Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Islam - Page 27

  • Noël devient jour férié sur tout le territoire irakien

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides (avec un peu de retard) :

    ASIE/IRAQ - Accueil favorable de l'appel du Patriarche de Babylone des Chaldéens de la part du Parlement irakien reconnaissant Noël comme jour férié pour l'ensemble du pays

    17 décembre 2020

    Bagdad (Agence Fides) – A compter de cette année, Noël devient jour férié sur tout le territoire irakien. C'est ce qu'ont décidé les membres du Parlement irakien, exprimant à l'unanimité leur accord à la proposition faite au cours de ces derniers mois et devenue publique à l'occasion d'une rencontre entre le Président irakien, Barham Salih, et le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako. La mesure prend une importance particulière notamment dans la perspective de la visite apostolique que le Pape François a prévu d'effectuer en Irak du 5 au 8 mars prochains.

    Le Patriarche de Babylone des Chaldéens, immédiatement après avoir appris la nouvelle de cette décision unanime du Parlement, a diffusé un Message dans lequel il remercie le Président irakien, Barham Salih, le Président du Parlement, Muhammad al Halbousi, et tous les parlementaires « pour le vote exprimé pour le bien de leurs compatriotes chrétiens », invoquant sur eux tous la bénédiction et la récompense de Dieu.

    Le 17 octobre dernier, ainsi que l'a indiqué en son temps l'Agence Fides (voir Fides 19/10/2020), le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.Em. le Cardinal Louis Raphaël I° Sako, a adressé au Président irakien, Barham Salih, lors d'une réunion intervenue à la résidence du Chef de l'Etat le 17 octobre. Au cours de l'entretien – indiquent les sources officielles du Patriarcat chaldéen et de la Présidence de la République irakienne – le Président Barham Salih – ingénieur kurde diplômé en Grande-Bretagne où il se trouvait expatrier aux temps de Saddam Hussein – a reconnu et exalté le rôle des communautés chrétiennes dans la reconstruction du pays, réaffirmant son engagement à favoriser de toutes les manières le retour des chrétiens évacués dans leurs territoires de provenance, à commencer par Mossoul et la plaine de Ninive, qu'ils ont dû abandonner au cours des années de l'occupation djihadiste.

    Le gouvernement avait déjà déclaré Noël jour férié una tantum en 2008 mais les années suivantes, la disposition en question n'avait pas été officiellement renouvelée au niveau national, étant appliquée au cours des années récentes dans la seule province de Kirkuk.

    L'an dernier (voir Fies 04/12/2019), le Cardinal avait donné des dispositions afin que Noël soit célébré de manière sobre, sans moments conviviaux publics en signe de proximité vis-à-vis des familles des centaines de morts sur l’ensemble du territoire national et se poursuivent même après la démission du Premier Ministre, Adel Abdel Mahdi. Pour cette raison furent également annulés les traditionnelles réceptions qui voient autorités politiques et religieuses se rendre au siège du Patriarcat pour l’échange de vœux avec le Patriarche et ses collaborateurs. (GV) (Agence Fides 17/12/2020)

  • Inde : les minorités religieuses, dont les chrétiens, victimes d'intolérance et de discrimination

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Inde : l’intolérance religieuse envers les minorités croît

    L'intolérance religieuse se développe en Inde et les musulmans, mais aussi les chrétiens, en sont les principales victimes. C’est ce que confirme le rapport sur la situation des minorités en Asie du Sud 2020 publié par le Minority Rights Group International (MRG).

    C’est le dernier rapport du Minority Rights Group International (MRG), une ONG britannique présente aujourd'hui dans 150 pays, et qui travaille depuis plus de 50 ans contre la discrimination et les violations des droits de l'Homme des minorités dans le monde.

    Parmi les pays examinés par le rapport, qui montre une aggravation générale dans tous les pays de la région, l'Inde se distingue cette année. L’ONG y constate une augmentation de la violence, des mesures discriminatoires prises par les autorités, mais aussi des discours de haine contre les minorités.

    Le gouvernement pointé du doigt

    C'est un phénomène auquel le revirement nationaliste imposé par le gouvernement de Narendra Modi, dominé par le parti hindou Bharatiya Janata (Parti du peuple indien - BJP), a sans doute contribué, comme le confirme A.C. Michael, coordinateur national du Forum chrétien unifié, à l'agence Ucanews: «l'action du gouvernement est systématique : en fait, ils ont commencé à adopter des lois qui contrastent avec le caractère laïque et démocratique de la République indienne», dit-il.

