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Jeunes - Page 168

  • Belgique francophone : la philo pour remplacer cours de morale et religion

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    Lu dans « Lalibre » de ce jour (extraits) :

    Le monde laïque remet en question le projet d’établir un tronc commun aux cours de morale et de religions. Et plaide pour instaurer un cours de philosophie.

    Souvenez-vous. Mi-janvier dernier, la ministre de l’Enseignement obligatoire Marie-Dominique Simonet (CDH) annonçait son intention d’instaurer d’ici la rentrée scolaire 2013, dès le fondamental, un "tronc commun" à tous les cours de morale non confessionnelle et de religions (catholique, protestante, israélite, islamique et orthodoxe). Ce projet mûrement réfléchi, en concertation avec le Conseil consultatif des cours philosophiques (CCCP) et les représentants des cultes, devrait être élaboré par un groupe de travail interconfessionnel et de morale déconfessionnalisée. Concrètement, ce "tronc commun" s’articulerait autour de trois axes : le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel et l’éducation à une citoyenneté active.(…)

    Mais voilà. Le Centre d’étude et de défense de l’école publique (Cedep) (…) vient de jeter un (gros) pavé dans la mare :

    "Sur le principe d’avoir une matière enseignée en commun aux élèves sur le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel, et l’éducation à la citoyenneté active, nous sommes, évidemment, tout à fait ‘pour’, déclare Pierre Spehl, président du Cedep. Mais le problème que nous soulevons, c’est que l’intention est d’aborder ces matières dans le cadre des cours de morale et de religions existants. Donc, séparément et différemment selon le cours auquel l’enfant a été inscrit." Or, l’objectif poursuivi est que "les élèves puissent bénéficier d’un enseignement commun, quelle que soit l’appartenance philosophique des parents", pointe M. Spehl.

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  • Des invitations autour de la bande dessinée chrétienne

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    A Bruxelles (St-Michel) et à Lyon (Rue Sala)
    Le Samedi 12 mai de 14 à 18 h, expo Pierre Defoux (Xavier raconté par le Ménesrel, Spirou 1953, La Libre 1990, Coccinelle 2002) et Jean Torton (Yeshoua, Fresque Biblique) au parloir 3 de la Communauté jésuite St Michel, 24 Bd St Michel à Etterbeek (1040 Bruxelles), dans le cadre de la fête du Collège. Entrée libre. Vente de BD chrétiennes.
    Le Vendredi 1er juin, à 17 h, au Centre de documentation et d’archives des Œuvres Pontificales Missionnaires, 12 rue Sala, 69002 Lyon, conférence inaugurale de l’expo « Le Missionnaire héros de BD, racines chrétiennes de la BD franco-belge » par Elise Béliard et Roland Francart. L’exposition, coordonnée par Philippe Delisle, avec des planches originales de Jijé (Charles de Foucauld) et Pierre Defoux (Xavier raconté par le Ménesrel) sera visible jusqu’au 12 juillet, de 9 à 12 h et de 13 à 17 h. Entrée libre.
    Le Mardi 12 juin à 18 h, au même endroit, conférence de Philippe Delisle, maître de conférence en histoire à l’Université de Lyon, : « Hergé : une œuvre née dans le terreau catholique ».

  • Le témoignage émouvant d'un jeune moine mort à 27 ans

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    SAINT RAPHAËL ARNÁIZ BARÓN, Moine (1911-1938) fêté le 26 avril

            Raphaël Arnáiz Barón naquit à Burgos (Espagne) le 9 avril 1911, dans une famille d'un niveau social élevé et profondément chrétienne. Il fut baptisé et confirmé à Burgos et commença ses études au Collège des Pères Jésuites de cette ville où, en 1919, il fut admis à la première Communion.

            Au cours de ces années, il reçut la première visite de la maladie : des fièvres persistantes dues à de la colibacillose l'obligèrent à interrompre ses études. Une fois guéri, son père, en remerciement de ce qu'il considérait comme une intervention spéciale de la Vierge Marie, le conduisit, à la fin de l'été de 1921, à Saragosse, et là, le consacra à la Vierge del Pilar, fait qui ne manqua pas de marquer profondément l'esprit de Raphaël.

            Lorsque la famille se transféra à Oviedo, il poursuivit ses études secondaires au Collège local des Pères Jésuites, obtenant le baccalauréat scientifique, et s'inscrivit à l'École Supérieure d'Architecture de Madrid, où il sut harmoniser ses études avec une fervente et constante vie de piété.

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  • Réponse des scouts d'Europe à Jérôme Walmag

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    C'est Christian Laporte qui rend compte de cette réponse dans la Libre de ce mercredi : Les Guides et Scouts d’Europe répondent à leur "frère" Jérôme

    Les Guides et Scouts d’Europe de Belgique (GSEB) adressent une lettre ouverte à Jérôme Walmag, le président de la Fédération des scouts qui avait considéré dans un entretien à "La Libre" (20/4) qu’ils n’étaient pas des scouts. L’équipe des commissaires généraux mais aussi plusieurs responsables musulmans des GSEB constatent qu’un tel raisonnement amènerait à ne pas considérer les protestants comme des chrétiens car ils "en utilisent les méthodes sans en partager les objectifs". Et revenant à l’interview, ils demandent à Jérôme Walmag comment ils sont censés réagir au fait qu’ils ne feraient pas du scoutisme. "D’autant plus que l’organisation mondiale ne reconnaît qu’une seule association par pays, dont vous faites partie et dont vous nous avez toujours tenu écartés. C’est donc vous qui avez en main les moyens de faire cesser cette discrimination. Vous ajoutez : c’est un club de chrétiens incapables d’accueillir des unités musulmanes dans leur structure, même s’ils en prônent la création. Euh oui, nous sommes chrétiens. Sans fausse honte. En cela, nous nous voulons les disciples du chanoine Cornette et du Père Sevin. Ce dernier fonda le scoutisme français à Mouscron."

