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Foi - Page 182

  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    Extraits de l'homélie de Benoit XVI - 29.9.2007 (source)

    Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme. La foi en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements: la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. La tâche de l'Evêque, en tant qu'homme de Dieu, est de faire place à Dieu dans le monde contre les négations et de défendre ainsi la grandeur de l'homme. Et que pourrait-on dire et penser de plus grand sur l'homme que le fait que Dieu lui-même s'est fait homme? L'autre fonction de Michel, selon l'Ecriture, est celle de protecteur du Peuple de Dieu (cf. Dn 10, 21; 12, 1). Chers amis, vous êtes vraiment les "anges gardiens" des Eglises qui vous seront confiées! Aidez le Peuple de Dieu, que vous devez précéder dans son pèlerinage, à trouver la joie dans la foi et à apprendre le discernement des esprits: à accueillir le bien et à refuser le mal, à rester et à devenir toujours plus, en vertu de l'espérance de la foi, des personnes qui aiment en communion avec le Dieu-Amour. 

    Nous rencontrons l'Archange Gabriel, en particulier dans le précieux récit de l'annonce à Marie de l'incarnation de Dieu, comme nous le rapporte saint Luc (1, 26-39). Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. Il frappe à la porte de Marie et, par son intermédiaire, Dieu demande à Marie son "oui" à la proposition de devenir la Mère du Rédempteur: de donner sa chair humaine au Verbe éternel de Dieu, au Fils de Dieu. Le Seigneur frappe à plusieurs reprises à la porte du cœur humain. Dans l'Apocalypse, il dit à l'"ange" de l'Eglise de Laodicée et, à travers lui, aux hommes de tous les temps: "Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi" (3, 20). Le Seigneur se trouve à la porte - à la porte du monde et à la porte de chaque cœur en particulier. Il frappe pour qu'on le laisse entrer: l'incarnation de Dieu, son devenir chair doit continuer jusqu'à la fin des temps. Tous doivent être réunis dans le Christ en un seul corps: c'est ce que nous disent les grands hymnes sur le Christ dans la Lettre aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens. Le Christ frappe. Aujourd'hui aussi, Il a besoin de personnes qui, pour ainsi dire, mettent à sa disposition leur propre chair, qui lui donnent la matière du monde et de leur vie, servant ainsi à l'unification entre Dieu et le monde, à la réconciliation de l'univers. Chers amis, votre tâche est de frapper au nom du Christ aux cœurs des hommes. En entrant vous-mêmes en union avec le Christ, vous pourrez également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux hommes.

    Saint Raphaël nous est présenté, en particulier dans le livre de Tobie, comme l'Ange auquel est confiée la tâche de guérir. Lorsque Jésus envoie ses disciples en mission, la tâche de l'annonce de l'Evangile s'accompagne également toujours de celle de guérir. Le Bon Samaritain, en accueillant et en guérissant la personne blessée qui gît au bord de la route, devient sans paroles un témoin de l'amour de Dieu. Cet homme blessé, qui a besoin d'être guéri, c'est chacun de nous. Annoncer l'Evangile signifie déjà en soi guérir, car l'homme a surtout besoin de la vérité et de l'amour. Dans le Livre de Tobie, on rapporte deux tâches emblématiques de guérison de l'Archange Raphaël. Il guérit la communion perturbée entre l'homme et la femme. Il guérit leur amour. Il chasse les démons qui, toujours à nouveau, déchirent et détruisent leur amour. Il purifie l'atmosphère entre les deux et leur donne la capacité de s'accueillir mutuellement pour toujours. Dans le récit de Tobie, cette guérison est rapportée à travers des images légendaires. Dans le Nouveau Testament, l'ordre du mariage, établi dans la création et menacé de multiples manières par le péché, est guéri par le fait que le Christ l'accueille dans son amour rédempteur. Il fait du mariage un sacrement: son amour, qui est monté pour nous sur la croix, est la force qui guérit et qui, au sein de toutes les confusions, donne la capacité de la réconciliation, purifie l'atmosphère et guérit les blessures. La tâche de conduire les hommes toujours à nouveau vers la force réconciliatrice de l'amour du Christ est confiée au prêtre. Il doit être "l'ange" qui guérit et qui les aide à ancrer leur amour au sacrement et à le vivre avec un engagement toujours renouvelé à partir de celui-ci. En deuxième lieu, le Livre de Tobie parle de la guérison des yeux aveugles. Nous savons tous combien nous sommes aujourd'hui menacés par la cécité à l'égard de Dieu. Comme le danger est grand que, face à tout ce que nous savons sur les choses matérielles et que nous sommes en mesure de faire avec celles-ci, nous devenions aveugles à la lumière de Dieu! Guérir cette cécité à travers le message de la foi et le témoignage de l'amour, est le service de Raphaël confié jour après jour au prêtre et, de manière particulière, à l'Evêque. Ainsi, nous sommes spontanément portés à penser également au sacrement de la Réconciliation, au Sacrement de la Pénitence qui, au sens le plus profond du terme, est un sacrement de guérison. En effet, la véritable blessure de l'âme, le motif de toutes nos autres blessures, est le péché. Et ce n'est que s'il existe un pardon en vertu de la puissance de Dieu, en vertu de la puissance de l'amour du Christ, que nous pouvons être guéris, que nous pouvons être rachetés.

  • Les archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    29 settembre: santi arcangeli Michele, Gabriele e Raffaele - Ultime notizie  dall'Italia e dal mondo

    Extraits de l'homélie de Benoît XVI, le 29 septembre 2009 :

    (...) Mais qu'est-ce qu'un Ange? L'Ecriture Sainte et la Tradition de l'Eglise nous laissent entrevoir deux aspects. D'une part, l'Ange est une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu. Les trois noms des Archanges finissent par le mot"El", qui signifie Dieu. Dieu est inscrit dans leurs noms, dans leur nature. Leur véritable nature est l'existence en vue de Lui et pour Lui. C'est précisément ainsi que s'explique également le deuxième aspect qui caractérise les Anges:  ils sont les messagers de Dieu. Ils apportent Dieu aux hommes, ils ouvrent le ciel et ouvrent ainsi la terre. C'est précisément parce qu'ils sont auprès de Dieu, qu'ils peuvent être également très près de l'homme. En effet, Dieu est plus intime à chacun de nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Les Anges parlent à l'homme de ce qui constitue son être véritable, de ce qui dans sa vie est si souvent couvert et enseveli. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Dans ce sens également, nous qui sommes des êtres humains devrions toujours à nouveau devenir des anges les uns pour les autres - des anges qui nous détournent des voies de l'erreur et qui nous orientent toujours à nouveau vers Dieu. (...)

