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International - Page 272

  • Des chrétiens massacrés par des islamistes dans le Nord-Kivu (RDC)

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    Lu sur christianophobie.fr :

    RDC : le nombre de victimes chrétiennes approcherait la cinquantaine

    Le premier bilan esquissé ici le 9 mai concernant le massacre de chrétiens par des islamistes en République démocratique du Congo, doit malheureusement être revu à la hausse. Aux premières victimes des attaques du 3 mai (entre 20 et 40 personnes), il faut rajouter celles d’une nouvelle attaque le 6 mai qui aurait fait entre 9 et 15 morts chez les chrétiens. On approcherait de la cinquantaine de victimes pour ces raids islamistes contre les populations absolument innocentes et désarmées fuyant par milliers le Nord Kivu pour tenter d’échapper aux massacres commis par des islamistes sans doute originaires de l’Ouganda. Le fléau de l’islamisme est en train de se répandre dans toute l’Afrique y compris dans des pays très majoritairement chrétiens. À méditer…

    Source : World Watch Monitor, 11 mai

    Nous vous recommandons de lire attentivement les commentaires figurant sous cette note.

  • Le Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 98, printemps 2016

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    mag_98-page-001 (2).jpg

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de printemps. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 98 (1er trimestre 2016) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg

    Un passant, Simon de Cyrène

    Un océan de lumière

    Le Ciel, pour quoi faire ?

    Relire le testament de saint Jean-Paul II : « Mémoire et identité » 

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg

    Rome et le monde :

    Qu’est-ce que la « Miséricorde »

    Réforme liturgique : Mgr Bugnini se justifie, post mortem

    Le cardinal Müller fait le point

    Belgique 

    Inscrire la laïcité dans la constitution belge, pour quoi faire ?  

    Les Belges francophones plus religieux qu’on ne le croit

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC

  • Le discours du pape lors de la remise du Prix Charlemagne 2016

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    Discours du pape François lors de la remise du prix Charlemagne 2016 (source)

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  • Chine : la mort du dissident catholique Harry WU et le renforcement de la persécution religieuse

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    D'Anne Dolhein sur reinformationtv :

    Le dissident catholique Harry Wu est mort ; la persécution religieuse se renforce en Chine

    Le dissident catholique Harry Wu est mort le 27 avril dernier, au terme d’une vie marquée par son propre internement en camp de concentration pendant 19 ans, son exil, puis son travail incessant pour faire connaître l’horreur du Laogaï, version chinoise du Goulag et des camps nazis. En 1960, encore étudiant, il avait été convaincu d’activité contre-révolutionnaire en raison de son appartenance à un groupe d’étudiants catholiques : c’est ce qui avait « justifié » son internement qui ne devait prendre fin qu’après la mort de Mao. Le décès de Harry Wu est l’occasion de constater que, si les choses ont en un certain sens changé en Chine sur le plan économique, le Parti conservant néanmoins le contrôle des grands groupes et de la finance, l’idéologie communiste, elle, reste intacte et la persécution religieuse se renforce.

    Le système des laogaï n’a pas non plus été abandonné. Il faut dire qu’il a joué un rôle clé dans le développement économique de la Chine, puisqu’il permet de profiter d’une main-d’œuvre par définition captive, non rémunérée. Il a certainement contribué avec force à « l’émergence » de l’économie chinoise qui aujourd’hui, se situe au tout premier plan mondial. Selon la Fondation de recherche sur le Laogaï, dans laquelle Harry Wu a été actif pendant de longues années, il y avait en 2013 au moins 1.045 camps de « rééducation par le travail » en Chine, avec quelque 4 millions de prisonniers. Ressource capitale pour l’agriculture et l’industrie…

    Harry Wu, dissident catholique : 19 ans de Laogaï

    Ces camps ont toujours été largement ouverts aux chrétiens, persécutés dès l’instant où la République a été proclamée en Chine – et comme ils l’ont été dans tous les pays où le communisme a sévi ou sévit encore. A l’athéisme d’État, toujours d’actualité en Chine, s’est ajouté dès l’origine, en 1950, le « manifeste du mouvement des trois autonomies » : le pouvoir interdisait les missions étrangères, imposait aux religions d’avoir des chefs originaires de la Chine, et rejetait toute aide économique en provenance de l’étranger. A l’époque, la quasi-totalité des catholiques de Chine refusa d’accepter ces normes qui impliquaient la séparation d’avec Rome. Aussitôt, les arrestations d’évêques, de prêtres et de laïcs fidèles allaient commencer.

