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Eglise - Page 471

  • Liège, 7 août : fête de sainte Julienne de Cornillon en union avec sainte Claire

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    Liège - Fête de Sainte Julienne en union avec sainte Claire

    La communauté des soeurs clarisses, les membres de l’ASBL du sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon et les habitants du béguinage contemporain vous invitent cordialement à venir fêter ensemble nos deux saintes patronnes :

    Eucharistie solennelle le samedi 7 août 2021 à 18h00

    présidée par Monseigneur Aloys JOUSTEN, évêque émérite de Liège,
    et animée par le choeur mixte St-Apollinaire de Bolland, sous la direction de Gilbert Lesoinne

    Pour cette fête publique du sanctuaire le 7 août, jour de la sainte Julienne, nous avons la joie d'associer nos deux saintes patronnes vu leurs multiples proximités. Notez qu'une messe solennelle pour sainte Claire sera aussi célébrée le mercredi 11 août à 8h00 du matin, sans réception.

    Une collecte spéciale aura lieu pour soutenir le monastère et la fabrication des hosties durement impactés par la suspension des messes durant le confinement. Voyez aussi plus bas pour faire un don.

    Après la messe du 7 août, verre de l'amitié sur l'esplanade Urbain IV, visites des derniers appartements du béguinage contemporain, et sur rendez-vous préalable, rencontre de soeurs clarisses au parloir. N'oubliez pas votre masque svp.

    Une réponse est souhaitée avant le 3 août s'il vous plaît: 04 343 64 54 ou cornillon@saintejulienne.org

    Voici quelques informations sur la vie du sanctuaire avec quelques intéressantes activités à venir.

    La suspension des messes durant la crise du Covid-19 impacte fortement les ventes d'hosties, principale ressource du sanctuaire. Nous vous sollicitons afin de faire face à nos engagements:  
    IBAN BE07 0682 0174 4566
    Informations

    Nous accueillons François qui a tout perdu avec les inondations. Visitez les derniers appartements disponibles (à partir de 600 EUR) en lien avec la charte de vie chrétienne du béguinage contemporain.

    L’Eglise ou l’Etat ? Agir en chrétien ou en citoyen ? Ce choix est dépassé. Dialoguer, inclure, relever ensemble les enjeux de l'humanité, développer le bien commun. Avec le p. Francesco Brancaccio les 27 & 28 août 2021. Informations.

    Découvrez les 15 activités proposées autour de sainte Julienne pour le thème "Femme et Patrimoine" des Journées du Patrimoine 2021. Réservez les samedi 11 et dimanche 12 septembre. Informations.

    Avez-vous déjà vu le vieux puits redécouvert lors des travaux ? Témoin du 1er hôpital de Liège, l'eau fraîche y arrive encore.
    Plus fort encore : "Jésus dit: celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif," Jean 4:14

    La chapelle est ouverte pour la prière. Vous pouvez venir allumer une bougie et pourquoi pas demander l'intercession de sainte Julienne (7 août) ou de sainte Claire (11 août).

  • Vatican : début du procès concernant des opérations illicites réalisées avec des fonds de la Secrétairerie d'État

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    De Vatican News :

    Les magistrats du Vatican lors de la première audience du procès, mardi 27 juillet 2021.

    Procès de l'immeuble de Londres: Une première audience de sept heures. Reprise le 5 octobre

    Le procès pour l'utilisation de fonds de la Secrétairerie d'État a débuté ce lundi dans la salle d'audience aménagée dans les Musées du Vatican. Les avocats de la défense des dix accusés ont présenté leurs requêtes préliminaires.

    Une grande salle aménagée dans les Musées du Vatican a accueilli mardi 27 juillet la première audience du procès au Vatican pour des opérations illicites réalisées avec des fonds de la Secrétairerie d'État, à commencer par la vente de l'immeuble de Sloane Avenue à Londres. L'audience, présidée par Giuseppe Pignatone, a duré sept heures, en présence d'une trentaine d'avocats, de journalistes, de gendarmes, et de seulement deux des dix accusés: Monseigneur Mauro Carlino, présent dans la salle d'audience tôt le matin, et le cardinal Giovanni Angelo Becciù, ancien Substitut de la Secrétairie d'État, accusé de détournement de fonds, d'abus de pouvoir également de subornation.

    Le cardinal, dont les prérogatives du cardinalat ont été révoquées par le pape en septembre 2020, a assisté à toute l'audience, assis au dernier des trois guichets. A la fin de l'audience, il a rappelé qu'il avait toujours été «obéissant au Pape qui a voulu que j’aille au procès», se disant «serein» : «Je suis confiant que les juges seront capables de voir les faits et mon grand espoir est qu'ils reconnaissent mon innocence». Il a également annoncé qu'il avait chargé ses avocats de poursuivre Monseigneur Alberto Perlasca et Francesca Immacolata Chaouqui pour diffamation. 

    Les avocats de Cecilia Marogna et Gianluigi Torzi demandent un ajournement

    Le premier avocat à prendre la parole a été Fiorino Ruggio, qui défendait Cecilia Marogna, la manager de Cagliari, absente à l'audience. L'avocat a présenté une demande de report et de séparation de l'affaire au motif que le DIS (Le département d’information pour la sécurité, qui dépend de la présidence du Conseil en Italie, ndlr) avait ordonné une enquête et donc l'audition de Cecilia Marogna sur la base d'une plainte qu'elle avait déposée pour être libérée du secret. Ambra Giovene, l'avocat de Gianluigi Torzi, a demandé un report en raison de l'«empêchement légitime» de son client à assister à l'audience. Gianluigi Torzi est en effet en liberté surveillée, sous bracelet électronique depuis le 28 avril 2021 : «Il ne peut pas se déplacer de Londres», a déclaré son défenseur. 

