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Islam - Page 90

  • Quand Magdi Cristiano Allam, "le baptisé du pape", répond aux questions de Présent

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    De la revue "Item" :

    Magdi Cristiano Allam, le baptisé du Pape, répond aux questions de “Présent”

    Lors de son passage à Paris en octobre, nous avons pu longuement rencontrer Magdi Cristiano Allam, Italien d’origine égyptienne et musulmane, et qui a choisi le Christ. Cet ancien rédacteur en chef du grand quotidien italien Il Corriere della Sera a été baptisé en la nuit de Pâques 2008 par Benoît XVI lui-même, 18 mois après le fameux discours de Ratisbonne où le pape évoquait l’islam, déclenchant le tollé que l’on sait. Spectaculaire conversion, puisque le baptême a été retransmis par les chaînes de télévision du monde entier.

    Tout en poursuivant sa carrière de journaliste en Italie, Magdi Cristiano Allam est depuis entré en politique, il est député au Parlement européen et a fondé son propre mouvement en 2009, « Io amo l’Italia ». Il est d’un rare franc-parler, il connaît l’islam de l’intérieur, il se multiplie en conférences et en écrits pour défendre l’identité chrétienne de l’Europe, comme ont pu le constater et l’apprécier les centaines de personnes qui ont assisté à sa conférence à Paris le 13 octobre dernier . – J.S.

    —Vous vous êtes converti après avoir été en contact avec beaucoup de chrétiens qui vous ont impressionné ; vous avez été également converti au christianisme par les écrits de Benoît XVI. Deux questions : avant votre conversion, étiez-vous musulman pratiquant, et qu’est-ce qui a vraiment déterminé votre adhésion au Christ ?

    — J’ai été un musulman pratiquant à certaines époques de ma vie ; j’ai adhéré à l’islam en tant que religion, identité, culture à d’autres moments. Je me suis même investi pour qu’en Italie puisse exister un islam modéré. Je crois avoir été celui qui, plus que les autres, au cours des années 1980 et 1990, a œuvré pour que l’islam soit perçu comme une religion respectueuse des droits fondamentaux de la personne.

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  • Quand Nasser évoquait le port du voile en Egypte (en 1953)

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    sans commentaires...

  • Egypte : la situation des chrétiens est préoccupante

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    La situation des chrétiens en Egypte est préoccupante (source :EEMNI)

    [CreditsKauder, le chef de la fraction du CDU/CSU, menace de stopper la promotion du tourisme en Allemagne

    Berlin (idea) – Le président du groupe parlementaire CDU / CSU au Parlement allemand, Volker Kauder déplore la dégradation de la situation des chrétiens en Egypte. Dans une interview au journal "Welt am Sonntag" (Berlin), le politicien menace de conséquences s'il n'y a pas d'amélioration.

    C’est ce que vient de rapporter le «Welt Online". "Huit millions de chrétiens coptes y vivent et craignent de plus en plus ne plus pouvoir vivre leur foi, bientôt, dans leur pays d'origine", a déclaré Kauder. Ce serait dramatique. Il a menacé d'arrêter toute publicité en faveur du tourisme égyptien.

    Ainsi, il a écrit au président du Parti des Frères musulmans en Egypte que «nous pouvons, par exemple, ne pas promouvoir le tourisme en Egypte, si on n’a pas la garantie de pouvoir aller tranquillement à l'église le dimanche».

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  • Au Havre : 8500 mousses au chocolat à la poubelle

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    C'est ici, sous la plume d'Edouard Fremy :

    Alors là, c’est un crime ! Jeter à la poubelle de la mousse au chocolat ! Même pas ratée en plus ! C’est pourtant bon la mousse au chocolat ! Même industrielle, tant qu’il y a du chocolat, ça va. Mais il y avait aussi de la gélatine de porc, ça va plus. Quand ça va pas pour quelques-uns, ça va pour personne, tous privés de dessert ! 8500 coupes de mousse au chocolat destinées aux enfants des cantines de la ville du Havre ont donc fini à la poubelle : on ne redoutait pas qu’elle intoxique les enfants mais on craignait qu’elle ne soit pas halal, licite, permise.

