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Islam - Page 24

  • Se réarmer face à la montée de l'Islamisme ?

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    De Laurence Trochu et Sébastien Meurant sur le Figaro Vox :

    Sainte-Sophie: «Nous Occidentaux, devons nous réarmer face à la montée de l’Islamisme»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Le président turc a officialisé aujourd’hui la reconversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée faisant fi de toutes les critiques adressées par l’Occident. Notre incapacité à nous imposer face à Erdogan et à l’islamisme découle directement de notre incapacité à nous penser comme espace civilisationnel affirment Laurence Trochu et Sébastien Meurant.

    Laurence Trochu est Présidente de Sens commun et conseillère départementale des Yvelines. Elle est également membre du bureau politique Les Républicains.

    Sébastien Meurant est sénateur Les Républicains du Val d’Oise.


    Ce vendredi est le premier jour de prière dans la basilique Sainte-Sophie depuis qu’Erdogan a annoncé sa conversion en mosquée. La décision turque a créé émoi et stupéfaction à travers le monde. Dans ce contexte, la France doit adopter une posture conservatrice pour contrer l’islamisme chez elle, mais aussi à l’échelle internationale.

    Il existe une constante commune à toute l’histoire de la Turquie: celle d’une volonté de purification de tous ses éléments perçus comme exogènes, de l’Empire ottoman (génocide des Assyriens en 1914, des Arméniens en 1915, et des Grecques pontiques en 1916), à la République prétendument laïque d’Atatürk (pogroms anti-juifs de 1934 et expulsion des Orthodoxes d’Istanbul dès 1955). La dernière décision d’Erdogan et de son régime islamiste découle de cette même logique guerrière.

    Notre incapacité à nous imposer face à Erdogan et à l’islamisme découle directement de notre incapacité à nous penser comme espace civilisationnel chrétien.

    La France «déplore» la décision turque et l’Union européenne la trouve «regrettable». De son côté, le Pape François est «très affligé». Nul doute qu’Erdogan doit trembler. Seule la Grèce a pris la mesure de cette décision en la qualifiant de «provocation envers le monde civilisé». Notre incapacité à nous imposer face à Erdogan et à l’islamisme découle directement de notre incapacité à nous penser comme espace civilisationnel chrétien. Pour lutter contre l’islamisme, il faut d’abord prendre conscience qu’il ne se limite pas au terrorisme et aux actions violentes. Dans son rapport adopté à l’unanimité le 7 juillet 2020, la commission d’enquête du Sénat insiste sur ce point: «Les islamistes cherchent à peser sur la vie quotidienne et le rapport aux autres des Français de confession musulmane et des musulmans étrangers résidant en France, pour leur imposer une orthopraxie, des pratiques vestimentaires, alimentaires, rituelles, mais surtout une norme de comportement et de rapports entre les hommes et les femmes, afin de les séparer du reste de la population française.»

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  • Quand l'Islam reprend possession de la basilique chrétienne de Sainte-Sophie

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    De Lorenza Formicola sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction de "Benoît et moi") :

    L’Islam est de retour à Sainte Sophie, et ne s’arrête pas là

    25 juillet 2020

    Après 86 ans, l’Islam prie à nouveau dans ce qui était l’église la plus importante de la chrétienté, mais pour l’Occident, cela n’a pas semblé un événement méritant d’élever la voix. Erdogan se réjouit du triomphe islamiste et annonce des travaux pour déchristianiser la basilique et débarquer même en Andalousie.

    Quand la première prière du vendredi à Sainte-Sophie s’est terminée, il a fallu un certain temps avant que toute la foule s’écoule. Après 86 ans, l’Islam prie à nouveau dans ce qui était autrefois l’église la plus importante de la chrétienté, mais pour l’Occident, ce n’était pas un événement qui justifiait qu’on élève la voix. Pourtant, quelque chose d’aussi symbolique, dans le monde, ne s’était pas produit depuis des années: seul le terrorisme islamique, de temps en temps, avait réussi à frapper aussi bien au cœur de la chrétienté.

    Les images qui sont arrivées de Turquie hier, tout au long de la journée, rappellent l’effervescence et la ferveur typiques des grands rassemblements musicaux. Les seuls, aujourd’hui, qui font que les jeunes, et pas seulement eux, viennent du monde entier pour apercevoir leur idole à quelques kilomètres de distance.

