Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 869

  • Clôture du Synode sur la nouvelle évangélisation: un autre message

    IMPRIMER

    Beaucoup plus opérationnel et moins convenu que celui de la présidence du Synode, c’est celui que délivre Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus à Jean Mercier qui l’interviewe ici pour “La Vie” (extraits):

    Quel est votre sentiment à la fin de ce Synode ? (…) On touche ici un grand mystère, alors que l’Eglise traverse une crise d’identité dans les pays occidentaux. Nous sommes aussi dans un monde globalisé, et même si les pays africains ne sont pas confrontés à la même sécularisation que nous, nous faisons tous partie du même univers.

     Dans votre intervention devant le Synode, vous avez insisté sur l’importance de la gouvernance pastorale. Pourquoi ?

    (…) On ne peut pas développer de nouvelles stratégies sans que la relation de chacun au Christ soit revitalisée. On doit commencer par soi-même. Cette conversion spirituelle implique donc, selon moi, une conversion pastorale. Les évêques et les prêtres doivent renouveler leur gouvernance pastorale sous peine de répéter le passé. Il faut établir un “nouveau” paradigme pastoral pour que la “nouvelle” évangélisation soit possible.

    Quel paradigme vous semble dépassé ?

    C’est la culture pastorale de la “desserte” des lieux de culte, qui conduit à des réaménagements structurels sans que l’on remette vraiment en cause nos fonctionnements (…). Il y a beaucoup d’initiatives qui viennent de l’extérieur mais qui sont étouffées par les pasteurs. Le clergé a beaucoup de mal à vivre une spiritualité de communion, il reste dans une logique de pouvoir cléricale où les laïcs sont leurs “petites mains”.

    Comment voulez-vous faire avancer les choses ?

    Je crois à la co-responsabilité des laïcs, ce que j’appelle une gouvernance affiliative. Cela passe par un conseil pastoral qui ne soit pas seulement le lieu où l’on distribue des tâches, mais un lieu d’impulsion et de créativité. Il faut aussi se doter d’une méthode, d’un véritable projet pastoral. Sans vision claire de ce qu’on veut faire, on est dans la répétition de ce qu’on a fait jadis et qui a marché, certes, mais qui n’est plus suffisant.

    Lire la suite

  • Nouvelle évangélisation : pour conclure, le Synode a chaussé les lunettes roses de Vatican II

    IMPRIMER

    (Divine ?) surprise pour le blog du journal « Le Monde » (extraits) :  

    A l’issue de trois semaines d’un synode consacré à la nouvelle évangélisation au cours desquelles 260 évêques ont livré, à Rome, un diagnostic souvent sombre de la situation de l’Eglise catholique à travers le monde, les prélats ont délivré, vendredi 26 octobre, un message appelant les catholiques à ne pas céder   « au pessimisme ».(…)

    Dans un texte faisant une grande part à « la force de l’esprit saint et à la conversion» pour mettre en œuvre la nouvelle évangélisation, ils estiment qu’il « n’y pas de pessimisme dans les esprits et dans les cœurs » des croyants. (…) Les évêques estiment parallèlement que le nouvel environnement mondial –les migrations, la sécularisation, les nouvelles formes de pauvreté- peuvent être des « occasions de diffusion de la foi », et l’opportunité pour l’Eglise de « repenser sa présence dans la société ». « Même dans les formes les plus âpres de l’athéisme et de l’agnosticime », les évêques veulent voir « non pas un vide mais une nostalgie, une attente qui espère une réponse adéquate ».

    Sans surprise, ils voient aussi dans la famille un lieu privilégié de la transmission de la foi. Y compris dans celles non conformes au modèle chrétien, s'adressant notamment aux divorcés-remariés (…).

    Alors que les relations avec l’islam ont alimenté de vifs débats durant le synode, le message des évêques reste sur cette question particulièrement lénifiant. « Le dialogue entre les religions veut être une contribution à la paix, il refuse tout fondamentalisme et dénonce toute violence visant les croyants », écrivent-ils.

    Dans quelques mois, le pape publiera sur ces sujets une exhortation apostolique, sur la base de propositions plus concrètes émises par les évêques.

    Ici : Nouvelle évangélisation : un message final plus consensuel que les débats

     Aujourd’hui, une méthode, certes bien connue : celle du docteur Coué. Mais des propositions concrètes, demain, vraiment ?

