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Eglise - Page 882

  • Uniatisme : quand François épouse les thèses du patriarcat de Moscou

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    Un article de Sandro Magister traduit sur le site diakonos.be :

    En Ukraine, entre orthodoxes et catholiques, François se rallie à Moscou

    Les déclarations du Pape François à la délégation du patriarcat de Moscou qu’il recevait en audience mercredi 30 mai étaient censées rester privées.

    Pourtant, le 2 juin, la salle de presse du Saint-Siège publiait la transcription intégrale de son discours. Il est vrai qu’à ce stade, il ne pouvait plus rester secret puisque le site Rome Reports avait presque immédiatement diffusé une vidéo contenant les passages-clés et que, surtout, le site officiel du patriarcat de Moscou avait largement relayé l’information, visiblement satisfait des déclarations du Pape.

    Une satisfaction bien compréhensible vu la manière dont François a épousé les thèses du patriarcat de Moscou, condamnant en revanche avec des mots très durs les positions de l’Église grecque-catholique ukrainienne.

    Voici ce que François a en fait déclaré à la délégation du patriarcat de Moscou, emmenée par son puissant « ministre des affaires étrangères », le métropolite Hilarion de Volokolamsk :

    « Devant vous, je voudrais répéter – et de façon particulière devant toi, cher frère, et devant vous tous – que l’Église catholique ne permettra jamais que naisse une attitude de division. Nous ne nous permettrons jamais de faire ça, je ne le veux pas.  À Moscou, en Russie, il y a un seul Patriarcat : le vôtre. Nous n’en aurons pas un autre.  Et quand un fidèle catholique, qu’il soit laïc, prêtre ou évêque, prend la bannière de l’uniatisme qui ne fonctionne plus, qui est finie, pour moi c’est aussi une douleur. Il faut respecter les Églises qui sont unies à Rome, mais l’uniatisme comme chemin d’unité, aujourd’hui, ne va pas.

    Et plus loin :

    « Les Églises catholiques ne doivent pas s’immiscer dans les choses internes de l’Église orthodoxe russe, pas même dans les choses politiques. C’est ma position et la position du Saint-Siège aujourd’hui. Ceux qui s’immiscent n’obéissent pas au Saint-Siège ».

    Ces mots de François peuvent sembler obscurs pour un non-initié mais ils deviennent très clairs quand on connaît l’historique.

     

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  • Un ministère pour les femmes ?

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    Du Figaro.fr relayé par Reseau Actu :

    L'Église ouvre la porte à un ministère pour les femmes 

    Cette mesure, pour l'instant restreinteà l'Amazonie, figure dans un document publié vendredi par le Vatican.

    C'est une surprise de taille. Dans un document du Saint-Siège, publié le 8 juin, l'Église catholique ouvre la porte à un «ministère officiel qui peut être conféré aux femmes». Le texte n'en dit pas plus, mais il pourrait s'agir d'une forme de «diaconat», des femmes diacres, au service de la communauté chrétienne. Pour l'heure, le projet ne concerne pas toute l’Église catholique mais seulement l'immense Amazonie. Cette zone s'étend sur neuf pays d'Amérique latine: la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l'Équateur, le Guyana, le Pérou, le Suriname, le Venezuela et… la Guyane française.

    Il faudra toutefois que cette mesure soit adoptée par le prochain synode sur l'Amazonie,convoqué à Rome par le Pape en octobre 2019. Mais cette évolution majeure de l'Église catholique a de fortes chances de se produire, car ce texte du Vatican, avançant pour la première fois cette mutation, n'est autre que le document préparatoire de ce synode sur l'Amazonie. Il a été revu à la lettre par François avant publication.

    Le Pape est d'ailleurs favorable à une meilleure reconnaissance de la place des femmes dans l'Église catholique. À cet effet, il a lancé une discrète commission d'étude, en 2016, sur les «diaconesses». Du nom de ces femmes diacres dont l'existence est relatée dans les Églises primitives chrétiennes, sans que leur rôle soit clairement défini.

    Ce document contient aussi la confirmation d'une autre mesure: la probable autorisation limitée, pour l'heure, à cette région du monde - accordée à des hommes mariés de célébrer l'eucharistie

    Ce document préparatoire du prochain synode sur l'Amazonie contient aussi la confirmation d'une autre mesure: la probable autorisation - limitée, pour l'heure, à cette région du monde - accordée à des hommes mariés de célébrer l'eucharistie, donc la messe. La règle du célibat sacerdotal resterait en vigueur mais une exception serait ouverte pour des «viri probati». Ce mot ne figure pas dans le texte, mais il désigne, dans l'Église catholique, des hommes mûrs, ayant élevé leur famille, exemplaires sur le plan chrétien.

