Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Islam - Page 25

  • Sainte-Sophie : le chagrin et la consternation du Conseil oecuménique des Eglises

    IMPRIMER

    D'Ara Toranian sur le site de Nouvelles d'Arménie Magazine

    Sainte-Sophie : « Chagrin et consternation » du Conseil oecuménique des Eglises

    11 juillet 2020

    Le Conseil oecuménique des Eglises, qui réunit environ 350 églises chrétiennes, notamment protestantes et orthodoxes, a exprimé samedi son « chagrin et consternation » après la décision des autorités turques de transformer l’ex-basilique Sainte-Sophie d’Istanbul de musée en mosquée. Le secrétaire général par intérim du Conseil, le professeur Ioan Sauca, a fait part de cette réaction dans une lettre au président turc Recep Tayyip Erdogan, publiée sur le site de l’organisation basée à Genève et qui rassemble environ 500 millions de croyants. L’Eglise catholique n’en fait pas partie, mais collabore avec le Conseil sur certains dossiers.

    Depuis 1934 - date de la transformation du temple en musée - Sainte-Sophie "a été un lieu d’ouverture, de rencontres et d’inspiration pour les gens de toutes les nations et toutes les religions", écrit M. Sauca, membre de l’Eglise orthodoxe roumaine, à M. Erdogan. C’était là une belle preuve de « l’attachement de la Turquie à la laïcité » et de son « désir de laisser derrière elle les conflits du passé », poursuit-il. Il reproche à M. Erdogan d’avoir "inversé ce signe positif de l’ouverture de la Turquie pour en faire un signe d’exclusion et de division". En outre, cette décision risque d’encourager "les ambitions d’autres groupes, ailleurs, qui cherchent à modifier le statu quo et promouvoir le renouvellement de divisions entre les communautés religieuses", avertit-il.

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé vendredi que l’ex-basilique byzantine de l’ancienne Constantinople serait ouverte aux prières musulmanes en tant que mosquée le vendredi 24 juillet, tout en restant ouverte aux visiteurs. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, elle a été transformée en musée par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de « l’offrir à l’humanité ». Cette décision du président Erdogan a provoqué condamnations et regrets en Grèce, France, Russie, Etats-Unis mais également à l’Unesco, qui avait classé Sainte-Sophie au patrimoine mondial.

    Lire : Jean-François Colosimo: «Ne laissons pas Erdogan transformer la basilique Sainte-Sophie en mosquée!» (Le Figaro)

  • Quand un islam radical et politique se propage presque partout en France

    IMPRIMER

    Instructif et bien évidemment applicable à notre pays.

    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    L’islam se propage presque partout en France

    C’est un rapport sénatorial qui l’affirme : « Toute la France sauf l’Ouest est touchée par un islam radical », « un islam politique ». Disons tout de suite qu’on se demande où, quand et pour combien de temps, on a pu trouver un islam qui ne soit ni radical, ni politique ? La question n’est pas anodine : nous y reviendrons.

    Dans ce texte qu’a pu se procurer Le Figaro (8 juillet), la commission d’enquête constituée à l’initiative du groupe Les Républicains au Sénat s’alarme de « la réalité de la radicalisation islamiste » en France et de ses répercussions sur l’organisation de la société. « L’islamisme radical est polymorphe, s’insinuant dans tous les aspects de la vie sociale et tend à imposer une nouvelle norme sociale en se prévalant de la liberté individuelle » constatent les sénateurs après quelque soixante-dix auditions d’acteurs institutionnels, associatifs, chercheurs et responsables politiques. Les parlementaires soulignent « la diffusion des comportements qui remettent en cause le vivre ensemble et portent atteinte directement à la liberté de conscience, à l’égalité entre les hommes et les femmes et aux droits des personnes homosexuelles ». « On assiste à la constitution dans certains quartiers d’un écosystème islamiste, où l’on vit entre soi » commente le rapporteur, la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio (Val-d’Oise). Et de conclure : « On ne peut pas l’accepter. C’est maintenant ou jamais qu’il faut réagir. »

    Réagir, oui, mais comment ? Les sénateurs avancent 44 propositions qui balayent les champs économique, éducatif, social et culturel. Ils plaident notamment pour que les élus locaux et les agents des administrations publiques soient mieux informés sur « la laïcité » et « l’islam radical », ce qui ressemble à un vœu pieux : bien malin qui pourrait définir aujourd’hui cette « laïcité » française réduite à de nébuleuses « valeurs », tout en prétendant, au nom de ces mêmes « valeurs », dissocier l’islam de la radicalité qui lui est consubstantielle. Cette radicalité imprègne les sermons dans les mosquées, à propos des femmes, des prescriptions alimentaires ou vestimentaires, des rapports avec les non-musulmans. Les mosquées qui maillent aujourd’hui la France ne sont pas seulement des lieux de prière mais de pouvoir, explique l’universitaire spécialiste de l’islam, Annie Laurent (lire son article).