    Tout cela devient encore plus clair si nous regardons à présent les figures des trois Archanges dont l'Eglise célèbre la fête aujourd'hui. Il y a tout d'abord Michel. Nous le rencontrons dans l'Ecriture Sainte, en particulier dans le Livre de Daniel, dans la Lettre de l'Apôtre saint Jude Thaddée et dans l'Apocalypse. Dans ces textes, on souligne deux fonctions de cet Archange. Il défend la cause de l'unicité de Dieu contre la présomption du dragon, du "serpent antique", comme le dit Jean. C'est la tentative incessante du serpent de faire croire aux hommes que Dieu doit disparaître, afin qu'ils puissent devenir grands; que Dieu fait obstacle à notre liberté et que nous devons donc nous débarrasser de Lui. Mais le dragon n'accuse pas seulement Dieu. L'Apocalypse l'appelle également "l'accusateur de nos frères, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu" (12, 10). Celui qui met Dieu de côté, ne rend pas l'homme plus grand, mais lui ôte sa dignité. L'homme devient alors un produit mal réussi de l'évolution. Celui qui accuse Dieu, accuse également l'homme.  La  foi  en Dieu défend l'homme dans toutes ses faiblesses et ses manquements:  la splendeur de Dieu resplendit sur chaque individu. (...)

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  • Les saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël (29 septembre)

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    Les saints archanges manifestent la toute puissance bienveillante de Dieu. Michel se dresse face à Satan demande :"Qui est comme Dieu ?" Gabriel "force de Dieu" qui annonce la Vie et Raphaël "Dieu guérit" accompagne nos vies de Sa bonté. (Mgr Aupetit)

    De missel.free.fr :

    Rien n’est assurément plus mystérieux que le culte des anges dont les origines plongent dans la nuit des temps. Nous savons que si les anges se présentèrent aux hommes comme des messagers de Dieu, ils sont avant tout, de purs esprits qui se déploient dans une dimension étrangère à notre espace, sans être soumis à la durée ni au rythme du temps. L’ordinaire de la vie immortelle de ces créatures personnelles, pour parler comme Jésus, est de contempler sans cesse la face du Père qui est aux cieux1, bonheur dont ils s’éloignent par amour de Dieu et des hommes, pour porter la parole de l’un aux autres. « Ange, dit saint Augustin, désigne la fonction non pas la nature. Tu demandes comment s’appelle cette nature ? Esprit. Tu demandes la fonction ? Ange. D’après ce qu’il est, c’est un esprit, d’après ce qu’il fait, c’est un ange.2 »

    Tout au long de l’Ancien Testament, les anges sont présents pour instruire, protéger, réconforter et conduire les hommes. Après l’expulsion de nos premiers parents, l’ange à l’épée flamboyante interdit l’entrée du Paradis terrestre3. Un ange consola Agar dans le désert4. C’est un ange qui arrêta le bras d’Abraham prêt à immoler Isaac5. Avant que Sodome fût détruite par le feu du ciel, un ange fit sortir Loth et sa famille de la ville6. Le patriarche Jacob vit en songe des multitudes d’anges monter et descendre l’échelle qui allait de la terre au ciel7. Dieu envoya un ange pour conduire à travers le désert les Hébreux vers la Terre Promise8. Elie fut réconforté dans le désert par un ange9.

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  • Le futur synode : chemin vers la sainteté ou communion à l’esprit du monde ?

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    De Pierre Vétois dans la revue mensuelle « La Nef » n° 361, septembre 2023 :

    Vetois-2023©DR-620x330.jpg«Le Vatican a publié fin juin l’Instrumentum laboris, texte qui pose les bases à partir desquelles pourront se déployer les réflexions du synode sur la synodalité d’octobre. Bases pour le moins préoccupantes, d’après Pierre Vétois, qui se demande si ces pistes aident vraiment l’Église à emprunter un chemin de sainteté.

    Saviez-vous qu’il existe du sel sans sel, plus précisément du sel sans sodium ? Du sel que l’on aurait vidé de sa raison d’être et de ce qui lui donne son goût. C’est à ce « sel sans sel » que nous fait penser la future Église synodale projetée dans l’Instrumentum laboris publié le 20 juin 2023 par le Vatican. En effet, malgré notre volonté d’être un fils aimant de l’Église, on ne peut que s’inquiéter des thèmes énoncés dans ce document. Celui-ci est pourtant le premier fruit officiel du Synode sur la synodalité lancé en 2021 par le pape François. Il ouvre ainsi plusieurs chantiers qu’on qualifiera pudiquement de « novateurs » : l’ordination sacerdotale d’hommes mariés, l’ordination diaconale de femmes, l’évaluation régulière des évêques, l’accueil des divorcés-remariés, des polygames ou des personnes LGBTQ+, voire la décentralisation de l’autorité doctrinale, etc. Nous retrouvons ici un bon résumé des rengaines du progressisme occidental qui ont si bien réussi ces dernières décennies, dans d’autres confessions, comme l’Église anglicane au bord de l’implosion (1).

    À nos inquiétudes, on nous répondra qu’il s’agit seulement d’un document de travail destiné à nourrir la discussion des membres du Synode. On nous dira aussi que c’est une émanation fidèle des consultations menées à l’échelon paroissial à travers le monde. Nous n’entrerons pas dans des débats politico-théologiques hors de notre portée sur la légitimité des hommes d’une époque donnée à révolutionner l’Église de Dieu. On rappellera simplement aux apprentis-sorciers que l’Église cherche toujours à interpréter avec justesse les enseignements du concile Vatican II, et cela plus de 60 ans après…

    Retrouver le chemin de la sainteté

    Non, nous aimerions plutôt poser une simple question aux rédacteurs de ce texte et à leurs soutiens : pensez-vous vraiment que cette Église 2.0 donnera beaucoup de saints ? Permettra-t-elle de sauver beaucoup d’âmes ? Nous craignons fort que non. Au contraire, il nous semble que cette Église synodale sera une Église de la discussion permanente, du débat sans fin, de la confusion, voire de la cacophonie doctrinale… Or la Bible nous met explicitement en garde contre cette tendance : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui met un frein à ses lèvres est un homme avisé » (Pr 10, 19). De plus, le document nous invite à nous mettre à l’écoute de l’Esprit, mais à la lecture des thèmes choisis, on a plutôt l’impression que c’est l’esprit du Siècle qui a été écouté lors de sa rédaction. On conviendra, je l’espère, que ce dernier n’est pas le meilleur chemin de sainteté possible…

