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International - Page 82

  • Des familles indiennes attaquées pour avoir suivi des rites chrétiens

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    De Cécile Séveirac sur Aleteia.org :

    Inde : des familles attaquées pour avoir suivi des « pratiques chrétiennes »

  • A peine renouvelé, l'accord entre la Chine et le Vatican est déjà malmené

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    De kath.net/news :

    Le Vatican dénonce la nomination illégale d'évêques en Chine

    27 novembre 2022

    Le Saint-Siège a noté avec "étonnement et regret" la "cérémonie d'installation" de l'évêque John Peng Weizhao de Yujiang comme "évêque auxiliaire du Jiangxi".

    Cité du Vatican (kath.net/ KAP)

    Pour la première fois, le Vatican a vivement critiqué une nomination illégale d'évêques en Chine. C'est avec "étonnement et regret" que le Saint-Siège a reçu la nouvelle de la "cérémonie d'installation" de Mgr John Peng Weizhao de Yujiang comme "évêque auxiliaire du Jiangxi", a indiqué samedi le Vatican dans un communiqué. Ce n'est pas un diocèse reconnu par le Saint-Siège. L'"événement" du 24 novembre à Nanchang ne correspond ni à "l'esprit du dialogue entre le Vatican et la partie chinoise" ni à l'accord conjoint sur la nomination des évêques.

    Pour la première fois, le Vatican dénonce ainsi une violation de l'accord de 2018. Ce n'est qu'à la fin du mois d'octobre que le Saint-Siège a prolongé pour la deuxième fois l'accord secret controversé avec la République populaire de Chine. Il règle la nomination des évêques d'un commun accord. L'accord a été critiqué pour ne pas améliorer la vie des chrétiens catholiques en République populaire. De plus, les membres de la soi-disant église clandestine, qui n'est pas contrôlée par Pékin, seraient encore plus marginalisés.

    Avec la nomination actuelle, le Vatican a également critiqué "une longue et forte pression des autorités locales", qui aurait précédé la reconnaissance civile de l'évêque. "Le Saint-Siège espère que de tels incidents ne se reproduiront pas, attend les communications des autorités et réaffirme sa pleine disponibilité à poursuivre le dialogue respectueux sur toutes les questions d'intérêt commun", conclut-il.

  • Le cardinal Zen condamné, une honte pour le Saint-Siège

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le cardinal Zen condamné, une honte pour le Saint-Siège

    26-11-2022

    La première sentence prononcée à l'encontre du cardinal Zen par le tribunal de Hong Kong est légère mais revêt une grande importance politique et religieuse. Et bientôt, il y aura un deuxième procès pour "conspiration" qui mettra encore plus dans l'embarras un Saint-Siège qui continue à maintenir un silence injustifiable pour sauver l'accord avec Pékin.

    Comme prévu, le cardinal Joseph Zen, ainsi que cinq autres prévenus, a été condamné par un tribunal de Hong Kong à payer une amende pour avoir omis d'enregistrer correctement un fonds humanitaire qui a aidé les protagonistes des manifestations pro-démocratiques de 2019. La sanction est somme toute légère, 4 000 dollars de Hong Kong (un peu moins de 500 euros), alors que la peine maximale aurait été quatre fois plus lourde, mais elle a évidemment une forte portée symbolique.

    Et ce n'est que l'apéritif, car le cardinal Zen devra bientôt faire face à un procès beaucoup plus lourd, celui de la "collusion" avec des forces étrangères, toujours liée au soutien de manifestations pro-démocratiques, que la loi contestée sur la sécurité 2020 considère comme un crime très grave. Ici aussi, bien que l'emprisonnement du Cardinal Zen soit hautement improbable étant donné son âge avancé (presque 91 ans), toute condamnation aurait néanmoins une énorme signification politique et religieuse.

    L'histoire est connue : le cardinal Zen, avec les autres accusés, avait créé le Fonds humanitaire 612 en juin 2019 pour fournir une assistance économique, psychologique et médicale aux personnes arrêtées ou blessées lors de manifestations pro-démocratiques. Les autorités de Hong Kong, par le biais de la loi sur la sécurité, ont jugé que ce Fonds était de nature politique et non humanitaire, remettant ainsi en cause le mode d'enregistrement.  

