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International - Page 81

  • Mali : des communautés chrétiennes sous la menace djihadiste

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/MALI - Le drame du village de Douna, menacé par les djihadistes

    12 janvier 2023

    Bamako (Agence Fides) - " La situation est toujours bloquée. Nous continuons à prier pour nos frères tout en espérant que les efforts de médiation seront couronnés de succès pour permettre aux fidèles de continuer à vivre en paix ", déclare à l'Agence Fides Mgr Jean Baptiste Tiama, évêque de Mopti, décrivant la situation de la communauté chrétienne de Douna (paroisse de Barapireli) menacée par les djihadistes.

    "Depuis quelque temps, le village de Douna est menacé par les djihadistes. Le 4 janvier, ils sont à nouveau revenus dans le village pour obliger les deux communautés chrétiennes à fermer leurs églises ", indique un communiqué du diocèse de Mopti daté du 5 janvier, parvenu à l'Agence Fides. "Il est désormais interdit de faire sonner les cloches, de jouer des instruments de musique et de prier dans les églises. Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que les djihadistes demandent aux chrétiens de pratiquer la religion musulmane" souligne le diocèse de Mopti, qui invite les fidèles "à persévérer dans la prière pour vaincre les forces du mal".

    Dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, quatorze soldats maliens ont été tués et onze blessés le 9 janvier lors d'affrontements avec des djihadistes. De son côté, l'armée malienne affirme avoir neutralisé "31 terroristes".

    Le Mali subit depuis 2012 des violences commises par différents groupes djihadistes. Le centre du pays est l'un des foyers de violence qui s'est étendu aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, et se propage vers le sud. Il y a tout juste 10 ans, le 11 janvier 2013, la France lançait l'opération Serval pour repousser l'offensive djihadiste qui menaçait d'engloutir le pays. Aujourd'hui, la situation a changé. Les militaires qui ont pris le pouvoir avec un putsch en 2020, suivi d'un second coup d'État en 2021, se sont détournés de leur ancien allié et partenaire français, et se sont tournés militairement et politiquement vers les Russes.

    La junte a lancé une opération centrée sur le centre du Mali fin 2021, affirmant avoir contraint les djihadistes en fuite à s'enfuir. Cependant, un rapport de son Secrétaire général, présenté au Conseil de sécurité le 9 janvier, indique que les conditions de sécurité ont continué à se détériorer entre juin et décembre 2022 dans le centre du Sahel, "en particulier au Burkina Faso et au Mali". "Au Mali, après le départ des forces internationales, les groupes armés ont progressé dans l'est du pays, prenant le contrôle de vastes zones frontalières avec le Niger", peut-on lire dans le rapport. (LM)

    (Agence Fides 12/1/2023)

  • La liberté religieuse des catholiques en Chine est en danger

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero via Il Sismografo :

    Les États-Unis mettent en garde le Vatican : "La liberté religieuse des catholiques en Chine est en danger".

    "Je ne crois pas que le pape François soit aveugle à ce qui se passe en Chine, je pense plutôt qu'il n'est pas pleinement informé". Nury Turkel, avocat américain d'origine ouïgoure et actuel président de la Commission américaine pour la liberté religieuse, ne cache pas sa "déception" face à l'ouverture de crédit que le Vatican continue d'accorder à Pékin malgré les nouvelles décourageantes provenant de nombreuses zones intérieures, où les catholiques qui refusent de souscrire aux règles édictées par l'Association patriotique (l'Église contrôlée par le Parti communiste) ont de gros problèmes avec la loi. Menaces, contrôles étouffants, pressions et, dans certains cas, restriction de leur liberté, pouvant aller jusqu'à la prison. Ce n'est pas la persécution musclée des camps de détention des Ouïghours, la minorité musulmane de Chine, mais la situation concernant le manque de liberté religieuse qui est également jugée alarmante par plusieurs cardinaux, missionnaires et évêques.

    Ce matin, M. Turkel a eu un long entretien au Vatican avec le ministre des affaires étrangères du pape François, Monseigneur Paul Gallagher, pour discuter des effets négatifs de l'accord diplomatique signé avec le gouvernement de Pékin il y a quatre ans, dans le but de normaliser les nominations d'évêques. Ce qui s'est partiellement produit, même si le gouvernement de Pékin, suggère Turkel, tente ainsi de "siniser la religion" de manière rampante, en orientant le choix vers des évêques presque aplatis par le parti communiste. "Le problème de cet accord reste son caractère secret. Le gouvernement de Pékin ne veut pas que cela se sache". La ligne de conduite du gouvernement chinois consiste à exercer une pression constante sur les chefs religieux, afin de guider la diffusion de la doctrine communiste par le biais de nominations. "Dommage que la religion soit autre chose et qu'elle se base sur la Parole, la Bible, les livres saints et non sur les directives du parti".