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  • Menaces sur l’Eglise catholique au Burundi

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    monument-in-bujumbura.jpgDe Laurent Larcher, correspondant du journal « La Croix » à Bujumbura :

    Depuis un an, le Burundi est plongé dans une grave crise, née de la réélection contestée du président Pierre Nkurunziza en juillet dernier.

    Les laïcs et l’Église catholique sont victimes de la violence des forces de l’ordre et des intimidations du pouvoir.

    Pour nous rencontrer, nous avons dû suivre mille précautions. Nous rendre dans un lieu discret et improbable. Attendre dans une pièce sombre à l’insu de presque tout le monde. Le voilà. Appelons-le Pascal. Il est accompagné d’un ami, connu et respecté par tous les catholiques burundais. Il se porte garant de son témoignage.

    Recherché par les services de sécurité, les agents du renseignement et les miliciens Imbonerakure, Pascal vit clandestinement depuis l’été 2015, dans la capitale burundaise. Tutsi d’une vingtaine d’années, il est le responsable d’une fraternité de jeunes du Renouveau charismatique. Cet étudiant en santé publique habitait Mutakura, l’un des hauts lieux de la contestation populaire contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

    > Lire aussi Bujumbura vit dans la terreur

    Le 1er juillet 2015, il assiste à la descente meurtrière des forces de l’ordre dans son quartier : une journée en enfer, sans témoins. « Officiellement, ils cherchaient des armes, se souvient-il. Les jeunes étaient arrêtés, rassemblés et triés. Parmi les forces de l’ordre, j’ai vu des policiers et des miliciens tuer systématiquement les Tutsis tombés entre leurs mains. »

    À la merci d’une dénonciation

    Pris dans la nasse, Pascal est condamné : « Mon nom était inscrit sur une liste de personnes à éliminer car j’étais responsable d’un groupe de jeunes catholiques de Mutakura. Aux yeux du régime, j’étais un leader de la jeunesse contestataire, un ennemi à abattre. »

     

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  • Que seront les religions en 2050 ?

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    Selon une étude du Pew Research Center, le christianisme devrait demeurer la religion majoritaire dans le monde, notamment en Afrique. De Nicolas Sénèze dans le journal « La Croix » :

    lumieres-mosquee-eglise-dans-nuit.jpg« Les lumières d’une mosquée et d’une église dans la nuit de Nagaa Hammadi, dans le sud de l’Égypte (photo) : en 2050, les musulmans devraient représenter 29,7 % de la population, contre 31,4 % pour les chrétiens.

    L’institut de recherche américain Pew Research Center, spécialisé sur les questions religieuses, a publié en avril une étude sur le paysage religieux mondial à l’horizon 2050.

    Le premier enseignement de cette projection est la très forte croissance de l’islam (+ 73 %) qui, passant de 1,6 milliard à 2,76 milliards de fidèles devrait alors talonner le christianisme (qui passe, lui, de 2,17 milliards à 2,92 milliards). En 2050, les musulmans devraient représenter 29,7 % de la population, contre 31,4 % pour les chrétiens.

    En Europe, le nombre de musulmans devrait se situer entre 8,4 % et 10,2 %, selon l’impact des migrations. Certains pays, comme la Bosnie-Herzégovine ou la Macédoine devraient même devenir majoritairement musulmans.

    Le taux de fertilité des musulmans plus important

    La cause de cette forte croissance de l’islam est principalement démographique : avec un taux de fertilité de 3,1 enfants par femme, les musulmans ont un taux de fertilité largement plus important que les fidèles des autres religions : 2,7 enfants par femme pour les chrétiens, 1,6 enfant par femme pour les bouddhistes.

    Chez les bouddhistes, justement, ce taux de fertilité inférieur au seuil de renouvellement va entraîner une stagnation du nombre des fidèles (environ 486 millions de fidèles). À l’inverse, l’hindouisme (passant de 1 milliard à 1,38 milliard d’hindous) et le judaïsme (de 13,8 millions à 16 millions de juifs) n’auront jamais compté autant de fidèles de toute leur histoire, même si, aux États-Unis, le judaïsme cessera d’être la première religion non-chrétienne, au profit de l’islam.