    Des centaines de milliers de personnes sont venues de toute la Turquie pour assister à la première prière du vendredi à Sainte-Sophie. Selon Erdogan, hier, 350 000 musulmans ont prié Allah avec lui. Peut-être n’étaient-ils pas aussi nombreux, mais l’étendue des corps, à l’intérieur et à l’extérieur de Sainte-Sophie, a fait une telle impression qu’il est étonnant qu’aucun article n’ait paru dans la presse internationale pour dénoncer l’irresponsabilité des fidèles à la barbe du coronavirus.

    L’aspirant sultan Erdogan était au premier rang, bien en vue des caméras, accompagné des ministres de son gouvernement et d’Ali Erbas, le chef de la Diyanet, la Direction turque pour les affaires religieuses, la prière collective islamique et la récitation de versets du Coran. À l’extérieur du monument millénaire, des milliers de fidèles ont envahi les rues environnantes – certains sont arrivés la veille et ont prié toute la nuit pour remercier Allah de cette immense faveur et pour s’assurer une meilleure place près de l’ex-basilique.

    Le président turc, accompagné de 500 dignitaires, était tendu et ému tandis que résonnait l’adhan – l’appel islamique à la prière – et qu’était dévoilée la grande plaque d’or sur laquelle on peut lire « La Grande Mosquée d’Hagia Sophia » dans ce qu’il a lui-même décrit comme le « rêve de notre jeunesse » ancré dans le mouvement islamique turc.

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  • Les exils des chrétiens d'Orient

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    De KTO :

    Les Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire : Exils

    30/12/2019

    Après la diaspora juive, la dispersion des chrétiens d’orient ? Etrange répétition de l’histoire sur laquelle se penche la seconde partie de ce documentaire sur les chrétiens de cette région du monde comprise entre l’Irak et l’Egypte. Si le premier volet s’attachait à remonter aux origines des chrétiens d’orients, ce second volet de 52 minutes, retrace les événements qui depuis la première moitié du XXe siècle, ont profondément modifiés les rapports de force dans le monde arabe. En effet, de la déclaration Balfour (1917) qui reconnait aux juifs installés en Palestine le droit à un « foyer national » à la montée de l’islamisme radical dont la chute des tours jumelles (2001) constitue sa déclaration de guerre à l’Occident, les chrétiens d’Orient passent de Charybde en Scylla. Tour à tour complices de l’Occident et chantres du nationalisme arabe, suscitant la haine et l’admiration, ils sont pourtant de plus en plus nombreux à choisir le chemin de l’exil.

    Les Chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire : Exils - UNE COPRODUCTION KTO/GRAND ANGLE PRODUCTIONS 2019 - Réalisé par Marc Wattrelot

  • Sainte-Sophie : rouvrir les plaies et intensifier les divisions

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    Du National Catholic Register :

    24 juillet 2020

    Cardinal Bo : la conversion de Sainte-Sophie en mosquée va "rouvrir les plaies".

    Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a signé un décret le 10 juillet pour convertir Sainte-Sophie en mosquée, quelques heures après qu'un tribunal ait déclaré que la conversion du bâtiment en musée en 1934 était illégale.

    YANGON, Myanmar - Alors que Sainte-Sophie a ouvert la prière musulmane vendredi pour la première fois depuis 86 ans, un cardinal asiatique de premier plan a déclaré que la décision de transformer à nouveau le bâtiment en mosquée rouvrirait les blessures et intensifierait les divisions.

    Dans une déclaration envoyée par e-mail le 24 juillet, le cardinal Charles Maung Bo a déclaré qu'il était affligé par la décision de la Turquie de changer le statut de la cathédrale byzantine du sixième siècle.

    "Comment la transformation de ce qui était autrefois la plus grande cathédrale du monde en une mosquée peut-elle faire autre chose que de semer des tensions, diviser les gens et leur infliger des souffrances ? a demandé le cardinal birman.

    "En quoi le fait de mettre Sainte-Sophie entre les mains de personnes qui n'ont aucun sens de son histoire et de son héritage et qui détruiront son identité chrétienne contribue-t-il à rapprocher les gens ? En quoi le fait de saisir Sainte-Sophie fait-il respecter l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ?

    "Elle ne le fait pas. Elle ne fait que rouvrir des blessures et exacerber les divisions à un moment où nous devrions guérir l'humanité".