    Là aussi il faudra que la mesure proposée par le Vatican soit votée lors du synode d'octobre 2019, mais le pape François la soutient. Le 22 janvier dernier, à Rome, le cardinal Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé - une autorité sur cette question - l'a officiellement confirmé. Il avait assuré que le dossier de l'ordination d'hommes mariés était effectivement «à l'étude». Sans toutefois remettre en cause le célibat sacerdotal actuel. Celui-ci ne deviendrait pas «optionnel», mais «sans fermeture, ni rigidité» car une «urgence sacramentelle» existe, argumentait-il, «dans certaines parties du monde», comme «l'Amazonie ou les îles perdues du Pacifique, mais pas seulement», où des populations entières n'ont pas de prêtres.

    «Il faut entendre la plainte de milliers de communautés privées d'eucharistie dominicale pendant de longues périodes»

    De fait, le texte romain publié vendredi reste prudent, mais il va exactement dans le même sens: «Il faut entendre la plainte de milliers de communautés privées d'eucharistie dominicale pendant de longues périodes», lit-on. Ce qui déclenche une «urgence», insiste le document, celle «d'évaluer et de repenser les ministères nécessaires aujourd'hui pour répondre aux objectifs d'une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène».

    Comme «il faut repenser de nouveaux chemins pour que le peuple de Dieu ait plus fréquemment un meilleur accès à l'eucharistie, centre de la vie chrétienne», dit encore le texte, il importe de «proposer de nouveaux ministères et services pour les différents agents pastoraux» car il est «nécessaire de promouvoir le clergé autochtone et natif de ce territoire, en affirmant son identité culturelle propre et ses valeurs».

    Globalement, ce document à forte tonalité sociale et écologique assure que le pape François attend de ce synode sur l'Amazonie «des propositions courageuses, ce qui suppose d'avoir de l'audace et de ne pas avoir peur».

  • Le SAJE société de distribution cinématographique de films et téléfilms d’inspiration chrétienne pour un public francophone va promotionner un excellent film sur Pie XII

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    Lu sur le blog du « Salon beige » :

    « Enfin un bon film sur Pie XII

    Après Marie de Nazareth, Saint Pierre, Saint Philippe Neri, Bakhita, Don Bosco, Le Bon Pape Jean XXIII, Paul VI et Mère Teresa, SAJE vient d’acquérir les droits d’un nouveau téléfilm produit par la RAI et Lux Vide et qui fait toute la lumière sur la question tant débattue de l’attitude du pape Pie XII envers les juifs pendant la seconde guerre mondiale, en s’appuyant sur des faits historiques vérifiables, qui permettent de réhabiliter le Souverain pontife. 

    PIE XII – SOUS LE CIEL DE ROME est une fiction réalisée par un grand réalisateur québécois (Christian Duguay, le réalisateur de Belle et Sébastien 2, Un sac de billes et Jappeloup), avec dans le rôle du Pape, James Cromwell, le comédien américain oscarisé.

    Pour réaliser le doublage et le sous-titrage en français de cette série de 2 épisodes d’1h30, SAJE doit débourser 27 000 € HT. Pour les aider à les financer, une opération de financement participatif est mise en place. Si vous voulez les aider dans cette aventure, vous avez deux possibilités : 

    • Soit de faire un don directement sur la page Credofunding (et recevoir en échange un certain nombre de contreparties comme des DVD, des affiches et des places de cinéma).
    • Soit de faire un don sur une Fondation reconnue d’utilité publique, qui a choisi de soutenir notre mission et qui est habilitée à émettre des reçus fiscaux. Pour cette solution, contactez-directement contact@sajeprod.com

    Pour vous donner un avant-goût de ce superbe film, en voici la bande-annonce en VO sous-titrée

     

    Ref. Enfin un bon film sur Pie XII

    JPSC

  • Quand La Croix excommunie Thibaud Collin

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    De Thibaud Collin en tribune sur le site de Valeurs Actuelles :

    [Tribune] “La Croix”, pourquoi faire ? Retour sur le “vichysme mental”

    Tribune. L'essayiste Thibaud Collin a publié fin mai, sur son blog hébergé par La Croix, une tribune très critique de la position de ce quotidien sur le référendum autorisant l'avortement en Irlande. Il y utilise notamment l’expression de « vichysme mental », ce qui a créé la polémique. Après la publication de ce texte, la direction de La Croix a pris la décision de mettre un terme à son blog. Valeurs actuelles publie ci-dessous sa réponse.