    L'avocat d'Enrico Crasso

    Carlo Panella, l'avocat qui défend Enrico Crasso et ses sociétés, a pris plus d'une heure pour présenter un certain nombre d'exceptions et d'objections, dont la première concernait le fait que l'APSA et l'IOR s'étaient joints à la procédure en tant que parties civiles, ce qui, selon Carlo Panella, est «inadmissible» dans la mesure où ils avaient présenté «une formule générique» d'indemnisation sans expliquer leurs raisons. «Il n'y a aucune preuve d'une quelconque relation directe ou indirecte d'Enrico Crasso et de ses entreprises avec l'APSA et l'IOR», a-t-il ajouté. Il a ensuite souligné le risque éventuel que, en créant trois parties exprimant le même État, chacune ayant une demande d'indemnisation, «l'indemnisation pourrait être triplée». L'avocat s'est ensuite plaint de l'absence de «nombreux actes» et aussi du fait que les accusés n'ont pas eu la garantie de disposer du temps nécessaire pour préparer leur défense. Par conséquent, a-t-il dit, il n'y avait «aucun respect des principes de procédure régulière dont le Vatican veut s'inspirer».

    Contestations sur les rescrits du Pape

    L'avocat Carlo Panella conteste également le fait que, en vertu d'un rescrit du 2 juillet 2019 du Pape François, le bureau du Promoteur de Justice a été autorisé à effectuer tout type de mesure même de nature conservatoire. Selon l'avocat, un rescrit est un «acte administratif» et «le doute porte sur la question de savoir si un acte administratif peut déroger à la législation en vigueur». Trois autres rescrits du Pape ont introduit des procédures pénales «uniquement pour ces procédures», ce qui, selon l'avocat d'Enrico Crasso, ferait du Vatican «un tribunal spécial». Tous les autres avocats se sont associés aux demandes de Maître Panella et tous ont demandé que le décret de mise en accusation soit déclaré nul et non avenu.

    Mgr Alberto Perlasca et le procès

    L'avocat Salvino Mondello a déclaré que son client Mgr Carlino avait été accusé de «crimes complètement différents de ceux énumérés dans l'acte d'accusation». L'avocat du cardinal Becciu, Fabio Viglione, a quant à lui souligné l'absence d'enregistrements des interrogatoires de Mgr Alberto Perlasca dans les actes. Selon les avocats du cardinal, les cinq interrogatoires de Mgr Perlasca seraient «nuls et non avenus», ainsi que «le résultat d'une violation procédurale évidente des droits de garantie». Le premier interrogatoire du 31 août 2020, à laquelle Mgr Carlino a comparu volontairement sans avocat, serait invalide.

    L'avocat Giandomenico Caiazza, qui défend le courtier Raffaele Mincione, a souligné que dans les actes «presque par hasard» nous avons appris l'existence d'un mandat d'arrêt émis le 19 juin 2020 contre le courtier. Le dossier était intitulé "Mandat d'arrêt pour l’accusé Torzi". «Cela fait penser à un accident... Ce mandat d'arrêt n'a jamais été exécuté, mais il a été émis avec la même logique que celui de Gianluigi Torzi», à savoir que si Raffaele Mincione s'était présenté pour être interrogé, il aurait été arrêté.

    Severino : «Le Pape est le législateur».

    Paola Severino, avocate de la partie civile de la Secrétairerie d'État, a répondu aux demandes des avocats en réitérant la légitimité de l'incorporation de l'APSA en tant que partie civile en vertu du Motu Proprio du Pape du 26 décembre 2020, qui a transféré les fonds et les investissements de la Secrétairerie d'État à l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique. L'avocat a également souligné à plusieurs reprises que «le Pape est le législateur».

    Les explications du promoteur de la Justice et du promoteur adjoint

    Pour sa part, le promoteur de Justice du Vatican Gian Piero Milano est immédiatement revenu sur la question du rescrit papal qui, a-t-il expliqué, est un acte exprimant «le pouvoir suprême» du Pape. La réponse du promoteur adjoint, Alessandro Diddi, a été plus étendue, admettant que «si nous avons fait des erreurs, nous sommes prêts à les corriger». Il a toutefois répondu, point par point, à toutes les contestations de la défense ; il a surtout expliqué que le mandat d'arrêt contre Raffale Mincione a été décidé parce qu'en ces jours de juin 2020, à un stade «crucial» de l'enquête, il y a eu «une tentative de tromperie» de la part de Gianluigi Torzi et Raffaele Mincione: «Nous avons estimé que nous devions intervenir avec des mises aux arrêts».

    Le promoteur adjoint a également expliqué que tout le matériel informatique saisi est actuellement conservé dans un coffre-fort dans le bureau du Promoteur de Justice et que si certains actes n'ont pas été produits c'est parce que les lois en vigueur établissent qu'il est seulement possible de déposer des actes de procédure et non des actes saisis. Il a toutefois réitéré sa volonté, sous réserve de l'autorisation de la Cour, de reproduire toute documentation demandée. Enfin, il s'est dit fier du fait qu'«en un an et demi d'enquête, aucune fuite d'information n'a eu lieu».

    La décision du tribunal

    Enfin, le président du tribunal Giuseppe Pignatone a joint la position de l'ancien président de l'AIF, René Bruelhart, au procès principal. Il a ensuite levé le mandat d'arrêt du Vatican contre Raffaele Mincione et a réservé sa position sur toutes les exceptions et demandes des avocats. Il a enfin décidé que toutes les personnes absentes lors de cette première audience, à l'exception du courtier Gianluigi Torzi, du cardinal Angelo Becciu et de l'ancien secrétaire Mauro Carlino, devaient être jugées par contumace.

    La salle des audiences aménagée dans les Musées du Vatican
    La salle des audiences aménagée dans les Musées du Vatican
  • Les fresques de Giotto à Padoue sont inscrites au patrimoine mondial de l'humanité

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Les splendides fresques de Giotto désormais au patrimoine mondial de l’humanité

    SCROVEGNI

    Shutterstock | EQRoy

    La chapelle Scrovegni, Padoue (Italie)

    27/07/21

    Les fresques réalisées par Giotto au XIVe siècle dans la chapelle des Scrovegni, à Padoue (Italie), ont été inscrites le 24 juillet au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

    Un des joyaux de l’art sacré vient d’entrer au patrimoine mondial de l’humanité. Les fresques réalisées par Giotto au XIVe siècle dans la chapelle des Scrovegni, à Padoue (Italie), ont été inscrites le 24 juillet sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Également appelée Église de l’Arena, cette chapelle ne compte qu’une nef unique. Mais quelle nef ! Pas un seul pan de mur n’est laissé au vide : les fresques commandées à Giotto par le banquier Enrico Scrovegni en l’honneur de son père Reginaldo occupent tout l’espace. Élève de Cimabue, Giotto aura mis moins de 900 jours pour couvrir de fresques les quelque 1.000 m² d’espace.