    Oui, cette église « en marche » (vers quoi ? ce n’est pas précisé) ressemble bien à ce sel sans sodium, inodore et sans saveur : « si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens » (Mt 5, 13-16). Dans ce contexte de crise existentielle sans précédent, la réponse ne peut être une Église pour l’homme – dans son acception minimale – et qui s’aligne sans combattre sur les idoles contemporaines. Au contraire, toutes les crises dans l’histoire de l’Église ont été surmontées par un surplus, par un trop-plein même de sainteté, par de grandes âmes uniquement centrées sur Jésus-Christ. Ainsi au XIIIe siècle, quand l’Église voit l’Occident s’éveiller et s’enrichir de manière inédite, c’est saint François d’Assise qui se lève pour la rappeler à la pauvreté évangélique. Confronté au défi de la Réforme, c’est saint Ignace de Loyola qui vient se mettre à son service en annonçant la Parole de Dieu à l’autre bout du nouveau monde. Enfin, rappelons-nous des apparitions de Lourdes et Fatima à des jeunes gens très simples alors que l’Église se débattait avec les effets délétères de la révolution industrielle… On remarque ainsi qu’aucun de ces saints n’a eu l’ambition de rendre plus horizontale l’Église malgré ses défauts qui n’étaient pas moins flagrants qu’aujourd’hui.

    Une voie sans doute impopulaire

    Qu’on ne se méprenne pas néanmoins, il ne s’agit pas ici d’un nouveau manifeste en faveur d’un conservatisme étriqué. Au contraire, par-delà les querelles liturgiques, c’est l’intensité du regard porté sur Dieu, et uniquement sur Lui, qui nous intéresse. C’est d’ailleurs tout le programme qu’avait dessiné le pape Benoît XVI en 2019. Celui-ci invitait l’Église à « se remettre à vivre pour Dieu » (2) et non pas pour elle ou pour le monde. Ce théocentrisme est notre guide le plus sûr dans ces temps troublés : « Stat Crux dum volvitur orbis » (3).

    Cette voie, j’en conviens, ne nous rendra pas plus agréables ou sympathiques aux yeux de nos contemporains si loin de Dieu. Il se pourrait même qu’une Église entièrement tendue vers la sainteté et l’annonce de l’Évangile soit proprement insupportable pour notre époque. Mais c’est à ce prix que l’on (re)deviendra vraiment « le sel de la terre » celui qui cicatrise les plaies d’iniquité de ce monde.

    Pierre Vétois

    (1) « Bénédiction des couples homosexuels : la Communion anglicane se fissure », La Croix du 21 février 2023.

    (2) Benoît XVI, Se remettre à vivre pour Dieu. Méditation sur l’avenir de l’Église, 2019.

    (3) « La Croix demeure tandis que le monde tourne », devise informelle des Chartreux.

    Pierre Vétois est l’auteur du blog Ecce Mater Tua : https://medium. com/@pierrevetois

    © LA NEF n°361 Septembre 20223 »

    Dans la ligne de l'article, nous joignons cet autre commentaire, à titre d’information :

    Etienne-Montero.jpg« L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? »

    Avec le concours d’un consortium d’associations, l’Union, Cercle Royal des Etudiants Catholiques de Liège, accueillera sur ce thème, le mardi 7 novembre prochain à l’évêché de Liège, la conférence d’un professeur de renom, Etienne Montero, citant ainsi une réflexion conclusive de Newman:

    « Ils se trompent, pensait ce dernier, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence »

    Licencié en théologie et Docteur en droit, Etienne Montero a été un Doyen remarqué de la Faculté de Droit de l’Université de Namur avant d’être ordonné, en 2017, prêtre de l’Opus Dei que le prélat, Mgr Fernando Ocáriz, nomma ensuite Vicaire Régional pour la Belgique.

    JPSC

  • Il existe plus que jamais de bonnes raisons de croire

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    Un éditorial de Christophe Geffroy sur le site de la Nef :

    27 septembre 2023

    La foi chrétienne est parfaitement crédible !

    Dans le monde actuel, l’apologétique (1) n’a pas bonne presse. Même dans l’Église, elle a été délaissée et ceux qui persistent à la défendre sont des francs-tireurs sans guère de soutien officiel. Les valeurs aujourd’hui dominantes placent la « tolérance » au sommet, tolérance qui véhicule une conception très relativiste, refusant toute vérité objective – « à chacun sa vérité », comme le dit l’adage. Dans ce contexte, on est vite accusé de « prosélytisme », sous-entendu d’user de moyens de pression illégitimes pour convertir plus ou moins de force. En réalité, l’apologétique s’adresse à la raison, à un être libre capable de recevoir une argumentation et à en juger la valeur probante ou non.

    Le champ de la moisson est immense en France comme en Europe, tant les Occidentaux semblent éloignés de la question de Dieu et détachés du christianisme qui a pourtant largement façonné leur civilisation. Nos contemporains sont-ils de ce fait devenus « athées » ? Je ne le pense pas, il n’est que de voir le succès de l’ésotérisme, de l’astrologie, des nouvelles « religiosités » censées apporter le « bien-être »… La plupart d’entre eux, néanmoins, ne sont-ils pas surtout indifférents à la question de Dieu ? Indifférence qui nous interroge tant cette question nous semble au centre même de toute vie, tant elle oriente notre approche du bonheur, ici-bas et dans l’au-delà. Indifférence qui n’est toutefois pas si surprenante si l’on considère l’environnement des sociétés occidentales totalement tourné vers le matérialisme, le consumérisme, l’exacerbation du désir sans limite, bref une horizontalité qui exclut toute verticalité et tue toute velléité spirituelle. Ajoutons en France une conception répandue de la laïcité qui, méfiante envers la religion, la relègue à la seule sphère privée.

    Je suis persuadé qu’il existe cependant une attente spirituelle considérable dans ce monde sans Dieu.

    Où est l’irrationalité ?

    On reproche souvent à la foi catholique d’être irrationnelle. Mais il est bien plus irrationnel de croire en n’importe quoi ou de juger que Dieu n’existe pas. Il faut être bien naïf aujourd’hui pour penser que la science « démontre » l’inexistence de Dieu, a réponse à tout et peut expliquer l’origine de la vie et lui fournir un sens. Au contraire, l’état présent des connaissances incite à postuler une intelligence directrice, même s’il ne s’agit pas de « preuves » puisque la science et la question de Dieu ne se situent pas au même niveau épistémologique.

