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International - Page 82

  • N'en déplaise à François qui abhorre le prosélytisme, voici comment la foi s'est répandue parmi les femmes en Chine au XVIIème siècle

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo :

    François déteste le prosélytisme. Mais voici comment la foi a été propagée parmi les femmes chinoises au 17e siècle

    Dans le déluge d'interviews qui a accompagné ses dix années de pontificat, Jorge Mario Bergoglio est revenu, comme il l'a fait mille fois, sur le "prosélytisme".

    Pour lui, évangéliser, c'est simplement témoigner. Il cite à l'appui Benoît XVI, qui déclarait à Aparecida en 2007 que l'Église "ne fait pas de prosélytisme, mais se développe par attraction". Il se réfère également à l'exhortation apostolique "Evangelii nuntiandi" de Paul VI, qui, il est vrai, attribuait également une "importance primordiale" au témoignage silencieux, mais ajoutait immédiatement après :

    "Toutefois, cela reste toujours insuffisant, car même le plus beau témoignage restera longtemps impuissant, s'il n'est pas éclairé, justifié - ce que Pierre appelait "donner les raisons de son espérance" -, explicité par une annonce claire et sans équivoque du Seigneur Jésus". La Bonne Nouvelle, proclamée par le témoignage de vie, doit donc tôt ou tard être proclamée par la parole de vie. Il n'y a pas de véritable évangélisation si le nom, l'enseignement, la vie, les promesses, le Royaume, le mystère de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, ne sont pas proclamés".

    Mais rien n'arrête le pape François dans son aversion. Lors de son voyage au Mozambique en septembre 2019, il confiait aux jésuites locaux : " Je l'ai dit plusieurs fois : le prosélytisme n'est pas chrétien. Aujourd'hui, j'ai ressenti une certaine amertume lorsqu'une dame s'est approchée de moi avec un jeune homme et une jeune femme et m'a dit : 'Votre Sainteté, je viens d'Afrique du Sud'. Ce jeune homme était hindou et s'est converti au catholicisme. Cette jeune fille était anglicane et s'est convertie au catholicisme". Elle m'a raconté cela d'une manière triomphante, comme si elle avait chassé avec le trophée. Je me suis sentie mal à l'aise et je lui ai dit : 'Madame, l'évangélisation oui, le prosélytisme non'".

    Même aux catholiques chinois persécutés, dans un message vidéo, François a enjoint de "ne pas faire de prosélytisme", comme s'il s'agissait de leur vice capital.

    Qui sait donc ce que le pape a dû penser en lisant le magnifique article du père Federico Lombardi dans le dernier numéro de "La Civiltà Cattolica", dans lequel il raconte comment les missionnaires jésuites ont propagé la foi chrétienne même parmi les femmes dans la Chine du XVIIe siècle, en dépit des préclusions inflexibles qui les maintenaient à l'écart et hors d'atteinte.

    Selon le décompte d'un jésuite de l'époque, en 1627, les missionnaires avaient fait 13 000 prosélytes en Chine, puis 40 000 en 1636, 60 000 en 1640 et 150 000 en 1651.

    Parmi les femmes, les premières baptisées furent en 1589 "quelques honorables matrones", épouses ou mères d'hommes instruits catéchisés par le Père Matteo Ricci à Zhaoqing, dans le sud de la Chine. Mais "le tournant" se situe en 1601, avec l'arrivée du Père Nicolò Longobardo à Shaozhou, où son premier catéchumène, un mandarin, se chargea d'enseigner aux femmes de sa parenté ce qu'il apprenait progressivement du missionnaire, jusqu'à ce qu'elles soient baptisées à leur tour et "aimaient se réunir avec d'autres femmes de statut social inférieur, même des paysannes, qui étaient également devenues chrétiennes, les traitant comme des sœurs, et c'était une occasion de grand émerveillement".

    Selon les rapports envoyés par les Jésuites à Rome, les femmes recevaient le baptême de la manière suivante : "Une fois l'instruction donnée par un membre de la famille, un autel était érigé dans l'une des pièces principales de l'une de leurs maisons, sur lequel l'image du Sauveur était exposée avec des bougies et de l'encens. Les parents et les connaissances affluaient. Puis vint le missionnaire qui, devant les maris et les parents, interrogea les femmes sur la doctrine chrétienne, qu'elles devaient connaître de fond en comble, et sur les principaux mystères du christianisme. Les femmes répondaient depuis l'appartement qui leur était réservé, sans s'étonner d'être vues et examinées par des étrangers, un spectacle très nouveau dans le monde féminin chinois.

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  • Gestation pour autrui : il faut arrêter le marché international de l'exploitation reproductive

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    Une carte blanche d’Anne Schaub, psychologue – psychothérapeute pour enfants et adolescents, auteure de “Un cri secret d’enfant”, publiée sur le site de La Libre :

    GPA : arrêtons ce marché international de l’exploitation reproductive !

    Le 3 mars 2023 la Déclaration d’abolition universelle de la gestation pour autrui a été adoptée par des experts de 75 pays. Il faut en finir avec cet abandon organisé, programmé et monnayé sur ordonnance.

    29 mars 2023

    Ce 3 mars à Casablanca lors d’une convention internationale, La Déclaration internationale pour l’abolition universelle de la GPA (gestation pour autrui) a été adoptée par des experts de 75 pays. Y participaient des médecins, psychologues, juristes, philosophes, anthropologues, sociologues et parmi ceux-ci, en tant qu’observatrice indépendante, Suzanne Aho Assouma, ancienne -ministre togolaise de la santé et vice-présidente de l’ONU et Luis Ernesto Pedernera Reyna (Uruguay), ancien président du Comité des droits de l’enfant également à l’ONU. La déclaration est une claire condamnation de la GPA adressée aux États, afin de mettre un terme à ce fléau mondial. En effet il leur est demandé “de condamner la GPA dans toutes ses modalités et sous toutes ses formes, qu’elle soit rémunérée ou non, et d’adopter des mesures pour combattre cette pratique”.