    Si le nombre de personnes athées, agnostiques ou sans affiliation religieuse va continuer à augmenter (de 1,1 à 1,3 milliard) leur proportion dans la population mondiale va néanmoins diminuer, passant de 16 % à 13,2 %, sauf dans quelques pays occidentaux.

    L’avenir du christianisme en Afrique

    Sur ce terrain, les États-Unis et la France feront exception, le nombre de sans religion continuera d’y croître, à tel point qu’en France, il deviendra le groupe majoritaire à l’horizon 2050  (44 % de la population).

    Quant au christianisme, s’il doit demeurer la religion majoritaire dans le monde, c’est en Afrique que se situe résolument son avenir : en 2050, 4 chrétiens sur 10 se trouveront au sud du Sahara  

    religions en 2050.png

    Après 2050, le Pew Research Center prévoit que l’islam rattrapera le christianisme à l’horizon 2070 (32,3 % de la population mondiale pour chacune des deux religions) et le devancera en 2100 (34,9 % de musulmans pour 33,8 % de chrétiens).

    Nicolas Senèze »

    Ref. Que seront les religions en 2050 ?

    JPSC

  • Pourquoi le pape a eu raison de ramener de Lesbos des migrants musulmans

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    De Henri Hude, sur son blog :

    Pourquoi François a eu raison de ramener avec lui des migrants musulmans

    Voici un bref commentaire politique du geste du pape François ramenant de Grèce au Vatican une douzaine de migrants musulmans.

    Pour comprendre les questions internationales, adopter le point de vue de l’Empire

    Je me place ici à un point de vue simplement politique.

    On peut comprendre que le geste du pape à Lesbos en scandalise certains, s’il est mal interprété. Mais, est-il sage de s’imaginer que le pape sacrifierait tout bien commun, y compris la sécurité publique, à des droits individuels, et toute prudence à une charité sans ordre ni raison ? Son action a un sens sérieux et solide. Que fait donc le pape François ? Il ne tombe pas dans le piège de l’Empire.

    En effet, pour comprendre un problème de politique internationale, il faut l’aborder du point de vue de l’Empire. Cela veut dire : commencer par regarder la chose à partir de Washington et du point de vue de Washington. Je dis « Washington », et non pas « les Etats-Unis », parce que le peuple américain n’a guère plus de pouvoir sur la politique étrangère des Etats-Unis désormais, que le peuple français n’en a lui-même sur celle de la France.

    Car Washington a une politique. Une politique impériale, dont le principe, parfaitement classique, est « diviser pour régner ». Son but, c’est le pouvoir. Sur le plan spirituel, l’Empire est censé croire aux Lumières, ou à ce qu’il en reste, mais fondamentalement il croit à son pouvoir et favorise ce qui le sert. Et comme ce qui le sert est la faiblesse des autres, il pousse toute idée ou sentiment qui déstructure et désoriente ses rivaux potentiels. 

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  • Et si Donald Trump roulait pour Hilary Clinton ?

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    Et si Trump était l’allié d’Hillary ?

    Les primaires de New York  ont confirmé que, sauf événement extraordinaire, c’est bien Hillary Clinton et Donald Trump qui s’affronteront pour la Maison Blanche. En apparence les relations sont très mauvaises entre les deux candidats… Mais ce n’est peut-être qu’une apparence, un article du Figaro rappelle ce matin que les Trump et les Clinton se sont longtemps fréquentés.

    Les Clinton invités au mariage de Donald Trump.

    Les Clinton invités au mariage de Donald Trump.

    Le Figaro publie une belle photo prise sur un terrain de golf, on y voit une dizaine de quinquagénaires américains, visiblement assez aisés, qui posent le club à la main après une partie qu’on imagine  sympa. Au milieu Bill Clinton,  et à sa droite coiffé d’une casquette rouge, Donald Trump !  Photo prise en 2008, sur un green qui d’ailleurs appartient au milliardaire.

    Des voisins New yorkais.

