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Foi - Page 755

  • L'extraordinaire parcours d'un calviniste converti au catholicisme

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    Lu sur "Le temps d'y  penser" :

    L'extraordinaire parcours de Peter John Kreeft

    Depuis quelques décennies en Amérique du Nord – et particulièrement aux États-Unis – de nombreuses personnalités et leaders évangéliques se convertissent à la foi catholique. Peter John Kreeft fait partie de ces protestants ayant vécu ce changement important.

    Dans son ouvrage The Spiritual Journeys Peter Kreeft consacre un chapitre au récit de sa conversion ( « Hauled Aboard the Ark » mis en ligne sur son site internet : http://www.peterkreeft.com/topics/hauled-aboard.htm.). Il y explique très clairement à quel point il était difficile pour un calviniste d’origine hollandaise comme lui de rejoindre l’Église catholique considérée comme hérétique et idolâtre. Pourtant un événement va tout faire basculer.

    Un jour l’un de ses professeurs, calviniste, lui demande de démontrer que l’Église catholique contemporaine ne correspond pas à l’Église des premiers siècles. Peter Kreeeft se met à faire des recherches et parvient à une toute autre conclusion en « découvrant » que les éléments centraux de l’Église catholique – primauté de l’eucharistie, la présence réelle, les prières aux saints, la dévotion à Marie, l’insistance sur l’unité visible et la succession apostolique – figuraient dès le début dans l’Eglise primitive.

    Néanmoins pour lui la question centrale et décisive est de savoir si l’Eglise catholique est la seule et unique à avoir été fondée par le Christ comme elle le prétend elle-même ou non.

    Pour répondre à cette question il applique alors le raisonnement dit du « trilemme », que CS. Lewis, avait appliqué à Jésus : soit Jésus était un menteur, soit c’était un fou soit il était réellement celui qu’il disait qu’il était.

    Appliqué à l’Église par Peter Kreeft le « trilemme » consiste à postuler que l’Eglise est soit une réalité arrogante, blasphématoire et immorale, soit un mensonge, soit ce qu’elle prétend être parce que Jésus l’a voulu ainsi. Paradoxe ironique : c’est grâce au « trilemme » d’un Anglican que Peter Kreeft entre dans l’Eglise catholique…

    Ce qui a été à l’origine de sa conversion est également le moteur de toute son œuvre apologétique : Peter Kreeft n’a cessé de saisir la cohérence de la foi chrétienne au sein de l’Église catholique, tant du point de vue de son origine historique et apostolique que dans le déploiement de sa doctrine tout au long des siècles.

    Peter Kreeft est en effet l’auteur de plus d’une soixantaine d’ouvrages et un conférencier très apprécié qui expose la foi chrétienne dans un véritable esprit apologétique. Nourri de la pensée d’auteurs comme Thomas d’Aquin, Socrate, Chesterton, Lewis ou encore Pascal il participe à nombreux débats dans des institutions académiques.

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  • Mgr Delville encourage la Marche des Pères de Famille

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    La prochaine Marche des Pères de Famille

    aura lieu

    les 14 et 15 Mars 2015

    Mgr Delville encourage la marche des Pères 

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    "J'encourage de tout cœur la marche des Pères. Il est en effet très important aujourd'hui que la paternité soit reconnue, alors que nos cultures ne valorisent pas la fécondité du couple ni la figure paternelle. Celle-ci comporte cependant une dimension importante de repère pour le développement des enfants. L'autorité, souvent liée à la paternité, signifie littéralement "ce qui fait grandir". Chacun en effet a besoin d'être guidé par une personne qui le précède et le protège, une personne qui l'aime comme fait le père de famille. Il est très utile de créer des moments pour permettre aux pères de se retrouver ensemble et devant Dieu; ainsi ils peuvent échanger leurs expériences, leurs joies et leurs difficultés; ils peuvent se laisser inspirer par la parole des autres et par l'évangile de Jésus. Ainsi se créera aussi une nouvelle cellule d'Eglise, qui porte et encourage ceux qui la composent. Grâce à cela, l'Église sera davantage "sacrement de salut" aujourd'hui, c'est-à-dire signe et acteur du salut et du bonheur que Dieu veut procurer à chacun."