    Premier jalon d’une conscientisation à réaliser auprès du grand public et des instances de pouvoir sur ce qu’est la gestation pour autrui, à savoir un marché de la procréation mondialisée qui cause des dommages humains imparables. L’objectif étant à terme de promouvoir un traité international visant à mettre fin à la pratique de la GPA partout dans le monde.
     

    Le sujet de la GPA, complexe et délicat, représente un enjeu majeur de société ainsi qu’en témoigne l’écho de la convention dans sa revue de presse. Pratique aujourd’hui internationale, elle vient bouleverser l’origine de la vie naissante du petit humain. Ce qui est bien occulté dans les débats de société où le principal intéressé est oublié : l’enfant, et l’évident lien d’attachement premier qui se crée avec la mère dès sa conception. “Les conséquences sont assez lourdes pour la mère et l’enfant selon les différents cas de figure : (perte de) dignité, violence, etc. Voilà les maîtres mots de cette pratique.” a déclaré en ouverture de la convention, Suzanne Aho Assuma.

    Mon intervention à la convention fut précisément consacrée à ce lien entre l’enfant et la mère dès la conception sous l’angle des besoins précoces et des mémoires d’attachement tissées dès le début de la conception. Le maillage corporel et relationnel intime qui se noue entre une mère et le petit qu’elle attend, n’est plus à démontrer. La conception, la période prénatale et la naissance vont constituer le socle de base sur lequel se construira une bonne part du devenir de tout être humain et coloriera ses relations futures. L’aube de la vie du tout-petit est à protéger et requiert de la part des adultes une attention préventive toute particulière.

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  • L'intelligence artificielle fait courir des risques majeurs à l'humanité

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Intelligence artificielle : « Des risques majeurs pour l’humanité »

    30 mars 2023

    Des centaines d’experts mondiaux, dont Elon Musk, ont signé une pétition parue hier sur le site Futureoflife.org, dans laquelle ils réclament un moratoire sur le développement « de cerveaux numériques toujours plus puissants ». En jeu : « des risques majeurs pour l’humanité ». « Devons-nous laisser les machines inonder nos canaux d’information de propagande et de mensonges ? (…) Devons-nous risquer de perdre le contrôle de notre civilisation ? », s’interrogent-ils (cf. Michel Onfray : « Seule une morale pourrait arrêter l’inhumanisme du posthumanisme »).

    En effet, ils expliquent que « ces derniers mois ont vu les laboratoires d’IA s’enfermer dans une course incontrôlée pour développer et déployer des cerveaux numériques toujours plus puissants, que personne – pas même leurs créateurs – ne peut comprendre, prédire ou contrôler de manière fiable » (cf. ChatGPT : « Toutes les frayeurs de remplacement de l’homme par la machine ressurgissent »).

    Ils demandent donc l’interruption pendant 6 mois de la recherche sur les intelligences artificielles plus puissantes que ChatGPT 4, le modèle d’OpenAI lancé mi-mars. Une suspension qui devra durer jusqu’à la mise en place de systèmes de sécurité « dont de nouvelles autorités réglementaires dédiées, la surveillance des systèmes d’IA, des techniques pour aider à distinguer le réel de l’artificiel et des institutions capables de gérer les “perturbations économiques et politiques dramatiques (en particulier pour la démocratie) que l’IA provoquera” » (cf. Frais médicaux : un juge colombien utilise ChatGPT pour rendre une décision).

    Des risques illustrés par le cas d’un jeune Belge qui s’est suicidé après avoir discuté six semaines avec Eliza, une intelligence artificielle issue de ChatGPT qui « était devenue sa confidente ». « Une drogue dans laquelle il se réfugiait, matin et soir, et dont il ne pouvait plus se passer » explique la femme de la victime. Eliza lui aurait dit : « nous vivrons ensemble, comme une seule personne, au paradis ».

    Sources : France Info (29/03/2023) ; Sud Info (28/03/2023)

  • ONU : le Saint-Siège contrecarre les pressions occidentales en faveur de l'avortement et de l'éducation sexuelle

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    De Stefano Gennarini, sur le Friday Fax :

    Le Saint-Siège contrecarre les pressions occidentales en faveur de l'avortement et de l'éducation sexuelle au sein de la Commission de l'ONU

    30 mars 2023

    NEW YORK, 31 mars (C-Fam) Les délégués ont applaudi à tout rompre lorsqu'un diplomate du Saint-Siège a accusé les pays occidentaux de se liguer pour imposer leurs vues sur l'avortement et d'autres sujets controversés à la Commission de la condition de la femme de l'ONU, qui s'est achevée il y a une semaine.

    Cette intervention lors de la dernière nuit de la commission a permis de bloquer une proposition controversée de dernière minute du gouvernement américain. Le diplomate du Saint-Siège a exprimé la frustration de nombreux délégués face aux tactiques malhonnêtes des pays occidentaux.

    Les pays occidentaux ont poursuivi les négociations sur l'éducation sexuelle complète, les conditions liées à l'avortement et les questions relatives aux homosexuels et aux transgenres jusque tard dans la nuit, bien au-delà de la date limite fixée à 18 heures le vendredi pour la conclusion d'un accord. En fait, les négociations se sont poursuivies jusqu'à 4 heures du matin et les déclarations finales ont été faites alors que le soleil se levait sur l'East River, dans le centre de Manhattan.

    Il s'agit de tactiques courantes pour briser l'opposition en combinant la pression politique, la fatigue et l'inconfort. L'idée est de rendre les choses si difficiles qu'au moment où l'accord est conclu, seuls les diplomates les plus dévoués et les plus tenaces restent dans la salle de négociation.

