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Eglise - Page 472

  • Comment les sanctuaires chrétiens ont façonné nos territoires 

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    De Xavier Darcos sur Canal Académies :

    Chers amis, chers auditeurs,

    En ce mois de janvier, le médiéviste André Vauchez nous invite à découvrir les lieux saints du christianisme qui se sont développés en marge de la pratique paroissiale. Ces sanctuaires germèrent à la faveur de la diffusion du culte des reliques puis de la floraison des apparitions ou des images miraculeuses. Certains bénéficiaient d’une renommée européenne. D'autres rayonnaient plus modestement à l’échelle locale. Tous agrégeaient des fidèles de différents horizons qui venaient y chercher les grâces spécifiques dont ils avaient besoin. Depuis une vingtaine d’années, les historiens s’attachent à dresser l’inventaire de ces sanctuaires. En Italie, plus de 3000 sites ont été identifiés, grâce à l'impulsion donnée par Giorgio Cracco et André Vauchez. Les travaux sont en cours pour la France, sous la direction de Catherine Vincent, avec le concours de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Ils sont terminés aux Pays-Bas. Ces efforts collectifs font émerger un réseau de grande ampleur qui contribua à la construction d’un espace chrétien en Occident, avec des pôles d'attraction multiples, parfois éphémères. Ils révèlent un pan longtemps sous-estimé de la pratique religieuse, qui laissait la part belle à l’initiative personnelle. 
     
    Bonne écoute !
     
    Xavier Darcos
    Chancelier de l’Institut de France

    L'entretien de la semaine
    _______________________

     
    Comment les sanctuaires chrétiens ont-ils façonné nos territoires ? 
    Histoire d’un réseau multipolaire 

    De Rome à Rocamadour, de Jérusalem à Compostelle, de Tours à Notre-Dame de Lorette... Les sanctuaires chrétiens attirent les pèlerins, en quête d'une grâce, auprès d’un objet tangible : une relique, une image ou une source miraculeuse. Ils autorisent une dévotion plus libre que le cadre familier des églises paroissiales. Des travaux récents ont permis de prendre la mesure de ce pan longtemps sous-estimé de la pratique religieuse. Ils dessinent un réseau dense constitué de pôles majeurs mais surtout d’innombrables sanctuaires locaux. André Vauchez, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, explique comment ces lieux ont construit l’espace chrétien en Occident, entre le IVᵉ et le XVIᵉ siècle.

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    À Lorette, en Italie, la plus extraordinaire relique de la chrétienté
    L’académicien Yves-Marie Bercé présente l’histoire du pèlerinage à la Sainte Maison de la Madone

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    La spiritualité médiévale autour de saint Michel 
    et le Mont-Saint-Michel, avec André Vauchez, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
    Longtemps déconsidérée, la spiritualité médiévale est bien plus riche qu’on ne le croit : entre le VIIIᵉ siècle et le XIVᵉ siècle, elle s’exprime de multiples façons. André Vauchez, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, évoque pour nous cette spiritualité tout en s’intéressant particulièrement au culte rendu à saint Michel.

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  • Nos paroles et nos rites ne sont-ils pas une “langue morte” qui ne parle que de soi et à soi-même ?

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    L'homélie du pape François pour l'Epiphanie (source) :

    Les Mages sont en route vers Bethléem. Leur pèlerinage parle à nous aussi qui sommes appelés à marcher vers Jésus, parce que c’est lui l’étoile polaire qui illumine les cieux de la vie et qui oriente les pas vers la vraie joie. Mais d’où est parti le pèlerinage des Mages à la rencontre de Jésus ? Qu’est-ce qui a poussé ces hommes d’Orient à se mettre en route ?

    Ils avaient de très bons alibis pour ne pas partir. Ils étaient savants et astrologues, ils avaient renommée et richesse. Ayant atteint une telle sécurité culturelle, sociale et économique, ils pouvaient se contenter de ce qu’ils savaient et de ce qu’ils avaient, rester tranquilles. Au contraire, ils se laissent inquiéter par une question et par un signe : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile… » (Mt 2, 2). Leur cœur ne se laisse pas engourdir dans l’antre de l’apathie, mais il est assoiffé de lumière ; il ne se traîne pas avec lassitude dans la paresse, mais est embrasé par la nostalgie de nouveaux horizons. Leurs yeux ne sont pas tournés vers la terre, mais ils sont des fenêtres ouvertes sur le ciel. Comme l’a affirmé Benoît XVI, ils étaient « des hommes au cœur inquiet. […] Des hommes en attente qui ne se contentaient pas de leur revenu assuré et de leur position sociale. […] Ils étaient des chercheurs de Dieu » (Homélie, 6 janvier 2013).

    Cette saine inquiétude qui les a portés à partir en pèlerinage, d’où est-elle née ? Elle est née du désir. Voilà leur secret intérieur : savoir désirer. Méditons là-dessus. Désirer c’est garder vivant le feu qui brûle en nous et qui nous pousse à chercher au-delà de l’immédiat, au-delà du visible. Désirer c’est accueillir la vie comme un mystère qui nous dépasse, comme une fissure toujours ouverte qui invite à regarder au-delà, parce que la vie n’est pas “toute ici”, elle est aussi “ailleurs”. Elle est comme une toile blanche qui a besoin de recevoir des couleurs. Un grand peintre, Van Gogh, écrivait que le besoin de Dieu le poussait à sortir de nuit pour peindre les étoiles (cf. Lettre à Theo, 9 mai 1889). Oui, parce que Dieu nous a faits ainsi : pétris de désir ; tournés, comme les Mages, vers les étoiles. Nous pouvons dire sans exagérer que nous sommes ce que nous désirons. Parce que ce sont les désirs qui élargissent notre regard et poussent notre vie au-delà : au-delà des barrières de l’habitude, au-delà d’une vie focalisée sur la consommation, au-delà d’une foi répétitive et fatiguée, au-delà de la peur de nous impliquer et de nous engager pour les autres et pour le bien. « Notre vie – disait saint Augustin – est une gymnastique du désir » (Traités sur la première Lettre de Jean, IV, 6).

