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Foi - Page 758

  • Canonisation du premier saint sri lankais

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    1326093527.jpgColombo (Sri Lanka) - Agence I.Media

    Sri Lanka : Le père Joseph Vaz proclamé saint lors d’une grande messe sur le front de mer à Colombo.

    Face à une foule immense, à Colombo, le pape François a proclamé saint le prêtre et missionnaire indien Joseph Vaz (1651-1711), premier saint sri-lankais, dans la matinée du 14 janvier 2015. Sur cette île multiethnique et multi religieuse, le pape a mis en avant la figure de ce prêtre du 17e siècle capable de “dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix“ et réaffirmé que “la liberté religieuse est un droit humain fondamental“.

    C’est dos à l’Océan indien, sous un immense pavillon typiquement asiatique construit pour l’occasion, que le pape a célébré la messe devant plus de 500 000 fidèles, dont certains avaient passé la nuit sur la plage pour être présents. Au cours d’une messe où s’alternaient les chants et les textes en cinghalais, en tamil, en latin et en anglais, le pape François a canonisé le prêtre indien Joseph Vaz, 20 ans tout juste après sa béatification célébrée au même endroit par Jean-Paul II (1978-2005), le 21 janvier 1995.

    Sur le Galle face green, une longue étendue de sable et d’herbe au cœur du quartier commercial et financier de Colombo, de nombreux fidèles avaient revêtus des parures colorées, en l’honneur du pape.

    Dans son homélie en anglais, dont des résumés en cingalais et tamoul étaient lus à la foule, le pape a évoqué la figure du premier saint sri-lankais, “grand missionnaire de l’Evangile“, et son “incitation à persévérer sur la voie de l’Evangile, à grandir (…) en sainteté, et à témoigner du message évangélique de réconciliation auquel il a consacré sa vie“. Le pape a alors montré en exemple ce prêtre oratorien originaire de l’Inde qui fut “un prêtre exemplaire“, capable de “dépasser les divisions religieuses pour le service de la paix“, ainsi qu’un “exemple de zèle missionnaire“.

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  • Monseigneur Léonard à l’Université de Liège le 28 janvier 2015 : Synode sur la famille. Echos et perpectives

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    Madame, Monsieur, Chers amis,

    Vous êtes cordialement invités à prendre part au cycle de lunch-débats 2015 organisé à l’Université de Liège sur le thème « La famille : solution ou problème ? », par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle interfacultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège, avec le concours du Forum de conférences Calpurnia.

    Cette année, nous nous posons la question de savoir si les liens familiaux constituent un problème pour la société actuelle caractérisée par une culture relativiste qui porte aux extrêmes l’individualisme totalitaire du moi ou si c’est justement la famille la solution à la crise culturelle de notre société. Nous recherchons cette solution dans la révélation que Dieu a donnée de la famille et que notre monde a un urgent besoin de connaître. Ci-joint, veuillez trouver le programme du nouveau cycle.

    Comme premier conférencier, nous avons le privilège de recevoir, Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille. Cette première rencontre aura lieu le mercredi 28 janvier 2015 dans les conditions indiquées ci-dessous et aura comme thème :

    Synode sur la famille : échos et perspective

    « Un des enjeux principaux du synode est de tenir ensemble amour et vérité, avoir une proximité pastorale et en même temps une rectitude et une fidélité sur le plan doctrinal. Tous les pères synodaux veulent cela, avec des dièses ou des bémols. Je crois que l’unité se fera » (Monseigneur Léonard, in « Famille Chrétienne », 17.10.2014)

    Leonard.jpgPAR Monseigneur André-Joseph Léonard
    Archevêque de Malines-Bruxelles, Membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (23 janvier 2015) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

    Union des étudiants catholiques de Liège - Jean-Paul Schyns - Quai Churchill, 42 - 4020 Liège - Tel. 04.344.10.89  - jpschyns@skynet.be

    Groupe de réflexion sur l’éthique sociale - Elio Finetti - Quai Orban, 34 - 4020 Liège -  Tel. 0475 83 61 61 -finetti@ethiquesociale.org