    Lors de la longue conversation au Vatican avec Monseigneur Gallagher, la grande question de Taïwan n'a pas été abordée. Pour le Saint-Siège, il s'agit d'un nœud diplomatique qui traîne en longueur depuis des années : l'île considérée comme rebelle par Pékin entretient des relations diplomatiques complètes avec le Saint-Siège depuis 1949, lorsque l'arrivée au pouvoir de Mao Tsé Toung a entraîné l'expulsion du nonce apostolique de l'époque, M. Riberi, qui a dû se réfugier à Formose. Les Chinois font depuis longtemps pression sur le Vatican pour qu'il révise les accords diplomatiques avec Taïwan, en déplaçant la nonciature de Taipei à Pékin, mais cette hypothèse ne semble pas se profiler à l'horizon pour le moment. "Nous n'avons pas parlé de ce sujet, le temps a manqué. Nous nous sommes uniquement concentrés sur les questions liées à la "liberté religieuse".

    Nury a ensuite raconté son histoire à un groupe de journalistes invités à l'ambassade des États-Unis. Il est lui-même né dans un camp de rééducation pendant la révolution culturelle chinoise : sa mère a été emprisonnée alors qu'elle était enceinte, tandis que son père était détenu dans un autre camp de travail agricole. "J'ai perdu mon père en avril de cette année et je n'ai même pas pu le pleurer".

    M. Nury a également qualifié d'"homme de paix et de courage" le cardinal émérite de Honk Kong, Zen Ze Kiung, qui a récemment été condamné par un tribunal pour avoir aidé des manifestants lors de manifestations contre l'introduction d'une législation sur la sécurité dans l'ancien protectorat britannique. Le cas de Zen pour moi reste emblématique. Selon lui, il n'y a toutefois aucun signe indiquant que le Vatican souhaite annuler l'accord avec la Chine.

  • Plus de 44 millions d’avortements ont été pratiqués en 2022

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    De gènéthique.org :

    Plus de 44 millions d’avortements en 2022

    10 janvier 2023
     

    Les chiffres de Worldometer, un site web qui compile en temps réel des statistiques mondiales sur la santé, la population, les ressources ou les décès, indiquent que plus de 44 millions d’avortements ont été pratiqués en 2022. En 2021, le compteur affichait 42,6 millions (cf. 42,6 millions d’avortements dans le monde en 2021).

    L’année dernière, 67,1 millions de personnes sont décédées de différentes causes : 9,6 millions de personnes sont mortes du cancer, 6 millions du tabagisme, 2 millions du sida. L’avortement est donc la première cause de décès au niveau mondial. 40% des vies humaines qui ont pris fin en 2022 l’ont été après un avortement.

    L’année dernière, les Etats-Unis ont mis fin au “droit à l’avortement”[1]. A l’inverse, Saint-Marin a légalisé l’avortement en 2022[2], de même que différents Etats du Mexique[3]. La Colombie a étendu le délai pour avorter[4] et les Pays-Bas supprimé le délai de réflexion[5]. La Lituanie vient de légaliser l’avortement médicamenteux[6]. Un projet de loi est en discussion à Malte[7]. Et la France pourrait l’inscrire dans sa Constitution[8].

    Quel sera l’impact de ces changements législatifs pour 2023 ?

     

    [1] Etats-Unis : la Cour suprême met fin au “droit à l’avortement”

    [2] Saint-Marin : le Parlement légalise l’avortement

    [3] Mexique : l’Etat de Guerrero dépénalise l’avortement Mexique : l’Etat de Basse-Californie du Sud dépénalise l’avortement

    [4] Colombie : l’avortement dépénalisé jusqu’à 24 semaines de grossesse

    [5] Avortement : les Pays-Bas suppriment le délai de réflexion

    [6] La Lituanie légalise l’avortement médicamenteux

    [7] Malte : un projet de loi sur l’avortement

    [8] IVG dans la Constitution : le texte sera débattu début février au Sénat

  • Selon un rapport, les persécutions antichrétiennes risquent d'empirer en Asie en 2023

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les persécutions antichrétiennes risquent d’empirer en Asie en 2023 selon un rapport

    11/01/2023

    Selon un nouveau rapport du groupe chrétien œcuménique Release International (RI), publié le 28 décembre et portant sur les perspectives d’évolution des persécutions contre les chrétiens à travers le monde en 2023, la situation risque d’empirer dans au moins sept pays asiatiques (Chine, Corée du Nord, Inde, Pakistan, Afghanistan, Malaisie et Iran), où les chrétiens sont visés par des persécutions et des restrictions qui sont présentées comme particulièrement sérieuses en Chine, en Inde et en Corée du Nord.