    Frères et sœurs, il en est pour nous comme des Mages : le voyage de la vie et le chemin de la foi ont besoin de désir, d’élan intérieur. Parfois nous vivons dans un esprit de “garage”, nous vivons garés, sans cet élan du désir qui nous fait avancer. Il est bon de nous demander : où en sommes-nous dans le voyage de la foi ? Ne sommes-nous pas depuis trop longtemps bloqués, parqués dans une religion conventionnelle, extérieure, formelle, qui ne réchauffe plus le cœur et ne change pas la vie ? Nos paroles et nos rites déclenchent-ils dans le cœur des personnes le désir d’aller vers Dieu, ou bien sont-ils une “langue morte” qui ne parle que de soi et à soi-même ? Il est triste qu’une communauté de croyants ne désire plus et, fatiguée, se contente de la gestion des choses au lieu de se laisser surprendre par Jésus, par la joie envahissante et inconfortable de l’Évangile. Il est triste qu’un prêtre ferme la porte du désir, il est triste de tomber dans le fonctionnalisme clérical ; c’est très triste.

    La crise de la foi, dans notre vie et dans nos sociétés, est aussi liée à la disparition du désir de Dieu. Elle est liée au sommeil de l’Esprit, à l’habitude de se contenter de vivre au quotidien, sans s’interroger sur ce que Dieu veut de nous. Nous nous sommes trop repliés sur les cartes de la terre et nous avons oublié de lever le regard vers le Ciel ; nous sommes rassasiés de beaucoup de choses, mais dépourvus de la nostalgie de ce qui nous manque. La nostalgie de Dieu. Nous nous sommes fixés sur nos besoins, sur ce que nous mangerons et de quoi nous nous vêtirons (cf. Mt 6, 25), laissant s’évaporer le désir de ce qui va au-delà. Et nous nous trouvons dans la boulimie de communautés qui ont tout et, souvent, ne sentent plus rien dans le cœur. Des personnes fermées, des communautés fermées, des évêques fermés, des prêtres fermés, des personnes consacrées fermées. Parce que le manque de désir conduit à la tristesse et à l’indifférence. Des communautés tristes, des prêtres tristes, des évêques tristes.

    Mais surtout, regardons-nous nous-mêmes et demandons-nous : où en est le voyage de ma foi ? C’est une question que nous pouvons aujourd’hui nous poser, chacun de nous. Où en est le voyage de ma foi. Est-elle au garage ou en chemin ?  La foi, pour partir et repartir, a besoin d’être déclenchée par le désir, d’être impliquée dans l’aventure d’une relation vivante et dynamique avec Dieu. Mais mon cœur est-il encore animé du désir de Dieu ? Ou bien est-ce que je laisse l’habitude et les déceptions l’éteindre ? C’est aujourd’hui, frères et sœurs, le jour pour nous poser ces questions. C’est aujourd’hui le jour pour recommencer à nourrir le désir. Et comment faire ? Allons à “l’école du désir”, allons voir les Mages. Ils nous enseigneront dans leur école du désir. Regardons les pas qu’ils accomplissent et tirons quelques enseignements.

    D’abord, ils partent au lever de l’étoile : ils nous enseignent qu’il faut toujours repartir chaque jour, dans la vie comme dans la foi, parce que la foi n’est pas une armure qui immobilise, mais un voyage fascinant, un mouvement continu et agité, toujours en recherche de Dieu, toujours en discernement sur le chemin.

    Ensuite, les Mages, à Jérusalem, demandent. Ils demandent où se trouve l’Enfant. Ils nous enseignent que nous avons besoin d’interrogations, d’écouter avec attention les questions du cœur, de la conscience ; parce que c’est ainsi que, souvent, Dieu parle, qu’il s’adresse à nous plus avec des questions qu’avec des réponses. Et cela, nous devons bien le comprendre : Dieu s’adresse à nous plus par des questions que par des réponses. Mais laissons-nous inquiéter aussi par les interrogations des enfants, par les doutes, les espérances et par les désirs des personnes de notre temps. La voie c’est se laisser interroger.

    Par ailleurs, les Mages défient Hérode. Ils nous enseignent que nous avons besoin d’une foi courageuse qui n’ait pas peur de défier les logiques obscures du pouvoir et qui devienne semence de justice et de fraternité dans une société où, encore aujourd’hui, beaucoup d’Hérode sèment la mort et massacrent des pauvres et des innocents, dans l’indifférence de beaucoup.

