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Foi - Page 947

  • Scouts : une lettre ouverte

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    Les-scouts-belges-s-interrogent-sur-leur-identite-catholique_article_main.jpgUne lettre ouverte à tous les membres de la fédération, au président fédéral, aux cadres, aux chefs (ou animateurs), animés et parents; ainsi qu'aux aumôniers et paroisses concernés (source : "Touche pas à mon Dieu")

    Vendredi 2 mars, les Scouts ASBL voteront en assemblée fédérale un nouveau texte de loi.

    Selon le mouvement, cette idée part d’animateurs, ou « chefs », appelés par l’ASBL à représenter leurs sections lors du congrès fédéral, dit Odyssée, qui en rassemblait 700, en février 2011.

    Mais  je pense que cette « reformulation » a une conséquence bien plus importante que l’adaptation du texte au langage contemporain.

    Selon moi, ce déplacement de valeurs est une étape supplémentaire d'une sécularisation de la fédération. Depuis 1999 quand l’ASBL Fédération des Scouts Catholique est devenue la Fédération Catholique des Scouts ; et 2008 quand elle a abandonné le qualificatif « catholique », il semble qu’on délaisse, de plus en plus, (plus seulement de fait mais également de droit) ce qui se rapprochait d’abord de l’Église et aujourd’hui, toute référence déiste. Il ne s’agit pas là d’une ouverture à la diversité confessionnelle, mais d’une fermeture à tout le passé du mouvement depuis Baden-Powell.

    Faire partie d’une association sans référence à Dieu ne me dérange pas en soi, mais la question est toute différente quand il s’agit d’une association qui a retiré de ses fondements une valeur aussi importante que celle que le mot « Dieu » représente.

     

    L'ensemble des propositions sont disponible sur le site officiel des Scouts

    C'est signé Paul Forget
  • Le progressisme culturel

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    Selon Louis-Marie Lamotte,  sur le blog « contre-débat » le progressisme chrétien, le vrai, si l’on peut dire, celui de l’après-guerre et non ses actuels succédanés n’a tout d’abord pas songé à remettre en cause les vérités de foi :

     « (…) Ce que les progressistes remettaient en cause, c’était la doctrine sociale de l’Eglise, qu’ils regardaient comme un obstacle entre les chrétiens et la classe ouvrière : en sorte qu’ils préconisaient, avec plus ou moins de netteté, son abandon. (…)

     « La comparaison a ses limites et porte bien sûr une part d’anachronisme, mais il semble que les catholiques de France soient aujourd’hui en proie à la tentation de ce qu’on peut appeler un progressisme culturel, dont une partie de l’épiscopat, il faut bien le dire, a malheureusement tracé la feuille de route (…)

     « Qu’est-ce que le progressisme culturel ? De même que le progressisme de l’après-guerre voyait dans le communisme une force qui devait inéluctablement s’imposer, le progressisme culturel d’aujourd’hui voit dans les usages et dans la production du « monde de la culture » en place un fait qu’on aurait bien tort de négliger et plus encore de combattre, hélas séparé du Christ et de l’Eglise.

     « Et de même que le progressisme de l’après-guerre, à cette fin, liquidait la doctrine sociale de l’Eglise, ce mur supposé entre les chrétiens et la classe ouvrière, le progressisme culturel liquidera ce qui constitue à ses yeux le principal obstacle entre l’Eglise et le « monde de la culture », savoir : la culture chrétienne, cette culture qu’ont engendrée des siècles de foi marquant les sociétés de son empreinte temporelle.