  • Marie et les apôtres des derniers temps

    IMPRIMER

    Sur le site "Marie de Nazareth", nous découvrons un exposé consacré aux "apôtres des derniers temps" - n'y sommes-nous pas ? - inspiré par saint Louis Marie de Montfort :

    Le rôle de Marie dans les derniers temps est longuement expliqué par saint Louis Marie de Montfort, qui revient sur ce sujet non seulement dans le "Traité" (VD), mais aussi dans le "Secret de Marie" (SM) et dans la "Prière embrasée" (PE).

    La maternité spirituelle dans les derniers temps

    Saint Louis Marie de Montfort considère que la maternité spirituelle de Marie sera encore plus importante à la fin de l'histoire du monde. 

    « Quand Marie a jeté ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles de grâces qu’elle seule peut produire parce qu’elle est seule la Vierge féconde qui n’a jamais eu ni n’aura jamais sa semblable en pureté et en fécondité.

    Marie a produit, avec le Saint-Esprit, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un Dieu-Homme, et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps.

    La formation et l’éducation des grands saints qui seront sur la fin du monde lui est réservée ; car il n’y a que cette Vierge singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du Saint-Esprit, les choses singulières et extraordinaires. » (VD 35)

     « Les derniers temps coïncident avec la pleine révélation de Marie, non dans le sens d’une connaissance abstraite plus grande, mais en autant qu’elle sera connue dans le déploiement de son action miséricordieuse envers les pécheurs, dans sa lutte contre les ennemis de Dieu et dans son soutien aux fidèles disciples du Christ : "Marie doit éclater, plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce dans ces derniers temps" (VD 50,6e)

    Vis-à-vis des apôtres des derniers temps, particulièrement des missionnaires de la Compagnie de Marie, la Mère de Dieu exerce une activité mystagogique. Montfort l’affirme en appliquant à Marie le symbolisme de la montagne : qui demeure en elle grandit en sainteté, apprend la contemplation et l’intercession, est introduit dans la logique des béatitudes évangéliques et participe aux mystères du Christ qui ont eu lieu sur la montagne : la transfiguration, la crucifixion et l’ascension (PE 25).

    La victoire sur l'antique serpent

    Marie aura un rôle éminent dans la lutte extrême contre l’anté-Christ qui adviendra dans les derniers temps : la race de Marie écrasera la tête de l’antique Serpent (Gn 3, 15) (VD 51) ; c’est sans doute pourquoi celui qui cultive en son âme Marie l’arbre de vie sera vainqueur des attaques (SM 77). 

    "Un siècle de Marie"

    Montfort est convaincu que le règne de Dieu en Jésus-Christ ne doit pas être projeté dans l’au-delà mais doit se réaliser sur la terre, en ce monde :

    « Ne faut-il pas que […] votre règne arrive ? » (PE 5).

    Et « C’est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c’est aussi par elle qu’il doit régner dans le monde» (VD 1 ; cf. VD 13, 22, 49, 157, 217, 262).

    Avant le déluge de feu qui réduira toute la terre en cendres (PE 16-17), avant le jugement universel (SM 58) et l’entrée dans l’éternité, il y a donc place pour un avènement très particulier de Jésus dans les cœurs et dans le monde, en un siècle de Marie (VD 217) et par Marie arbre de vie (VD 218), qui s’enracine et fructifie dans « les derniers temps » de façon « extraordinaire » (VD 35).


    Oeuvres de saint Louis Marie de Montfort : VD : Traité de la vraie dévotion; SM : Secret de Marie; PE : Prière embrasée


    S. de Fiores - F. Breynaert

    S. DE FIORES, article « Derniers temps », dans Dictionnaire de spiritualité montfortaine sous la direction de S. de FIORES, Novalis, Outremont (Quebec), 1994, p. 353

    F. BREYNAERT, L’arbre de vie, symbole central de la spiritualité de Saint Louis-Marie de Montfort, Parole et silence, Paris 2006. Thèse de doctorat.