    Calpurnia - Forum de conférences, débats - Philippe Deitz - Rue Henri Maus, 92 - 4000 Liège - Tel. 04.253. 25.15 -calpurnia.musee@gmail.com

     JPSC

  • Quand les signes des temps nous provoquent à une conversion missionnaire (F. Hadjadj)

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    De "Il est Vivant" :

    Fabrice Hadjhadj – « Conversion missionnaire: se laisser provoquer par les signes des temps »

    Voici l’intervention du philosophe Fabrice Hadjhadj au troisième congrès des communautés nouvelles et mouvements ecclésiaux qui s’est déroulé récemment au Vatican (voir numéro de janvier d’Il est vivant! N°322). Il est d’une actualité confondante.

    I. De la mission catholique et de son opposition à toute propagande idéologique.

    Se tourner vers Dieu, appartenir à son Église, est-ce la même chose que d’adhérer à un Parti ? La conversion et la mission chrétiennes ne sont-elles qu’une espèce parmi d’autres d’adhésion et de militantisme partisan ? C’est une question qu’il convient de se poser au préalable, sans préjugé. Quand vous adhérez à un Parti, vous adhérez d’abord à une doctrine ou à un groupe, puis vous en faites la propagande, vous essayez de rallier le maximum de personnes et de transformer le monde conformément aux valeurs de votre groupe. C’est selon ce modèle que l’on a pu concevoir l’expansion de l’Église, car c’est le modèle de toutes les entreprises à prétention universelle : une partie veut transformer le tout, et certains diront que c’est comme un cancer qui développe ses métastases, et d’autres que c’est comme une turbine qui électrifie la ville.

    Le seul problème, c’est que ce modèle est mondain. Il fait de la mission de l’Église quelque chose qui n’est pas seulement

    Dans le monde, mais du monde. Il pousse à croire que l’évangélisation s’opère principalement à travers la récupération des moyens mondains, en changeant Coca-Cola par Jésus-Christ. On fait comme n’importe quelle autre entreprise, avec un train de retard, cependant, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière (Lc 16, 8). Peu importe. Vous trouverez toujours un professeur de théologie pastorale pour vous expliquer : « Si saint Paul vivait aujourd’hui, nul doute qu’il utiliserait Internet et Facebook pour diffuser son message.» Soit. Mais est-ce là le principal ? L’Évangile est-il d’ailleurs un «message» à communiquer ?

    Avant d’aborder la provocation des signes de temps, je voudrais m’arrêter un peu à cette question, et voir en quoi la mission du chrétien n’est pas une simple propagande militante. Je retiendrai ici 5 points de différence radicale.

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  • Liège, samedi 10 janvier 2015 à 17 heures : Solennité de l’Epiphanie (missel de 1962) à l’église du Saint-Sacrement

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    epiphanie.jpg 

    Alleluia « vidimus stellam », grégorien (avant l’an mil) :

    « Gaudete, gaudete », Piae Cantiones, (anonyme, 1582): 

    Extrait de la « missa tertia » de Michaël Haller (1840-1915): 

    The Lord bless you and keep you, John Rutter (1945-):

     

    Liturgie de saint Jean Chrysostome de Piotr-Illich Tchaïkovski (1840-1893) : 

     

     

    L' Epiphanie est une Fête de la Lumière.

    "Debout! Jérusalem! Rayonne! Car voici ta Lumière et sur toi se lève la Gloire du Seigneur" (Isaïe 60, 1).

    Avec ces paroles du prophète Isaïe, l' Eglise décrit le contenu de la Fête.

    Oui, Il est venu dans le monde Celui qui est la vraie Lumière, Celui qui rend les hommes lumière.

    Il leur donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Saint Jean 1, 9.12).

    Le voyage des Mages d' Orient est pour la liturgie le début seulement d' une grande procession

    qui continue tout au long de l'histoire.

    Avec ces hommes commence le pèlerinage de l'humanité vers Jésus-Christ -vers ce Dieu qui est né

    dans une étable; qui est mort sur la Croix et qui depuis Sa Résurrection demeure avec nous

    jusqu' à la fin du monde (Saint Matthieu 28, 20)...