    Les Mages, enfin, retournent « par un autre chemin » (Mt 2, 12) : ils nous provoquent à parcourir de nouvelles routes. C’est la créativité de l’Esprit qui fait toute chose nouvelle. C’est aussi, en ce moment, l’un des devoirs du Synode que nous sommes en train de faire : marcher ensemble dans l’écoute, pour que l’Esprit nous suggère des voies nouvelles, des chemins pour apporter l’Évangile au cœur de celui qui est indifférent, loin, de celui qui a perdu l’espérance mais qui cherche ce que les Mages ont trouvé, « une très grande joie » (Mt 2, 10). Sortir au-delà, aller de l’avant.

    Mais au point culminant du voyage des Mages il y a un moment crucial : lorsqu’ils arrivent à destination “ils se prosternent et adorent l’Enfant” (cf. v. 11). Ils adorent. Rappelons-nous ceci : le voyage de la foi trouve élan et accomplissement seulement en présence de Dieu. C’est seulement si nous retrouvons le goût de l’adoration que le désir se renouvelle. Le désir te porte à l’adoration et l’adoration te renouvelle le désir. Parce que le désir de Dieu grandit seulement devant Dieu. Parce que seul Jésus guérit les désirs. De quoi ? Il les guérit de la dictature des besoins. Le cœur, en effet, tombe malade lorsque les désirs coïncident seulement avec les besoins. Dieu, au contraire, élève les désirs ; les purifie, les soigne, en les guérissant de l’égoïsme et en nous ouvrant à l’amour pour lui et pour les frères. Par conséquent, n’oublions pas l’Adoration, la prière d’adoration, qui n’est pas si répandue parmi nous : adorer, en silence. Par conséquent, n’oublions pas l’adoration, s’il vous plait.

    Et ainsi, chaque jour, nous aurons la certitude, comme les Mages, que même dans les nuits les plus obscures brille une étoile. C’est l’étoile du Seigneur qui vient prendre soin de notre fragile humanité. Mettons-nous en route vers lui. Ne donnons pas à l’apathie et à la résignation le pouvoir de nous clouer dans la tristesse d’une vie plate. Prenons l’inquiétude de l’Esprit !… des cœurs inquiets ! Le monde attend des croyants un élan renouvelé ver le Ciel. Comme les Mages, levons la tête, écoutons le désir du cœur, suivons l’étoile que Dieu fait resplendir au-dessus de nous. Comme des chercheurs inquiets, restons ouverts aux surprises de Dieu. Frères et sœurs, rêvons, cherchons, adorons.

    Traduction Copyright © Dicastère pour la Communication – Librairie éditrice vaticane

  • Le message du pape pour la journée mondiale des missions 2022

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    MESSAGE DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
    POUR LA JOURNÉE MONDIALE DES MISSIONS 2022

    « Vous serez mes témoins » (Ac 1, 8)

    Chers frères et sœurs !

    Ces paroles sont celles de la dernière conversation de Jésus Ressuscité avec ses disciples, avant de monter au Ciel, telle qu'elle est décrite dans les Actes des Apôtres : « Vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Et c'est aussi le thème de la Journée Mondiale des Missions 2022 qui nous aide, comme toujours, à vivre le fait que l'Eglise est missionnaire par nature. Cette année, elle nous donne l'occasion de commémorer quelques anniversaires importants pour la vie et la mission de l'Église : la fondation, il y a 400 ans, de la Congrégation de Propaganda Fide - aujourd'hui pour l'Evangélisation des Peuples - et, il y a 200 ans, l’Œuvre pour la Propagation de la Foi qui, avec l’Œuvre de la Sainte enfance et l’Œuvre de Saint Pierre Apôtre, a obtenu il y a 100 ans la reconnaissance "Pontificale".

    Arrêtons-nous sur ces trois expressions clé qui résument les trois fondements de la vie et de la mission des disciples : « Vous serez mes témoins », « jusqu’aux extrémités de la terre » et « vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ».

    1. « Vous serez mes témoins » - L'appel de tous les chrétiens à témoigner du Christ

    C’est le point central, le cœur de l'enseignement de Jésus aux disciples en vue de leur mission dans le monde. Tous les disciples seront témoins de Jésus grâce au Saint-Esprit qu'ils recevront : ils seront constitués comme tels par grâce. Où qu'ils aillent, où qu'ils soient. De même que le Christ est le premier envoyé, c'est-à-dire missionnaire du Père (cf. Jn 20, 21) et, en tant que tel, son « témoin fidèle » (cf. Ap 1, 5), de même tout chrétien est appelé à être un missionnaire et un témoin du Christ. Et l'Église, communauté des disciples du Christ, n'a d'autre mission que celle d’évangéliser le monde en témoignant du Christ. L'identité de l'Église est d'évangéliser.

    Une relecture d'ensemble plus approfondie éclaire certains aspects toujours actuels pour la mission confiée par le Christ à ses disciples : « Vous serez mes témoins ». La forme plurielle souligne le caractère communautaire-ecclésial de l'appel missionnaire des disciples. Tout baptisé est appelé à la mission dans l'Église et par mandat de l'Église : la mission se fait donc ensemble, et non individuellement, en communion avec la communauté ecclésiale et non de sa propre initiative. Et même s'il y a quelqu'un qui, dans une situation très particulière, accomplit seul la mission d'évangélisation, il l'accomplit et devra toujours l'accomplir en communion avec l'Église qui l'a envoyé. Comme l'enseigne saint Paul VI dans l'Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, un document qui m'est très cher : « Evangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Evangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Eglise et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Eglise » (n. 60). En effet, ce n'est pas un hasard si le Seigneur Jésus a envoyé ses disciples en mission deux par deux. Le témoignage des chrétiens au Christ a un caractère essentiellement communautaire. D'où l'importance essentielle de la présence d'une communauté, même petite, dans la réalisation de la mission.

