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Eglise - Page 226

  • Rome annonce un grand projet de construction en vue de l'année jubilaire 2025

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    De Joseph Bukuras sur Catholic News Agency :

    Rome annonce un grand projet de construction en vue de l'année jubilaire 2025

    28 juillet 2023

    En prévision de l'année jubilaire 2025 de l'Église catholique, la ville de Rome a présenté vendredi un projet d'infrastructure majeur qui créera un sentier piétonnier entre la place Saint-Pierre et le château Saint-Ange.

    Le maire de la ville qualifie ce projet d'"accolade" entre l'Italie et le Vatican.

    Ces travaux d'infrastructure sont destinés à préparer les quelque 35 millions de pèlerins qui se rendront dans la ville éternelle à l'occasion du "Jubilé de l'espoir", qui durera un an.

    Lorsque le Vatican annonce une année jubilaire, les fidèles sont invités à prendre part aux bienfaits spirituels offerts par l'Église, notamment en franchissant la porte sainte de la basilique Saint-Pierre de Rome - que seul le pape ouvre - afin de bénéficier d'une indulgence.

    Les travaux d'infrastructure proposés se concentreront sur la Piazza Pia, juste à côté de la Cité du Vatican.

    Le projet comprendra le "réaménagement et la piétonisation" de la piazza, qui reliera le Château Saint-Ange à la célèbre route menant au Vatican, la via della Conciliazione, pour un coût d'environ 70 millions d'euros, selon un communiqué de presse de la page web du Jubilé du Vatican. Cela représente environ 77 millions de dollars.

    Le Château Saint-Ange est une structure historique surmontée d'une statue en marbre de Saint Michel Archange et se trouve en bordure de la piazza. Il s'agit d'un ancien mausolée commandé par l'empereur romain Hadrien, qui est ensuite devenu une forteresse papale reliée à Saint-Pierre. 

    La ville prévoit d'entreprendre près de 90 autres projets, pour un coût d'environ 2 milliards de dollars, selon Andreas Thonhauser, chef du bureau d'EWTN au Vatican.

    Alfredo Mantovano, sous-secrétaire italien à la présidence du conseil des ministres, a déclaré dans le communiqué de presse que la ville prévoit d'achever les améliorations de l'infrastructure pour la veille de Noël 2024.

    Les travaux commenceront en août. 


    Le maire de Rome, Roberto Gualtieri, a déclaré dans le communiqué que "le projet que nous présentons aujourd'hui est peut-être le plus important d'un point de vue symbolique, car il vise à réunir deux sites fondamentaux de la ville, qui ont toujours été un axe vital : Saint-Pierre et le Château Saint-Ange".

    L'archevêque Rino Fisichella, qui dirige l'année jubilaire, était également présent à la conférence de presse et a déclaré : "Nous sommes profondément reconnaissants pour la collaboration constante, voire quotidienne, qui a été mise en place depuis longtemps pour le Jubilé".

    M. Fisichella a déclaré qu'à chaque année jubilaire, Rome est embellie, la violence diminue et la vie est "améliorée", ajoutant que "nous essayons d'y parvenir à nouveau cette fois-ci". 

    "Les œuvres donneront aux gens une perspective de beauté qui ne peut que favoriser leur sens de la contemplation. Le Jubilé est avant tout un événement spirituel que nous voulons faire vivre à tous, et le passage de la Porte Sainte, dans un contexte de beauté environnante qui favorise la contemplation, ne peut être que très positif", a-t-il ajouté.

    Eugenio Patané, assesseur à la mobilité publique de la mairie de Rome, a déclaré que la nouvelle "zone piétonne" garantira la sécurité de la circulation tout en permettant aux véhicules de circuler librement.

    Une bulle papale proclamant l'année jubilaire et contenant les lignes directrices de la célébration, dont le thème est "Pèlerins de l'espérance", devrait être publiée le 25 mars 2024.

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    Le pape François poursuit les nominations "en héritage" en nommant le successeur de Fernández
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    Dans sa lettre de 2022 sur l'année jubilaire à venir, le pape François a écrit : "Nous devons attiser la flamme de l'espérance qui nous a été donnée et aider tout le monde à acquérir une nouvelle force et une nouvelle certitude en regardant l'avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une vision clairvoyante."

    "Le prochain Jubilé peut grandement contribuer à restaurer un climat d'espérance et de confiance, prélude au renouveau et à la renaissance que nous appelons de nos vœux. C'est pourquoi j'ai choisi comme devise du Jubilé 'Pèlerins de l'espérance'", a-t-il ajouté.

    Joseph Bukuras est journaliste à la Catholic News Agency.  Il a déjà travaillé au sein du gouvernement fédéral et de l'État, dans des organisations à but non lucratif et dans l'enseignement catholique. Il a contribué à un grand nombre de publications et ses reportages ont été cités par des sources d'information de premier plan, notamment le New York Times et le Washington Post. Il est titulaire d'une licence en sciences politiques de l'Université catholique d'Amérique. Il est basé dans la région de Boston.

  • Un représentant du Saint-Siège résidera à Hanoi

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    De Vatican News :

    Accord Saint-Siège-Vietnam: le représentant apostolique résidera à Hanoi

    Le président du Vietnam Vo Van Thuong a été reçu jeudi 27 juillet au Vatican pour des entretiens concernant les relations diplomatiques entre son pays et le Saint-Siège. Une étape importante a été franchie, car il a notamment été décidé que le représentant apostolique, exerçant sa mission jusqu’à présent depuis Singapour, pourra bientôt résider dans la capitale de ce pays d’Asie du Sud-Est.

    Après avoir été reçu en audience par le Pape François, le président vietnamien s’est entretenu avec le cardinal secrétaire d’état du Saint-Siège, Pietro Parolin. Le communiqué de presse conjoint rendu public par le Bureau de Presse du Saint-Siège précise que ces rencontres ont eu lieu «suite à la 10e session du groupe de travail conjoint entre le Saint-Siège et le Viet Nam, le 31 mars 2023 au Vatican, et avec le désir de continuer à faire progresser les relations bilatérales». Les deux parties «annoncent officiellement que le gouvernement de la République socialiste du Vietnam et le Saint-Siège ont conclu l'«Accord sur le statut du représentant pontifical résident et le bureau du représentant pontifical résident au Vietnam»».