    Donald Trump a longtemps côtoyé les Clinton en bon voisin dans la haute société new yorkaise. Il était d’ailleurs à l’époque un des soutiens les plus fidèles du parti démocrate, oui, oui, démocrate ! Le parti des Clinton. Donald Trump a fait cinq dons d’un montant total de 4.100 dollars à la campagne d’Hillary Clinton pour le Sénat, où elle a représenté New York de 2001 à 2009. Sur le site de la fondation Clinton, l’ONG humanitaire fondé par Bill après son départ de la maison blanche, le nom de Donald J. Trump apparaît dans la liste des donateurs qui ont donné entre 100 000 et 250 000 dollars. Cerise sur le gâteau, en 2005, les époux Clinton ont assisté en Floride au mariage de Donald Trump avec son épouse actuelle Mélanie…

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  • La conférence de presse du pape au retour de son voyage à l'île de Lesbos

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    De KTO.TV :

  • Le Pape François à Lesbos : un moment-clé pour la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés

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    Communiqué de presse de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) :

    Le Pape François à Lesbos : un moment-clé pour la réponse de l’Europe à la crise des réfugiés

    En vue de la visite du Pape François à Lesbos le 16 avril prochain, le secrétaire général de la COMECE, le Père Patrick H. Daly a déclaré :

    " Au tout début de son pontificat, en visitant le poste avancé de l’Europe, le petit rocher italien de Lampedusa, le Pape François avait voulu marquer son souci pour les nombreux migrants qui risquent leur vie pour trouver refuge en Europe. Le destin des migrants et demandeurs d’asile est depuis longtemps au coeur des préoccupations de la COMECE qui a salué la façon dont le Saint-Père a attiré l’attention, dans ses discours et ses actes, sur la détresse de ceux qui fuient les dangers et les souffrances de la guerre, de la violence ou de la pauvreté dans leur pays pour accéder à une vie meilleure en Europe. 

    La visite du Pape François à Lesbos ce samedi 16 avril est non-seulement un geste humanitaire d’une signification extraordinaire, mais il faut aussi saluer son contexte oecuménique, aux côtés du patriarche oecuménique Bartholomée et de l’archevêque d’Athènes Hierónymos, primat de l’Eglise de Grèce. Le travail oecuménique sur la migration effectué à Bruxelles par la COMECE, en particulier les récents séminaires de dialogue organisés conjointement avec le CEC/CCME sur le sujet, renforce considérablement en effet la voix de l’Eglise sur un sujet qui pourrait continuer de dominer l’agenda de l’UE dans les années à venir. 

    La COMECE avait salué les conclusions du Conseil européen du 17 décembre 2015 et avait adressé aux chefs d’Etat et de gouvernement un document présentant des propositions concrètes. 

    Concernant le récent accord de l’UE avec la Turquie, la COMECE joint sa voix à ceux qui demandent de revoir ces dispositions. Nous plaidons pour que les droits de l’homme, y compris le droit de trouver refuge, l’obligation de « non-refoulement », un traitement humain, l’intérêt supérieur des enfants et le droit à la vie de famille soient respectés en toutes circonstances. 

    L’insuffisance de voies d'entrée légales et sûres au territoire européen afin d’y trouver refuge oblige les migrants et les demandeurs d’asile de s’en remettre aux passeurs, devenant ainsi des proies faciles pour les trafiquants d’êtres humains et autres criminels. Des milliers ont aussi perdu la vie dans leur dangereuse traversée de la Méditerranée. En 2014, la COMECE avait publié avec d’autres organisations chrétiennes une série de propositions pour le développement de voies d’entrée sûres et légales vers l’UE ; en 2015, elle a publié un document traitant de la situation dramatique des mineurs non-accompagnés. 

    La visite du Pape François à Lesbos représente un moment-clé dans la réponse de l’Europe à la souffrance de nos frères et sœurs migrants. Il est essentiel que les 28 Etats membres de l’UE comprennent que la crise des migrants et des réfugiés appelle un partage de responsabilité. L’unique façon de sortir de cette crise est une action coordonnée de tous les gouvernements de l’UE. Une série de propositions est désormais sur la table, notamment la récente Communication de la Commission européenne présentant différentes options de réforme du régime d’asile européen commun et de développement de voies sûres et légales d’entrée en Europe."