    «Propager la haine contre les minorités est devenu un moyen pour les politiciens de ce parti de rester au pouvoir et d'en acquérir plus. S'ils continuent à réussir et à gagner des élections, cette tendance à la violence contre les minorités se poursuivra», ajoute A. C. Michael.

    Selon le rapport de MGM, «les crimes haineux contre les minorités ont augmenté, prenant la forme de lynchages et de violences visant les musulmans, les chrétiens et les dalits». En outre, le gouvernement indien a promulgué ou renforcé des lois discriminatoires visant spécifiquement les minorités, notamment des lois controversées contre les conversions forcées présumées, dont les chrétiens sont souvent accusés à tort. Dernièrement, des lois ont également été ajoutées qui punissent sévèrement l'abattage des vaches, un animal sacré pour les hindous mais consommé par les musulmans et les chrétiens. 

  • Haut-Karabakh : le silence des pays occidentaux face à des décapitations

    IMPRIMER

    Décapitations au Haut-Karabakh : le silence des pays occidentaux

    Article rédigé par infochretienne.com, le 18 décembre 2020 (via Liberté politique)

    Source [infochretienne.com] « Les pays occidentaux sont restés silencieux et n’ont pas pris de mesures pratiques. Ils ont les devoirs et les leviers pour en parler… nous ne voyons aucun résultat, nous ne voyons aucun processus de leur part. »

    Le Guardian a révélé l’identité de deux victimes arméniennes dont les décapitations ont été filmées. Il s’agit de Genadi Petrosyan, 69 ans, et de Yuri Asryan, 82 ans. Deux arméniens chrétiens, selon International Christian Concern, qui auraient refusé de quitter leurs villages à l’arrivée des forces azerbaïdjanaises.

    Selon des témoignages locaux, les victimes arméniennes identifiées n’étaient pas des combattants.

    Les vidéos de ces décapitations, commises par des hommes portant l’uniforme des forces armées azerbaïdjanaises, ont été rapidement relayées via des applications de messagerie, telles que Telegram.

    Amnesty International a étudié 22 vidéos de ce type d’exactions. L’organisation évoque notamment deux vidéos qui « montrent des exécutions extrajudiciaires par décapitation par des militaires azerbaïdjanais, tandis qu’une autre vidéo montre un garde-frontière azerbaïdjanais dont la gorge a été tranchée, ce qui a conduit à sa mort ». Denis Krivosheev, directeur adjoint d’Amnesty International pour la région Europe et Asie Centrale, dénonce « la dépravation et le manque d’humanité capturés dans ces vidéos ».

    Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant ici

  • Face à un islam combatif, «l’Église du silence»

    IMPRIMER

    De Thierry Boutet sur Smart Reading Press :

    L’ISLAM ET L’ÉGLISE DU SILENCE

    Les actes terroristes récurrents, l’assassinat de Samuel Paty, les débats sur le projet de loi sur la sécurité globale dite «loi sur les séparatismes» et son article 24, les déclarations contradictoires du gouvernement et d’Emmanuel Macron – avec en fond de tableau les déclarations du Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui tente d’engager derrière lui le monde musulman – ont pesé lourdement sur cette fin d’année 2020, en plus d’une actualité déjà encombrée par le Covid. Et chacun s’interroge sur la conduite à tenir face à l’islam. Thierry Boutet nous propose quelques repères.

    En France, une prise de conscience commence à s’opérer. Elle était déjà perceptible chez de très nombreux Français, et pas seulement à l’extrême droite. Elle gagne les élites. Le politique s’en saisit. La menace islamiste est devenue une préoccupation partagée, avouée, dénoncée, y compris sur les chaînes de télévision en continu. La gauche, qui s’est servie de l’immigration durant des décennies comme d’une pompe électorale, est acculée à des révisions déchirantes. La droite, qui avait des pudeurs de jeune fille pour parler de l’islam et de l’islamisme, qui employait jusqu’ici des circonvolutions et multipliait les précautions de langage jusqu’à l’absurde, ose enfin regarder la question en face. À part ceux qui déclarent, comme l’ambassadeur de France en Suède1, que «la France est un pays musulman», tous s’interrogent désormais sur la bonne réponse à apporter à une situation qui ne cesse de dégénérer et devient mois après mois de plus en plus violente.