    Le procès et la condamnation du cardinal Zen seraient déjà un geste grave en temps normal, mais le fait que l'accord secret entre la Chine et le Saint-Siège pour la nomination des évêques, renouvelé il y a tout juste un mois, fait de toute cette affaire un énorme scandale. Tout d'abord pour l'Eglise, qui apparaît comme inféodée au régime chinois, une Eglise qui est prête à troquer sa liberté avec le classique plat de lentilles des nominations promises d'évêques, de surcroît au compte-gouttes et fidèles au parti communiste chinois. En effet, même face à un procès clivant et inique d'un cardinal, la Secrétairerie d'État du Vatican continue à garder un silence injustifiable. De plus, donner raison à ceux qui pensent qu'ils ne sont pas si mécontents à Rome, étant donné que le cardinal Zen - qui est très critique à l'égard de l'accord Chine-Saint-Siège - est un personnage indigeste tant pour Pékin que pour le Vatican.

    Après tout, l'augmentation des persécutions à l'encontre des catholiques en Chine n'entrave en rien le processus d'ouverture du Saint-Siège à Pékin (une ouverture qui semble n'aller que dans un sens) et il est difficile d'accorder du crédit à la Secrétairerie d'État du Vatican lorsqu'elle continue à affirmer qu'il s'agit uniquement d'un accord religieux. (...)

    Mais malgré la bonne volonté de Taipei - avec qui le Saint-Siège entretient des relations diplomatiques - qui souhaite collaborer avec le Vatican pour promouvoir la liberté religieuse en Chine, il semble assez clair que la question de la liberté religieuse est passée au second plan à Rome, et il est inévitable que l'accord avec Pékin ait des répercussions politiques immédiates. Si, en juillet, le Saint-Siège a nommé un nouveau chargé d'affaires ad interim à Taipei (il n'y a pas eu de nonce sur l'île depuis 1972) en la personne de Monseigneur Stefano Mazzotti, ce geste a été contrebalancé par le renforcement de la "mission d'étude" à Hong Kong, qui est devenue le véritable point d'observation et de conseil sur la Chine.

    Et d'autres signaux ont montré la distance progressive du Saint-Siège vis-à-vis de Taïwan, comme l'a documenté Marinellys Tremamunno dans la NBQ, notamment la présence embarrassée et maladroite de Monseigneur Paul Richard Gallagher (numéro 2 de la Secrétairerie d'État) à la célébration à Rome du 80e anniversaire des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Chine (Taïwan).

    Autant de signaux envoyés à Pékin pour montrer que le Saint-Siège est prêt à transférer sa représentation diplomatique dès que le régime communiste le souhaitera. Et peut-être qu'au Vatican on espère que le silence auquel est contraint le cardinal Zen facilitera l'opération. Probablement que la pierre d'achoppement de cette première condamnation, légère dans sa sanction, pourra être surmontée sans trop de dommages, étant donné que les voix de protestation dans l'Église ne sont pas trop fortes ; mais une nouvelle condamnation prévisible pour "conspiration" avec des forces étrangères sera beaucoup plus difficile à expliquer au monde catholique, aussi endormi soit-il.

    Le cardinal Zen est une figure limpide, un pasteur qui n'adopte pas une approche politique, mais qui s'est toujours battu pour la liberté de l'Église et en faveur des catholiques persécutés ; un pasteur qui donne sa vie pour l'Église chinoise comme tant de ses saints prédécesseurs en Chine. Le faire passer pour un vieil emmerdeur qui ne comprend pas les besoins des catholiques chinois n'est qu'une nouvelle ignominie du Vatican (...).

  • Le "moratoire" exigé par Rome mais rejeté par les évêques allemands

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    Documents. Le "moratoire" exigé par Rome mais rejeté par les évêques allemands

    source

    Jeudi 24 novembre, "L'Osservatore Romano" a publié le texte intégral des trois discours qui ont introduit la rencontre à huis clos, six jours plus tôt, entre les 62 évêques d'Allemagne et trois hauts fonctionnaires de la Curie romaine :

    > Documents - La réunion inter-dicastère avec les prélats allemands du 18 novembre

    Le pape François n'a pas pris part à la réunion, contrairement aux attentes. Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a fait office de modérateur. L'évêque Georg Bätzing de Limburg, président de la Conférence épiscopale allemande, le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, et le cardinal Marc Ouellet, préfet du Dicastère pour les évêques, ont pris la parole dans l'ordre. Une discussion animée a suivi, toujours à huis clos.