    L'archevêque de Yangon, la capitale du Myanmar, a déclaré qu'il s'était exprimé "avec constance et passion" pour défendre la liberté religieuse dans son pays et ailleurs en Asie.

    "En effet, j'ai souvent pris la parole pour défendre les peuples musulmans persécutés au Myanmar, et je continuerai à le faire sans hésitation et sans équivoque", a-t-il déclaré.

    "Car la véritable liberté de religion exige le respect de la liberté de pratique des autres, ainsi que l'exercice et la défense de sa propre liberté".

    "C'est pourquoi la décision de transformer en mosquée ce qui a été pendant 1000 ans la plus grande cathédrale du monde - Sainte-Sophie - m'attriste."

    Le cardinal Bo, qui a été élu président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie en 2018, a poursuivi : "Cela me chagrine non pas parce que je veux refuser à mes frères et sœurs musulmans des lieux de culte. Au contraire, je défends leur droit de le faire autant que je défends celui de chacun".

    "Rien de ce que je dis ici ne devrait être pris par ceux qui persécutent les musulmans - au Myanmar ou ailleurs - comme une justification de leurs actions : cela ne peut jamais être. Toute persécution, quelle qu'elle soit, doit être combattue par des gens de foi, d'espoir et d'amour et par l'humanité."

    "Mais la décision de transformer Sainte-Sophie en mosquée ne peut pas non plus être considérée comme autre chose qu'une atteinte inutile à la liberté de religion ou de croyance."

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  • Un jour de deuil pour toute la chrétienté

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    De Xavier Sartre sur Vatican News :

    25 juillet 2020

    Première prière musulmane dans Sainte-Sophie depuis sa réaffectation

    Ce vendredi, pour la première fois depuis 1934, une prière collective musulmane a eu lieu dans Sainte-Sophie, rendue depuis le 10 juillet au culte musulman. En présence du président turc, un millier de fidèles se sont retrouvés sous la coupole byzantine. Au même moment, un peu partout dans le monde, les églises orthodoxes ont fait sonner leurs cloches en signe de lamentation pour protester.

    À 11h TU, le président turc Recep Tayyip Erdogan a lu un verset du Coran avant que, depuis les quatre minarets de Sainte-Sophie, ne soit lancé l'appel à la prière, celle du vendredi, la plus importante de l'islam. Un millier de fidèles musulmans étaient réunis sous la coupole tandis que plusieurs autres milliers s'étaient rassemblés autour de l'édifice pour cet instant historique. Un tel événement n'avait pas eu lieu depuis 1934, depuis que Mustapha Kemal Atatürk avait transformé le bâtiment religieux en un musée.

    Cette date du 24 juillet n'a pas été choisie par hasard par le chef de l'État turc. Elle correspond au 97e anniversaire de la signature du traité de Lausanne qui établit les frontières modernes de la Turquie et que Recep Tayyip Erdogan appelle souvent à réviser. Le président réalise avec cette prière un rêve qui, en dehors de Turquie, n'est guère partagé, surtout dans le monde chrétien.

    Le Pape François, lors de l'angélus du 12 juillet dernier, deux jours après la décision du Conseil d'État turc d'invalider le décret de 1934, avait dit ressentir «une grande douleur». D'autres critiques, plus virulentes, ont été entendues dans les rangs des orthodoxes, les premiers concernés.

    Les orthodoxes entre tristesse et colère

    «C'est un jour de deuil pour (…) toute la chrétienté» a ainis déclaré le chef de l'Église orthodoxe grecque, l'archevêque d'Athènes, Hiéronyme. C'est pourquoi, en guise de protestation, les Églises orthodoxes ont fait sonner leurs cloches ce vendredi à midi, en signe de lamentation.

    Autre initiative orthodoxe, pour la première fois dans l'histoire, dans toute la Grèce et aux États-Unis notamment, d'où l'initiative a été lancée, l'hymne acathiste, adressée à la Vierge Marie et qui est une des expressions les plus hautes et les plus célèbres de la piété mariale de la tradition byzantine, a été entonnée hors de la liturgie habituelle. La première fois qu'elle fut chantée, c'était à Constantinople, il y a quatorze siècles. Cette fois, c'est pour Sainte-Sophie qu'elle résonne. 

  • Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam : le franc parler de Mgr Ginoux

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    Nico Spuntoni interviewe Mgr Ginoux, évêque de Montauban, sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam"

    24-07-2020

    Les églises brûlées en France ne sont que la partie visible de l'iceberg d'un climat d'hostilité envers les chrétiens. Il y a une convergence évidente entre les forces laïques et une présence de plus en plus importante de l'Islam. Pendant que des mosquées sont construites, des églises chrétiennes - dont l'entretien est à la charge de l'État - sont abandonnées et fermées. L'évêque de Montauban, Bernard Ginoux, s'exprime sur Sainte-Sophie : "L'accord d'Abou Dhabi a été violé, Erdogan mène une politique d'expansion et d'hégémonie en Méditerranée au nom de l'Islam, le dialogue avec lui est impossible".

    Les images de la cathédrale de Nantes en flammes ont malheureusement provoqué un effet de déjà-vu. Il est difficile de ne pas revenir avec le souvenir du tragique incendie qui, il y a un peu plus d'un an, a dévoré un symbole de la chrétienté comme Notre-Dame. Assister à des scènes d'incendie d'églises, quand elles ne sont pas blasphématoirement vandalisées ou démolies pour faire place à des parkings, devient tristement commun dans l'ancienne France catholique. De nombreux commentateurs ont souligné l'aspect symbolique de ces épisodes, mais l'ampleur du phénomène est telle qu'elle nécessite une prise de conscience. Craintes, attentes et espoirs de l'Eglise au-delà des Alpes : la NBQ en a parlé avec Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban, dans la région occitane.

    Votre Excellence, face à l'incendie de Nantes, les catholiques français se sentent-ils plus effrayés ou plus abandonnés ?

    L'incendie - apparemment intentionnel - qui a éclaté dans la cathédrale de Nantes samedi matin cause beaucoup de souffrance au diocèse de Nantes, aux fidèles et à tous les catholiques. Les médias ont montré de nombreuses images, ont fait de nombreux commentaires. Les ministres sont arrivés, le Président de la République a pris la parole. Un homme a été mis en détention puis relâché. Aujourd'hui, l'enquête se poursuit pour "incendie criminel", selon les termes du procureur. Mais nous devons nous inquiéter de ce qui va se passer ensuite, comme nous l'enseigne le précédent de l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, enveloppée, jusqu'à aujourd'hui, par le silence.

    Il est difficile de ne pas inclure cet incident dans une liste qui s'allonge depuis deux ou trois ans sur le territoire français. Ajoutez à cela la dégradation et la profanation d'églises ou de chapelles. Il est triste de constater que la plupart du temps, les auteurs de ces infractions ne sont pas identifiés et les enquêtes échouent.

    L'historien italien Marco Gervasoni a écrit que les incendies et les effondrements de nombreuses églises chaque année en France montrent "un désintérêt congénital des derniers gouvernements". Cette insouciance peut-elle cacher les raisons idéologiques de ceux qui veulent dépasser la laïcité de l'État et viser la sécularisation de la société ?

    En France, l'État est propriétaire des cathédrales construites avant 1905 en vertu de la loi de séparation entre l'Église et l'État. En outre, selon cette loi, les églises paroissiales construites avant 1905 sont la propriété des municipalités. Les propriétaires ont donc le devoir d'entretenir ces bâtiments afin qu'ils puissent être utilisés en toute sécurité. Mais de forts courants résultant de la mentalité laïque tentent de contourner cette obligation, arguant que l'État ne devrait pas financer l'entretien des édifices religieux. De plus, la présence importante de l'Islam qui construit des mosquées est un prétexte pour ne pas "favoriser" une autre religion. L'égalitarisme semble être un impératif pour ne pas maintenir les églises catholiques.

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  • Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie

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    Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie
     
    Lors d'une réunion du Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe les 16 et 17 juillet 2020, la déclaration suivante a été adoptée à propos d'une décision des autorités turques de revoir le statut de l'Église Sainte-Sophie.

    Le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe regrette profondément la décision du gouvernement turc de priver Sainte-Sophie du statut de musée et de le transférer à l'usage liturgique de la communauté musulmane.

