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Jeunes - Page 165

  • L'Eglise serait-elle faite pour être minoritaire ?

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    C'est l'avis de Joël Rochette, président du Séminaire de Namur, interviewé aujourd'hui (4 septembre) par le Soir (version papier). Le quotidien consacre généreusement deux pleines pages au séminaristes, "ces jeunes qui ont choisi Dieu", et en fait une présentation assez objective, avec de sympathiques témoignages des intéressés. Ouf! Mais revenons à l'interview de l'abbé Rochette dont les propos satisferont les âmes bienveillantes :

    Combien de séminaristes avez-vous accueillis cette année ?

    Nous avons accueilli huit nouveaux séminaristes pour la Belgique francophone.

    Peut-on dire que l'on assiste à une crise des vocations ?

    Oui, mais ce n'est pas nouveau. Cette crise est là depuis les années soixante et septante. On a diminué par cinq ou par six les chiffres d'entrées.

    Pour quelles raisons les jeunes se détournent du séminaire selon vous?

    C'est assez complexe. Il y avait plus d'entrées par le passé mais il y avait aussi plus de sorties. Dans les années septante, seuls un ou deux séminaristes étaient ordonnés chaque année, comme aujourd'hui. La crise est donc profonde depuis longtemps. Mais je pense surtout que la société a changé. Nous ne sommes plus dans une société chrétienne avec des chemins tout tracés. Avant, beaucoup de jeunes considéraient comme posiible de devenir prêtre. Nous ne sommes plus dans cette possibilité-là. Ajoutez à cela une société qui promeut l'érotisation, une individualité forte, ... des valeurs qui ne sont pas liées au sacerdoce. (...)

    La prêtrise est également un engagément au célibat...

    Le futur prêtre doit accepter le célibat. Pas simplement du bout des lèvres. Il faut qu'il l'intègre, que ce soit un choix volontaire  et pas imposé de l'extérieur.

    Que répondez-vous aux personnes qui pensent que la position de l'Eglise ne sera plus tenable à terme si l'on ne réforme pas le célibat des prêtres ?

    Je crois qu'ils se trompent. Je pense que le célibat convient bien dans la société d'aujourd'hui. C'est un signe clair, le signe de quelqu'un qui s'engage totalement. Je pense que ce signe-là est plus utile aujourd'hui, dans une société qui est tellement sécularisée, dominée par une pensée unique, où tout le monde doit avoir un conjoint, une belle voiture, une maison... Il est possible qu'un jour, on ordonne des gens mariés comme c'est le cas en Orient. Mais je ne suis pas sûr que l'on aura plus de prêtres pour autant... Est-ce qu'un jeune de 18 ans accepterait d'être prêtre même s'il était marié? (...)

    Selon une enquête* (réalisée l'année dernière), on remarque qu'il n'y a plus que 4% de catholiques engagés. Un constat qui vous inquiète pour l'avenir?

    Je pense que l'Eglise est faite pour être minoritaire. La foi chrétienne est exigeante. Elle nécessite un choix, un discernement, qui n'est pas facile. Si tout le monde acceptait l'Eglise et l'Evangile, c'est que l'Evangile n'a rien à dire finalement. Je ne suis pas inquiet car c'est le propre de l'Evangile d'annoncer à l'autre la bonne nouvelle. Cela veut simplement dire que l'on aura plus de travail.

    * L'enquête : "En 2011, il n'y a plus que 50% de la population belge qui se définit comme catholique. Ils étaient encore 72% en 1982. Les catholiques actifs (qui vont à l'église au moins une fois par mois et sont membres d'un groupement catholique) ne représentent plus que 4% de la population. (...) Selon les checheurs qui ont réalisé cette enquête, l'explication principale est à trouver du côté de la transmission religieuse qui se tarit peu à peu. Les jeunes générations sont éduquées en dehors de la religion et ont peu de chance d'en retrouver le chemin." (Enquête "Autres temlps, autres moeurs", Liliane Voyé, Karel Dobbelaere et Koen Abts, FRB et Racine Campus)

  • Institut Sophia : la rentrée

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    logo.pngBulletin de Institut Sophia Bruxelles - 3 septembre 2012

    Sommaire


  • L’école de la république française enseignera une seule morale : laïque

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    C’est dans le « Journal du Dimanche » paru le week-end dernier. Interview du Ministre français de l’Education, Vincent Peillon, par Adeline Fleury (extraits) :

    « À la veille de la rentrée scolaire, le ministre de l’Education, Vincent Peillon, annonce la mise en place de cours de "morale laïque" dès la rentrée 2013 (…).