    Lire plus sur saint Louis-Marie de Montfort

  • Le message final du Synode, un message qui déçoit

    IMPRIMER

    Ci-dessous, on trouvera le résumé du message final du synode. Un message assez décevant comme le constate Jean-Marie Guénois dans Le Figaro :

    "...cette interminable et quasi parfaite copie d'élève appliqué - douze pages -, qui veut traiter de tout et n'oublier personne, semble avoir perdu, en chemin, ce feu sacré que Benoît XVI voulait ranimer. De plus, l'économie du texte ne va pas dans le sens de l'audace du chrétien évangélisateur à laquelle le pudique Benoît XVI avait appelé dans sa première intervention en choisissant le joli terme latin de sobria ebrietas, l'ivresse sobre! Le message final refroidit cette ardeur: «Partout est ressenti le besoin de raviver la foi qui risque de s'obscurcir», reconnaît-il mais «il ne s'agit pas de tout recommencer à zéro.» Et de marteler: «Il ne s'agit pas d'inventer on ne sait quelles stratégies, comme si l'Évangile était un produit à placer sur le marché des religions».

    Tout s'est donc passé, pendant ce synode, comme si l'Église «structure» avait pris le pas sur les innovations lancées par les nouvelles communautés, elles qui semblaient pourtant incarner «la nouvelle évangélisation». Un évêque ponctue: «Si certains voyaient en ce synode, un trait d'union entre la nouvelle évangélisation et les communautés nouvelles, ils se sont lourdement trompés». (...)

    Lourde machine donc que ce synode. La critique la plus acerbe aura été publiquement décochée, jeudi, par le général des jésuites, le père Adolfo Nicolas, un Espagnol. Il répondait à une question sur la faible présence de laïcs et l'absence de non-croyants dans cette assemblée: «Ce synode m'a rappelé une phrase de Steve Jobs: “je suis davantage intéressé par les questions des consommateurs que par celles des producteurs”. Or, dans ce synode, nous étions tous des producteurs.» 

    Nous aussi, nous nous sommes surpris à beaucoup espérer lorsque nombre d'interventions ont fait preuve de lucidité devant le terrible effondrement que vit le christianisme depuis un demi-siècle. Surtout lorsque le lien a été fait entre la mentalité provenant de Vatican II et la baisse du tonus évangélisateur. Mais il faut déchanter à présent; la vieille génération des inconditionnels de Vatican II a repris le dessus et nous endort à nouveau en entonnant ses refrains rabâchés. Non, le sursaut attendu ne viendra pas de ce synode...

    Le MESSAGE FINAL DU SYNODE (Vatican Information Service)

    Cité du Vatican, 26 octobre 2012 (VIS). Ce midi, près la Salle de Presse du Saint-Siège, le Cardinal Giuseppe Betori, Archevêque de Florence et Président de la commission ad hoc, Mgr.Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier et Secrétaire spécial, et Mgr. Luis Antonio G.Tagle, Archevêque de Manille et Vice Président de la même commission, ont présenté le Message final de la XIII Assemblée ordinaire du Synode des évêques, consacrée à la nouvelle évangélisation. Voici une synthèse de ce document:

    Lire la suite

  • Le cardinal Burke appuie là où ça fait mal

    IMPRIMER

    Nous lisons ici :

    Le cardinal Raymond L. Burke, préfet de la Cour suprême de la signature apostolique, a jeté un pavé dans la mare le 23 octobre au cours du synode sur la nouvelle évangélisation. Selon lui, l’abandon de la discipline interne à l’Eglise a rendu vains les efforts de mettre en place les réformes du Concile Vatican II.

    Pour ce prélat, ancien archevêque de Saint-Louis aux Etats-Unis, la faute serait à chercher du côté de l’antinomianisme, qui, selon lui, infecte la vie ecclésiale post-Vatican II. Il s’agit de la croyance selon laquelle la grâce exempte les chrétiens d’obéir à la loi morale, ce qui serait une des plus graves blessures de la société aujourd’hui. Ainsi la légalisation de tout ce qui est « intrinsèquement mal » : avortement, recherche sur les cellules-souches, euthanasie, mariage gay, etc.. « Après le Concile, tout le monde était enthousiaste devant la perspective d’établir une nouvelle Eglise qui enseigne la liberté et l’amour », explique le cardinal Burke. D’où une attitude d’indifférence à l’égard de la discipline de l’Eglise, et même d'hostilité. Les réformes de la vie ecclésiale espérées par les pères du Concile auraient été, pour cette raison, entravées, sinon trahies. « Dans un travail de nouvelle évangélisation, conclut-il, l’Eglise devrait restaurer la tradition disciplinaire de l’Eglise et le respect de la loi dans l’Eglise. » Un point de vue décalé qui a de quoi susciter des réactions !