    Deuxièmement, il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans une optique de mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. Comme le dit l'apôtre Paul avec des mots vraiment émouvants : « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. »  (2 Co 4, 10). L'essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c'est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l'humanité. Ce n'est pas un hasard si les Apôtres ont cherché à remplacer Judas parmi ceux qui, comme eux, avaient été « témoins de sa résurrection » (Ac 1, 22). C'est du Christ, et du Christ ressuscité dont nous devons témoigner et dont nous devons partager la vie. Les missionnaires du Christ ne sont pas envoyés pour se communiquer eux-mêmes, pour montrer leurs qualités et leurs capacités de persuasion ou leurs compétences en matière de gestion. Ils ont, au contraire, le grand honneur d'offrir le Christ, en paroles et en actes, en annonçant à tous la Bonne Nouvelle du salut avec joie et franchise, comme les premiers apôtres.

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  • L'Epiphanie, fête de l'Espérance

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    L'adoration des Mages par Giotto (chapelle des Scrovegni à Padoue)

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (FsJ) pour le jour de l'Epiphanie (homelies.fr - Archive 2008)

    Lectures du jour

    Les récits de l’enfance sont bien plus qu’une introduction aux évangiles de Luc ou de Matthieu, destinés à satisfaire notre curiosité sur ce que Jésus a vécu avant d’entrer dans sa vie publique. Ces quelques chapitres du premier et du troisième évangile nous parlent certes des ultimes préparatifs de l’incarnation du Verbe, de sa naissance et des premières années de sa vie parmi nous, mais leur but n’est pas anecdotique : Matthieu et Luc relisent la petite enfance du Sauveur à la lumière de Pâques, et nous font découvrir comment l’incarnation du Fils de Dieu est dès les origines orientée vers le mystère de notre Rédemption. Les titres de « Sauveur, Messie, Seigneur » que lui attribuent les Anges lors de l’annonciation aux bergers, sont des titres christologiques que la jeune Eglise attribuera au Ressuscité du matin de Pâques. C’est en relisant la vie de leur maître exalté à la droite du Père, à partir du témoignage de « ceux qui, dès le début, furent témoins oculaires et sont devenus les serviteurs de la Parole » (Lc 1, 2), que Luc et Matthieu ont composé leur évangile de l’enfance, dans lequel ils nous révèlent que celui qui sera un jour humilié sur la croix, avant d’être glorifié à la droite du Père, s’est fait d’abord petit enfant, afin d’épouser intégralement notre condition humaine. « Tout cela s’est fait ainsi, nous explique saint Athanase, pour que le Verbe, en assumant notre nature et en l’offrant en sacrifice, la fasse totalement sienne. Il a voulu nous revêtir ensuite de sa propre nature, ce qui permet à saint Paul de dire : “Il faut que cet être corruptible revête l’incorruptibilité, que cet être mortel revête l’immortalité”». 

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  • " Avoir un enfant est toujours un risque mais il y a plus de risque à ne pas en avoir " (François)

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    Lu sur le site du Soir :

    Le pape regrette que les animaux de compagnie «remplacent parfois les enfants»

    A la fin de l’audience, comme c’est régulièrement le cas, le pape a assisté à un numéro de cirque réalisé avec des clowns, jongleurs, danseurs et musiciens, dans une ambiance festive et décalée.

    Le pape François a de nouveau vanté mercredi les mérites de la parentalité et de l’adoption lors de l’audience générale au Vatican, regrettant que les animaux de compagnie « prennent parfois la place des enfants ».

    « Aujourd’hui, on constate une forme d’égoïsme. On voit que certains ne veulent pas avoir d’enfant. Parfois, ils en ont un, et c’est tout, mais ils ont des chiens et des chats qui prennent la place des enfants. Cela peut faire rire, mais c’est une réalité », a déclaré le pape lors de la première audience générale hebdomadaire de l’année.

    Selon lui, « cela revient à renier la paternité et la maternité et nous diminue, nous enlève notre humanité ». Ainsi, « la civilisation vieillit sans humanité car on perd la richesse de la paternité et de la maternité, et c’est la patrie qui en souffre », a ajouté le souverain pontife devant les pèlerins réunis dans la salle Paul VI.

    Le pape a également invité les couples ne pouvant pas avoir d’enfant à « penser à l’adoption ». « Avoir un enfant est toujours un risque mais il y a plus de risque à ne pas en avoir, à nier la paternité », a-t-il estimé, appelant les fidèles à « ne pas avoir peur ».

    Jorge Mario Bergoglio a déjà dénoncé à plusieurs reprises « l’hiver démographique » et la baisse « dramatique » de la natalité.

    A la fin de l’audience, comme c’est régulièrement le cas, le pape a assisté à un numéro de cirque réalisé avec des clowns, jongleurs, danseurs et musiciens, dans une ambiance festive et décalée tranchant avec le cadre solennel du Vatican.