    La décision susmentionnée a été prise sans tenir compte des démarches et de la position clairement exprimée des Primats et des hiérarches des Églises locales orthodoxes, des représentants d'États étrangers, de nombreuses organisations internationales publiques et de défense des droits de l'homme, du clergé de diverses confessions et traditions religieuses. Cette décision froisse les sentiments religieux de millions de chrétiens à travers le monde, ce qui peut conduire à une violation de l'équilibre interreligieux et de la compréhension mutuelle entre chrétiens et musulmans, non seulement en Turquie mais aussi ailleurs.
     
    Dans des conditions où le christianisme est une religion persécutée dans de nombreux endroits de la planète, lorsque l'exode des chrétiens du Moyen-Orient se poursuit, cette décision des autorités turques est particulièrement douloureuse. La basilique Sainte-Sophie a été construite en l'honneur du Christ Sauveur; dans l'esprit de millions de chrétiens, elle continue d'être une église. Pour l'Église orthodoxe, cette cathédrale a une signification historique et spirituelle particulière.

    Nous adressant aux Églises locales fraternelles, nous notons avec une tristesse particulière que le monde orthodoxe fait face aujourd'hui à un événement aussi triste pour la Sainte Église orthodoxe qui est une conséquence directe de la scission anticanonique en Ukraine et qui a affaibli notre capacité à faire face conjointement aux nouvelles menaces spirituelles et aux défis de la civilisation. Maintenant, à une époque de christianophobie croissante et de pressions croissantes de la société laïque sur l'Église, l'unité est encore plus nécessaire qu'auparavant. Nous exhortons les Églises locales fraternelles ensemble, dans un esprit de paix et d'amour pour le Christ, à chercher une issue à cette crise.

    Nous espérons que les autorités turques feront les efforts nécessaires pour préserver les mosaïques chrétiennes inestimables miraculeusement préservées et garantiront l’accès des pèlerins chrétiens.

    Exprimant l'espoir de continuer à préserver et à renforcer le respect mutuel et la compréhension mutuelle entre les croyants des différentes religions du monde, nous appelons également la communauté mondiale à apporter toute l'aide possible pour maintenir le statut spécial de l'église Sainte-Sophie, qui a une signification toute particulière pour les chrétiens.

    Patriarchy.ru 7 juillet 2020
  • Le président turc provoque le pape François

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    D'Antoine-Marie Izoard sur le site de Famille Chrétienne :

    Erdogan invite le pape François à la prière musulmane d’inauguration de Sainte-Sophie

    22/07/2020

    À l’approche de la conversion de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, le président turc a fait savoir que le pape était invité à la première prière musulmane. Une énième provocation.

    Le président Recep Tayyip Erdogan n’est pas à une provocation près ! Par la voix de son porte-parole, le président turc a ainsi invité « tout le monde, y compris le pape François », à la cérémonie d’ouverture à la prière musulmane de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, prévue le 24 juillet prochain. La décision du gouvernement turc d’ouvrir aux prières musulmanes l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul a provoqué un grand émoi dans la communauté orthodoxe et plus largement chrétienne, entraînant de nombreuses condamnations.

    L’invitation lancée au pape le 21 juillet par le président turc a semblé répondre à la tristesse exprimée par le pontife lui-même, lors de la prière de l’Angélus une dizaine de jours plus tôt. Depuis la fenêtre du Palais apostolique au Vatican, le chef de l’Église catholique s’était dit « affligé » face à la décision d’Ankara de redonner son statut de mosquée à Sainte-Sophie, laissant à la diplomatie du Saint-Siège le soin de faire part plus discrètement de son opposition à ce projet. Basilique chrétienne du IVe siècle, Hagia Sophia fut transformée en mosquée au XVe siècle suite à la chute de Constantinople et à la domination ottomane. En 1934, avec la révolution kémaliste qui s’était donné pour objectif de moderniser la Turquie, Sainte-Sophie fut offerte par Atatürk à l’humanité, et transformée en musée.

    La président grecque Katerina Sakellaropoúlou a indiqué le 20 juillet avoir échangé avec le pape François afin de lui demander d’intervenir auprès de la communauté internationale pour empêcher la conversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée. Selon l'Autorité des Affaires religieuses (Diyanet), quelque 500 personnes doivent participer à la première prière collective le 24 juillet à l'intérieur de Sainte-Sophie. Les icônes chrétiennes qui ornent l'intérieur de l'ancienne basilique byzantine seront dissimulées le temps de la prière.