    Qu’entendez-vous par "morale laïque"?

    La morale laïque c’est comprendre ce qui est juste, distinguer le bien du mal, c’est aussi des devoirs autant que des droits, des vertus, et surtout des valeurs. Je souhaite pour l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison. La république porte une exigence de raison et de justice. La capacité de raisonner, de critiquer, de douter, tout cela doit s’apprendre à l’école. Le redressement de la France doit être un redressement matériel mais aussi intellectuel et moral (…).

    Il faut enseigner la laïcité?

    La laïcité comme fait juridique, philosophique et historique n’est pas suffisamment étudiée. Certains pensent que la laïcité est contre les religions ; certains au contraire que c’est simplement la tolérance ; d’autres que c’est uniquement des règles de coexistence. Or, la laïcité ce n’est pas simplement cela. Il existe aussi une "laïcité intérieure", c’est-à-dire un rapport à soi qui est un art de l’interrogation et de la liberté. La laïcité consiste à faire un effort pour raisonner, considérer que tout ne se vaut pas, qu’un raisonnement ce n’est pas une opinion. Le jugement cela s’apprend. (…)

    Qui serait chargé d’enseigner cette morale laïque?

    Je vais nommer une mission de réflexion qui devra préciser la nature de cet enseignement. Je pose trois objectifs : qu’il y ait une cohérence depuis le primaire jusqu’à la terminale ; que cet enseignement soit évalué ; qu’il trouve un véritable espace. Je souhaite que dans la formation des enseignants, dans les écoles supérieures de l’éducation et du professorat que nous mettrons en place à la rentrée 2013, les questions de morale laïque soient enseignées à tous les professeurs. (…)

    Il existe déjà des cours d’instruction civique, en quoi votre morale serait différente?
    Je n’ai pas dit instruction civique mais bien morale laïque. C’est plus large, cela comporte une construction du citoyen avec certes une connaissance des règles de la société, de droit, du fonctionnement de la démocratie, mais aussi toutes les questions que l’on se pose sur le sens de l’existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne. Si ces questions ne sont pas posées, réfléchies, enseignées à l’école, elles le sont ailleurs par les marchands et par les intégristes de toutes sortes. Si la république ne dit pas quelle est sa vision de ce que sont les vertus et les vices, le bien et le mal, le juste et l’injuste, d’autres le font à sa place. (…)

    Ici :  Peillon: "Je veux qu'on enseigne la morale laïque

    Juste dans la ligne ringarde de la laïcité à la française : la morale laïque est celle de la république une et indivisible. Elle transcende toutes les religions ou morales, confessionnelles et autres, qui n’ont de toute façon pas leur place dans l’enseignement officiel. Elle seule sera donc enseignée dans l’école de la république.

     Très différent de la Belgique où l’enseignement officiel offre aux élèves de ce  réseau les cours de religion ou de  morale non confessionnelle de leur choix inscrits au programme. Jusqu’à ce que la Ministre Simonet et consorts parviennent à leurs fins en  instituant un tronc commun entre eux ?  C’est dans l’air, pour reprendre le titre d’une émission télévisée célèbre.

     Vous avez dit pluralisme ?

  • L'Année de la Foi avec la revue "Transmettre"

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    couv144.jpgAu sommaire du n°144 de "Transmettre" (Rentrée 2012)

    SOMMAIRE

    DOSSIER : ANNEE DE LA FOI / LE CREDO (1) : LA SAINTE TRINITE

    • Je crois en Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit
    • La Trinité, mystère d'amour.
    • La Trinité expliquée aux enfants.
    • L'icône de la Trinité de Roublev (+ coloriage).

    CARNET DE PRIERES : Prières du matin

    MON EVANGILE EN 3D : Guérison de l'aveugle Bartimée.

    LA QUESTION D'ELODIE : A propos de la prière du matin.