     « Il me semble qu’on retrouve assez nettement ces thèmes dans le discours d’un évêque français que je ne nommerai pas (…) Ainsi, nous dit ce prélat, (...) la « sanctuarisation » des images, des idées ou des mots de la foi chrétienne contribue à les affubler d'un copyright qui les met sous une protection telle qu'ils deviennent impropres à garder leur capacité à être entendus dans leur élan de vie. Si l'on préserve la foi du choc des cultures, on la tue. (…), la foi n’est plus possible qu’inscrite dans le « foisonnement de la vie et des expressions culturelles ». Après la fameuse pastorale de l’enfouissement de l’Eglise dans le monde, le progressisme culturel entend donc enfouir la foi dans la culture dominante, ce qui signifie très logiquement liquider la culture chrétienne.(…)

     « Rome, quant à elle, n’était pas dupe. Le 19 janvier 2012, la secrétairerie d’Etat du Vatican, en réponse à une question du R.P. Cavalcoli O.P., appelait les chrétiens à une « ferme réaction » au spectacle de Romeo Castellucci, que tel archevêque français nous donnait pour une catéchèse sur la kénose. Et surtout, le Pape Benoît XVI, lors de son voyage à Malte, répondait par avance à la tentation du progressisme culturel :« Dans le contexte de la société européenne, les valeurs évangéliques encore une fois deviennent une contre-culture, tout comme elles l’étaient au temps de saint Paul » Bien loin de la tentation du progressisme culturel, le Souverain Pontife plaidait donc pour une culture chrétienne de dissidence et de résistance. Il reste à souhaiter qu’il soit largement entendu…. Voir ici : Le progressisme culturel

  • Décloisonner les chapelles

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    Dans « La Libre », Nadia Geerts, du Réseau d’actions pour la promotion d’un Etat laïque, conseille à la ministre Simonet de franchir le pont qu’elle vient d’ouvrir dans l’enseignement officiel francophone belge . Extraits :

    « Une tronc commun entres cours dits "philosophiques": une avancée pour mieux éviter de sauter ? La ministre Simonet prévoit pour la rentrée 2013 une harmonisation des programmes du cours de morale non confessionnelle et des cours de religion, tant en primaire qu’en secondaire, afin d’y introduire le questionnement philosophique, des éléments de connaissance des religions et des laïcités ainsi que des éléments de citoyenneté.(…) Et de même, faire en sorte que les élèves sortant de l’enseignement officiel - seul concerné, et pour cause, par cette mesure - connaissent un peu mieux les religions et convictions de leurs concitoyens,(…)

    Si réellement la citoyenneté, la connaissance des religions et de l’humanisme - dans ses différentes variantes que sont l’athéisme ou la laïcité politique - et la démarche philosophique sont essentielles à la formation de nos élèves, pourquoi ne pas pousser la logique à son terme et proposer, purement et simplement, la suppression des cours si improprement nommés "philosophiques" au profit d’un cours commun à tous ? (…)

    Outre que l’enseignement religieux, en tant que transmission d’un corpus dogmatique, n’a guère sa place à l’école officielle, un cours commun permettrait la rencontre et l’échange entre les tenants de diverses conceptions du monde, et ce faisant la mise en perspective par chacun de ses convictions personnelles au regard de celles de l’autre, ce qui favoriserait bien plus certainement la tolérance et le respect de l’autre que le cloisonnement actuel. Un cours commun axé sur la citoyenneté, la connaissance du fait religieux et de l’humanisme et la philosophie permettrait également de substantielles économies à une Communauté française qui en a grand besoin. Mais surtout, cette formule, tout en étant respectueuse des convictions de chacun, serait infiniment plus en phase avec l’un des objectifs généraux décrits dans le décret "Missions", à savoir : "préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures"  C’est ici

    Ainsi tout sera bien pour l’homme unidimensionnel du meilleur des mondes : la grande accolade philosophique officielle de l’Etat séculier, au-dessus de toutes les religions privées qui ont eu l’outrecuidance de réclamer un accès à l’espace public. C’est ce que l’Empire Romain avait essayé de faire aussi. Mais avec les Chrétiens cela n’a pas marché. Il est vrai que ces Chrétiens-là ont pratiqué l’objection de conscience jusqu’au bout de leurs convictions. Et de leur vie.  De vilains intégristes, bien sûr.