    Il existe cependant plus que jamais de bonnes raisons de croire, non seulement en un Dieu créateur, mais plus encore que ce Dieu est celui des chrétiens : Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui n’a aucun équivalent dans l’histoire parmi tous les fondateurs de religion, en termes de crédibilité et de sainteté. En effet, pour qui réfléchit posément, il n’y a que le christianisme qui atteste de façon aussi convergente la véracité de la foi, malgré toutes les objections que l’on peut faire sur les défaillances historiques des hommes d’Église – la pérennité de celle-ci malgré les péchés de ses membres militerait d’ailleurs en sa faveur.

    Il n’est pas « léger » de croire

    Saint Thomas d’Aquin l’a admirablement résumé dans sa Somme contre les gentils quand il explique que « ce n’est pas légèreté que de donner son assentiment aux choses de la foi, bien qu’elles dépassent la raison » : « la Sagesse divine […] a manifesté sa présence, la vérité de son enseignement et de son inspiration par les preuves qui convenaient, en accomplissant de manière très visible, pour confirmer ce qui dépasse la connaissance naturelle, des œuvres très au-dessus des possibilités de la nature tout entière : guérison merveilleuse des malades, résurrection des morts, […] et, ce qui est plus admirable, inspiration de l’esprit des hommes, telle que des ignorants et des simples, remplis du don du Saint-Esprit, ont acquis en un instant la plus haute sagesse et la plus haute éloquence. Devant de telles choses, mue par l’efficace d’une telle preuve, non point par la violence des armes ni par la promesse de plaisirs grossiers, et, ce qui est plus étonnant encore, sous la tyrannie des persécuteurs, une foule innombrable, non seulement de simples mais d’hommes très savants, est venue s’enrôler dans la foi chrétienne, cette foi qui prêche des vérités inaccessibles à l’intelligence humaine, réprime les voluptés de la chair, et enseigne à mépriser tous les biens de ce monde. Que les esprits des mortels donnent leur assentiment à tout cela, et qu’au mépris des réalités visibles seuls soient désirés les biens invisibles, voilà certes le plus grand des miracles et l’œuvre manifeste de l’inspiration de Dieu » (2).

    C’est dans cet esprit que nous démarrons en octobre prochain une nouvelle rubrique sur les raisons de croire, en partenariat avec l’association « 1000 raisons de croire ». Et avant cette série qui s’étendra sur plusieurs années, il nous a paru opportun de l’introduire par un dossier centré sur l’apologétique, pour mieux en comprendre le sens, la portée et les enjeux.

    Christophe Geffroy

    (1) Partie de la théologie ayant pour objet d’établir, par des arguments historiques et rationnels, le fait de la révélation chrétienne.
    (2) Cerf, 1993, livre premier, chap. 6, p. 26-27.

  • Vous vous sentez déprimé ou triste ? Récitez cette prière de Padre Pio

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    Vous vous sentez déprimé ou triste ? Récitez cette prière de Padre Pio

    "Restez avec moi, car j'ai besoin de votre présence pour ne pas vous oublier", voici une partie de la prière de Padre Pio

    26 septembre 2023 (ACI Prensa).

    "Reste avec moi, car j'ai besoin de ta présence pour ne pas t'oublier", c'est une partie de la prière écrite par Saint Pio de Pietrelcina et recommandée dans un article publié sur le site du diocèse de Celaya (Mexique) pour les personnes qui souffrent de dépression ou qui éprouvent une profonde tristesse.

    Cet article a été rapporté par l'agence digitale ACI. "Quelle que soit la manière dont vous êtes entré dans un état dépressif, quelle que soit l'histoire qui vous y a conduit, la clé dans ces moments sombres est de tendre la main, de chercher le contact avec Dieu", peut-on lire.

    L'auteur de l'article publié en 2018 a également indiqué que "l'état d'obscurité et de dépression n'est pas un vide", mais "un espace plein de connaissances devant lequel nous sommes momentanément aveugles". "Lorsque nous essayons de l'atteindre par nous-mêmes, nous sommes parfois trop épuisés pour continuer à approfondir et succombons ainsi à des vagues de désespoir", a-t-il ajouté.

    "Bien que l'on nous ait enseigné que perdre espoir, c'est tourner le dos à Dieu - ce qui est un péché - il existe un autre élément du désespoir qui passe parfois inaperçu. Il provient de la règle de saint Benoît : "Que Dieu soit glorifié en toute chose".

    "C'est pourquoi, avec la tranquillité de savoir que le Seigneur a pris ma main et que je ne me noierai pas, je lis souvent cette prière, parfois même trois fois dans son intégralité :

    Reste avec moi, Seigneur, car j'ai besoin de ta présence pour ne pas t'oublier.
    Tu sais combien je peux facilement t'abandonner.
    Reste avec moi, Seigneur, car je suis faible et j'ai besoin de ta force pour ne pas tomber.
    Reste avec moi, Seigneur, car tu es ma vie, et sans toi je perds ma ferveur.
    Reste avec moi, car tu es ma lumière, et sans toi les ténèbres règnent.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que tu me montres ta volonté.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que j'entende ta voix et que je te suive.
    Reste avec moi, Seigneur, pour que je t'aime et que je reste toujours en ta compagnie.
    Reste avec moi, Seigneur, si tu veux que je sois fidèle.
    Reste avec moi, Seigneur, car si pauvre que soit mon âme, je veux qu'elle devienne pour toi un lieu de consolation, un nid d'amour.

    Saint Pio de Pietrelcina, Prière après la Communion.

  • L'offensive des opposants au Synode commence à inquiéter

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    De Juliette Vienot de Vaublanc sur le site du journal La Croix :

    Synode sur l’avenir de l’Église : les opposants passent à l’offensive

    Analyse 

    À l’approche de l’ouverture du Synode sur l’avenir de l’Église, le 4 octobre, les voix plus critiques du processus synodal s’activent pour le discréditer. Ces discours aux accents complotistes restent marginaux, mais pourraient avoir un impact sur la perception du Synode.

    27/09/2023

    Premier tir de barrage public contre le Synode. Un « congrès international » est organisé à Rome, le 3 octobre, à la veille de l’ouverture de l’assemblée convoquée par le pape pour réfléchir à l’avenir de l’Église, sur un thème évocateur : « La Babel synodale ».