    Il faut « enrayer la machine de prédication » dans les mosquées, affirment justement les sénateurs. Mais alors, faudra-t-il réécrire le Coran ou le faire « interpréter » par des « modérés » qui seraient vite éjectés de leur communauté et dont la vie même serait menacée ? La commission d’enquête parlementaire se dit à juste titre « très réservée » sur les tentatives de l'État d'organiser l'islam de France. Elle demande le rétablissement de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) transférée en décembre 2019 sous la seule autorité du ministère de l'Intérieur), la réactivation du renseignement territorial et de la police des cultes, le contrôle du financement et du recrutement des associations à caractère cultuel, ou encore l’interdiction sur le territoire des prédicateurs des Frères musulmans. Quant à renforcer « l’infraction d’atteinte à la liberté de conscience », l’idée semble excellente… sur le papier (au fait, la République n’aurait-elle pas elle-même quelques repentances à formuler à ce sujet ?)

    Le fond du problème, ce n’est pas « l’islam radical » ou « l’islam politique », mais l’islam tout court ! Comme le soulignait Rémi Brague dans un entretien au Figaro (8 février 2018), « l’islam est à la fois une religion et un système juridique. La charia est décisive. Ce système de lois régit la totalité du comportement humain, y compris le religieux ». Face à cette réalité plus que millénaire, que pèsent les « valeurs » vacillantes de La République et sa « laïcité » ? Comme le constate ce rapport, les « tenants de l’islamisme tentent aujourd’hui de prendre le contrôle de l’islam en France » pour « instaurer le califat, c’est-à-dire le règne de Dieu sur Terre ». Pour s’en sortir, il faut cesser de tourner autour du pot et regarder la réalité en face : ce n’est pas « la religion » qui menace les Français et la République mais bel et bien un système totalitaire – puisqu’il enserre toute la personne et prétend régir l’ensemble de la société en réduisant peu à peu à la dhimmitude les « infidèles », ceux qui n’appartiennent pas à « la communauté des croyants ». Il ne s’agit évidemment pas de persécuter les musulmans et de leur interdire de pratiquer leur culte, mais de renforcer les lois – et plus encore, de les appliquer ! – pour éviter que notre pays bascule dans une violence incontrôlable ou, pire encore, en sorte au prix de la « paix islamique ».

    Philippe Oswald

  • Erdogan rétablit le culte musulman dans la basilique Sainte-Sophie

    IMPRIMER

    De franceinfo Culture :

    Turquie : le président Erdogan redonne à Sainte-Sophie son statut de mosquée, l'Unesco exprime ses "vifs regrets"

    Après une décision de justice invalidant le statut de musée de l'ex-basilique, Recep Tayyip Erdogan a annoncé l'ouverture de Sainte-Sophie aux prières muslmanes. 

    Erdogan reprend la Basilique Sainte-Sophie pour la convertir en ...

    Basilique dans l'empire Byzantin, mosquée sous le règne Ottoman, Sainte-Sophie est finalement devenue un musée en 1934.

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a signé, vendredi 10 juillet, un décret rendant à l'ex-basilique Sainte-Sophie d'Istanbul son statut de mosquée, en dépit des inquiétudes exprimées par plusieurs pays ou institutions étrangers. Le décret a été pris une heure à peine après que la plus haute juridiction administrative turque a annulé un autre décret gouvernemental, datant cette fois de 1934 et ayant transformé l'édifice en musée.

    L'Unesco, l'agence de l'ONU en charge de la culture, a annoncé qu'elle "regrettait vivement" la décision des autorités turques, "prise sans dialogue préalable", de "modifier le statut" de ce site classé au patrimoine mondial de l'humanité. Exprimant leur déception, les Etats-Unis ont dit prendre acte "de l'engagement du gouvernement turc de garantir un accès à Sainte-Sophie à tous les visiteurs".

    Une première prière dans deux semaines

    Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les premières prières collectives musulmanes auraient lieu le 24 juillet. Le dirigeant conservateur a précisé que l'ex-basilique "resterait ouverte à tous, Turcs et étrangers, musulmans et non-musulmans".

    Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient auparavant mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure que le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan appellait de ses voeux depuis des années.

    Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins, qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco et l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans au XVe siècle, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de "l'offrir à l'humanité".

  • Quatorze siècles d'Esclavage et de Traite Négrière Arabo-Musulmane

    IMPRIMER

    De Terre des Hommes :

    14 Siècles d'Esclavage et de Traite Négrière Arabo-Musulmane - HD

    25 mai 2015
     
    1400 ANS d'histoire de l'esclavage en terre d'Islam. Documentaire historique présentant des témoignages de chercheurs Africains spécialistes du monde arabo-musulman et de l'Afrique subsaharienne. Où est aujourd'hui la descendance des millions d'esclaves capturés et déportés en Orient? La castration de l'homme noir était largement mise en oeuvre pour éviter le métissage dans le monde arabo-musulman.
  • Le patriarche de Constantinople met en garde contre la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée

    IMPRIMER

    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/TURQUIE - La reconversion de Sainte Sophie en mosquée, source de discorde entre chrétiens et musulmans selon le Patriarche oecuménique de Constantinople

    mercredi, 1 juillet 2020
    Hagia Sofia, Istanbul

    Istanbul (Agence Fides) – L'éventuelle reconversion en mosquée du complexe monumental de Sainte Sophie à Istanbul « pousserait des millions de chrétiens dans le monde entier contre l'islam » : tel est le dramatique cri d'alarme lancé par le Patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomé I°, à la veille de la décision du Conseil d'Etat turc prévue en audience demain 2 juillet relative à la possibilité d'ouvrir à nouveau au culte islamique le complexe de Sainte Sophie, abrogeant la décision par laquelle, en 1934, le gouvernement turc avait converti en simple musée l'ancienne Basilique byzantine devenue mosquée après la chute de Constantinople en 1453. Les paroles fortes du Patriarche oecuménique de Constantinople ont été prononcées durant l'homélie donnée au cours de la divine liturgie du 30 juin célébrée en l'église des Saints Apôtres du quartier de Feriköy, à Istanbul. Sainte Sophie, en vertu de sa sacralité – a remarqué Bartholomé I° - est un centre de vie « dans lequel s'embrassent l'Orient et l'Occident » et son éventuelle reconversion en lieu de culte islamique « serait cause de rupture entre des deux mondes. Au XXI° siècle – a continué le Patriarche oecuménique de Constantinople – il est « absurde et dommageable que Sainte Sophie, de lieu qui, maintenant, permet à deux peuples de se rencontrer et d'admirer sa grandeur, puisse de nouveau devenir un motif d'opposition et d'affrontement ». Dans l'homélie, le Patriarche oecuménique de Constantinople a répété avec fougue que Sainte Sophie « n'appartient pas seulement à ceux qui la possèdent en ce moment mais à toute l'humanité et que « le peuple turc a la grande responsabilité et l'honneur de faire resplendir l'universalité de ce monument magnifique » attendu que Sainte Sophie « en tant que musée constitue le lieu symbole de la rencontre, du dialogue, de la solidarité et de la compréhension réciproque entre le Christianisme et l'islam ».

    Au début du mois de juin, ainsi que l'a indiqué l'Agence Fides, (voir Fides 06 et 10/06/2020), les moyens de communication turcs ont publié des indiscrétions selon lesquelles le Président Erdogan en personne dans le cadre d'une réunion du comité exécutif central de son Parti, l’AKP (Parti de la justice et du développement) aux affaires en Turquie depuis 2002. Selon les sources anonymes, le Président turc aurait donné mandat de « commencer à travailler » à la recherche d'une formule qui rende possible ce changement, en tenant compte du fait que l'éventuel passage de Sainte Sophie à lieu de culte islamique pourrait avoir lieu sans pour autant fermer l'édifice aux visites des touristes. La décision du Conseil d'Etat turc, attendue pour le 2 juillet, représentera une réponse institutionnelle forte, qui permettra d'évaluer les possibilités réelles de succès des pressions mises en œuvre par des secteurs politiques actuellement aux affaires en Turquie. (GV) (Agence Fides 01/07/2020)

  • Chine : un "génocide démographique" commis à l'encontre des Ouïghours ?