    On a tous nos prescriptions alimentaires, la tolérance est faite pour digérer celles des autres, alternative plus intelligente que le rouleau compresseur de l’égalitarisme laïcard. Mais il y a des limites, comme jeter pour tous ce qui peut être mangé par certains. Au nom de l’égalité du service public de la cantine, plaideront-ils ! Les mêmes qui, droits dans leurs bottes, expliquent que les jours où c’est rôti de porc, il y a un plat de substitution pour respecter la liberté religieuse. S’il était encore besoin de démontrer que égalité et liberté ne marcheront jamais ensemble et que, errant de l’un à l’autre, la France se perd…

    Mais le vrai scandale n’est pas là. Le scandale, ce n’est pas le gâchis, ni l’injure à ceux qui ont faim, ni une prescription religieuse qui ordonne les menus. Le vrai scandale, c’est la servilité spontanée de la collectivité. En fait, on a franchi un degré supplémentaire. Il n’y a plus besoin de menace. Le Havre, ancien port vers l’Amérique, a remporté l’Oscar 2012 de l’aplaventrisme. On ne sait trop comment, ni pourquoi, le bruit a couru que de la gélatine de porc entrait dans la fabrication de ces mousses au chocolat. Du coup, dans un puissant réflexe de culpabilité comme on le cultive en France grâce à 30 ans de lavage de cerveau médiatique après réquisitoire made in SOS Racisme, Le Havre, sans que personne ne lui demande rien, sans le commencement d’une contestation de la moindre association musulmane, sans l’ombre d’un début de chantage à la discrimination, à mille lieux d’une ébauche de coercition, Le Havre, une communauté de 177 000 habitants, avec à sa tête des gens élus par le peuple de la République française libre et laïque, Le Havre, donc, a pris d’elle-même l’initiative de jeter ces mousses au chocolat. Car elle a eu peur. La peur de se voir accuser de discrimination, donc de racisme – mal suprême – en donnant à manger un aliment contenant du porc à des élèves dont la religion le leur interdit.

    La marque d’un régime totalitaire parachevé : la soumission volontaire des consciences sans violence.

  • Islam et printemps arabes : l'approche de Jacques Rifflet

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    Dans La Libre du 19 novembre dernier (cela nous avait échappé), Christian Laporte a recensé un ouvrage intéressant de Jacques Rifflet consacré à l'Islam, un ouvrage intelligent éloigné des platitudes islamophiles des uns et des poncifs islamophobes des autres. Nous aimons tout particulièrement cette insistance sur le désert et son lien avec la transcendance qui n'avait pas échappé à un Charles de Foucauld : 

    (...) Une nouvelle brique de près de 700 pages où Jacques Rifflet confronte ses découvertes récentes à sa très remplie vie de voyages et de reportages. L’islam avait déjà une place importante dans son ouvrage précédent mais, ici, il nous emmène des piliers de la foi musulmane aux origines des conflits du Proche et du Moyen Orient. La bonne plume de Rifflet est épaulée par une volonté récurrente d’expliquer simplement, sans tourner autour du pot, comment on en est passé d’une religion aux principes pacifiques et pacifistes aux situations actuelles inextricables.

    De l’Histoire à l’actualité, il n’y a qu’un pas largement franchi par l’auteur qui, dans la seconde partie de son ouvrage, propose une explication et une interprétation des différents Printemps arabes. Avec, à la clé, une analyse de ses incidences sur les sphères d’influence russe et occidentale. Jacques Rifflet a donc dressé une fresque palpitante d’un courant religieux qui a connu, à l’instar des autres religions et des philosophies éclairées, des époques tantôt brillantes et de grande ouverture, notamment sur le plan scientifique et culturel, tantôt des temps plus sombres marqués par la violence et l’oppression.