    Pour de nombreux diplomates qui sont entrés aux Nations unies lors de la pandémie de COVID-19, la commission de cette année a été la première véritable expérience de la dureté diplomatique sur les questions sociales, mais toute personne connaissant les négociations passées aurait trouvé la situation tout à fait familière.

    Les diplomates ont été contraints de négocier pendant plus de quarante-huit heures, sans pratiquement faire de pause, sans manger ni dormir. Ils ont été contraints de négocier et d'adopter un document controversé sans interprètes, qui quittent ponctuellement les négociations à 18 heures, quel que soit l'état d'avancement des négociations. Et ils ont été contraints de le faire, dans de nombreux cas, sans avoir le temps de consulter leur capitale pour formuler leurs positions.

    C'est après que tout cela se soit déroulé que les diplomates australiens et américains ont organisé une offensive coordonnée tard dans la nuit pour tenter d'imposer une formulation relative à "l'éducation sexuelle complète" dans l'accord annuel de la commission. Les États-Unis et l'Australie ont insisté sur le fait qu'ils n'étaient pas disposés à adopter l'accord sans cette formulation controversée.

    Un délégué américain a alors fait une nouvelle proposition concernant l'éducation sur "la santé et les droits sexuels et reproductifs" après 20 heures comme alternative à "l'éducation sexuelle complète". Les États-Unis ont gardé cette proposition dans leur manche jusqu'à la fin du dernier jour afin de semer la confusion dans les négociations et de rendre les objections plus difficiles à formuler.

    La frustration dans la salle a atteint un point d'ébullition lorsque le délégué du Saint-Siège a remis en question la bonne foi du président argentin des négociations et des pays occidentaux qui soutenaient les propositions australienne et américaine. Pourquoi l'ambassadeur d'Argentine a-t-il attendu si longtemps pour résoudre cette question controversée ? Pourquoi les États-Unis ne font-ils que maintenant une nouvelle proposition controversée ? Beaucoup d'autres se seraient exprimés par crainte de représailles de la part de l'administration Biden et de l'Union européenne.

    L'intervention du Saint-Siège a permis d'éviter que la proposition ne prenne de l'ampleur. Quelques heures plus tard, les pays occidentaux ont encore essayé de faire pression pour obtenir un compromis, mais sans succès. Lorsque l'accord a finalement été adopté à 4 heures du matin, il ne contenait pas les termes occidentaux relatifs à l'éducation sexuelle.

    La déléguée américaine n'a pas pu cacher sa frustration dans l'explication de position officielle après l'adoption des conclusions et a déclaré que les États-Unis étaient "profondément déçus"

  • 100 jours du blocus de l'Artsakh : de la mort lente aux opérations létales

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    L'éditorial d'Ara Toranian sur Nouvelles d'Arménie :

    Blocus : de la mort lente aux opérations létales

    Dans la longue liste des crimes commis par l’Azerbaïdjan contre la population du Haut-Karabakh, le lâche assassinat le 5 mars de trois policiers arméniens, pères de famille, qui étaient stationnés à l’entrée du village de Lissagor, a franchi un nouveau palier dans l’ignominie. Cette opération militaire n’est pas seulement une énième violation meurtrière du cessez-le-feu. Elle marque le passage d’une politique de nettoyage ethnique par mort lente à un recours assumé aux actions létales. Cette accélération du mouvement ne change rien sur le fond. Il s’agit toujours pour le régime Aliev de laisser libre cours à sa haine, dans la perspective d’éliminer les Arméniens, non sans les avoir auparavant brisés. C’est la fonction du blocus mis en place depuis le 12 décembre dernier. Une réalité dont on ne cerne pas toujours le contenu, la signification, les conséquences concrètes. Mais qui se traduit par la faim, l’humiliation, et une claustrophobie collective.

    Depuis presque trois mois, les rayons sont vides en Artsakh. Les 120 000 hommes femmes et enfants vivant dans l’enclave arménienne sont coupés du monde. Plus rien ne passe. Ni par la terre ni par le ciel. Ni homme ni marchandise. Le blocus mis en place par l’Etat azerbaïdjanais vise clairement à les affamer, en provoquant des carences alimentaires. Il entend aussi briser l’échine de cette population. Car non seulement les énergies sont rationnées, alors que les températures avoisinent les -10 degrés, mais tous les produits de première nécessité font défaut. On dit que la République du Haut-Karabakh est une prison à ciel ouvert. Mais du moins, même en univers carcéral, est-il possible de « cantiner ». Peut-on imaginer ce qu’est le quotidien de ces gens, de ces femmes, de ces enfants privés depuis des mois de savon, de dentifrice, de couches, de tampons, de lessives, de papiers toilette, de piles, de liquide vaisselle ou d’essence ? Le régime dictatorial d’Aliev est en train, sous les yeux d’un monde indifférent, de ramener au Moyen-Age toute une population, dont il prétend par ailleurs régenter l’avenir. Cette situation est unique. Nulle part sur la planète, et jamais depuis le ghetto de Varsovie, un peuple n’a été soumis à un tel traitement, inhumain, humiliant. Ces personnes ne demandaient pas de missiles ni de chars, mais de l’aspirine et du shampoing. Le meurtre organisé du 5 mars va-t-il changer la donne ?

    Le président de la République française a écouté courtoisement, le 23 janvier dernier, l’appel des coprésidents du CCAF et d’une délégation d’intellectuels qui l’ont alerté sur la situation, lui demandant d’agir. Il était question d’envoyer en Artsakh un camion de produits de « première nécessité » pour cette population en détresse. Plus de deux mois plus tard, on ne détecte aucune initiative en ce sens. Silence radio. A l’image de ce désert de la consommation qu’est devenu le Haut-Karabakh, où les enfants rêvent devant un œuf à la coque tandis que leur procurer un fruit relève de la mission impossible.