    «Au cours des entretiens cordiaux entre le président Vo Van Thuong et le Pape François, puis avec le cardinal secrétaire d’état Pietro Parolin, les deux parties se sont félicitées des progrès notables dans les relations entre le Viêt Nam et le Saint-Siège, ainsi que des contributions positives apportées jusqu'à présent par la communauté catholique au Viêt Nam», lit-on encore dans ce communiqué.

    Sous l’ère communiste, les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Vietnam ont été rompues, avec l’expulsion du délégué pontifical en 1975. Le dialogue avait repris en 1989, avant la création en 2009 d'une commission bilatérale. Le président vietnamien de l’époque, Nguyễn Minh Triết, avait alors rencontré Benoit XVI, puis un représentant apostolique avait été nommé en 2011, Mgr Leopoldo Girelli, mais celui-ci n'était pas résident à Hanoi, et siégeait à Singapour. Aujourd'hui, au terme de plusieurs réunions de dialogue, les deux parties annoncent que le représentant apostolique pourra s'installer dans la capitale vietnamienne pour y résider.

  • Terre Sainte : les Eglises catholiques appellent à « la fin du mépris » contre les chrétiens

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    De Cécile Lemoine sur TerreSainte.net :

    Les Eglises catholiques de Terre Sainte appellent à « la fin du mépris » contre les chrétiens

    28 juillet 2023
    Les Eglises catholiques de Terre Sainte appellent à « la fin du mépris » contre les chrétiens
    Le Père Jean-Joseph Bergara, abbé du monastère de Stella Maris s'adresse à la foule à l'occasion d'une journée de solidarité et de prière au monastère à laquelle Mgr Youssef Matta, archevêque d'Acre, Haïfa, Nazareth et de toute la Galilée pour les catholiques romains melkites, Mgr Musa Al-Hajj, chef du diocèse maronite de Haïfa et de Terre Sainte, Mgr Rafik Nohra, vicaire patriarcal latin à Israël, et le maire de Haïfa ont assisté le 27 juillet ©Wadie Abu Nasser

    Alors que le monastère Stella Maris de Haïfa subies de nouvelles pressions de la part de juifs ultra-orthodoxes, les chefs des Eglises catholiques de Terre Sainte appellent les autorités israéliennes à sortir de leur léthargie face aux actes de mépris visant la communauté chrétienne du pays.


    Jour de prière et de solidarité au monastère Stella Maris de Haïfa. Maronites, melkites, latins… Ce jeudi 27 juillet, les chefs des Eglises catholiques de Galilée sont tous présents pour montrer leur soutien à la communauté chrétienne et aux frères Carmes.

    Depuis le mois de mai, l’église Stella Maris subie des provocations régulières de la part de juifs ultra-orthodoxes issus de la communauté de Breslav. Ces disciples du rabbin Eliezer Berland viennent y prier Elie, prophète de l’Ancien Testament qu’ils estiment enterré à cet endroit.

    Lire aussi >> Jérusalem, Haïfa: des lieux saints chrétiens ciblés par des juifs orthodoxes

    Après une période d’accalmie, dûe à la présence continue de la police autour du sanctuaire, un nouvel incident a éclaté, le 23 juillet dernier. Un groupe d’étudiants en yeshiva (école religieuse juive), venus spécialement en bus, a voulu prier devant l’église Mar Elias. Des chrétiens locaux, qui se relaient pour empêcher ces provocations, les ont violemment repoussé, générants quelques affrontements avant que la police intervienne.

    Réunis devant l’église Mar Elias et s’adressant à une foule de plusieurs centaines de personnes, les représentants des Eglises catholiques ont loué le courage de leurs fidèles avant de les exhorter à « agir avec sagesse, de leur propre gré, et à respecter la loi. » 

    Ils ont également tenu à remercier les autorités civiles israéliennes pour leur « compréhension et coopération », avant de souligner que la situation peinait à être pleinement contrôlée : « Nous élevons à nouveau la voix pour appeler les autorités responsables de ce pays, y compris le gouvernement, les ministres, les fonctionnaires, et la police, à accélérer leur travail pour empêcher les empiétements sur les lieux saints chrétiens, et prendre des mesures légales contre leurs auteurs. »

    Respect des droits fondamentaux

    Un appel de plus en plus régulier et unanime, dont la commission Justice et Paix de l’Assemblée des Ordinaires catholique de Terre Sainte (AOCTS), se fait également le porte-voix dans son dernier communiqué, publié ce vendredi 28 juillet.

    Le monastère Stella Maris à Haïfa ©Idodootal/Wikicommons

    « Les chrétiens sont déconcertés et étonnés que les autorités israéliennes chargées de l’application de la loi, si perspicaces lorsque des Juifs sont harcelés d’une manière ou d’une autre, semblent si peu efficaces pour mettre fin à ces attaques », écrit la commission, dirigée par le patriarche émérite Michel Sabbah.

    Lire aussi >> Amnon Ramon: “Les dirigeants israéliens sont passés du statut de victimes à celui d’empereur avec les chrétiens”

    Dans un entretien accordé à la radio Vatican News, Mgr Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem récemment crée cardinal, et président de l’AOCTS, a souligné que les chrétiens de Terre sainte ne cherchaient pas de protections spéciales, mais seulement le « respect des droits fondamentaux qu’un État démocratique devrait garantir à tous les citoyens et à toutes les communautés, quelle que soit leur appartenance religieuse. »

    Ne pas rester silencieux

    « Déconcertation », « étonnement », « incompréhension »… Le vocabulaire du communiqué traduit l’impuissance du clergé face à la montée de ces actes de mépris, surtout chez les plus jeunes : « Qui alimente continuellement leur hostilité ? Qui les expose à l’intolérance religieuse, au racisme et à l’irrespect flagrant des droits d’autrui ? »s’interroge la commission, avant de s’adresser « aux éducateurs, aux chefs religieux et à tous les parents » : « Comment pouvez-vous rester les bras croisés ou même cautionner cette manifestation flagrante de mépris pour autrui ? »

    Prières dans la grotte de l’église Stella Maris lors d’un précédent rassemblement de solidarité, le 18 juin 2023 ©Flash90

    Si dans l’ensemble ces appels semblent rester vains, la commission Justice et paix estime que « rester silencieux et refuser d’agir enhardit cette minorité marginale », avant de conclure avec inquiétude : « L’histoire nous a malheureusement appris que ce qui semble être le comportement scandaleux d’une minorité aujourd’hui peut devenir la pratique acceptée d’une majorité demain, à moins qu’il ne soit immédiatement dénoncé et stoppé à la source. »

    À Stella Maris, les Carmes, responsables du sanctuaires ont pris une série de décision pour tenter de faire face aux intimidations des juifs ultra-orthodoxes. S’ils ont promis que l’église resterait ouverte à tous, ils érigeront une clôture pour contrôler leur propriété. Les frères Carmes ont également donné suite à la plainte portée à la police et affirme leur bonne coopération avec la municipalité de Haïfa.