    Retour sur les faits

    La Croix, dans son éditorial du 28 mai portant sur le référendum irlandais, déclare qu’il faut « respecter cette réponse » ouvrant la porte à la légalisation de l’avortement. Et le quotidien catholique d’ajouter pour justifier cette décision : « on sait que la vie n’est pas qu’un phénomène physique qui mettrait un signe strict d’égalité entre une vie déjà là, celle de la mère et une vie en devenir ». Il conclut en affirmant que « rendre possible l’IVG est une chose, faire en sorte qu’il en ait le moins possible en est une autre ». Une semaine après, je publie sur mon blog, créé sur le site de La Croixà sa demande, un texte intitulé « Avortement : non au vichysme mental ! » dans lequel je dénonce la contradiction entre une telle ligne éditoriale et l’identité catholique revendiquée par le quotidien. Le pape François a lui-même repris en 2014 les mots forts du concile Vatican II pour qualifier objectivement l’avortement de « crime abominable ». Et j’ajoute que l’argument consistant à justifier un tel acte en catégorisant les vies humaines, comme si l’une avait plus de dignité que l’autre, relève du vichysme mental que je détermine comme «l’ illusion de croire que l’on peut négocier ce qui n’est pas négociable ». En effet, la dignité de la vie humaine innocente ne peut être l’objet d’un respect quantifiable. La Croix ne daigne même pas nommer « l’enfant à naître », alors que même le Président de la République, lors de son discours au Collège des Bernardins, l’a fait. L’occultation du mot prépare et légitime l’occultation de la réalité. Deux jours après, Guillaume Goubert, directeur de la rédaction, réagit en supprimant mon blog et en m’accusant de porter contre le journal « une accusation grave et qui se veut infamante en utilisant l’expression vichysme mental ». Il juge mon propos comme étant guidé par « la volonté d’offenser ».

    Quel est l’enjeu de fond ?

    La Croix a choisi de porter le débat sur son honneur bafoué pour mieux se détourner de la question de fond : comment un journal soi-disant catholique peut-il soutenir sur un sujet si grave une position diamétralement opposée à l’enseignement et à la vie de l’Eglise ? En prétendant accéder à mon for interne, par nature inaccessible à autrui, Guillaume Goubert juge donc que j’ai choisi l’expression vichysme mental pour offenser volontairement son journal ; comme si j’avais procédé à une accusation gratuite, engendrée par un quelconque ressentiment ou méchanceté. Or j’ai choisi en toute connaissance de cause une telle expression, non pour offenser telle ou telle personne, mais pour provoquer un choc de conscience salutaire. Il me semble qu’un éditorial incarne, par définition, la ligne éditoriale d’un journal.

    Il convient de bien expliquer pourquoi j’ai choisi une telle expression pour caractériser cette attitude que je ne suis pas le seul à trouver scandaleuse, au vu des nombreuses réactions qu’elle a suscitées. Cette expression a été choisie pour objectiver la violence incongrue d’une telle position dans un journal catholique. Il s’agit d’une analogie, c’est-à-dire d’un rapprochement entre deux situations différentes mais partageant un point commun central : une certaine similitude de rapport (par exemple, 2 est à 4, ce que 4 est à 8, à savoir la moitié). Ainsi je n’accuse évidemment pas la rédaction actuelle d’être antisémite. La Croix, dans les années 1980, a courageusement ouvert ses archives sur les périodes douloureuses de sa longue histoire[1]. J’établis une similitude de rapport entre l’attitude du gouvernement Laval en 1942 face aux exigences allemandes de déportation des Juifs[2], et la position actuelle manifestée dans cet éditorial face à la perspective de destruction légale d’enfants à naître, auxquels on a préalablement retiré « une partie » de leur dignité. Le rapport porte sur une capacité à transiger sur des principes humains fondamentaux en catégorisant des vies humaines : jadis, Juifs français et Juifs étrangers ; aujourd’hui, « vie déjà là » (la mère) et « vie en devenir » (l’enfant in utero). Mais l’enfant à naître n’est-il pas lui aussi une « vie déjà là » ? Et sa mère et le médecin ne sont-ils pas eux aussi des « vies en devenir » ? 