    Les Mages d' Orient inaugurent la marche des peuples vers le Christ. Quel genre d'hommes étaient-ils?

    Les experts nous disent qu'ils appartenaient à la grande tradition de l' astronomie qui

    à travers les siècles s' était développée en Mésopotamie et y fleurissait encore...

    Seul ce petit nombre

    s'est mis en route et a suivi l' Etoile en laquelle il avait reconnu l' Etoile de la Promesse,

    celle qui indique la route vers le Vrai Roi et Sauveur... Ils étaient, pourrions-nous dire, des hommes de science,

    mais non seulement dans le sens où ils voulaient connaître beaucoup de choses : ils voulaient davantage.

    Ils voulaient comprendre ce qui compte dans l' être humain... C'étaient des personnes au coeur inquiet,

    qui ne se contentaient pas de ce qui paraît et est habituel. C'étaient des hommes

    à la recherche de la Promesse, à la recherche de Dieu. Et c' étaient des hommes attentifs,

    capables de percevoir les signes de Dieu, Son langage discret et insistant. Mais c'étaient encore des hommes

    à la fois courageux et humbles : nous pouvons imaginer qu' ils durent supporter quelques moqueries

    parce qu' ils s' étaient mis en route vers le Roi des juifs, affrontant pour cela beaucoup de fatigue.

    Pour eux, ce que pensait d'eux celui-ci ou celui-là ou encore les personnes influentes ou intelligentes,

    n' était pas déterminant. Pour eux, ce qui comptait était la Vérité elle-même, et non l'opinion des hommes...

    Ce fut leur courage humble qui leur permit de pouvoir s'incliner devant

    le Petit Enfant de gens pauvres et de reconnaître en Lui le Roi promis

    dont la recherche et la reconnaissance avait été le but de leur cheminement extérieur et intérieur...

    Le Coeur de Dieu est inquiet pour l' homme. Dieu nous attend. Il nous cherche.

    Il n' est pas tranquille lui non plus tant qu' Il ne nous a pas trouvés.

    Le Coeur de Dieu est inquiet, et c'est pour cela qu' Il S' est mis en chemin vers nous

     - vers Bethléem, vers le Calvaire, de Jérusalem à la Galilée et jusqu' aux confins du monde.

    Dieu est inquiet à notre égard, Il est à la recherche de personnes qui se laissent gagner

    par Son inquiétude, par Sa passion pour nous...

    On a beaucoup discuté sur le genre d'étoile qu' était celle qui avait guidé les Mages.

    On pense à une conjonction de planètes, à une Super nova, c' est-à-dire à une de ces étoiles

    au départ très faible en qui une explosion interne libère pendant un certain temps une immense

    splendeur, à une comète, etc. Que les savants continuent de discuter!

    La grande étoile, la véritable Super nova qui nous guide, c'est le Christ Lui-même.

    Il est pour ainsi dire, l'explosion de l'Amour de Dieu, qui fait resplendir sur le monde,

    le grand éclat de Son Coeur... Les Mages d' Orient, de même que les Saints en général, sont devenus

    eux-mêmes petit à petit des constellations de Dieu, qui nous indiquent la route.

    En toutes ces personnes, le contact avec la Parole de Dieu a, pour ainsi dire, provoqué une explosion de Lumière,

    à travers laquelle la splendeur de Dieu illumine notre monde

     et nous indique la route. Les Saints sont des étoiles de Dieu, par lesquelles nous nous laissons guider

    vers Celui auquel notre coeur aspire". 

     

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    Pape Benoit XVI.

    Homélie du vendredi 6 janvier 2012

    à saint Pierre de Rome.

     

     Tous renseignements:  

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com 

    Tel. 04.344.10.89

    JPSC

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  • "Etre ou ne pas être"; du grand Koz

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    Être ou ne pas être

    Hier matin, quelques deux heures avant que mon pays ne soit frappé, sur le chemin d’une église, je suis passé devant la Une de Charlie Hebdo. Elle présentait une représentation de Marie, jambes écartées, et proclamait « la véritable naissance de Jésus ». J’ai pensé que je devais porter mon regard sur plus important, qu’en s’abaissant de la sorte, ce n’est pas moi qu’ils diminuaient.

