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Foi - Page 507

  • L'Eglise allemande dépérit mais reste riche...

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    Du site Domradio.de :

    Une publication de la Conférence épiscopale sur les statistiques religieuses

    "Église catholique en Allemagne - Faits et chiffres 2018/19"

    La conférence des évêques allemands a publié jeudi la brochure "L'Eglise catholique en Allemagne: faits et chiffres 2018/19".

    "Ce document de travail témoigne du dynamisme de la communauté qui tente de reconnaître les" signes des temps "et d'aligner leurs actions sur eux", écrit le président de la conférence, le cardinal Reinhard Marx, dans l'avant-propos. Il y parle de périodes orageuses, vécues par l'Eglise. Les efforts honnêtes de nombreux catholiques, tant principaux que honoraires, ne doivent pas être négligés.

    Dans ce document, d’une part, les données clés des diocèses préparées, qui avaient déjà été annoncées en juillet. Ce qui est nouveau, ce sont les informations sur les recettes fiscales des églises, qui ont augmenté de 3,3% l’an dernier, pour atteindre 6,643 milliards d’euros. 

    Les thèmes principaux de l’aide au travail sont "Les femmes dans l’Église" et "La Semaine oecuménique pour la vie depuis 25 ans", ainsi que l’engagement des chrétiens pour davantage de confiance dans la démocratie. En outre, le domaine "Violence sexuelle et prévention" prend plus de place. Le cardinal Marx a souligné que "le traitement des cas effrayants d'abus sexuels dans l'Église a conduit à de nombreuses sorties d'église en 2018". A présent, on travaille sur une nouvelle crédibilité et une nouvelle confiance. En 2018, l'Église catholique a perdu 216 078 personnes, soit environ 29% de plus que l'année précédente (167 504 personnes).

    Données des deux principales églises en Allemagne

    Un aperçu de quelques faits concernant les deux principales églises de la République fédérale (l'Église évangélique d'Allemagne avait annoncé leurs données en juillet):

    - L’Église catholique a reçu 6,643 milliards d’euros d’impôts religieux l’année dernière (2017: 6,427 milliards d’euros).

    - Pour l'église protestante, les recettes fiscales de l'église s'élevaient à 5 790 milliards d'euros (5 671 milliards en 2017).

    - 216 078 personnes ont quitté l'Église catholique, soit environ 29% de plus que l'année précédente (167 504).

    - L'Église évangélique a enregistré environ 220 000 retraits, soit 11,6% de plus qu'en 2017 (environ 200 000).

    - L'Eglise catholique et ses 27 diocèses comptent 23 002 128 membres. Cela représente 27,7% de la population totale avec 83,02 millions de citoyens allemands. En 2017, il y avait 23,31 millions de catholiques (28,2%) et en 2016 23,58 millions (28,5%). Le nombre de catholiques a ainsi diminué en 2018 de près de 309 000.

    - Les 20 Églises membres protestantes en 2018 comptaient exactement 21 140 599 membres (25,4% de la population). En 2017, il était 21,536 millions. Leur nombre a donc diminué de 395 000 en 2018.

    - À la fin de 2018, 44 142 727 Allemands étaient membres de l'une des principales églises, soit 53,2% de la population totale. À la fin de 2017, il était de 54,2%.

    - En outre, il y a plus de 1,5 million de chrétiens orthodoxes et un peu moins de 900 000 membres d'églises libres et d'autres communautés chrétiennes. Cela donne 46 581 000 chrétiens en Allemagne et une part de 56,1% (année précédente: 57,6%).

    - La fréquentation moyenne dans l'Église catholique est tombée de 9,8 à 9,3% (2016: 10,2). C'est un peu plus de 2,1 millions par week-end. L'église protestante compte 978 000 visiteurs de culte en 2017, ce qui représente environ 4,6%.

    - Le nombre de paroisses catholiques a encore diminué, passant de 10 191 à 10 045 unités. L'EKD comptait 13 792 paroisses.

    - Le nombre de cérémonies de mariage dans l'Église catholique a légèrement augmenté, passant de 42 523 à 42 789. Il y a eu 42 987 mariages dans l'église évangélique (le plus récent en 2017).

    - Le nombre de baptêmes a diminué de 169 751 à 167 787. Il y avait environ 170 000 baptêmes dans l'église protestante.

    (...)

  • Si Dieu existe, pourquoi le mal? et si Dieu n'existe pas, pourquoi le bien?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Deux questions... "Si Dieu existe, pourquoi le mal?" et "Si Dieu n'existe pas, pourquoi le bien?"

    Une chose est sûre, notre univers est ambivalent. En lui, coexistent le meilleur et le pire, la beauté et la laideur, la vie et la mort. Admirable sur le plan de son évolution de plus en plus complexe (de l'amibe à Jean-Sébastien Bach, avouons  qu'il y a un gouffre), il est en revanche détestable quand on constate certaines lois  brutales (cataclysmes naturels, extermination des faibles par les forts...) qui en font partie.