    L’ISLAM EST THÉOCRATIQUE PAR ESSENCE


    L’islam, modéré ou non, est définitivement incompatible avec une organisation sociale et politique où la foi est strictement confinée au domaine de la vie privée.


    Pour les uns, la laïcité serait le remède, pour les autres la France a un besoin urgent de retrouver, de promouvoir ou de défendre son «identité», sa «manière de vivre», sa «civilisation». Chacun met l’accent sur la défense ou la promotion de «nos valeurs». Certes ! Mais cela suffira-t-il ? L’islam, modéré ou non, est définitivement incompatible avec une organisation sociale et politique où la foi est strictement confinée au domaine de la vie privée. Une partie des musulmans l’accepte, peut-être pour des raisons pratiques et de circonstance, mais cette posture ne correspond en rien à la nature de l’islam, qui est théocratique par essence. Oublions l’idée que la laïcité – idée chrétienne devenue folle en devenant anticléricale – pourrait faire barrage à l’islamisation de la société française.

    Lire la suite

  • Turquie : la minorité chrétienne opprimée et exploitée

    IMPRIMER

    De Kerknet.be :

    Les chrétiens en Turquie sont opprimés et exploités

    9 DÉCEMBRE 2020

    Avec la montée du nationalisme turc, les droits des chrétiens en Turquie sont également de plus en plus érodés, selon l'ICC et le MEC.

    Les organisations de défense des droits de l'homme International Christian Concern (ICC) et Middle East Concern (MEC) se plaignent dans un rapport que la minorité chrétienne en Turquie est systématiquement opprimée et exploitée, car les politiciens nationalistes gagnent une popularité considérable auprès d'une majorité de la population turque grâce à cette approche. Mais alors que l'hostilité à l'Islam des politiciens populistes se limite souvent chez nous à de la démagogie, en Turquie, le statut juridique des chrétiens individuels et de leurs lieux de culte et institutions est de plus en plus érodé.

    Selon les deux organisations, les chrétiens sont traités comme des citoyens de seconde zone et leurs droits religieux et civils servent de monnaie d'échange dans les négociations. De plus, depuis la persécution dans l'Empire ottoman à aujourd'hui, les chrétiens ne constituent qu'une petite minorité, représentant environ 0,2 % de la population totale. La grande majorité du pays, plus de 90 % de la population, est musulmane. Selon le rapport, l'échec du coup d'État de 2016 contre le président Recep Tayyip Erdoğan a conduit à une introduction accélérée de l'agenda nationaliste islamique. En conséquence, les voix démocratiques sont de plus en plus souvent réduites au silence et la subordination des chrétiens est encore plus encouragée.

    L'identité islamique est de plus en plus mise en avant comme un élément essentiel de la nationalité turque. En conséquence, la sous-évaluation du statut juridique des citoyens chrétiens et de leurs institutions se perpétue au détriment de leur patrimoine, de leur présence culturelle et de leurs droits religieux. Aujourd'hui, le rapport affirme que même la réécriture de l'histoire ne se retient plus.

    Source : CPI/CNA

  • Une jeune chrétienne pakistanaise tuée d’une balle dans la tête par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir

    IMPRIMER

    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    06/12/20

    Chrétienne pakistanaise de 24 ans, Sonia Bibi a été tuée d’une balle dans la tête fin novembre dans la région du Pendjab par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir.

    Sonia Bibi avait 24 ans lorsqu’elle a été abattue d’une balle dans la tête le 30 novembre à Rawalpindi, une ville située dans la province du Pendjab (Pakistan). Son meurtrier n’aurait pas supporté que la jeune fille, chrétienne, refuse de l’épouser et de renoncer à sa foi, rapporte UCA News.