    IMPRIMER

    CHINE : CONTRÔLE DES NAISSANCES OUÏGHOURS POUR UN « GÉNOCIDE DÉMOGRAPHIQUE »

    29 juin 2020

    Alors qu’elle encourage ses ressortissants à avoir plus d'enfants, la Chine prend des mesures draconiennes pour réduire la natalité de minorités de confession musulmane comme les Ouïghours. Ce constat est le fruit d’une enquête basée sur des statistiques gouvernementales, des documents de l'État chinois et les interviews de 30 ex-détenus, des membres de leur famille et d’un ancien instructeur de camp de détention.

    Ces quatre dernières années, l’Etat chinois a mené une campagne de contrôle des naissances forcé des populations chinoises musulmanes conduisant à une sorte de « génocide démographique ». Les femmes sont régulièrement soumises à des tests de grossesse et forcées de porter des implants contraceptifs. Certaines ont été stérilisées et des centaines de milliers d’entre elles ont dû avorter. Des descentes de police ont lieu dans les foyers afin de trouver d’éventuels enfants cachés. Lorsqu’ils ont plus de deux enfants, les parents sont envoyés en camp de détention, à moins qu’ils ne parviennent à payer d’exorbitantes amendes.

    Pour aller plus loin :

  • En mission auprès des musulmans

    IMPRIMER

    Communauté-complet-septembre-2019-article-1.jpg

    Les Missionnaires de la Miséricorde Divine fêteront en septembre prochain leurs 15 ans. Le fondateur, l’abbé Fabrice Loiseau, nous présente cette communauté qui se situe entre tradition, miséricorde et évangélisation. La question de l’islam est devenue pour eux un enjeu majeur. Lu sur le site web du « « Salon beige », un entretien réalisé par Antoine Bordier…

    Avec l’abbé Fabrice Loiseau :

    Bonjour Monsieur l’abbé, pouvez-vous nous présenter votre communauté et nous parler de votre vocation ?

    maxresdefault (1).jpg« Nous avons été fondés en 2005 dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Nous sommes de droit diocésain. Je suis prêtre depuis 27 ans, ordonné en juin 1993 dans la Fraternité Saint-Pierre par le cardinal Decourtray, à Lyon. Né dans une famille catholique nantaise, j’ai eu la vocation vers 16 ans. Je suis rentré à la Fraternité Saint-Pie X, et, je l’ai quittée en 1988. J’étais très attaché à la forme extraordinaire et à l’unité de l’Eglise. La fidélité à Pierre est, pour moi, fondamentale. J’ai co-fondé, dans la foulée, avec quelques anciens séminaristes, la Fraternité Saint-Pierre. En 1993, après mon ordination, je suis nommé dans le diocèse de Versailles, à Notre-Dame des Armées. Je suis ensuite envoyé dans le Val-de-Marne, dans l’est parisien où l’islam est très présent. »

    Est-ce que c’est à ce moment-là que vous rencontrez Monseigneur Dominique Rey, qui va vous mettre le pied à l’étrier de votre fondation ?

    « Oui. J’ai rencontré Mgr Rey au moment où la Fraternité Saint-Pierre vivait une crise importante. Je lui ai fait part de mon intuition missionnaire et de mes difficultés avec la Fraternité. Puis, il m’a invité à Toulon, où il était jeune évêque. Il est à l’origine de la communauté. Moi-même, je ne pensais pas fonder. En réalité nos intuitions se sont retrouvées. J’avais, déjà, une petite équipe de séminaristes avec moi. Et, la décision s’est prise, le jour de la mort de Jean-Paul II, le 2 avril 2005. Quelques mois plus tard, en septembre, la communauté était lancée. Elle repose sur trois piliers : la Miséricorde Divine, avec sainte Faustine, l’Adoration Eucharistique tous les jours pendant une heure avec la Messe célébrée dans sa forme extraordinaire, et la Nouvelle Evangélisation avec l’apostolat de rue et la priorité donnée aux musulmans.

    Lire la suite

  • Pendjab (Pakistan) : l'instruction coranique rendue obligatoire dans les Universités

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Mécontentement des chrétiens après la déclaration du caractère obligatoire de l’instruction coranique dans les Universités du Pendjab

    vendredi, 19 juin 2020

    Lahore (Agence Fides) – « Je demande au gouverneur du Pendjab, Chaudhry Sarwar, de revenir sur cette décision et de travailler en vue d'une instruction inclusive, ayant réellement de la valeur, qui promeuve les droits fondamentaux et puisse être proposée aux étudiants de toutes les religions au sein de nos institutions éducatives ». C'est ce qu'affirme le Père Abid Habib OFM Cap, 64 ans, dans un message envoyé à l'Agence Fides après que le gouvernement de la province pakistanaise du Pendjab ait rendu obligatoire l'enseignement du coran pour l'ensemble des étudiants sur le territoire de la province. Le religieux exprime son désaccord envers la mesure prise qui a provoqué une vaste désapprobation au sein des communautés religieuses minoritaires – en particulier les chrétiens et les hindous – ainsi que dans différentes organisations et plateformes de la société civile pakistanaise et du monde universitaire.

