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Eglise - Page 883

  • Liturgie : l'étonnante vitalité de la forme extraordinaire

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    Du site de "Paix Liturgique" :

    L’EXTRAORDINAIRE FÉCONDITÉ DE LA FORME EXTRAORDINAIRE

    Bon an mal an, car il n’est pas toujours aisé d’accéder aux chiffres précis, Paix Liturgique publie les statistiques des ordinations sacerdotales en France. Ce travail nous a permis d’illustrer qu’au cours des dix dernières années un nouveau prêtre français sur six, au moins, avait choisi d’être ordonné dans et pour la forme extraordinaire. Une tendance à la hausse puisque si la proportion était de un sur sept au cours des années 2000 elle est aujourd’hui plutôt de un sur cinq. 

    Repris et commenté par de nombreux observateurs de la vie ecclésiastique à travers le monde, ce travail documente en même temps, hélas !, la grande crise des vocations dans notre pays. Aux États-Unis, un prêtre diocésain a choisi un autre critère pour mesurer cette crise : celui du nombre de catholiques par prêtre. Et, à travers ce prisme-là aussi, la liturgie traditionnelle apparaît comme un extraordinaire vivier de vocations par rapport à l’aridité de la forme ordinaire. Voici quelques extraits d’un article que ce prêtre vient de publier, suivie de nos habituelles réflexions. 

    I – UNE AUTRE APPROCHE À LA PÉNURIE DE PRÊTRES 

    Article de l’abbé Kloster, prêtre du diocèse de Bridgeport (Connecticut), publié le 28 mai 2018 sur l’excellent blog Liturgy Guy. 

    Il semble que la question ne cesse de se poser mais que nos évêques n’y apportent que peu, voire pas, de réponse. Chaque année depuis 1965, le nombre de catholiques par prêtre ne cesse d’empirer. [...] Les séminaires d’antan sont presque tous fermés, regroupés ou opérant à une capacité minimale. 

    En 1950, ici aux États-Unis, il y avait un prêtre pour 652 catholiques. [...] En 2016, les chiffres les plus récents disponibles, il y avait un prêtre pour 1 843 catholiques. Soit environ trois fois moins de prêtres pour s’occuper du troupeau qu’il y a 66 ans. [...] 

    Il y a un diocèse qui devrait servir de modèle. Le diocèse de Lincoln (voir notre réflexion n°4) est le seul diocèse qui a toujours figuré parmi les 20 premiers diocèses du pays en matière de vocations depuis le virage à la baisse de 1965. Son ratio en 2016 est de un prêtre pour 598 catholiques. Un ratio tout simplement meilleur que celui de 1950. Un autre fait remarquable est que le nombre des religieux masculins y a presque triplé depuis 1950, passant de 35 à 96, un phénomène sans doute unique aux États-Unis. [...] 

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  • Intercommunion : ce qui se passe en Allemagne

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    De l'archevêque de Philadelphie, Mgr Charles J. Chaput traduit par l'abbé Stéphane Seminckx sur didoc.be :

    Ce qui se passe en Allemagne

    Une controverse au sein de la conférence épiscopale allemande touche toute l’Eglise. L’archevêque de Philadelphie explique pourquoi.

    Dans The Making of Martin Luther, le spécialiste de Cambridge Richard Rex signale que l’année 1518 — et non 1517 — marque la vraie naissance du profil public de Luther. Les 95 thèses de Luther ont frappé l’ensemble de l’opinion publique allemande en janvier 1518. Il a écrit ses Instructions pour la Confession et son Sermon sur la bonne préparation du cœur pour la réception de la communion au printemps de la même année. Le Sermon, tout particulièrement, contenait les germes précoces de l’attaque généralisée lancée plus tard contre la théologie sacramentelle catholique, un fait que le cardinal Thomas Cajetan avait déjà pressenti lorsqu’en octobre 1518, il rencontra Luther et le pressa de se rétracter de ses opinions les plus problématiques.

    Luther a refusé. La suite de l’histoire est bien connue.

    Exactement 500 ans après le Sermon de Luther, la communion est à nouveau sujet de discussion en Allemagne. Cette fois, les participants au débat sont les évêques eux-mêmes. Le cardinal de Munich Reinhard Marx et d’autres évêques allemands cherchent à permettre à des conjoints protestants de fidèles catholiques de recevoir la communion à certaines conditions, pourvu qu’ils « affirment la foi catholique dans l’Eucharistie ». Le cardinal de Cologne Rainer Woelki et six autres évêques allemands s’y opposent. Ils ont cherché une clarification à Rome. Cependant, le Vatican a renoncé à intervenir et a renvoyé l’affaire aux évêques allemands, en les invitant à trouver un accord au sein de la conférence épiscopale.