  • Les chrétiens du Nord Nigéria subissent de tragiques violences dans l’indifférence générale

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    De www.infochretienne.com :

    Portes Ouvertes, la voix des chrétiens persécutés au Nigéria dans l’indifférence générale 

    Depuis des décennies, les chrétiens du Nord Nigéria subissent de tragiques violences dans l’indifférence générale. De 2006 à 2014, 1,3 million de chrétiens déplacés, 11 500 chrétiens tués, 13 000 églises détruites sont les chiffres accablants d’un rapport de la principale organisation chrétienne au Nigéria.

    Le 24 février 2016, l’Association Chrétienne du Nigéria, la CAN (Christian Association of Nigeria) a remis un rapport sur l’impact de la persécution des chrétiens dans le Nord du pays, à l’organisation Portes Ouvertes qui œuvre parmi les chrétiens persécutés.

    « Pour la première fois, nous signons une déclaration qui donne la véritable image de la persécution que subissent les chrétiens dans ce pays », a dit le pasteur Musa Asake, secrétaire général de la CAN.

    Sous la pression dévastatrice du groupe Boko Haram, le groupe islamique le plus meurtrier au monde, la situation au Nord Nigéria s’est aggravée. Des bergers peuls musulmans ont aussi contraint 40 000 chrétiens à se déplacer. Les élites religieuses ou politiques locales sont responsables de marginalisations, de brimades, de discriminations, de violences envers les chrétiens. Leur sécurité n’est pas assurée. Le Nigéria est pourtant un pays où la liberté religieuse est inscrite dans sa constitution.

    Le rapport de la CAN qui regroupe la majorité des églises chrétiennes du Nigéria veut alerter les autorités politiques du pays sur cette situation. Appuyée par l’ONG Portes Ouvertes, la CAN veut mobiliser afin que le gouvernement du Nigéria, l’ONU et d’autres organisations internationales coopèrent et œuvrent en vue de résoudre le sort des chrétiens qui se sentent abandonnés. Réduire cette violence qui devient ordinaire est un besoin impérieux qui aura un impact positif sur l’ensemble du pays.

    «Les chrétiens disent qu’ils sont devenus une « communauté sans voix». Nous voulons être cette voix. D’abord, prions pour eux. Dieu est à l’œuvre au sein de cette Église. Elle a besoin de notre soutien, d’être fortifiée par des projets qui contrent les effets de la persécution.» Michel Varton, Directeur de Portes Ouvertes France

    L’Eglise et les chrétiens du Nigéria ont besoin de nous aujourd’hui. Devant leur détresse, comment ne pas leur venir en aide ? Cette année, l’ONG Portes Ouvertes veut s’engager de manière particulière pour ce pays. Le voyage de Michel Varton, directeur de Portes Ouvertes pour la France, a été la première étape de cette action spéciale que Portes Ouvertes va mener durant toute l’année 2016. Cette ONG lance une opération :« Porteurs d’Espérance Nigéria »

    Vous pouvez participez en envoyant un mail à l’ambassadeur du Nigéria en France.

    A la suite de cette lettre de plaidoyer, l’ONG Portes Ouvertes va poursuivre l’action en suscitant des rencontres avec des représentants politiques. Elle va aussi aider les chrétiens nigériens en répondant concrètement à leurs besoins essentiels sur place.

    Nathanaël Bechdolff

    Source ONG Portes Ouvertes : Campagne pour le Nigéria : « Soyons des porteurs d’espérance pour le Nigéria »

  • Mgr Rey : «Les Chrétiens d'Orient nous ramènent à l'essence de notre foi»

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    FIGAROVOX/INTERVIEW - L'Evêque de Toulon est actuellement en Syrie pour approfondir les liens qui unissent son diocèse à celui d'Homs. Il nous explique le

    Pourquoi vous rendez-vous en Syrie, pour la deuxième fois depuis le début du conflit?