    Enfin pourquoi qualifier ce vichysme de « mental » ? Pour circonscrire le champ d’application de l’analogie. La Croix ne tient certes pas des centres d’orthogénie ! Mais avec ce type de papier, elle contribue avec bien d’autres, à entretenir un climat intellectuel, moral et spirituel qui obscurcit les consciences au lieu de les interpeller. Climat qui engendre non seulement la suppression de nombreuses vies humaines mais aussi de grandes détresses chez les femmes, souvent victimes d’une « culture du déchet » ; sans parler des autres membres de la fratrie qui, on le sait de plus en plus, sont souvent eux aussi atteints.

    Il convient donc pour conclure de dénoncer une nouvelle fois l’imposture que représente un journal prétendument catholique mais qui prend comme critère d’évaluation non pas le respect inconditionnel de la vie humaine innocente mais l’idéologie des droits de « l’individu total ». Comment ignorer qu’une telle idéologie engendre immanquablement des soi-disant « conflits de droits », le plus souvent arbitrés à l’avantage des plus forts, en l’occurrence ici de ceux qui peuvent revendiquer, manifester et même voter ? Face à cette domination injuste sur la vie humaine vulnérable, il est nécessaire d’en appeler au témoignage de la conscience morale, ce qui exige certes du courage ; celui-là même dont ont fait preuve les dissidents qui nous ont montré que toute injustice est forte de chacun de nos petits renoncements[3]


    [1] Cent ans d’histoire de La Croix (1987), sous la direction de René Rémond et d’Emile Poulat

    [2] Sur ce sujet : Robert O. Paxton, La France de Vichy (1973), 1999, Points-Seuil, p. 234-236 et François-Georges

    Dreyfus, Histoire de Vichy, Editions de Fallois (1990), 2004, p. 622-627

    [3] Vaclav Havel,  « Le pouvoir des sans-pouvoir » et « La politique et la conscience », in Essais politiques, Calmann-Lévy, 1989

  • Ce que les catholiques pensent vraiment au sujet des migrants

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    De Nathalie Birchem sur le site du journal La Croix :

    Migrants : ce que pensent vraiment les catholiques

    Selon une enquête d’opinion que La Croix publie en exclusivité, la plupart des catholiques n’ont pas une opinion tranchée vis-à-vis des migrants et une majorité relative se dessine en faveur de l’hospitalité. Un sondé sur deux a déjà fait un don ou une action en faveur des migrants.

    Sur la question migratoire, l’opinion des Français, telle que mesurée par l’Ifop par exemple, est assez réservée quant à l’accueil des migrants, avec environ six Français sur dix qui se disent plutôt contre.

    Mais parmi ces Français, que pensent vraiment ceux qui se déclarent catholiques, qui, toujours d’après l’Ifop, représentent 53 % des Français, dont 26 % de pratiquants ? Leur foi joue-t-elle en faveur du repli identitaire ou de l’hospitalité ? C’est ce qu’ont voulu savoir le Service national de la Pastorale des migrants, le Secours catholique Caritas-France, CCFD Terre Solidaire et JRS France-Service jésuite des réfugiés, qui travaillent à l’accueil des migrants et se sont donné comme mission de promouvoir ensemble l’engagement des chrétiens sur ces questions, en conformité avec les appels du Pape et de la Conférence des évêques.

    Ces quatre organisations ont confié à More in Common, une initiative internationale qui a pour ambition d’immuniser notre société contre les tentations du repli, le soin de travailler avec l’Ifop à une enquête d’opinion inédite que La Croix publie en exclusivité.

    Perceptions et attitudes des catholiquesde France vis-à-visdes migrants..pdf  TÉLÉCHARGER LE DOCUMENT

    41 % pensent que les « migrants font des efforts pour s’intégrer »

    Premier enseignement : comme l’ensemble de la population, les catholiques estiment que la France fait face à des arrivées massives de migrants : 49 % considèrent que, depuis cinq ans, le nombre de migrants a beaucoup augmenté alors que, quand on les interroge sur ce qu’ils observent dans leur région, seuls 37 % font le même constat. Par ailleurs, comme pour les Français, la situation inspire aux sondés des sentiments partagés : 41 % pensent que les « migrants font des efforts pour s’intégrer », contre 39 % qui estiment le contraire ; 45 % pensent qu’ils sont « considérés comme prioritaires par rapport aux Français en matières d’aides » publiques (contre 43 %), et 40 % jugent que les migrants « rendent notre pays plus ouvert aux nouvelles idées et cultures » (contre 43 %).