    Les épisodes de la vie du Christ, de la Nativité à la Passion, sont environnés de scènes de la vie de la Vierge et de sainte Anne et saint Joachim, les parents de Marie. Le mur faisant face à l’autel offre quant à lui une saisissante représentation du Jugement dernier. Les dimensions modestes de l’espace permettent aux spectateurs d’avoir un contact assez intime et personnel avec les peintures.

    L’œuvre majeure de Giotto

    La décoration de la chapelle des Scrovegni par Giotto est considérée comme l’une des réalisations les plus magistrales de l’histoire de l’art occidental. Unanimement considérées comme l’œuvre majeure de Giotto et comme l’un des chefs-d’œuvre de la peinture italienne, ces fresques représentent un aboutissement de la technique et du style de l’artiste. Et une formidable invitation à la prière.

  • Benoît XVI déplore un manque de foi au sein des institutions ecclésiastiques en Allemagne

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    Du National Catholic Register :

    Benoît XVI déplore le manque de foi dans les institutions ecclésiastiques en Allemagne

    Dans un échange avec Tobias Winstel, le pontife retraité de 94 ans a réfléchi au concept de "Amtskirche", un terme allemand qui peut être traduit par "Église institutionnelle" et qui est utilisé pour désigner le grand nombre de structures et d'institutions financées par les impôts de l'Église en Allemagne.

    26 juillet 2021

    Le pape émérite Benoît XVI s'est dit préoccupé par le manque de foi au sein des institutions de l'Église en Allemagne. Le pape retraité a fait ces commentaires dans une conversation écrite dans le numéro d'août du magazine allemand Herder Korrespondenz, marquant le 70e anniversaire de son ordination à la prêtrise, a rapporté CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA. "Dans les institutions de l'Église - hôpitaux, écoles, Caritas - de nombreuses personnes participent à des postes décisifs qui ne partagent pas la mission intérieure de l'Église et obscurcissent ainsi dans de nombreux cas le témoignage de cette institution", a-t-il déclaré. 

    Dans un échange avec Tobias Winstel, l'homme de 94 ans a réfléchi au concept de "Amtskirche", un terme allemand que l'on peut traduire par "Église institutionnelle" et qui est utilisé pour désigner le grand nombre de structures et d'institutions financées par les impôts de l'Église en Allemagne. Il écrit : "Le mot 'Amtskirche' a été inventé pour exprimer le contraste entre ce qui est officiellement exigé et ce qui est personnellement cru. Le mot 'Amtskirche' insinue une contradiction interne entre ce que la foi exige et signifie réellement et sa dépersonnalisation." Il suggère que de nombreux textes émis par l'Église allemande ont été rédigés par des personnes pour qui la foi était largement institutionnelle. "En ce sens, je dois admettre que pour une grande partie des textes institutionnels de l'Église en Allemagne, le mot 'Amtskirche' s'applique effectivement", a-t-il commenté. Il poursuit : "Tant que dans les textes de l'Église institutionnelle, seul le bureau, mais pas le cœur et l'esprit, parlent, tant que la foi continuera à déserter le monde."

    Benoît XVI, qui était préfet de la Congrégation du Vatican pour la doctrine de la foi avant d'être élu pape, a déclaré : "C'est pourquoi il me semblait important à une époque comme aujourd'hui, de sortir la personne du couvert de la fonction et d'attendre des porte-parole de l'Église un véritable témoignage personnel de foi."

    Au cours de la conversation, Benoît XVI a également abordé une question qu'il avait soulignée en 2011 lors de son dernier voyage en Allemagne en tant que pape. Dans un discours prononcé à Fribourg, une ville universitaire du sud-ouest de l'Allemagne, il avait implicitement critiqué certains aspects de l'Église allemande, évoquant une tendance à donner "plus de poids à l'organisation et à l'institutionnalisation" qu'à la "vocation de l'Église à l'ouverture vers Dieu".

    Dans ce discours, Benoît XVI a appelé à une "Église détachée de la mondanité", utilisant l'expression allemande "entweltlichte Kirche". L'ancien pape a déclaré à Herder Korrespondenz qu'il estimait désormais que ce terme était inadéquat. "Le mot 'Entweltlichung' ['détachement de la mondanité'] indique la partie négative du mouvement qui me préoccupe", a-t-il écrit. "Le positif n'est pas suffisamment exprimé par ce terme". Il s'agit plutôt, selon lui, de sortir des contraintes d'une époque particulière "pour entrer dans la liberté de la foi." Dans cet échange écrit, Benoît XVI a également mis en garde les catholiques contre le danger de rechercher une "fuite dans la doctrine pure". 

    Benoît XVI, qui a été le chef doctrinal du Vatican de 1982 à 2005, a déclaré que la tentative d'un tel vol était "complètement irréaliste". "Une doctrine qui existerait comme une réserve naturelle séparée du monde quotidien de la foi et de ses besoins serait en même temps un abandon de la foi elle-même", a-t-il déclaré.

    Au cours de la conversation, il a également été demandé à Benoît XVI s'il avait été un bon pasteur lorsqu'il servait à l'église du Précieux Sang dans le quartier de Bogenhausen à Munich après son ordination le 29 juin 1951. "Si j'ai été un bon prêtre et un bon pasteur, je n'ose pas en juger", a-t-il répondu, ajoutant qu'il avait essayé "d'être à la hauteur des exigences de mon ministère et de mon ordination."

  • Fin des restrictions sanitaires dans les lieux de culte outre-manche : les Britanniques peuvent à nouveau communier dans la bouche

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    De Thimothée Dhellemens sur le site web « Aleteia :

    Communion WEB3-PRIEST-HAND-COMMUNION-MASS-Shutterstock_1775961929.jpg« Grâce à la levée de la quasi-totalité des restrictions en Angleterre ce lundi 19 juillet, les fidèles britanniques peuvent de nouveau assister à la messe, sans limitation sur le nombre de personnes ou sur la manière de recevoir la communion.