    Face à de telles contradictions, que répondre?

    Deux choix: croire à l'absurde ou au mystère. Adhérer au fait que les souffrances et les injustices de ce monde n'auront d'autre issue que le néant ou croire que celles-ci seront réparées, transfigurées dans un au-delà hors de nos dimensions, de notre temps et de notre espace. Que réclame notre coeur, le fin fond de notre être? L'éternité ou le néant? Dieu ou le hasard? Certains diront: "Si vous croyez en Dieu et en une vie éternelle après votre mort, ce n'est que pour vous consoler. En fait, vous misez sur Dieu parce que vous envie qu'Il existe, parce que cela vous rassure et parce que vous avez peur que tout s'arrête après cette vie". Mais d'autres pourront répondre: "Vous ne croyez pas en Dieu parce que vous n'avez pas envie qu'Il existe, parce que l'idée que Quelqu'un qui vous serait infiniment supérieur (vis-à-vis duquel vous auriez à rendre des comptes),  vous dérange. "Moi d'abord! Moi, maître de tout". Un peu comme un enfant qui renierait son père, telle semble être votre conception de l'existence. Je peux vous comprendre mais en pensant à vous, je ne peux me départir de ces deux phrases qui resteront à jamais gravées dans mon esprit et qui sont: "L'homme est  un dieu tombé qui se souvient des cieux" (Lamartine), "Dieu est la totalité vivante de ce vers quoi notre coeur s'élance" (St Thomas d'Aquin).

    Je sais... je sais combien je n'ai toujours pas répondu à cette question fondamentale: "Si Dieu existe, pourquoi le mal et la souffrance?" Mais en posant cette question, je ne fais que postuler l'idée que l'univers que nous connaissons correspond réellement  à ce que Dieu a voulu.  Cela tiendrait la route si comme la Bible et le Credo nous le disent, Dieu n'était pas d'abord le Créateur d'un monde invisible, le Créateur d'un monde extra-terrestre,  d'un monde invisible dont font partie les anges et les démons, ces démons qui  par leur rupture d'avec Dieu n'ont de cesse de détraquer le monde terrestre. Dès lors, quoi d'étonnant à ce que cette horloge qu'est notre univers ne donne plus l'heure exacte et qu'il n'y ait jusqu'au retour du Christ aucun rétablissement ce que ce l'univers était appelé à être?

  • Don Nicola Bux: dans l’Eglise, le stalinisme en gants blancs

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    Lu en traduction sur le site web « Benoît et moi » cette lettre de Nicola Bux (*)  extraite du blog de Marco Tosati :

    nicola-bux.jpg« A propos de l’ultime vicissitude de l’Institut Jean-Paul II d’études sur le mariage et la famille, il vaut la peine de souligner le retour en arrière advenu dans l’Église par rapport au Moyen-Âge, où les disputes théologiques entre franciscains et dominicains se faisaient sur la base de ceux qui avaient le plus d’arguments pour l’emporter. Nous en sommes aux méthodes staliniennes, avec des gants blancs. Dans l’Église, il n’y a plus de confrontation, plus de disputes. Si vous ne pensez pas comme le chef, vous êtes identifié, catalogué et exclu. C’est l’effet néfaste de l’idéologie du dialogue, qui est bien aussi longtemps qu’on pense comme celui qui le prêche.

    En confirmation du pluralisme et de la synodalité, voici donc le licenciement de professeurs titulaires qui sont privés de leur chaire pour des raisons idéologiques.

    Que se passerait-il dans n’importe quelle autre université si cela se produisait ?

    Quel prestige académique restera-t-il à l’Institut Jean-Paul II? (la question n’est pas seulement de savoir si elle continuera à être un institut universitaire inspiré par Jean-Paul II, mais si elle continuera à être un institut universitaire tout court).

    Tout cela pèse d’une manière singulière sur le directeur, en tant qu’homme de l’Académie qui préside cette opération: il n’a certainement pas agi ex sese mais derrière un ordre supérieur.

    De manière brutale ou avec des motivations inconsistantes, il en va de même dans les séminaires, facultés, congrégations et dicastères romains.

    Le paradoxe est que le dialogue œcuménique et inter-religieux se propage à l’extérieur, tandis que la dictature de la pensée unique s’affirme à l’intérieur.

    Beaucoup se demandent, toujours au nom de la synodalité et du pluralisme: ne devrait-on pas encourager la confrontation entre tous les baptisés, en l’espèce, entre toutes les catégories de théologiens? Une confrontation qui ait pour référence la pensée catholique, selon la maxime de saint Vincent de Lérins: « Ce qui a été cru toujours, partout et par tous » ?