    L’affaire s’est corsée au début du mois lors d’une assemblée nationale des catholiques allemands. Le président du pays, flanqué d’un personnage important de la télévision et d’autres personnes, s’est publiquement rangé au côté du cardinal Marx, qui expliquait que « lorsque quelqu’un a faim et a la foi, il doit avoir accès à l’Eucharistie. Cela doit être notre passion, et je ne céderai pas sur ce point ». Le cardinal Woelki a marqué son désaccord, en notant que « tout qui dit “ouiˮ à la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie (catholique) dit aussi “ouiˮ à la papauté, à la structure hiérarchique de l’Eglise, à la vénération des saints, et à beaucoup, beaucoup plus », toutes choses typiquement rejetées par la foi protestante. Woelki a en outre souligné que « nous (en Allemagne) sommes une partie et une portion de l’Eglise universelle. Il ne peut y avoir d’exception allemande ».

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  • "Créés pour se donner" : conférence de Stéphane Seminckx à Bruxelles (UOPC) le 9 juin à 15H00

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    Bâtir sa maison sur le roc. Logo

    a le plaisir de vous convier à 

    une conférence de l'Abbé Stéphane Seminckx 

    suivie d'une séance de dédicace du livre

    Capture d’écran 2018-05-26 à 23.00.53.png

    
 le samedi 9 juin 2018 de 15 à 17h

     Pour réserver vos places : bx@batirsamaisonsurleroc.be

     Pour visionner la vidéo de promotion du livre, vous pouvez cliquer ici

     Salle de Conférences de la Librairie UOPC, 
Avenue Gustave Demey 14-16 (1er étage)
- 1160 Bruxelles

  • La très catholique Espagne a cessé d'exister

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    La traduction d'un article de Sandro Magister publiée par diakonos.be :

    Adieu à la « très catholique » Espagne, dans une Europe de plus en plus sécularisée. Aux Etats-Unis, en revanche…

    Dans la dernière enquête exceptionnelle du Pew Research Center de Washington sur l’état du christianisme en Europe occidentale, les données qui frappent le plus sont celles de l’Espagne et de sa mutation accélérée de « catholique » à ultra-sécularisée.

    L’enquête mérite d’être lue dans son intégralité :

    > Being Christian in Western Europe

    Mais nous nous limiterons ici à en rappeler quelques données. Avant tout, la stabilité numérique du christianisme en Italie, au Portugal et en Irlande où les quatre-cinquièmes de la population continuent à se dire chrétiens et où ils sont 40% à pratiquer leur religion au moins une fois par mois en Italie, 35% au Portugal et 34% en Irlande.

    Dans ces trois pays, ils ne sont que 15%, c’est-à-dire relativement peu, à se dire athées, agnostiques ou sans aucune religion particulière, ce sont les « nones » du tableau reproduit ci-dessus.

    Ces derniers sont en revanche très nombreux dans les quatre pays les plus sécularisés d’Europe occidentale :

    • la Hollande, où les sans religion sont désormais plus nombreux que les chrétiens, 48% contre 41% ;
    • la Norvège, avec 43% de sans religion contre 51% de chrétiens ;
    • la Suède, avec 42% de sans religion contre 52% de chrétiens ;
    • la Belgique, avec 38% de sans religion contre 55% de chrétiens.

    Et dans quatre autres pays d’Europe, la sécularisation est à un stade très avancé : il s’agit de la France, de l’Allemagne, de la Suisse et du Royaume-Uni. Dans ces pays, ce processus remonte à longtemps et progresse à un rythme moins soutenu, avec un nombre de sans religion qui oscille aujourd’hui entre 21% et 28%.

    La grande surprise vient en revanche d’Espagne où les athées, les agnostiques et les sans religion représentent aujourd’hui déjà 30% de la population et sont arrivés à ce niveau dans un laps de temps très court.

    Pour bien comprendre à quel point la sécularisation a été aussi brutale en Espagne, il suffit de noter qu’en l’espace de quelques années, l’augmentation des sans religion a positionné l’Espagne presque au même niveau que les quatre pays les plus sécularisés d’Europe occidentale, c’est-à-dire la Hollande, la Norvège, la Suède et la Belgique.