    Mais quelle est "la" marque de l’islam ? Pour Rifflet, c’est le désert. Là, sa plume s’envole car on y passe parfois de la plus grande solitude à un sentiment de plénitude absolue. Loin d’être une volonté d’ajouter une touche exotique à son travail, l’auteur nous montre que ceux qui professent cette conviction ont souvent la certitude d’être porteurs de l’exclusivité de l’authentique transcendance. C’est cette conviction qui dote les musulmans de ce qu’il appelle"une intense énergie prosélyte". Une énergie qui "submerge toute tentative d’établir un échange de conceptions religieuses diversifiées". Et, "plus encore, s’il s’agit de présenter une argumentation athéiste, une thèse inconcevable" 

    Mais qu’on ne se méprenne pas : tout au long de son analyse qui s’étend sur quatorze siècles, l’auteur dit avoir rencontré "la qualité des valeurs de cette religion, sa grandeur et ses excès, l’attitude arrogante où elle élève ses convictions, la générosité accueillante de ses ouvertures mais aussi l’implacabilité de ses enfermements et son incapacité à s’organiser en une vraie démocratie qui n’est pas verrouillée par les interdits de son sacré". A l’évidence, son livre suscitera le débat à l’heure où, après avoir été écartée pendant des siècles de la dynamique mondiale, cette croyance interpelle vivement aujourd’hui le monde occidental.

    L’islam dans tous ses états - Jacques Rifflet - Editions Mols - Autres regards 685 pp., env. 38 €

  • Bannir les signes religieux ostensibles du Parlement fédéral ?

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    Nous lisons ICI

    Denis Ducarme (MR) a (...) déclaré ce matin sur Twizz radio : "Avec Charles Michel, nous avons décidé de demander de mettre à l’ordre du jour de la commission spéciale de la chambre visant à réformer le règlement de la Chambre. Ma proposition visant à ce que les élus au Parlement fédéral, pour le moins, ne puissent pas afficher de signes religieux ostensibles. Il ne faut pas mélanger les genres entre la religion et la politique."

    Pour conclure et illustrer son propos, le député fédéral pointe la montée des radicalismes et des intégrismes à l’occasion des prestations de serment dans le cadre des élections communales à Anderlecht et Molenbeek.

  • Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende...

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    Le cardinal Tauran à l’inauguration du Kaiciid à Vienne

    Une autre opportunité de dialogue

    source : Osservatore Romano

    C’est pour moi un grand honneur de transmettre à cette assemblée les salutations de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, ainsi que ses vœux  les plus fervents pour le succès de l’activité de ce Centre pour le dialogue. Mesdames et Messieurs, nous sommes observés. Chacun attend de l’initiative de sa majesté le roi Abdullah, avec le soutien des gouvernements d’Autriche et d’Espagne, avec l’assistance du Saint-Siège comme observateur fondateur, honnêteté, ouverture et crédibilité.

    Le centre présente une autre opportunité pour ouvrir un dialogue sur de nombreux thèmes,  notamment ceux relatifs aux droits humains fondamentaux, en particulier à la liberté religieuse sous toutes ses formes, pour tout homme, toute communauté, partout.

    A cet égard, vous comprendrez que le Saint-Siège est particulièrement attentif au sort des communautés chrétiennes dans les pays où une telle liberté n’est pas suffisamment garantie. Information, nouvelles initiatives, aspirations et peut-être aussi certains manquements seront soumis à notre attention. Le Centre aura ensuite la tâche – et lorsque c’est possible avec la coopération d’autres organisations – de vérifier leur authenticité et d’agir en conséquence, afin que nos contemporains ne soient pas privés de la lumière et des propositions que la religion offre pour le bonheur de tout être humain.