    Source : enquête menée par l’Ifop pour le Secours Catholique-Caritas France, More in Common, CCFD - Terre Solidaire et le Service national de la pastorale des migrants - Conférence des évêques de France. La première phase, quantitative, a été réalisé par téléphone, du 11 au 18 décembre 2017, sur un échantillon de 1002 personnes âgées de 18 ans et plus, représentatives de la population catholique française selon la méthode des quotas.

     

     

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  • Les obsèques de Benjamin Herman à l'église : un scandale ?

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    Du site Boulevard Voltaire.com :

    ABBÉ FABRICE LOISEAU : « UNE BÉNÉDICTION CATHOLIQUE POUR LE TERRORISTE DE LIÈGE CONVERTI À L’ISLAM, C’EST UN SCANDALE ! »

    , Prêtre catholique, Fondateur et supérieur des Missionnaires de la Miséricorde divine, curé de Saint-François-de-Paule à Toulon.

    Les funérailles du terroriste islamiste de Liège, Benjamin Herman, converti à l’islam, ont eu lieu dans une église catholique avec l’accord du curé de la paroisse.

    Réaction au micro de Boulevard Voltaire de l’abbé Fabrice Loiseau, fondateur et supérieur d’une communauté qui a pour vocation l’évangélisation, en particulier auprès des musulmans.

    Les funérailles de Benjamin Herman, le terroriste de Liège ont eu lieu ce jour. C’était une cérémonie chrétienne présidée par un prêtre catholique. Est-ce que cette cérémonie pose problème d’un point de vue de l’Église étant donné que Benjamin Herman était converti à l’islam ?

    Cela pose, bien sûr, un problème du point de vue de l’Église. Il s’agit d’un rituel pour une bénédiction d’un baptisé. Nous pouvons, avec l’autorisation de l’évêque, recevoir exceptionnellement un non baptisé quand il a évidemment donné des signes d’un rapprochement de Dieu. En revanche, enterrer un terroriste avec une cérémonie catholique, c’est évidemment un scandale. Nous n’en resterons pas là et je pense qu’il y aura une grande protestation dans l’Église.
    Dans ces cas-là, pourquoi ne pas faire aussi des messes de Requiem pour Hitler si on va jusqu’au bout de ce raisonnement de miséricorde qui est en fait une tromperie de la miséricorde ?

    Pourtant, on connaît l’exemple du curé d’Ars qui avait célébré la messe d’un suicidé.

    Dans ce cas-là, c’est un péché personnel. L’Église a varié au cours du temps. Le suicide étant un péché personnel, il est souvent lié à des questions psychologiques. L’Église aujourd’hui est plus large sur ces questions-là.
    Le curé d’Ars avait eu une révélation pour le suicidé. Il s’était aperçu qu’il avait eu le temps de demander pardon. Je ne crois pas qu’il ait fait de cérémonie à l’Église. Il avait dit à son épouse qu’il avait eu le temps de faire un acte de contrition. C’est dans le secret de Dieu. Je ne mets pas cet homme en enfer.
    Par un refus d’une cérémonie à l’Église, nous voulons signifier qu’il y a des actes graves comme des assassinats d’innocents et que l’Église ne pourrait encourager en aucun cas par une cérémonie ce genre d’attitudes. Cela laisse supposer que la miséricorde serait au-dessus de l’assassinat de ces innocents. C’est un manque de discernement de la part du prêtre et, je le crains, de l’évêque du lieu, qui me paraît catastrophique.

    Ce prêtre aurait-il fait passer l’émotion de la famille avant le droit canonique ?

    Absolument, l’émotion de la famille avant la loi de l’Église. On aurait dû faire une veillée de prières pour les victimes, en y incluant à la rigueur également ce garçon quelque part victime d’une idéologie mortifère. Pour autant, il s’agit quand même d’un garçon adulte. Tuer des innocents n’est quand même pas un acte anodin. Il y a quand même une barbarie présente et qu’il faut d’abord dénoncer avant de vouloir donner de la miséricorde pour cet assassin. La miséricorde comprend évidemment la reconnaissance du péché. Nous n’avons aucun signe de repentance. Au contraire, pour ce garçon, tuer des innocents était une fierté.

    Benjamin Herman vient d’une famille catholique. Il s’est converti à l’islam et s’est radicalisé dans le crime.
    À Toulon, vous êtes souvent en contact avec des musulmans de la branche dure. Comment expliquer cette conversion de catholiques à l’islam ?