    Mais avec cependant une grande différence. Alors que dans ces quatre pays, ceux qui se déclarent aujourd’hui sans religion sont dans la plupart des cas nés et ont grandi dans un milieu familial éloigné de la foi, en Espagne cinq sur six d’entre eux étaient catholiques dans leur enfance et la quasi-totalité ont été baptisés.

    Le tableau de l’Espagne se présente comme suit :

    • chrétiens qui pratiquent au moins une fois par mois: 24%
    • chrétiens non pratiquants : 44%
    • sans religion : 30%

    Il faut en outre remarque que même chez les pratiquants, la fidélité à l’Église sur certaines questions essentielle est très incertaine. En Espagne, 49% d’entre eux sont favorables à la légalisation de l’avortement et 59% sont en faveur du mariage des homosexuels, dans des proportions supérieures à celles – s’élevant quand même à 40% – que l’on rencontre chez les chrétiens pratiquants des trois pays les plus « catholiques » d’Europe occidentale : l’Italie, le Portugal et l’Irlande, ce dernier pays venant tout juste de se prononcer par référendum sur la question de la légalisation de l’avortement, avec une victoire du « oui » s’élevant à 66%.

    La façon dont on abandonne la foi dans les différents pays européens est décrite par les personnes sondées comme un « éloignement graduel » de cette dernière, non traumatique. Mais en Espagne, trois sondés sur quatre l’attribuent aux « scandales qui impliquent des responsables et des instituts religieux ».

    Dans l’ensemble, l’enquête révèle une grande disparité entre l’Europe occidentale et les Etats-Unis.

    Alors qu’en Europe, 31% des chrétiens pratiquent au moins une fois par mois, ils sont plus du double aux Etats-Unis, soit 64%. Et là-bas, même 9% des citoyens qui se disent sans religion particulière pratiquent un culte au moins une fois par mois.

    En Europe, alors que 14% des chrétiens déclarent prier tous les jours, ils sont 68% aux Etats-Unis, auxquels s’ajoutent 20% des sans religion.

    En Europe, 23% des chrétiens croient en Dieu avec certitude, contre 76% aux Etats-Unis, ainsi que 27% des sans religion.

    Ils sont 14% en Europe à considérer que la religion tient une place « très importante dans leur vie » contre 68% aux Etats-Unis, plus 13% de ceux qui ne s’identifient avec aucun confession religieuse particulière.

  • Attentat terroriste à Liège : des funérailles sous le signe de la Croix

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    L’évêque de Liège, Mgr Delville communique : « Les funérailles de Lucile Garcia et Soraya Belkacemi, les deux policières de la ville de Liège, tuées mardi 29 mai 2018, auront lieu au Centre funéraire de Robermont, mardi 5 juin à 10 h. en présence du Représentant du Roi et des autorités civiles. Elles seront présidées par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, assisté de l’abbé Jean-Pierre Pire, doyen de Liège, et de M. Jean-Pierre Huyts, membre de l’aumônerie catholique du Centre funéraire.

    L’accès sera réservé aux membres de la famille et aux membres des services de police. Le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, M. Jan Jambon, remettra aux deux policière la Croix civique de 1e classe à titre posthume. Le chef de corps de la Police de Liège, M. Christian Beaupère, prendra la parole pour rendre hommage aux défuntes. La cérémonie religieuse sera celle du Dernier Adieu et se composera d’abord d’hommages des familles. Ensuite interviendra le rite de la lumière, par l’entrée du cierge pascal ; il sera suivi d’un rite de la Tenue de Service, soulignant le sens du service des policières défuntes ; il sera illustré par deux lectures choisies par les familles : la première lettre de Jean sur le thème de l’amour (1 Jean 3,14-20) et l’évangile sur la tenue de service (Luc 12,35-38). L’homélie sera assurée par Mgr Delville. Elle sera suivie de la bénédiction des corps et du défilé d’hommage des autorités et des participants.

    Il est demandé à chacun de s’associer à distance par la prière et le recueillement à cette célébration de funérailles, conçue dans un esprit de dignité, de gratitude et d’espérance. »

    Par ailleurs, selon « La Libre Belgique », les obsèques du tueur Benjamin Herman se dérouleront dans une église chrétienne :

    « L'église de On, à Marche-En-Famenne : c'est là que se dérouleront les funérailles de Benjamin Herman, le tueur de l'attaque de Liège qui a fait trois morts, selon L'Avenir.