    Après plusieurs mois d’attente, les Anglais goûtent enfin au « jour de la liberté ». Ce lundi 19 juillet, le gouvernement a levé presque toutes les restrictions liées à la pandémie de coronavirus, comme il s’y était engagé au mois de juin. Cela signifie que les lieux de culte ont pu rouvrir à pleine capacité, à l’instar des salles de spectacles, stades, restaurants ou encore discothèques.

    Si le maintien d’une certaine distanciation sociale reste recommandé en cas de forte affluence, le port du masque n’est plus obligatoire, ni dans la rue, ni dans les églises. Jusqu’à présent, les fidèles devaient maintenir une distance d’au moins deux mètres pendant les offices. Pour les paroisses, la levée de ces restrictions est synonyme de retour à la vie normale, après un an et demi de contraintes sanitaires. Plusieurs d’entre elles ont déjà retiré les marquages au sol, rempli les bénitiers et repris la pratique de la quête. Concernant la communion, les fidèles peuvent de nouveau recevoir l’Eucharistie directement dans la bouche s’ils le souhaitent.

    S’il vous plaît, soyez prudents.

    Pour autant, la levée des restrictions ne signifie pas que le virus a complètement disparu Outre-Manche. « S’il vous plaît, soyez prudents », a imploré le Premier ministre Boris Johnson ce dimanche 18 juillet, expliquant s’en remettre à la « responsabilité individuelle » de chacun. Il s’appuie également sur une campagne de vaccination menée tambour battant : à ce jour, plus de deux tiers des adultes sont entièrement vaccinés. Pour autant, les contaminations sont reparties à la hausse dans le pays, où près de 50.000 nouvelles contaminations viennent d’être recensées deux jours de suite.

    S’ils se réjouissent de la levée des restrictions dans les lieux de culte, les évêques restent prudents et appellent les fidèles à maintenir une attitude responsable. « Certaines pratiques préventives sont encore souhaitables », affirment-ils, tout en invitant tous les catholiques qui le peuvent à renouer avec la pratique de la messe dominicale.

    Ref. Fin des restrictions sanitaires dans les lieux de culte outre-manche : les Britanniques peuvent à nouveau communier dans la bouche

    JPSC

  • Le pape ne parviendra pas à faire disparaître la messe traditionnelle car cette décision est “hors-sol”

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    Extraits d’un article publié dans le « Figaro » par Jean-Marie Guénois, lus sur le site du « Salon Beige » :

    « Dans Le Figaro, Jean-Marie Guénois revient sur le motu proprio Traditionis Custodes. Il écrit notamment :

    […] Commençons par un point fondamental : François n’abroge pas le rite pré-conciliaire, il n’en a pas le droit, ni le pouvoir. Son objectif est d’éradiquer l’usage et l’idée que ce rite puisse subsister « à côté » ou « en parallèle », comme une « alternative » possible, voire une « option » ouverte en complément du rite conciliaire, dit « de Paul VI ». Cette pratique et cette conception se sont installées depuis 2009 dans certaines mentalités catholiques et en particulier au sein des jeunes générations. François veut combattre cette vision des choses jusqu’à la faire disparaître.

    Il n’y parviendra pas parce que l’enquête mondiale qui a préparé cette décision et les conseillers liturgiques qui l’entourent n’ont pas d’expérience concrète des communautés réelles rassemblées par ce type de liturgie, dont la motivation a décuplé après ces mesures de restriction. C’est fut une décision « hors sol ». Une analyse logique, cohérente, rationnelle, mais prise en laboratoire, sur la base de dossiers, d’avis, loin des communautés concernées et des fidèles qui les animent.

    […]

    François semble ne pas connaître la réalité de ces jeunes fidèles qu’il juge à l’aune de quelques jeunes prêtres et séminaristes qu’il accuse de « rigidité » : les super « cathos » qu’il vise et qu’il ne se prive pas de fustiger pour leur manque de souplesse, sont sans doute « rigides » pour certains. Mais… ce sont ses propres petits enfants spirituels ! Comme ils sont aussi les petits-enfants de Benoît XVI et arrière petits-enfants de Jean-Paul II.

    Cette jeune génération – minoritaire –, plus ou moins « tradi » engagée sur le plan social comme sur le plan spirituel, ne se reconnaît plus dans les combats conciliaires et anti-conciliaires de leurs aînés. Ces jeunes forment le laboratoire de l’Église catholique de demain et se vivent comme tels : ils sont la génération François-Benoît ! Avec un trait d’union et non avec barreau d’exclusion qui sentirait la mise à l’écart, le cachot parce qu’ils penseraient mal…

    À propos de cette génération mais aussi des fidèles réels qui peuplent ce type d’assemblée, un prêtre qui célèbre dans les deux rites me disait cette semaine : « François pose une question juste mais il y répond de façon injuste ». Oui, il y a de l’injustice dans l’air, en particulier quand on observe, factuellement, la façon dont François traite les tradis et la façon dont il accueille d’autres « communautés ». Ces jeunes « tradismatiques » resteront profondément blessés par cette décision de François.

    […]

    Au fond, ce Motu Proprio François contre le Motu Proprio Benoît n’est pas un combat d’arrière-garde mais le dernier des combats de l’ère post-conciliaire. En cela il est spectaculaire et magistral.