    Ce sont souvent des catholiques non pratiquants qui n’ont pas reçu beaucoup de formation. Ils sont séduits par la communauté musulmane. Les musulmans n’ont pas peur d’affirmer leurs foi. De plus, une certaine logique musulmane, une certaine cohérence pour une vie politique, sociale et religieuse peut être impressionnante. Comme notre société ne propose qu’un libéralisme nauséabond, il est évident que l’islam va attirer.
    Un évêque auxiliaire de Paris me disait qu’il était catastrophé par le nombre de catholiques qui passait à l’islam dans les écoles catholiques.
    Il faudrait peut-être que nous soyons un peu conscients de la gravité de la situation. Pour des jeunes qui sont en recherche d’idéal, de spirituel et de transcendance, l’islam, y compris dans sa tendance la plus radicale, peut apparaître séduisant. Ces jeunes sont souvent atteints d’une faiblesse psychologique, mais pas forcément. Ce serait trop facile d’expliquer que la responsabilité n’est que dans la faiblesse psychologique. Il y a une idéologie mortifère.

  • Thibaud Collin :"Non à l'agenda de l'individualisme libéral !"

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    Vu sur le blog "salon beige":

    JPSC

  • Les fruits pourris de mai 68

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    Du Frère Clément-Marie (Famille missionnaire de Notre-Dame), lors du Grand rassemblement annuel des jeunes amis de Notre-Dame des Neiges à Saint-Pierre-de-Colombier (Pentecôte 2018) :

    Il est interdit d’interdire ? Raisons et conséquences de la crise de 1968

    Introduction

    Nous avons dans nos têtes et dans nos mémoires les images de 1968 que nous avons pu voir dans nos livres d’histoire, où des jeunes aux cheveux abondants jettent des pavés sur les forces de l’ordre… Cet événement social, particulièrement marqué en France, n’est pas arrivé par hasard.

    Cinquante ans après, il nous revient, avec le recul, de nous interroger sur la fécondité de ce mouvement. Quelles en sont les raisons ? Quelles en sont les conséquences ? Dans quelle mesure l’Église en a-t-elle été affectée ? Ces trois question pourraient chacune être l’objet d’un livre… Mais dans les quelques minutes que nous avons, nous allons essayer de les prendre pour plan, et de leur donner une réponse très succincte.

    I.   Les raisons

    Pour comprendre l’esprit qui a animé ce mouvement, on peut regarder les slogans qu’il a revendiqués, ou utilisés. Deux en particulier peuvent retenir notre attention : le premier est le suivant : « il est interdit d’interdire ». Dans son énoncé même il est évidemment contradictoire et révèle la contradiction intrinsèque à ce mouvement. « Il est interdit d’interdire » révèle un rapport erroné à la loi et à l’autorité. Plus que cela : c’est une revendication d’autonomie (au sens étymologique du terme : être à soi-même sa propre loi). C’est donc un refus de tout ce qui se situe au-dessus de l’homme, de tout ce qui pourrait contraindre son autonomie. Poussé à son terme, nous arrivons ainsi à un second slogan utilisé, reprenant le titre d’une chanson : « Ni Dieu ni maître ». On peut même en trouver une version plus développée : « Ni maître ni Dieu. Dieu, c’est moi. » Cette expression est encore révélatrice en ce sens qu’elle est, elle aussi, contradictoire. Mais de plus, elle permet de remonter à sa plus ancienne utilisation : « Vous serez comme des dieux » (Gn 3, 5). Nous reconnaissons le serpent de la Genèse, qui invite l’homme à se débarrasser des interdits, des commandements de Dieu ; autrement dit des limites de la créature, pour devenir autonome.