  • Liège : quand Catholiques et Franc-Maçons se rencontrent…

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    Nul n’est une île, a fortiori dans une société plurielle.  Mais écouter le discours d’autrui ne signifie pas nécessairement y adhérer. C’est ce que démontre le lunch-débat organisé pour une centaine de participants le 25 janvier  à l’Université de Liège, le 25 janvier dernier, sur le thème «Questions et compatibilité entre Christianisme et Franc-Maçonnerie ». L’initiative de cette rencontre revient à l’Union des étudiants catholiques (cercle Ethique sociale) avec le concours du Forum « Calpurnia ».

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  • La foi risque de s'éteindre

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    Selon Radio Vatican, le pape, vendredi, a exhorté les chrétiens à parler d'une seule voix et a insisté sur la gravité de la crise actuelle qui mettrait en péril la foi elle-même. Voilà qui nous éloigne de certains discours lénifiants qui tendent à relativiser la crise que nous connaissons, qui serait censée n'être pas plus grave que d'autres crises survenues dans le cours de l'histoire. Pour celui qui veut bien entendre, cette préoccupation du pape sous-tend nombre de ses interventions. Le Christ Lui-même n'a -t-il pas posé cette question : "quand le Fils de l'homme viendra sur terre, y trouvera-t-il la foi?" (Luc, 18,8).

    Benoît XVI s’est adressé, ce vendredi 27 janvier, en fin de matinée, aux membres de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi réunis ces jours-ci pour leur assemblée plénière. Le Pape a consacré l’essentiel de son discours aux aspects doctrinaux du dialogue œcuménique, insistant sur le devoir de cohérence avec l’enseignement du Concile Vatican II et avec la Tradition tout entière. S’il réaffirme l’importance de rétablir l’unité entre les chrétiens, Benoît XVI souhaite davantage de rigueur dans les dialogues.

    Les dialogues œcuméniques ont porté de nombreux fruits, mais Benoît XVI décèle quelques risques, en premier lieu celui de l’irénisme et de l’indifférentisme : autrement dit la tentation est de se focaliser sur ce qui nous unit en ignorant ce qui nous divise et de croire qu’on peut trouver son salut dans toutes les confessions, puisque de toute manière la vérité n’est pas accessible à l’homme. Une attitude contraire à l’esprit du Concile Vatican II et qui requiert la plus grande vigilance. Pour le Pape, il faut veiller à ne pas remplacer la foi par un moralisme dépourvu de fondement profond. Le cœur de l’œcuménisme doit être au contraire la foi dans laquelle l’homme rencontre la vérité qui se révèle dans la parole de Dieu. Sans la foi, le mouvement œcuménique serait réduit à une forme de contrat social auquel il serait dans l’intérêt de tous d’adhérer.

    Autre mise en garde, les documents produits par les divers dialogues œcuméniques ont un caractère provisoire. Seule l’Autorité ecclésiale peut les rendre définitifs après les avoir soigneusement étudiés.

    Enfin, 3è point important, le Pape estime que les questions morales, la vie humaine, la famille, la sexualité, la bioéthique, la liberté, la justice, la paix… constituent un nouveau défi pour les dialogues œcuméniques qui ne peuvent les ignorer. Il serait bon – souligne Benoît XVI – que sur ces questions nous puissions parler d’une seule voix en nous appuyant sur l’Écriture Sainte et la tradition de l’Église.

    Pour le Pape la foi aujourd’hui risque de s’éteindre, la crise est profonde, c’est le plus grand défi pour l’Église actuelle. Benoît XVI compte beaucoup sur l’Année de la foi qui s’ouvrira le 11 octobre prochain. Il s’agira d’un temps propice pour proposer à nouveau le don de la foi, l’enseignement lumineux du Concile Vatican II et la précieuse synthèse doctrinale offerte par le catéchisme de l’Église universelle. (Radio Vatican)

  • Des nouvelles des chrétiens de Syrie

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    Source : legrandsoir.info

    "Chers amis, en ce jour où nous célébrons la fête majeure de notre communauté, celle de l’Unité, notre coeur est dans l’amertume mais non sans lever les yeux au ciel d’où vient tout secours.