    Parmi les intervenants figure le cardinal américain Raymond Burke. Il s’est illustré ces dernières années par son opposition affichée à François. Que ce soit à travers ses « dubia » (doutes) mettant en cause l’exhortation apostolique Amoris laetitia en 2016, après le Synode sur la famille, ou encore ses critiques virulentes, en 2019, du document de travail du Synode sur l’Amazonie, qu’il accusait de contenir « erreurs » et « hérésies ».

    Plus récemment, le cardinal Burke a signé la préface d’un essai au titre très explicite, Le Processus synodal. Une boîte de Pandore, rédigé sous forme de questions-réponses par deux activistes conservateurs, le Chilien José Antonio Ureta et le Péruvien Julio Loredo de Izcue. « La synodalité et son adjectif, synodal, sont devenus des slogans derrière lesquels une révolution est à l’œuvre pour changer radicalement la compréhension que l’Église a d’elle-même, en accord avec une idéologie contemporaine qui nie une grande partie de ce que l’Église a toujours enseigné et pratiqué », condamne ainsi le cardinal américain, qui voit le chemin synodal allemand comme un épouvantail. L’ouvrage, largement diffusé, s’inscrit dans une opération de lobbying pour décrédibiliser le Synode lancé par le pape.

    Le chemin synodal allemand comme épouvantail

    « Le livre explique que le processus synodal est en train de démolir la mère Église, résume Blandine Chelini-Pont, professeure d’histoire contemporaine à l’université d’Aix-Marseille, spécialiste de l’Église catholique américaine. D’après les auteurs, les néomodernistes et les forces gauchistes seraient en train de triompher dans l’Église actuelle, accusée d’être sous la coupe des théologiens de la libération. »

    Un discours aux accents de guerre froide, fidèle aux origines de l’organisation qui a autoédité l’ouvrage, le puissant lobby « Tradition, famille et propriété », déjà mis en cause pour des dérives sectaires. « Ce réseau a été fondé au Brésil au début des années 1960, comme un bouclier contre les influences supposées du communisme sur l’Église. À ses débuts, il s’est opposé au concile Vatican II, et aujourd’hui il se mobilise contre le Synode », relève la chercheuse.

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  • La star brésilienne du football Ronaldo a été baptisé à l'âge de 46 ans

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    De kath.net/news :

    La star brésilienne du football Ronaldo a été baptisée à l'âge de 46 ans.

    24 septembre 2023

    L’ancienne star du football brésilien a écrit sur Instagram que le sacrement du baptême lui faisait se sentir renaître en tant qu’enfant de Dieu.

    L'ancienne star du football brésilien Ronaldo (nom complet Ronaldo Luis Nazario de Lima) a été baptisé à l'âge de 46 ans. Il a partagé quelques photos de son acceptation dans l'Église catholique sur Instagram.

    Il a littéralement écrit : « Aujourd’hui est un jour très spécial. J'ai été baptisé ! La foi chrétienne a toujours été une partie fondamentale de ma vie depuis que je suis enfant, même si je n'étais pas encore baptisé. Grâce à la Sainte-Cène, je me sens vraiment renaître en tant qu’enfant de Dieu – d’une manière nouvelle, plus consciente et plus profonde.

    Il renouvelle son engagement à « parcourir le chemin du bien, de sa propre volonté, dans la foi en l'amour de Jésus, dans l'amour de la solidarité ». Enfin, Ronaldo a remercié deux prêtres et ses deux parrains.

    La vie de Ronaldo n’a pas seulement été façonnée par son talent de footballeur et les succès sportifs et économiques qui y sont associés. Il souffrait de divers problèmes relationnels et souffrait d’hypothyroïdie. Cela a mis fin à sa carrière de footballeur et a donné lieu à plusieurs reprises à des commentaires moqueurs sur sa prise de poids inévitable.

    Ronaldo a remporté la Coupe du monde avec l'équipe nationale brésilienne en 1994 et 2002. En 1997, il remporte la Coupe des vainqueurs de coupe européenne avec le FC Barcelone et en 1998, la Coupe UEFA avec l'Inter Milan. Aujourd'hui, il est propriétaire et président du club de football espagnol Real Valladolid.

  • Marseille : le tressaillement de la foi selon François

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    VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS à MARSEILLE pour la conclusion des Rencontres Méditerranéennes

    source

    [22 - 23 SEPTEMBRE 2023]

    MESSE VOTIVE DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE DE LA GARDE

    HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE

    Stadio Vélodrome
    Samedi 23 septembre 2023

    ________________________________________

    On raconte dans les Écritures que le roi David, ayant établi son royaume, décida de transporter l’Arche d’Alliance à Jérusalem. Après avoir convoqué le peuple, il se leva et partit pour aller la prendre. Sur le trajet, il dansait devant elle avec le peuple, exultant de joie à la présence du Seigneur (2 S 6, 1-15). C’est avec cette scène en arrière-plan que l’évangéliste Luc nous raconte la visite de Marie à sa cousine Élisabeth : Marie elle aussi se lève et part vers la région de Jérusalem et, lorsqu’elle entre dans la maison d’Élisabeth, l’enfant que celle-ci porte en son sein, tressaille de joie en reconnaissant l’arrivée du Messie, se met à danser comme le fit David devant l’Arche (cf. Lc 1, 39-45).

    Marie est donc présentée comme la véritable Arche d’Alliance qui introduit le Seigneur incarné dans le monde. Elle est la jeune Vierge qui va à la rencontre de la vieille femme stérile et, en portant Jésus, elle devient le signe de la visite de Dieu vainqueur de toute stérilité. Elle est la Mère qui monte vers les montagnes de Juda pour nous dire que Dieu se met en route vers nous, pour nous chercher avec son amour et nous faire exulter de joie. C’est Dieu qui se met en route.

    Chez ces deux femmes, Marie et Élisabeth, la visite de Dieu se dévoile à l’humanité : l’une est jeune et l’autre âgée, l’une est vierge et l’autre stérile, et pourtant elles sont toutes deux enceintes alors que c’est “impossible”. Telle est l’œuvre de Dieu dans notre vie : Il rend possible même ce qui semble impossible, Il engendre la vie, même dans la stérilité.

    Frères et sœurs, demandons-nous avec sincérité de cœur : croyons-nous que Dieu est à l’œuvre dans notre vie ? Croyons-nous que le Seigneur, de manière cachée et souvent imprévisible, agit dans l’histoire, accomplit des merveilles et est à l’œuvre également dans nos sociétés marquées par le sécularisme mondain et par une certaine indifférence religieuse ?