    Ce matin, il a fallu trouver les mots pour expliquer aux enfants, avant que la cour de récré ne s’en charge. Expliquer, à peu près en ces mots, que des hommes fanatisés essaient d’imposer leur façon de voir par la terreur, et que la seule réponse au terrorisme est de refuser de seulement ressentir cette terreur, expliquer aussi la liberté d’être primaire, bref la liberté d’opinion.

    Entre-temps, il y a eu l’effroi absolu, il y a eu ces images de l’assassinat de ce policier, Ahmed Merabet (dont l’islam semble au passage avoir été compatible avec le sang versé pour sa mission au service de la France) que j’ai vues avant que l’on sache ce qu’elles montraient. Et cette image de son assassinat, dont je sais qu’elle ne me quittera pas. Il y eut la douleur pour toutes les victimes. Il y eut la sidération, face aux conséquences de cette attaque terroriste pour le pays, qui ne sera plus comme avant ce jour du 7 janvier 2015. Que va devenir la France ? Que va-t-elle être, ou ne pas être ? Sera-t-elle, ou ne sera-t-elle pas ?

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  • On meurt d'oublier le Christ

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    De l'Homme Nouveau (Philippe Maxence)

    On meurt d'oublier le Christ

    Il aura fallu l’odieuse attaque perpétrée contre le journal satirique Charlie Hebdo pour que la France prenne conscience que nous étions en guerre. Et que la guerre fait mal ! Qu’elle n’est pas indolore et qu’elle est même sanglante. Mortellement sanglante ! 

    Terrible dérision, c’est le jour de l’ouverture des soldes, moment cultuel de notre société hyper-individualiste et marchande, que des hommes ont tiré faisant douze victimes parmi les journalistes de Charlie Hebdo et les forces de l’ordre. Le rapprochement paraîtra scandaleux. Et, pourtant ! Aux yeux de beaucoup, l’Occident n’est devenu qu’un vaste supermarché d’où le sacré a été évacué quand il n’a pas été mis en vente entre Miss France et les préservatifs.

    Au nom d'Allah

    Que les assassins aient été Français de carte d’identité ne changent rien à la tragédie. Ils ont agi au nom d’Allah afin de venger ceux qui avaient tourné en dérision la figure principale de l’islam. Celui-ci est par nature conquérant, et même s’il a parfois dégagé une sagesse, il s’est toujours imposé par les armes. Cet attentat contre Charlie Hebdo démontre dans la douleur que la laïcité et la dérision du sacré sont incapables de lui répondre. À une soif de divin même déréglé, on ne réagit pas par l’évacuation de Dieu.

    À ce titre, le catholicisme français porte une terrible responsabilité dans l’enchaînement des causes. À force de déserter l’évangélisation, à force de battre notre coulpe sur la poitrine de nos ancêtres croisés ou de nos grands-pères coloniaux, à force de diluer le message du Christ dans des slogans débiles ou dans des liturgies à l’horizontalité navrante, nous avons laissé s’installer en France un islam qui, quelle que soit la bonté des individus, est appelé à développer son dynamisme propre. Nous avons laissé défigurer le christianisme en laissant croire que toutes les religions se valent. Mais croyons-nous encore vraiment dans le Credo que nous proclamons chaque dimanche ? Avons-nous prêché le Christ à ceux qui peuplent aujourd’hui nos banlieues ? Nous l’avons-nous prêché dans toute sa force à nous-mêmes ? Seul le christianisme, fondé sur le mystère trinitaire révélé par l’Incarnation du Christ, affirme que Dieu est amour. On meurt aujourd’hui de l’oublier.