    Notre vision s’éclaircit petit à petit : elle perce le mur inexpugnable de la désinformation. La réalité n’est pas binaire comme on nous l’assène. Elle est complexe. Les chrétiens de Syrie ont-ils encore une place au sein de la destabilisation entamée d’une société composite ? Le sort de la Syrie sera-t-il calqué sur celui de l’Iraq ? Nous ne savons pas. Nous prions...
    Ne nous oubliez pas !

    Pour mémoire et pour l’histoire :

    Les chrétiens du diocèse de Homs, Hama et Yabroud sont intégrés au tissu social comme des citoyens à part entière. Avant les évènements qui ensanglantent la Syrie il était inconvenant de décliner sa confession religieuse. Aujourd’hui il n’en est plus ainsi. Le conflit qui s’instaure est passé d’une réclamation populaire de liberté et démocratie à une révolution islamiste. Le vendredi 20 janvier le slogan fatidique a été brandi par les comités de coordination de la révolution : « le peuple veut déclarer le Jihad ! ». Jusqu’à présent nous n’avons pas fait état d’une « persécution » directe qui frapperait les chrétiens. Ils étaient englobés dans les sévices ciblant la population participant à la vie civile. Mais il semble que la donne commence à changer. Comme si la tendance qui couvait devenait dorénavant une consigne. Le futur le dira. Toujours est-il que nous portons à votre connaissance diverses agressions désormais franchement antichrétiennes :

    1- Aujourd’hui 25 janvier le Père Basilios Nassar, curé grec orthodoxe du village de Kafarbohom, province de Hama, a été abattu par des insurgés alors qu’il venait en aide à un homme agressé par les insurgés dans la rue Jarajima de Hama. C’est la première fois, depuis l’insurrection, qu’un prêtre est la cible de la violence aveugle qui est devenue l’arme redoutable d’une insurrection de plus en plus manipulée...

    la suite : ICI

  • Rome-Ecône: nouvel échec en vue ?

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    Quarante ans après:  “continuons de combat ?” C’est la prévision de Jean Mercier aujourd’hui  sur le site de “La Vie” :

    “Après un ultime examen du dossier intégriste par la Congrégation pour la doctrine de la foi, c'est à Benoît XVI de décider maintenant si les dissidents lefebvristes peuvent être réintégrés au sein de l'Eglise catholique. Le pape, qui a beaucoup oeuvré en faveur d'une réconciliation, se heurte au refus intégriste de l'héritage du concile Vatican II

    Jamais la solitude du chef de l'Eglise catholique n'a été aussi grande. Benoît XVI doit trancher le dossier de la réconciliation entre l'Eglise catholique et les dissidents lefebvristes. Le pape doit statuer après le bilan réalisé par l'assemblée plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), réunie du 24 au 27 janvier, et qui a travaillé sur ce dossier parmi d'autres sujets.

    Lors de cette assemblée, les prélats membres de la CDF ont scruté les réponses que la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) a données au Préambule doctrinal qui leur avait été remis en septembre 2011. D'abord la première réponse de Mgr Fellay, patron de la FSSPX, adressée au Vatican en décembre 2011, et qui avait donné lieu à une demande de clarification. Ensuite, la seconde réponse envoyée par Mgr Fellay mi-janvier 2012.

    Cependant, selon des sources relayées par l'agence I.MEDIA, cette seconde réponse n'a pas satisfait les membres de la CDF. En effet, la FFSPX met en cause une grande partie de l'héritage du Concile Vatican II. Officiellement, selon Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission Ecclesia Dei, joint par La Vie, la phase de l'évaluation de la réponse lefebvriste n'est pas terminée. L'issue repose entre les mains de Benoît XVI. Mais il est peu probable que le pape se prononce différemment des évêques membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi”
    Le pape Benoît XVI face à l'échec des négociations avec les intégristes

     

    Sans que l’on sache toujours très bien ce qui se passe dans le tunnel de ces négociations tenues “secrètes”.