    Alors que la pression s’accroît, que les menaces se multiplient et que les violences criminelles recommencent, cette situation confine aujourd’hui à l’intolérable. Mais la honte ne touche pas seulement celles et ceux qui n’ont plus la possibilité de vivre dans la dignité la plus élémentaire, celle qui a trait notamment à l’alimentation ou à l’hygiène, mais aux dirigeants mondiaux qui s’en lavent les mains tout en contribuant à l’opulence sans limites de l’oligarchie azerbaïdjanaise et à la mégalomanie dangereuse de la dynastie Aliev.

    Cette forme de complicité ne peut plus durer. La Cour International de Justice a réclamé le 22 février dernier la libre circulation dans le corridor de Latchine. Les nations civilisées doivent réagir. Et en ce qui nous concerne, le temps est venu pour la France de passer des paroles aux actes, en s’impliquant concrètement sur le front humanitaire et en saisissant sur le plan diplomatique les instances internationales au nom de la « responsabilité de protéger ». Avant qu’il ne soit vraiment trop tard.

  • La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    La religion, le patriotisme et le fait d'avoir des enfants perdent de leur importance pour les Américains : Sondage WSJ
     
    28 mars 2023

    Un nouveau sondage réalisé auprès de résidents américains suggère que certaines valeurs telles que la religiosité et le fait d'avoir des enfants ont perdu de leur importance au cours des 25 dernières années, tandis que l'opinion des gens sur l'importance de l'argent a augmenté au cours de la même période. 

    Interrogés sur certaines valeurs et sur le fait qu'ils les considèrent comme "très importantes", 39 % ont répondu que la "religion" était très importante pour eux. En revanche, en 1998, 62 % des personnes interrogées sur la même question ont déclaré que la religion était très importante pour elles. 

    Le sondage, publié le 27 mars, a été réalisé au début du mois par le National Opinion Research Center (NORC) de l'université de Chicago et financé par le Wall Street Journal. 

    La foi est l'un des indicateurs des valeurs plus traditionnelles qui, selon l'enquête, sont moins importantes pour les Américains qu'elles ne l'étaient il y a 25 ans. L'enquête de 2023 a révélé que ces valeurs sont moins importantes qu'en 2019, la dernière fois que l'enquête a été réalisée

    Parmi les résultats :

    • Seuls 30 % des répondants de 2023 ont déclaré qu'il était très important pour eux d'avoir des enfants, contre 59 % en 1998 et 43 % en 2019. 
    • Autre baisse notable, 38 % des personnes interrogées en 2023 ont déclaré que le "patriotisme" était très important, contre 70 % en 1998 et 61 % en 2019. 
    • Seuls 43 % ont déclaré que le mariage était très important (cette question ne figurait pas dans les enquêtes de 2019 et de 1998). 

    La seule valeur dont l'importance a augmenté dans l'esprit des répondants entre 1998 et 2023 est l'argent, qui est passé de 31 % à 43 % au cours de cette période. 

    "Hormis l'argent, tous les groupes d'âge, y compris les personnes âgées, attachent beaucoup moins d'importance à ces priorités et à ces valeurs que lorsque les sondeurs les ont interrogées en 1998 et en 2019. Mais les jeunes Américains en particulier accordent peu d'importance à ces valeurs, dont beaucoup étaient au cœur de la vie de leurs parents", a rapporté le Wall Street Journal.

    Dans le sondage de 2023, seulement 19 % des personnes interrogées ont déclaré assister à des services religieux une fois par semaine ou plus. Quelque 31 % des jeunes répondants ont déclaré que la religion était très importante pour eux, contre 55 % pour les personnes âgées, selon le journal. 

    En fonction de la conviction politique, 53 % des républicains et 27 % des démocrates ont déclaré que la religion était "très importante" pour eux, et 38 % des républicains et 26 % des démocrates ont déclaré que le fait d'avoir des enfants était très important pour eux.

    Bill McInturff, un sondeur qui a travaillé sur une précédente enquête du WSJ, a déclaré au journal que "ces différences sont si spectaculaires qu'elles dressent un portrait nouveau et surprenant d'une Amérique en mutation" et a émis l'hypothèse que "peut-être que le bilan de notre division politique, le COVID, et la confiance économique la plus faible depuis des décennies ont un effet surprenant sur nos valeurs fondamentales".

    Autres résultats

    • Les sondeurs ont demandé aux personnes interrogées si elles étaient convaincues ou non que la vie de la génération de leurs enfants sera meilleure que la leur. Soixante-dix-huit pour cent des personnes interrogées ont répondu qu'elles n'étaient pas confiantes, tandis que 21 % ont répondu par l'affirmative. 
    • Seulement 27 % des personnes interrogées ont déclaré que "l'engagement communautaire" était très important pour elles. Il s'agit d'une baisse spectaculaire par rapport à 2019, année où 62 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y accordaient une grande importance. En 1998, 47 % des personnes interrogées l'ont jugé très important.
    • Le "travail acharné" est moins important aujourd'hui qu'il ne l'était auparavant : 67 % ont déclaré qu'il était très important, contre 89 % en 2019 et 83 % en 1998.

    Les sondeurs ont également posé aux répondants plusieurs questions sur des sujets d'actualité qui ne figuraient pas dans les sondages précédents. Par exemple, ils leur ont demandé leur avis sur les athlètes transgenres.

    Cinquante-six pour cent des répondants ont déclaré que les athlètes transgenres devraient jouer dans des équipes correspondant à leur sexe biologique, 17 % ont déclaré qu'ils devraient pouvoir jouer dans des équipes sportives correspondant à leur identité de genre, et 25 % n'étaient pas sûrs. 

    Le sondage du Journal-NORC a été réalisé auprès de 1 019 personnes entre le 1er et le 13 mars. La marge d'erreur était de plus ou moins 4,1 points de pourcentage. Les résultats complets du sondage 2023 du WSJ sont disponibles ici.  Les résultats des sondages NBC/Wall Street Journal réalisés en 2019 et 1998 sont disponibles ici.