    C’est donc toute une conception de l’homme et de la vie qui est sous-jacente à ce mouvement de 68. Où prend-il sa source ? Dans le père du mensonge, présent dans le jardin de la Genèse, nous l’avons vu. Mais à l’époque moderne, un mouvement avait déjà été amorcé pour s’émanciper de Dieu : il s’agit des Lumières. En soi, tout n’est pas négatif dans cette pensée des Lumières. Et à plusieurs égards, certains idéaux de ces philosophes sont compatibles avec le christianisme, auquel ils ont puisé en réalité. Mais, selon l’expression de Mgr de Moulins Beaufort, leur « souci premier était de se passer de toute lumière venant d’en haut. »[1]Anticipons un peu, puisque nous faisons le parallèle entre l’époque des lumières et la crise de 1968, en citant un texte saisissant de Joseph Ratzinger soulignant les points de ressemblance entre ces deux époques, dans l’Église : « Les tensions que nous vivons ne sont que la reprise d’un processus depuis longtemps entamé. L’analogie est donc à trouver avec la situation de l’Église et de la théologie au temps de l’Aufklärung. À y regarder de plus près, on ne peut qu’être étonné devant l’extraordinaire similitude entre cette époque et la nôtre. » Il évoque ensuite un célèbre vicaire général de Constance de ce temps, Wessenberg : « À lire ses œuvres on croirait avoir affaire à un progressiste de 1969 : on y réclame la suppression du célibat, les sacrements seront formulés en allemand, les mariages mixtes bénis sans qu’il y ait engagement au sujet de l’éducation religieuse des enfants. »[2]

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  • Pluralité des formes et unité dans la liturgie

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » de juin 2018

    « La Lex celebrandi, reflet de la Lex credendi [1]

     Abbé Ralph Weimann

    Lorsqu’on parle de liturgie, il arrive que les nerfs des interlocuteurs soient facilement mis à vif, car la lex celebrandi n’est pas seulement le reflet de la lex orandi, mais aussi celui de la lex credendi, qui, à son tour, agit sur la foi vivante (lex vivendi). L’expression la plus accomplie de la foi est la célébration de la Sainte Messe, de telle sorte que c’est à son propos que les esprits divergent très souvent. À l’inverse, cela signifie qu’une modification de la lex celebrandi – en particulier s’il s’agit de modifications importantes – peut difficilement demeurer sans effet dans les divers autres domaines de la foi.

    La liturgie c’est la célébration du dogme ; elle inclut donc l’enseignement de la foi, elle la rend vivante et lui confère une expression solennelle. C’est donc à juste titre que Martin Mosebach a pu écrire, dans une analyse du Missel dit « de Trente », que le prêtre qui ferait naufrage sur une île déserte avec le Missel Tridentin pourrait reconstituer le catholicisme dans son ensemble[2]. Cette conviction correspond tout à fait à ce qui est exprimé dans le Décret du concile Vatican II concernant le ministère et la vie des prêtres Presbyterorum ordinis, où il est dit : «La très sainte Eucharistie contient tout le trésor spirituel de l’Église, à savoir le Christ lui-même, notre Pâque, le Pain vivant, Lui dont la chair vivifiée et vivifiant par l’Esprit Saint, donne la vie aux hommes (…). On voit donc alors comment l’Eucharistie est bien la source et le sommet de toute l’évangélisation »[3].

    Ce n’est ni dans la forme, ni dans le rite que l’Eucharistie devient source et sommet, mais, c’est pour ainsi dire « d’en haut » qu’elle le devient, par la forme et le rite. C’est sur ce point particulier que Romano Guardini a voulu attirer notre attention en nous mettant en garde contre l’évolution d’une Église qui mettrait l’accent sur les assemblées, les discours, les argumentations, les lois protectrices etc. ce qui aurait pour effet de perdre de vue l’essentiel. Il affirmait que « ce ne sont là que manifestations extérieures de cette force cachée. Ce serait une erreur de se soucier principalement des manifestations concrètes, en négligeant par ce fait même de veiller au maintien de la pureté, au renforcement et à l’élargissement de la source intérieure. Là où l’Église prie de manière vivante apparaît de tous côtés une clarté surnaturelle, une paix agissante, la connaissance de la vie et des hommes, le véritable amour du prochain »[4].

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  • Plain-chant sur Liège le samedi 16 juin 2018 : avec le Choeur grégorien Cardinal Wyszynski de Varsovie et l'Académie de Chant grégorien

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    « Lumière d’éternité » :

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    Plain-chant sur Liège le samedi 16 juin 2018

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    A l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132

    La Schola Gregoriana Cardinal Wyszynski de Varsovie (dir. Michal Slawecki, organiste et chef de chœur à l’Université Cardinal Wyszynski) et les Elèves liégeois de l’Académie de Chant grégorien (dir. Isabelle Valloton) dédient l’après-midi du samedi 16 juin prochain, au chant médiéval : plain-chant et polyphonie se succéderont à l’église du Saint-Sacrement à Liège, (Bd d’Avroy, 132).

    Au programme :

    → À 16h45, psalmodie des vêpres traditionnelles alternée par le chœur parisien et les élèves de l’académie.