    Deux visions s’opposent. Je tiens à disposition des textes étonnants du cardinal Ratzinger et de Benoît XVI sur la liturgie qui aideront peut-être ceux qui pensent toujours qu’il y a continuité sur ce plan entre les deux pontificats…

    Petite remarque : souvent les catholiques ont peur du débat, de la controverse, de la disputatio. Par manque de connaissance de leur propre histoire, ils pensent que ce ne serait pas catholique ou chrétien de ne pas être d’accord. Au passage, il suffit de lire ne serait-ce qu’une seule « question » sur les milliers posées par Thomas d’Aquin dans la Somme Théologique pour comprendre que la vie intellectuelle, la liberté d’esprit, la prise en compte des opinions contraires sont l’ADN même de l’Église catholique. Il ne faudrait pas que les cathos congèlent ce patrimoine comme l’a fait la majorité du monde musulman, ce qui conduit à la sclérose. […]

    Oui, il y a deux visions qui s’opposent actuellement dans l’Église catholique sur l’interprétation du Concile Vatican II. Nous vivons avec les deux pontificats de Benoît XVI et de François – ils ont tous les deux le même « âge » cette année, huit années – le dénouement de ce conflit. Il a été rendu visible par cette affaire des Motu Proprio. […]

    Quand je suis allé à Rome pour préparer ces sujets début juin, beaucoup se disaient que François attendrait que Benoît XVI ne soit plus là pour publier son Motu Proprio. Il ne l’a pas fait. Il est passé en force. Serait-ce aussi parce que François sent que le temps lui est aussi compté ? Ce n’est pas impossible depuis la lourde opération qu’il a subie – plus importante dans ses conséquences qu’on ne le dit. […] ».

    Ref. Le pape ne parviendra pas à faire disparaître la messe traditionnelle car cette décision est “hors-sol”

    Un chiffon rouge pour animer le prochain consistoire ?

    JPSC

  • Motu Proprio Traditionis Custodes : un évêque néerlandais dénonce un ukase

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    Lu sur le site web « Salon beige » :

    hulpbisschop-Mutsaerts-afbeelding.jpg« Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, a diffusé un long texte sur le motu proprio, dont voici quelques extraits :

    Le pape François promeut la synodalité : tout le monde doit pouvoir parler, tout le monde doit être entendu. Ce n’est guère le cas avec son motu proprio Traditionis Custodes récemment publié, un ukase qui doit immédiatement mettre un terme à la messe latine traditionnelle. […] Le fait que François s’empare ici de la parole du pouvoir sans aucune consultation indique qu’il perd de l’autorité. Cela est devenu évident plus tôt lorsque la Conférence épiscopale allemande n’a pas tenu compte de l’avis du Pape concernant le processus de synodalité. La même chose s’est produite aux États-Unis, où le pape François a appelé la Conférence épiscopale à ne pas préparer un document sur la communion. […]

    Le langage est très similaire à une déclaration de guerre. Chaque pape depuis Paul VI a toujours laissé des ouvertures pour l’ancienne messe. Si des changements ont été apportés, il s’agissait de révisions mineures, voir par exemple les indults de 1984 et 1988. Jean-Paul II croyait fermement que les évêques devaient être généreux en autorisant la messe tridentine. Benoît a même ouvert grand la porte avec Summorum Pontificum : « Ce qui était sacré alors, l’est encore aujourd’hui ».

    François claque violemment la porte avec Traditionis Custodes. Cela ressemble à une trahison et est une gifle pour ses prédécesseurs. L’Église n’a jamais aboli les liturgies. Pas même le Concile de Trente. François rompt complètement avec cette tradition. Le motu proprio contient quelques instructions et commandes succinctes. Ceci est expliqué plus en détail au moyen d’une déclaration plus longue. Cette déclaration contient de nombreuses inexactitudes factuelles. L’une est l’affirmation que ce que Paul VI a fait après Vatican II serait la même chose que ce que Pie V a fait après Trente. C’est complètement loin de la vérité. N’oublions pas qu’avant cette époque divers manuscrits (transcrits) circulaient et que des liturgies locales avaient vu le jour ici et là. C’était le bordel.

    Trente voulait restaurer les liturgies, éliminer les inexactitudes et vérifier l’orthodoxie. Le Concile de Trente n’a pas demandé de réécrire la liturgie, ni de nouveaux ajouts, de nouvelles prières eucharistiques, un nouveau lectionnaire ni un nouveau calendrier. Il s’agissait de garantir une continuité organique ininterrompue. Le missel de 1517 renvoie au missel de 1474 et ainsi de suite au IVe siècle. Il y avait une continuité à partir du 4ème siècle. Même après le XVe siècle, il y a quatre siècles de continuité. De temps en temps, seuls quelques changements mineurs ont été apportés ou l’ajout d’une célébration, d’un mémorial.

    Vatican II, selon le document du concile Sacrosanctum Concilium, a demandé des réformes liturgiques. Tout bien considéré, il s’agit d’un document conservateur. Le latin est maintenu, les chants grégoriens conservent leur place légitime dans la liturgie. Cependant, les développements qui ont suivi Vatican II sont très éloignés des documents conciliaires. Le tristement célèbre « esprit du concile » ne se trouve nulle part dans les textes conciliaires eux-mêmes. Seulement 17% des prières de l’ancien Missel (Trente) se retrouvent dans le nouveau Missel (Paul VI). Il est alors difficile de parler de continuité d’un développement organique. Benoît l’a reconnu et, pour cette raison, a donné une large place à l’ancienne messe. Il a même dit que personne n’avait besoin de sa permission (« Ce qui était sacré à l’époque, l’est encore aujourd’hui »).

    Le pape François prétend maintenant que son motu proprio se situe dans le développement organique de l’Église, ce qui contredit complètement la réalité. En rendant la messe latine pratiquement impossible, il rompt avec la tradition liturgique séculaire de l’Église catholique romaine. La liturgie n’est pas un jouet des papes, mais un héritage de l’Église. L’Ancienne Messe n’est pas une question de nostalgie ou de goût. Le Pape devrait être le gardien de la Tradition ; le Pape est le jardinier, pas le fabricant. Le droit canon n’est pas seulement une question de droit positif, il existe aussi une chose telle que la loi naturelle et la loi divine, et de plus il y a une chose telle que la Tradition qui ne peut pas être simplement écartée.