  • La situation compliquée des chrétiens du Soudan

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (CH) :

    Soudan : Beaucoup de chrétiens ont fui le pays. Ceux qui restent sont confrontés à d’énormes difficultés.

    Beaucoup de chrétiens ont fui le pays. Ceux qui restent sont confrontés à d’énormes difficultés.(Image : "Aide à l'Église en détresse (ACN)")

    Dans une interview accordée à la fondation pontificale "Aide à l'Église en détresse (ACN)", un missionnaire combonien espagnol qui a travaillé pendant des années au Soudan, affirme que de nombreux chrétiens qui vivaient au Soudan ont fui le pays, ou du moins les villes en proie à la violence.

    Le père Jorge Carlos Naranjo était en vacances dans son pays natal, l'Espagne, lorsque la guerre civile a éclaté. Les Forces de Soutien Rapide (FSR), fidèles au vice-président, ont attaqué les structures clés du gouvernement et se sont opposées à l'armée régulière, qui obéit au président. La majeure partie de la capitale et d'autres villes importantes se sont immédiatement transformées en zones de guerre. Face à cette situation, la plupart des missionnaires catholiques ont choisi de rester pour soutenir leurs fidèles. Cependant, de nombreux chrétiens laïcs ont fui vers des régions plus sûres, notamment les Sud-Soudanais, qui constituent la majorité de la population catholique au Soudan, et qui sont retournés en grand nombre au Sud-Soudan, explique-t-il à l'organisation caritative catholique internationale. "La plupart des chrétiens soudanais locaux sont originaires des monts Nouba. Certains d'entre eux sont retournés dans les montagnes et d'autres sont restés à El-Obeid. Certains qui étaient à Khartoum sont restés. Nous avons également une grande communauté Nouba à Port Soudan, où la situation est pacifique", explique le père Naranjo.

    Le missionnaire explique qu'il existe également une importante communauté de chrétiens coptes orthodoxes. Bien que leurs racines remontent à l'Égypte, ces communautés sont présentes au Soudan depuis des siècles et leurs membres sont des citoyens soudanais à part entière. "Certaines églises ont été attaquées par les Forces de Soutien Rapide, notamment la cathédrale copte de Khartoum qui a été occupée et transformée en centre de commandement. La cathédrale copte d'Omdurman a également été attaquée et pillée. Ils ont pris plusieurs voitures et ont menacé l'évêque et l'un des prêtres, essayant de les forcer à se convertir à l'islam. De nombreux travailleurs coptes ont également été incités à se convertir, mais ils ont tous refusé. Bien qu'ils soient au Soudan depuis 100 ou 200 ans, les Coptes se marient généralement entre eux, et leur peau est donc plus claire que celle de la plupart des Soudanais, et les soldats de FSR les ont insultés, leur disant qu'ils n'étaient pas de vrais Soudanais à cause de cela. "La cathédrale épiscopale de Tous-les-Saints à Khartoum a également été attaquée par les soldats des FSR et l'évêque a été renvoyé. Certaines de nos églises ont également été pillées", explique le missionnaire, ajoutant qu'"il y a beaucoup de réfugiés éthiopiens et érythréens. Certains d'entre eux se sont installés dans des villes plus proches des frontières de leurs pays respectifs, où il y a également beaucoup de pression en raison du grand nombre de réfugiés et où il y a une grande détresse. Certains Éthiopiens sont rentrés en Éthiopie, mais pour d'autres, c'est difficile. Pour les Érythréens, c'est encore plus difficile, car ils ne peuvent pas retourner en Érythrée et l'Égypte leur a fermé ses frontières.

    Graves pénuries et chaleur torride

    Le père Naranjo explique que tous ceux qui restent dans les zones de conflit, qu'ils soient chrétiens ou non, sont confrontés à d'énormes difficultés, notamment au manque de nourriture, d'eau potable et d'électricité, ce qui, dans la chaleur estivale du Soudan, rend la vie extrêmement difficile. Dans de nombreux cas, des maisons civiles ont été occupées par les soldats des FSR et de nombreux civils ont été tués dans les affrontements. Les organisations internationales ont beaucoup de mal à accéder aux populations dans le besoin, mais certains groupes sur le terrain apportent leur aide. "Ceux qui sont maintenant sur le terrain et qui essaient de faire de leur mieux sont les 'Comités de résistance'. Ils sont organisés par quartier et ont été les principaux agents de la révolution, ce qui fait d'eux des cibles, mais ils sont les plus proches de la population.

    Le conflit a également rendu plus difficile les contacts entre "Aide à l'Église en détresse (ACN)" et ses partenaires de projet au Soudan, mais l'organisation caritative pontificale continue à faire tout son possible pour soutenir les communautés chrétiennes dans le pays et pour sensibiliser à la situation, afin qu'elle ne devienne pas une autre guerre oubliée en Afrique.

  • L'Eglise du Burundi manque de moyens financiers pour accueillir les trop nombreux candidats à la vie sacerdotale

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/BURUNDI - Manque de moyens financiers pour accueillir les nombreux candidats à la vie sacerdotale

    27 juillet 2023

    Bujumbura (Agence Fides) - Le 15 août prochain, l'Église catholique du Burundi célébrera les derniers événements du Jubilé des 125 ans d'évangélisation, qui a débuté le 1er octobre 2022 (voir Fides 17/3/2023).

    Malgré la prolifération de nouveaux mouvements religieux, la présence d'autres confessions chrétiennes, l'extrême pauvreté dans laquelle vit la population et les années de guerre civile qui n'ont jamais abouti à une réconciliation définitive, l'Église catholique locale a connu ces dernières années une augmentation du nombre de fidèles. En effet, selon les estimations de l'Église locale, le pays a connu un boom des vocations à la vie consacrée et à la prêtrise.