    À l'issue de la réunion, un communiqué a été publié, dans lequel il était notamment indiqué que parmi les propositions avancées figurait celle d'"appliquer un moratoire à la voie synodale allemande", mais que cette proposition "n'a pas trouvé de place" :

    > Communiqué conjoint du Saint-Siège et de la Conférence épiscopale allemande

    C'est le cardinal Ouellet qui a proposé, en vain, le moratoire dans son discours d'introduction, reproduit ci-dessous.

    Retour à l’esprit des Actes des Apôtres

    Le cardinal-préfet du Dicastère pour les évêques

    Dans la Lettre au Peuple de Dieu en voyage en Allemagne, le Pape François, en communion avec son prédécesseur Benoît XVI, a noté la détérioration de la vie chrétienne dans le pays et a invité tout le peuple à faire confiance au Christ comme clé du renouveau ; Le Saint-Père a écrit qu’il s’agit « d’une détérioration, certes multiforme et difficile et rapide à résoudre, qui exige une approche sérieuse et consciente qui nous pousse à devenir, au seuil de l’histoire actuelle, comme ce mendiant à qui l’Apôtre a dit: « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je vous le donne: au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen, marche! » (Actes 3:6) ». Je me réfère à ce passage de la lettre cité pour offrir quelques brèves considérations ecclésiologiques concernant vos recherches synodales, dans l’esprit des Actes des Apôtres. Je le fais en tant que frère dans l’épiscopat, mais aussi en pensant aux besoins des simples fidèles.

    Vous, successeurs des Apôtres en Allemagne, avez pris au sérieux la tragédie des abus sexuels perpétrés par les clercs, et vous avez lancé, à la manière typiquement allemande, une opération d’étude avec les ressources de la science, de la foi et des consultations synodales, pour arriver à une révision radicale qui mettrait fin à cet échec moral et institutionnel. Les débats houleux qui ont eu lieu et les propositions de réforme qui en découlent méritent certainement des éloges pour l’attention, l’engagement, la créativité, la sincérité et l’audace dont a fait preuve votre Chemin synodal, où les laïcs ont joué un rôle égal, sinon prédominant. Après une étude attentive de vos conclusions, il est naturel de reconnaître sincèrement le gigantesque effort d’autocritique institutionnelle, le temps consacré à ces réflexions et l’investissement d’un travail commun entre théologiens, évêques et pasteurs, hommes et femmes, pour parvenir à certains consensus, bien qu’avec difficulté et tensions considérables. Il nous appartient maintenant de réagir à vos propositions, qui contiennent de nombreux éléments qui peuvent être partagés de nature théologique, organisationnelle et fonctionnelle, mais qui soulèvent également de sérieuses difficultés du point de vue anthropologique, pastoral et ecclésiologique.

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  • Le cardinal Zen condamné à 500 € d’amende

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    De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix :

    Hong Kong : le cardinal Joseph Zen condamné à 500 € d’amende

    Les faits 

    Le cardinal Joseph Zen, 90 ans, ancien évêque de Hong Kong arrêté en mai dernier, a été condamné vendredi 25 novembre à une amende de 500 €. Avec cinq autres prévenus, il a été reconnu « coupable » de « défaut d’enregistrement de fond » lors de la création en 2019 du « Fonds d’aide humanitaire 612 » pour soutenir des contestataires au régime de Pékin. Il échappe à la prison.

    25/11/2022

    Le juge hongkongais a tranché vendredi 25 novembre et le verdict est tombé : 500 € d’amende. Une simple amende pour avoir été reconnu « coupable » de ne pas avoir enregistré dans les règles en 2019 la création du « Fonds d’aide humanitaire 612 » qui aidait financièrement et juridiquement les manifestants arrêtés en 2019 durant les manifestations pour la démocratie.