    Peut-être le temps est-il venu de se lever et de se diriger vers St-Pierre, de toutes les parties du monde, pour dénoncer le nouveau « latrocinium ephesinum« . Je m’explique. Le deuxième Concile d’Éphèse en 449, connu parmi les théologiens catholiques et orthodoxes sous le nom de latrocinium Ephesi, ou brigandage d’Éphèse (en grec,  Ληστρική της Εφέσου), fut un Concile ecclésiastique christologique. En raison des conflits qui ont surgi en son sein au sujet de la personne de Jésus-Christ, et en particulier le conflit qui a suivi le concile de Chalcédoine (451), les églises chrétiennes ont été divisées en églises chalcédoniennes et pré-chalcédoniennes.

    On croit en déduire qu’après le prochain synode, Jésus-Christ sera déclaré dépassé, parce qu’il semblerait que l’Amazonie et une autre « région européenne » n’en ont plus besoin pour leur salut, étant bien comme ils sont. En attendant, c’est la « théologie morale » du mariage et de la famille voulue par le Seigneur, que Jean-Paul II a défendue et diffusée en payant de sa personne, qui est déclarée dépassée. C’est pour cela que nous sommes des précurseurs par rapport au latrocinium Ephesi.

    Alors suivons Benoît XVI qui a exprimé sa solidarité avec le directeur congédié, et imaginons combien le Pape François est contrarié par tout cela, malgré toutes ses exhortations au pluralisme, à la parésie et à la synodalité.

    Courrons donc nous mettre à l’abri, en premier lieu les professeurs et les étudiants de l’institut Jean-Paul II avant qu’il ne soit trop tard. Tous à Saint Pierre !

    Don Nicola Bux

    NDT

    (*) Mgr Bux est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, professeur de liturgie et de théologie sacramentaire et consulteur au Bureau des Célébrations liturgiques du Souverain Pontife (La Porte Latine) »

    Ref. Pluralisme, synodalité et parrhésie dans l’Eglise aujourd’hui.

    Peut-on imaginer deux règnes plus contrastés que ceux des papes Benoît XVI et François, à ceci près que l’un et l’autre sont agités par le même malentendu sur l’ « esprit du concile Vatican II » : une controverse qui, un demi-siècle après ce concile, n’est toujours ni apaisée, ni résolue. « Un concile ? », disait, à l'époque, le général de Gaulle, « il faudra un siècle à l’Eglise pour s’en remettre ». Rendez-vous dans cinquante ans.

    JPSC

  • Sous Saint-Pierre : un pèlerinage au plus près de celui qui a directement côtoyé le Christ

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    D'i.media via Aleteia.org :

    Les secrets de Saint-Pierre : l’impressionnante nécropole

    Nécropole de la basilique Saint-Pierre.
     

    Seuls 250 visiteurs sont cependant autorisés à pénétrer chaque jour dans les entrailles du Vatican, par petit groupe. L’entrée des Scavi se situe tout près de la sacristie, après l’Arc des cloches, la salle Paul VI et le cimetière teutonique. Après avoir descendu un escalier étroit, le visiteur se retrouve au cœur de ce lieu de sépulture. Débute alors un long et émouvant chemin entre les mausolées.

    By Blue 439 -CC

    Zone funéraire de l’époque romaine, construite à côté du cirque Néron, où l’apôtre Pierre a été crucifié la tête en bas mais à présent disparu, la nécropole semble lever le voile sur la transition entre l’époque païenne et chrétienne. Des mausolées de grandes familles romaines comme des tombes chrétiennes, datant du Ie au IVe siècle après Jésus-Christ, s’y côtoient. Protégées pendant des années par la terre, ces tombes révèlent au visiteur des œuvres splendides témoignant de la naissance du christianisme. Décorant la tombe des Giuli, la mosaïque du Christ Helios en est à ce titre un très bon exemple.

    « Pierre est ici »

    Le trajet de la visite permet de parcourir toute la nef de la basilique Saint-Pierre, d’est en ouest. Elle aboutit donc à son point culminant, sous l’autel majeur et sous l’immense coupole de l’édifice. Là, près d’une série de mausolées datant de 130 après Jésus-Christ, le visiteur peut voir que l’autel actuel a été construit au-dessus de l’autel de la basilique constantinienne, lui-même construit au-dessus d’un étonnant muret. En 1941, une mystérieuse boîte contenant des ossements y a été découverte.

    Quelques années plus tard, un émouvant graffiti est déchiffré dans ce mur rouge : « Pierre est ici ». Les os retrouvés sont alors identifiés comme étant ceux de l’apôtre Pierre. De fait, s’il est impossible de déterminer scientifiquement qu’il s’agit bien de ceux du premier pape, une étude a démontré qu’ils étaient ceux d’un homme d’une soixantaine d’années, de type méditerranéen, exerçant un métier physique. Une description qui correspond bien à Simon-Pierre, pêcheur d’hommes mais tout d’abord pêcheur de poissons.