    Le 24 novembre 2021 dans la cathédrale de Manille, illuminée à l’occasion du Mercredi Rouge, une campagne mondiale organisée par l’AED sur la liberté religieuse et la persécution des chrétiens.

    La persécution des chrétiens dans sept pays asiatiques, dont la Chine, risque d’empirer en 2023 à cause de pressions politiques et de positions religieuses radicales, selon le dernier rapport de l’organisation chrétienne œcuménique Release International (RI), basée au Royaume-Uni.

    Le rapport, intitulé Persecution Trends et publié le 28 décembre 2022, évoque la Chine, la Corée du Nord, l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, la Malaisie et l’Iran parmi une liste de nations où les chrétiens rencontrent des persécutions, selon une information publiée le 4 janvier par Radio Free Asia (RFA).

    Le rapport du groupe souligne un contrôle renforcé par le président chinois Xi Jinping sur les chrétiens, alors que l’État les considère comme des citoyens « non patriotiques » dans différents messages officiels. « Le gouvernement, sous Xi Jinping, veut tout contrôler, et actuellement, le christianisme n’est pas autant sous contrôle qu’il le voudrait », précise l’organisation, qui cite une source anonyme.

    « Le christianisme y est présenté comme inacceptable dans un pays athée et communiste, plutôt que comme une croyance acceptable mais minoritaire », poursuit Release International. Celui-ci évoque de nombreux rapports de responsables chrétiens et de fidèles arrêtés ou interrogés à cause de leurs activités en Chine. L’augmentation du nombre de chrétiens accusés d’activités financières ou religieuses illégales est également signalée par l’organisation comme un indicateur de la persécution des chrétiens dans la nation communiste.

    Selon le rapport, Pékin a envoyé des messages clairs et forts aux jeunes, aux enseignants et aux parents en affirmant que « la religion nuira à leur éducation » et en leur demandant de dénoncer aux autorités toute personne engagée dans des activités religieuses. Le groupe évoque aussi des entreprises chinoises qui retirent des offres d’emploi en cas de postulants exprimant des « croyances chrétiennes ».

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  • Les chrétiens d'Arménie confrontés à une crise humanitaire

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    De Jack Baghumian et Lara Setrakian sur First Things :

    Les chrétiens d'Arménie confrontés à une crise humanitaire

    9 janvier 2023

    Laissée à la maison avec des réserves de nourriture en baisse, Roza Sayadyan se bat pour savoir comment elle va nourrir ses enfants dans les jours à venir. Roza vit dans le Nagorno-Karabakh, une région d'Azerbaïdjan où vivent 120 000 chrétiens arméniens. Depuis le 12 décembre, la principale route menant à la région est bloquée par des manifestants soutenus par le gouvernement azerbaïdjanais, ce qui entrave le transit normal de nourriture, de médicaments et d'autres fournitures vitales et risque de provoquer une catastrophe humanitaire pour Roza et des milliers de familles comme la sienne.

    "Nous essayons de créer un environnement tel que les enfants ne voient pas ce qui se passe ou, du moins, ne se rendent pas compte de la gravité de la situation", nous a-t-elle dit lors d'un entretien téléphonique, tout en ajoutant qu'il était hors de question de fêter Noël (célébré le 6 janvier dans l'Église arménienne) avec un quelconque sentiment de normalité.

    Comme de nombreux Arméniens du Haut-Karabakh, une foi chrétienne profonde a contribué à renforcer Roza pendant la crise. Sa paroisse locale s'efforce de répondre aux besoins de la communauté et se réunit chaque soir pour prier à l'église. "La foi est ce qui maintient les gens ensemble", dit-elle.

    Dans la ville voisine de Martuni, le père Hovhan Hovhannisian s'efforce de prendre soin de sa communauté. La fréquentation de son église a augmenté de 40 %, les paroissiens recherchant la fraternité en ces temps difficiles. Sans accès à l'essence, les voitures ne peuvent pas circuler, et sa paroisse ressent la pénurie de nourriture. Chaque jour, il doit prendre des décisions difficiles sur la façon de distribuer le peu qu'ils ont.

    "Nous essayons d'être aux côtés des gens", a-t-il déclaré. "Les familles viennent à l'église et apportent leurs restes - un supplément de farine, de l'huile de cuisson - et l'église les distribue aux familles qui en ont le plus besoin, ce qui, bien sûr, est une décision difficile." Il prie pour qu'un pont aérien humanitaire soit mis en place pour transporter des fournitures et évacuer les personnes ayant besoin de soins médicaux.

    Pour le moment, il n'y a qu'une faible possibilité de résoudre la crise. Les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays ont appelé l'Azerbaïdjan à lever le blocus et à rouvrir le corridor de Lachin. Des responsables américains ont mis en garde contre une "crise humanitaire importante" si le corridor reste fermé. Le pape François a exprimé son inquiétude quant aux "conditions humanitaires précaires de la population, qui risquent encore de se détériorer pendant la saison hivernale".