  • Présidentielles françaises : la gauche laïcarde fidèle à elle-même

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    De Jean-Marie Guénois, directeur adjoint du Figaro,  sur son blog, le 27 janvier :

    « Le réchauffement du climat entre l'Etat et les religions qui a objectivement dominé ce quinquennat [de Sarkozy, ndlr] et qui était palpable, mercredi 25 janvier, lors des vœux du président de la République aux religions, promoteur d'une « laïcité positive », risque de se transformer si François Hollande était élu à cette responsabilité.(…)

    A ce moment là de la semaine, les débats étaient focalisés sur la proposition de François Hollande de « constitutionnaliser » la loi de 1905, ce qui aurait eu pour conséquence d'en finir avec le statut particulier de l'Alsace- Moselle (voir ici le commentaire d'Emile Poulat). Il s'est rétracté depuis sur ce point ce qui déçoit fortement ma consoeur Caroline Fourest dans sa très intéressante chronique « sans détour » publiée dans le Monde du 28 janvier, représentative d'un certain courant d'opinion.

    Mais le problème est encore plus large. Claude Baty, président de la Fédération Protestante de France (…) a parfaitement résumé, ce même mercredi au même endroit, la préoccupation des religions : « « ma crainte, ce n'est pas tant l'Alsace car cette question là n'est pas raisonnable mais plutôt l'idée qui est véhiculée. Elle consiste à faire de la séparation de la loi de 1905, une séparation sociétale où l'on va dorénavant séparer la société des religions. Ce n'est plus de la laïcité, ce n'est plus de l'égalité, on n'est plus dans la constitution : on est dans une forme de laïcisme exacerbé ».

    Sans compter - et c'est pour cela que je pense que les religions vont devoir sortir du bois dans les mois qui viennent même si elles ne le veulent pas - que François Hollande annonce sans détour pour le coup le mariage homosexuel et l'euthanasie (voir sur le lien propositions 21 et 31 du programme) ... Ajouté au « laïcisme exacerbé » ressenti par le modéré Claude Baty, le cocktail est parfait pour se mettre à dos les religions, en tant que telles (…) » . Avis de gros temps politique pour les religions

     Il est vrai que les Français sont « en retard ». Dans notre petite terre d’héroïsme tout cela est déjà fait, depuis le début de ce siècle, par ce que l’on appelait autrefois « les gauches » anticléricales

     

  • Un pasteur dénudé, frappé et humilié par des radicaux hindous

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    Source: Agence Fides

    Bangalore – Battu, dénudé, humilié et tourné en dérision en public pendant des heures attaché à un poteau. C’est le sort qui a échu au pasteur protestant Chandrakanth Kalappa Chavan (27 ans) qui appartient à la communauté évangéliste « New Life Fellowship », victime de violences inouïes de la part d’une foule d’extrémistes hindous à Haliyal, une ville du district d’Uttara Kannada, dans l’Etat indien du Karnataka (sud de l’Inde). De surcroît, le pasteur a été arrêté par la police et se trouve en prison sur la base d’accusations jusqu’ici inconnues.