    Le père de la victime, Allah Rakha Masih, professionnel de santé, a accusé un homme prénommé Shehzad et son ami Faizan d’avoir tué sa fille. Faizan a été arrêté mais Shehzad est toujours en liberté. « Shehzad avait menacé de tuer ma fille à plusieurs reprises », a-t-il dénoncé. « Faizan l’accompagnait pour la suivre. Elle a été assassinée pour avoir refusé la proposition. » En 2018, une jeune femme chrétienne de 25 ans, Asma Yaqoob, est décédée à Sialkot, à une centaine de kilomètres de Lahore, après qu’un homme musulman l’a brûlée en l’aspergeant d’essence pour avoir refusé de renoncer à sa foi et de l’épouser.

    D’après le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Le 27 novembre 1095 : l'appel lancé par le pape pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    27 novembre 1095 — Appel lancé pour porter secours aux chrétiens d'Orient et aux pèlerins

    26 Nov 2020

    C’était il y a près de mille ans. À la fin du XIe siècle, le royaume de France était en petite forme. Il ne représentait pas plus de deux ou trois fois l’actuelle région d’Île-de-France ; le domaine royal était bordé par Compiègne au nord, Orléans au sud, Dreux à l’ouest. Les Capétiens régnaient, mais, dit Jacques Bainville qui est indulgent, ce sont des « règnes sans éclat ». Qui se souvient de ces rois-là, les premiers héritiers du fondateur de la dynastie, Robert le Pieux, Henri Ier, Philippe Ier ? C’est à l’extérieur du royaume que les choses se passent. Chez les Normands en particulier : le duc de Normandie, Guillaume le Conquérant, a mis la main sur l’Angleterre (victoire de Hastings, en 1066, illustrée par la tapisserie de Bayeux), et ce sont aussi des Normands qui sont allés délivrer, à leur demande, les populations catholiques de l’Italie méridionale des expéditions sarrasines.


    « Les malheurs des pèlerins »

    Car c’est un temps de pèlerinages. Des foules de pèlerins chrétiens se déplacent en longues colonnes vers Rome ou Saint-Jacques-de-Compostelle, au nord de l’Espagne, venant manifester leur soutien aux dernières victoires de la Reconquista sur l’islam, après des siècles de conquêtes et de conversions musulmanes induites par des vexations et une forte taxation. Mais c’est le pèlerinage de Jérusalem, par terre et par mer, qui attire les fidèles les plus nombreux et les plus ardents, à partir des sols européens, notamment français. « Il crée une vie neuve, il marque la crise décisive où le vieil homme se dépouille », notent les chroniqueurs de l’époque.

    Ces mouvements de population de l’Occident vers les Lieux saints d’Orient créent des routes, des escales, des dispensaires ; ils développent des échanges de toute nature. Arrivés sur place, les pèlerins rencontrent d’autres chrétiens, d’ancienne tradition qui constitue encore une grande partie de la Syrie et de la Palestine, peut-être encore la majorité des habitants, mais aussi des musulmans. Les communautés prospèrent dans des quartiers séparés. Jusqu’à l’arrivée des Turcs seldjoukides. Les anciens « maîtres tolérants et policés venus d’Égypte font place à des fanatiques durs et tracassiers ». La conquête de Jérusalem par ces Turcs s’accompagne de la persécution et du massacre des chrétiens. Les pèlerins rentrent chez eux effrayés. La nouvelle enflamme la fin de ce XIe siècle. Les Seldjoukides se sont emparés de l’Arménie si lointainement chrétienne, de Smyrne, de Nicée, près de Constantinople.

    Lire la suite

  • Haut-Karabakh : la seule comparaison possible est le génocide des Arméniens de 1915

    IMPRIMER

    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    "Le Haut-Karabakh n’est qu’une étape pour la Turquie et l’Azerbaïdjan"

    La signature de l’accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie le 10 novembre laisse un goût amer à l’Arménie qui assiste « à un rétrécissement historique et inédit de son espace civilisationnel », explique à Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste et auteur de l’ouvrage "Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire". Une situation douloureuse dans laquelle la France peine à trouver sa place. Entretien.

    Depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu total dans le Haut-Karabakh par l’Arménie et l’Azerbaïdjan, l’Arménie voit affluer chaque jour sur son territoire des milliers de réfugiés, un premier bilan ayant déjà fait état de quelque 90.000 déplacés. Une situation précaire, douloureuse et qui ne fait que renforcer l’inquiétude de l’Arménie vis-à-vis de l’Azerbaïdjan et de la Turquie. En France, les appels se multiplient et la solidarité s’organise. Mais l’équilibre est difficile à trouver. « Emmanuel Macron a été le seul chef d’État occidental à avoir le courage politique de pointer du doigt l’agresseur et l’agressé », reconnaît auprès de Aleteia Tigrane Yégavian, journaliste, chercheur au sein du CF2R, un think tank spécialisé sur l’étude du renseignement et de la sécurité internationale, et auteur de l’ouvrage Minorités d’Orient, les oubliés de l’Histoire. « Mais en tant que coprésidente du groupe de Minsk, la France est attachée à son impartialité, à une volonté d’agir en médiatrice ».

    Explications à lire sur Aleteia.org

  • Sauver le Haut-Karabagh d'un génocide culturel

    IMPRIMER

    De Jeanne der Agopian sur le site Nouvelles d'Arménie Magazine :

    20 novembre 2020

    Sauvons le Haut-Karabagh d’un génocide culturel !

    https://www.valeursactuelles.com/societe/sauvons-le-haut-karabagh-dun-genocide-culturel-125871

    Jeanne der Agopian, directrice de la communication adjointe de SOS Chrétiens d’Orient, craint que le patrimoine culturel arménien fasse, lui aussi, les frais du conflit. Tribune.

    Alors qu’une partie de l’Artsakh (nom arménien du Haut-Karabagh) est tombée entre les mains des forces turco-azerbaïdjanaises à l’issue d’un conflit inégal, le pire est à craindre pour le patrimoine religieux chrétien et pour l’ensemble du patrimoine culturel arménien, menacé d’un génocide culturel.

    Lorsque Raphael Lemkin forgea le concept de génocide, il était empreint de l’indignation née de l’acquittement de Talaat Pacha, l’un des responsables politiques turcs du génocide arménien, par une Cour de Berlin au nom du primat du droit national. Il note, dans sa conception du génocide, que celui-ci vise à la fois l’élimination physique de la présence d’un groupe, mais aussi l’élimination culturelle des preuves de la présence du groupe en question sur un territoire. Cette élimination des marqueurs culturels peut être le signe avant-coureur du génocide, ou venir après dans le but d’effacer les traces du crime. Tout porte à croire que ce qui se passe actuellement en Arménie et sur les territoires alentours entre dans un tel projet de génocide culturel.

    En effet, le génocide arménien de 1915 s’est accompagné d’un génocide culturel gommant les traces de la présence millénaire arménienne en Asie mineure. Il y avait 2 300 églises et monastères arméniens en Arménie occidentale. Il n’en reste plus que 34 dont 6 en Anatolie. Aujourd’hui encore, certains lieux sont menacés, comme l’Eglise Surp Giragos de Diyarbakir. Réouverte avec le soutien de la municipalité, elle avait permis la renaissance d’une vie arménienne à Diyarbakir. Depuis 2015, elle est propriété de l’état turc et fermée au culte. Des 150 églises et monastères qui se trouvaient autour du lac de Van, seule l’église Sainte-Croix d’Aghtamar subsiste - le monastère l’entourant ayant été détruit pendant le génocide – sauvée dans les années 1950 par l’intervention de l’écrivain, journaliste et militant Yachar Kemal. Les panturquistes ajoutant l’injure à la blessure en prétendant qu’il s’agirait d’une église turque.

    Lire la suite

  • Comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de la minorité chrétienne persécutée

    IMPRIMER

    De Joseph Jacoub sur le site du Figaro :

    Comment la Turquie a éradiqué ses minorités chrétiennes

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Les chrétiens représentaient encore 20 % de la population turque au début du XXe siècle: ils ne sont plus que 0,2 % aujourd’hui. Joseph Yacoub, spécialiste de l’histoire des chrétiens d’Orient, raconte comment le régime turc a progressivement effacé jusqu’à la mémoire culturelle de cette minorité persécutée.

    19 novembre 2020

    Joseph Yacoub est professeur honoraire de sciences politiques à l’Université catholique de Lyon, premier titulaire de la chaire UNESCO «Mémoire, cultures et interculturalité». Spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d’Orient, il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels: Qui s’en souviendra? 1915: le génocide assyro-chaldéen-syriaque (Cerf, 2014) ; Oubliés de tous. Les Assyro-Chaldéens du Caucase (avec Claire Yacoub, Cerf, 2015) ; Une diversité menacée. Les Chrétiens d’Orient face au nationalisme arabe et à l’islamisme (Salvator, 2018).