    Comme Benoît XVI avant lui huit ans plus tôt, le pape François avait visité la basilique Sainte-Sophie en novembre 2014. Après avoir foulé le sol de la Mosquée Bleue d’Istanbul, en face, le pape argentin s’était ainsi rendu dans l’ancienne basique chrétienne. Une visite intervenue alors sur fond d’appel à la prière du muezzin de la mosquée voisine. 

    Revers de la médaille de la décision du président turc, la réouverture exclusive de la basilique au culte musulman est jugée par des intellectuels de son propre pays comme “une erreur grave et irréparable”. Dans une tribune relayée par la presse locale, indique l’agence Fides, trois intellectuels turcs jugent que cette décision met à mal « le message de réconciliation et de justice de l’islam ». « Cela va offenser les non-musulmans et va redonner de l’élan à l’islamophobie et à la haine contre l’islam », écrivent encore ces experts en théologie musulmane et en histoire de la Turquie.

  • La religion la plus persécutée au monde

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    De KathNet :

    "Eglise en détresse": le christianisme est la religion la plus persécutée au monde

    16 juillet 2020

    Selon le Président-directeur général de l'organisation humanitaire pontificale catholique Heine-Geldern: plus de 250 millions de chrétiens vivent dans des pays où sévissent la persécution et la discrimination - une détérioration massive de la liberté religieuse en Afrique

    Vienne (kath.net/KAP) Le christianisme est la religion la plus persécutée au monde. C'est ce que souligne le président exécutif de l'organisation caritative pontificale internationale "Church in Need", Thomas Heine-Geldern. Plus de 250 millions de chrétiens vivent dans des pays où règnent la persécution et la discrimination, "où ils sont des citoyens de seconde zone", comme Heine-Geldern l'a souligné dans une interview pour le journal de l'Eglise viennoise "Der Sonntag" et "Radio klassik Stephansdom". Les minorités religieuses sont souvent opprimées et «les chrétiens le sont dans de nombreux pays», explique l'avocat. Le message de Jésus-Christ est souvent considéré comme "une nuisance" en soi.

    Il incombe donc à l'organisation humanitaire catholique, active au niveau international, de dénoncer les atteintes à la liberté religieuse, "non pas pour approfondir le fossé et faire voir la haine et les conflits, mais pour donner une voix à ces personnes".

    "Church in Need" publie tous les deux ans un rapport sur la liberté de religion dans le monde, qui fournit des informations sur la situation des chrétiens persécutés, mais aussi sur d'autres minorités religieuses. Heine-Geldern: "Nous nous préoccupons du droit humain à la liberté religieuse. Il ne s'agit pas seulement de soutenir les chrétiens, mais aussi les bouddhistes, les hindous et les musulmans, qu'ils soient persécutés ou victimes de discrimination dans un pays."

    Heine-Geldern a expliqué que les conclusions du rapport de 800 pages constituent la base des discussions avec les politiciens et les décideurs. "Church in Need" insiste sur la demande selon laquelle "la liberté de religion, la liberté de pratiquer une religion ou de ne pas pratiquer une religion est un droit humain fondamental qui doit être protégé".

    En principe, les droits de l'homme ne peuvent être protégés que par des organisations étatiques ou internationales, mais la fondation de l'Eglise pourrait souligner "qu'il s'agit et doit rester un atout qui mérite absolument d'être protégé".

    Le pays actuellement prioritaire pour "Church in Need" est le Pakistan. Là-bas, les chrétiens ne représentent que 2% de la population, mais en raison de la grande population, ils comptent quelques millions de personnes. Ils "sont très faibles sur le plan social et sont donc discriminés". Surtout au moment de la crise de Corona, cela a des effets négatifs, par exemple les chrétiens sont exclus de l'assistance normale de l'État. "Church in Need" fournit actuellement "de l'aide" aux familles chrétiennes afin qu'elles puissent survivre.

    L'aide est impossible dans d'autres pays. Le chef de "l'Église en détresse" a cité l'exemple de l'Iran. Les minorités chrétiennes reconnues telles que l'Église apostolique arménienne peuvent y pratiquer largement leur religion, mais elles ne devraient pas être missionnaires. Les projets pastoraux ne sont donc pas possibles.