    S'adressant ces jours derniers aux Vice-chanceliers des Universités de la province du Pendjab, le gouverneur, Chaudhry Sarwar, a déclaré : « La décision historique d'enseigner le coran, avec sa traduction en langue urdu, a été prise. Il s'agira d'une matière obligatoire dans toutes les Universités du Pendjab et aucun diplôme universitaire de deuxième degré ne sera assigné sans qu'elle ait été étudiée. Nous promouvrons une révision de la Constitution afin de rendre obligatoire l'enseignement du saint coran ».

    La notification émise par le Secrétariat du gouverneur du Pendjab affirme : « Un étudiant ne pourra obtenir de diplôme de deuxième degré de l'enseignement supérieur s'il n'étudie pas le sacré coran avec la traduction », continuant : « Dans toutes les Universités du Pendjab, la matière d'enseignement du sacré coran sera enseignée séparément du thème de l'slamiat (enseignements relatifs à la religion islamique NDR) déjà prévu dans l'ensemble des Universités ».

    Le Père Abid Habib, par ailleurs ancien Directeur de la Commission Justice et Paix de la Conférence des Supérieurs majeurs du Pakistan, relève : « Premièrement, il faut rappelé qu'il n'était pas dans les intentions du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, de faire de ce pays un Etat théocratique. Dans son discours constitutionnel du 11 août 1947, il expliqua que la religion n'aurait rien eu à faire avec les affaires de l'Etat. Cependant, après sa mort, on a commencé à porter l'islam à l'intérieur des affaires de l'Etat ».

    Le religieux poursuit : « Au cours de ces 72 dernières années, en de nombreuses occasions, les politiques des gouvernements ont porté des bénéfices aux seuls musulmans alors que les non musulmans subissent des discriminations en tous lieux. Les musulmans lisent le coran depuis leur enfance. Je ne vois pas pourquoi les autres étudiants devraient également être obligés de le faire. Ce dont cette génération a véritablement besoin est une éducation aux valeurs, à la dignité de la personne et cette approche doit débuter dès l'école primaire. Nous assistons actuellement à la montée du fanatisme religieux et de l'intolérance et des mesures comme celle-ci continuent à alimenter ces phénomènes. Ce n'est que si est offerte l'éducation aux authentiques droits fondamentaux que les nouvelles générations apprendront à apprécier et à respecter toutes les fois ».

    La majeure partie des chrétiens pakistanais est d'ethnie penjâbi, et ils sont par suite nombreux en province du Pendjab, en particulier dans la ville de Lahore, où ils représentent 10% de la population totale. Au niveau national, sur plus de 210 millions d'habitants, le Pakistan compte quelques 4 millions de chrétiens, dont une moitié de catholiques, l'autre moitié appartenant à d'autres confessions. Le Pendjab compte à lui seul environ 80% des baptisés pakistanais. (AG-PA) (Agence Fides 19/06/2020)

  • Une plateforme pour les musulmans convertis au Christ

    IMPRIMER

    Du site de France Catholique :

    Pour les musulmans convertis au Christ

    propos recueillis par Constantin de Vergennes

    19 juin 2020

    Fraîchement lancée, Mission Ismérie se veut une plate-forme regroupant plusieurs acteurs de l’évangélisation des musulmans. Rencontre avec son directeur exécutif, Marc Fromager.
    En quoi consiste Mission Ismérie ?

    Marc Fromager : Mission Ismérie est notre réponse à ce phénomène absolument nouveau des musulmans qui quittent l’islam pour le Christ, de plus en plus nombreux, partout dans le monde. Nous déployons tous types d’actions pour soutenir ce grand mouvement. D’abord, accompagner, par l’accueil des musulmans en chemin vers le Christ, le soutien spirituel et matériel, la mise en avant de leur témoignage et l’insertion dans l’Église. Ensuite, former : sensibilisation et information sur l’islam et sur les convertis (documentaires, vidéos, réseaux sociaux, interventions), formation à l’annonce de la foi (avec matériels pédagogiques pour l’apostolat), constitution de groupes missionnaires. Enfin, annoncer, avec la mise en œuvre de la mission de façon pratique par l’apostolat de rue et d’amitié, et sur Internet par l’annonce directe et indirecte.