  • Syrie : un attentat lors des funérailles du prêtre martyrisé

    IMPRIMER

    SYRIE : UNE BOMBE EXPLOSE AUX FUNÉRAILLES DU P. HADDAD

    UN « MARTYR DE LA RÉCONCILIATION ET DE L'HARMONIE »

    ROME, vendredi 26 octobre 2012 (ZENIT.org) – Une bombe a explosé ce matin lors des obsèques du P. Fadi Jamil Haddad, le prêtre orthodoxe enlevé et retrouvé mort hier à Damas, déplore l’agence vaticane Fides : un « martyr de la réconciliation et de l'harmonie ». L'explosion aurait causé la mort de deux civils et d'un certain nombre de militaires. La messe des funérailles était célébrée en l'église Saint-Elie de Qatana par le Patriarche grec orthodoxe Ignace IV Hazim, en présence de milliers de fidèles chrétiens bouleversés par la mort tragique de ce pasteur.

    Un communiqué du Patriarcat grec orthodoxe d'Antioche, reconnaît le P. Haddad comme un « martyr de la réconciliation et de l'harmonie », car il « s'était engagé dans une noble mission humanitaire visant à faire libérer un membre de sa paroisse qui avait été enlevé quelques jours auparavant ».Au cours de la médiation, le P. Haddad a été à son tour enlevé en compagnie d'un autre intermédiaire. Les ravisseurs ont demandé une importante rançon avant de les tuer.
La note du Patriarcat orthodoxe raconte cette « terrible tragédie » : « Le corps du P. Fadi Haddad a été retrouvé le 25 octobre au matin dans la zone de Drousha. Sur celui-ci se trouvaient des signes indescriptibles de tortures et de mutilations. Il a été identifié par le P. Elias el-Baba, prêtre de la ville de Hina, avant d'être transporté à la clinique de la ville. Le Patriarcat a été informé de son martyr, son sang innocent et sans tache est un sacrifice pour la réconciliation et l'harmonie ».


    Lire la suite

  • La Bible serait-elle née "écrite" ?

    IMPRIMER

    EEChO met en ligne une réponse à cette théorie défendue dans "Le monde de la Bible" :

    ——"Il en est encore qui croient que la Bible est sortie du calame d’écrivains inspirés ou, pour ce qui est des écrits du Nouveau Testament, de communautés chrétiennes produisant des textes des dizaines d’années après les événements liés à la vie de Notre Seigneur._Nous ne résistons pas au plaisir de reproduire la réponse d’Yves Beaupérin à l’article paru dans le hors-série d’automne 2012 de la revue « Le monde de la Bible », où l’on trouve ce genre de croyance exégétique."

    « LA BIBLE EST NEE ECRITE… »

    ____Telle est l’affirmation de Benoît de Sagazan que nous lisons dans le hors série d’automne 2012 de la revue « Le Monde de la Bible », p. 23. Il semblerait, toutefois, que la Bible née écrite dont parle cette revue vise spécialement l’Ancien Testament, si l’on en juge par les articles qui y sont contenus.

    Une tradition orale « techniquement impossible », dixit Pierre Gibert…

    ____Cette affirmation de Benoît de Sagazan est la conclusion qui s’impose après la lecture de l’article du Pierre Gibert, dans la même revue, que de Sagazan résume ainsi : « L’écriture de la Bible a-t-elle été précédée d’une longue tradition orale ? L’exégète Pierre Gibert réfute catégoriquement cette supposition et met en évidence qu’elle n’a jamais été démontrée et qu’elle se révèle techniquement impossible. C’est l’écrivain qui élabore l’oral et non l’inverse… ».

    ____La démonstration de Pierre Gibert s’appuie d’abord sur une affirmation de Jean Astruc, « l’un des pères fondateurs de l’exégèse moderne » au XVIIIe siècle, dont toute la solidité de la démonstration repose sur l’argument suivant : « il est difficile de se persuader que, dans une tradition plusieurs fois répétée, on ait pu se souvenir exactement [suivent quelques exemples] ».