    Le sacré évacué

    Face à cela, les « Je suis Charlie », pleins de compassion et de solidarité, apparaissent pourtant dérisoires. Ils montrent une fois de plus que notre époque ne sait plus pleurer ses morts et prier pour eux. Tourné en dérision, prétexte à la violence, le sacré est à nouveau évacué. Même s’il est légitime que l’émotion d’un peuple s’exprime, il est important aussi de resacraliser la mort par le silence et l’appel à Dieu.

    La mort, parlons-en justement ! Le jour même de l’attaque contre Charlie Hebdo la Cour européenne des Droits de l’homme statuait sur le cas de Vincent Lambert pour déterminer s’il devait vivre ou mourir. Bien sûr, les mots aseptisés n’exprimaient pas les choses ainsi. N’empêche ! Une instance humaine – une de plus – s’érigeait en juge de la vie ou de la mort d’un innocent. Car le crime de Vincent Lambert porte un nom : la vie. Personne, ou presque, ne s’est ému devant la terrible menace qui pèse sur lui. Comme personne ne s’émeut des chiffres effroyables de morts par avortement et par l’avancée de l’euthanasie. Là aussi, la mort avance, même si c’est à pas masqués et feutrés. L’Occident bedonnant et repus s’offre ainsi les moyens de mourir. Pas étonnant qu’on veuille le pousser un peu plus vite dans la fosse. La tragédie de notre époque appelle un retour à la foi qui doit également s’incarner dans des institutions, garantes d’une vraie justice et du bien commun. 

    Lire aussi : Je ne suis pas Charlie

    et encore : Etes-vous soumis ?

  • Du jamais vu : le chef de l’État égyptien vient saluer les chrétiens à l’office de Noël copte au Caire

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    Lu sur l’observatoire de la christianophobie :

    « La visite n’était pas annoncée, mais quand le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, Président égyptien, a remonté la nef de la majestueuse cathédrale copte orthodoxe du Caire, il fut accompagné dans sa remontée vers le chœur par des cris de joie et des applaudissements des nombreux fidèles réunis hier au soir pour la célébration liturgique de Noël par l’Église copte orthodoxe d’Égypte. C’est le premier chef d’État égyptien, musulman qui plus est, à faire ce geste au symbolisme très fort. Il put, pendant plusieurs minutes, s’adresser aux fidèles présents dans un discours improvisé, donner l’accolade au patriarche Tawadros II avant de quitter la cathédrale où allait se célébrer la Messe de Noël. Phénomène tout aussi inédit, la télévision égyptienne a retransmis l’événement… »

     

    Du jamais vu : le chef de l’État égyptien vient saluer les chrétiens à l’office de Noël copte au Caire

    JPSC

  • Critiquer le pape ?

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    De Gabriel Privat, sur son blog :

    Peut-on critiquer le pape ?

    Le style pontifical actuel surprend et désarçonne, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis le soir de son élection au souverain pontificat, le pape François a pris tout le monde à rebrousse-poil, sans exception, donnant des coups de férule à qui mieux mieux pour secouer non pas seulement les chrétiens, mais l’humanité assoupie dans sa fange. 

    Il a parlé du Diable et de ses ruses comme peu de pontifes l’avaient fait depuis les cinquante dernières années. Il a condamné les dérèglements de l’économie, l’indifférence face à la misère, la traite humaine, la violence non pas seulement guerrière mais économique et morale, les pêchés qui obscurcissent notre jugement, dans la plus parfaite continuité avec le précédent pontificat, mais en des termes d’une âpreté que jamais Benoît XVI ou Jean-Paul II n’auraient osé employer. Comme Pie XII jadis se rendait dans les quartiers de Rome bombardés par les alliés pour se mêler au peuple souffrant, au mépris des risques pour sa vie ; François a quitté le Vatican pour marcher au milieu des Romains manifestant contre l’avortement, en 2013. Il a multiplié les entretiens à des revues de différents pays pour parler directement aux peuples.

    En somme, c’est un lutteur qui est monté sur le ring.