    Ce que fait le pape François n’a rien à voir avec l’évangélisation et encore moins avec la miséricorde. C’est plutôt de l’idéologie. Rendez-vous dans une paroisse où est célébrée l’ancienne messe. Que rencontrez-vous là-bas : des gens qui veulent juste être catholiques. Ce ne sont généralement pas des gens qui s’engagent dans des disputes théologiques, ni contre Vatican II (mais contre sa mise en œuvre). Ils aiment la messe latine pour sa sainteté, sa transcendance, sa centralité pour le salut des âmes, la dignité de la liturgie. Vous croisez des familles nombreuses, les gens se sentent les bienvenus.[…]

    Pourquoi le Pape veut-il refuser cela aux gens ? Je reviens à ce que j’ai dit tout à l’heure : c’est de l’idéologie. […] Le nombre relativement restreint de croyants (qui, d’ailleurs, augmente, tandis que le novus ordo s’effondre) qui se sentent chez eux à la messe traditionnelle doit et sera banni. C’est de l’idéologie et de la malveillance.

    Si vous voulez vraiment évangéliser, vraiment faire preuve de miséricorde, soutenir les familles catholiques, alors honorez la messe tridentine. L’ancienne messe ne peut plus être célébrée dans les églises paroissiales à partir d’aujourd’hui, vous avez besoin d’une autorisation explicite de votre évêque, qui peut ne l’autoriser que certains jours, et pour ceux qui seront ordonnés à célébrer l’ancienne messe, l’évêque doit demander conseil à Rome. Dictatorial, antipastoral, impitoyable ! […] »

    Ref. Traditionis Custodes : un évêque néerlandais dénonce un ukase

    JPSC

  • Cuba, la liberté - et les échecs du communisme

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    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register :

    Cuba, la liberté - et les échecs du communisme

    Les expériences récentes de faim et d'épreuves ont réveillé le désir d'une liberté humaine authentique qui a été si régulièrement étouffée par le parti communiste cubain.

    24 juillet 2021

    Les manifestations de masse qui ont déferlé sur Cuba ces dernières semaines sont sans précédent pour une île-nation où un régime communiste autoritaire contrôle la parole - et presque toutes les autres facettes de la vie de ses citoyens - depuis plus de 60 ans.

    Les manifestations spontanées et multiples ont été rapportées par de nombreux médias grand public comme étant le résultat de l'aggravation de la crise économique et sanitaire à Cuba. Mais ce n'est pas tout à fait exact.

    Certes, le peuple cubain traverse une crise économique et sanitaire dévastatrice. Les taux d'inflation sont montés en flèche, tandis que la nourriture, le carburant et les médicaments font défaut. En outre, l'île a été durement touchée par une récente poussée de COVID-19, avec un nouveau pic de 6 199 cas quotidiens signalés à la mi-juillet.

    Mais si le manque de réponse aux besoins matériels de base a pu servir de catalyseur immédiat aux manifestations de grande ampleur qui ont éclaté le 11 juillet, ne vous y trompez pas : le peuple cubain ne demande pas seulement du pain, il demande la liberté.

    "Libertad" a été le cri de ralliement des manifestants, car les expériences les plus récentes de la faim et de la misère ont réveillé le désir d'une liberté humaine authentique qui a été si régulièrement étouffée par le parti communiste cubain. Le désir et le besoin de changement sont désormais plus forts que la peur des représailles. 

    Nouvellement enhardis, les manifestants et les groupes dissidents réclament la fin du régime communiste imposé à Cuba par Fidel Castro et ses compagnons révolutionnaires en 1959. Pendant son règne, qui a pris fin il y a seulement dix ans, 141 000 Cubains ont été tués par leur propre gouvernement. Des millions d'autres ont fui leur pays. 

    Près de 10 % de tous les Cubains, par exemple, vivent aux États-Unis. 

    Ceux qui sont restés sur l'île ont connu des décennies de suppression brutale par le gouvernement de leurs libertés religieuses, politiques et économiques. Selon un rapport publié en 2021 par Human Rights Watch, les détentions arbitraires et le harcèlement des critiques du gouvernement continuent d'être répandus, tandis que le gouvernement contrôle tous les médias et limite sévèrement la liberté d'expression. La plupart des entreprises économiques cubaines appartiennent à l'État, et seuls les groupes favorisés par le gouvernement ont accès à de meilleurs logements, à des produits de luxe et à des salaires plus élevés.

    Les catholiques et les autres croyants ont beaucoup souffert dans le Cuba communiste, officiellement athée jusqu'en 1992. Pendant cette période, les catholiques n'avaient pas le droit d'adhérer au parti au pouvoir - et donc de s'exprimer au sein du gouvernement. Des milliers d'églises, d'écoles et de séminaires catholiques ont été fermés de force. L'éducation religieuse est toujours très réglementée et ceux qui la reçoivent n'ont pas le droit d'obtenir de diplômes supérieurs.

    Cette oppression et le courage du peuple cubain qui la combat aujourd'hui démontrent de manière convaincante ce qui a toujours été le cas et ce que l'Église a toujours enseigné : le communisme est une idéologie ratée, incompatible avec la nature humaine et opposée à l'épanouissement authentique de l'homme.

    Enraciné dans le matérialisme athée, le communisme commence par une fausse compréhension du monde et de l'humanité. Il nie le besoin de l'homme pour Dieu, offrant l'État comme alternative totalitaire. Il supprime la liberté humaine, convaincu à tort que nos besoins sont avant tout matériels. Comme l'a dit saint Jean-Paul II lors de son célèbre discours de 1979 dans sa patrie, la Pologne, alors encore sous régime communiste, "L'exclusion du Christ de l'histoire de l'homme est un acte contre l'homme".

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  • Quand le christianisme se déseuropéanise

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    De Mathieu Bock-Côté sur le site du Figaro via artofuss.blog :

    Mathieu Bock-Côté: «La déseuropéanisation du christianisme»

    CHRONIQUE – L’Église se veut aujourd’hui absolument œcuménique et ouverte à tous, sauf à ceux, parmi les siens, qui se veulent gardiens de ses traditions liturgiques les plus profondes.

    23 juillet 2021

    Le trouble suscité bien au-delà des milieux «traditionalistes» par la décision du pape François non pas de redéfinir le statut de la messe selon le rite préconciliaire mais de programmer son extinction, en l’empêchant non seulement de croître, mais plus encore, en le traitant à la manière d’un résidu encore utile pour accommoder quelques vieillards enfermés dans leurs tendres souvenirs et exagérément attachés aux mystères de l’église d’hier, montre bien la portée de cette décision, sa violence, aussi.