    Les croyants doivent œuvrer et soutenir tout ce qui favorise la personne humaine dans ses aspirations matérielles, morales et religieuses. Ainsi sont requises trois attitudes : le respect de l’autre dans sa spécificité ; la connaissance objective réciproque de la tradition religieuse de chacun, notamment à travers l’éducation ; la collaboration afin que notre pèlerinage vers la Vérité soit réalisé dans la liberté et la sérénité.

    En conclusion et pour citer le Pape Benoît XVI, je voudrais vous assurer de la coopération de l’Eglise catholique : «Par sa présence, sa prière et ses différentes œuvres de miséricorde, spécialement dans le domaine éducatif et sanitaire, elle souhaite donner ce qu’elle a de meilleur. Elle veut se montrer proche de celui qui est dans le besoin, de celui qui cherche Dieu». (Benoît XVI, Voyage apostolique au Bénin, cérémonie de bienvenue, 18 novembre 2011). Je crois que nous devons travailler dans cet esprit de fraternité et d’amitié !

      Jean-Louis Tauran - 28 novembre 2012 - Osservatore Romano

  • Quand Stéphanie prend congé de son école

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    Enseignons.be relate l'histoire de Stéphanie :

    La mésaventure vécue par la jeune Stéphanie aura beaucoup fait jaser sur la toile. Cette étudiante verviétoise de 23 ans a récemment fait la Une de la presse régionale après avoir été exclue de son école – l’IPES de Verviers – suite à des commentaires laissés sur son mur Facebook, commentaires formulés en réponse aux déclarations du porte-parole de Sharia4Belgium, Fouad Belkacem, relatives à l’arrestation d’une femme portant la burqa. L’homme disait des musulmans qu’ils n’avaient pas« un gramme de respect » envers les Belges de conviction différente de la leur. Et d’ajouter : « On a notre religion : supérieure à la vôtre. On a notre système : supérieur à votre système. On a nos valeurs : supérieures à vos valeurs. » Amusée, Stéphanie avait partagé le reportage sur le réseau social, expliquant que cela lui faisait quand même un peu peur car, dans sa classe, deux filles – qu’elle ne nomme pas – tenaient à peu près le même discours. Le lendemain, les deux élèves en question se montrent agressives et vont jusqu’à la menacer physiquement. Durant un cours, des coups sont échangés… et les trois filles sont convoquées par la direction. La sanction tombe alors : un jour de renvoi pour chacune. La jeune femme ne comprend pas bien ce qui lui est alors reproché. Après avoir vainement tenter d’annuler la punition, dégoutée, elle décide finalement de quitter cette école pour poursuivre sa scolarité dans de meilleures conditions.

    Enseignons.be a rencontré Stéphanie : http://www.enseignons.be/actualites/2012/11/25/exclue-facebook-stephanie/

  • Le Saint-Siège partie prenante du Centre Abdullah Bin Abdulaziz

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    (V.I.S. - Vatican Information Service) Le 26 novembre sera inauguré à Vienne (Autriche) le Centre international pour le dialogue inter-religieux et inter-culturel Roi Abdullah Bin Abdulaziz, voulu par le souverain saoudien et dont l'Autriche et le Saint-Siège sont co-fondateurs. Le Saint-Siège, qui a accepté l’invitation à adhérer au KAICHD en qualité d’Observateur Fondateur, enverra une délégation de haut niveau à la cérémonie d’inauguration. Le Directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège précise ce qui suit:

    Ce Centre "est une nouvelle institution destinée à favoriser le dialogue entre les religions et les cultures. Et il convient d'y adhérer dans l’optique de la compréhension et de la convivialité pacifique entre les peuples, priorité pour l’humanité d’aujourd’hui et de demain. Le Roi d’Arabie saoudite avaient parlé de ce projet au Saint-Père au cours de la rencontre du 6 novembre 2007 au Vatican. Le KAICHD n’est pas présenté comme une institution propre à l’Arabie saoudite, mais comme une organisation internationale indépendante reconnue par les Nations -Unies, et fondée par trois états dont deux sont des pays d’ancienne tradition chrétienne. Il s’agit donc d’une opportunité et d’un espace de dialogue, où il est bon d’être présent pour faire fructifier l’expérience du Saint-Siège dans le dialogue inter-religieux. Le statut d’Observateur Fondateur est le plus approprié pour garantir une telle présence, en respectant la nature propre du Saint-Siège. Avec d’autres confessions religieuses, l'Eglise catholique appartient au Board of Directors, moteur des initiatives du centre viennois. Elle y sera représentée par le P.Miguel Ayuso Guixot, Secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux.