    ESPRIT DE FAMILLE : L'ordre

    EDUCATION : Eduquer pour le bonheur.

    L'EGLISE EN MARCHE : L'Eglise face à de nouveaux périls.

  • Aller sur les pas du Père Damien

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    Viens et vois... sur les pas du Père Damien

    Tu as entre 17 et 35 ans ? Pars avec nous à la découverte du Père Damien, du 7 au 9 septembre 2012.

    Ce missionnaire belge a choisi de rejoindre les lépreux que la société hawaïenne de son temps parquait sur l’île de Molokaï où ils n'avaient plus qu'à mourir abandonnés de tous. L'unique désir du Père Damien en partant vivre au milieu d'eux était de leur rendre dignité et espérance. Il le fera pendant seize ans, avant de mourir lui-même de la lèpre. Une vie bouleversante, qui s’est laissée saisir par le Christ.

    Au programme du week-end : marche (12km), enseignements, partages, célébrations, visites (Tremelo & Louvain). Nous serons accompagnés par l'Abbé Jean Pierre Pire.

    Si l'aventure te tente, ne tarde pas car nous ne pourrons pas accepter plus de 38 personnes !!!

    Contact : Elisa Di Pietro - 0477/13.61.64 - elisadipietro777@hotmail.com  / Tiziana Svaldo Lanero - 0492/85.01.01 - tizianasvaldolanero@libero.it

    Horaire : Début : 07/09/2012 à 18:00; Fin : 09/09/2012 à 20:00

    Lieu principal : Tremelo & Louvain, Pater Damiaanstraat, 3120 Tremelo - Belgique

  • Chrétiens en politique : ne pas se laisser broyer par la pensée unique

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    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a accordé une interview à La Croix, à l'occasion de l'université d'été qui se déroule dans son diocèse du 30 août au 2 septembre. Il estime que les jeunes d’aujourd’hui doivent à la fois afficher leur foi et s’engager dans la société.

    Il déclare notamment :
    "... Depuis des siècles, notre culture a été façonnée par le christianisme. Et pourtant, l’Église semble aujourd’hui marginalisée. Autrement dit, cette société marquée par le christianisme a perdu la substance de ce qui la fonde. (...)
    Dans un monde qui est privé de références chrétiennes, le christianisme a quelque chose à dire dans notre monde, qui est de l’ordre d’une espérance, du témoignage de communion, du sens de l’homme. ...la situation minoritaire n’est en rien une fatalité : l’histoire montre que les personnes en situation minoritaire ont souvent provoqué des basculements. (...)
    Il est nécessaire, pour les jeunes d’aujourd’hui, d’avancer parfois à contre-courant pour ne pas se laisser broyer par la pensée unique. Cela ne signifie pas qu’il faut se replier dans une forme de communautarisme, mais qu’il faut à la fois être inséré dans notre société et afficher sa foi et ses principes. La foi n’est pas seulement pour soi-même, mais porte aussi en elle une dimension universaliste. C’est la preuve d’une grande liberté de porter ainsi un message qui vous dépasse. (...)
    Comme chrétiens, nous sommes responsables vis-à-vis de la société. C’est pourquoi la politique est l’une des formes de la charité.

  • L'itinéraire de Thibaut

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    Nous "empruntons" aux "Jeunes cathos" ce témoignage intitulé : "Le dialogue et la conversion"

    L’association Coexister propose aux jeunes d’explorer toutes les dimensions de l’interreligieux : le dialogue, la solidarité, la sensibilisation, la formation et les voyages. Thibaut, responsable du programme de dialogue interreligieux de Coexister, témoigne sur l’importance du dialogue pour lui.

    Il y a de multiples raisons pour lesquelles des personnes s’engagent dans le dialogue inter-religieux : cela peut être par goût pour le contact humain, par attrait pour l’exotisme, pour redécouvrir sa propre foi à travers l’effet miroir d’un regard extérieur, pour apprendre d’avantage de celle des autres, ou encore pour promouvoir la connaissance et le respect mutuel.