    _____Il est difficile, en effet, à des gens de style écrit, dépourvus de toute mémoire digne de ce nom, d’imaginer que d’autres personnes de style global-oral puissent avoir une mémoire différente et efficace, capable, comme le fait la mémoire des griots africains, de retenir la généalogie de tous les membres de la tribu et de permettre, par exemple, à Alex Haley, ce descendant d’esclave africain exporté aux Etats-Unis et auteur du livre Racines, de retrouver l’histoire de son lointain ancêtre Kounta Kinté. Ou encore comme la mémoire de la caste des historiens Achantis retenant les généalogies depuis des temps immémoriaux, sans aucune variation possible du texte oral, puisque toute variation est sanctionnée par la mise à mort de son auteur. En cette matière, ce n’est pas d’impressions personnelles, d’homme blanc lettré, dont on a besoin mais de faits observés sur le terrain.

    suite de la réponse d’Yves Beaupérin

    Dans le même ordre d'idées, on écoutera avec intérêt les Emissions de radio avec Frédéric Guigain

    6 octobre 2011 : Radio Notre Dame, émission « A quoi ça sert l’Eglise » avec Sylvain Sismondi : Quel crédit accorder aux récits bibliques ?

    18 octobre 2011 : Radio Notre Dame, émission « A quoi ça sert l’Eglise » avec Sylvain Sismondi : Qui étaient vraiment les 12 apôtres ?

    6 avril 2012 : Radio Notre Dame, émission « A quoi ça sert l’Eglise » avec Sylvain Sismondi : Les racines juives de la Pâque

    27 mai 2012 : sur Radio Fréquence Protestante, émission Midi Magazine avec Nathalie Zanon : La récitation orale de la Nouvelle Alliance

    22 juin 2012 : sur Radio Courtoisie, avec l’abbé de Tanoüarn : Origine des évangiles : comment les disciples du temps de Jésus sont-ils passés de l’oralité des sermons et des enseignements vocaux à la mise par écrit de la parole du Christ sous forme de récit ? En deux parties : première partie et deuxième partie

  • Avons nous tous le même Dieu ?

    IMPRIMER

    D’Henri Lindell sur le site de “La Vie” aujourd’hui:

    "Et si chrétiens et musulmans avaient le même Dieu ? La question a fait l'objet d'un dialogue serein entre le catholique Christophe Roucou et le musulman soufi Eric Geoffroy lors de ce débat organisé dans le cadre des derniers Etats généraux du christianisme à Strasbourg.

    Christophe Roucou, directeur du service des relations avec l'Islam à la Conférence des évêques de France, s'est notamment appuyé sur le pape Jean-Paul II, qui avait expliqué en 1985, devant des jeunes musulmans à Casablanca au Maroc : « Abraham est pour nous un même modèle de foi en Dieu, de soumission à sa volonté, de confiance à sa bonté. Nous croyons au même Dieu, le Dieu unique, le Dieu vivant qui crée le monde... »

    Une conviction et une foi partagée par Eric Geoffroy, islamologue à l'Université de Strasbourg : « l'évidence de l'unicité de Dieu est rappelée sans cesse dans l'islam, qui ne se veut qu'un rappel de ce qui a été donné à Adam par Dieu après la chute de l'homme ». Il a précisé que « l'islam prétend parfois synthétiser la révélation. Mais la notion centrale est celle de la Religion immuable, adamique, qui est comme un tronc, d'où viennent toutes les religions. L'islam est la dernière révélation, donc la dernière religion pour cette humanité. »

    Si chrétiens et musulmans auraient ainsi le même Dieu, ils y croient de manière différente. Une des principales différences porte évidemment sur la compréhension de Jésus. « Pour les musulmans, Jésus est le 'fils de l'homme', pas le fils de Dieu », a expliqué Eric Geoffroy.

    « La loyauté exige que nous reconnaissions et respections nos différences. La plus fondamentale est évidemment le regard que nous portons sur la personne et l'oeuvre de Jésus de Nazareth. Jésus est Seigneur et Sauveur », a précisé Christophe Roucou, toujours en se référant à Jean-Paul II. A ce titre, il a aussi fait cette précision : « Pour nous chrétiens, la vérité n'est pas quelque chose qu'on possède, mais quelqu'un par qui on se laisse posséder. C'est dans le dialogue que Dieu révèle qui il est. C'est dans le dialogue que peut se faire la vérité. »

    Référence: Chrétiens et musulmans croient-ils au même Dieu ?

    La vérité ne se fait pas, elle est reçue.  Dans la foi, nous croyons aux “cieux nouveaux” et à la “terre nouvelle” du monde à venir: celui du temps eschatologique vivant de l’alliance avec le Seigneur, dans la plénitude retrouvée de sa pureté  “protologique”, celle du temps de la création voulue par Dieu: celui de l’éternité. Par les mérites infinis du Christ, la figure du monde corrompu par la chute “originelle” passera mais il n’y a pas d’autre Nom par lequel cette transfiguration puisse se réaliser… 

  • Nouvelle évangélisation : le synode et puis quoi ?