    L’épisode, qui a eu lieu le 24 janvier dernier et est rapporté à l’Agence Fides par des sources locales, est intervenu après une rencontre de prière qui s’était déroulée au domicile d’une chrétienne. La rencontre a été interrompue par un groupe d’environ 20 militants du mouvement radical hindou « Rashtriya Swayamsevak Sangh » (RSS, qui se traduit pas Corps national des volontaires NDT), qui ont fait irruption dans la maison et insulté les participants. Les militants ont ensuite commencé à frapper le pasteur Chandrakanth. Ils se sont saisis de lui, l’ont dépouillé de ses vêtements et porté en procession nu dans tout le village, l’attachant à un arbre et le tournant en dérision pendant des heures jusqu’au soir. Ils ont ensuite appelé la police qui a arrêté le pasteur et un autre fidèle. L’ONG « Global Council of Indian Christians » a envoyé un avocat afin de connaître le contenu des accusations portées contre les deux chrétiens et pour les faire relâcher. « Le pasteur a été maltraité comme la foule a fait avec Jésus » note une source locale de Fides, stigmatisant la violence contre les chrétiens.
    Selon un récent Rapport de l’ONG « Catholic Secular Forum » les persécutions contre les chrétiens en Inde sont en augmentation. En 2011, plus de 2.000 cas ont été recensés et le Karnataka se trouve en tête de la liste avec plus de 1.000 attaques contre les chrétiens au cours de l’année de référence soit une moyenne de 3 à 5 attaques par jour. (PA) (Agence Fides 27/01/2012)

  • Benoît XVI : quel œcuménisme ?

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    ROME, vendredi 27 janvier 2012 (ZENIT.org) –  "Benoît XVI explique comment l’unité des chrétiens a besoin de l’Année de la foi, et le monde de l’unité des chrétiens pour retrouver le sens de Dieu.

    Le pape a en effet reçu ce matin au Vatican, en la salle Clémentine du palais apostolique, les 70 membres de l’assemblée plénière de la congrégation pour la Doctrine de la foi qui a réfléchi à l’œcuménisme.

    Pour Benoît XVI (…) le défi le plus grand pour l’Eglise d’aujourd’hui c’est la crise de la foi, c’est pourquoi l’unité des chrétiens est plus que jamais importante. (…)

    Ce qui est en jeu c’est la conception de la « vérité » :

    « L’indifférentisme est causé par l’opinion toujours plus répandue que la vérité ne serait pas accessible à l’homme (...). Et ainsi, à la foi serait substitué un moralisme sans fondement profond. Le centre du vrai œcuménisme est au contraire la foi dans laquelle l’homme rencontre la vérité qui se révèle dans la Parole de Dieu ».Sans la foi, fait observer le pape, tout le mouvement œcuménique serait réduit à une forme de « contrat social » auquel adhérer par intérêt commun (…)

    Dans les différents dialogues œcuméniques, le « problème crucial » identifié par le pape est « la question de la structure de la révélation – la relation entre l’Ecriture Sainte, la Tradition vivante dans la Sainte Eglise et le Ministère des successeurs des Apôtres comme témoin de la vraie foi ».

    La question de la conception de l’Eglise, la « problématique de l’ecclésiologie » fait partie de cette question : « Comment la vérité de Dieu arrive-t-elle jusqu’à nous ? »

    A ce propos, Benoît XVI diagnostique comme « fondamental » le « discernement entre la Tradition et les traditions » : « Un pas important de ce discernement a été accompli dans l’application des mesures pour des groupes de fidèles issus de l’Anglicanisme, qui désirent entrer dans la pleine communion avec l’Eglise, tout en conservant leurs traditions spirituelles, liturgiques et pastorales, qui sont conformes à la foi catholique ».

    Autre question, celle de la méthode dans le dialogue œcuménique : elle doit « refléter la priorité de la foi ». « En ce sens, ajoute le pape, il faut affronter avec courage aussi les questions controversées, toujours dans un esprit de fraternité et de respect réciproque ».

    Benoît XVI recommande par ailleurs d’offrir une « interprétation correcte de l’ordre de « hiérarchie » dans les vérités de la doctrine catholique, révélé dans le Décret conciliaire « Unitatis redintegratio » (…) un travail au niveau de la réflexion éthique pour pouvoir parler « d’une seule voix sur « les grandes questions morales concernant la vie humaine, la famille, la sexualité, la bioéthique, la liberté, la justice et la paix » (…) et de revenir à la source de l’Ecriture et de la tradition de l’Eglise : « En défendant les valeurs fondamentales de la grande tradition de l’Eglise, nous défendons l’homme, nous défendons la création ».