    Combien êtes-vous et qui constitue vos équipes ?

    Mission Ismérie, ce sont des acteurs travaillant déjà ensemble depuis longtemps, et qui ont fait leurs preuves.

    Il y a les Forums Jésus le Messie qui ont organisé plus de 30 événements en 7 ans dans toute la France, faisant se rencontrer les spécialistes de l’accueil et de la mission, les convertis et le grand public.

    Mission Angélus, de son côté, compte environ 200 missionnaires bénévoles dans 15 villes depuis 5 ans, et son potentiel de développement est immense.

    Nous avons aussi avec nous le projet Nets Angels, qui accompagne une cinquantaine de bénévoles dans l’apostolat numérique, et offre de plus son contenu de formation à tous.Notre équipe peut aussi compter sur Odon Lafontaine, auteur du Grand secret de l’islam, qui apporte à notre projet une connaissance renouvelée de l’islam et de sa nature profonde, notamment par la recherche historique, et le comédien Mehdi Djaadi, lui-même ex-musulman, auteur du spectacle à succès Coming out où il relate son parcours, qui anime un réseau de convertis pour la vie fraternelle chrétienne au sein de l’Église.

    Mission Ismérie ne se résume pas à la mise en musique et au développement de ces seuls projets. Nous en portons d’autres, et l’ambition de devenir une pépinière d’initiatives pour la mission, une rampe de lancement et de financement.

    Dans quelle mesure votre démarche est-elle soutenue par l’Église ?

    Nous travaillons en relation filiale. L’évêque de Paris nous a désigné un prêtre référent ; nous y animerons bientôt une permanence d’accueil pour les musulmans en chemin. D’autres évêques ont soutenu nos projets et participé à nos événements. Nous souhaitons développer des relations avec tous les diocèses, et constituer ainsi un réseau national pour l’accueil et la mission.

    Qui était Ismérie et que révèle le fait de se placer sous son patronage ?

    Une princesse musulmane, fille du sultan d’Égypte, devenue chrétienne non par la force mais par l’intercession de la Vierge Marie, baptisée en France en 1134 (à l’origine du grand sanctuaire de Notre-Dame de Liesse). Son patronage témoigne du caractère spirituel et pacifique de notre démarche et de la vocation particulière de notre pays dans l’apostolat auprès des musulmans et l’accueil des convertis. 

  • Mgr Rey et le défi de l'Islam

    IMPRIMER

    Du site de France Catholique :

    Mgr Rey : le défi de l’islam

    Propos recueillis par Antoine Bordier

    mercredi 17 juin 2020

    Pour Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon depuis 20 ans, l’islam est devenu une préoccupation majeure.

    Mgr, quel est votre regard sur le confinement ?

    Mgr Dominique Rey : Cette épreuve du Covid-19 nous ramène à la traversée du désert vécue par le peuple Juif, et, à l’expérience du cénacle, au moment, exactement, où les premiers apôtres sont confinés eux-mêmes pour la venue de l’Esprit Saint. En quelques jours, nos modèles économiques et sociaux ont été remis en cause, nos habitudes également. L’Église n’a pas été épargnée. Nous devons nous adapter et repenser la manière dont nous vivons au sein de nos communautés chrétiennes. La question centrale, finalement, qui nous est posée : quelle est notre espérance et croyons-nous à la victoire sur la mort ? Par rapport à la culture de mort, du mensonge et de la division qui se diffuse dans toutes les strates de notre société, l’Église appelle à la culture de la vie, de la vérité et de l’unité. Seul le Christ ressuscité peut nous aider, « car sans Lui, nous ne pouvons rien faire ».

    Vous êtes intervenu pour que les religions ne soient pas oubliées dans le processus de déconfinement du gouvernement. Quelle est la leçon que vous tirez de ce traitement des cultes ?

    Nous avons eu du mal à anticiper et à nous positionner. L’Église a dû rappeler la nécessité de la liberté de culte. La foi n’est pas un objet de loisir. L’eucharistie non plus. Le culte religieux a été mis sur le même plan que les loisirs ! Cette posture s’explique par la perte de notre mémoire et de notre identité chrétienne par les pouvoirs publics. L’État prétend régenter l’interreligieux sans prendre en compte la spécificité du christianisme qui est à la racine de notre civilisation. Nous oublions Dieu. D’ailleurs, cette question de la place des religions dans notre société touche aussi la manière dont est pensée la place, en particulier, de l’islam.