    La Syrie est un pays que je connais bien. J'y suis allé la première fois il y a trente ans, à la rencontre des chrétiens. J'y ai séjourné à plusieurs reprises, en passant par le Liban, pour donner des conférences, et prêcher la retraite des prêtres de Beyrouth. Mon dernier voyage date d'août dernier, où j'ai rencontré le patriarche Melkite Lahram Grégoire III et monseigneur Arbach, archevêque Melkite de Homs. Je vais en Syrie pour nouer des liens entre le diocèse de Fréjus-Toulon et l'archidiocèse melkite de Homs, dans le cadre d'un jumelage entre nos deux églises. Monseigneur Larahm est venu dans mon diocèse. En retour je vais de nouveau visiter l'évêque de Homs pour renforcer les liens, les approfondir. Je crois qu'il faut aider les chrétiens à rester là-bas, les aider à reconstruire leurs églises et leurs écoles, et témoigner notre solidarité dans le drame de la guerre. 

    Que représentent les Chrétiens d'Orient pour l'Eglise d'Occident?

    Ils sont d'abord un trait d'union à l'intérieur des pays où ils vivent. Les petites communautés chrétiennes au Liban ont permis la coexistence harmonieuse entre les différents courants religieux. Ils sont des créateurs de ponts. En Syrie, quoique étant minoritaires, ils avaient une vocation d'entente de rencontre et de dialogue. Il y a 15-20 ans, il y avait une harmonie entre les communautés.

    Ensuite, ils représentent nos racines. A travers eux, nous rencontrons la trace vivante de l'Eglise des premiers siècles. Ils sont gage de l'historicité patrimoniale de notre foi. Enfin, les églises et les communautés qui sont confrontées au tragique des persécutions et à la menace de l'anéantissement nous ramènent à l'essence de notre foi. Jamais la foi n'est aussi vive et pure qu'à travers le martyre, que sur la Croix. En ce sens ils s'identifient à notre maître le Christ.

    Que signifierait la disparition des Chrétiens d'Orient?

    Ce serait une perte patrimoniale, culturelle, une amputation de nos racines. Ce serait aussi une menace pour l'interculturalisme de ces pays. Les Chrétiens sont le liant et l'attestation d'une différence. Sans eux régnerait sans partage un totalitarisme religieux qui serait écrasant. Ils sont dans les pays où ils vivent une respiration, une lucarne ouverte sur l'universel.

    Ne craignez-vous pas en prenant le parti des chrétiens de participer d'une communautarisation du christianisme?

    Il ne s'agit pas de prendre parti. Ma visite est d'abord un pèlerinage. Mon propos, celui d'aider les chrétiens à être un signe vivant, qui nous rattache à l'histoire de notre foi, et ouvre la société syrienne, en l'empêchant d'être refermée sur elle-même, qui l'ouvre aux valeurs universelles de la foi.

    N'y a t-il pas le risque d'entretenir un «choc des civilisations» entre islam et christianisme?

    Je ne voudrais pas qu'on considère ce voyage comme une marque de défiance vis-à-vis des musulmans. Mais l'avenir de la Syrie ne peut pas se concevoir sans la présence des chrétiens. Il peut y avoir des tentations à l'intérieur de l'islam de se fermer à la diversité qui permet d'appréhender l'universel. Les chrétiens ne doivent pas être une communauté fermée, mais une communauté insérée dans un écosystème, un ferment de rencontre, d'enrichissement, de fécondité mutuelle.

    Il existe un risque de reporter le choc des civilisations vers le choc des religions. Fondamentalement, le christianisme s'énonce comme une proposition universelle qui s'adresse à chaque homme, mais à l'intérieur d'une logique de rencontre et de dialogue. Cela passe par une attestation, mais aussi par l'assentiment et la liberté. Dans l'ADN du christianisme, il y a cette tension entre une proposition universelle et le chemin pour y accéder. Une grave dérive consisterait à vouloir éradiquer les différences dans la violence et forcer l'autre à croire.

    Beaucoup de chrétiens partent trouver refuge en Europe. Est-ce une solution?

    Il faut d'abord aider les chrétiens à rester sur place. Certains chrétiens ont pris le chemin de l'exil. Dans mon diocèse, j'accueille ces personnes et leur témoignage est précieux pour comprendre le drame humanitaire et civilisationnel qui se joue au Proche-Orient. Mais je ne voudrais pas que cet accueil soit interprété comme un appel à siphonner les chrétiens du terreau où ils ont toujours vécu. Il faut créer les conditions pour qu'ils n'aient pas à partir. 

    Ref. Mgr Rey : «Les Chrétiens d'Orient nous ramènent à l'essence de notre foi»

    JPSC