    Le corps de l'assaillant, tué par la police peu de temps après avoir perpétré ces crimes, sera inhumé dans le cimetière de la commune.

    L'abbé du village de On, François Barbieux, s'est exprimé sur la démarche de la famille de celui qui se serait radicalisé en prison : "La famille a tout à fait conscience de l’inacceptable, mais elle doit faire le deuil d’un fils, d’un tonton, d’un petit-fils, qui est décédé de manière tragique, de par les actes qu’il a posés avant son décès et de par la manière dont il est décédé."

    La police sera présente en masse pour sécuriser ces funérailles. »

    Ref. Attaque de Liège : Les obsèques du tueur Benjamin Herman se dérouleront dans une église chrétienne

    Qu’est-ce qu’un rite funéraire de la tenue de service? le communiqué de l’évêché nous explique le sens chrétien susceptible de lui être appliqué.

    JPSC

  • Les uniates sacrifiés sur l'autel du rapprochement avec le patriarcat orthodoxe de Moscou ?

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le pape François rejette fermement l’uniatisme et rassure Moscou

    Recevant mercredi 30 mai une délégation du Patriarcat de Moscou, le pape François a fermement rejeté l’uniatisme comme « chemin d’unité aujourd’hui » et rejeté les demandes de l’Église gréco-catholique d’Ukraine d’être érigée en patriarcat.

    Qu’est-ce que l’uniatisme ?

    Après la séparation entre catholiques et orthodoxes, au début du Ier millénaire, différentes tentatives d’union ont eu lieu, menant des éléments des Églises orthodoxes à s’unir à Rome – de façon plus ou moins volontaire – tout en conservant leur liturgie et leur discipline.

    Qualifiées péjorativement d’« uniates » par les orthodoxes, qui leur reprochent d’être des « loups déguisés en agneaux », ces Églises catholiques orientales ont subi la persécution à l’époque communiste, étant souvent réintégrées de force dans leurs Églises orthodoxes d’origine. Après la chute du Mur, elles sont demeurées des pierres d’achoppement entre catholiques et orthodoxes, ceux-ci leur reprochant leur prosélytisme en terre orthodoxe.

    Quelle est la position catholique sur l’uniatisme ?

    Réunie à Balamand (Liban) en 1993, la commission de dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes avait convenu que « ce qui a été appelé uniatisme ne peut plus être accepté ni comme une méthode à suivre, ni comme un modèle de l’unité que nos Églises cherchent ».

    Cette « déclaration de Balamand » avait fait grand bruit, même si l’Église catholique ne l’a jamais officiellement ratifiée. Au contraire, en 2000, la lettre du cardinal Ratzinger aux évêques sur l’expression « Églises sœurs » semblait même remettre en question le fondement théologique de cette déclaration.

    Parallèlement, les velléités de l’Église gréco-catholique d’Ukraine d’être érigée en patriarcat de plein droit suscitent l’inquiétude de Moscou qui avait néanmoins obtenu que la déclaration signée le 12 février 2016 à La Havane par le pape François et le patriarche Kirill souligne que « la méthode de l’“uniatisme” du passé, comprise comme la réunion d’une communauté à une autre, en la détachant de son Église, n’est pas un moyen pour recouvrir l’unité ».

    Qu’a dit le pape François ?

    Mercredi 30 mai, en recevant une délégation du Patriarcat de Moscou, le pape François a tenu à rassurer les orthodoxes russes, prenant plusieurs fois soin de rappeler combien son interlocuteur, le métropolite Hilarion, responsable des relations extérieures de l’Église russe, était son « frère ».« À Moscou, en Russie, il n’y a qu’un seul patriarcat : le vôtre. Nous n’en aurons pas un autre. Et quand quelques fidèles catholiques, qu’ils soient laïcs, prêtres ou évêques, prennent la bannière de l’uniatisme qui ne fonctionne plus, qui est terminé, c’est aussi pour moi une douleur », a-t-il affirmé, dans un salut diffusé seulement samedi 2 juin par le Vatican. « Les Églises unies à Rome doivent être respectées, mais l’uniatisme comme chemin d’unité aujourd’hui ne va pas », a-t-il ajouté.

    Une fin de non-recevoir aux demandes répétées de l’Église gréco-catholique d’Ukraine propre à rassurer le Patriarcat de Moscou, alors que le pape François a invité notamment les Églises orthodoxes à une journée de prière et de réflexion sur la situation au Moyen-Orient, le 7 juillet à Bari. La présence du patriarche Kirill de Moscou, très influent chez les orthodoxes du Moyen-Orient, y est espérée.