    Ici  Année de la foi et unité des chrétiens

  • Le Vatican à l'attaque du programme d'Obama

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    Une infA271110_9.jpgormation sans signature publiée, sous ce titre très approximatif, aujourd’hui sur le site de « La Libre »

     « Le Vatican à l'offensive sur la contraception et la pilule abortive Le torchon brûle entre le Vatican et l'administration Obama: en pleine campagne électorale, le pape Benoît XVI a fustigé les plans du président américain de rembourser la contraception et la pilule abortive, appelant les catholiques à se mobiliser contre eux.

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  • Benoît XVI: apologie du silence

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    Parole et silence: un temps pour chaque chose. z3376120x B XVI.jpgSur le site de “La Vie”, Michel Cool a noté un beau texte de Benoît XVI sur le silence, un texte naturellement passé inaperçu…

    “Le dimanche 20 mai prochain sera la Journée Mondiale des Communications Sociales. Anticipant cette date, le pape Benoît XVI vient de rendre public un texte étonnant, détonant même, puisqu’il y fait l’éloge du silence ! Ou plus exactement, de l’alliance nécessaire du silence et de la parole pour enrichir nos rapports aux autres et notre relation à Dieu.

    Maître reconnu en théologie et en liturgie, le pape révèle avec ce texte un autre trait de sa personnalité si riche et complexe. Il est aussi un maître de silence : un maître d’humilité capable aussi de reconnaître avoir été bluffé par le silence que firent avec lui plus d’un million de jeunes pendant les Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid, en août 2011. L’originalité et la force de ce texte tiennent à ce que son auteur est un homme qui, toute sa vie, a fait du silence son compagnon d’étude et de méditation (…)

    .Ce pape dont on répète à l’envi qu’il est déconnecté du réel propose à ses contemporains de  retrouver la voie mesurée et raisonnable d’une communication authentiquement humaine, source d’échange et de rencontre.

    D’abord, en considérant le silence comme l’antichambre d’une écoute féconde et d’un dialogue véritable: "Dans le silence nous écoutons et nous nous connaissons mieux nous-mêmes... Ainsi s’ouvre un espace d’écoute mutuelle et une relation humaine plus profonde devient possible", écrit Benoît XVI. Dans un monde médiatisé et saturé d’informations mais aussi d’insignifiance, le pape conseille de faire silence pour discerner justement l’essentiel de l’accessoire, le factice de la vérité. Enfin, ce pape si pudique évoque le langage silencieux des amoureux : "Dans le silence, écrit-il joliment, se saisissent les instants les plus authentiques de la communication entre ceux qui s’aiment : le geste, l’expression du visage, le corps comme signes qui révèlent la personne". 

    Ensuite, le pape invite les chrétiens à ne pas céder à la mode du bavardage pour témoigner de leur foi. Les mots manquent, leur rappelle-t-il, pour dire la beauté, la grandeur et la miséricorde de Dieu. Aussi, Benoît XVI leur propose-t-il de faire l’expérience de la contemplation silencieuse qui peut aider à entendre "le silence de Dieu". 

    Pour Benoît XVI, un dosage équilibré de silence et de parole est nécessaire dans la communication de l’Eglise. C’est pour lui une condition du renouveau de l’évangélisation dans le monde contemporain. Mais qui ne voit que son appel à concilier parole et silence pourrait aussi être utile à nos décideurs politiques et économiques ? Et à nous-mêmes emportés dans le tourbillon d’une communication devenue folle ? Alors un effort : pour une fois lisez du Ratzinger : vous y  découvrirez un étonnant maître de silence. Ici:  un maître de silence

    Lorsqu’il était encore le Cardinal Ratzinger, Benoît XVI avait émis, dans le même sens, des remarques très critiques sur l’inflation des mots…émanant entre autres des milieux ecclésiastiques