    La création de ce centre international de haut niveau culturel est une occasion importante pour présenter le point de vue de l’Eglise sur le dialogue, la personne humaine et sa vocation, l’éthique et la religion, les relations sociales, la justice et la paix. Certes, cela se faisait déjà et continuera de se faire dans de nombreuses instances et circonstances, mais la diversité et le pluralisme du monde actuel exigent que l’on multiplie les expériences, en vue de promouvoir le rôle actif et les propositions de l’Eglise autant que possible. Observateur Fondateur du KAICHD, le Saint-Siège ne manquera pas d’exprimer ses préoccupations quant au respect des droits fondamentaux des chrétiens qui vivent dans des pays à majorité musulmane, afin de promouvoir la liberté religieuse sous toutes ses formes. Le nouveau Centre offrira un espace adéquat afin que de telles requêtes puissent être présentées et écoutées, et que les problèmes qui se présenteront puissent trouver des solutions opportunes".

  • Retour sur l'introduction d'un cours de religion islamique à l'école catholique

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    La Libre l’annonçait dans son édition du 22 octobre dernier : le pouvoir organisateur de l’enseignement catholique réfléchit sur les contours idéaux d’une « société multiculturelle », dans un souci de favoriser un "vrai dialogue inter-convictionnel" en son sein.

    Etienne Michel, Directeur général du SEGEC, se demande « comment construire un vrai dialogue inter-convictionnel dans les écoles, sachant que la relégation du religieux dans la sphère privée n’offre aucune solution à l’égard des risques de dérive fondamentaliste ». Et pour assurer ce dialogue, Etienne Michel poursuit : « mieux vaut un vrai cours de religion donné par quelqu’un de formé à l’école plutôt que des discours simplistes tenus dans des arrière-salles de café ».

    On peut quand même se demander en quoi l’organisation de cours de religion islamique empêcherait un enseignement parallèle en phase avec des sensibilités particulières, en dehors des écoles. On peut aussi se demander si la mise en place éventuelle de cet enseignement s’accompagnerait de réciprocités à l’égard de l’enseignement de l’Evangile, dans les pays musulmans.

    Dans le Triomphe de la raison, Rodney Starck écrivait ceci :

    C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale. Si ceux qui suivaient Jésus étaient demeurés une obscure secte juive, la plupart d’entre vous n’auriez pas appris à lire et les autres liraient des rouleaux copiés à la main. Sans une théologie engagée en faveur de la raison, du progrès et de l’égalité morale, le monde entier en serait aujourd’hui là ou en étaient les sociétés non occidentales aux environs de 1800 ce serait un monde plein d’astrologues et d’alchimistes mais sans scientifiques. Un monde de despotes manquant d’universités, de banques, d’usines, de paires de lunettes, de cheminées et de pianos. Un monde ou la plupart des bébés n’atteindraient pas l’âge de 5 ans et où de nombreuses femmes mourraient en couches, un monde vivant véritablement à "un âge des ténèbres".

    Le monde moderne a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’Islam. Pas en Asie. Pas dans une société « sécularisée », il n’y en avait pas. Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires. Malgré tout, de nombreux apôtres de la modernisation présument qu’étant donné l’exemple que donne l’Occident, des progrès similaires peuvent aujourd’hui être obtenus non seulement sans christianisme mais même sans liberté ni capitalisme, que la mondialisation va pleinement répandre les connaissances scientifiques, techniques et commerciales sans qu’il y ait le moindre besoin de recréer les conditions sociales ou culturelles qui leur ont donné le jour.