    Dans son discours, le pape a aussi fait un geste supplémentaire vis-à-vis de Moscou, soulignant que « les Églises catholiques ne doivent pas s’immiscer dans les choses internes de l’Église orthodoxe russe, ni dans les questions politiques. Ceci est ma position et la position du Saint-Siège ». Façon de dire que l’Église catholique ne se prononcera pas sur le projet du président ukrainien d’obtenir une Église orthodoxe indépendante de la Russie, véritable casus belli pour Moscou.

  • Quand Eric de Beukelaer tacle le philosophe (UCL) Jean Leclercq

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    On le savait déjà, l'UCL n'est plus catholique que de nom. Une de ses éminences, interrogée sur les ondes de la RTBF trop heureuse de lui offrir une tribune médiatique, s'est faite l'apôtre d'un libre-examinisme rejetant toute croyance religieuse. A un Stéphane Mercier qui a été exclu en raison de la claire affirmation de ses positions éthiques strictement catholiques, la dite université "catholique" préfère très certainement un Jean Leclercq qui prêche le rejet de toute conviction religieuse. Bravement, le chanoine de Beukelaer monte au créneau.

    Lu sur le blog du chanoine Eric de Beukelaer :

    Pas de libre-examen pour les croyants…

    Qu’un professeur en philosophie de l’UCL (Université Catholique de Louvain) déclare ce jour sur les ondes de la radio publique RTBF Première, dans l’émission « Et Dieu dans tout ça », que le libre-examen (dans le sens du bon usage de la raison qui « fait advenir la vérité ») n’est pas à proprement parler accessible aux croyants, voilà qui a le mérité de la franchise et de la clarté.  Je le cite: « On ne peut pas faire coexister le libre-examen et la croyance religieuse, parce que le deux termes relèvent de la pure contradiction (…) Le libre-examen c’est un affranchissement, c’est une libération, c’est une élucidation. Et je crois donc qu’il demande de se libérer des modes de la croyance religieuse ». 
    Evidemment, étant croyant, je ne suis pas pleinement légitime pour lui répondre, vu que qu’il jugera que mon esprit est voilé par un certain a-priori dogmatique. 
    Et que moi, de mon côté, je pense que son esprit est voilé par un certain parcours de vie.
     
    Je me contente donc de tirer ici trois conclusions d’une prise au sérieux de ce qu’il énonce : 
    1. Cela signifie que son université de tradition catholique, a longtemps été une forme d’imposture, du moins à chaque fois que la croyance chrétienne irriguait le savoir qu’elle prodiguait. 
    2. Cela signifie que Gandhi, Martin Luther King, Mandela et l’abbé Pierre, tous croyants, n’usaient pas totalement lucidement de leur raison.
    3. Cela signifie qu’un croyant est potentiellement moins bon démocrate qu’un non-croyant, la démocratie se fondant sur l’usage de la raison. Et qu’il est donc dans l’intérêt de la démocratie d’empêcher la croyance de s’étendre, au nom du bien commun. Le libre-examinisme non-religieux est, dès lors, appelé à devenir la nouvelle fondation philosophique du contrat social. Bref,… la nouvelle religion d’état.
     
    Qu’il existe un libre-examinisme propre aux personnes qui ne sont pas croyantes, je serai le dernier à le contester. 
    Déclarer, cependant, que seul celui qui n’est pas croyant, est capable d’un libre examen de la réalité, me semble une affirmation fort peu… libre-exaministe.   
  • Avortement : quand « La Croix » épingle « La Croix »

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    De Thibaud Collin dans l’hebdomadaire « La Croix » du 4 juin :

    « Le pape François, citant le concile Vatican II, déclarait en avril 2014 que l’avortement est « un crime abominable ». Il ajoutait : «Il convient de rappeler la plus ferme opposition à toute atteinte directe à la vie, spécialement innocente et sans défense: le bébé dans le ventre maternel est l’innocent par excellence». Enfin, à plusieurs occasions, il a vivement critiqué « la culture du déchet » si prégnante aujourd’hui.