    Il y a un moyen de discerner si nous avons cette confiance dans le Seigneur. Quel est ce moyen ? L’Évangile dit que « lorsqu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle » (v.41). Voilà le signe : tressaillir. Celui qui croit, qui prie, qui accueille le Seigneur tressaille dans l’Esprit, sent que quelque chose bouge à l’intérieur, il “danse” de joie. Et je voudrais m’arrêter sur cela : le tressaillement de la foi.

    L’expérience de foi provoque avant tout un tressaillement devant la vie. Tressaillir c’est être “touché à l’intérieur”, avoir un frémissement intérieur, sentir que quelque chose bouge dans notre cœur. C’est le contraire d’un cœur plat, froid, installé dans la vie tranquille, qui se blinde dans l’indifférence et devient imperméable, qui s’endurcit, insensible à toute chose et à tout le monde, même au tragique rejet de la vie humaine qui est aujourd’hui refusée à nombre de personnes qui émigrent, à nombre d’enfants qui ne sont pas encore nés, et à nombre de personnes âgées abandonnées. Un cœur froid et plat traîne la vie de manière mécanique, sans passion, sans élan, sans désir. Et on peut tomber malade de tout cela dans notre société européenne : le cynisme, le désenchantement, la résignation, l’incertitude, un sentiment général de tristesse - tout à la fois : la tristesse, cette tristesse dissimulée dans les cœurs -. Quelqu’un les a appelées “passions tristes” : c’est une vie sans tressaillement.

    Celui qui est né à la foi, en revanche, reconnaît la présence du Seigneur, comme l’enfant dans le sein d’Élisabeth. Il reconnaît son œuvre dans le fleurissement des jours et il reçoit un regard nouveau pour voir la réalité. Même au milieu des difficultés, des problèmes et des souffrances, il perçoit quotidiennement la visite de Dieu et se sent accompagné et soutenu par Lui. Face au mystère de la vie personnelle et aux défis de la société, celui qui croit connaît un tressaillement, une passion, un rêve à cultiver, un intérêt qui pousse à s’engager personnellement. Maintenant, chacun d'entre nous peut se      demander : est-ce que je ressens ces choses ? Est-ce que j'ai ces     choses ? Celui qui est ainsi sait que le Seigneur est présent en toute chose, qu’il appelle, qu’il invite à témoigner de l’Évangile pour édifier avec douceur, à travers les dons et les charismes reçus, un monde nouveau.

    L’expérience de la foi, en plus d’un tressaillement devant la vie, provoque aussi un tressaillement devant le prochain. Dans le mystère de la Visitation, en effet, nous voyons que la visite de Dieu n’a pas lieu à travers des événements célestes extraordinaires, mais dans la simplicité d’une rencontre. Dieu vient sur le seuil d’une maison de famille, dans la tendre étreinte entre deux femmes, dans le croisement de deux grossesses pleines d’émerveillement et d’espérance. Et, dans cette rencontre, il y a la sollicitude de Marie, l’émerveillement d’Élisabeth, la joie du partage.

    Rappelons-le toujours, même dans l’Église : Dieu est relation et souvent il nous rend visite à travers des rencontres humaines, quand nous savons nous ouvrir à l’autre, quand il y a un tressaillement pour la vie de ceux qui passent chaque jour à nos côtés et quand notre cœur ne reste pas impassible et insensible devant les blessures de ceux qui sont les plus fragiles. Nos villes métropolitaines, et tant de pays européens comme la France où coexistent des cultures et des religions différentes, sont en ce sens un grand défi contre les exacerbations de l’individualisme, contre les égoïsmes et les fermetures qui produisent solitudes et souffrances. Apprenons de Jésus à éprouver des frémissements pour ceux qui vivent à nos côtés, apprenons de Lui qui, devant les foules fatiguées et épuisées, ressent de la compassion et s’émeut (cf. Mc 6, 34), tressaille de miséricorde devant la chair blessée de ceux qu’il rencontre. Comme l’affirme votre grand saint, Vincent de Paul, « il faut tâcher d’attendrir nos cœurs et de les rendre susceptibles des souffrances et des misères du prochain, et prier Dieu qu’il nous donne le véritable esprit de miséricorde, qui est le propre esprit de Dieu », jusqu’à reconnaître que les pauvres sont « nos seigneurs et maîtres » (Correspondance, entretiens, documents,Paris 1920-25, p. 341 ; pp. 392-393).

    Frères, sœurs, je pense aux nombreux “tressaillements” qu’a connus la France, à son histoire riche de sainteté, de culture, d’artistes et de penseurs qui ont passionné tant de générations. Aujourd’hui encore, notre vie, la vie de l’Église, la France, l’Europe ont besoin de cela : de la grâce d’un tressaillement, d’un nouveau tressaillement de foi, de charité et d’espérance. Nous avons besoin de retrouver passion et enthousiasme, de redécouvrir le goût de l’engagement pour la fraternité, d’oser encore le risque de l’amour dans les familles et envers les plus faibles, et de retrouver dans l’Évangile une grâce qui transforme et rend belle la vie.

    Regardons Marie qui se dérange en se mettant en route et qui nous enseigne que Dieu est précisément come cela : il nous dérange, il nous met en mouvement, il nous fait “tressaillir”, comme avec Élisabeth. Et nous voulons être des chrétiens qui rencontrent Dieu par la prière et nos frères par l’amour, des chrétiens qui tressaillent, vibrent, accueillent le feu de l’Esprit pour se laisser brûler par les questions d’aujourd’hui, par les défis de la Méditerranée, par le cri des pauvres, par les “saintes utopies” de fraternité et de paix qui attendent d’être réalisées.

    Frères et sœurs, avec vous, je prie la Vierge, Notre-Dame de la Garde, de veiller sur votre vie, de garder la France, de garder toute l’Europe, et de nous faire tressaillir dans l’Esprit. Et je voudrais le faire avec les paroles de Paul Claudel : 

    « Je vois l’église ouverte. [...]  
    Je n’ai rien à offrir et rien à demander.
    Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.
    Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela :
    Que je suis votre fils et que vous êtes là. [...]
    Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes [...]
    Parce que vous êtes là pour toujours,
    Simplement parce que vous êtes Marie,
    Simplement parce que vous existez,
    Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée ! »

    (« La Vierge à midi », Poèmes de Guerre 1914-1916, Paris, 1922).