    La présence musulmane est importante dans votre diocèse. Votre dernier ouvrage, sorti en octobre 2019, traite de l’islam. Quel est l’enjeu pour vous ?

    Nous avons, dans le Var une importante communauté musulmane. Nous avons plusieurs dizaines de mosquées. Certains musulmans sont arrivés au moment de la guerre d’Algérie. Je pense aux Harkis. D’autres sont arrivés plus récemment. La plupart sont bien intégrés, mais une minorité se retrouve dans des mouvements radicalisés. Le diocèse a mis en place une structure de dialogue avec les musulmans. Et, certains d’entre-eux s’approchent de la foi chrétienne. Dans mon dernier livre, L’islam : menace ou défi ?, je parle de la montée en puissance de cette religion. Nos sociétés ne sont pas préparées à sa croissance démographique. Comme vous le savez, lors de mes nombreuses visites au Moyen-Orient, j’ai rencontré nos frères chrétiens qui vivent en minorité auprès des musulmans. Ils sont, parfois, objet de persécutions. J’ai, aussi, pu constater dans certaines communautés qu’il était possible de trouver des chemins de dialogue, de paix et d’amitié entre chrétiens et musulmans. Ce témoignage est un chemin d’espérance pour l’avenir.

    Des musulmans se convertissent. Et, vous avez noué avec certains une profonde amitié, qu’est-ce qui vous marque le plus chez eux ?

    La ferveur de certains musulmans interpelle notre tiédeur. La présence de l’islam se présente comme une opportunité missionnaire, puisqu’elle réclame notre témoignage évangélique. Nous observons le chemin vers la foi chrétienne de musulmans, en particulier dans le cadre du catéchuménat-adulte. Par ailleurs, l’action de communautés, comme la Fraternité Jean-Paul II ou les Missionnaires de la Miséricorde Divine, participe à ce rapprochement. Des musulmans se convertissent et certains sont devenus par la suite séminariste ou prêtre.

    À l’approche de la Pentecôte, je prie l’Esprit Saint pour que l’Église entre dans un élan missionnaire. Et, aussi, pour la France : qu’elle redevienne fille aînée de l’Église et qu’elle témoigne de son baptême. Je prie, enfin, pour la paix entre les chrétiens et les musulmans. Pour qu’un climat de paix durable s’instaure entre-eux. « Poursuis la paix, recherche-la ». C’est ainsi que je conclue mon livre, avec le psaume 36.

    En quoi la figure de Charles de Foucauld, qui a vécu ce dialogue avec l’islam jusqu’au martyr, vous inspire. Est-elle d’actualité ?

    Charles de Foucauld qui va être prochainement canonisé, personnifie ce rapport profond qu’il y a dans le christianisme entre dialogue et annonce. Il témoigne de la radicalité de la vie chrétienne après sa conversion à l’âge de 28 ans en l’église Saint-Augustin, après avoir mené comme officier, une « vie de patachon » et de débauche. C’est une vie convertie qui peut convertir les autres.
    Charles de Foucauld, après sa conversion, va se réfugier dans la solitude du désert dans le massif du Hoggar. Il y vit une inculturation en apprenant la langue des Touaregs, jusqu’à dresser un dictionnaire de cette langue. Son souci premier était d’amener ceux qu’il rencontrait à la foi chrétienne par son exemple, la qualité évangélique de sa présence et le témoignage du Christ jusqu’à la mort.

    Toutes ses dispositions d’âme vécues avec humilité et charité sont pour nous emblématiques du chemin sur lequel il faut s’engager dans le témoignage de notre foi auprès des musulmans. Son témoignage de sainteté doit inspirer le nôtre.

  • Nouvel épisode violent de discrimination antichrétienne au Pakistan

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Nouvel épisode de discrimination sur base religieuse à l'encontre d'une famille chrétienne

    vendredi, 12 juin 2020

     

    Peshawar (Agence Fides) – « Nos voisins musulmans nous ont intimé de quitter notre maison dans les 24 heures. A cette menace, j’ai composé le numéro téléphonique de la police mais, avant son arrivée, ils ont commencé à me rouer de coup et, brandissant des armes de poing, ils ont ouvert le feu contre moi et contre ma famille, avant de s’enfuir en entendant arriver la police ». C’est ce que raconte à l’Agence Fides le chrétien Nadeem Joseph, relatant l’épisode de violence intervenu ces jours derniers à Peshawar, capitale de la province pakistanaise de Khyber Pakhthun Khwa. Nadeem Joseph déclare : « Deux projectiles m’ont atteint à l’estomac. Ma belle-mère, sortie de chez elle, a été blessée à l’épaule ».