    Force est de constater que le pape François semble prêcher dans le vide, puisque nombre de catholiques abordent ce sujet à la manière du « monde » (saint Jean 17, 16) et ce jusque dans les colonnes de notre quotidien. Dans son éditorial du lundi 28 mai, La Croix revient sur le référendum irlandais de manière particulièrement injuste. Pourquoi injuste ? Parce que le respect inconditionnel dû à la vie innocente des enfants à naître est nié. Mais qu’ont fait ceux-ci pour qu’elle mérite d’être ainsi occultée ? Justement, ils n’ont rien fait. Ils n’ont rien demandé. Pas même d’être projetés dans l’existence. Ce ne sont que des êtres humains, comme chacun d’entre nous (Comment oublier que chacun d’entre nous a été un enfant à naître ?). Mais ils sont silencieux. Ils ne revendiquent rien. Ne manifestent pas. N’organisent pas de référendums « démocratiques ».

    Le point de vue de La Croix est celui des souffrances vécues par les femmes que la future loi irlandaise légalisant l’avortement serait censée supprimer. Pourquoi le bien des mères passerait-il par la suppression de leur enfant ? Pourquoi taire que l’avortement loin de libérer la femme la ronge secrètement et durablement ? Fuit-on un mal par et pour un mal plus grand ? Le problème est que pour La Croix comme pour « le monde » l’avortement n’est qu’un moindre mal ; dont on peut dès lors se contenter tant qu’il reste dans une quantité limitée. En épousant la distinction rhétorique du « monde », entre avortement « de détresse » (à accepter) et avortement « à la carte » (à refuser), La Croix se donne bonne conscience en apparaissant comme modérée, renvoyant dos à dos les positions extrêmes des « pro » et des « anti-IVG ». Mais la dignité humaine n’est pas un domaine que l’on peut aborder dans une logique de compromis et de hiérarchisation des maux. Notre histoire récente nous l’a rappelé douloureusement. Or cette illusion de croire que l’on peut négogier ce qui n’est pas négociable, ce vichysme mental, éclate dans l’argument central du texte : il est possible de catégoriser la vie humaine, comme si celle-ci avait des degrés. « On sait bien que la vie, affirme La Croix, n’est pas un phénomène physique, comme semblait le dire la Constitution irlandaise, qui mettait un signe strict d’égalité entre une vie déjà là, celle de la mère, et une vie en devenir. » D’où La Croix tire-t-elle ce savoir ? Certes pas de l’Evangile ni de l’enseignement constant de l’Eglise qui depuis son origine s’est opposée à l’esclavage, au racisme, à l’infanticide, bref à tout ce qui pourrait conduire certains à exclure de l’humanité commune d’autres êtres humains, évalués à l’aune de tel ou tel critère. N’en déplaise à notre journal « catholique », l’Eglise a toujours refusé de considérer qu’il y avait une inégalité entre les êtres humains quant à leur appartenance à l’humanité commune. Sans compter que la pauvreté de l’argument est manifeste : l’enfant à naître n’est-il pas lui aussi « déjà là » ? Et sa mère, les médecins et même les journalistes n’ont-ils pas, eux aussi, une « vie en devenir » ?

    Souhaitons donc que La Croix accepte d’être cohérente en se laissant touchée par Celui qui est mort pour tous les hommes, reconnaissant par là leur égale dignité, quel que soit leur race, leur nation, leur sexe, leur niveau de vie et leur taille.

    Thibaud Collin »

    Ref. Avortement: non au vichysme mental!                                                                              

    JPSC

  • Le pape bloque le document des évêques allemands en faveur de l’intercommunion

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    De Sandro Magister en traduction française sur le site diakonos.be :

    François bloque le document des évêques allemands en faveur de l’intercommunion. Le texte intégral de sa lettre

    En recevant ce matin, lundi 4 juin, une délégation de l’Église luthérienne allemande, le pape François a mis en garde contre la « fuite en avant » et a tenu à dire que « certains thèmes, je pense à l’Église, à l’eucharistie et au ministère ecclésial, méritent des réflexions précises et bien partagées. »

    On peut voir dans ces déclarations une allusion voilée à la controverse qui a éclaté entre les évêques catholiques d’Allemagne sur la question de savoir s’il fallait ou pas admettre aussi le conjoint protestant à la communion eucharistique.

    Mais ce n’est pas tout. Ce matin, une lettre du nouveau cardinal Francisco Ladaria Ferrer (photo), le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, est parvenue aux évêques allemands pour fournir des éléments de réponse fermes justement sur cette question.

    Nous reproduisons cette lettre ci-dessous, traduite de l’original allemand. Elle porte la date du 25 mai.  Or, le jour précédent, le 24 mai, François avait reçu Ladaria pour s’accorder avec lui sur la version définitive.