    Dans les pages de La Libre d’aujourd’hui, nous pouvons lire avec plaisir une opinion nuancée et prudente, qui a l’avantage de mettre le débat en perspective.

    De François Ska, directeur du Collège Roi Baudoin à Schaerbeek, dans un courrier adressé à Etienne Michel.

    Monsieur le Directeur général,

    Votre déclaration finale au récent Congrès de l’enseignement catholique et l’interview que vous avez accordée à la presse concernant la possibilité d’introduire le cours de religion islamique dans les écoles catholiques fréquentées par une majorité d’élèves musulmans suscite au sein de notre communauté éducative étonnement et inquiétude. Ceci repose sur les réalités vécues au quotidien sur le terrain, soit une école multiculturelle scolarisant des élèves relevant de nombreux courants spirituels et philosophiques.

    1. Lors des entretiens d’inscriptions, nous précisons la spécificité de notre projet pédagogique, basé sur les valeurs évangéliques, et l’obligation du cours de religion catholique. Très souvent, les parents de religion musulmane disent que c’est précisément ce qu’ils recherchent : une école où la dimension spirituelle est présente. Certains précisent même qu’ils ont eux-mêmes été scolarisés avec bonheur dans des écoles catholiques, dont ils avaient apprécié la spécificité, dans l’ouverture, et grâce auxquelles ils avaient pu découvrir les richesses communes, notamment dans les personnes de Jésus et de Marie.

    2. Les cours de religion catholique ne sont pas des séances d’endoctrinement ; ils sont assurés par des femmes et des hommes qui vivent et témoignent de leur foi dans un esprit d’ouverture et de respect, qu’ils reçoivent parce qu’ils en font d’abord preuve. Les objectifs de leurs cours relèvent notamment de quatre dimensions : - expliquer le contenu et la spécificité de la foi des chrétiens, et des valeurs évangéliques qui y sont liées ; - développer l’importance de la dimension spirituelle ; - montrer que cette dimension spirituelle est bien présente dans d’autres religions et courants de pensée, en étudiant comparativement ces différents courants spirituels, de façon à mettre en évidence les spécificités, les richesses communes et les différences ; - inscrire les valeurs évangéliques dans le contexte de la civilisation occidentale, et montrer comment, historiquement, ces valeurs ont été une des sources d’inspiration dans la constitution du socle des valeurs communes de cette civilisation, et restent donc aujourd’hui à la fois des valeurs présentes et une clé de compréhension du monde dans lequel nos jeunes vivent et sont appelés à prendre des responsabilités.

    3. Dans le prolongement des cours de religion catholique, des initiatives regroupent régulièrement l’ensemble des élèves, quelles que soient leurs sensibilités religieuses et spirituelles, dans des lieux de recueillement relevant le plus souvent du culte catholique : concert de Noël, célébrations dans l’église paroissiale ou la chapelle maintenue au cœur du Collège, retraites spirituelles pour les aînés de nos élèves dans des abbayes, Ces moments sont vécus par les élèves comme des expériences privilégiées tant au niveau de leur recherche personnelle de sens qu’au niveau de la richesse du partage et de vécus communs : ces temps forts mettent en évidence dans le concret qu’en dépassant la peur de la différence, les élèves peuvent accéder à la découverte de l’autre plus en profondeur, et à la découverte que la différence est source d’enrichissement plus que de peur si la volonté est de construire des ponts plutôt que des murs. C’est dans ce cadre par exemple qu’un élève d’origine turque et de religion musulmane nous a dit récemment "Mon meilleur ami et camarade de classe est arménien." Loin d’être ressentis comme relevant de quelque violence que ce soit, ces cours de religion catholique dispensés à tous nos élèves contribuent à la compréhension mutuelle et à l’apaisement.