    Parmi les six prévenus figurent notamment le cardinal à la retraite Joseph Zen, 90 ans, l’une des figures de l’Église catholique en Asiela célèbre avocate Margaret Ng et la très populaire chanteuse pop et militante LGBT Denise Ho. La militante pro démocratie Cyd Ho faisait également partie du fonds de soutien mais se trouve déjà derrière les barreaux pour d’autres accusations.

    Ils ont plaidé « non coupable »

    « On peut considérer que le montant de l’amende est peu élevé », a réagi à chaud Maria Ng, une catholique qui a suivi l’audience, « elle aurait pu être du double ». Mais cette condamnation reste « scandaleuse et illustre bien la volonté du régime de Pékin de frapper les esprits à Hong Kong. La moindre petite incartade sera punie et personne ne pourra y échapper ». Dans la matinée devant le juge, les six prévenus ont plaidé « non coupable ».

    L’avocat du cardinal Zen, Robert Pang, avait déclaré le 31 octobre quelques jours après le procès « qu’imposer des sanctions criminelles pour ne pas avoir enregistré leur Fonds d’aide humanitaire s’apparente à une violation de la liberté d’association ». Il avait demandé à la cour que les charges soient abandonnées mais la justice n’a pas voulu tenir compte de la plaidoirie de l’avocat.

    Ce procès nous ramène trois ans en arrière. Dans le sillage des manifestations « pro démocratie » de 2019 et 2020, le cardinal Joseph Zen avait créé avec quelques autres activistes le 612 Humanitarian Relief Fund (« Fonds d’aide humanitaire 612 ») pour récolter des dons destinés à couvrir les frais médicaux et judiciaires des contestataires arrêtés par la police et placés en détention.

    Le cardinal Zen a été évêque de Hong Kong de 2002 à 2009

    Une initiative qui avait suscité l’ire du régime : en mai, le cardinal et les quatre administrateurs du fonds avaient ainsi été arrêtés pour « collusion avec l’étranger » – dans une rafle hautement décriée par les défenseurs des droits humains – avant d’être rapidement libérés sous caution. C’est finalement le chef d’accusation « défaut d’enregistrement de fond » – comprendre qu’ils sont accusés de ne pas avoir enregistré leur fonds d’aide – qui a été retenu contre eux dans ce procès. L’accusation de « collusion avec l’étranger » aurait eu de graves conséquences puisqu’elle aurait été passible de plusieurs années de prison.

    Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong (diocèse qu’il a dirigé de 2002 à 2009), figure de la lutte pour la démocratie et les libertés religieuses en Chine, avait réagi pour La Croix au lendemain de l’imposition de la loi sur la sécurité nationale en juillet 2020 : « J’ai peur que nous perdions notre autonomie, laquelle a été promise par le régime de Pékin il y a des années dans la déclaration commune sino-britannique de 1984. Pékin est à l’origine de tous les problèmes actuels de Hong Kong. Hong Kong s’attend au pire maintenant, et je ne vois pas ce que nous pourrions faire à moins d’une réaction internationale forte. » Il vient d’en payer le prix.

  • 20 morts dans une attaque terroriste islamiste contre un village chrétien au Nigeria

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    De kath.net/news :

    20 morts dans une attaque terroriste islamiste contre un village chrétien au Nigeria

    24 novembre 2022

    Le défenseur des droits de l'homme Ike sur place lors de l'attaque de milices djihadistes peules : " Des familles chrétiennes massacrées de sang-froid pendant leur sommeil " - " Christen in Not " (Eglise en détresse) voit la menace d'une guerre civile

    Dans le centre du Nigeria, 20 personnes ont été tuées lors d'une attaque de milices djihadistes peules contre un village chrétien dans l'Etat du Plateau, selon des représentants locaux de l'Eglise. Lors de l'attaque du village de Maikatago, près du chef-lieu du district de Bokkos, mardi soir, des hommes armés ont mis le feu aux huttes des habitants endormis et ont tiré sur les personnes qui tentaient de se mettre à l'abri des flammes, a fait savoir jeudi à Vienne l'organisation de défense des droits de l'homme "Christen in Not" (CiN), citant Obiora Ike, défenseur des droits de l'homme et ancien vicaire général du diocèse d'Enugu.