    On connaît actuellement une détérioration massive de la situation des chrétiens dans la région du Sahel en Afrique. Dans des pays comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger ou le Nigéria, les prédicateurs islamistes étrangers ont alimenté la haine des minorités. "Les incidents se multiplient : des chrétiens sont blessés collatéralement en raison de la destruction des institutions publiques, des écoles et des soins de santé." Et: "Les chrétiens qui y vivent se retrouvent également de plus en plus dans la ligne de mire des gangs."

  • Iran : des chrétiens arrêtés pour "propagande contre l'Etat"

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    Du site "Portes Ouvertes" :

    Iran: au moins 20 chrétiens arrêtés

    16 juillet 2020
     

    Téhéran, capitale de l'Iran

    Au moins 20 chrétiens ont été arrêtés les 2 premières semaines de juillet lors de plusieurs raids menés par les Gardiens de la Révolution en Iran chez des particuliers.

    Les agents de renseignements ont mené plusieurs descentes dans des églises de maison dans plusieurs villes d'Iran. Leur but? Arrêter des chrétiens d'arrière-plan musulman, l'apostasie étant considérée comme un crime dans ce pays. Voici comment les faits se sont déroulés, selon l'ONG Article 18:

    Le soir du 30 juin dernier, un informateur a conduit des agents des services de renseignement dans une maison de la capitale, Téhéran, où un groupe d'environ 30 chrétiens était réuni.

    Maisons fouillées et yeux bandés

    Six des personnes dont les noms figuraient dans le mandat d'arrêt ont eu les yeux bandés et ont été emmenées. Pendant ce temps, leurs maisons à Téhéran et dans la ville de Karaj ont été fouillées à la recherche de littérature chrétienne et d'autres documents. Des témoins oculaires ont déclaré à que les chrétiens ainsi que certains de leurs parents non chrétiens avaient été battus par les agents.

    D'autres personnes présentes à la réunion ont été priées de fournir leurs coordonnées, de remettre leur téléphone et de s'attendre à être convoqués pour un interrogatoire.

    Quatre autres chrétiens, dont le nom figurait également sur la liste, ont été arrêtés à leurs domiciles respectifs par la suite. Parmi eux se trouvent deux hommes appelés Farhad et un autre Arash, ainsi que Malihe Nazari, 46 ans, une femme mariée de Téhéran.

    Le matin suivant, le 1er juillet, trois chrétiens - nommés Sohrab, Ebrahim et Yasser - ont été enlevés de leurs maisons dans la ville de Malayer, à 400 km au Sud-Ouest de Téhéran. Ils ont été libérés le lendemain après avoir payé une caution de 30 millions de tomans (environ 1.500 dollars).

    Coupables de «propagande contre l'État»

    Sept autres chrétiens, dont trois couples mariés, ont aussi été arrêtés ce 1er juillet, puis remis en liberté sous caution. Originaires de Bushehr, une ville du Sud-Ouest de l'Iran, ils ont aussi appris qu'un tribunal les avait reconnus coupables de «propagande contre l'État» le 21 juin.
    Ils ont été condamnés pour possession de matériel et de littérature chrétiens, considérés comme des preuves d'activités d'évangélisation. En raison de cette 2ème arrestation, ils risquent aujourd'hui des peines allant de la prison à l'exil, en passant par des restrictions de travail et des amendes.

    Selon Mansour Borji, responsable de plaidoyer pour l'ONG Article 18, «condamner ces personnes à la prison en raison de leur possession de bibles et de symboles chrétiens est une démonstration claire que le ministre iranien des affaires étrangères et d'autres ne disent pas la vérité lorsqu'ils affirment que "personne n'est mis en prison en Iran simplement en raison de ses croyances".»

    Il ajoute: «Ces personnes n'ont rien fait qui puisse être interprété comme de la "propagande contre l'État" ou "agir contre la sécurité nationale", mais elles ont néanmoins été traitées de manière injuste.»

    Source: Article 18

  • Pakistan : les jeunes filles chrétiennes vivent à la merci des extrémistes

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    De Sylvain Dorient sur le FigaroVox :

    «Au Pakistan, les jeunes filles chrétiennes vivent à la merci des extrémistes»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - En 2013, la commission «Justice et Paix» du Pakistan publiait un rapport dénonçant l'enlèvement de force de jeunes filles chrétiennes pakistanaises, converties pour être mariées. Une situation qui ne s’est pas améliorée depuis, dans le pays où la charia prévaut sur le droit normatif, s’inquiète Sylvain Dorient.