    Plus qu’une visite, le parcours des fouilles est donc un pèlerinage au plus près de celui qui a directement côtoyé le Christ. Il permet aussi de bien mettre en évidence que toute la magnificence de la basilique vaticane n’est due qu’à la présence de la tombe de celui que Jésus a choisi comme première pierre de son Église.
  • Pourquoi le destin de l'Institut Jean-Paul II sera décisif pour l'Eglise

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    Du site "Pro Liturgia" :

    Mgr Livio Melina, directeur de longue date de l’Institut d’études sur le mariage et la famille fondé par Jean-Paul II, a été reçu par Benoît XVI

    Dans une interview au journal italien « La Verità » qui a fait suite à cette rencontre, Mgr Melina affirme que « le destin de l’Institut sera décisif pour l’Eglise » car ce « qui est ici en jeu, c’est le droit de s’engager librement dans une pensée catholique. »

    Si le pape pape François confirme Mgr Paglia (prélat plus que douteux sur le plan moral) dans ses fonctions de directeur de l’Institut, ce qui semble être le cas, alors il faudra considérer qu’à partir de l’actuel pontificat, la Tradition sur laquelle est fondée l’Eglise ne sera plus recevable. Autrement dit, ce qui se passe au sein de l’Institut Jean-Paul II ajouté à ce qui se passera après le synode sur l’Amazonie sera l’acte de baptême d’une nouvelle Eglise coupée de son unité, de sa sainteté, de sa catholicité et de son apostolicité (cf. la foi exprimée dans le Credo).

    Dans cette nouvelle Eglise la seule faute gravissime qui méritera une excommunication « latae sententiae » ne sera pas celle qui consiste à nier la doctrine catholique, mais celle consistant à ne pas suivre les seuls enseignements du pape François. Preuve en est - souligne encore Mgr Melina - que « les théologiens de l’Institut qui ont été expulsés du jour au lendemain n’ont eu aucune possibilité de se faire entendre ou de se défendre. »

  • Deux tiers des catholiques américains (USA) croient seulement en une présence symbolique du corps et du sang du Christ dans l'Eucharistie

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    Du site de Pew Research Center :

    Un tiers seulement des catholiques américains s'accordent avec leur Eglise pour dire que l'Eucharistie est le corps et le sang du Christ

    PAR GREGORY A. SMITH

    La transsubstantiation - l'idée que pendant la messe, le pain et le vin utilisés pour la communion deviennent le corps et le sang de Jésus-Christ - est au cœur de la foi catholique. En effet, l’Église catholique enseigne que "l’Eucharistie est" la source et le sommet de la vie chrétienne ".

    Mais une nouvelle enquête du Pew Research Center révèle que la plupart de ceux qui se disent catholiques  ne croient pas dans cet enseignement fondamental. En fait, près de sept catholiques sur dix (69%) déclarent croire personnellement que pendant la messe catholique, le pain et le vin utilisés dans la communion «sont des symboles du corps et du sang de Jésus-Christ». Seulement un tiers des catholiques des États-Unis (31%) affirment qu’au cours de la messe catholique, le pain et le vin deviennent en réalité le corps et le sang de Jésus. "

    Aux États-Unis, sept catholiques sur dix estiment que le pain et le vin utilisés dans la communion sont symboliques

    Seven-in-ten U.S. Catholics believe bread, wine used in Communion are symbolic

    En plus de demander aux catholiques ce qu’ils pensaient de l’Eucharistie, le nouveau sondage comprenait également une question qui visait à déterminer si les catholiques savaient ce que l’enseignement enseigne sur le sujet. La plupart des catholiques qui croient que le pain et le vin sont symboliques ne savent pas que l'église soutient que la transsubstantiation a lieu. Dans l’ensemble, 43% des catholiques estiment que le pain et le vin sont symboliques et qu’ils reflètent également la position de l’église. Néanmoins, un catholique sur cinq (22%) rejette l’idée de la transsubstantiation, même s’ils connaissent l’enseignement de l’église.

    La grande majorité de ceux qui croient que le pain et le vin deviennent le corps et le sang de Christ - 28% de tous les catholiques - savent que c'est ce que l'Église enseigne. Une petite proportion de catholiques (3%) déclarent croire en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie, même s’ils ne connaissent pas l’enseignement de l’Église sur la transsubstantiation.

    Environ six catholiques parmi les plus pratiquants (63%) - ceux qui assistent à la messe au moins une fois par semaine - acceptent l’enseignement de l’Église sur la transsubstantiation. Néanmoins, même parmi ce groupe de catholiques les plus observants, environ un tiers (37%) ne croient pas que le pain et le vin de la communion deviennent réellement le corps et le sang de Christ (y compris 23% qui ne connaissent pas l'enseignement et 14% connaissent l’enseignement de l’Eglise mais n'y croient pas). Et parmi les catholiques qui n'assistent pas à la messe chaque semaine, de grandes majorités déclarent croire que le pain et le vin sont symboliques et ne deviennent pas réellement le corps et le sang de Jésus.

    Most weekly Mass-goers believe in transubstantiation; most other Catholics do not

    La plupart de ceux qui vont à la messe en semaine croient en la transsubstantiation; la plupart des autres catholiques ne le pensent pas. L'enquête révèle également que les catholiques plus âgés croient davantage en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, bien que les majorités de tous les groupes d'âge (y compris 61% des 60 ans et plus) croient qu'il s'agit de symboles, pas du corps et du sang de Christ.