    Selon ce dernier, Ike se trouvait lui-même en visite dans le village pendant l'attaque, où des hommes armés avaient déjà tué une douzaine d'habitants lors d'une attaque une semaine auparavant. "Mardi soir, des djihadistes peuls sont entrés dans le village où j'habite et ont massacré de sang-froid des familles chrétiennes pendant leur sommeil", a déclaré Ike, choqué et indemne, en décrivant cette nouvelle attaque. Il essaie maintenant d'aider les survivants en leur apportant de la nourriture, du réconfort, des prières, des funérailles et des hébergements d'urgence. Le défenseur des droits de l'homme Ike est partenaire de projet de "Christen in Not".

    Selon ses propres indications, l'organisation humanitaire a immédiatement mis à disposition 5.000 euros pour que les victimes de l'attaque reçoivent de la nourriture, des vêtements, mais aussi des tentes pour s'abriter en plein champ. Des gardes locaux sont également payés pour surveiller et protéger les personnes la nuit. Selon les informations de CiN, la police ou l'armée n'était pas présente sur place dans un premier temps. "Si le massacre des chrétiens - que certains qualifient déjà de génocide - ne prend pas fin et si le gouvernement reste aveugle face au terrorisme islamique, une guerre civile menace le pays le plus peuplé d'Afrique", a averti le secrétaire général de CiN Elmar Kuhn.

    Malgré son traumatisme après l'attaque nocturne, Obiora Ike s'est rendu mercredi encore chez le gouverneur de la province locale, Simon Bako Lalong, et a déposé une plainte. C'est terrible ce que le fanatisme religieux provoque par la haine et l'ignorance, a fait savoir l'organisation humanitaire au défenseur des droits de l'homme : "Les voix de la paix doivent couvrir les voix du fanatisme. Les religions doivent servir la paix et le progrès".

  • Le wokisme serait-il devenu la nouvelle morale des entreprises occidentales ?

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    De l'Institut Thomas More sur youtube :

    Vidéo de la Rencontre de l’Institut Thomas More du mercredi 9 novembre 20220, à Rixensart (Belgique), avec Anne de Guigné, grand reporter au quotidien français Le Figaro, chargée des questions de politique économique, auteur de Le capitalisme woke. Quand l’entreprise dit le bien et le mal (Presses de la Cité, 2022)

  • Le Club des Hommes en noir reçoit Mgr Schneider

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    Dans ce Club des Hommes en noir exceptionnel, Philippe Maxence reçoit Mgr Schneider à l’occasion de la sortie de son livre : La messe catholique (Contretemps). Pour s’entretenir avec lui : les abbés de Tanouärn et Laurans, le père Thomas et Jean-Pierre Maugendre:

  • Congo : Fayulu, la solution pour ramener la paix ?

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    Fayulu-2022-1-1024x633.jpg

    « Afrikarabia : La situation sécuritaire continue de se dégrader à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en dépit de l’état de siège instauré depuis mai 2021 en Ituri et au Nord Kivu. Les ADF continuent leurs attaques, et les combats ont repris entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, qui contrôlent depuis plus de 150 jours la ville de Bunagana. Quelles seraient vos mesures pour ramener la paix à l’Est du Congo ?

    Martin Fayulu : La première mesure est d’équiper et de former correctement l’armée congolaise pour combattre, ce que Félix Tshisekedi n’a jamais fait après 4 années de pouvoir. C’est l’armée qui assure l’intégrité territoriale du pays. Dans mon programme électoral des 100 jours, j’avais annoncé que je déplacerai le camp militaire Kokolo de Kinshasa à Beni pour renforcer notre présence militaire à l’Est. Je mettrai aussi en place des unités de surveillance des frontières dans cette région. La deuxième mesure est d’aller dénoncer à l’ONU l’attaque de notre pays par le Rwanda, mais aussi par l’Ouganda. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit condamner ces pays et demander à ce qu’ils ramènent leurs militaires chez eux. La troisième mesure est de demander aux Congolais de rester aux aguets pour défendre l’intégrité territoriale du pays, comme le prévoit l’article 63 de la Constitution.

    Afrikarabia : Des négociations ont été engagées avec le Rwanda, sous l’égide de Luanda, mais aussi à Nairobi avec les groupes armés. Doit-on dialoguer avec le M23 ?