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc sur le site de « France Catholique » :

    Alors que le synode des évêques sur la nouvelle évangélisation va sur sa fin, on prend de mieux en mieux conscience de l’impérieuse nécessité d’un réveil général des énergies apostoliques en Europe et particulièrement dans notre pays. Certes, on savait, mais on n’osait pas trop dire. On s’accrochait au terrain. Tout au plus concédait-on parfois qu’on « gérait la pénurie », en se consolant d’une promotion d’un laïcat qui prenait en charge ce que les prêtres trop peu nombreux ne pouvaient plus assumer. L’illusion ne pouvait plus se prolonger indéfiniment. Il n’y a pas de vitalité chrétienne sans présence active du sacerdoce. Du coup, on prend la mesure de la catastrophe. Une enquête rapide sur la réalité de nombreux diocèses indique que tout s’est presque arrêté depuis les années soixante : séminaires fermés, presbytérium vieillissant, disparition des congrégations religieuses, désertification des paroisses. Certes, on s’incline face au courage parfois héroïque de ceux qui ont maintenu et sont restés fidèles à l’encontre du processus de désagrégation. Il est vrai aussi qu’au milieu du naufrage, il y avait des signes de renouveau que le ministère de Jean-Paul II s’employait à encourager. Bien des initiatives ont été prises qui ont permis que des communautés s’affirment, qu’une jeunesse (celle des JMJ) s’engage. Mais il faut faire le constat avec le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine : « Les baptêmes diminuent, les catéchismes se vident, la confession agonise, les vocations n’éclosent pas ou meurent en vol, et pour couronner le désastre qui monte, le prêtre n’est souvent plus qu’un pion ligoté au milieu de conseils pseudo-démocratiques, et quand ainsi il n’est plus contemplé dans sa nécessité et dans sa beauté surnaturelle, – sur le terrain, le présent le crie déjà –, le ciel ne descend plus sur la terre.  [1] »

    Ce curé de Marseille crie pour qu’on se réveille et il montre déjà dans sa propre église que l’appel peut être entendu. Mais ce sont tous les diocèses de notre pays qui devraient être touchés par la dynamique de l’Esprit. Aucun ne pourra se dérober à la nouvelle évangélisation, sous peine de dépôt de bilan. C’est bien pourquoi l’Année de la foi qui s’est ouverte concerne l’ensemble de nos paroisses. Il n’y a plus d’alternative à la refondation générale du corps eucharistique en notre pays et en Europe.

    Lire les synthèses des thèmes du synode :

    http://www.france-catholique.fr/L-E...

    Notes

    [1] Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Au diable la tiédeur, Robert-Laffont, oct. 2012

    Référence ici : La nouvelle évangélisation n’est pas facultative

    Il se murmure qu’une initiative serait bientôt prise avec le concours du P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine « quelque part en Belgique » (un des pays où la foi catholique est la plus sinistrée, cinquante ans après le concile Vatican II). Si non est vero….

  • 1er novembre à Gerpinnes : vêpres grégoriennes de la Toussaint

    IMPRIMER
         
    Vêpres grégoriennes de la Toussaint et des fidèles défunts / Gerpinnes  1 novembre 2012  

    En l'église Sainte-Radegonde de Villers-Poterie (entité de Gerpinnes) à 15h00, les vêpres de la solennité de la Toussaint seront chantées intégralement en chant grégorien. Elles seront suivies immédiatement de la recommandation des fidèles défunts de la paroisse et de l'office des morts. Des carnets avec la traduction de toutes les pièces grégoriennes seront mis à disposition de l'assemblée pour favoriser sa participation.

    Date(s), horaire(s) et lieu(x)
     
    • Le 01/11/2012 à 
    • Où ?: Villers-Poterie (Gerpinnes)
    Téléphone de contact

    : 0474 21 74 71

    source : diocèse de Tournai

  • Consentir ?