    ____________________________

    Salutation à la fin de la Messe

    Merci, Excellence, pour vos paroles, et merci à vous tous, frères et sœurs, pour votre présence et pour vos prières. Merci !

    Arrivé au terme de cette visite, je tiens à exprimer ma gratitude pour l'accueil chaleureux qui m'a été réservé, ainsi que pour tout le travail et les préparatifs qui ont été faits. Je remercie Monsieur le Président de la République et, à travers lui, je salue cordialement toutes les Françaises et tous les Français. Je salue Madame le Premier Ministre, qui est venue m’accueillir à l’aéroport ; je salue également les Autorités présentes, en particulier le Maire de Marseille.

    Et j'embrasse toute l'Église de Marseille, avec ses communautés paroissiales et religieuses, ses nombreux établissements scolaires et ses œuvres caritatives. Cet archidiocèse a été le premier au monde à avoir été consacré au Sacré-Cœur de Jésus, en 1720, au cours d'une épidémie de peste ; vous avez donc à cœur d'être aussi des signes de la tendresse de Dieu dans l'"épidémie de l'indifférence" actuelle. Merci pour votre service, doux et déterminé, qui témoigne de la proximité et de la compassion du Seigneur !

    Plusieurs d'entre vous sont venus de diverses régions de France : merci à vous ! Je voudrais saluer les frères et sœurs venus de Nice, accompagnés par l'évêque et le maire, et qui ont survécu au terrible attentat du 14 juillet 2016. Souvenons-nous dans la prière de tous ceux qui ont perdu la vie dans cette tragédie et dans tous les actes terroristes perpétrés en France et dans toutes les parties du monde. Le terrorisme est lâche. Ne nous lassons pas de prier pour la paix dans les régions ravagées par la guerre, en particulier pour le peuple ukrainien meurtri.

    Une salutation pleine d'affection pour les malades, les enfants et les personnes âgées, qui sont la mémoire de la civilisation ; et une pensée particulière pour les personnes dans le besoin et pour tous les travailleurs de cette ville ; Jacques Loew, le premier prêtre ouvrier de France, a travaillé sur le port de Marseille. Que la dignité des travailleurs soit respectée, promue et protégée !

    Chers frères et sœurs, je porterai dans mon cœur les rencontres de ces journées. Que Notre Dame de la Garde veille sur cette ville, mosaïque d'espérance, sur toutes vos familles et sur chacun de vous. Je vous bénis. S'il vous plaît, n'oubliez pas de prier pour moi. Ce travail n’est pas facile ! Merci.

  • Les ouvriers de la onzième heure (25e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. 
    Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. 
    Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. 
    Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” 
    Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. 
    Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” 
    Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” 
    Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” 
    Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. 
    Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. 
    En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : 
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” 
    Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? 
    Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : 
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” 
    C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

    Les ouvriers de la onzième heure, homélie du Père Simon Noël osb (source)

    Lambert Jacobsz, mort en 1637

    La parabole que nous venons d'entendre est une parabole plutôt déroutante, car le Seigneur nous semble ne pas être juste selon nos catégories humaines habituelles. Si un ouvrier travaille pour moi deux heures et un autre seulement une heure, je paierai le premier deux fois plus que le second.

    Il est évident que cette parabole n'est pas à prendre au pied de la lettre et cela nous invite à en rechercher le sens spirituel.

    Les différentes heures du jour dont on nous parle représentent les âges de la vie ou les différentes périodes de l'histoire religieuse de l'humanité. Certains sont chrétiens et servent Dieu depuis leur plus tendre enfance. D'autres se convertissent dans leur jeunesse, ou leur âge mûr ou enfin sur le tard. Certains même ne se convertissent qu'au moment de la mort. Tous recevront la même récompense. Le denier que le maître de la vigne paie à tous ceux qui ont travaillé pour lui symbolise la récompense éternelle du paradis, accordée à tous ceux qui meurent en état de grâce, quel que soit le moment où ils se sont convertis. Le paradis est un don de la miséricorde divine. Personne de toute manière n'y a droit et Dieu n'est pas injuste en traitant tous les sauvés avec une identique miséricorde. Mais la justice de Dieu sera quand même satisfaite. Car Dieu donnera un degré de bonheur éternel en proportion de nos mérites. Prenons une comparaison. Si on demande à des gens de venir avec un verre, pour qu'on le remplisse d'eau fraîche, ceux qui viennent avec de grands verres recevront plus d'eau que ceux qui viennent avec des verres de moindre contenance. Il en sera de même, quand nous entrerons dans la vie éternelle et que le Seigneur nous dira : Entre dans la joie de ton maître. Selon la grandeur de notre cœur, ou de notre capacité d'amour, nous recevrons une vie et une joie plus ou moins grandes. Voici ce que disait à ce sujet le curé d'Ars : Il faut bien savoir et se persuader que Dieu n'opère dans nos âmes que selon le degré de nos opérations, de nos désirs, de nos actes intérieurs produits à cette fin. Un vase prend de l'eau à une fontaine selon sa capacité.

    Par contre tous les saints, les petits comme les grands, connaîtront un bonheur parfait, à la mesure de leur degré d'amour et de sainteté. Cela doit donc nous inciter à nous sanctifier de plus en plus tout au long de notre vie, à croître sans cesse dans l'amour. Et cela n'a rien à voir avec le moment de notre conversion. Un âme qui se convertit à la dernière heure peut mourir avec une telle perfection de contrition et d'amour qu'elle aura un ciel plus beau que celle qui aura servi Dieu toute se vie mais dans la tiédeur et la médiocrité.

    Il y a donc le mérite de l'homme. Certes personne ne mérite le ciel. Je le rappelle c'est un don gratuit de la divine miséricorde. Ce qui est premier c'est toujours la grâce de Dieu. Mais il y faut la collaboration libre de l'homme et c'est en cela que consiste le mérite. Une préface que l'on dit à la messe des saints le dit à merveille : Lorsque tu couronnes les mérites, tu couronnes tes propres dons.
     
    Les premiers seront les derniers et les derniers premiers. Un autre sens de la parabole, c'est que à tous les âges de l'histoire le salut et la conversion sont possibles. Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, nous dit saint Paul. Divers peuples sont entrés les uns après les autres dans le salut de Dieu. Le peuple juif a été le premier appelé, mais, selon beaucoup de commentateurs, il sera finalement le dernier à reconnaître en Jésus, le Messie de Dieu et le seul Sauveur. Et lorsqu'il le fera en tant que peuple, alors le monde sera prêt pour le retour en gloire de Notre-Seigneur, qui viendra rendre à chacun le salaire promis. 
  • Allez vous aussi à ma vigne (25e dimanche du T.O.)