    Martin Fayulu : Il faut continuer les négociations de Luanda, mais il ne faut pas dialoguer avec le M23. On ne dialogue pas avec une force supplétive d’un gouvernement d’un pays voisin. Il faut discuter avec ce gouvernement, avec le Rwanda, mais aussi avec l’Ouganda et le Burundi, sous médiation angolaise. Je suis d’accord avec ça. Il faut que le Rwanda et l’Ouganda disent ce qu’ils reprochent au Congo, et que nous disions ce que nous reprochons à nos voisins.

    Afrikarabia : Que cherche le Rwanda selon vous ?

    Martin Fayulu : Paul Kagame veut une partie du territoire congolais. Il envahit le Congo, déplace les populations, et replace des Rwandais. Paul Kagame veut également les richesses du Congo : l’or, le Coltan… Le Rwanda n’a pas d’or sur son territoire, mais possède une raffinerie et exporte de l’or congolais. Le président ougandais, veut lui aussi tirer les avantages du commerce avec l’Ituri, et cherche à profiter des nappes pétrolifères seul. Nous reprochons à ces deux pays de nous déstabiliser pour profiter de nos ressources naturelles. L’intégration de la RDC dans la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) fait également partie de cette stratégie. L’Est du Congo représente un important marché de 40 millions d’habitants très lucratif pour les pays d’Afrique de l’Est.

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  • Les chrétiens d'Afrique dans le collimateur des extrémistes islamiques

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    D'Anna Bono sur La Nuova Bussola Quotidiana :

    Les chrétiens d'Afrique dans le collimateur des extrémistes islamiques

    19-11-2022

    Rien qu'au Nigeria, 7 600 chrétiens ont été tués en un an et demi, mais dans toute l'Afrique - à quelques exceptions près - les chrétiens sont menacés par l'extrémisme islamique. C'est ce qui ressort du dernier rapport sur les chrétiens persécutés publié par l'Aide à l'Église en détresse (AEC). "Dans 75% des 24 pays examinés, la persécution des chrétiens a augmenté". Des situations très critiques existent également au Moyen-Orient, en Corée du Nord, en Chine et en Inde.

    Mappa delle persecuzioni, ACS

    La fondation pontificale Aide à l'Église en détresse (AEC) publie tous les deux ans un rapport sur les chrétiens persécutés dans le monde. Le 17 novembre, elle a présenté sa huitième édition, intitulée "Persécutés plus que jamais. Rapport sur les chrétiens opprimés pour leur foi 2020-2022. La période de référence s'étend d'octobre 2020 à septembre 2022. Les informations et les données rapportées ont été recueillies par l'AEC elle-même et ses correspondants locaux dans 24 pays où les violations de la liberté religieuse et les violences infligées aux fidèles sont fréquentes et particulièrement préoccupantes. Les pays, tous sauf un, la Russie, sont asiatiques et africains : Afghanistan, Arabie saoudite, Chine, Corée du Nord, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Inde, Iran, Irak, Israël et les territoires palestiniens, Maldives, Mali, Mozambique, Myanmar, Nigeria, Pakistan, Qatar, Russie, Sri Lanka, Soudan, Syrie, Turquie et Vietnam.

    L'objectif de la fondation est de donner une voix aux persécutés, de faire connaître leur situation au public, aux médias et aux représentants des institutions qui peuvent leur venir en aide. "L'Église qui souffre a besoin de personnes qui parlent en son nom. Pour que les meurtres cessent, davantage d'organisations comme l'AEC doivent proclamer la vérité sur ce qui arrive aux chrétiens dans le monde. Sinon, nous resterons à jamais persécutés et oubliés". C'est par ces mots que Monseigneur Jude A. a commenté la présentation du rapport. Arongudade, évêque d'Ondo, le diocèse du Nigeria où un commando armé a attaqué une église où une messe était célébrée en juin dernier, tuant plus de 40 personnes.