  • Quand le pape émérite apporte son soutien à un professeur éjecté de l'Institut Jean-Paul II

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    Du site du Catholic Herald :

    Au milieu des controverses de l’Institut JPII, Benoît XVI rencontre un professeur récemment limogé

    5 août 2019

    Mgr Livio Melina a eu une audience privée avec le pape émérite après avoir été limogé de l'Institut qu'il a dirigé pendant 10 ans

    Le pape émérite Benoît XVI a rencontré la semaine dernière un professeur de théologie morale récemment licencié de l’Institut pontifical Jean-Paul II de Rome, dans un contexte de controverse au sujet des récents changements apportés à l’Institut.

    Benoît XVI a invité Monseigneur Livio Melina à le rencontrer le 1er août, a déclaré à la CNA une source proche de Melina.

    Le pape émérite “voulait recevoir le professeur Mons. Livio Melina lors d'une audience privée. Après une longue discussion sur les événements récents à l'Institut pontifical Jean-Paul II, il a donné sa bénédiction, exprimant sa solidarité personnelle et l'assurant de sa proximité dans la prière. ”

    Melina, président de l'Institut Jean-Paul II de 2006 à 2016, a été démis de ses fonctions après la récente promulgation de nouveaux statuts, ou règles de procédure, pour les études supérieures, et la décision de supprimer la chaire de théologie morale que Melina occupait.

    Les nouveaux statuts ont été adoptés pour la première fois en 2017, lorsque le pape François a annoncé qu'il refonderait légalement l'Institut et élargirait son programme académique, passant de la théologie du mariage et de la famille à une approche incluant également l'étude de la famille. du point de vue des sciences sociales.

    Après l’approbation de nouveaux statuts le mois dernier, des étudiants, des anciens étudiants et des professeurs ont exprimé leur inquiétude quant au rôle des membres du corps enseignant dans la nouvelle structure dirigeante de l’institut, à la réduction des cours de théologie et à l’élimination de certaines disciplines théologiques et de membres du corps professoral, y compris Melina et le p. Jose Noriega.

    Des membres du corps enseignant ont déclaré à l'AIIC qu'ils ne s'opposaient pas au désir du pape d'élargir la mission ou l'approche de l'école, mais affirmaient que les administrateurs responsables de la mise en œuvre de cette mission avaient agi injustement.

    Le pape émérite collabore depuis longtemps avec l'Institut.

    Benoît XVI “a toujours suivi de près les travaux de Mgr. Melina à la chaire de théologie morale fondamentale" et du p. Juan José Pérez-Soba, professeur de théologie pastorale et directeur de la recherche internationale en théologie morale à l'Institut, selon l'AIIC.

    Pérez-Soba a déclaré à l'AIIC que le cardinal Joseph Ratzinger, élu plus tard pape Benoît XVI, avait écrit pour féliciter l'œuvre de Melina en théologie morale en 1998 et avait participé à une conférence sur l'encyclique Veritatis splendor, organisée en 2003 par le département académique de Melina. Institut Jean Paul II.

    «Lors de cette conférence, le cardinal Ratzinger a donné une conférence, publiée ultérieurement, expliquant le renouveau de la théologie morale après le Concile Vatican II. Selon Ratzinger, Veritatis splendor a été écrit pour développer tout le potentiel de la vision morale de Vatican II, en particulier Gaudium et Spes. Veritatis splendor exprime une moralité "non pas conçue comme une série de préceptes", mais comme "le résultat d'une rencontre d'où découlent des actions morales correspondantes", a ajouté le prêtre.

    Le prêtre a expliqué que dans sa conférence de 2003, le cardinal Ratzinger avait présenté une approche de la moralité «où il est constaté que« l'affirmation de commandements absolus, qui prescrivent ce qui est intrinsèquement mauvais, ne signifie pas se soumettre à l'esclavage des interdits, mais s'ouvrir au grande valeur de la vie, qui est illuminée par le vrai bien, ceci est pour l'amour de Dieu lui-même. "

    «Compte tenu de l’importance que Ratzinger a accordée à la morale fondamentale dans l’Institut, la suppression de la chaire de morale fondamentale et le renvoi de Livio Melina reçoivent un nouvel éclairage», a déclaré le professeur.

    «Cet ensemble de changements apparaît maintenant comme une recherche pour changer le paradigme moral. Il semble exister un désir de se défaire d'une morale objective, qui affirme la vérité sur le bien auquel l'homme est appelé, à la suite de Veritatis Splendor. Et il semble viser l'ouverture d'un processus de révision de toute la moralité sexuelle à partir du subjectivisme, à commencer par Humanae Vitae. ”

    Pérez-Soba a ajouté que lors de plusieurs visites à l’Institut au cours de son pontificat, Benoît XVI a parlé de l’importance de l’école.