    4. Comment par ailleurs expliquer à nos parents et élèves relevant d’autres courants spirituels que leur sensibilité ne pourrait pas être prise en compte également, par l’organisation de cours de religion orthodoxe, protestante, juive, bouddhiste , courants représentés dans notre école ?

    5. Votre position étant présentée comme venant du "Pouvoir organisateur", nous sommes mis en difficulté face à la communauté éducative, qui nous interroge au niveau des différents partenaires que sont les élèves, les enseignants, les parents : quelle est la position à privilégier : la vôtre, ou celle de notre Pouvoir organisateur, différente ?

    6. Par ailleurs, l’évocation aux replis identitaires nous inquiète, non que nous pensions qu’il faille les masquer, mais plutôt que nous sommes persuadés que la plus grande prudence s’impose en cette matière : il nous semble important d’éviter de prendre le risque de raviver ces tensions, de donner l’impression que nous ciblons ces replis dans une communauté précise, et de vouloir donner des leçons d’orthodoxie.

    J’ai l’espoir que cette réaction retiendra votre attention.

    Un intervenant sur le forum consacré à cette publication ne s’est pas trompé de cible :

    « C'est la négation même de la justification des réseaux officiels, libre confessionnel, etc.
    Que l'on fasse de l'enseignement officiel pour tous avec, éventuellement, en option, des cours de religion catholique, musulmane, protestante, juive, boudhiste, morale laïque ou autre ».

    Nous ne pourrions mieux dire.

  • Egypte : Morsi est-il l'otage des salafistes ?

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    Le président égyptien pas à l'installation du patriarche copte (source)

    Le président égyptien Mohamed Morsi n'assistera pas à la cérémonie d'installation du nouveau patriarche de l'Eglise copte orthodoxe d'Egypte, a annoncé l'église vendredi, alors que les Chrétiens craignent d'être marginalisés par le nouveau pouvoir islamiste.

    Le patriarche Tawadros II, qui succède à Chenouda III, doit être installé officiellement dimanche au Caire. Les responsables chrétiens de nombreux pays doivent assister à la cérémonie ainsi que des personnalité publiques égyptiennes.

    "Nous ne savons pas pourquoi Morsi ne sera pas présent, mais c'est un événement très important et rien ne devrait l'empêcher d'y assister", dit-on au sein de l'église copte. "Les chrétiens ont toujours eu le sentiment qu'il ne voulait pas venir."

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  • L'Islam peut-il rendre l'homme heureux ?

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    Le Salon Beige présente le nouveau livre d'Annie Laurent :

    L'islam et le bonheur

    IDans son dernier ouvrage, Annie Laurent (experte au Synode des évêques sur le Moyen-Orient) pose une question pertinente : "L'islam peut-il rendre l'homme heureux ?" A partir des textes du Coran et de la Sunna, cet essai présente l'enseignement de l'islam sur l'homme, sa vocation et sa destinée. Extrait :

    "[L]e bonheur ainsi promis [au musulman] semble être un bonheur naturel, un bonheur de satisfaction, dû au sentiment de supériorité qui habite l'âme musulmane, et non d'un bonheur surnaturel. Avec l'islam, on est loin du secret du bonheur proposé par le christianisme qui, lui, est avant tout surnaturel.

    Le chrétien est heureux parce qu'il se sait aimé de Dieu et qu'il aime Dieu. Il trouve sa joie, non en se croyant supérieur aux autres hommes ou en suivant une Loi, mais en s'attachant à une Personne vivante, le Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, l'homme parfait, mort et ressuscité pour le salut de tous."

    Annie Laurent a créé l'association ‘CLARIFIER' (3, Résidence Villeneuve - 13, Rue Jean de La Bruyère - 78000 Versailles), qui édite La Petite feuille verte (contact@associationclarifier.fr)et qui a pour finalités :

    • d'éclairer chacun sur les réalités de l'islam, en respectant les personnes qui s'y identifient ;
    • d'agir en vue de favoriser les conditions permettant de vivre ensemble pacifiquement.