    Le Nigeria détient le record du nombre de chrétiens tués en Afrique : environ 7 600 entre janvier 2021 et juin 2022, pour la plupart victimes des deux groupes djihadistes du pays, Boko Haram et Iswap. Mais sur tout le continent, à quelques exceptions près, les chrétiens sont menacés par l'extrémisme islamique, qui a gagné du terrain au Sahel et en Afrique subsaharienne. Depuis 2017, elle a également pénétré dans le nord du Mozambique, s'installant et recrutant des centaines de jeunes de confession islamique pour le djihad. Par ailleurs, sur l'ensemble du continent, la haine envers les chrétiens se superpose aux divisions tribales et les renforce : c'est le cas des affrontements armés entre bergers musulmans et agriculteurs chrétiens dans les régions centrales du Nigeria et en République centrafricaine.

    Dans 75% des 24 pays examinés, a expliqué Alessandro Monteduro, directeur de l'AEC Italie, en présentant le rapport au public, l'oppression ou la persécution des chrétiens a augmenté. Au Moyen-Orient, cela a conduit de nombreux chrétiens à partir et à ne jamais revenir. En Syrie, le nombre de chrétiens est passé de 1,5 million avant la guerre à environ 300 000 : en termes de pourcentage, la population chrétienne est passée de 10 % à moins de 2 %. En Irak, l'exode est moins important. Cependant, les chrétiens, qui étaient environ 300 000, ont été mis en fuite en 2014 par la formation d'Isis, l'État islamique. Malgré sa défaite en 2018, beaucoup ne sont pas revenus et maintenant leur communauté est réduite de moitié. "Paradoxalement", selon l'AEC, "plusieurs signes indiquent que dans certaines régions du Moyen-Orient, les chrétiens vivent dans des conditions pires que pendant l'occupation par Isis".

    Dans le reste du continent asiatique, la pire situation reste celle des chrétiens de Corée du Nord, où l'interdiction de culte est pratiquement totale. Au Sri Lanka, ce sont les nationalistes hindutva et les bouddhistes cinghalais qui persécutent les chrétiens avec le soutien des autorités : ce sont les policiers eux-mêmes qui interrompent les services religieux et arrêtent les fidèles qui y assistent. En Inde, l'extrémisme hindou est responsable des cas de plus en plus fréquents d'intolérance à l'égard des chrétiens et des autres minorités, avec le soutien du parti nationaliste hindou au pouvoir, le Bharatiya Janata Party (BJP). Entre janvier 2021 et début juin 2022, 710 incidents de violence anti-chrétienne ont été enregistrés, mais beaucoup d'autres ne sont pas signalés en raison de la méfiance envers les institutions. Lors d'une manifestation de masse à Chhattisgarh en octobre 2021, a rappelé le président Monteduro, les membres du BJP ont acclamé le chef religieux hindou de droite Swami Parmatman et ont appelé au meurtre des chrétiens. "En Chine", a souligné M. Monteduro, "les autorités ont accru la pression sur les chrétiens par des arrestations sans discernement, la fermeture forcée des églises et l'utilisation de systèmes de surveillance oppressifs. Parmi les victimes de persécution figure le cardinal Joseph Zen, arrêté en mai dernier et accusé de collusion avec des forces étrangères pour avoir fait partie des administrateurs du Fonds de secours humanitaire 612, créé pour aider financièrement et légalement les participants aux manifestations antigouvernementales de 2019 à Hong Kong. Le procès contre lui et cinq autres accusés a débuté le 26 septembre.

    Même dans les pays islamiques d'Asie, les chrétiens souffrent de discrimination, d'injustice, d'intimidation et de violations des droits de l'homme. Leur situation est devenue presque désespérée en Afghanistan, après le retour au pouvoir des Talibans qui imposent une interprétation stricte de la shari'a, la loi islamique. Moins grave, mais extrêmement sérieuse est également la position de la petite minorité chrétienne aux Maldives, où les autorités refusent même la citoyenneté aux non-musulmans.

    En Occident, conclut le rapport, il existe une "perception culturelle erronée très répandue qui continue de nier que les chrétiens restent le groupe religieux le plus persécuté". Et c'est une partie du problème.

  • Congo : les évêques craignent de voir le pays éclater

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Les évêques congolais craignent l’éclatement du pays

    Soeur Marie-Sylvie Vakatsuraki, de la Congrégation de la Présentation de Notre-Dame au Temple à Butembo est morte dans l’attaque de cet hôpital, détruit par un groupe rebelle.