    Toutefois, en raison de la situation économique difficile de ce pays d'Afrique de l'Est, les quatre grands séminaires des huit diocèses catholiques ne sont pas en mesure de répondre aux demandes de tous les candidats qui se présentent chaque année. D'où la récente décision de fixer à 13 le nombre d'inscriptions pour chaque séminaire.

    Au Burundi, les deux tiers de la population sont catholiques et 90 % chrétiens. Cependant, les religions traditionnelles ne manquent pas et les nouveaux mouvements religieux sont nombreux.

    (AP) (Agence Fides 27/7/2023)

  • Qui est Rupnik et pourquoi les bergogliens l'ont-ils protégé ?

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    De Vistemboir sur le Forum Catholique :

    Article de Hilary White, correspondante d’Italie de The Remnant, paru le 26 juillet 2023 sur The Remnantet intitulé Who is Marko Ivan Rupnik, & why did the Bergoglians shelter him?
    (Traduit à l’aide de deepl.com)


    Marko Rupnik : affaire classée

    Je ne vais pas vous parler beaucoup de l'affaire du Père Marko Rupnik, artiste mosaïste et ancien jésuite, du point de vue de son histoire et de ses particularités. J'aimerais plutôt parler de la signification de son art. Les grandes lignes du scandale peuvent être trouvées partout. Le Pillar Catholic a couvert de manière assez régulière tous les hauts et les bas - ce qui n'est pas surprenant si l'on connaît un peu la situation au Vatican et dans l'ordre des jésuites.

    L'affaire semble s'être tassée, ni le Vatican ni l'ordre des Jésuites n'étant apparemment intéressés par le fond du problème, à savoir que le Slovène Marko Rupnik, l'affiche la plus aimée du régime pour la révolution culturelle de Vatican II, s'est créé un harem personnel de femmes qu'il a manipulées pour des activités sexuelles grotesquement pseudo-religieuses, trop horribles et blasphématoires pour être évoquées devant tout le monde. Il reste prêtre - rapidement excommunié pour l'un des délits canoniques (crimes canoniques) les plus graves qu'un prêtre puisse commettre, mais pardonné parce que, nous assure-t-on, "il s'est repenti". D'accord, je suppose que nous devrons vous croire sur parole.

    Depuis lors, il a été expulsé de la Compagnie de Jésus pour "désobéissance" (aucun détail n'a été fourni), mais son organisation, Centro Aletti, y compris l'"ordre religieux" féminin qu'il a fondé pour l'encadrer, reste en place, et ses membres ainsi que ses amis et défenseurs personnels occupent toujours des positions puissantes au sein de la curie romaine.

    Même si vous ne connaissez pas le nom, vous connaissez son travail

    Ce qu'il est important de saisir d'emblée, c'est son immense importance en tant que personnage public, en tant que représentant artistique du régime post-conciliaire du Novus Ordo. Ses images sont l'étalon-or de l'"iconique", officiellement promue, de l'esthétique Vatican II. En tant que tel, il est une célébrité dans le monde du Novus Ordo.

    Ses mosaïques se trouvent sur les façades et à l'intérieur de certaines des églises les plus importantes du monde catholique, y compris Lourdes, Fatima et le lieu de repos de Padre Pio ; elles sont imprimées sur les couvertures des publications catholiques officielles, allant des missels d'autel aux vêtements et draperies liturgiques, en passant par les magazines et les bulletins d'information. Si vous avez assisté à une cérémonie liturgique du Novus Ordo au cours des dix dernières années, vous la connaissez. C'est l'art "officiel" du nouveau paradigme. Les projets diocésains aux titres bureaucratiques turgescents tels que "La mission de l'Église dans le monde moderne à la lumière de Vatican II" du "Centre pour l'enrichissement de la foi" du diocèse de Perth, adorent utiliser ses œuvres pour illustrer par exemple leurs sites internet.

    En Italie, il est également célèbre pour ses prédications, ses exposés catéchétiques et ses conférences qui passent, ou sont passées, régulièrement à la télévision et sont largement diffusées sur YouTube. En bref, il est un éminent porte-parole de l'idéologie du Nouveau Paradigme, un acteur majeur de la diffusion de ses idées auprès des catholiques ordinaires, surtout en Italie.

    En 1966, l'artiste suisse Annie Vallotton a été chargée de créer ces illustrations et des centaines d'autres similaires pour "La Bible de la Bonne Nouvelle". Compte tenu de la qualité de la traduction en "langage clair", ces images étaient en effet idéales.

    L'art par et pour les petits enfants

    Nous connaissons tous ce type d'art, du moins d'une manière générale : c'est l'art qui nous dit que nous sommes coincés pour toujours dans la couleur ambre de 1969. L'art de Rupnik est l'art du conciliarisme Vatican II, l'équivalent visuel de la musique de Dan Schutte et des Jésuites de Saint-Louis. (Et ce n'est certainement pas un hasard s'ils sont tous deux jésuites).

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  • Un florilège de six articles proposés par La Nef

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    L'été s'approche, l'été s'installe, l'été suit son cours... Cette période, qui est pour beaucoup d'entre nous un moment béni pour retrouver nos proches, mais aussi pour nous réunifier, pour réfléchir, pour prier, peut être aussi l'occasion de lire quelques articles à même de nourrir notre intelligence et notre cœur.

    La Nef vous propose pour ce mois d'août un florilège de six articles, pour prendre un peu de recul, pour alimenter votre réflexion ou votre vie spirituelle

    Bonne lecture, et heureux été à tous ! 