    Dans un discours prononcé en 2006, Benoît «a souligné deux aspects essentiels de la mission de l’Institut: premièrement, enseigner que le mariage et la famille sont au cœur de la vérité sur l’homme et son destin; et, deuxièmement, montrer que la révélation du Christ suppose et illumine la profondeur de l'expérience humaine. L'énorme nombre de familles qui, après avoir étudié à l'Institut, ont assisté à cette audience, était le signe d'une grande fécondité pastorale dans l'enseignement de Jean-Paul II », a déclaré le prêtre.

    Plus de 250 étudiants et anciens élèves de l’Institut Jean-Paul II de Rome ont signé une lettre dans laquelle ils expriment leur préoccupation face aux nouveaux statuts de l’école et au licenciement de Noriega et Melina. La lettre exprime l'inquiétude que les étudiants actuels ne seront pas en mesure de terminer les programmes académiques dans lesquels ils sont actuellement inscrits, et les licenciements d'enseignants ont eu lieu sans procédure régulière.

    Le 31 juillet, le p. Jose Granados, vice-président de l’Institut, a déclaré à la CNA que «l’identité de l’Institut était sérieusement menacée», et a appelé les administrateurs à reprendre la discussion avec les membres du corps enseignant sur la manière de mettre en œuvre l’appel lancé par le Pape François en vue d’élargir l’approche de l’école.

    Le 2 août, le Catholic Herald a rapporté que les administrateurs de l’Institut avaient déclaré à un journaliste: «L’Institut souhaite toujours fournir des réponses exhaustives, mais demande quelques semaines au mois d’août afin de formuler des réponses adéquates».

  • Aux yeux de l'évêque de Northampton, Chesterton n'est pas canonisable

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    Du site de la CNA (Catholic News Agency) :

    Mgr Doyle déclare que la cause de la sainteté de Chesterton n’avancera pas

    Denver, Colorado, 2 août 2019 (CNA)

    La cause en faveur de la canonisation de l'auteur catholique fumeur de pipe, disert, moustachu et apprécié, Gilbert Keith (GK) Chesterton, ne sera pas ouverte : c'est ce qu'a annoncé Mgr Peter Doyle, évêque de Northampton, le diocèse du défunt Chesterton.

    Malgré les écrits inspirants de Chesterton et son rôle dans le renouveau catholique en Angleterre au début du XXe siècle, plusieurs obstacles empêchent de faire avancer la cause de la canonisation de l'auteur, a déclaré Doyle dans une lettre lue à la séance d'ouverture de la conférence américaine GK Chesterton Society. .

    Les trois préoccupations citées par Doyle sont que Chesterton ne fait pas l'objet d'un «culte» de dévotion locale, l’absence de «modèle de spiritualité personnelle» qui puisse être discerné à travers ses écrits et des charges d’antisémitisme dans ses écrits.

    "Je suis très conscient de la dévotion envers GK Chesterton dans de nombreuses régions du monde et de son influence inspirante sur tant de gens, ce qui rend difficile la communication de la conclusion à laquelle je suis arrivé", a déclaré l'évêque, selon le Catholic Herald au Royaume-Uni.

    Chesterton est né en 1874 et est devenu un écrivain prolifique et un apologiste catholique convaincu après sa conversion à la foi. Il est réputé pour avoir écrit des classiques apologétiques tels que «Orthodoxie» et «L'Homme éternel», ainsi que pour sa série fictive du «Père Brown», parmi de nombreux autres ouvrages. Il est mort en 1936.

    Doyle a loué "la bonté de Chesterton et sa capacité d'évangélisation" mais a déclaré qu'il ne pouvait pas ouvrir la cause pour le moment.

    «… Je ne peux pas promouvoir la cause de GK Chesterton pour trois raisons. Premièrement et surtout, il n’ya pas de culte local. Deuxièmement, je suis incapable de démêler un modèle de spiritualité personnelle. Et troisièmement, même en tenant compte du contexte de l'époque de K. K Chesterton, la question de l'antisémitisme constitue un réel obstacle, particulièrement en ce moment au Royaume-Uni », a-t-il déclaré dans la lettre.

    Dans une interview avec Alfa y Omega, un hebdomadaire catholique espagnol, Doyle a déclaré que même si Chesterton était farouchement opposé aux nazis, il avait stéréotypé le peuple juif dans certains de ses écrits.

    À titre d’exemple, Alfa y Omega a noté que, dans The New Jerusalem, un livre écrit en 1920 par Chesterton, il affirmait que le peuple juif avait besoin d’une nation distincte pour «vivre, autant que possible, dans une société juive dirigée par les Juifs ». Il a également préconisé que les Juifs portent des vêtements distinctifs en public pour les distinguer.

    La Société de Gilbert Keith Chesterton soutient que l'accusation d'antisémitisme contre Chesterton est fausse, car l'auteur déclarait : «Le monde doit Dieu aux Juifs» et «Je mourrai en défendant le dernier Juif d'Europe».

    Chesterton était «un homme qui détestait le racisme et les théories raciales et qui s'est battu pour la dignité humaine et a toujours affirmé la fraternité de tous les hommes», déclare la société sur son site internet.

