sans organisation, tout devient alors un choix arbitraire du leader. Ce modèle fonctionne dans les congrégations religieuses, mais pour le Saint-Siège, il devient problématique.

    La vérité est que, bien que jouissant de prérogatives de souverains absolus, les papes ont toujours gouverné de manière collégiale. Jean-Paul II a fait discuter à plusieurs reprises la réforme de la Curie au consistoire, qu'il a renvoyé en 1989 avec le Pastor Bonus, par exemple, tandis que Paul VI aimait rencontrer les cardinaux à la fin de chaque voyage. Ensuite, chaque loi prévoyait des consultations avec les ministères compétents, avec l'intervention de consultants, qui étaient souvent des laïcs et des experts.

    Le pape François, en l'occurrence, a entamé une sorte de consultation globale avec le Synode, mais il a finalement suivi sa propre voie. En effet, face au rapport de synthèse du Synode, le cardinal Jean Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a clairement parlé de "résistance". Hollerich lui-même a ensuite accordé une interview à Repubblica dans laquelle il souligne que si les femmes ne se voient pas confier des rôles de responsabilité, beaucoup de mensonges auront été dits, et il réitère que la doctrine sur la pratique homosexuelle peut être changée.

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  • 498 martyrs des persécutions religieuses lors de la guerre civile espagnole (6 novembre)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBx 498 martyrs espagnols

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du pape Benoît XVI).

    Lettre apostolique par laquelle le pape
    Benoît XVI
     a inscrit dans l'Album des Bienheureux
    498 Serviteurs de Dieu martyrs en Espagne

    Nous, accueillant le désir de nos frères, Lluís Martínez Sistach, Archevêque de Barcelone; Francisco Gil Hellín, Archevêque de Burgos; Antonio Card. Cañizares Llovera, Archevêque de Tolède; José María Yanguas Sanz, Evêque de Cuenca; Antonio Ángel Algora Hernando, Evêque de Ciudad Real; Santiago García Aracil, Archevêque de Mérida-Badajoz; Antonio María Card. Rouco Varela, Archevêque de Madrid; Carlos Osoro Sierra, Archevêque d'Oviedo; Carlos Amigo Card. Vallejo, o.f.m., Archevêque de Séville; Ramón del Hoyo López, Evêque de Jaén; Vicente Jiménez Zamora, Evêque de Santander; Juan Antonio Reig Pla, Evêque Cartagena en Espagne; Carles Soler Perdigó, Evêque de Gérone; Antonio Dorado Soto, Evêque de Malaga; et Ciriaco Benavente Mateos, Evêque d'Albacete; ainsi que de nombreux autres frères dans l'épiscopat et de très nombreux fidèles, après avoir pris l'avis de la Congrégation pour les Causes des Saints, en vertu de Notre autorité apostolique, accordons la faculté que les vénérables serviteurs de Dieu: 

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  • Le pape François envisage des "réformes synodales" pour l'élection du pape

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    Du Pillar :

    Le pape François envisage des "réformes synodales" pour l'élection du pape

    4 novembre 2023

    Le pape François a délégué le cardinal Gianfranco Ghirlanda pour élaborer des projets de révision du processus d'élection du pape, à la lumière de l'approche du dialogue utilisée pendant le synode sur la synodalité, selon des sources proches de la Secrétairerie d'État du Vatican.

    Le pape aurait demandé à son avocat canonique le plus haut placé d'élaborer des amendements possibles à Universi dominici gregis, la constitution apostolique de 1996 du pape Jean-Paul II qui régit les événements entourant la mort d'un pape et l'élection de son successeur lors d'un conclave, ce qui pourrait soulever des questions de la part des membres du collège cardinalice de l'Église. 

     -

    Selon des sources au fait des discussions, deux réformes clés sont envisagées pour le processus d'élection du pape. Toutes deux concernent les "congrégations générales" des cardinaux qui précèdent le processus de vote pour l'élection d'un nouveau pape. 

    Au cours des congrégations générales, auxquelles tous les cardinaux sont censés assister, les plans du processus d'élection du conclave sont fixés, les questions administratives sont traitées et les cardinaux ont l'occasion de prononcer des discours - généralement limités à sept minutes - sur leur propre point de vue concernant les besoins et les problèmes de la vie de l'Église. 

    Dans le passé, les congrégations générales étaient considérées comme une dernière - et importante - occasion pour les cardinaux d'apprendre à se connaître et d'évaluer les candidats potentiels à l'élection papale. 