    La Nef

    • Autorité : une citadelle à bâtir 

    par Elisabeth Geffroy

    Réflexion sur l'autorité. Avec Hannah Arendt, nous comprenons que l'autorité véritable est en fait fondée sur plus grand qu'elle-même, sur une idée commune que l'on se fait du bien. Pour restaurer l'autorité, il nous faut retrouver le sens du collectif et de la chose commune, accepter qu'une verticalité vienne relever l'édifice, que les pierres arrêtent de crier « moi, moi, moi ! » et qu'enfin elles s'assemblent en un temple. Et il nous faut à nouveau agir ensemble : « Force-les de bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frères. Mais si tu veux qu'ils se haïssent, jetez-leur du grain. » (Saint-Exupéry) Découvrir cet article

    • L'oraison

    Par un moine de Fontgombault

    Ascension de l’âme qui cherche Dieu, dialogue, rencontre véritable, "commerce intime d’amitié, où l’on s’entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé", épreuve de solitude, d'assiduité, d'intériorité, de foi, qu'est-ce précisément que l'oraison ? « Si Dieu se révèle comme Père dans le Christ, alors c’est un besoin que de le chercher dans le secret, de prendre du temps pour lui, de l’attendre. » Découvrir cet article

    • Bienfaits du confessionnal

    par l'abbé Laurent Spriet

    Il faut bien avouer que, depuis quelques décennies, les confessionnaux des églises servent plus de placards à balais que de lieux où prêtres et laïcs célèbrent le sacrement de pénitence. Le Code de Droit canonique établit pourtant que "les confessions ne seront pas entendues en dehors du confessionnal, à moins d’une juste cause". Et si le temps était venu d'un petit éloge de ce mobilier qu'est le confessionnal ? Lire la suite de l'article

    • Benoît XVI : récit et cohérence d'une vie

    Par le chanoine Christian Gouyaud

    L'été peut être le moment de s'arrêter pour prendre le temps de lire un long article qui retrace en détails la vie de Benoît XVI, et qui, au gré de cette chronologie, expose les grandes intuitions théologiques et intellectuelles de ce grand homme. 

    Joseph Ratzinger a marqué son époque en tant que théologien, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi (1981-2005), puis en tant que pape (2005-2013). Présentation d’une vie et d’une œuvre extraordinairement riches. Découvrir cet article

    • Baudelaire : la réponse de Dieu au poète

    par le père Luc de Bellescize

    Baudelaire fut un cœur inquiet, l’homme du De profundis qui criait dans la vallée des larmes. Il fit preuve d'une lucidité implacable sur les mensonges de l’homme, sur la nature blessée, sur l’ambiguïté de la beauté dont le regard est à la fois « infernal et divin ». Il scruta « jusqu’à l’intime la pierre obscure et sombre » d’un monde soumis au désespoir. 

    On peut voir en sainte Thérèse de Lisieux une réponse mystérieuse au « poète maudit », elle qui traversa dans l’héroïcité de la foi un monde dépourvu d’espérance. Découvrir cet article

    • « Le Chemin, la Vérité, la Vie »

    Par le père Louis, prieur de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux

    Prendre au sérieux cet appel de Jésus à faire de lui le Chemin, la Vérité, la Vie, c'est un long apprentissage : apprendre à aimer notre vie telle qu'elle est (loin de tout fatalisme), apprendre à suivre le Christ au lieu de toujours lui demander de nous suivre, apprendre qu'« aimer Dieu signifie aussi aimer le chemin qu'il a pensé pour nous », apprendre à connaître Jésus de façon toujours plus personnelle, apprendre que la seule nouveauté qui peut nous libérer de la routine se trouve à l'intérieur de nous, dans la présence de l'Esprit-Saint, apprendre ainsi au bout du chemin que, véritablement, « on n'est jamais banal »

    Découvrir cet article

  • Le Vatican et la Chine communiste vers la normalisation : un pari dangereux du pape François au détriment de Taiwan

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    Lu sur la « Nuova Bussola Quotidiana » :

    cina10.jpg« Le cardinal Zuppi se rendra en Chine pour une médiation sur la guerre en Ukraine. Mais pour l'avenir, des plans sont en cours pour l'ouverture d'un "bureau de liaison permanent du Saint-Siège en Chine". Une manière de normaliser les relations, au détriment de Taïwan.

    L'actualité du moment dans les médias suite à l'informationShutterstock_10437570p.jpg vaticane est le voyage imminent du cardinal Matteo Maria Zuppi à Pékin. Pour le moment, il n'y a pas de communication officielle sur la nouvelle mission du président de la conférence épiscopale italienne, mais elle a été confirmée par le cardinal Pietro Parolin lors d'une réunion informelle, officieuse, entre des journalistes accrédités à la Cité du Vatican et le secrétaire de État du Saint-Siège.

    Quel est le but de la visite ? Après des voyages en Ukraine, en Russie et aux Etats-Unis, l'archevêque de Bologne devrait se rendre en Chine communiste, pour poursuivre son engagement en faveur de la paix à travers une "mission humanitaire". Un déplacement à Pékin dans le cadre de la mission pour la crise ukrainienne a été évoqué immédiatement après la rencontre à Washington avec le président Joe Biden. Maintenant, il y a confirmation. Il ne s'agit pas seulement de reconnaître le rôle incontestable que Pékin peut jouer dans la crise ukrainienne, compte tenu également du soutien discret que la Chine offre à la Russie. C'est plutôt une reconnaissance du rôle international de Pékin tout court, pas une petite nouveauté compte tenu du fait que le Saint-Siège et la Chine continentale n'ont pas de relations diplomatiques. Ce ne serait évidemment pas la première fois que des fonctionnaires du Vatican se rendraient en Chine, mais jusqu'à présent, il s'agissait de missions spéciales liées à des entretiens sur la situation de l'Église en Chine ou à la participation à des conférences internationales.

    La date exacte du voyage n'est pas encore connue, mais les cercles du Vatican le considèrent déjà comme un fait, étant donné que la République populaire de Chine a confirmé sa disponibilité. Reste à préciser les modalités de la visite et qui accueillera l'homme de Sant'Egidio, une communauté qui n'est pas hostile au régime communiste. En tout état de cause, la valeur à attribuer à cette visite du cardinal Zuppi dépendra beaucoup de la Chine, qui l'accueillera et du temps qui lui sera accordé.

    Mais en même temps, il est clair qu'il est impossible d'imaginer une visite de "l'envoyé du pape" à Pékin sans lui attribuer également une "mission politique" concernant les relations bilatérales entre la Chine et le Saint-Siège, surtout après que le pape François a fait une geste extrêmement conciliant en reconnaissant Joseph Shen Bin comme évêque de Shanghai, nommé unilatéralement par le régime chinois en avril dernier.

    Comme on s'en souvient, l'annonce de la nomination était accompagnée d'un entretien ad hoc avec le cardinal secrétaire d'État du Vatican, Pietro Parolin, qui espérait surtout que Pékin ne procéderait pas à des nominations unilatérales d'évêques en violation des accords provisoires secrets signés en 2018 et renouvelé en 2020 et 2022. Parolin a également indiqué trois questions à résoudre par le dialogue avec le gouvernement chinois : « la conférence épiscopale ; la communication des évêques chinois avec le Pape ; évangélisme". Mais surtout, il a lancé une proposition audacieuse et dangereuse , "l'ouverture d'un bureau de liaison stable du Saint-Siège en Chine".