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  • Le cardinal Zen a été reçu par le pape François pour une rencontre privée

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Le cardinal Zen reçu par le pape François au Vatican pour une rencontre privée

    Le 7 janvier, après les obsèques de Benoît XVI, Mgr Joseph Zen Ze-chiun, évêque émérite de Hong-Kong, a été reçu en privé par le pape François. Le cardinal Zen, qui aura 91 ans dans quelques jours, n’avait pas pu rencontrer le pape en privé lors de sa dernière venue à Rome en 2020. Condamné en novembre à une amende pour « défaut d’enregistrement » du Fonds d’aide humanitaire 612, créé en 2019 pour soutenir des manifestants prodémocratie, il a reçu une autorisation spéciale des autorités le 3 janvier pour pouvoir se rendre à Rome.

    Le pape François a rencontré le cardinal Zen en audience privée après les obsèques de Benoît XVI (photo d’archive).

    Ce samedi 7 juillet au matin, avant le retour à Hong-Kong du Joseph Zen Ze-chiun, évêque émérite de Hong-Kong, le pape François a tenu à le rencontrer en audience privée. La rencontre a eu lieu à la maison Sainte-Marthe, selon le cardinal Zen qui aura 91 ans dans quelques jours, le 13 janvier prochain.

    L’évêque émérite s’est retrouvé au tribunal il y a quelques semaines, après son arrestation en mai pour une affaire liée à la loi controversée sur la Sécurité nationale. Il a finalement été condamné à verser une amende – pour non-enregistrement d’un fonds d’aide aux victimes de la répression des manifestations hongkongaises de 2019. Malgré son passeport qui a été saisi, il a reçu une autorisation spéciale des autorités chinoises, délivrée le 3 janvier dernier, en vue de se rendre à Rome pour assister aux obsèques de Benoît XVI, célébrées jeudi dernier place Saint-Pierre. Il avait été créé cardinal par le pape allemand en 2006.

    Interrogé par le magazine jésuite America, le cardinal Zen (connu pour ses convictions et ses paroles fortes, notamment concernant l’Accord provisoire sur la nomination des évêques signé entre le Saint-Siège et Pékin et renouvelé en octobre dernier) a parlé de sa rencontre avec le pape François avec enthousiasme. Tout en restant discret sur le contenu de l’échange, il a précisé qu’il avait remercié le Saint-Père pour avoir donné « un bon évêque » à Hong-Kong (Mgr Stephen Chow Sau-yan, nommé en 2021). Le magazine catholique a également souligné un « lien d’amitié et de foi » entre l’évêque émérite de Hong Kong et le pape argentin.

    « J’espère qu’un jour, vous pourrez visiter le sanctuaire de Sheshan »

    Il a également décrit au pape son ministère pastoral auprès des détenus des prisons hongkongaises, un engagement qu’il poursuit depuis plus de dix ans. Il a également raconté avoir baptisé de nombreux prisonniers au cours des dernières années. À Hong-Kong, on compte actuellement plus de 1 300 personnes détenues, en prison ou dans des établissements correctionnels, pour raisons politiques liées aux manifestations de 2019 contre la loi sur la Sécurité nationale.

    Durant la rencontre, le pape François a également montré au cardinal Zen une statue de Notre-Dame de Sheshan – vénérée au sanctuaire de Shanghai –, reçue en cadeau le jour de son élection et qu’il garde dans sa chambre. L’évêque hongkongais, lui-même natif de Shanghai, d’où sa famille a fui en 1948 avant l’arrivée au pouvoir des communistes de Mao, lui a répondu : « J’espère qu’un jour, vous pourrez visiter le sanctuaire. »

    Par ailleurs, de nombreux témoignages continuent d’arriver de Chine continentale sur l’affection avec laquelle les catholiques chinois se souviennent de Benoît XVI et de son amour pour leur pays. Dans la ville historique de Xi’an, dans la province de Shaanxi, Mgr Antoine Dang Mingyan – successeur de Mgr Antoine Li Duan (1927-2006), qui grandement contribué à la reconstruction de l’Église en Chine après la Révolution culturelle et qui a été invité par Benoît XVI à assister au Synode des évêques sur l’Eucharistie en 2005 – a notamment célébré une messe de suffrage pour le pape émérite dans la cathédrale Saint-François de Xi’an, le jour de ses obsèques au Vatican.

    Selon le site catholique chinois xinde.org, tous les célébrants se sont inclinés trois fois devant une image de Benoît XVI durant la célébration. « Il a pleinement accompli sa mission », a confié Mgr Dang Mingyan, en appelant les fidèles à prier pour le défunt. Des messes de suffrage pour Benoît XVI ont également été célébrées dans des églises d’autres diocèses de la province de Shaanxi.