    → À 17h30, audition concertante « Lumière d’éternité » : plain-chant et polyphonie interprétés par la Schola Gregoriana Cardinal Wyszinski (dir. Michal Slawecki).

    → A 18h00, messe grégorienne pour le temps de la Pentecôte: chants du propre « Dominus illuminatio mea » du IVe dimanche après la Pentecôte, pièces extraites du «Kyriale » des messes festives (Kyrie III, Gloria, Sanctus et Agnus Dei XII) et Salve Regina solennel, alternés par les chœurs liégeois et polonais réunis.

    → A 19h00, réception offerte à l’issue des manifestations.

    Entrée libre. 

    Renseignements: tel. 04.344. 10.89.

    E-mail : academiedechantgregorienliege@proximus.be

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     JPSC

  • Un livre magistral sur l'Immaculée Conception

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Un livre magistral sur l’Immaculée Conception

    Un livre magistral sur l’Immaculée Conception

    Préfacé par le cardinal Sarah et édité chez Via Romana, le livre de Michèle Reboul,  ancienne professeur de philosophie, théologienne et écrivaine, est un hommage à la Vierge Marie. Pour l’auteur, le livre ne s’adresse pas seulement aux catholiques, mais à tous les curieux qui voudraient en savoir plus sur la Sainte Vierge, celle que Dieu a choisie pour être la mère de son fils, celle qui n’a jamais connu la marque du péché originel. 

    En 33 chapitres, un nombre christique s’il en est, L’Immaculée Conception, clé de voûte de la Création, tente de cerner ce dogme immense de l’Immaculée Conception. 

    Michèle Reboul a choisi de diviser son œuvre en trois livres internes, afin de faire rentrer progressivement le lecteur dans la compréhension de cette réalité que la Sainte Vierge nous a révélée elle-même. 

    La couronne des gloires de Marie autour de l’Immaculée Conception dresse la liste des privilèges de notre mère céleste ainsi que des dogmes mariaux que l’Église a gravés dans le marbre.

    Dans Le dogme de l’Immaculée Conception, Michèle Reboul touche la genèse de ce dogme, les étapes, les réflexions et le chemin parcourus par l’Église pour arriver à ce dogme. De la proclamation de la doctrine de l’Immaculée Conception, par le concile de Bâle, le 17 septembre 1439, à la reconnaissance en dogme de foi par Pie IX le 8 décembre 1854. Nous est également expliqué dans ce livre central, la différence entre Marie qui serait conçue immaculée et Marie qui est l’Immaculée Conception. 

    Le dernier livre n’est pas le moins important, il reprend chronologiquement toutes les apparitions où Maris est apparue pour révéler son Immaculée Conception. Le Laus, la rue du Bac, La Salette, Lourdes et bien sûr Fatima, avec toutes les problématiques liées à la révélation des trois secrets. 

    Le sous-titre peut surprendre clé de voûte de la Création, mais comme l’explique Michèle Reboul, la Sainte Vierge n’est jamais abordée séparée de son fils, de la même façon que la conception du Christ ne prend tout son sens que par la place qu’y occupe la Sainte Vierge. Ainsi, le Christ est également clé de voute de la Création.

    L’ensemble est pensé de façon pédagogique, afin que les chapitres aident au fur et à mesure de la lecture à la compréhension de la suite. Pour autant, si le lecteur cherche des informations précises et n’a pas le temps de lire les quelque 550 pages qui composent l'œuvre, il trouvera dans le sommaire toutes les réponses à ses questions. 

    Ce livre est donc à lire et à avoir dans sa bibliothèque. 

    À noter, l’absence de conclusion à proprement parler, mais la présence d’une dernière partie intitulée À Jésus par Marie, qui clôture magnifiquement l’œuvre.

    L'Immaculée Conception Clé de voûte de la Création, Michèle Reboul, aux éditions Via Romana, 29€. 

     

  • Verviers (Sainte-Julienne), 9 juin : Concert exceptionnel "Des mystères au Mystère" avec 90 choristes

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    Un concert pas comme les autres : « Des mystères au Mystère » à Verviers

    9 JUIN À 20 H 00

    « DES MYSTÈRES AU MYSTÈRE »

    Un concert exceptionnel qui a déjà rencontré un grand succès dans les différentes villes où il a eu lieu.  Plus qu’un concert, cette soirée est une expérience de vie et de foi.

    L’asbl Le Chant des Sources au profit de l’asbl Vaphis. Plus de renseignements ici