    Cela fait donc vraisemblablement partie de l'agenda que le cardinal Zuppi aimerait aborder avec les autorités chinoises. Le fait que ce soit le Cardinal Parolin qui ait donné les thèmes et annoncé le voyage signifie qu'il tient à souligner que tout se passe dans l'harmonie et sous la direction de la Secrétairerie d'État et non en la contournant, mais les faits parleront pour cela.

    Le fait est cependant que la proposition d'ouvrir un bureau du Vatican à Pékin sonne comme une tentative d'ouvrir une voie qui conduira à la normalisation des relations diplomatiques et au transfert de la nonciature de Taiwan vers la Chine continentale. Une décision risquée étant donné que jusqu'à présent, le régime communiste n'a offert aucun signe d'intérêt pour ce type de dialogue et, en effet, avec ses actions, il démontre tout le contraire.

    On rappelle que Pékin a posé deux conditions pour rétablir les relations avec le Saint-Siège : qu'il "ne s'immisce pas dans les affaires religieuses en Chine" et que, conformément à la politique d' une seule Chine de Pékin , il rompe les relations diplomatiques avec le gouvernement taïwanais . Une relation qui débuta en 1942 et se consolida neuf ans plus tard, avec l'expulsion de Pékin de l'archevêque Antonio Riberi et qui conduisit à l'établissement définitif de la nonciature à Taipei.

    Comme nous l'avons rappelé à maintes reprises, le vrai problème consiste dans l'absence de volonté de la part du régime communiste d'accorder ne serait-ce qu'un minimum de liberté aux catholiques chinois pour suivre leur foi en communion avec l'Église universelle (les persécutions se sont même intensifiées après la signature des accords de 2018), face à un Saint-Siège plutôt disposé à tout concéder, comme l'a dénoncé à plusieurs reprises l'évêque émérite de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen.

    Malgré la rhétorique du régime communiste chinois, la réalité est que Taiwan n'est pas seulement un pays autonome avec une démocratie forte qui respecte les droits de l'homme et donc aussi les libertés religieuses. Dans le monde chinois, il est le seul allié fiable d'une Église souffrant d'une sinisation vertigineuse et imparable. C'est cette lumière de liberté qu'il faut protéger et renforcer pour qu'elle éclaire tout le peuple chinois, et non l'inverse."

    Ref. Le Vatican et la Chine communiste vers la normalisation : un pari dangereux 

  • Le " catholicisme mondial " est-il une priorité absolue du Synode sur la synodalité ?

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    De Jonathan Liedl sur Catholic News Agency :

    Le " catholicisme mondial " est-il une priorité absolue du Synode sur la synodalité ?

    Les 364 participants au Synode sur la synodalité viennent du monde entier, mais ce n'est pas le cas des 50 candidats sélectionnés par le Pape François.

    26 juillet 2023

    Le "catholicisme mondial" est l'une des priorités du pape François, sans doute depuis le tout premier moment de son pontificat, lorsque le pape argentin nouvellement élu a déclaré aux personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre le 13 mars 2013 que ses collègues cardinaux étaient "allés au bout du monde" pour trouver le nouvel évêque de Rome.

    L'accent mis par le pape sur l'intégration de la diversité mondiale de la pensée et de la pratique catholiques dans la perspective de l'Église institutionnelle - et, inversement, son rejet d'un point de vue principalement occidental - s'est également traduit par des actions concrètes, notamment par le remaniement géographique du collège des cardinaux, qui a vu la représentation européenne passer de 52 % en 2013 à 40 % aujourd'hui.

    Mais lorsqu'il s'agit de l'initiative peut-être la plus déterminante de ce pontificat, le prochain synode sur la synodalité, le "catholicisme mondial" est-il relégué au second plan par rapport à d'autres priorités ?

    C'est une question apparemment étrange à poser, parce qu'une affirmation tout à fait différente - que le Synode sur la synodalité est une expression singulièrement significative du catholicisme mondial - est le point de discussion qui circule actuellement dans certains cercles institutionnels et journalistiques catholiques.

    Par exemple, Massimo Faggioli a suggéré que "la présence significative de la pensée théologique venant d'autres endroits que l'Europe occidentale" est la caractéristique la plus intéressante du prochain synode, qui aidera à "faire passer le catholicisme de son paradigme européen à une Église véritablement mondiale". De même, le père jésuite Thomas Reese a décrit le synode comme "l'effort global du pape François pour entendre ce que les catholiques pensent de leur Église".

    Certes, le synode réunira des participants du monde entier. Mais cela est autant dû à la nature du synode des évêques de 2023 qu'à un objectif unique et supplémentaire.

    Sur les 364 membres votants, les évêques élus par leurs conférences épiscopales respectives (167) constituent le groupe démographique le plus important, le nombre de délégués par conférence étant déterminé par la taille du troupeau qu'ils servent - une pratique courante pour un synode des évêques. Par conséquent, à une époque où les populations catholiques d'Asie et d'Afrique représentent une proportion de plus en plus importante de l'Église universelle, ces lieux bénéficieront naturellement d'une représentation épiscopale significative lors d'un Synode des évêques.

    De même, la diversité géographique des membres votants non évêques qui ont participé à l'étape continentale du processus synodal, un nouvel ajout au Synode sur la synodalité, était déjà intégrée dans la structure de la réunion d'octobre, puisque chacune des sept assemblées continentales a fourni une liste de possibilités au Pape, qui en a choisi 10 de chaque, pour un total de 70. Si l'on peut dire que certaines parties de la périphérie mondiale sont généreusement représentées dans certains cas (le Moyen-Orient et l'Océanie ont chacun 10 participants, soit autant que l'ensemble de l'Europe), on peut également affirmer le contraire (l'Afrique et l'Amérique latine n'ont que 10 représentants non évêques chacune, soit autant que la délégation du Canada et des États-Unis).

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  • Sept ans de prison requis contre le cardinal Becciu

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Cardinal Becciu : le tribunal du Vatican requiert sept ans de prison

    Analyse 

    Le procureur du tribunal de l’État de la Cité du Vatican a réclamé, mercredi 26 juillet, une peine de sept ans de prison contre le cardinal Angelo Becciu, accusé, avec neuf autres mis en cause, d’avoir pris part à des investissements financiers calamiteux pour le Saint-Siège. Une première.