    Mais François a aussi des idées bien à lui. Il a fait part de ses conceptions sur la relativité de la notion de mal en fonction de la conscience personnelle dans un entretien accordé au journaliste Eugenio Scalfari. Il a confirmé, dans un entretien au journal argentin la naçion qu’il était favorable à la levée de tous les interdits pesant sur les divorcés-remariés et à la simplification des procédures de déclaration de nullité de mariage. Certes, il a aussi expliqué qu’il se plierait au vote du prochain synode sur la famille et qu’il ne remettait pas en cause l’indissolubilité du mariage (même si la pratique pastorale qu’il veut mettre en pratique s’oppose à la foi qu’il proclame sur ce point.). Mais il se trouve que la tendance majoritaire du dit synode va dans le sens du pontife, que plusieurs cardinaux hostiles à la tendance que voulait imprimer le pape ont été écartés pour divers motifs, et qu’enfin une telle déclaration publique ne pourra qu’influencer les évêques et cardinaux dans leur choix final, soucieux de maintenir une stricte obéissance au pape.

    Cependant rien n’est fait. La vie de l’Eglise, depuis deux mille ans, est emplie de rebondissements inattendus.  Souvenons-nous de l’encyclique Humanae vitae de 1968, publiée à rebours de l’attente de la majorité des évêques d’Europe et des préconisations des commissions réunies par Paul VI. Souvenons-nous du synode de 1971 qui réaffirma l’exigence du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine, au contraire des attentes de l’épiscopat catholique de Hollande, de Suisse et d’Allemagne.

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  • KTO : « Le Premier Noël »

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    Pour rester un peu dans l'ambiance de Noël, en lien avec nos frères orientaux pour qui la fête de l'Épiphanie est la grande fête de l'Incarnation, "La foi prise au mot" décide cette semaine de revenir sur l'événement historique du premier Noël. En partenariat avec la revue "Le Monde de la Bible", qui consacre son dernier numéro à cet évènement aux répercussions universelles, Régis Burnet revient sur l'historicité de cette fête de la Nativité. Que sait-on de l'événement historique de la naissance de Jésus et comment les évangiles le présentèrent ? Que sait-on des premières célébrations liturgiques de Noël ? Et quand commencèrent les pèlerinages à Bethléem ? Marie-Françoise Baslez, professeur d'histoire des religions (Paris IV-Sorbonne) et Aurélien Caillaud, chargé d'études et de recherche en histoire de l'archéologie française en Afrique du Nord à l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) éclairent la question dans un échange enrichi de nombreuses images. 

    JPSC

  • Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour la fête de l'Epiphanie

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    Prédication du 8 janvier 2012 par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine – Fête de l’Épiphanie (Lc 2, 1-12) /  http://www.delamoureneclats.fr /

  • Les doutes prudents de Vittorio Messori concernant la ligne du pontificat en cours

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    De Vittorio Messori dans le CORRIERE DELLA SERA du 24 décembre dernier, ces réticences exprimées avec prudence et respect. Cela correspond assez à notre état d'esprit comme nous l'avions signalé précédemment.

    LES DOUTES SUR LA LIGNE DU PAPE FRANÇOIS

    Pour un catholique non progressiste, Bergoglio est imprévisible. Il suscite un large intérêt, mais dans quelle mesure cet intérêt est-il sincère?

    (traduction du site "Benoît-et-moi")

    Je pense qu'il est honnête de l'admettre d'emblée: abusant, peut-être, de l'espace qui m'est alloué, ce que je propose ici, plus qu'un article, est une réflexion personnelle. Plutôt, une sorte de confession que j'aurais volontiers reportée, si on ne me l'avait pas demandée. Mais oui, reportée parce que mon évaluation (et pas seulement la mienne) de ce pontificat oscille continuellement entre l'adhésion et la perplexité, c'est un jugement variable selon les moments, les occasions, les thèmes. Le pape n'était pas imprévu: pour ce que cela vaut, j'étais parmi ceux qui s'attendaient à un Sud-Américain et à un homme de pastorale, d'expérience quotidienne de gouvernement, comme pour équilibrer un admirable professeur, un théologien trop raffiné pour certains palais, comme le bien-aimé Joseph Ratzinger. Un pape pas imprévu, donc, mais qui tout de suite, dès ce tout premier «buona sera», s'est révélé imprévisible, au point de faire progressivement changer d'avis même certains cardinaux qui avaient été parmi ses électeurs.