    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.

  • Un séminaire catholique de l'est de la RDC attaqué par des hommes armés

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    De Prisca Materanya (à Kinshasa) sur le site du journal La Croix (Africa) :

    Dans l’Est de la RD-Congo, des hommes armés ont attaqué un séminaire catholique

    27 mars 2023

    À Butembo, dans l’Est de la RD-Congo, des hommes armés ont attaqué le grand séminaire de théologie Saint-Octave de Vulindi dans la nuit du 21 au 22 mars. Un prêtre et un séminariste ont été pris en otage puis relâchés par les assaillants.

    Situé dans le Nord-est de la ville de Butembo, dans l’Est de la RD-Congo en proie à l’insécurité, le grand séminaire de théologie Saint-Octave a subi, dans la nuit du 21 au 22 mars, l’intrusion d’une dizaine d’hommes armés. « Ils étaient vêtus d’uniformes militaires et de tenues civiles. Ils étaient en outre munis d’armes à feu et d’armes blanches », renseigne le père Jean Berchmans Paluku, recteur du séminaire.

    Il était exactement 20 h 30, l’heure de la prière des complies, lorsque les séminaristes et leurs formateurs qui se dirigeaient vers la chapelle ont remarqué une intrusion d’hommes armés. « Ils arrêtaient des séminaristes qu’ils trouvaient sur leur passage, raconte le recteur. Toute la maison a été alertée et plusieurs séminaristes menacés ont pris la fuite ».

    « Ceux qui étaient maîtrisés par les assaillants étaient sommés de leur indiquer la chambre du recteur ainsi que le gîte des gardiens, poursuit le prêtre. Face à cette situation, un prêtre est sorti de sa cachette pour intervenir en faveur des séminaristes agressés. C’est ainsi qu’il a été pris en otage avec un séminariste ».

    Des séminaristes blessés et des biens de valeur emportés

    Quatre séminaristes se sont gravement blessés par ailleurs en tentant de s’enfuir. Ceux qui ont pu escalader la clôture sont allés alerter les habitants du quartier et ont été hébergés toute la nuit. « La réaction des voisins a été directe, ils ont fait du tapage avec des bidons, des ustensiles de cuisine et des sifflets, raconte le recteur. Certains jeunes du quartier sont même venus jusqu’au séminaire pour nous secourir ».

    Face à la réaction des populations, les hommes armés se sont enfuis après avoir pillé les chambres ouvertes. Ils ont également relâché le prêtre et le séminariste qu’ils avaient pris en otage.

    L’évêque de Butembo Beni interpelle les autorités politiques

    Informée de la situation, la mairie de Butembo a dépêché la police nationale et les forces armées qui sont intervenues pour rassurer la population.

    De son côté, dans un communiqué daté du 22 mars, Mgr Melchisédech Sikuli Paluku, évêque de Butembo-Beni, a, de nouveau, interpellé les autorités politiques sur la situation sécuritaire qui se détériore dans cette région. « Portant haut le cri du cœur de toute la population de la contrée victime de ces incursions devenues actuellement monnaie courante, je dénonce, pour la énième fois, cette insécurité persistante », a-t-il notamment écrit.

    Le 20 octobre 2022, Mgr Sikuli avait déjà lancé un cri d’alarme lors d’une violente attaque dans le village de Maboya, dans l’Est de la RD-Congo, qui avait fait plusieurs morts parmi lesquelles une religieuse, sœur Marie-Sylvie Kavuke Vakatsuraki, médecin et membre de la congrégation des Petites sœurs de la Présentation de Notre Dame au Temple de Butembo-Beni.

  • Nigeria : un séminariste tué pour avoir enseigné le « Notre Père » à son ravisseur

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    De John Newton (Traduction Zenit) sur zenit.org :

    Un séminariste tué pour avoir enseigné le « Notre Père » à son ravisseur

    Des témoins sortent du silence et témoignent

    27 mars 2023

    Deux étudiants catholiques enlevés dans un séminaire du nord-ouest du Nigeria ont raconté les faits qui ont conduit l’un de leurs camarades au martyre.

    Pius Tabat et Stephen Amos ont été enlevés au séminaire du Bon Pasteur de Kaduna avec Peter Umenukor et Michael Nnadi. Ce dernier a été tué par ses ravisseurs.Lors d’une conférence en ligne organisée par l’organisation caritative catholique Aide à l’Église en Détresse (AED), les deux hommes ont raconté avoir été surpris par des coups de feu lorsque leurs ravisseurs ont fait irruption dans le séminaire le soir du 8 janvier 2020.

    Pius Tabat a déclaré : « Lorsque nous sommes arrivés à la porte, un pistolet a été braqué sur nos têtes. L’homme armé a pris nos téléphones, nos appareils et nos objets de valeur et nous a demandé de sortir. Ils nous ont fait franchir la clôture et nous éloigner pour que nous ne soyons pas repérés par les forces de sécurité. Cette nuit-là, nous sommes partis dans la brousse. » Le groupe de quatre séminaristes a marché pendant trois ou quatre heures, ensuite on les a obligés à monter sur des motos pour le reste du trajet.

    Le séminariste poursuit : « Plus tard, ils nous ont demandé d’appeler nos parents pour les informer que nous avions été enlevés. Ils nous frappaient pendant ces appels. Nous criions de douleur alors que nos parents écoutaient au téléphone. Cette pratique a duré environ deux semaines. Chaque fois que nous téléphonions, ils nous frappaient. » Ils ont été battus sans relâche « tous les jours, sans pitié ». Le soir, on leur demandait de chanter des chansons et des chants chrétiens pendant que leurs ravisseurs continuaient à les frapper.