    L’événement marque déjà l’histoire de la justice du plus petit État du monde. Dans la salle polyvalente qui accueille, depuis plus de deux ans, le procès du cardinal Angelo Becciu et de neuf autres accusés, le procureur du tribunal de la Cité du Vatican a requis, mercredi 26 juillet, une peine de prison de sept ans et trois mois à l’encontre du prélat italien.

    Ancien homme fort de la Secrétairerie d’État, où il a exercé entre 2011 et 2018, la fonction clé de substitut – l’équivalent de secrétaire général du gouvernement et de ministre de l’intérieur –, le cardinal sarde est accusé d’avoir donné son feu vert à un investissement immobilier calamiteux fait par le Vatican à Londres. Mais la justice vaticane lui reproche aussi d’avoir attribué 575 000 € à une femme présentée comme une experte en relations internationales censément chargée de faire libérer une otage au Mali, et 125 000 € à la Caritas de Sardaigne dirigée par son frère.

    Le promoteur de justice du Vatican, équivalent du procureur dans le système judiciaire français, a également requis une amende de 10 329 € à l’encontre du cardinal, et la confiscation de 14 millions d’euros, à hauteur du préjudice évalué. Ces demandes sont assorties de l’interdiction à vie d’exercer une quelconque fonction publique au sein du Vatican.

    Soixante-treize ans de prison

    C’est la première fois que le tribunal civil du Vatican juge un cardinal, qui, jusqu’à 2021, ne pouvait comparaître que devant ses pairs. Mais François a modifié cette règle en avril 2021, pour permettre l’ouverture du procès contre le cardinal Becciu, que le pape avait, en septembre 2020, relevé de toutes ses prérogatives cardinalices – dont le droit de vote en cas de conclave.

    Face aux bancs des accusés, tous vides mercredi 26 juillet, le promoteur de justice Alessandro Diddi a réclamé, en tout, soixante-treize ans de prison répartis parmi les 10 mis en cause, dont treize ans et trois mois pour Fabrizio Tirabassi (employé à la Secrétairerie d’État), onze ans et cinq mois pour Raffaele Mincione (intermédiaire financier) et neuf ans et neuf mois pour Enrico Crasso (intermédiaire financier historique du Saint-Siège).

    Tous sont accusés d’avoir pris part à l’investissement par le Vatican, entre 2014 et 2018, d’un immeuble situé à Londres, au 60 Sloane Avenue, qui s’était révélé très rapidement une opération calamiteuse pour le Saint-Siège. En tout, ces locaux, dont le Vatican espérait tirer de confortables revenus après les avoir transformés en appartements de luxe, lui ont finalement causé une perte de 176 millions d’euros. À l’époque, la Secrétairerie d’État avait payé 350 millions de livres (409 millions d’euros) pour un immeuble qui valait en réalité 129 millions de livres (151 millions d’euros). Selon les enquêteurs du Vatican, des intermédiaires se sont servis de cette opération pour empocher 2,5 millions d’euros.

    Les 67 audiences de ce procès-fleuve, et qui doit se poursuivre encore tout l’automne, avec les plaidoiries de la défense, ont révélé un système d’incompétence et d’opacité généralisée, au sein de la Secrétairerie d’État, dans la gestion des investissements financiers du Saint-Siège. Les débats ont également fait apparaître des pratiques mafieuses entre les différents acteurs convoqués à la barre, comme des menaces personnelles ou des enregistrements audio accomplis en secret. Le cardinal Angelo Becciu avait ainsi, par exemple, enregistré, sans le lui dire, une conversation avec le pape François en juillet 2021, alors que ce dernier sortait à peine de l’hôpital après une opération du côlon.

    Les contestations du cardinal

    Dans une déclaration publiée à la mi-journée, les avocats du cardinal Becciu ont de nouveau contesté toutes les accusations faites à l’encontre de leur client. « Les réquisitions du promoteur de justice ne tiennent pas compte du déroulement du procès, qui a démontré l’innocence absolue du cardinal aussi bien concernant le Palais de Londres que pour toute autre opération », affirment les défenseurs du prélat sarde.

    Le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, présidé par l’ex-juge anti-mafia Giuseppe Pignatone, devrait rendre sa décision avant Noël, après avoir entendu les plaidoiries de la défense, au cours des 18 audiences encore prévues à partir du 27 septembre.

  • Lisbonne : à la recherche du Seigneur Jésus

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    De George Weigel sur le Catholic World Report :

    À la recherche du Seigneur Jésus à Lisbonne

    En pensant à l'exemple le plus récent d'un catholicisme abruti par la 'religion du soyez gentils', je me suis souvenu d'une approche radicalement différente pour expliquer la relation du Seigneur Jésus aux aspirations des jeunes cœurs.

    26 juillet 2023

    À la mi-mai, j'ai passé deux jours intenses à Lisbonne, où une nouvelle édition portugaise de mes Lettres à un jeune catholique était en cours de préparation en tant que ressource catéchétique pour les Journées Mondiales de la Jeunesse 2023. Dans cette ville merveilleuse et aux alentours, j'ai eu le plaisir de rencontrer des éducateurs catholiques de tout le Portugal ; j'ai été accueilli pour des discussions dans deux paroisses dynamiques ; et j'ai eu droit à une visite éclair au QG des Journées Mondiales de la Jeunesse : un ancien commissariat militaire, où une armée d'un autre genre - un régiment de jeunes activistes catholiques énergiques - s'occupait de la logistique d'un rassemblement international qui mettrait à l'épreuve la capacité d'un "planificateur d'événements" de la société la plus coûteuse. Dans chacune de ces rencontres, j'ai trouvé un grand espoir que les JMJ-2023, sous la protection maternelle de Notre-Dame de Fatima, dynamiseraient la nouvelle évangélisation au Portugal et peut-être dans toute l'Europe occidentale.

    Je ne peux donc pas imaginer que mes amis portugais étaient remplis d'une joie pentecôtiste lorsque le coordinateur des JMJ, l'évêque auxiliaire de Lisbonne Américo Aguiar, a déclaré dans une interview du 6 juillet que, lors des JMJ-2023, "nous ne voulons pas convertir les jeunes au Christ ou à l'Église catholique ou à quoi que ce soit de ce genre". L'objectif des JMJ-2023 était plutôt de créer une situation dans laquelle chaque jeune pourrait dire : "Je pense différemment, je ressens différemment, j'organise ma vie différemment, mais nous sommes frères et nous allons ensemble pour construire l'avenir".