    Les analystes du Vatican ont déclaré ces dernières années que les congrégations générales seront probablement considérées comme particulièrement importantes par les cardinaux avant le prochain conclave papal, car il y a eu très peu de consistoires - rassemblements de cardinaux à Rome - pendant le pontificat de François.

    Selon des sources haut placées, l'un des changements proposés limiterait les congrégations générales aux cardinaux éligibles pour participer à l'élection du conclave, c'est-à-dire ceux âgés de moins de 80 ans. 

    L'autre changement envisagé modifierait le format de la congrégation générale, limitant la possibilité de discours à l'ensemble du collège des cardinaux, qui serait remplacé par des sessions de style similaire au synode de synodalité, dans lequel les participants s'assoient à des tables rondes d'une dizaine de participants pour des "conversations spirituelles", suivies de rapports à l'ensemble de l'assemblée résumant les discussions de ces tables.

    On ne sait pas encore comment les membres du Collège des cardinaux réagiront à ces changements éventuels, selon certaines sources.

    D'une part, les cardinaux se sont plaints dans le passé que les congrégations générales pouvaient être trop formelles, avec peu d'occasions d'engagement personnel entre les cardinaux - et que les réunions étaient chargées de longs discours, dont beaucoup émanaient des cardinaux de plus de 80 ans. Le "style synodal" d'engagement pourrait être considéré par certains - en particulier ceux qui ont participé au synode sur la synodalité - comme un moyen de relever ces défis.

    D'un autre côté, les cardinaux pourraient s'inquiéter du fait que l'"approche synodale" donne aux chefs de table et aux rapporteurs une position d'influence considérable, et pourrait atténuer ou diminuer l'effet sur l'ensemble du collège des réflexions particulières des cardinaux. En outre, certains pourraient craindre qu'en limitant la participation aux congrégations générales aux cardinaux de moins de 80 ans, on prive les membres votants d'une perspective inestimable ou de la sagesse de l'expérience.

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  • « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara

    § 79, psaume 40 (Méditations sur les psaumes ; éd. Nouvelle Cité, 2002 ; p. 203)

    « Vous n’avez qu’un seul maître et vous êtes tous frères » (Mt 23,8)

    « Vous n’avez tous qu’un Père qui est Dieu : vous êtes tous des frères. » Vous nous le dites nettement, mon Seigneur Jésus : tous les hommes forment une grande famille ; tous sont frères, Dieu est le Père commun : tous doivent avoir les uns pour les autres les pensées, les paroles, les actes qu’un bon père veut que ses enfants aient entre eux.

    L’amour que le meilleur des pères veut voir régner entre ses enfants, voilà l’amour que nous devons à tous les hommes, à chacun des hommes, sans exception. Et notre modèle, Jésus, nous en donne l’exemple : c’est Dieu qui vient sur la terre nous montrer sous la forme humaine comment il veut que chaque homme aime les autres hommes. Que fait Jésus ? Il vit trente-quatre ans et il donne son sang au milieu des plus affreux tourments pour la sanctification et le salut de tous les hommes, non seulement de tous en général mais de chacun en particulier, en sorte qu’il n’est aucun homme dont on ne doive dire : cet homme, Jésus est mort pour le sauver et le sanctifier. Après le précepte de l’amour fraternel, voici l’exemple comme l’a donné Jésus. Comme le dit S. Paul, « c’est votre frère, que le Christ a racheté à si grand prix ! » (cf. 1 Co 6, 20)

    Tout homme est notre vrai frère en Dieu, et tout homme a été tant aimé et estimé si haut par Jésus qu’il est mort pour lui. Tout homme doit nous apparaître comme un frère, et un frère couvert comme d’un manteau du Sang de Jésus.

  • Quand Jésus critique les scribes (31e dimanche du Temps ordinaire)

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  • La vie après la mort

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    Une émission de la série KTO « La foi prise au mot » (2 novembre 2023) :

    « Que nous dit la Bible de la vie après la mort ? A l’approche de la Commémoration de tous les fidèles défunts, La Foi Prise au mot propose de revenir sur cette question fondamentale pour un chrétien. Si le Credo évoque explicitement la résurrection de la chair, peu de choses nous sont indiquées sur ce qui suit immédiatement notre disparition. La mort est souvent décrite comme la séparation de l’âme et du corps, comme si l’âme subsistait sans corps avant de connaître une pleine résurrection. Mais quelles sont les sources bibliques de telles affirmations ? Que nous disent l’Ancien et le Nouveau Testament de ce qui suit notre trépas ? Régis Burnet reçoit Sophie Ramond, Professeure d’exégèse à l’ICP et Gérard Billon, prêtre, exégète et Président de l’Alliance Biblique Française.