     

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    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Il a accepté d’accompagner la marche de 201621 janvier 2015

     

    Nouveautés 2015 :

    - nouvelle équipe d’organisation

    - nouveau parcours

    - Nederlandstalige ploeg

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    www.marchedesperes.be

  • Banneux, 20-22 février : Session sur la Famille

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  • Chine : la mort en détention d'un évêque de 94 ans

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    D'Eglises d'Asie :

    Mgr Shi Enxiang, mort en détention à l'âge de 94 ans

    Détenu au secret depuis 2001, Mgr Shi Enxiang serait mort à l’âge de 94 ans sans avoir recouvré la liberté. Avec un total de 53 années passées en détention, il aura passé plus de la moitié de sa vie en prison et en camps de rééducation par le travail. Mgr Côme Shi Enxiang, évêque « clandestin » de Yixian, dans la province du Hebei, serait mort à l’âge de 94 ans. Le conditionnel est de rigueur car la date exacte de son décès n’est pas connue, alors que ses proches l’ont annoncé samedi dernier, le 31 janvier, et attendent le retour de sa dépouille pour être certains de son décès. Mgr Shi avait été arrêté le 13 avril 2001, un Vendredi Saint, et était détenu depuis cette date au secret, sans qu’aucune charge n’ait été rendue publique contre lui.

    Selon les informations disponibles, la famille n’aurait pas été directement informée du décès. Il lui aurait seulement été dit qu’elle devait s’attendre à recevoir la dépouille de l’évêque le 1er février. Cependant, ni dimanche, ni aujourd’hui, le corps ou les cendres de Mgr Shi n’ont été rendus à ses proches. Les seules sources officielles faisant état du décès de l’évêque ont été plusieurs appels des responsables du comité du village de Shizhuang (‘village des Shi’), berceau de la famille Shi, s’enquérant auprès de la famille du fait de savoir si la dépouille de Mgr Shi était bien arrivée sur place. A l’agence Ucanews, Shi Chunyan, 42 ans, petite-nièce de l’évêque, a précisé : « Nous attendons que son corps ou ses cendres soit rapportés à Shizhuang, notre village familial, avant de décider de la suite des événements », ajoutant : « Mes parents et les autres membres de la famille de Mgr Shi éprouvent une grande tristesse. Pendant des années, ils ont essayé en vain de savoir où il était détenu ; et aujourd’hui, la réponse à cette question est qu’il est mort. »

    La semaine dernière encore, Yu Zhengsheng, l’un des sept membres du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois – l’instance suprême du pouvoir en Chine – était en visite dans le Hebei. Une visite effectuée du 29 au 31 janvier et au cours de laquelle il a rencontré des responsables catholiques à Baoding. Quatre des proches de l’évêque avaient fait savoir qu’ils saisiraient cette occasion pour demander des nouvelles de leur aïeul à ce très haut dirigeant. Ils n’en ont toutefois pas eu le loisir, ayant été interpellés par la police et placés en résidence surveillée durant trois jours dans une résidence gérée par le gouvernement.

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  • Un site voué à la vie consacrée

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    Du site de la Conférence des Evêques de France :

    "Vieconsacree2015" : un site pour découvrir les diverses facettes de la vie consacrée

    Le site vieconsacree2015.catholique.fr a été lancé à la veille de la journée de la vie consacrée. Cet espace a pour vocation de mettre en lumière les différentes facettes de la vie consacrée et des personnes qui suivent ce chemin.

    « Le Pape nous dit que la foi, faisant mémoire d’une promesse, ne se fixe pas dans le passé mais devient capable d’ouvrir vers l’avenir, d’éclairer les pas au long de la route. » explique soeur Anne-Claire Dangeard, dominicaine et travaillant au pôle Médias de la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref). « C’est ce que nous souhaitons proposer par ce site ».

    Lancé le 2 février 2015, le site www.vieconsacree2015.catholique.fr a pour mission de mettre en valeur l’année de la vie consacrée qui s’est ouverte le 30 novembre 2014. Il souhaite partager les évènements et initiatives qui se dérouleront autour de la vie consacrée à travers un agenda et des actualités.