    « Un de nos frères [Peter Umenukor] est tombé très malade, presque à l’article de la mort. Ils l’ont emmené et laissé au bord de la route, et ils ont dit à quelqu’un d’aller le chercher. Heureusement, il a survécu. » Michael Nnadi, 18 ans, a été assassiné pour avoir prêché l’Évangile, selon son meurtrier, Mustapha Mohammed, le chef de gang. Ce dernier a finalement été arrêté fin avril 2020.

    Pius Tabat a déclaré : « Au cours de ces journées, l’un des ravisseurs a commencé à poser des questions, et Michael a essayé de lui expliquer notre foi chrétienne. À un moment, il a demandé qu’on lui enseigne le « Notre Père », et Michael le lui a appris. Soit les ravisseurs ont deviné ce qui se passait, soit le garçon lui-même le leur a dit. Nous étions assis les yeux bandés et ils sont venus le chercher… Plus tard, le soir même, le chef du gang nous a dit qu’ils avaient tué notre frère et que, s’ils n’étaient pas payés le lendemain matin, ils nous tueraient aussi. Ce fut l’une des nuits les plus longues de notre vie. »

    Il ajoute : « Le matin, ils nous ont appelés et nous ont rendu nos téléphones portables pour que nous puissions appeler nos parents et leur dire au revoir avant qu’ils ne nous tuent. Nous les avons appelés et sommes retournés dans nos tentes, laissant nos vies entre les mains de Dieu. Mais ce jour-là, ils ne nous ont pas tués. » Trois jours plus tard, ils ont finalement été libérés. « Nous ne pensons pas que ce soit une coïncidence que nous ayons été libérés quatre jours après l’assassinat de notre camarade. C’était comme si son sang nous avait libérés, il a payé le prix de notre liberté. »

    Le séminariste ajoute : « Il a été exécuté de sang-froid, son seul crime était d’être chrétien et séminariste catholique. » Pius Tabat et Stephen Amos pensent que l’attaque du séminaire pourrait être due à l’hostilité de leurs ravisseurs envers la foi des étudiants.

    Tabat continue : « Nos ravisseurs étaient des bergers peuls, ils parlaient la langue peul. Nous ne pouvons pas savoir quelle était leur motivation, mais les personnes que nous avons rencontrées en captivité étaient pour la plupart chrétiennes ; il n’est donc pas exagéré de dire qu’il s’agit avant tout d’une attaque contre notre foi chrétienne. Les lieux de culte ou les chefs musulmans ne sont jamais attaqués dans notre région, il semble donc que nous ayons été pris pour cible en raison de notre foi catholique. »

  • Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

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    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    Cela y est : Felix Tshisekedi s’offre Bemba (Equateur) et Kamerhe (Sud Kivu). L’hypothèse d’un renouveau aux mains propres, avec Fayulu, Katumbi et Mukwege, va-t-elle s’éloigner encore. Que va faire l’Eglise congolaise pour illustrer les bonnes paroles de la récente tournée du pape François ?

    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    « Le départ de ministres proches de Moïse Katumbi du gouvernement nécessitait un réaménagement de l’exécutif congolais et la nomination de nouveaux ministres. Depuis 3 mois, le projet était dans l’air. Mais plutôt qu’un simple remaniement technique ou un jeu de chaise musicale, Félix Tshisekedi a préféré frapper un grand coup, avec un remaniement plus large, très stratégique et très politique à l’approche de la présidentielle. Trois surprises composent le nouveau gouvernement Sama Lukonde, qui reste à son poste : la nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère de la Défense, celle de Vital Kamerhe à l’Economie et enfin celle d’Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale. Trois figures emblématiques de la politique congolaise, longtemps restés en réserve, font donc leur entrée au gouvernement.

    Un homme à poigne pour les FARDC

    Jean-Pierre Bemba sera en charge de la Défense, alors que l’armée congolaise peine à restaurer la sécurité à l’Est et que le M23 contrôle toujours de vastes territoires au Nord-Kivu. L’ancien seigneur de guerre du MLC, qui avant de se muer en parti politique était un groupe armé, prend donc les commandes d’une armée fantôme, qui n’est plus que l’image d’elle-même. Mal commandée, mal équipée et rongée par la corruption, l’armée doit profondément se réformer. Félix Tshisekedi, qui a échoué à ramener la paix à l’Est après la mise en place de l’état de siège, cherche donc un homme fort pour remettre de l’ordre dans les FARDC.

    Un geste vers l’Ouganda

    Du temps où Jean-Pierre Bemba était à la tête de sa milice, il avait pour parrain l’Ouganda voisin. Ce qui tombe plutôt bien pour Félix Tshisekedi, qui compte sur Kampala pour lutter contre les ADF, un groupe armé affilié à l’Etat islamique, qui sévit en Ituri. En faisant entrer Bemba au gouvernement, le chef de l’Etat espère donc relancer la collaboration sécuritaire avec l’Ouganda. La nomination de Mbusa Nyamwisi, nommé à l’Intégration régionale, acte également cette volonté de repositionnement de Kinshasa envers son puissant voisin. Félix Tshisekedi avait déjà appelé Kampala à la rescousse pour combattre les ADF, mais sans résultat. Pire, le dernier rapport de l’ONU soupçonnait l’Ouganda d’avoir laissé entrer les rebelles du M23 prendre le contrôle de la ville frontière de Bunagana. Les ex-chefs de guerre, Bemba et Mbusa Nyamwisi (un des fondateurs de la rébellion du RCD) auront donc la délicate mission d’améliorer la coopération ougando-congolaise.