    La famille de Nadeem Joseph a acheté la maison en question le mois dernier, emménageant au cours de la dernière semaine du mois de mai. « A peine installés, nos voisins musulmans nous ont demandé notre religion et quand ils ont su que nous étions chrétiens, ils ont commencé à nous menacer en nous intimant l'ordre de quitter la maison. Le quartier est une zone résidentielle pour musulmans : les juifs et les chrétiens ne peuvent acheter une maison et vivre ici, nous ont-ils dit » et Nadeem Joseph d'ajouter : « Ils ont commencé à nous causer des problèmes. Un jour, ils ont mis de la colle dans la serrure de la grille principale de notre maison. Un autre, ils ont menacé mes enfants ».

    Désormais, la famille de Nadeem Joseph est épouvantée et le chef de famille déclare : « Je n'ai pas encore payé le prix total de cette maison. Je fais appel aux fonctionnaires de sécurité afin qu'ils assurent la protection de ma famille. Nos agresseurs sont des personnes impliquées dans le trafic de drogue et dans la criminalité ».

    La police a enregistré une plaine (FIR) à l'encontre des agresseurs, Salman Khan et ses fils.

    Le Père Qaisar Feroz OFM Cap, Secrétaire exécutif de la Commission pour la Communication sociale de la Conférence épiscopale du Pakistan, a condamné cette attaque, indiquant à l'Agence Fides, dans le cadre d'un entretien : « Cet incident met en évidence la discrimination, l'intolérance et le manque de coexistence pacifique existant au sein de la société. Notre gouvernement actuel a pris de bonnes initiatives pour promouvoir et renforcer l'harmonie sociale et religieuse mais nous devons encore beaucoup travailler au niveau de la base ». Le religieux ajoute : « La discrimination et la haine envers les personnes d'autres religions existent chez les personnes à la mentalité fondamentaliste. Il est du devoir de tous de combattre cette mentalité ».

    Khalid Shahzad, activiste en faveur des droits fondamentaux et de la paix, indique à Fides : « Il est toujours triste de constater la discrimination existant à l'encontre des citoyens chrétiens sur la base de leur religion. Certains musulmans qui ont une mentalité imprégnée de fanatisme et de fondamentalisme veulent voir les chrétiens n'être employés que dans le cadre d'emplois peu qualifiés comme ceux de balayeurs et d'égoutiers. Cette attitude discriminatoire est présente dans différents bureaux et instituts où existent des ustensiles séparés pour les musulmans et pour les non musulmans ou encore là où les lieux de travail des musulmans sont séparés de ceux des non musulmans : il s'agit d'une ségrégation religieuse ». (Ag-PA) (Agence Fides 12/06/2020)

  • Neuf chrétiens ont été tués dans une nouvelle attaque au Nigeria

    IMPRIMER

    Du site Portes Ouvertes :

    Neuf chrétiens tués dans une attaque au Nigéria

    L'attaque a fait 9 morts et déplacé des centaines de personnes au Sud de Kaduna au Nigéria.

    Neuf chrétiens ont été tués aux premières heures, mercredi 3 juin lorsque des hommes armés ont attaqué plusieurs villages autour de Kajuru, dans le Sud de Kaduna au Nigéria. L'attaque sur Tudun-Doka-Avong a déplacé des centaines de personnes, pour la plupart chrétiennes. On soupçonne des nomades peuls d'être à l'origine de cette nouvelle attaque.

    Cette dernière est survenue quelques semaines après celle de Gonar Rogo, également dans la région de Kajuru, qui a fait au moins 17 morts. Un groupe d'hommes armés à moto avait envahi le village isolé du district de Kafuna le mardi 12 mai.

    Les chrétiens et défenseurs des droits de l'homme de la région déplorent le manque de protection des communautés de Kajuru, majoritairement chrétiennes.

    En fait, les chrétiens de ce pays sont victimes d'attaques incessantes :

    https://www.portesouvertes.fr/informer/actualite/pandemie-ou-pas-les-attaques-continuent-au-nigeria