    Ce renoncement frappant au grand envoi en mission - "Allez et faites de toutes les nations des disciples... enseignez-leur tout ce que je vous ai prescrit" (Matthieu 28:19-20) - n'aurait peut-être pas résonné au-delà du Portugal si le pape François n'avait pas annoncé, trois jours plus tard, son intention de créer Mgr Aguiar cardinal le 30 septembre. La bagarre habituelle sur Internet s'en est suivie, et l'auxiliaire de Lisbonne, ressentant manifestement une certaine pression, a expliqué que ses propos avaient été sortis de leur contexte ; tout ce qu'il disait, c'est qu'il n'y aurait pas de "prosélytisme" lors des JMJ-2023.

    Ce que l'évêque et cardinal désigné n'a pas expliqué, c'est pourquoi l'accomplissement du grand envoi en mission par l'évangélisation et la catéchèse - jusqu'à présent considérées comme des composantes essentielles de toute Journée mondiale de la jeunesse - constituait du "prosélytisme".

    En réfléchissant à ce dernier exemple de catholicisme abruti par 'la religion du soyez gentils' (religion of nice), je me suis souvenu d'une approche radicalement différente pour expliquer la relation du Seigneur Jésus aux aspirations des jeunes cœurs. C'est l'approche adoptée par le pape Jean-Paul II à Tor Vergata, à Rome, au cours de la veillée nocturne précédant la messe de clôture des Journées mondiales de la jeunesse 2000. Le pape avait placé le Christ au centre d'un immense rassemblement de jeunes adultes catholiques en prononçant ces mots mémorables :

    C'est Jésus que vous cherchez quand vous rêvez de bonheur ; il vous attend quand rien d'autre ne vous satisfait ; il est la beauté qui vous attire tant ; c'est lui qui provoque en vous cette soif de plénitude qui ne vous laissera pas vous contenter d'un compromis ; c'est lui qui vous pousse à vous défaire des masques d'une vie factice ; c'est lui qui lit dans vos cœurs vos choix les plus authentiques, ceux que les autres essaient d'étouffer. C'est Jésus qui suscite en vous le désir de faire quelque chose de grand de votre vie, la volonté de suivre un idéal, le refus de vous laisser abattre par la médiocrité, le courage de vous engager humblement et patiemment à vous améliorer et à améliorer la société, à rendre le monde plus humain et plus fraternel.

    Un christocentrisme aussi solide n'est pas, selon moi, du "prosélytisme". C'est un témoignage chrétien de la vérité chrétienne. C'est une affirmation qui allie conviction et compassion. C'est une explication de la confession fondamentale de la foi chrétienne : Kýrios Iēsoûs, "Jésus est Seigneur". Et c'est ce christocentrisme qui a inspiré des millions de jeunes catholiques qui ont participé aux Journées mondiales de la jeunesse depuis 1984 à devenir les disciples missionnaires pour lesquels ils ont été baptisés.

    En ce qui concerne le fastidieux psychobabillage sur le fait de marcher ensemble vers l'avenir, l'évêque Aguiar et d'autres qui s'y adonnent pourraient reconsidérer l'histoire magnifiquement élaborée de Saint Luc des deux disciples marchant vers Emmaüs l'après-midi du dimanche de Pâques (Luc 24:13-35). Ils marchaient ensemble. Mais ils marchaient dans la mauvaise direction jusqu'à ce qu'ils rencontrent le Ressuscité. Ils ont alors recommencé à marcher ensemble, mais désormais dans la bonne direction : vers une Jérusalem transformée par la résurrection, à partir de laquelle eux et les autres qui avaient rencontré le Seigneur Jésus seraient envoyés dans le monde entier pour inviter les autres à "la cité du Dieu vivant" (Hébreux 12:22).

    C'est cette "marche ensemble" que les Journées mondiales de la jeunesse devraient inspirer : une marche ensemble qui mène au Christ et à la mission.

    (La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver).

  • L'idéologie du genre est destinée à détruire les familles (cardinal Maradiaga)

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    De kath.net/news :

    Cardinal Maradiaga : "L'idéologie du genre est destinée à détruire les familles".

    26 juillet 2023

    Pour le Président international de Caritas depuis de nombreuses années, "Cette mauvaise herbe ne devrait pas envahir notre société... Le plan de Dieu pour la famille est que l'homme et la femme forment une alliance d'amour dans le mariage et dans la famille".

    Tegucigalpa (kath.net) "L'idéologie du genre est destinée à détruire les familles, à détruire les garçons et les filles en leur inculquant des idées totalement diaboliques", a déclaré ce week-end dans son homélie le cardinal Rodríguez Maradiaga, conseiller émérite du pape et archevêque émérite de Tegucigalpa (Honduras). C'est ce qu'a rapporté le journal "El Heraldo", publié au Honduras. "Cette mauvaise herbe ne devrait pas envahir notre société, nous ne devrions pas la laisser faire. Le plan de Dieu pour l'amour et la famille est très clair dans la Parole. Le plan de Dieu pour la famille est que l'homme et la femme forment une alliance d'amour dans le mariage et dans la famille". Les explications du cardinal interviennent alors que la veille, des parents, des responsables religieux et des organisations de la société civile ont manifesté dans sept villes du Honduras contre la loi globale sur l'éducation qui affirme l'intégration de la dimension de genre. Il a en outre appelé à éviter la polarisation croissante et les querelles : "Nous devons arracher les mauvaises herbes, nous indigner du mal, mais éviter d'accuser les autres et de tomber dans le découragement et la dépression".

    Le cardinal Maradiaga a été membre du Conseil des cardinaux du pape François de 2013 à janvier 2023, où il a notamment été le coordinateur du Conseil. Outre sa formation théologique (il est docteur en théologie morale), le père salésien est diplômé de l'université d'Innsbruck en psychologie clinique et psychothérapie. De 1995 à 1999, il a été président du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), et de 2007 à 2015, il a été le président international de Caritas. Depuis de nombreuses années, le cardinal est également considéré en Europe comme un orateur de cérémonie et un partenaire de discussion très apprécié.