    Eveiller le désir de venir à la rencontre
    « Nous souhaitons que ce site puisse éveiller le désir de l’internaute de venir à notre rencontre, d’échanger avec des personnes consacrées. » continue sœur Anne-Claire. Le site propose ainsi des vidéos et des témoignages de personnes consacrées en lien avec le blog Jeunes Cathos. A travers les photos, il reflète les diversités des formes que revêt la vie consacrée.

    Le site s’enrichira des multiples initiatives portées sur internet par les communautés, les diocèses, mouvements et associations : vidéos, témoignages…

    Pour rejoindre plus largement les internautes, le site vieconsacree2015.catholique.fr s’invite aussi sur les réseaux sociaux avec le hashtag #vieconsacree. Les évènements seront également repris sur les pages Facebook des partenaires.

    Ce projet a été porté par la Conférence des Évêques de France (CEF), le Service National pour l’Évangélisation des Jeunes et pour les Vocations (SNEJV), la Conférence nationale des instituts séculiers de France (CNISF), l’Ordres des vierges consacrées, la Conférence des religieux et religieuses de France (Corref).

  • La Communauté Saint-Martin lance un appel

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    Urgence chambres !

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    Nous avons besoin de vous : il nous manque 1,5 million d’euros pour pouvoir rénover 26 chambres pour accueillir de nouveaux séminaristes !

    Objectif : 1,5 M€

    Dons reçus : 264 268 €

    1 235 732 €

    Nous manquent encore ! 

    En savoir plus sur cette Communauté florissante qui a pour objet de venir en aide aux diocèses au sein desquels les vocations se sont taries et lui faire un don  Cliquer ici.

  • Synode sur la famille : des catholiques inquiets adressent une supplique au pape

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    Plus de 58000 personnes ont déjà apposé leur signature au bas de cette supplique; ils désirent que soit maintenu l'enseignement de l'Eglise concernant le mariage et sont inquiets des "avancées" possibles qui pourraient le remettre en cause, tant en ce qui concerne l'accès des personnes divorcées et remariées aux sacrements qu'à la reconnaissance des unions homosexuelles : http://www.filialesupplique.org/

    Très Saint Père,

    En vue du Synode sur la famille d’octobre 2015, nous nous adressons filialement à V.S. pour lui manifester nos appréhensions et nos espérances concernant l’avenir de la famille.

    Nos appréhensions viennent de ce que nous assistons depuis plusieurs dizaines d’années à une révolution sexuelle qui mine progressivement l’existence même de la famille comme cellule de base de la société, sous l’effet d’une alliance entre de puissantes organisations et des forces politiques et médiatiques.

     Depuis la Révolution de 1968, une évolution graduelle et systématique de mœurs opposées à la loi naturelle et divine nous est infligée de force et se révèle si impitoyable qu’on en vient, par exemple, à enseigner en de nombreux établissements scolaires l’aberrante “l’idéologie du genre”, et ce dès l’enfance.

    Devant cet obscur tableau idéologique, l’enseignement catholique sur le Sixième Commandement de la Loi de Dieu est comme une torche enflammée qui attire de nombreuses personnes – saturées de propagande hédoniste – vers le modèle chaste et fécond de famille prêché par l’Évangile et conforme à l’ordre naturel.

    Sainteté, sur la base des informations véhiculées à l’occasion du dernier Synode, nous constatons avec douleur que, pour des millions de fidèles, la lumière de cette torche a semblé vaciller face aux vents malsains de modes de vie propagés par des lobbies anti-chrétiens. En effet, nous remarquons une désorientation généralisée causée par l’éventualité qu’au sein de l’Église se soit ouverte une brèche permettant l’acceptation de l’adultère – moyennant l’admission à l’Eucharistie de couples divorcés civilement remariés – et jusqu’à une virtuelle acceptation des unions homosexuelles, pratiques condamnées de façon catégorique comme contraires à la loi divine et naturelle.

    Et c’est paradoxalement de cette désorientation que jaillit notre espérance.

    Car, dans cette situation, seule Votre parole éclairante sera capable de faire refluer la confusion grandissant parmi les fidèles. Elle empêcherait que l’enseignement de Jésus-Christ lui-même soit relativisé et dissiperait les ténèbres qui se projettent sur l’avenir de nos enfants, dans le cas où la torche cesserait d’illuminer le chemin.