    (Avec Asianews)

  • "La troisième guerre mondiale par morceaux que nous vivons" (discours du pape aux membres du corps diplomatique pour la présentation des voeux 2023)

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE

    Salle des Bénédiction
    Lundi 9 janvier 2023

    source

    Éminence, Excellences, Mesdames et Messieurs,

    je vous remercie de votre présence à notre rendez-vous habituel, qui veut être cette année une invocation à la paix, dans un monde où les divisions et les guerres se multiplient.

    Je suis particulièrement reconnaissant au Doyen du Corps diplomatique, Son Excellence Monsieur Georges Poulides, pour les vœux qu'il m'a adressés au nom de tous. Mes salutations s’étendent à chacun de vous, à vos familles, à vos collaborateurs et aux peuples et Gouvernements des pays que vous représentez. À chacun de vous, et à vos Autorités, je souhaite aussi exprimer ma gratitude pour les messages de condoléances qui sont parvenus à l’occasion de la mort du Pape émérite Benoît XVI ainsi que pour la proximité manifestée lors des obsèques.

    Nous venons de conclure le temps de Noël, au cours duquel les chrétiens font mémoire du mystère de la naissance du Fils de Dieu. Le prophète Isaïe l'avait annoncé en ces termes : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix » (Is 9, 5).

    Votre présence affirme la valeur de la paix et de la fraternité humaine que le dialogue contribue à construire. Par ailleurs, la diplomatie a précisément pour tâche de régler les différends dans le but de favoriser un climat de collaboration réciproque et de confiance pour satisfaire des besoins communs. On peut dire qu'il s'agit d'un exercice d'humilité car entrer en relation avec l'autre, comprendre ses raisons et ses points de vue en s'opposant à l'orgueil et à l'arrogance humaine, cause de toute volonté belliqueuse, exige de sacrifier un peu d'amour-propre.

    Je suis également reconnaissant pour l'attention que vos pays portent au Saint-Siège, manifestée, entre autres, au cours de l'année écoulée, par le choix de la Suisse, de la République du Congo, du Mozambique et de l'Azerbaïdjan de nommer des Ambassadeurs résidents à Rome, ainsi que par la signature de nouveaux Accords bilatéraux avec la République Démocratique de Sao Tomé et Principe et avec la République du Kazakhstan.

    Je voudrais ici également rappeler que, dans le cadre d'un dialogue respectueux et constructif, le Saint-Siège et la République Populaire de Chine ont convenu de prolonger encore de deux ans la validité de l'Accord Provisoire sur la nomination des évêques, stipulé à Pékin en 2018. J'espère que cette relation de collaboration pourra se développer en faveur de la vie de l'Église catholique et du bien du peuple chinois.

    En même temps, je vous renouvelle l'assurance de la pleine collaboration de la Secrétairerie d'État et des Dicastères de la Curie romaine qui, avec la promulgation de la nouvelle Constitution apostolique Prædicate Evangelium, a été réformée dans certaines de ses structures pour mieux remplir « sa fonction propre dans un esprit évangélique, en travaillant pour le bien et au service de la communion, de l’unité et de l'édification de l’Église universelle, et en répondant aux besoins du monde dans lequel l’Église est appelée à accomplir sa mission ». [1]

    Chers Ambassadeurs,

    cette année marque le 60 ème anniversaire de l'Encyclique Pacem in Terris de saint Jean XXIII, publiée un peu moins de deux mois avant sa mort. [2]

    Aux yeux du "bon Pape", le danger d'une guerre nucléaire provoquée par la crise des missiles de Cuba d’octobre 1962, était encore présent. L'humanité était à deux doigts de son anéantissement si l’on ne parvenait pas à faire prévaloir le dialogue, consciente des effets destructeurs des armes atomiques.

    Malheureusement, aujourd'hui encore, la menace nucléaire est évoquée, plongeant le monde dans la peur et l'angoisse. Je ne peux que répéter ici que la possession d'armes atomiques est immorale puisque - comme l'observait Jean XXIII – : « Qu'il y ait des hommes au monde pour prendre la responsabilité des massacres et des ruines sans nombre d'une guerre, cela peut paraître incroyable ; pourtant, on est contraint de l'avouer, une surprise, un accident suffiraient à provoquer la conflagration». [3] Sous la menace des armes nucléaires, nous sommes tous toujours perdants, tous !

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  • Pourquoi enlève-t-on des prêtres au Nigeria ?

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Mgr Gopep : "Les enlèvements de prêtres au Nigeria sont en augmentation et ont des motifs différents"

    7 janvier 2023

    Abuja (Agence Fides) - " Les enlèvements de prêtres et de religieux sont en augmentation au Nigeria ", affirme Mgr Luka Sylvester Gopep, évêque auxiliaire de Minna, dans l'État du Niger (Nigeria), qui a accordé une interview à l'Agence Fides sur la situation sécuritaire dans son pays.