    Fr. John Udris, qui a enquêté pour la cause de Chesterton, a déclaré au Catholic Herald qu’il «n'enviait pas l’évêque Peter Doyle contraint de prendre une telle décision avec d’énormes implications."

    «Bien sûr que c’est une déception. Mais l'enquête était un énorme privilège. Mieux connaître Chesterton m'a certainement changé pour le meilleur », a-t-il ajouté.

    Fr. Benedict Kiely, un prêtre qui prétend que l’intercession de Chesterton a aidé à guérir sa mère de septicémie, a déclaré que la décision montre que la hiérarchie catholique anglaise baigne dans un «brouillard de médiocrité», une phrase initialement appliquée au groupe par l’auteur anglais Hilaire Belloc.

    «La décision de l’évêque actuel de Northampton de ne pas poursuivre la cause de G.K. La canonisation de Chesterton indique que le brouillard ne s'est pas encore dissipé », a déclaré Kiely au Catholic Herald.

    Selon son entretien avec Alfa y Omega, Doyle a déclaré qu'il était possible que son successeur rouvre la cause. Doyle a 75 ans et a présenté sa démission pour examen au pape François, étant donné qu'il est l'âge de la retraite habituel pour un évêque.

    "Et je ne voudrais pas être un obstacle à cela, au-delà des conclusions que j'ai tirées", a-t-il déclaré.

  • De l'Armée Rouge au sacerdoce

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    De Vatican News :

    Victor Pogrebnii, alors officier de l'armée soviétique.

    Victor Pogrebnii, alors officier de l'armée soviétique

    De l'armée soviétique au sacerdoce: l'histoire d'une foi dans l'ombre du régime

    «Enfant, je pensais que le sacerdoce serait l'objectif de ma vie». C'est ainsi que commence l'entretien avec Victor Pogrebnii, soixante-treize ans, prêtre depuis sept ans, mais avec un passé de militaire en Union Soviétique. Marié, père, grand-père, et veuf, il a finalement été ordonné prêtre à Kiev (Ukraine), le 7 janvier 2012.

    Cesare Lodeserto - Chişinău

    L'histoire du père Victor débute dans le village de Slobozia-Rascov, au cœur de l'actuel territoire séparatiste de Transnistrie, toujours disputé avec la République de Moldavie, qui, après l'effondrement de l'URSS, revendique toujours sa juridiction. Ce petit village a donné naissance à de nombreux prêtres ainsi qu'à un évêque, grâce à une communauté catholique très active, dont fait partie le jeune Victor Pogrebnii. Une communauté qui n'a jamais eu peur de témoigner de sa foi, jusqu'à construire une église sans aucune autorisation, au cours des années 1970, autrement dit, en pleine période communiste.

    Le choix militaire, sans perdre la foi

    Le désir de Victor de devenir prêtre a été brisé le jour où il a été appelé à servir dans la marine soviétique. Il dut alors quitter son village de Slobozia-Rascov. Ce fut un éloignement définitif, car après avoir accompli son service militaire et avoir été reconnu pour ses qualités, il entama sa carrière de soldat. Il fit l'école militaire de Kaliningrad, qui n'est certainement pas le séminaire de ses projets initiaux, et monte en grade dans l'armée pour devenir officier. Loin de son village natal et encore plus loin de son désir de devenir prêtre, sa vie prend un tournant radical. Cependant, il ne s'est jamais éloigné de Dieu : «Je n'ai pas perdu la foi et j'ai conservé tout ce que mes parents m'ont enseigné, mais maintenant j'avais commencé une carrière militaire, j'étais estimé et on m'a aussi confié des responsabilités. Ma vie avait changé et j'avais rencontré une jeune fille qui, en 1970, est devenue mon épouse. En fait, je suis bien arrivé jusqu'à l'autel, mais pour être un bon époux».

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  • Peut-on être critique vis à vis de la "révolution bergoglienne" sans être traité d'"ennemi du pape" ?

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana en traduction française sur "Benoît et moi" :

    Pour eux, quiconque ose mettre en doute les orientations de ce pontificat est immédiatement étiqueté comme « ennemi du Pape ». Mais pour un catholique, explique Riccardo Cascioli, cette classification n’a pas de sens: il n’y a pas d’ennemis du Pape, seulement des ennemis de la vérité.

    Le problème, ce sont les ennemis de la Vérité, pas du Pape.

    4 août 2019

    Au sommet de l’Église, il existe un mouvement révolutionnaire qui, pour consolider son pouvoir, étiquette quiconque s’y oppose comme « ennemi du Pape ». Le cas de l’Institut pontifical Jean-Paul II est emblématique en ce sens, mais ce n’est pas le seul. Le vrai conflit, cependant, n’est pas entre ceux qui sont pour ou contre le Pape, mais entre ceux qui veulent vivre et témoigner de la Vérité et ceux qui veulent établir une Église nouvelle faite par la main de l’homme

    Pour pouvoir s’affirmer, toute révolution a besoin de désigner des présumés contre-révolutionnaires à éliminer; c’est de cette façon qu’elle justifie la main de fer, qu’elle resserre le peuple autour des vainqueurs et décourage quiconque d’exprimer publiquement son désaccord.