    Cette parole, Très Saint Père, nous la requérons le cœur plein de dévotion pour tout ce que vous êtes et représentez, sûrs qu’elle ne pourra jamais dissocier la pratique pastorale de l’enseignement légué par Jésus-Christ et vos prédécesseurs, dissociation qui ne ferait qu’augmenter la confusion. Jésus nous a très clairement enseigné, en effet, la cohérence qui doit exister entre la vérité et la vie (cf. Jn 14, 6-7) de même qu’Il nous a averti que seule la mise en pratique de sa doctrine permet de ne pas succomber (cf. Mt 7, 24-27).

    En implorant la Bénédiction apostolique de Votre Sainteté, nous L’assurons de nos prières auprès de la Sainte Famille – Jésus, Marie et Joseph – pour que celle-ci L’illumine dans ces circonstances cruciales. (http://www.filialesupplique.org/)

  • Les intentions de prière du pape pour le mois de février

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    L'intention de prière générale du Saint-Père pour février est:

    "Pour que les détenus, les jeunes en particulier, aient la possibilité de se reconstruire une vie digne".

    Son intention missionnaire est:

    "Pour que les conjoints qui se sont séparés trouvent accueil et soutien au sein de la communauté chrétienne".

  • Saint Jean Bosco (31 janvier)

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    Courte biographie (source)

    Jean Bosco est né le 16 août 1815, sur la colline des Becchi, un petit hameau près de Castelnuovo d'Asti, aujourd'hui Castelnuovo Don Bosco. Issu d'une famille pauvre, orphelin à l'âge de 2 ans, il fut élevé par sa mère Marguerite, ainsi que son frère aîné Joseph et son demi frère Antoine.

    Travaillant dur et ferme, il s'est préparé à la mission qui lui avait été indiquée dans un songe, alors qu'il avait à peine 9 ans, et qu'il s'est vu confirmer par la suite à maintes reprises, de manière extraordinaire.
    Il a étudié à Chieri, tout en apprenant divers métiers. Il est ordonné prêtre à 26 ans. Arrivé à Turin, il est immédiatement frappé par le spectacle des enfants et des jeunes livrés à eux-mêmes, sans travail et sans guide. Il prend alors la décision de consacrer sa vie aux jeunes pour les sauver.

    Débuts de l'oeuvre
    Le 8 décembre 1841, dans l'église St François d'Assise, Don Bosco rencontrait un pauvre garçon, nommé Barthélemy Garelli, le premier d'une multitude de jeunes. C'est ainsi que commence l'Oratoire, itinérant au début, puis, dès Pâques 1846, définitivement installé au Valdocco, faubourg malfamé, qui deviendra la maison mère de toutes les œuvres salésiennes.
    Les garçons affluent par centaines : ils étudient et apprennent un métier dans les ateliers que Don Bosco a construit pour eux. En 1859, Don Bosco invite ses premiers collaborateurs à se joindre à lui dans la Congrégation Salésienne : ainsi, rapidement, devaient se multiplier partout des « oratoires » (centres de loisirs et de formation humaine et chrétienne pour les jeunes), des écoles professionnelles, des collèges, des centres de vocations (sacerdotales, religieuses, missionnaires), des paroisses, des centres en pays de mission... Ainsi, en 1875, son action déborde l'Italie, une première expédition missionnaire s'embarque pour l'Argentine, et les salésiens ouvrent leur première œuvre en France, à Nice .

    Les filles et les laïcs aussi
    En 1872, Don Bosco fonde l'institut des Filles de Marie Auxiliatrice (Sœurs salésiennes) qui travailleront pour les jeunes filles dans des œuvres variées, avec le même esprit et la même pédagogie. La cofondatrice et première supérieure a été Marie Dominique Mazzarello (1837-1881), canonisée par le pape Pie XII le 21 juin 1951.
    Mais Don Bosco a su s'entourer de nombreux laïcs pour partager avec les Salésiens et les Salésiennes son projet éducatif. Dès 1869, il fondait l'Association des Coopérateurs, qui font partie à part entière de la Famille Salésienne, se mettant au service de l'Eglise à la manière de Don Bosco.
    A 72 ans, épuisé par le travail, Don Bosco avait réalisé ce qu'il avait déclaré un jour : « J'ai promis à Dieu que tant qu'il me resterait un souffle de vie, ce serait pour mes chers enfant. » Il meurt à Turin, au Valdocco, à l'aube du 31 janvier 1888. 
    Béatifié le 2 juin 1929 et proclamé saint par le pape Pie XI, le dimanche de Pâques 1er avril 1934, Don Bosco est considéré, à juste titre, comme un des plus grands éducateurs.