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    Lors de l'Angelus du dimanche 21 septembre 2008, à Castelgandolfo, Benoît XVI a commenté l'évangile de ce jour sur les ouvriers de la dernière heure :

    ... dans l'Evangile d'aujourd'hui (cf. Mt 20, 1-16a), Jésus raconte précisément la parabole du patron de la vigne qui appelle des ouvriers à travailler dans sa vigne, à différentes heures du jour. Le soir venu, il donne à tous le même salaire, une pièce d'argent, suscitant les protestations des ouvriers de la première heure. Il est clair que cette pièce d'argent représente la vie éternelle, don que Dieu réserve à tous. Et ceux qui sont considérés les "derniers", s'ils l'acceptent, deviennent même les "premiers", alors que les "premiers" peuvent risquer de devenir les "derniers". Un premier message de cette parabole est que le patron ne tolère pas, d'une certaine manière, l'inactivité:  il veut que tous soient engagés dans sa vigne. Et, en réalité, le fait d'être appelés est déjà la première récompense:  pouvoir travailler dans la vigne du Seigneur, se mettre à son service, collaborer à son œuvre, constitue en soi une récompense inestimable, qui compense toutes les peines. Mais seul celui qui aime le Seigneur et son Royaume le comprend; celui qui travaille en revanche uniquement pour son salaire, ne comprendra jamais la valeur de ce trésor inestimable.

    C'est saint Matthieu, apôtre et évangéliste - dont c'est d'ailleurs aujourd'hui la fête liturgique -, qui raconte la parabole. Il me plaît de souligner que Matthieu a personnellement fait cette expérience (cf. Mt 9, 9). Avant que Jésus l'appelle, il exerçait en effet le métier de publicain et était par conséquent considéré comme un pécheur, exclu de la "vigne du Seigneur". Mais tout change quand Jésus, en passant près de sa table des impôts, le regarde et lui dit:  "Suis-moi". Matthieu se leva et le suivit. Le publicain se transforma immédiatement en disciple du Christ. Il était le "dernier" et se retrouva le "premier", grâce à la logique de Dieu qui, - heureusement pour nous! - est différente de celle du monde. "Vos pensées ne sont pas mes pensées - dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe - et mes voies ne sont pas vos voies" (Is 55, 8). Saint Paul, dont nous célébrons une année jubilaire particulière, a lui aussi connu la joie de se sentir appeler par le Seigneur à travailler dans sa vigne. Et quel travail il a accompli! Mais, comme il le confesse lui-même, c'est la grâce de Dieu qui a agi en lui, cette grâce qui a transformé le persécuteur de l'Eglise en apôtre des nations. Au point de lui faire dire:  "Pour moi, certes, la Vie, c'est le Christ, et mourir représente un gain". Mais il ajoute immédiatement:  "Cependant, si la vie dans cette chair doit me permettre encore un fructueux travail, j'hésite à faire un choix" (Ph 1, 21-22). Paul a bien compris que travailler pour le Seigneur est déjà sur cette terre, une récompense.

    La Vierge Marie, que j'ai eu la joie de vénérer à Lourdes il y a une semaine, est le sarment parfait de la vigne du Seigneur. En Elle a germé le fruit béni de l'amour divin:  Jésus, notre Sauveur. Qu'Elle nous aide à toujours répondre avec joie à l'appel du Seigneur, et à trouver notre bonheur dans le fait de pouvoir travailler généreusement pour le Royaume des cieux.

  • Synode : les inquiétudes du président de la Conférence épiscopale de Pologne

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    Du Tagespost (Regina Einig und Stefan Meetschen) (!!! traduction automatique) :

    "Le Pape est le gardien le plus important de l'orthodoxie"

    La première session de l'Assemblée générale du Synode des évêques sur la synodalité aura lieu à Rome du 4 au 29 octobre 2023 : Mgr Stanisaw Gadecki, métropolite de Poznań et président de la Conférence épiscopale polonaise, explique dans une interview ce qui concerne la Le Synode lui demande ce qu'il entend par « correction fraternelle » et pourquoi il reste très attaché à Benoît XVI.

    23 septembre 2023

    Votre Excellence, le Synode des Évêques sur la Synodalité va bientôt commencer à Rome. Qu’en attendez-vous ? 

    Le Synode des Évêques est toujours une expérience joyeuse et difficile. La crise de l’Église catholique en Europe ne nous permet pas de rester passifs et d’attendre – surtout dans le contexte de l’Église universelle. Dans le contexte des témoignages de martyre venant d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Extrême-Orient, particulièrement récemment du Pakistan. Saint Jean-Paul II a déclaré que l'Europe diffuserait au monde soit sa foi, soit son incrédulité. Tout comme dans le passé l’évangélisation du monde venait en grande partie de l’Europe, de même aujourd’hui la destruction du christianisme peut venir de l’Europe. Au Synode, nous aurons grandement besoin du témoignage de nos frères et sœurs d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie, mais aussi d’Europe centrale et orientale, où la période de persécution des chrétiens vient tout juste de prendre fin. J'attends donc un renforcement mutuel dans la foi et la fidélité au Christ .

    Qu'est-ce qui vous inquiète?

    Bien entendu, nous connaissons également des troubles. Ceux-ci trouvent leur origine principalement là où les processus de sécularisation et de déchristianisation de la culture progressent relativement rapidement. Je voudrais aborder quatre thèmes qui m'ont frappé lors de la lecture d'Instrumentum laboris (IL).

    L’inclusion, telle que préconisée par l’ ONU est définie fait référence exclusivement à l’inclusion des personnes non binaires dans la société et à la reconnaissance de la nature humaine comme non binaire. Ce terme ne fait pas partie du vocabulaire classique de la théologie chrétienne. Dans un sens, il remplace le concept de péché et de conversion dans le texte de l'IL et fait donc partie de l'idéologie du relativisme moral. Cela soulève la question suivante : est-il approprié que l'Église - à la recherche d'un nouveau langage pour communiquer avec les gens d'aujourd'hui - adopte des termes issus du langage politique de l'ONU, qui ont souvent une idéologie derrière eux ? Il existe encore plus de termes idéologisés de ce type en IL.

    Qu'est-ce qui vous inquiète d'autre ?

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