    Ce fut le cas avec la Révolution française de 1789: avec Robespierre, elle établit la Terreur qui finit par frapper aussi les autres acteurs de la Révolution et élimina même le vieux compagnon Danton.

    Ce fut le cas avec la Révolution bolchévique de 1917 puis tout au long de l’Union soviétique: quiconque s’écartait de la ligne imposée par le Parti, même les vieux camarades de la révolution, était accusé d’être contre-révolutionnaire et finissait mal.

    C’est encore le cas en Chine populaire, où quiconque remet en question la ligne du président (et les intérêts de « sa » cour) est un espion réactionnaire, bourgeois, impérialiste, et gagne un beau voyage dans quelque lieu mystérieux.

    Une autre caractéristique des mouvements révolutionnaires est de considérer la victoire de la révolution comme le début d’une nouvelle ère qui mérite un nouveau calendrier: ce fut le cas pour la Révolution française (de nouveaux noms ont même été inventés pour les mois), pour le fascisme en Italie et aussi au Cambodge de Pol Pot.

    Il est triste de constater que ce phénomène touche maintenant l’Église catholique.

    Jusqu’à il y a quelques années encore, les prêtres et les théologiens qui enseignaient des choses contraires à la foi catholique ou qui faisaient des choix de vie en contradiction flagrante avec l’enseignement de l’Église pouvaient être sanctionnés, et de toute façon, ceci passait par un processus interne dans lequel les raisons de l' »accusé » étaient entendues, et il était invité à changer sa conduite avant de se résigner à une sanction publique. Ce n’est plus le cas: autour du Pape François un mouvement « révolutionnaire » s’est créé – ou l’a précédé – qui interprète le début du pontificat actuel comme l’aube d’une ère nouvelle: il ne parle plus de l’Église catholique mais de l’Église de François, il traite les documents du pontife comme la Constitution de la nouvelle Église, il pratique la justice sommaire envers ceux qui, même de façon simple, rappellent une vérité fondamentale de l’Église catholique: la nécessaire continuité du magistère du pape – donc également de François – avec la Tradition Apostolique.

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  • Il faut relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage

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    Archive (3 août 2018) du Figaro Vox :

    «Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage»

    «Relire Soljenitsyne pour retrouver une source de vérité et de courage»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - À l'occasion du dixième anniversaire de la mort d'Alexandre Soljenitsyne et du quarantième anniversaire de son discours d'Harvard, Laurent Ottavi revient sur les maux occidentaux que pointait le dissident russe. Il y voit une dimension prophétique.


    Laurent Ottavi est journaliste à la Revue des Deux Mondes et à Polony TV.


    Ce 3 août 2018 est le dixième anniversaire de la mort d'Alexandre Soljenitsyne. Le dissident russe, auteur d'Une journée d'Ivan Denissovitch et de L'Archipel du Goulag, fût une figure controversée, souvent qualifiée de «réactionnaire». Le ressentiment de l'élite libérale américaine à son égard remonte à un discours retentissant, Le déclin du courage, dont c'est le 40ème anniversaire cette année. Le texte de ce discours prononcé à Harvard a été réédité en 2017 aux éditions des Belles lettres.

    Il faut le resituer dans son contexte et dans la biographie de son auteur, pour en saisir toute la portée.

    Du Goulag à Harvard

    À la veille de la victoire des Alliés, Alexandre Soljenitsyne écrit dans une correspondance que Staline est un chef de guerre incompétent, qui a affaibli l'Armée rouge par les purges et s'est imprudemment allié à Adolf Hitler. Cette critique le conduit pendant huit années dans l'enfer du Goulag, «où ce fut, écrit-il, mon sort de survivre, tandis que d'autres -peut être plus doués et plus forts que moi- périssaient». Il révèle l'existence des camps de travaux forcés au monde dans Une journée d'Ivan Denissovitch. Staline, depuis, est mort. Ce texte est publié dans une revue littéraire avec l'autorisation de Nikita Khrouchtchev. Il donne à son auteur une renommée en Russie mais aussi dans le monde.

    Alexandre Soljenitsyne est récompensé du prix Nobel de littérature en 1970. Après d'autres écrits et sa demande de supprimer toute censure sur l'art, il fait paraître en 1973, à Paris, son livre le plus connu, L'Archipel du Goulag. Le dissident est déchu de sa nationalité et exilé. Il vit d'abord à Zurich puis s'installe aux États-Unis. Il y réside depuis deux ans, dans la plus grande discrétion, quand il est invité par l'université d'Harvard à prononcer un discours lors de la séance solennelle de fin d'année, le 8 juin 1978.

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  • L'évêque auxiliaire de Coire met en garde contre la "destruction du sacerdoce"

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