    Ce qui a donné lieu à cette lettre, c’est le document voté à la majorité en février dernier par la Conférence épiscopale allemande présidée par le cardinal Reinhard Marx, l’archevêque de Munich, qui précise comment et quand autoriser la communion au conjoint protestant.

    Sept évêques, dont l’évêque de Cologne Rainer Maria Woelki, avaient alors fait appel à Rome, à la Congrégation pour la doctrine de la foi, contre ce document :

    > Un cardinal, sept évêques et quatre nouveaux « dubia ». Cette fois sur l’intercommunion

    Ce qui avait donné lieu le 3 mai à un sommet à Rome convoqué par le pape entre les autorités vaticanes compétentes en matière de doctrine et d’œcuménisme et les représentants allemands des deux factions en désaccord.

    Le sommet s’était conclu par un communiqué déclarant que Mgr Ladaria avait transmis aux évêques allemands la demande du Pape François de « trouver, dans un esprit de communion ecclésiale, un résultat si possible unanime ».

    Mais cela n’avait fait qu’attiser la controverse, non seulement en Allemagne mais dans le monde entier :

    > Communion aux protestants. La bombe a explosé en Allemagne mais toute l’Église est sous le choc

    À présent, cette lettre du Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rédigée et envoyée « avec l’accord explicite du Pape », bloque la publication du document des évêques allemands qui avait déclenché la controverse et renvoie cette question à une réflexion plus approfondi au niveau de l’Église « universelle » et des rapports œcuméniques avec les Églises autres que protestantes.

    Voici donc la lettre. Le Pape François a apposé à la main son paraphe sur le premier des deux feuillets : « F. 25.5.18 ».

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  • Plus de 300 Liégeois réunis ce dimanche 3 juin 2018 avec l’évêque de Liège en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy pour célébrer la Fête-Dieu selon le rite traditionnel

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    Plus de 300 personnes ont assisté à la Solennité de la Fête-Dieu célébrée selon la liturgie traditionnelle par Mgr Jean-Pierre Delville  en  l’église du Saint-Sacrement à Liège au Boulevard d’Avroy, à quelques mètres du lieu tragique des tueries de la semaine dernière, que le prélat à largement évoquées dans son homélie ci-jointe. La cérémonie était rehaussée par une très belle messe polyphonique interprétée  par le chœur liégeois « Praeludium » et le chant grégorien de la Schola Minor de Bratislava, qui avait fait le déplacement à Liège pour la circonstance.

    Voici le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège :

    " Chers Frères et Sœurs,

    DSC_0260.JPGLa Fête-Dieu, c’est la Pâque aujourd’hui, la Pâques pour moi, pour nous, dans la commuion au corps du Christ. Pâque, c’est la vie du Christ. C’est la Fête-Dieu, c’est notre vie dans le Christ. Comme le dit Jésus : « celui qui me mange vivra par moi ; celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6,56-58).

    Le pape Urbain IV dans la bulle d’institution de la Fête Dieu écrivait en 1264 en insistant sur cette dimension de repas de l’eucharistie : « Sur le point de quitter (« Transiturus », en latin) le monde pour retourner à son Père, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, comme le moment de sa passion approchait, après avoir mangé la Cène en mémoire de sa mort, institua le souverain et magnifique sacrement de son Corps et de son Sang, donnant son corps en nourriture et son sang en breuvage ».

    Il ajoute une phrase, qui m’inspire beaucoup cette année, où j’ai écrit une lettre pastorale intitulée L’arbre de vie : « Ô très digne mémoire, dans laquelle nous célébrons celui qui est véritablement l’arbre de vie, et qui étant attaché sur l’arbre de la croix, a fait germer pour nous le fruit du salut ! »  Donc pour le pape Urbain IV, le Christ est l’arbre de vie qui est attaché sur l’arbre de la croix. Le pape lie l’arbre de vie à l’arbre de la croix. Il conclut que cela fait germer pour nous le fruit du salut. Nous évoquons donc la passion et les souffrances du Christ. Et nous découvrons que ce don de soi nous donne des fruits de vie. Le pape continue en disant : « En cette fête, la douceur de la joie se mêle avec l’effusion des larmes : car nous nous réjouissons en pleurant, et nous pleurons de tendresse et de dévotion en nous réjouissant ; nos larmes sont des larmes de joie, et notre joie s’exprime et se fait paraître par des larmes. » Il ajoute que cette célébration manifeste « la mort de notre propre mort, et la destruction de notre propre destruction ».