  • L'année 2021 : la plus violente pour les chrétiens en Inde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    2021 "l'année la plus violente" pour les chrétiens en Inde

    4 janvier 2022

    New Delhi (Agence Fides) - L'année 2021 s'est terminée comme " l'année la plus violente " de l'histoire pour les chrétiens en Inde, enregistrant pas moins de 486 épisodes de violence et de haine qui ont choqué le pays. La population minoritaire chrétienne de l'Inde a été confrontée à une série de violences souvent perpétrées par des groupes extrémistes hindous dans tout le pays. L'augmentation d'une année sur l'autre de la violence à l'encontre d'une communauté entièrement pacifique a atteint des chiffres alarmants au cours du dernier trimestre de 2021. " Les plaintes déposées à la suite d'incidents de violence révèlent plus d'un incident par jour, totalisant près de 500 cas de violence en 2021, comme le rapporte le United Christian Forum (UCF) ", a déclaré à Fides A.C. Michael, leader laïc catholique et coordinateur de l'UCF.

    Les trois derniers mois de 2021 ont vu plus de 180 incidents impliquant des chrétiens à l'approche de Noël. Le nombre mensuel de cas de violence était le suivant : 37 en janvier, 20 en février, 27 en mars, 27 en avril, 15 en mai, 27 en juin, 33 en juillet, 50 en août, 69 en septembre, 77 en octobre, 56 en novembre et 48 en décembre.

    "L'atmosphère de haine propagée par certaines actions et certains discours de certains groupes et la fausse propagande sur les conversions prétendument frauduleuses semblent encourager les éléments antisociaux à commettre des violences. La promulgation de lois au nom de la liberté religieuse aggrave la situation. Il ne serait pas exagéré de dire que ces incidents sont des actes bien orchestrés et planifiés par certains groupes visant à diviser le pays sur la base de la religion ", a déclaré A.C. Michael à Fides.

    Selon les rapports enregistrés sur la ligne d'assistance activée par le groupe UCF, les incidents de violence à l'encontre des chrétiens sont en augmentation depuis 2014, confirmant l'affirmation ci-dessus : 127 incidents en 2014, 142 en 2015, 226 en 2016, 248 en 2017, 292 en 2018, 328 en 2019, 279 en 2020 et, enfin, 486 incidents au 30 décembre 2021.

    Au total, quatre États du nord de l'Inde, l'Uttar Pradesh (102), le Chhattisgarh (90), le Jharkhand (44) et le Madhya Pradesh (38), ont enregistré 274 incidents de violence contre des chrétiens en 2021.

    Au total, quatre États du nord de l'Inde, l'Uttar Pradesh (102), le Chhattisgarh (90), le Jharkhand (44) et le Madhya Pradesh (38), ont enregistré 274 incidents de violence contre des chrétiens en 2021.

    "Les chrétiens en particulier notent que ces États ne parviennent pas à garantir une atmosphère propice à tous les citoyens de manière égale", note Michael, ancien membre de la Commission des minorités de Delhi.

    Un État du Sud a également enregistré un nombre élevé d'incidents de violence contre les chrétiens en 2021 : il s'agit du Karnataka, avec 59 incidents. D'autres États où la violence contre les chrétiens se produit sont : Bihar (29 cas), Tamil Nadu (20), Odisha (20), Maharashtra (17), Haryana (12), Punjab (10), Andhra Pradesh (9), Gujarat (7), Uttarakhand (8), Delhi (8), Telangana (3), Himachal Pradesh (3), West Bengal (2), Rajasthan (2), Assam (1) et Jammu et Kashmir (1 cas).

    La ligne d'assistance de l'UCF, grâce au plaidoyer de ses avocats, a réussi à obtenir la libération de 210 personnes en détention. En outre, 46 lieux de culte ont été rouverts ou continuent d'accueillir des services de prière. Mais, dans tout cela, seules 34 plaintes officielles (First Information Report) ont été enregistrées auprès de la police contre les auteurs de violences.

    Dans presque tous les incidents signalés en Inde, des groupes d'autodéfense d'extrémistes religieux ont fait irruption dans des réunions de prière ou des assemblées religieuses. Comptant sur l'impunité, ces militants menacent et agressent physiquement les personnes en prière, avant de les livrer à la police sous l'accusation de conversions forcées. Des slogans anti-chrétiens sont souvent entendus devant les postes de police, sans que la police n'intervienne. La violence contre la communauté chrétienne est aggravée par l'incapacité ou le manque d'engagement de la police à enquêter et à poursuivre les auteurs. Et ce, malgré les directives de la Cour suprême de l'Inde, qui a demandé à plusieurs reprises l'arrêt des actes horribles de violence de masse.sa.

    Pas moins de 19 appels sont en instance devant différents tribunaux indiens, déposés en vertu de la loi sur la liberté de religion dans neuf États indiens où de telles lois existent. Bien que ces lois soient en vigueur dans certains États depuis 1967 - il y a plus de 50 ans - à ce jour, aucun chrétien n'a été condamné pour avoir forcé quelqu'un à se convertir. De plus, recensement après recensement, la population chrétienne est restée à 2,3% de la population indienne de 1,3 milliard d'habitants (2019).

    La ligne d'assistance de l'UCF a été lancée le 19 janvier 2015, pour soutenir la liberté fondamentale et la promotion de valeurs telles que la justice, la liberté, l'égalité et la fraternité en Inde. Le service d'assistance téléphonique aide les personnes en détresse, notamment celles qui ne connaissent pas les lois du pays, en les guidant dans leurs démarches auprès des autorités publiques.