    En ce qui concerne les enlèvements de prêtres et de religieux, pensez-vous que ce phénomène a augmenté au cours de l'année écoulée ? Existe-t-il une stratégie visant à cibler le clergé ou ces enlèvements sont-ils simplement l'œuvre de bandits en quête d'argent ?

    LUKA SYLVESTER GOPEP : L'enlèvement et, dans certains cas, le meurtre de prêtres et de religieux par divers groupes criminels ont rendu la situation précaire au Nigeria. Ce pourcentage est en augmentation depuis l'année dernière. Par exemple, en 2022, plus de 20 incidents d'enlèvement et de meurtre de prêtres ont été enregistrés au Nigeria. Cette situation est alarmante et appelle une action urgente de la part du gouvernement fédéral et des gouvernements des différents États.

    Ces attaques contre des prêtres et des religieux ont été perpétrées par différents groupes et pour différentes raisons. D'une part, les attaques des groupes ISWAP/Boko Haram font partie de leur programme visant à imposer l'islam et la charia à toutes les communautés du Nigeria. D'autre part, les attaques servent à éloigner les chrétiens de l'Église et à les forcer à abandonner la pratique de leur foi.

    Certains incidents d'enlèvement et de meurtre de prêtres par divers groupes de bandits dans le nord et le sud du Nigeria sont essentiellement des enlèvements à des fins d'extorsion. Nous savons que de nombreux groupes de bandits dans le nord du Nigeria enlèvent des chrétiens, des musulmans et des membres du clergé traditionnel africain. La recherche d'argent sous-tend la plupart des activités de ces groupes criminels.

    Le massacre de l'église d'Owo a été attribué à l'ISWAP (État islamique d'Afrique de l'Ouest). S'agit-il d'une opinion partagée au Nigeria ou existe-t-il d'autres hypothèses quant à l'identité des responsables du massacre ?

    GOPEP : Le dimanche de Pentecôte, 5 juin 2022, les fidèles de l'église catholique St Francis, Owo, État d'Ondo, ont été attaqués par des inconnus et plus de 40 personnes ont été tuées. Le gouvernement fédéral a annoncé que le massacre avait été perpétré par l'État islamique d'Afrique de l'Ouest (ISWAP). Elle a ajouté qu'elle avait arrêté certaines personnes soupçonnées d'avoir pris part à cette lâche attaque.

    Certaines personnes, dont Rotimi Akeredolu, le gouverneur de l'État d'Ondo, ont estimé qu'il ne s'agissait pas de l'ISWAP. Certains pensent que c'est l'œuvre des bergers Fulani, tandis que d'autres l'attribuent à des gangs locaux qui ont pris pour cible des personnes qui se trouvaient à l'église ce dimanche fatal. En fait, les avis divergent quant à l'identité de l'auteur du massacre.

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  • Un prêtre catholique assassiné dans le nord-ouest du Burkina Faso

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/BURKINA FASO- Un prêtre catholique assassiné dans le nord-ouest du pays

    3 janvier 2023

    Ouagadougou (Agence Fides) - Un prêtre catholique a été tué au Burkina Faso. Le Père Jacques Yaro Zerbo, a été assassiné le lundi 2 janvier par des hommes armés non identifiés. Selon un communiqué envoyé à l'Agence Fides et signé par Mgr Prosper Bonaventure KY, évêque de Dédougou, le prêtre de 67 ans a été tué dans la localité de Soro, dans la région de la Boucle du Mouhoun, au nord-ouest du Burkina Faso.

    Le père Jacques Yaro Zerbo est né le 28 décembre 1956 à Kolongo, dans l'actuel Mali, et a été ordonné prêtre le 19 juillet 1986 à Dédougou.

    La région de la Boucle du Mouhoun (nord-ouest) est l'une des régions les plus touchées par le terrorisme au Burkina Faso. Dans cette région, au moins 28 civils ont été tués dans la nuit du vendredi 30 décembre au samedi 31 décembre, en " représailles " à une attaque " terroriste " dans la ville de Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi.(LM) (Agence Fides 3/1/2023)

    et cette deuxième dépêche :

    AFRIQUE/BURKINA FASO - Population fuyant la région de la Boucle du Mouhoun, où le père Zerbo a été tué

    5 janvier 2023

    Ouagadougou (Agence Fides) - Dans la zone où le Père Jacques Yaro Zerbo a été tué le 2 janvier (voir Fides 3/1/2023), la population locale est en train de fuir. En particulier, depuis le 3 janvier, les habitants de la localité rurale de Gassan, située dans la province de Nayala, dans la région de la Boucle du Mouhoun, ont été sommés de partir par les groupes armés qui sévissent dans la région, trouvant refuge à Dédougou.