    « La situation est grave. Notre nation est en danger », dénoncent les évêques : « Si nous ne faisons pas attention, nous nous réveillerons un matin avec un pays balkanisé ». La déclaration constitue le document final d’une Assemblée générale extraordinaire, qui a eu lieu du 7 au 9 novembre à Kinshasa, et qui est signée par 42 évêques et administrateurs apostoliques.

    Les évêques notent que depuis juillet, les rebelles d’un groupe appelé M23 occupent de nouveau certaines parties du Nord-Kivu, dans l’Est du pays. Les insurgés semblent bénéficier du soutien militaire du Rwanda ou de l’Ouganda. Il y a dix ans, en 2012, ce même groupe a envahi Goma, la capitale régionale de l’Est, et la population craint que cela ne se reproduise. En plus des pertes en vies humaines dans les rangs de l’armée congolaise et de la population civile, l’occupation de ces zones a entraîné un déplacement massif de la population, note le communiqué.

    La douleur cachée de décennies de souffrance

    Maxime François-Marsal, chargé des projets de l’AED en République démocratique du Congo, s’est rendu dans le pays il y a quelques mois. Il confirme l’inquiétude suscitée par la situation dans le pays, notamment dans la province d’Ituri, au Nord-est, ainsi qu’au Nord-Kivu, où le nombre de décès augmente malgré les mesures prises par les autorités : « Lors de notre voyage à Goma au Nord-Kivu, à Bukavu au Sud-Kivu et à Maniama à Kindu, nous avons pu constater les souffrances de cette région marquée par plus de deux décennies de conflit larvé. »

    « Chez toutes les personnes que nous avons rencontrées pendant notre voyage, se cachait une souffrance indicible liée à une de ces attaques qui constituent ce que l’on appelle « l’instabilité » de la région mais qui est bien plus que cela et qui se traduit par des viols, des vols, des meurtres d’innocents et une grande misère », explique François-Marsal.

    Les évêques attirent également l’attention sur le conflit intercommunautaire relatif aux litiges fonciers dans les territoires de Kwamouth et de Bagata, dans l’Ouest du pays. Ce conflit oppose les groupes ethniques Teke aux non Teke et a fait de nombreuses victimes. Ils dénoncent également le grave problème de la vente illégale de terres à des étrangers non identifiés dans la région du Congo central. En raison des deux conflits, de nombreuses personnes ont été déplacées de force, voyant leurs maisons détruites et leurs cimetières profanés.

    La complicité internationale

    Camp de déplacés de Goma. Depuis avril 2022, le conflit entre l’armée et le M23 a forcé 340 000 personnes à quitter leur domicile.

    Citant dans leur déclaration le dicton « Aide-toi et le ciel t’aidera », les évêques appellent à l’action. « Malheureusement », commentent les évêques, «la communauté internationale et les organisations régionales qui disposent des leviers pour faire justice au Peuple congolais affichent une attitude hypocrite qui révèle une certaine complicité ».

    Selon les évêques, la responsabilité de la communauté internationale inclut les entreprises multinationales. Il est important, écrivent les évêques, d’éviter les alliances avec ceux qui ont développé une forme de « mercantilisme militaire » ayant comme vraies motivations le pillage des ressources naturelles de la RDC et l’occupation de ses terres, détruisant l’intégrité et la souveraineté du pays.

    4 décembre, jour de prière

    Les évêques invitent tous les chrétiens et les personnes de bonne volonté à jeûner, prier et à poser des gestes de solidarité envers les nombreuses personnes déplacées dans le pays, et invitent la population à participer à une marche pacifique nationale le 4 décembre.

    François-Marsal conclut : « Il est important de soutenir l’effort des évêques pour la paix et l’unité dans le pays, et j’espère que de nombreuses personnes de bonne volonté dans le monde entier se joindront à la journée de prière du 4 décembre pour intercéder en faveur de nos frères et sœurs qui souffrent et sont si oubliés à ce moment particulier de leur histoire »

  • Nigeria : 4000 chrétiens tués et 2300 enlevés depuis le début de l'année

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    Du site de l'Observatoire de la Christianophobie :

    Nigeria : depuis début 2022, 4000 chrétiens tués, 2300 enlevés