    Il semble bien, mais la chose n’est pas si nouvelle, que l’Église se veut aujourd’hui absolument œcuménique et ouverte à tous, sauf à ceux, parmi les siens, qui se veulent gardiens de ses traditions liturgiques les plus profondes. Comme si l’Église devait mener en ses propres rangs la chasse aux réactionnaires et humilier ceux qui croient encore aux vérités qu’elle a toujours prêchées, au langage à travers lequel elle les prêchait, et qui gênent aujourd’hui ceux qui s’agenouillent moins devant la croix que devant l’esprit du temps. Les catholiques de tradition seraient-ils les seuls à ne pas avoir leur place dans l’Église?

    Michel Onfray, dans un remarquable texte du Figaro , a rappelé avec raison que la messe tridentine appartient au patrimoine spirituel et culturel de la civilisation occidentale. On ajoutera que la liturgie ne sert pas qu’à embellir les vérités de la foi et les prières de toujours: à travers elle se déploie un langage capable d’interpeller des régions inaccessibles de l’âme et de donner accès aux vérités autrement inexprimables du sacré. La beauté peut conduire à la foi. Le rituel est un langage modelé par l’histoire mais qui ne se réduit pas, quoi qu’on en dise, à une accumulation arbitraire de traditions plus ou moins bien assemblées, qu’on pourrait sacrifier pour les moderniser. On oublie d’ailleurs que le rituel traditionnel, malgré son refoulement dans les marges, continue de conduire des hommes vers le catholicisme, qu’il transforme ceux que Louis Pauwels appelait les chrétiens du porche en croyants et en pratiquants, et qu’à travers lui, plusieurs s’y convertissent ou renouent avec lui.

    L’homme ne se grandit pas en se désincarnant, et la foi fleurit bien mal sur les cendres d’une liturgie incendiée

    Cela nous conduit au cœur d’une question trop souvent négligée. On s’inquiète avec raison de la déchristianisation de l’Europe, mais on s’est insuffisamment inquiété de la déseuropéanisation du christianisme. Car le catholicisme est indissociable des médiations à travers lesquelles il s’est incarné dans l’histoire. Il se déploie à travers les nombreux visages de l’humanité, et est étranger à la tentation niveleuse qui, au nom d’un retour fantasmé à la révélation primitive, justifierait l’arasement des cultures et des formes historiques particulières qui permettent aux hommes d’habiter le monde sous le signe d’une continuité vivable. C’est une bien étrange idée d’assimiler l’héritage à une scorie, et c’en est une encore plus étrange de croire que la foi, pour s’offrir à tous les hommes, doit abolir jusqu’au souvenir des rites par lesquelles elle a modelé le noyau d’une civilisation, au point d’en devenir indissociable. On aurait tort de réduire cette conscience à une forme de catholicisme «identitaire», comme on dit pour se faire peur. Il faut plutôt y voir un souci légitime des sources les plus intimes de la culture.

    L’homme ne se grandit pas en se désincarnant, et la foi fleurit bien mal sur les cendres d’une liturgie incendiée. Nul ne s’attend à ce que Rome replace le rite traditionnel au cœur de ce qu’on appellera la liturgie dominante. Il ne semble toutefois pas exagéré d’espérer que le pape ne cherche pas à l’éradiquer. La tentation serait forte de citer Brassens, qui avait compris qu’une religion renonçant à sa propre tradition sacrifiait le langage sans lequel ses vérités risquaient de devenir inaudibles. Je pourrais aussi citer Montherlant qui dans ses carnets, si je ne me trompe pas, disait à sa manière espérer rencontrer un prêtre qui croit.

    La formule n’est pas banale: les hommes et les femmes qui se sont aventurés au seuil de l’Église, avec le désir de le franchir, ont souvent rencontré, sur leur parcours, des prêtres à la foi flageolante, presque méfiants à l’endroit de ceux qui frappent à leur porte, comme s’ils venaient à leur messe avec une ardeur suspecte. Ils ne risquent toutefois pas de recevoir un tel accueil chez ceux qui se veulent les gardiens non seulement d’un rite, mais aussi, d’un rapport à la foi qui trouve dans la liturgie traditionnelle non pas une béquille mais une manière d’accéder à la plus riche des expériences. La force d’attraction de la messe traditionnelle ne s’explique pas nécessairement par la complaisance nostalgique. Ceux qui se demandent pourquoi les communautés «traditionnelles» parviennent à croître malgré l’anathème jeté sur elles trouveront peut-être là un début de réponse à leur interrogation.

  • L'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique publie son premier rapport

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    De Salvatore Cernuzio sur Vatican News :

    Publication du premier rapport de l’APSA: les défis en période de pandémie

    Le document illustre en détail les activités de l'Administration du Patrimoine du Siège Apostolique. Diminution des bénéfices et des contributions à la Curie, placements financiers pour plus d'un milliard. Pour son président, Mgr Galantino l’APSA est venue en aide à ceux qui ont des difficultés à payer leurs échéances. «Les revenus ont diminué, mais pour nous le résultat est positif car il a fait ressortir la volonté de se comporter "comme une Église"», souligne-t-il.

    En 2020, les bénéfices étaient inférieurs à 51 millions. Les placements financiers se sont élevés à 1 778 milliards. La contribution pour les besoins de la Curie romaine a été réduite de moitié, passant de 41 à 20 millions: un résultat positif, toutefois, compte tenu des graves conséquences de la pandémie. Pour la première fois depuis sa création en 1967 donc, l'APSA publie son budget. Le document se réfère à l'année 2020 et la décision de le publier, explique le président Mgr Nunzio Galantino, découle de «l'espoir» de faire croître la confiance dans l'œuvre de l'Église, ainsi que du désir de transformer le dicastère établi par Paul VI d'une «structure qui offre principalement des services à la demande» à une «réalité proactive» dans la manière d'administrer le patrimoine qui lui est confié. 

    La vraie valeur des actifs du Saint-Siège

    En réalité, ce n'est pas la première fois que l'APSA établit son propre bilan et le présente aux organes de contrôle pour approbation: «cela s'est déjà produit dans le passé», explique Mgr Galantino dans une interview accordée aux médias du Vatican. En revanche, c'est la première fois qu'il est rendu public et «c'est certainement un pas en avant en termes de transparence».