    Il y a quatre ans à peine, les questions religieuses m’étaient étrangères, n’ayant pas été baptisé enfant ni reçu d’éducation religieuse. Alors étudiant en Droit Public, j’ai été amené à étudier le Droit Islamique dans le cadre d’un cours sur les Grands Systèmes juridiques contemporains.  Cela m’incita à discuter avec mes amis musulmans pour en savoir d’avantage. J’ai donc étudié, approfondi mes connaissances juridiques en Droit Islamique, puis ait dépassé peu à peu ce sujet pour étudier les penseurs de l’Islam (notamment le courant Mutazilite) et la mystique musulmane. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire à ce moment là, je n’ai jamais été dans une démarche de conversion à l’Islam : je développais le désir d’en savoir plus, de mieux connaître mon prochain, de mieux appréhender les enjeux sociétaux liés au fait musulman.

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  • Fumer du cannabis diminue le quotient intellectuel

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    Nous lisons sur Viva.presse.fr :

    L’idée était dans l’air depuis longtemps, le cannabis diminuerait le quotient intellectuel à l’âge adulte, chez ceux qui fument régulièrement depuis l’adolescence. Sur le site des Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), des chercheurs en neurosciences ont publié une enquête (en anglais), basée sur une cohorte de 1037 Néo-zélandais. Ils ont été suivis à plusieurs reprises depuis leur naissance, en 1972 et en 1973, jusqu’à l’âge de 38 ans. L’étude a pu faire ce qu’aucune autre n’avait fait avant elle : mesurer le quotient intellectuel (QI) avant le début de la consommation de cannabis et en observer les effets sur un même groupe de gens pendant une très longue période.

    Résultat : si l’usage modéré ne semble pas avoir d’effets majeurs, surtout s’il commence à l’âge adulte, il en va tout autrement des grands consommateurs, particulièrement s’ils connaissent leur premier épisode de forte consommation (au moins quatre jours par semaine) avant l’âge de 18 ans.

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  • Une confession dont il se souviendra

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    Nous lisons ici :

    Augustin Deney garde précieusement en souvenir sa rencontre en tête-à-tête avec Benoît XVI, le matin du samedi 20 août (2011). Peu avant l’ouverture des JMJ, un tirage au sort est organisé au siège de l’organisation dans la banlieue de Madrid parmi des centaines de jeunes bénévoles pour désigner quatre personnes qui seront confessées par le pape. 

    Augustin, qui souffre d’un handicap visuel l’obligeant à travailler devant un écran adapté, est le benjamin et la coqueluche de toute l’équipe. Lorsque son nom est tiré au sort, les autres volontaires explosent de joie.

    Quelques jours plus tard, il rencontre Benoît XVI dans l’un des confessionnaux en plein air installés dans le jardin du Retiro. « Le sacrement était le même qu’avec n’importe quel autre prêtre. Il n’empêche, c’était très fort. Par ce qui s’est dit et par le contexte. »  Il se remémore à certaines occasions les propos de Benoît XVI, qu’il tient secrets. Sa famille et ses amis lui rappellent aussi régulièrement cette entrevue extraordinaire. « Quand nous rencontrons de nouvelles personnes, mes amis me présentent comme celui “qui a été confessé par le pape” », sourit-il.

    Tout l'article est ici : http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Augustin-Desney-marque-par-les-mots-du-pape-_EG_-2012-08-27-846597

  • La rentrée académique au Séminaire de Tournai

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    La rentrée académique aura lieu le mercredi 3 octobre 2012 au Séminaire de Tournai.
    - à 17h, dans l’église du Séminaire, Eucharistie présidée par Mgr Guy Harpigny, au cours de laquelle trois candidats-diacres recevront le lectorat.
    - à 18h30, au grand auditoire, conférence par le Père Philippe Henne, o.p., professeur à la Faculté de Théologie de Lille : « L’utilité des études sur les Pères avec la présentation de deux figures, Clément de Rome et la communauté paroissiale, Grégoire le Grand et l’Eglise dans le monde ».
    - à 19h30, réception
    Chacun est cordialement invité.