    Bemba: la mauvaise réputation

    Rappeler deux ex-seigneurs de guerre pour régler l’insécurité endémique qui règne à l’Est du Congo est une veille recette qui n’a jamais restauré la paix dans cette région. D’autant que c’est un étrange signal qu’envoie Kinshasa aux défenseurs des droits humains concernant les nombreux crimes commis dans cette zone en toute impunité depuis bientôt 30 ans. L’ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, n’a jamais vraiment eu bonne réputation. Ses propres troupes ont souvent été laissées en déshérence et se sont livrées à de nombreuses exactions au début des années 2000. Jean-Pierre Bemba avait d’ailleurs été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis par ses miliciens en République centrafricaine, avant d’être acquitté en appel en 2018. On se souvient aussi de la tristement célèbre opération « effacer le tableau », menée par les troupes du MLC et du RCD-N en 2002 en Ituri. Une opération marquée par de nombreuses atrocités contre les civils.

    Des nouveaux ministres puissants dans leur province

    Le nouveau ministre de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi n’a guère meilleure réputation. L’Armée populaire congolaise (APC), la branche militaire du RCD est accusée, en 2000, d’avoir tué 1.500 personnes, principalement de l’ethnie Hema, dans la région de Bunia (Ituri). Sa milice prélèvait également des taxes aux commerçants voulant traverser sa zone de contrôle, selon un rapport de l’ONU de 2002. Les bons rapports entretenus par Mbusa Nyamwisi avec le président ougandais, Yoweri Museveni, et sa forte implantation politique dans la zone de Beni et Bunia, font pourtant de cet ancien rebelle un nouvel allié de poids pour le président Tshisekedi à la veille des élections. Jean-Pierre Bemba, toujours très puissant en Equateur, assure lui aussi le soutien de sa province au président sortant. Et il en va naturellement de même pour Vital Kamerhe, le nouveau ministre de l’Economie, très bien implanté dans le Sud-Kivu.

    Kamerhe,l’allié incertain

    La nomination du patron de l’UNC à un poste gouvernemental n’est pas une surprise, même si celui-ci lorgnait sur la Primature plutôt qu’un simple poste de vice-Premier ministre. Mais après sa mésaventure judiciaire dans l’affaire de détournement de fonds du « programme des 100 jours« , puis sa condamnation à 20 ans de prison et son blanchiment de dernière minute, on se demandait si Vital Kamerhe était toujours un allié fiable du président Tshisekedi ? Plusieurs contentieux planent en effet entre les deux hommes. L’accord de coalition électorale avec Félix Tshisekedi, signé en 2018, prévoyait que Vital Kamerhe occuperait la Primature en cas de victoire du patron de l’UDPS. Mais le nouveau président ne le nommera qu’au poste de directeur de cabinet. Et puis il y a bien sûr le passage par la case prison, qui reste en travers de la gorge à Vital Kamerhe.

    Du neuf avec du vieux

    L’arrivée du patron de l’UNC à un poste gouvernemental-clé remet en selle l’ancien président de l’Assemblée nationale. Comme pour Jean-Pierre Bemba, la nomination de Vital Kamerhe dans le nouvel exécutif permet à Félix Tshisekedi de renforcer sa majorité présidentielle, forte de l’UDPS, mais aussi maintenant du MLC et de l’UNC. Le candidat-président s’assure ainsi le soutien de deux poids lourd de la politique tout en les neutralisant pour le scrutin à venir. Le chef de l’Etat en profite également pour contrer un possible front « anti-Tshisekedi » qui est en train de se nouer dans l’opposition autour de Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege. Avec ce remaniement, Félix Tshisekedi a l’air de faire du neuf avec du vieux. Le nouvel exécutif congolais ressemble à un énième partage du pouvoir, qui pourrait être payant pour Tshisekedi en cas de report des élections pour négocier une transition politique. Si le chef de l’Etat apparaît plus fort politiquement, marginalisant un peu plus ses concurrents en affichant une large coalition, ce tour de passe-passe peine à cacher les entailles aux deux principes défendus par le président Tshisekedi depuis des mois : la lutte contre la corruption et la promotion de la justice transitionnelle pour combattre l’impunité. Deux bonnes intentions qui restent des voeux pieux avec les nominations de Jean-Pierre Bemba, Mbusa Nyamwisi et Vital Kamerhe. »

    Christophe Rigaud – Afrikarabia

    Ref. Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

    A propos de l'auteur

    Journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale.

  • Chine : les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Au Zhejiang, les parents d’élèves forcés de dénoncer les croyances religieuses

    23/03/2023

    Le 15 février, les autorités de Wenzhou, dans la province de Zhejiang, dans l’est de la Chine, ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de s’engager à « n’adhérer à aucune croyance religieuse ». Ils sont aussi censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti et les lois et les règlements du pays ». La décision surprend certains enseignants, malgré une série de restrictions dans la région ces dernières années, la ville comptant une importante population chrétienne.

    L’église catholique Notre-Dame de Lourdes de l’île de Shamian, dans la province de Guangdong.

    Dans le district de Longwan, dans la ville chinoise de Wenzhou (dans la province de Zhejiang, dans l’est du pays), les autorités ont demandé aux parents d’élèves en école maternelle de signer un formulaire imposant aux familles de « ne pas adhérer à une croyance religieuse ». Cet ordre contredit le droit à la liberté religieuse garanti par la Constitution du pays communiste, selon une information rapportée le 20 mars par le groupe ChinaAid, une organisation chrétienne défendant l’État de droit et la liberté religieuse en Chine.

    Un enseignant en école maternelle de Wenzhou, sous condition d’anonymat, assure que cette décision est surprenante. « Autrefois, le département de l’éducation interdisait déjà toute forme de superstition ou de participation à des organisations religieuses pour les enfants en école maternelle, mais il n’empêchait pas les familles des élèves de croire et de participer à des activités religieuses », souligne-t-il.

    Selon les conditions imposées par le formulaire, les parents doivent s’engager à n’adhérer à aucune croyance religieuse, à ne participer à aucune activité religieuse, et à « ne pas propager ou diffuser une religion dans aucun lieu ». Les parents sont également censés « respecter de manière exemplaire l’idéologie du Parti communiste et les lois et les règlements du pays », et ne rejoindre « aucun ‘Falun Gong’ ni aucune autre organisation sectaire ».