    Selon les témoignages de certaines personnes déplacées, des hommes armés sont venus voir l'imam du village le 3 janvier au matin pour lui dire qu'ils donnaient vingt-quatre heures à la population pour quitter le village.

    Les djihadistes de la Jama'at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) opèrent dans la région, mais il existe également des groupes d'autodéfense, créés pour s'opposer aux djihadistes, qui sont eux-mêmes accusés de graves violences à l'encontre de la population locale, selon l'ONG locale, le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).

    La CISC accuse spécifiquement les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en relation avec le massacre d'au moins 28 civils tués dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 décembre, en " représailles " à une attaque " terroriste " dans la ville de Nouna (voir Fides 3/1/2023).

    La campagne de recrutement de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), lancée en octobre 2022 par les autorités suite au coup d'État du 30 septembre 2022, s'est achevée le 18 novembre avec 90 000 candidatures retenues. Après une période de formation de deux semaines, les volontaires sont ensuite intégrés dans les groupes de soutien des forces armées régulières. Une procédure qui suscite des interrogations de la part des experts indépendants sur le degré de fiabilité de ces miliciens et leur respect des droits de l'homme. (LM) (Agence Fides 5/1/2023)

  • « Et si Dieu existait » ? Grande conférence à la salle académique de l’Université de Liège :

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  • Ukraine : le plan de paix des grecs-catholiques dans ce qui est aussi une guerre de religion

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Ukraine. Le plan de paix des grecs-catholiques, dans une guerre qui est aussi de religion

    L’agression de la Russie contre l’Ukraine a également bouleversé la vie des Églises orthodoxes dans la terre qui a donné naissance au christianisme de ces deux peuples. Mais il n’est pas dit qu’un miracle de nouvel œcuménisme ne puisse pas émerger de cette crise.

    En Ukraine, il y a trois Églises orthodoxes. La plus grande, avec à sa tête le métropolite Onuphre, est statutairement liée au patriarcat de Moscou ; une autre, indépendante, et dirigée par le patriarche Épiphane, a vu le jour en 2018 avec l’approbation du patriarcat œcuménique de Constantinople ; et une troisième, plus petite, avec comme patriarche Philarète, s’est séparée de Moscou au moment de la dissolution de l’empire soviétique. De plus, il y a une Église grecque-catholique de rite oriental bien vivante, avec environ 5 millions de fidèles, dirigée par l’archevêque majeur de Kiev, Sviatoslav Shevchuk.

    Alors que l’Église grecque-catholique et les deux Églises orthodoxes indépendantes de Moscou se sont immédiatement et unanimement montrées solidaires de la résistance de l’Ukraine contre l’agression russe, en ce qui concerne l’Église orthodoxe liée au patriarcat de Moscou, la guerre a créé de sérieux problèmes.

    Depuis le début, son patriarche Onuphre, avec le consensus d’une bonne partie des évêques, du clergé et des fidèles, a condamné l’agression russe et s’est dissocié des thèses pro-Poutine débridées de Cyrille, le patriarche de Moscou.

    Le 27 mai, l’Église d’Onuphre a même convoqué un concile qui s’est prononcé en faveur de l’autonomie envers Moscou et a prévu une modification en ce sens de ses propres statuts. Et cela alors que de mois en mois, le sentiment antirusse grandit dans une population qui s’identifie toujours plus avec la nation ukrainienne et qui est tentée çà et là d’adhérer à l’autre Église orthodoxe, l’indépendante, qui a vu le jour en 2018.

    Et pourtant, dans l’Église d’Onuphre, nombreux sont ceux qui, à tous les niveaux, continuent à agir en faveur des agresseurs.

    Quand fin septembre, après les référendums mis en scène par les russes dans les territoires occupés, l’acte d’annexion des régions de Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson a été signé à Moscou, trois prélats de l’Église ukrainienne d’Onuphre étaient présents à la cérémonie. D’autres, dont deux évêques, se sont réfugiés en Russie après que l’Ukraine ait reconquit les territoires de leurs diocèses. Et six autres évêques (cinq de Crimée et un de la région de Lougansk) avaient soustrait leurs diocèses à l’autorité du métropolite de Kiev pour les replacer directement sous la juridiction directe du patriarcat de Moscou.

    Au cours du synode qui s’est tenu en novembre, Onuphre n’a toutefois pris aucune mesure disciplinaire contre les collaborateurs. Ce qui a incité le gouvernement de Kiev à adopter, début décembre, un décret visant à punir « dans les organisation religieuses en Ukraine » tous ceux qui entretiennent des rapports de collaboration avec Moscou.