    Le frère Philippe Henne est né le 11 septembre 1954 à Ville-sur-Haine, près de Mons. Il a fait ses études secondaires au collège Saint-Vincent de Soignies. Après ses études de philologie romane, il enseigna à l’Institut Sainte-Marie de Quiévrain. Après une année de postulat résidentiel à Froidmont, il commença son noviciat à Fribourg (Suisse) en 1978. Il y étudia la théologie et obtint son diplôme en 1983. Il défendit une thèse de doctorat sur la christologie chez Clément de Rome et dans le Pasteur d‘Hermas en juin 1989. Depuis Depuis 1993, il est professeur à la faculté de théologie de l’Université catholique de Lille.

  • La crise des vocations

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    Un article paru en 2003 dans la revue Kephas, sous la plume de Mgr Martin Viviès, analysait la situation des vocations. Une dizaine d'années plus tard, cette analyse conserve toute sa pertinence. Elle montre notamment que le Concile n'est pas à l'origine de cette crise qui a commencé bien avant. On peut évidemment débattre au sujet du rôle joué par Vatican II et se demander s'il a enrayé cette crise ou, au contraire, contribué à l'aggraver. Extraits :

    L’indice des vocations au sacerdoce est révélateur de l’avenir d’un pays. Un pays peut continuer à croître quant à la proportion interne de baptisés, et ne plus susciter de vocations (cas de l’Irlande). C’est une grave hypothèque sur la capacité d’évangéliser ; c’est non seulement un ressort interne de générosité qui est brisé ou qui ne trouve pas de lieu pour être accueilli, mais c’est une transmission de la foi qui ne se fera pas. Qu’on le veuille ou non, il ne peut pas y avoir d’Église sans prêtres. (...)

    Une considération vaut pour l’Europe uniquement : après avoir commencé à remonter la pente en 1975, une nouvelle crise des vocations intervient à partir de 1986, qui touche surtout les pays anglophones et germanophones. Il paraît symptomatique que cette nouvelle chute soit concomitante à l’instauration de politiques d’assistants pastoraux laïcs, conçus comme étant un clergé à plein titre puisqu’on prétend les faire agir au nom de l’Église. Les cas de la Belgique et de l’Allemagne sont particulièrement flagrants. (...)

    ... la crise (des vocations) démarre pendant la guerre, en France et en Belgique ; elle avait donc commencé bien avant le Concile. (...)

    ... la question des motifs. C’est un terrain beaucoup plus hasardeux, et à propos duquel les sensibilités sont encore très vives, mais on ne peut vivre sans chercher à comprendre.

    Le motif de la crise pourrait être principalement intellectuel, comme si le catholicisme occidental avait douté de lui-même, de son patrimoine, et n’avait plus été capable de le présenter de façon renouvelée, notamment aux nouvelles générations d’étudiants. Dans la hantise de se réconcilier avec toute l’humanité, le clergé abandonnait dans l’après-guerre tout ce qui avait saveur de dogmatisme pour se jeter à corps perdu dans la pastorale.

    Dans les séminaires des années 50, le contenu enseigné ne donnait pas satisfaction, et de toute manière on n’étudiait plus. On pensait ainsi se rapprocher des gens, au risque de devenir insignifiant et étranger à son propre monde, notamment à ceux qui façonnent la culture ambiante. À travers la crise de la théologie du sacerdoce, l’incompréhension de ce que peut être un changement « ontologique » et donc de la notion de « caractère » et de consécration propre au sacerdoce ministériel, toutes rejetées comme une prétention anti-égalitaire, c’est l’image du prêtre qui s’est dégradée, avec la conséquence qu’elle n’attire plus. (...)

  • RDC : fillettes, adolescentes et femmes paient le prix fort

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    L'information paraît sur La Libre d'aujourd'hui :

    A Bukavu, une section de l’hôpital Panzi accueille les femmes victimes des viols collectifs de la guerre. Le Dr Mukwege se bat pour leur redonner un espoir. Prix Roi Baudouin en 2011, le médecin congolais a reçu jeudi Didier Reynders dans son hopital de Bukavu, où près de 40 000 femmes et jeunes filles ont déjà été soignées.

    Fatigué de voir les délégations ministérielles défiler dans son établissement sans que rien ne change, désespéré de voir que la situation empire à l’est du Congo, il a parlé, devant le ministre belge, d’injustice et de lâcheté, de courage qui faisait défaut.

    "La Libre" l’a interviewé peu après.

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