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  • De la fierté d'être catholiques

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    Image-Domaine_public.jpgDe Madeleine-Marie Humpers :

    « Soyez fiers d’être catholiques ! »

    Des saints, des papes, des personnalités très diverses ont fait résonner cet appel à travers les époques, des premiers siècles jusqu’à aujourd’hui: « Soyez fiers d’être chrétiens! ». Ainsi Benoît XVI souhaitait des « témoins courageux et sans complexes ». Qu’en est-t-il au juste ?

    Les contextes changent mais le message reste identique: il s’agit de garder la conscience profonde de notre dignité, de porter fièrement le nom de chrétien.

    Qui sont ces hommes qui ont affirmé avec force ce sentiment ? Dans quelles circonstances a donc retenti cet appel à la fierté? Quelles en étaient les implications ? Et qu’est-ce qu’au fond la fierté

    Dans la Bible

    Tout d’abord Jésus lui-même mettait ses disciples en garde contre le sentiment de honte: « Quiconque aura honte de moi et de mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges » (Marc 8, 38). A contrario, celui qui vit chrétiennement est, selon Saint Paul, une gloire pour les siens : « notre gloire et notre joie » (1 Th 2,19-20)[1]« Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s'ingérant dans les affaires d'autrui. Mais si quelqu'un souffre comme chrétien, qu'il n'en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom », peut-on lire dans la première lettre de saint Pierre (1 Pierre 4, 15-16).

    Des papes ont par la suite appelé les chrétiens à être fiers de leur appartenance au Christ, en « reconnaissant leur dignité », à commencer par le pape Léon Ier, suivi notamment d’Urbain II et, plus tard, de Jean-Paul II et de Benoît XVI.

    Des papes parlent de fierté…

    « Reconnais, ô chrétien, ta dignité », affirmait le pape Saint Léon le Grand, au Ve siècle,  « veille à ne pas retomber par une conduite indigne dans ton ancienne bassesse. Souviens-toi de quelle Tête et de quel Corps tu es membre »[2]. A l’époque où le pape Léon Ier parlait en ces termes, la situation de l’empire et de la chrétienté était difficile : « D’un côté, l’Italie vient d’être envahie par les barbares, les Uns et les Vandales, et d’un autre côté, l’Église est infestée par toute sorte d’hérésie touchant en particulier la divinité du Christ », a expliqué Mgr Jean-Charles Dufour, aumônier des Servantes de Jésus-Marie, dans son homélie du 10 novembre 2017. « Il prêcha à temps et à contretemps, avec simplicité et profondeur, dignité et tendresse. Il a été un gérant habile. Ce n’est pas pour rien qu’on lui a donné le titre de « Grand » ». En effet, lors de sa rencontre avec Attila en 452 à Mantoue, Léon Ier persuade le conquérant de rebrousser chemin. En 455, face à Genséric, le pape Léon ne put éviter le pillage de la ville de Rome. Mais grâce à ses négociations, les Vandales ne tuèrent aucun habitant, Rome ne fut pas incendiée et il n’y eut ni viol, ni violence. « Il déploya un courage authentique et modeste quand il affronta les barbares. On le compare à un lion qui a dompté la férocité d’Attila, le chef des barbares », note Mgr Dufour. Le pape Léon Ier avait à cœur de protéger les chrétiens. Il les a protégés sur le plan théologique par ses positions face aux hérésies. Il les a protégés aussi sur le plan social et politique, face aux invasions barbares. Plus de deux siècles après sa mort, l'un de ses successeurs, Serge Ier lui a rendu hommage et, ce faisant, lui a attribué cette devise : « Je veille pour que le loup, toujours à l'affût, ne saccage pas mon troupeau ».

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  • Les phénomènes paranormaux et l'Eglise

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    Le livre : "LES PHÉNOMÈNES PARANORMAUX ET L'EGLISE" vient d'être édité par M+ édition

    Les phénomènes paranormaux existent et l'Eglise catholique en parle, avec un discours cohérent et ouvert aux apports non seulement des sciences, mais de sa théologie révélée. La première cause à rechercher doit toujours être l'hypothèse NATURELLE. Ensuite et ensuite seulement, on va chercher une cause qui dépasse la nature expérimentée : esprits des morts, anges ou démons, Dieu le Créateur tout-puissant de toute chose. Ce livre constitue le guide pour apprendre à discerner les causes.

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