    L’engagement politique et militaire de la Turquie avec l’Azerbaïdjan contre les Arméniens au Haut-Karabakh (Artsakh) est venu mettre à nu le passé et révéler la gravité du traitement des minorités chrétiennes.

    À cette occasion, comment se présente la situation des minorités chrétiennes dans ce pays, comparée à celle d’Arménie?

    Il fut un temps où il y avait des communautés chrétiennes dans ce pays. Ce temps est révolu. Depuis, l’histoire est une suite de drames, rythmés d’épisodes, dont certains ont été sciemment éclipsés par l’historiographie officielle. Jadis florissants et prospères, les chrétiens diminuèrent considérablement en nombre et en influence, alors que rien qu’à Constantinople, ils représentaient 40 % de la population au XVIe siècle. Et au tout début du XXe siècle, on les estimait encore à plus de 20 %.

    Aujourd’hui, ils ne représentent pas plus de 100 000 personnes, soit moins de 0,2 % d’une population de 84 millions d’habitants. On remarque que les écoles chrétiennes sont en nette baisse et on observe des cas d’expropriation d’églises et de répression à l’encontre de prêtres, tout cela accentué par la politique islamo-nationaliste du président turc Erdogan, qui transforma la Basilique Sainte Sophie en mosquée.

    Le XXe siècle connut des turbulences et des convulsions politiques et religieuses. Le génocide arménien et assyro-chaldéen de 1915 mit progressivement fin à la présence chrétienne.

    Voici un exemple, parmi d’autres, qui fut complètement occulté. À la veille de la Première Guerre mondiale, il y avait 100 000 chrétiens assyriens qui vivaient dans la région de Hakkari, à l’extrême sud-est de la Turquie ; aujourd’hui, il n’y a plus personne, la moitié fut exterminée et morte sur les routes, l’autre contrainte à l’exode dans de terribles conditions.

    Lire la suite

  • Inquiétudes quant à l'avenir des églises et monastères au Nagorny- Karabakh

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    Monastère de Dadivank, Arménie © Wikimedia commons / VartanM

    EUROPE/AZERBAIDJAN - Craintes quant à l'avenir des églises et monastères au Nagorny- Karabakh malgré les proclamations du Président azerbaïdjanais

    18 novembre 2020

    Stepanakert (Agence Fides) – Après la signature, avec la médiation russe, d'un accord entre l'Arménie et l’Azerbaïdjan, mettant un terme au dernier conflit en date au Nagorny- Karabakh, se répandent maintenant des craintes quant au destin des églises et monastères arméniens disséminés dans les régions devant passer sous le contrôle direct de l’Azerbaïdjan. Les préoccupations ont augmenté après que, du siège arménien apostolique d'Echmiadzin aient été diffusées des nouvelles de profanations et d'actes de vandalisme perpétrés dans la Cathédrale arménienne de Shushi, après que les troupes azerbaïdjanaises aient pris le contrôle de la ville du Nagorny- Karabakh. Le respect des lieux de culte chrétiens et le besoin de préserver « la vie ecclésiale normale » dans les territoires devant finir sous le contrôle direct de l’Azerbaïdjan ont explicitement été demandés par le Président russe, Vladimir Poutine, au Président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, dans une conversation téléphonique. De son coté, ce dernier aurait garanti protection et libre accès à toutes les églises et à tous les monastères du Nagorny- Karabakh. Entre temps, à la demande de la population locale, les militaires russes envoyés dans le cadre du maintien de la paix dans la région ont inauguré un poste de surveillance près le célèbre monastère de Dadivank dans la zone de Kelbecer. « Le Commandement des forces de paix – a indiqué le 16 novembre le porte-parole du Ministère russe de la Défense, Igor Konashenkov – est en contact avec les gouvernements locaux pour résoudre les problèmes au sein des communautés ». Les libres visites au complexe monastique pourront avoir lieu avec la collaborateur des militaires russes. (GV) (Agence Fides 18/11/2020)

  • Le sort des Arméniens du Haut-Karabakh vous intéresse-t-il ?

    IMPRIMER

    Sur aleteia.org :