    IMPRIMER

    "...Il faut consentir. Consentir à notre faiblesse, à la souffrance de voir le monde s’éloigner du Christ. Consentir à ne plus avoir raison, à ne plus posséder la vérité, sur tout, par avance. Consentir à écouter. Consentir à la démocratie, à la pluralité, à la multitude des convictions et des désirs, aux conflits qui en découlent, à la diversité de tes créatures. A l’image de Bernadette, renoncer à convaincre, à faire croire. Juste dire et vivre le Christ. Laisser briller la lumière du Christ à travers les vases d’argile que nous sommes. Croire que les ténèbres ne peuvent l’arrêter, qu’elles ne la rendent que plus lumineuse. Briller non pas au-dessus du monde, en surplomb, mais briller au cœur du monde. Briller dans la pâte du monde." ...

    C'est ce à quoi invite André Blumentern, sur son blog  "les mains vides", dans un texte intitulé "Quand on n'a que l'amour" et qui mérite d'être lu sans nécessairement en partager les conclusions ni adhérer à toutes les prises de position. Un texte qui en tout cas interpelle.

  • L'anniversaire de la dédicace des églises dont on ignore la date de consécration

    IMPRIMER

    Selon missel.free.fr, on fête aujourd'hui "la dédicace des églises dont on ignore la date de consécration". C'est une belle occasion pour se pencher sur la signification de cette consécration, au moment où, en de nombreux endroits, on envisage de "désacraliser" des églises :

    La liturgie de la dédicace

    La liturgie de la dédicace vise essentiellement à préparer un lieu pour la célébration eucharistique, une demeure de Dieu parmi les hommes. C'est, a écrit le R.P Louis Bouyer, la sacralisation du lieu où s'accomplit l'Eucharistie dans l'Eglise, mais on pourrait aussi bien dire du lieu où l'Eglise s'accomplit dans l'Eucharistie.

    La dédicace utilise largement le quadruple symbolisme de l'eau de l'huile, du feu et de la lumière. Certains de ses rites, de caractère apotropaïque remontent à la nuit des temps : toutes les religions, en effet, ont délimité des espaces sacrés en commençant par en détourner (c'est le sens du motapotropaïque) les puissances maléfiques.

    Il y a donc, dans la liturgie de la dédicace, une bénédiction de l'eau suivie d'une aspersion des fidèles et de l'autel : O Dieu, cette eau, sanctifiez-la donc par votre bénédiction ; répandue sur nous, qu'elle devienne le signe de ce bain salutaire où, purifiés dans le Christ, nous sommes devenus le temple de votre Esprit. Nous vous en supplions, faites qu'elle soit délivrée de la maligne influence des esprits impurs et que tous les maux s'en éloignent par la vertu de votre bienveillante protection. Quant à nous qui, avec tous nos frères, allons célébrer les divins mystères, accordez-nous de parvenir à la Jérusalem céleste.

    Déjà apparaît dans cette oraison de bénédiction ce qui est sous-jacent à toute la liturgie de la dédicace son aspect eschatologique ; l'église de pierres est l'image et la préfiguration de l'Eglise du Ciel. Cette Eglise du Ciel, on n'y arrive que par le passage obligé de la Croix du Christ. Le mystère chrétien est mystère de mort et de résurrection ; cela est éclatant dans la liturgie baptismale. Le monde entier doit être reconquis par la Croix, cette Croix sur laquelle le Christ s'est offert à son Père dans le sacrifice par lequel il a racheté le monde. C'est pourquoi, dans le rite de la dédicace, douze croix sont tracées sur les murs de l'église et chacune d'elle est ointe de saint chrême par l'évêque après qu'il en ait largement répandu sur l'autel. En cette consécration de l'autel culmine d'ailleurs toute la liturgie de la dédicace. 

    Dans cet autel du sacrifice eucharistique sont placés solennellement des reliques de martyrs et de saints apportées processionnellement. Elles associent en quelque sorte, à l'unique sacrifice du Christ offert une fois pour toutes, les martyrs qui ont donné leur vie pour Lui et les autres saints qui ont vécu pour Lui, complétant, comme le dit saint Paul, ce qui manque à la Passion du Christ.

    Après ce rite qui se déroule au chant de psaumes et d'antiennes, l'évêque embrase l'encens qu'il a répandu sur l'autel : au rite et au symbole de l'eau, puis de l'huile, s'ajoute celui du feu qui se complétera par l'illumination des cierges lorsque l'autel aura été recouvert de nappes neuves et blanches, tout comme les nouveaux baptisés sont revêtus de vêtements blancs.

    source : http://missel.free.fr/Sanctoral/10/25.php