    Une imprévisibilité qui continue, troublant la tranquillité du catholique moyen, habitué à éviter de penser par lui-même en ce qui concerne la foi et la morale, et invité à simplement «suivre le pape».

    Certes, mais quel Pape? 

    Celui de certaines homélies matinales à Santa Marta, des sermons de curé à l'ancienne, avec de bons conseils et de sages dictons, et même avec des avertissements insistants à ne pas tomber dans les pièges que nous tend le diable? Ou celui qui téléphone à Giacinto Marco Pannella (voir par exemple ici), engagé dans un énième jeûne sans danger, et lui souhaitant «bon travail», quand pendant des décennies, le «travail» du leader radical a consisté et consiste à prêcher que la vraie charité c'est de se battre pour le divorce, l'avortement, l'euthanasie, l'homosexualité pour tous, la théorie du genre et ainsi de suite? 

    Le Pape qui, dans le discours de ces jours-ci à la Curie romaine, s'est référé avec conviction à Pie XII (mais, en vérité, à Saint Paul lui-même) définissant l'Eglise comme «Corps mystique du Christ»? Ou celui qui, dans la première interview avec Eugenio Scalfari, a ridiculisé ceux qui pensaient que «Dieu est catholique», comme si l'Ecclesia, une, sainte, apostolique, romaine était une option, un accessoire à accrocher ou non, en fonction de son goût personnel, à la Trinité divine?

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  • Les Raisons de la Foi

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    les-raisons-de-la-foi-a-l-epreuve-de-la-modernite.jpgL’apologétique n’est pas morte ! Dans un style très accessible Mgr Manuel Cabello, Vicaire Régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique, vient de publier aux Editions du Laurier un ouvrage bien documenté sur les présupposés de la foi aujourd’hui (Les raisons de la foi à l’épreuve de la modernité, Le Laurier, Paris 2014). Manuel Cabello est docteur en sciences de l’éducation, diplômé de l’Université de Navarre. Commentaire de Georges Rouel sur le site web didoc.be :

    « Beaucoup de gens aujourd’hui ne croient pas ou plus en Dieu. Si vous êtes dans ce cas, ou si vous vous demandez pourquoi, ce livre vous aidera. En quatre chapitres, vous pourrez structurer votre pensée et comme le demandait St Paul à ses amis de Corinthe, vous pourrez vous laisser réconcilier avec Dieu.

    L’auteur passe en revue ce qui, depuis le 16ème siècle, a conduit à cette situation. Certains écrivains, penseurs, philosophes ou théologiens ont une responsabilité immense. C’est pourquoi beaucoup de nos contemporains pourraient être qualifiés de victimes consentantes. Mais pour celui qui cherche et frappe à la porte, elle s’ouvrira. En effet, les raisons de croire sont nombreuses et les obstacles peuvent être surmontés. Le principal obstacle est assurément le mal, qu’il soit moral ou physique, surtout s’il nous touche de près dans notre vie de tous les jours. La souffrance, la nôtre ou celle d’un proche, nous croyons qu’elle est permise par Dieu. Si nous comprenions Dieu, serait-il encore Dieu ? Nous croyons que par cette souffrance, Dieu veut nous faire savoir non seulement qu’il nous aime, mais encore que le péché, cause de tout ce mal, n’est pas quelque chose de banal.

    On peut alors se rendre compte qu’il est plus difficile d’être athée que de croire en Dieu. En effet, pour l’athée, la matière s’est créée toute seule, elle s’est organisée et a donné origine à la vie et à la conscience par ses seules forces. Ceci n’est pas prouvé mais est hautement improbable. En sens contraire, les raisons de croire en Dieu ne s’imposent pas de manière décisive à notre intelligence car il y a assez de lumière pour ceux qui désirent voir, et assez d’obscurité pour ceux qui ne désirent pas voir. L’athéisme pourrait donc bien être en train de mourir philosophiquement, même s’il reste présent dans le paysage sociologique

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