    (SD-PA) (Agence Fides 4/1/2022)

  • Forest : une église transformée en salle d'escalade

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    Une autre manière de s'élever vers le ciel ? C'est ce qu'annonce La Libre aujourd'hui, sous la plume de Romain Masquelier :

    Façade avant de l'église Saint-Antoine de Padoue, rue des Moines 26 - Rue de Gênes 10, 2019

    L'église Saint-Antoine de Padoue à Forest transformée en... salle d'escalade : "en Belgique, c'est une première"

    Un projet prévoit de transformer la partie non utilisée de l'église Saint-Antoine en lieu d’escalade. L'enquête publique vient d'être lancée.

    5-01-2022

    C’est une reconversion surprenante qui est en passe de se produire dans la commune bruxelloise de Forest. L’église Saint-Antoine de Padoue, située rue des Moines, pourrait abriter prochainement une… salle d’escalade.

    "Un accord a été trouvé entre la fabrique d'église et une société privée. Une partie de l'église sera désacralisée et une autre restera sacralisée", nous explique la bourgmestre faisant fonction de Forest, Mariam El Hamidine (Écolo).

    La suite de l'article est réservée aux abonnés.

    Mais on nous assure que l’extérieur de l’église restera quasiment intact et que les fresques seront protégées; le culte quant à lui devrait être maintenu dans une partie de l’église.

  • Les frères de Saint-Jean ferment leur prieuré de Bruxelles (Jette)

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    Après le départ des prémontrés de la Cambre, celui des frères de Saint-Jean laissera un grand vide dans la communauté catholique bruxelloise...

    De cathobel.be :

    Les Frères de Saint Jean vont quitter Jette

    La fermeture de leur prieuré Sainte-madeleine de Jette a été annoncée ce mardi 4 janvier, en fin de journée, par les Frères de Saint Jean. Cette décision fait suite à « la nécessité d’une réorganisation de leurs effectifs dans la Congrégation, liée à une politique de décentralisation et aux départs de frères« , précise le communiqué publié par les Frères.

    En 2020, le Prieur général et le Chapitre général de la Congrégation avait décidé la fermeture de six prieurés apostoliques dont un dans leur « proprovince Europe Nord », dont fait partie la Belgique. Un « discernement difficile » a donc dû être opéré au sein du Chapitre provincial, ce qui a abouti, en décembre dernier, à la décision de fermer définitivement le prieuré de Jette. Cette fermeture sera effective au cours de l’été 2022.

    La mission des Frères de Saint Jean avait commencé à Jette en 2010, à la suite du départ des Pères Rédemptoristes qui avaient fondé le couvent de la Madeleine en 1903. Cette mission consistait principalement en l’animation spirituelle de l’église conventuelle, l’accompagnement des personnes, la formation, l’accueil de groupes dans le prieuré. Certains Frères étaient également impliqués dans le service de l’Eglise locale et dans d’autres groupes et mouvements.

    « Les frères du prieuré de Jette ont accueilli la décision de la fermeture avec tristesse : ils aiment ce lieu, cette ville et cette Eglise locale et auraient voulu continuer à s’y investir dans l’avenir« , exprime le communiqué. Durant les mois qui restent jusqu’à leur départ définitif, les Frères vont « continuer leur mission et collaborer notamment à la démarche synodale » en cours dans l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.

    L’archevêché « a également accueilli cette décision avec tristesse« , note encore le communiqué. « Les Frères de Saint Jean avaient au fil des années bien trouvé leur place dans l’Eglise, spécialement à l’ouest de Bruxelles. » L’archidiocèse entamera sous peu un discernement quant à l’avenir de ce site dont celui-ci est propriétaire.

    C.H. Source : communiqué

    Lire également : Les Frères de Saint-Jean quittent Bruxelles dans la déception

  • Traditionis custodes ou la fin d'une tentative de conciliation

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    Du chanoine Laurent Jestin sur le site de la Revue Catholica :

    Fin d’une tentative de conciliation

    4 Jan 2022

    Traditionis custodes, la lettre apostolique en forme de motu proprio du pape François « sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 », a frappé par les restrictions pratiques drastiques qu’elle contient. La lettre aux évêques l’accompagnant énonce le terme visé : l’extinction de la messe célébrée selon l’usus antiquior, ce qui, plus que le ton abrupt que tous ont noté, fait de ces restrictions un changement de cap radical. Mais quel en est le fondement ? Nombre de récipiendaires, souvent pour s’en désoler ou s’en déclarer exempts, se focalisent sur l’accusation d’une collusion entre missel ancien et refus du concile Vatican II et du magistère postérieur. C’est se tromper sur l’importance de ce motif effectivement invoqué. Il est second et, pour le bien comprendre dans la logique du motu proprio, il convient de relever une première opposition, plus fondamentale, à la source du raisonnement de Traditionis custodes. Cela, qui n’apparaît qu’en filigrane dans la lettre d’accompagnement adressée aux évêques, se trouve développé par celui qu’à bon droit on considère comme l’un des inspirateurs du document papal et son interprète le plus autorisé, à savoir Andrea Grillo[1]. C’est ainsi un commentaire sur trois niveaux –  le motu proprio lui-même, la lettre qui l’accompagne, l’explicitation d’Andrea Grillo – que nous nous proposons d’entreprendre, avec pour centre l’article 1er du motu proprio, dans le parti pris assumé d’un accord substantiel entre les deux premiers et le troisième niveau.

    Lire la suite sur le site de la Revue Catholica

  • Le pape recourt-il trop souvent à des décisions autoritaires (motu proprio) ?