  • Ne pas privatiser le salut

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    Il existe dans l’Eglise une diversité légitime des formes de piété mais la mentalité communautariste est une tentation qui n’est pas dans la ligne de l’évangile. Lu sur news.va, cette réflexion du pape François, hier à Sainte-Marthe :

    « Dieu nous sauve « personnellement », il nous sauve « en nous appelant par notre nom et notre prénom » mais en étant toujours insérés dans un « peuple ». Lors de la Messe célébrée à Sainte-Marthe le jeudi 29 janvier, le Pape François a mis en garde contre le risque de « privatiser le salut »: en effet, « il y a des formes, il y a des conduites qui sont erronées et des modèles erronés de conduire la vie chrétienne ». 

    En relisant le passage de la Lettre aux Hébreux proposé par la liturgie (10, 19, 25), le Pape a souligné que s’il est vrai que Jésus « a inauguré une vie nouvelle et vivante » et que « nous devons la suivre », il est également vrai que « nous devons la suivre comme le veut le Seigneur, selon la forme qu’il veut ». Et un modèle erroné est précisément le modèle de celui qui tend à « privatiser le salut ».

    En effet, a expliqué le Pape, Jésus « nous a sauvés tous, mais pas génériquement. Tous, chacun, en nous appelant par notre nom et notre prénom. Et cela est le salut personnel ».

    Mais alors, quels sont les critères pour ne pas privatiser le salut? ». Ils se retrouvent précisément dans le passage de la lettre. « Avant tout, le critère de la foi », a expliqué le Pape. « La foi en Jésus nous purifie »; et alors « présentons-nous, avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, nos cœurs purifiés de toute mauvaise conscience ». Le premier critère est donc « le signe de la foi, le chemin de la foi ». Il y a ensuite un autre critère qui réside dans « une vertu véritablement oubliée: l’espérance ». Nous devons en effet maintenir « sans vaciller la profession de notre espérance », qui est « comme la servante: c’est celle qui nous fait aller de l’avant, qui nous fait regarder les promesses et aller de l’avant ». Enfin, un troisième critère est celui de la « charité »: c’est-à-dire que nous devons vérifier si « nous prêtons attention les uns aux autres, pour nous encourager réciproquement dans la charité et dans les bonnes œuvres ».

    Un exemple concret, a dit le Pape, peut venir de la vie dans une paroisse ou dans une communauté: quand « je suis là, je peux privatiser le salut » et « être là socialement un peu ».

    Voilà l’erreur: « Chacun cherche son propre salut, et non pas le salut de tous, le salut du peuple ». Un conseil « pratique » que le Pape s’est arrêté pour expliquer: en effet, il arrive que « lorsque nous sommes dans une réunion – dans la paroisse, dans le groupe – et que nous jugeons les autres » en disant: « Celui-là ne me plaît pas... Je viens parce que je dois venir, mais je n’aime pas ça... », nous finissons par « déserter ». C’est-à-dire qu’apparaît « une sorte de mépris envers les autres. Et cela n’est pas la porte, la voie nouvelle et vivante que le Seigneur a ouverte, a inaugurée ». Cela avait lieu également dans les premières années de vie de l’Eglise.

    Cela, a rappelé le Pape, « est une très grave erreur. C’est ce que nous appelons et que nous voyons: les élites ecclésiales ». Cela arrive lorsque « dans le peuple de Dieu se créent ces petits groupes » qui « pensent être de bons chrétiens » et qui ont sans doute également de la « bonne volonté, mais ce sont des petits groupes qui ont privatisé le salut ».