    Sylvain Dorient est membre de l’AED, l’Aide à l’Église en Détresse.


    Le visage souriant de cette jeune fille de 14 ans, qui pose pour la photo, n’est plus inconnu du grand public. Huma Younus, pakistanaise et chrétienne a été enlevée le 10 octobre 2019. Son ravisseur, Abdul Jabar, l’a emmenée à 600km de son foyer. Il prétend que la jeune fille s’est convertie à l’islam et l’a épousée de son plein gré.

    Au Pakistan, où 96% de la population est musulmane, les minorités religieuses, chrétienne, hindoue et Sikhe, vivent dans une situation précaire.

    Au Pakistan, où 96% de la population est musulmane, les minorités religieuses, chrétienne, hindoue et Sikhe, vivent dans une situation précaire, à la merci des extrémistes. C’est en particulier vrai des jeunes filles, déplore la Commission justice et paix, qui dénonce depuis 10 ans le phénomène des mariages et conversions forcés de mineures. Selon les calculs de la Commission, composée d’avocats, de religieux et de militants, un millier de jeunes filles seraient enlevées de la sorte chaque année. Depuis la publication du rapport qui indiquait ce chiffre, en 2013, les choses n’ont pas changé, regrette Christopher Sajid. Pakistanais, il a travaillé pour Caritas Pakistan avant de diriger l’Human Friends Organization ; il craint au contraire que le phénomène ne se soit aggravé. Il explique: «Les familles chrétiennes ou hindoues sont souvent très pauvres, elles ont peu accès à l’éducation. Le plus souvent, elles n’osent pas porter plainte. Je crains que beaucoup de cas ne passent sous les radars.»

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  • Refuser le voile islamique ne relève pas du racisme. Bien au contraire

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    Du site de la Libre Belgique (OpinionsContribution externe) :

    Le voile islamique n’est pas un détail vestimentaire

    Le voile est un signe politico-religieux, relevant d’une lecture politique de l’islam qui impose une vision du monde et des rapports de domination aux femmes.

    Une carte blanche signée par le Collectif Laïcité Yallah (1) (voir la liste des signataires ci-dessous).

    Décidément la décision de la Cour constitutionnelle relative au port des signes convictionnels dans l’affaire de la Haute École Francisco Ferrer a eu l’effet d’un coup de tonnerre. Dans certains milieux, cet avis ne cesse de susciter des réactions depuis le 4 juin dernier. On devine pourquoi. L’interprétation que fait le plus haut tribunal du pays de la neutralité en matière d’enseignement est univoque. Et l’âge des élèves (au-delà de 18 ans) n’y change rien. La Cour a tranché : la liberté de religion n’a pas préséance sur les autres libertés constitutionnelles tout aussi importantes dans un cadre scolaire. Le positionnement de la Cour constitutionnelle rejoint ainsi celui des responsables de l’enseignement obligatoire. La préoccupation de la Cour a été de mettre en avant un socle de valeurs communes dans le respect de la pluralité et de la diversité des opinions. Autrement dit, ceux qui affichent leurs signes convictionnels ne peuvent les imposer à ceux qui ne les affichent pas. D’où cette interprétation de la neutralité qui va dans le sens d’une « obligation d’abstention ». C’est le sens de cette décision.

    Distinguer le voile de la tête

    Nous, citoyennes et citoyens, membres du Collectif Laïcité Yallah soucieux de faire de l’école le lieu de la formation de l’esprit critique accueillons cet avis avec soulagement. En ces temps de confusion, répéter l’évidence (encore une fois) : les signes convictionnels n’ont pas leur place à l’école et ce, autant pour les enseignants que pour les élèves. L’arrêt rendu par la Cour constitutionnelle contribue à lever de nombreuses ambiguïtés. Pour autant, préparer les élèves à la nécessaire distanciation entre ce qui relève de leur être et ce qui a trait à leurs croyances reste un immense défi. Comment espérer vivre en bonne intelligence si chacun reste prisonnier de ses seules certitudes sans tenir compte de l’intérêt général? Savoir distinguer la peau de la chemise comme le suggérait le grand Montaigne est un impératif de tous les temps. La pensée visionnaire de ce précurseur des Lumières n’a pas pris une ride.

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