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    C'est l'avis du vaticaniste Aldo Maria Valli (en traduction française sur le site "Benoît et moi") :

    "Alors qu’on est sans nouvelles de la réforme de la Curie romaine (le document correspondant, la constitution apostolique Praedicate Evangelium, a désormais disparu des radars), la prolifération des lois émises par décision directe du pape, sous forme de motu proprio, sans l’implication de la curie, est remarquable. Une prolifération qui se heurte au discours constant de François sur la synodalité.

    Pour nous limiter à l’année 2021 qui vient de s’achever, voici la liste, à rebours, des lois émises par François sous la rubrique « motu proprio » [MP].

    • Lettre apostolique en forme de « Motu Proprio » par laquelle le Saint-Père institue la Commission pontificale pour la vérification et l’application du M. P. Mitis Iudex dans les Eglises d’Italie (17 novembre 2021)
    • Lettre apostolique en forme de « Motu Proprio » du Pape François Traditionis custodes sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970 (16 juillet 2021)
    • Lettre apostolique en forme de « Motu proprio » du Pape François Antiquum ministerium instituant le ministère de catéchiste (10 mai 2021)
    • Lettre apostolique en forme de « Motu Proprio » du Souverain Pontife François modifiant la juridiction des organes judiciaires de l’État de la Cité du Vatican (30 avril 2021)
    • Lettre apostolique en forme de « Motu Proprio » du Souverain Pontife François concernant les dispositions sur la transparence dans la gestion des finances publiques (26 avril 2021)
    • Lettre apostolique en forme de « Motu Proprio » du Souverain Pontife François concernant la limitation des dépenses pour le personnel du Saint-Siège, du Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican et d’autres entités connexes (23 mars 2021)
    • Lettre apostolique en forme de Motu Proprio du Souverain Pontife François concernant les changements en matière de justice (8 février 2021)
    • Lettre apostolique en forme de Motu Proprio, sur la modification du canon 230 § 1 du Code de droit canonique concernant l’accès des personnes de sexe féminin au ministère institué du Lectorat et de l’Acolytat (10 janvier 2021).

    Comme on le voit, un rythme remarquable. Mais huit motu proprio en un an, ce n’est pas un record. En 2016, en effet, François en a émis neuf, tout comme en 2019. En 2020, il y en a eu six, en 2017 quatre. En 2013 et 2015, trois, en 2014 et 2018, deux.

    Si l’on compare cette production avec celle de Benoît XVI, la différence est évidente. De 2005 à 2013, le pape Ratzinger n’a émis que treize motu proprio en tout, avec ce rythme : deux en 2005, aucun en 2006, deux en 2007, aucun en 2008, aucun en 2009, un en 2010, deux en 2011, trois en 2012, trois en 2013.

    Si nous revenons ensuite à Jean-Paul II, nous voyons que son maximum était de trois motu proprio par an (en 1988, 1994, 1999), mais normalement il se limitait à un ou deux par an, et pendant quatre ans (1990, 1991, 1995, 1996) il n’en a émis aucun.

    Geraldina Boni, consultante du Conseil pontifical pour les textes législatifs (un organe que Bergoglio a de facto privé de ses fonctions de révision et de contrôle) ne cache pas son inquiétude face au centralisme et à la surproduction juridique de François. Caractère organiques des lois et sécurité juridique sont des souvenirs lointains. Les règles sont souvent rédigées par des commissions créées par le pape, dans un désordre auto-alimenté car, face aux problèmes d’interprétation, arrivent des changements et des corrections qui produisent une confusion supplémentaire.

    Concernant la méthode avec laquelle François gouverne l’Église, des observateurs bien informés n’hésitent pas à parler d’absolutisme monarchique débridé et de Babel juridique. Un style sans comparaison avec les papes qui l’ont précédé.

    Mais le synode lui-même, que François exalte souvent et qui devrait représenter le triomphe de la collégialité, est compris par Bergoglio de manière singulière, comme nous l’avons vu dans les deux synodes sur la famille. De plus, le pape, malgré son exaltation (en paroles) de la synodalité, ne convoque plus les cardinaux à un consistoire et n’a donc plus de discussion ouverte avec eux.

    Le recours fréquent à l’approbation en forme spécifique de chaque nouvelle norme émise par un dicastère fait également partie du tableau. En fait, la formule exclut toute possibilité d’appel.

    Le professeur Paolo Cavana, professeur de droit canonique et ecclésiastique à l’Université libre Maria Santissima Assunta de Rome, en illustrant la situation, n’a pas hésité à parler d’une « dérive » qui « apparaît tout à fait inhabituelle dans l’Eglise catholique ». En effet,

    dans la production législative de ce pontificat, le droit tend à être perçu de manière prépondérante comme un facteur organisationnel et disciplinaire, c’est-à-dire comme une sanction, et toujours dans une fonction d’instrumentalisation par rapport à des choix de gouvernement bien déterminés, et non pas aussi comme un instrument fondamental de garantie des droits (et d’observation des devoirs) des fidèles.

    https://ilregno.it/attualita/2021/16/francesco-poco-canonico-paolo-cavana

    Des mots, il faut le noter, écrits non pas dans une publication hostile à François, mais dans Il Regno [une revue « catho-progressiste », ndt]. Et sous ce titre : François (peu) canonique."