    Ce sont donc, a résumé François, les critères pour reconnaître « si je suis dans ma paroisse, dans mon groupe, dans ma famille, si je suis un véritable fils de l’Eglise, fils de Dieu, sauvé par Jésus, dans son peuple: si je parle de l’espérance, si je parle de la charité ».

    Nous devons donc nous demander: « Est-ce que j’ai tendance à privatiser le salut pour moi, pour mon petit groupe, pour mon élite, ou est-ce que je déserte toute le peuple de Dieu, je m’éloigne du peuple de Dieu et je suis toujours dans la communauté, dans la famille, dans le langage de la foi, de l’espérance et le langage des œuvres de charité? ».

    Réf. Messe à Sainte-Marthe - Salut privatisé

    JPSC

  • Quelle chrétienté en Russie ?

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    Lu sur le blog de l’écrivain Jean-Claude Guillebaud:

    1088361_un-neoconservateur-nomme-poutine-web-0204119350866.jpg"Un deuxième séjour sur place m’en a convaincu : ce qui se passe en ­Russie interpelle directement les chrétiens que nous sommes. Je ne parle pas seulement de cette religiosité diffuse qui habite à nouveau le paysage russe après 75 années d’athéisme obligatoire et de persécution communiste. Églises reconsacrées, monastères reconstruits, fêtes ostentatoires… Nos regards très laïcs ne sont plus habitués à cette omniprésence du signe religieux.
    Mardi dernier, j’ai séjourné à Vitebsk, en ­Biélorussie, à 600 km de Moscou. Nous étions le 19 janvier. Pour les orthodoxes, cette date correspond au baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain. Ce jour-là, ils apportent de l’eau à l’église pour qu’elle soit bénie. Dans Vitebsk, par 15 degrés Celsius au-dessous de zéro, de longues files d’attente stationnaient donc devant chaque église. Dans certains quartiers, pour éviter aux personnes âgées de souffrir d’un froid dangereux, on avait disposé des camions-citernes d’eau bénite – je dis bien des camions-citernes ! – où les paroissiens venaient remplir leurs flacons. J’ai d’abord été tenté d’ironiser. Je me suis aussitôt interdit de le faire, en pensant à la formule du pape François : « Qui suis-je pour juger ? » Il n’empêche qu’un retour aussi ostentatoire du christianisme nous interroge. Cette nouvelle piété orthodoxe est encouragée et instrumentalisée par le pouvoir de Vladimir Poutine, en Russie, ou d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie. L’imbrication du religieux et du politique – traditionnel en ­Russie depuis Ivan IV le Terrible – nous pose problème. Nous y voyons volontiers une manipulation, et ce n’est pas faux.

    Au-delà, pourtant, il faut admettre que l’affaire est à la fois plus profonde et plus considérable. Un admirable petit livre qui nous aide à mesurer la portée du phénomène va paraître dans quelques jours en France : Dans la tête de Vladimir Poutine (Solin/Actes Sud). Son auteur, Michel Eltchaninoff, est rédacteur en chef adjoint de Philosophie magazine. Dans ce texte magistral et jamais gangrené par l’obsession de juger, il éclaire le projet de Poutine : unifier l’immense fédération de Russie grâce à la culture orthodoxe vécue comme une identité. L’entreprise n’est pas seulement religieuse. Depuis Pierre le Grand, la culture russe balance entre les « cosmopolites » qui penchent vers l’Europe et les « slavophiles » qui – comme Dostoïevski ou ­Soljenitsyne – défendent le particularisme russe. C’est donc sur un retour à une version rajeunie du courant slavophile que l’on table aujourd’hui au ­Kremlin, sur un courant chrétien qui voit dans Moscou une « troisième Rome » capable de prendre le relais de Constantinople conquise par les Turcs et d’une Europe en déclin. Les grands écrivains et penseurs de cette sensibilité au début du XXe siècle – comme Nicolas Berdiaev ou Vladimir Soloviev – sont redécouverts. C’est peu de dire que les 170 pages du livre d’Eltchaninoff tombent à pic pour nous arracher aux simplifications méprisantes et aux lieux communs ignares. J’ai lu ce livre avec passion."

    Ref. Quelle chrétienté en Russie ?

    JPSC