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  • 25 mars : le pape invite à renouveler l'acte de consécration à la Vierge

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    D'Hèlène Ginabat sur zenit.org :

    Le pape François confie « la cause de la paix à la Reine de la Paix »

    Et invite à continuer de prier pour l’Ukraine

    François a rappelé la prochaine célébration, ce samedi 25 mars 2023 de la solennité de l’Annonciation : « nos pensées se tournent vers le 25 mars de l’année dernière, lorsque, en union avec tous les évêques du monde, l’Église et l’humanité, en particulier la Russie et l’Ukraine, ont été consacrées au Cœur Immaculé de Marie ».

    Le pape argentin, qui a célébré le dixième anniversaire de son pontificat le 13 mars dernier, a invité tous les croyants et toutes les communautés, en particulier les groupes de prière, à « renouveler chaque 25 mars l’acte de consécration à Notre-Dame, afin qu’elle, qui est Mère, nous préserve tous dans l’unité et la paix ».

  • L'évêque italien Mariano Crociata est le nouveau Président de la COMECE

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    Communiqué de Presse

    ASSEMBLEE | L'évêque italien Crociata est le nouveau Président de la COMECE

    Son Excellence Mgr Mariano Crociata (Italie) est le nouveau Président de la COMECE. Il a été élu le mercredi 22 mars 2023 par les évêques délégués des épiscopats de l'Union européenne, réunis à Rome pour l'Assemblée plénière de printemps de la COMECE. À cette occasion, quatre vice-présidents ont également été élus : Mgr Hérouard, Mgr Brás da Silva Martins, Mgr Norvila, Mgr Kozon.

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    Mgr. Mariano Crociata, évêque de Latina, est le nouveau Président de la Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE). Il a été élu par les évêques délégués des Conférences épiscopales de l'Union européenne, réunis à Rome pour leur Assemblée de printemps 2023.

    Mgr. Crociata, 70 ans, (1) succède au Cardinal Jean-Claude Hollerich SJ pour la période 2023-2028. Lors de son élection, l'évêque de Latina a exprimé sa gratitude aux membres de l'Assemblée pour leur confiance. "Nous vivons une période cruciale pour l'Europe et pour l'Église. L'unité et la solidarité sont plus que jamais nécessaires. Elles doivent nous guider dans les nombreuses transitions auxquelles nos sociétés sont confrontées", a déclaré Mgr Crociata.

    "Je pense en particulier à la nécessité d'une reprise juste et durable après les conséquences de la pandémie de COVID-19, en veillant à ne laisser personne de côté, ainsi qu'au renouvellement de la vocation de l'Union européenne à être une source de développement et une promesse de paix pour notre continent bien-aimé et pour le monde", a-t-il poursuivi.

    Le nouveau président est le délégué de la Conférence épiscopale italienne auprès de la COMECE depuis 2017. Au cours des cinq dernières années, il a occupé le poste de premier vice-président de la COMECE.

    L'Assemblée a également élu quatre vice-présidents, reflétant la diversité géographique et culturelle de l'Église dans l'Union européenne. Les vice-présidents sont Mgr Antoine Hérouard (France), Mgr Nuno Brás da Silva Martins (Portugal), Mgr Rimantas Norvila (Lituanie), Mgr Czeslaw Kozon (Conférence épiscopale nordique).

    Après l'élection de la nouvelle Présidence, l'Assemblée a accueilli le Cardinal Secrétaire d'Etat, Son Eminence Pietro Parolin. Ensemble, ils ont échangé sur les implications humanitaires, géopolitiques et sociales de la guerre en Ukraine, et sur les moyens pour l'Église catholique d'encourager et de contribuer au rôle de l'UE en tant qu'acteur mondial de la paix.

    Le jeudi 23 mars, la nouvelle présidence, ainsi que tous les évêques délégués de l'UE et les membres du Secrétariat de la COMECE et leurs familles, seront reçus par le Pape François.
    L'audience sera l'occasion de discuter avec le Saint-Père de certains des sujets les plus cruciaux pour l'Europe, avec un accent particulier sur la promotion de la paix, sur les politiques de migration et d'asile de l'UE et sur les élections du Parlement européen de 2024.

    Le même jour, les évêques de l'UE auront également une réunion de dialogue avec S.E. Alexandra Valkenburg, Ambassadeur de l'UE auprès du Saint-Siège. Dans l'après-midi, S.E. Mgr Paul Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, s'adressera aux évêques de la COMECE. Dans la soirée, ils visiteront la Conférence épiscopale italienne (CEI) et célébreront la Sainte Messe avec S.Em. Matteo Zuppi.

    Enfin, l'Assemblée de la COMECE aura une réunion de dialogue avec Antonio Tajani, Ministre italien des Affaires étrangères, Vice-président du Parti Populaire Européen (PPE) et ancien Président du Parlement européen.

    (1) Né à Castelvetrano, dans la province de Trapani, en Sicile, Mariano Crociata a été ordonné prêtre en 1979. Il a étudié la philosophie et la théologie à l'Université pontificale grégorienne de Rome, où il a obtenu un doctorat en théologie en 1984.

    Il a dirigé le département de théologie des religions à l'école théologique de Palerme. Depuis 2003, il est vicaire général du diocèse de Mazara del Vallo. Le 16 juillet 2007, le pape Benoît XVI l'a nommé évêque de Noto. Il a été consacré le 6 octobre 2007. Entre 2008 et 2013, il a été secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne (CEI).

    Il est évêque du diocèse de Latina-Terracina-Sezze-Priverno depuis le 19 novembre 2013. Il est délégué de la Conférence épiscopale italienne auprès de la COMECE depuis 2017. Il a été premier vice-président de la COMECE pour la période 2018-2023.