  • Le cardinal Pell appelle le futur pape à maintenir la pureté de la tradition apostolique

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    Lu ICI :

    Cardinal Pell : « maintenir la pureté de la tradition apostolique »

    04 JANVIER, 2022

    La première partie de son Journal de prison vient d’être publiée en Pologne. Interrogé par l’agence polonaise catholique KAI le 27 octobre 2021, le cardinal Pell s’est exprimé sur son « expérience humaine » et l’avenir de l’Eglise.Le cardinal George Pell, accusé en 2017 d’abus sexuels, avait été transféré en 2019 dans une prison de Melbourne (Australie), condamné par la justice de son pays à six ans de prison. Malgré l’absence de preuves et sous le feu des médias, le cardinal y a purgé une année, après quoi la Cour suprême, dans un verdict unanime, l’a acquitté et blanchi de toutes les accusations.

    L’ancien archevêque de Sydney et préfet du Secrétariat de l’économie a passé plus d’un an pour son crime présumé dans une unité où les détenus sont condamnés à l’isolement et ne se rencontrent jamais. L’humiliation d’être en prison est la première des croix : « C’était une punition humaine, et ce n’était certainement pas un séjour à l’hôtel », déclare le cardinal.

    « Je savais que j’étais innocent. J’étais conscient que le jugement le plus important m’attendait devant le Créateur. » Cependant le prélat australien ne cache pas « n’avoir jamais été absolument certain d’être disculpé lors des procès australiens ».

    Dans son Journal le cardinal précise que lorsqu’on l’interrogeait au sujet de la souffrance non méritée, il avait l’habitude de répondre que « le Fils de Dieu, Jésus, n’a pas eu droit à une promenade de santé ».

    Dans cette prison de sécurité maximale, il y avait de « grands criminels qui ont choisi de rester dans cette voie », dit le prélat, mais aussi les autres prisonniers qui « distinguent clairement le bien du mal et reconnaissent l’existence du bien ». Un détenu correspond régulièrement avec le cardinal, qui le décrit comme un « ami ».

    Agé de 80 ans, le prélat australien ne pourra participer au prochain conclave. Il n’hésite pas cependant à évoquer ce qu’il aimerait faire savoir avant le conclave.

    « Je voudrais dire au futur pape que l’un des défis les plus importants est de maintenir la pureté de la tradition apostolique. Nous sommes des serviteurs et des défenseurs de l’enseignement du Christ et des apôtres. Nous ne sommes pas autorisés à en retrancher des parties ou à le déprécier. Nous ne sommes pas les maîtres de la tradition apostolique. »

    Rappelant que l’apostasie s’étend, le cardinal Pell  précise : « d’une certaine manière, nous revenons à ce qu’était la société dans l’Empire romain ». C’était « une société brutale faite d’esclavage, de violence et d’infanticide. Les gens ne reconnaissaient pas leurs obligations envers les personnes malades.

    « La pitié et la compassion étaient considérées comme de mauvaises qualités, des faiblesses. Les gens ne croyaient pas au pardon. La société païenne du futur sera beaucoup plus difficile et moins clémente que notre société. »

    Le prélat demande que « les bons chrétiens et les personnes de bonne volonté unissent leurs forces », afin de « limiter et contrôler les éventuels mauvais changements ». Et d’insister sur le besoin de personnes de bonne volonté qui ont le courage d’agir selon leurs propres convictions.

    (Sources : kai/DICI n°415 – FSSPX.Actualités)

  • Neuvaine à la Vierge des Pauvres apparue à Banneux

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    Neuvaine à la Vierge des Pauvres (source)

    Le 15 janvier 1933 est la date de la première apparition de la Vierge à Banneux; c'est donc le moment de "faire" une neuvaine pendant les jours qui précèdent cet anniversaire. 

    Introduction

    Au cours de ses huit apparitions à Banneux, la Vierge des Pauvres a lancé à trois reprises un appel pressant à la prière: «Priez beaucoup ».  Elle reprend une recommandation de Jésus lui-même qui parle de « la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager». (Luc 18,1)   Les apôtres ont répété le même conseil.  St Paul écrit : « soyez assidus à la prière» (Rom 12, 12), « Priez sans relâche » (1 Thess. 5, 17)  Après l’Ascension, les disciples ont consacré à la prière ces jours d’attente de la Pentecôte.  Ils ont demandé l’Esprit Saint.  Ils ont été exaucés.  Le résultat merveilleux de cette première neuvaine de jours est à l’origine de la pratique des neuvaines dans l’Eglise.  

    Marie participait à cette prière, elle qui avait fait l’expérience de toutes les mamans qui attendent pendant une neuvaine de mois, la naissance de l’enfant qu’elles portent.

    Prions avec confiance la Vierge des Pauvres:  demandons-lui de nous aider à prier et à nous laisser guider par l’Esprit dans la prière et dans notre vie.

    Invocations

    VIERGE DES PAUVRES conduis-nous à Jésus, Source de la grâce.

    VIERGE DES PAUVRES sauve les Nations.

    VIERGE DES PAUVRES soulage les malades.

    VIERGE DES PAUVRES soulage la souffrance.

    VIERGE DES PAUVRES prie pour chacun de nous.

    VIERGE DES PAUVRES nous croyons en Toi.

    VIERGE DES PAUVRES crois en nous.

    VIERGE DES PAUVRES nous prierons beaucoup.

    VIERGE DES PAUVRES  bénis-nous.

    VIERGE DES PAUVRES  Mère du Sauveur Mère de Dieu, merci!

    N.B. : Il est recommandé de réciter ces invocations chaque jour après la prière indiquée ci-dessous. On peut y ajouter une dizaine du chapelet, ou si possible, un chapelet entier.

    Lire la suite