    Il convient de rappeler que le Pape François, par un Motu proprio daté du 28 décembre 2020, a transféré les fonds et les propriétés de la Secrétairerie d'État à l'APSA. Le chef de cette institution souligne que ce processus n'est pas seulement «un transfert de matériel et de compétences», mais «une nouvelle culture, pas seulement administrative, qui doit progressivement nous appartenir».

    Le rapport décrit en détail comment l'APSA a travaillé pendant les mois marqués par la crise sanitaire. Il fournit également des informations utiles pour réfuter les faux récits sur la taille et la valeur des actifs du Saint-Siège. Il explique, par exemple, que c'est grâce à la location de propriétés prestigieuses à Paris et à Londres qu'il a été possible d'accorder un prêt gratuit à l'Aumônerie apostolique pour un bâtiment historique tel que le Palazzo Migliori, qui abrite les sans-abri accueillis par Sant'Egidio.

    Le document mentionne également l'achat d'une propriété près de l'Arc de Triomphe à Paris: le vendeur, grâce à la médiation de la société vaticane Sopridex, a affecté une partie du produit de la vente à la construction d'une église dans un quartier pauvre de Paris. «La propriété a été achetée le 22 décembre 2017 pour augmenter les revenus du Saint-Siège et fournir simultanément des ressources à investir dans la construction d'une église dans une banlieue et dans la formation des jeunes», explique en détail Mgr Galantino. Prix du bien: 13,47 millions d'euros, avec un rendement brut de la valeur de 2,87%.

    Gestion prudente

    Le document clarifie également les trois domaines dans lesquels l'APSA opère. Le premier est l'immobilier, avec la gestion de 4 051 unités en Italie (92% à Rome et dans sa province). Ensuite, il y a les actifs mobiliers: investissements en titres internationaux, conseil, solutions financières, accès aux marchés de capitaux pour la Curie et les autres organes du Vatican. Le troisième domaine est identifié comme “autres activités”, les services - le plus souvent gratuits - fournis par les bureaux d'achat, de comptabilité, de recouvrement et de paiement et par “Peregrinatio Ad Petri Sedem”, qui s'occupe de la billetterie et de l'organisation logistique des voyages pour le Saint-Siège.

    Le rapport met largement l'accent sur les conséquences socio-économiques de la pandémie, qui ont eu des «répercussions négatives» sur les résultats de gestion. «Les activités que tous les membres de l'APSA mettent en place vont au-delà des graves conséquences de la crise pandémique, explique M. Galantino. Nos énergies sont orientées vers une administration crédible, fiable et efficace, nous faisant guider par des processus de rationalisation, de transparence et de professionnalisme également demandés par le Pape François». 

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  • Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet à l'occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    D'Aleteia.org :

    Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet

    22/06/21

    L’Église catholique accorde ce dimanche 25 juillet l’indulgence plénière, à l’occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

    Célébrée ce dimanche 25 juillet, la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées est aussi l’occasion de recevoir une indulgence plénière. L’Église catholique a en effet décidé de l’accorder aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui participeront à cette journée et qui seront « animés d’un véritable esprit de pénitence et de charité ».

    C’est par un décret de la Pénitencerie apostolique daté du 13 mai dernier que la décision d’octroyer « gracieusement » ces « trésors célestes de l’Église » a été établie. Cette indulgence plénière s’applique selon les trois conditions habituelles, indique le décret, à savoir : « confession sacramentelle, communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife ».

    Lire aussi :Journée mondiale des grands-parents : comment bénéficier de l’indulgence plénière ?

    Cette journée, qui a pour thème « Je suis avec toi tous les jours », a été instituée par le pape François le 31 janvier dernier dans le but de mettre en avant la « richesse » que représentent les plus âgés pour nos sociétés. Tirée des Évangiles (Mt 28, 20), la citation choisie entend mettre en avant la proximité de Dieu et de l’Église vis-à-vis des personnes âgées en ce contexte d’isolement lié à la crise sanitaire. Elle est aussi le signe de la « promesse de proximité et d’espérance » que peuvent se faire les plus jeunes et les plus âgés aujourd’hui, explique le communiqué de présentation de l’initiative.

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    « Garder les racines et les transmettre »

    La voix des anciens « est précieuse car elle chante les merveilles de Dieu et garde les racines des peuples », avait souligné l’évêque de Rome lors d’un Angélus fin janvier. Ils sont pour lui le signe que la « vieillesse est un don » et ont, de ce fait, un rôle essentiel dans une société : « garder les racines et les transmettre ». 

  • Traditionis Custodes : l’appel de jeunes « tradis » au pape François

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    Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux par l'association Notre-Dame de Chrétienté, une soixantaine de jeunes du monde entier interpellent le pape François et les évêques, pour témoigner de leur attachement à la messe tridentine. Le site web « aleteia » en assure à son tour le relai :

    « Nous aimons la messe latine traditionnelle parce qu’elle est la même messe partout dans le monde, elle est universelle, catholique, au sens premier du terme ». Quelques jours après la publication du motu proprio Traditionis Custodes, qui a suscité une vague de réactions en France et dans le monde entier, une soixantaine de jeunes s’adressent directement au pape François et aux évêques, dans une vidéo de près de deux minutes, publiée sur le compte YouTube de Young Catholics for Holy Mass et relayée, entre autres, par l’association Notre-Dame de Chrétienté.

    Sur un ton très respectueux et qui semble dépourvu de toute volonté de polémique, ils expliquent pourquoi ils regrettent certains passages de la lettre du pape François accompagnant le motu proprio. « Nous n’encourageons pas “les désaccords qui blessent l’Eglise” », affirme une jeune fille. « Nous ne “bloquons pas son chemin” ni ne l’ “exposons au péril de la division” », insiste un autre. Réaffirmant leur loyauté, ces jeunes affirment au Pape et aux évêques être « votre jeunesse » et « vos brebis ». « Nous prions pour vous tous les jours », concluent-ils »:

    Ref. Traditionis Custodes : l’appel de jeunes « tradis » au pape François

     JPSC