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  • Violence contre les adivasis chrétiens au Chhattisgarh : la foule vandalise des églises et attaque la police

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    D'Abhik Bhattacharya sur outlookindia.com :

    Violence contre les adivasis chrétiens au Chhattisgarh : la foule vandalise des églises et attaque la police

    Lors d'un entretien avec Outlook, le député du Congrès de Narayanpur, Chandan Kashyap, a déclaré que des " étrangers " étaient derrière ces attaques. Les habitants accusent le BJP-RSS d'avoir orchestré les attaques.

    3 janvier 2023

    Les attaques contre les Adivasis chrétiens dans le Chhattisgarh ont pris une mauvaise tournure hier lorsqu'une foule composée de groupes de droite hindous a vandalisé une église à Narayanpur et a attaqué la police, blessant gravement le Superintendant de la police (SP) Sadanand Kumar qui, avec son équipe, s'était rendu sur place pour apaiser les gens qui protestaient contre une prétendue conversion par des missionnaires chrétiens.  

    Alors que Kumar a été blessé à la tête, au moins cinq autres membres de la police ont été légèrement blessés et ont été libérés après un traitement préliminaire, rapporte PTI.  

    L'incident a eu lieu vers l'après-midi lorsqu'une foule s'est rassemblée près de l'école Viswadeepti pour protester contre un affrontement qui a éclaté dans le village d'Ekda entre deux communautés à propos d'une conversion religieuse présumée par des missionnaires chrétiens. L'inspecteur général de la police (IG) Sundarraj P a déclaré à la PTI : "Environ 2 000 personnes étaient présentes à une réunion tenue à Narayanpur. Les chefs tribaux locaux Rupsai Salam, Narayan Markam et quelques autres dirigeaient le rassemblement".  

    Il a également ajouté qu'après la réunion, la foule s'est divisée en deux parties et, armée de bâtons et de pierres, elle est entrée dans l'église située dans les locaux de l'école et l'a vandalisée. Après avoir reçu des informations, la police est arrivée sur place pour disperser la foule et a également été attaquée.

    Le SP Kumar, qui s'est entretenu avec les journalistes depuis l'hôpital où il était soigné pour des blessures à la tête, a déclaré : "Je me suis précipité sur place avec d'autres fonctionnaires et j'ai essayé d'apaiser les manifestants. Ils semblaient convaincus et étaient sur le point de rentrer, mais soudain quelqu'un m'a frappé à la tête avec un bâton."  

    Se référant à une réunion que l'administration a eue avec les manifestants, avant la manifestation, le collecteur de Narayanpur, Ajeet Vasant, a déclaré que les dirigeants de la communauté leur avaient assuré une manifestation pacifique, mais qu'elle était devenue violente. Cependant, les habitants ont accusé la police d'inaction et ont déclaré que c'est grâce à elle que le groupe de droite hindou a pu rassembler une telle force.

    Lors d'un entretien avec Outlook, Suman Mandvi (nom modifié sur demande) a déclaré : "Les attaques contre nous se sont poursuivies sans être découragées malgré plusieurs plaintes de la police. Samedi, ils ont attaqué nos frères dans le village de Gorrah. Comme les personnes rassemblées dans l'église ont perdu leur sang-froid, ils ont également attaqué quelques-uns d'entre eux. Cette nouvelle de l'affrontement s'est rapidement répandue et le dimanche, les gens de droite ont rassemblé des personnes des districts voisins et sont venus sur 150 motos avec des bâtons et d'autres armes. Ils ont ensuite attaqué brutalement notre peuple à travers les villages."

    Après l'attaque, des centaines d'Adivasi chrétiens ont fui vers Jungle et ont contacté la police, mais en vain. Ils ont ensuite essayé de se connecter à la Commission nationale des droits de l'homme (NHRC), sur l'intervention de laquelle la police a pris l'affaire en main et a essayé de pacifier la foule. Cependant, Mandvi ajoute : "Dimanche soir, ils ont bloqué la route et la police n'a rien fait du tout. Le lundi, la situation a culminé avec les attaques contre les églises."

    Un autre activiste social, Vijay Kumar (nom modifié sur demande), a déclaré à Outlook : " Ils n'ont pas seulement vandalisé l'église de l'école, la foule s'est dispersée et a ensuite démoli trois autres églises dans les villages, à savoir Kodagaon, Bandapal et Amasara. "

    Certaines vidéos reçues par Outlook, non encore vérifiées, montrent des personnes faisant irruption dans les églises et détruisant les propriétés avec des bâtons. Si la police était intervenue plus tôt, la situation n'aurait pas été telle, ajoute Mandvi, qui a aidé les sans-abri en leur fournissant des rations de base et d'autres ressources. Au moins 1000 personnes ont quitté leur maison par peur et vivent maintenant dans différentes parties du district.

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