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  • Addicts au porno avant l'adolescence

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    Christian Spitz, connu jadis comme "Doc" sur Fun Radio, accorde une interview à Atlantico (A. de Tournemire) à propos de la fréquentation des sites porno par les plus jeunes.

    Extraits :

    Internet a permis à l’industrie du X un développement exponentiel. Auparavant, les programmes pornographiques étaient diffusés à des horaires ou sur des chaines spécialisés, voire des sex-shops. Ce n’est évidemment plus le cas.

    Résultat : d’après une étude récente 70% des garçons et 30% des filles de moins de 15 ans accèdent au porno. Entre 15 et 18 ans, à la limite, on pourrait comprendre… Mais j’ai parfois constaté dans des écoles que des enfants de 12 ou 13 ans vont montrer ces images à des tous petits en maternelle ou en primaire pour s’amuser, par provocation ou peut-être par sadisme…

    (...) on a affaire à un tsunami pornographique de millions d’images caractérisées par une sexualité marginale. On y voit une sexualité violente. On a, plus que partout ailleurs, un appauvrissement de la personne et une objectivation de l’individu. Ce qui s’apparente en quelque sorte un viol du jeune - même si ce n’est pas un viol en tant que tel. Certaines pulsions peuvent réveiller chez l’adolescent une image très négative de la sexualité où le viol est une pulsion de mort, et non sexuelle, qui s’exprime. Il s’agit de tuer l’autre puisqu’il n’existe pas.

    (...) La barrière qui consiste à se « déclarer comme majeur » est une rigolade. Les ados contournent cela très bien également.

    (...) L’invasion du porno va créer un monde sans limite. L’éducation et la liberté se font grâce aux limites. Dans des domaines aussi importants de la constitution de l’être humain, il est particulièrement dangereux de répandre un climat de mort. On doit être sûr que ce qui prime sera l’éducation, la relation avec les parents. Je ne crois pas qu’un heurtant les plus fragiles, on aide à leur développement. Bien au contraire.

    (...) il faut une prise de conscience mondiale contre ce flot d’images mortifères et dangereuses.

    Lire l'article ici : Cette génération de pré-ados déjà addicts au porno

  • Quand nos ados sont en danger...

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    H.H., sur la Libre de ce lundi 23, annonce un documentaire programmé sur La Une, intitulée "nos ados en danger" à propos des "Skins Parties: sexe, alcool et drogue". On verra également leur dépendance à l'égard du porno ici : www.belgicatho.be

    Faut-il encore vraiment s'étonner lorsque le journaliste de La Libre se réjouit de constater que "Le but de ce documentaire, très intéressant, mais parfois un peu sensationnaliste, n’est heureusement pas de juger ces comportements, mais d’en rendre compte" ?

    "Créée en 2007 en Grande-Bretagne, la série "Skins" est devenue un phénomène de société, beaucoup d’ados se reconnaissant dans le portrait cru de cette jeunesse débridée. A Londres, Paris et un peu partout, s’organisent des soirées "Skins", annoncées sur les réseaux sociaux par l’acronyme "SAD" pour "sexe, alcool, drogue" ou par des formules marketing chocs :"Consommation à en crever" - "Libido à profusion".

    Dans leur documentaire, réalisé en 2010, Virginie Roels et Sophie Bonnet partent à la rencontre de ces gamins et ces gamines qui, le temps d’une soirée, repoussent leurs limites. A 17 ans, Kim est une habituée de ces "Skins Parties" et de leurs slogans accrocheurs. "Ça attire vachement. On va vivre une soirée pas comme les autres. j’avais envie de découvrir ce genre d’ambiance", explique-t-elle, habillée dans une tenue très légère qu’elle cachera à ses parents avant de rejoindre une soirée parisienne. Dans la salle, les corps s’enlacent sur une musique tonitruante -une "backroom" sombre et garnie de coussins est même prévue pour ceux qui voudraient aller plus loin Près des toilettes, les dealers vendent au vu et au su de tous les drogues les plus diverses : cannabis, coke, ecstasy Dehors, une jeune fille est couchée par terre.

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  • Un mal qui se banalise : la violence à l'école

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    Enseignons.be pointe ce mal qui prend une ampleur insoupçonnée au coeur de nos écoles : la violence, sous différentes formes.

    "Les chiffres sont impressionnants et sont issus des statistiques de la police fédérale pour les trois premiers trimestres de l’année 2011 : plus de 1.800 plaintes auraient été enregistrées pour des faits de violence physique dans les écoles. Ces plaintes ont été déposées par des parents… contre d’autres parents, des enseignants contre des parents ou des élèves, des directions contre des parents… ou l’inverse. Et la situation ne s’arrange pas avec le temps. Si 2011 ne sera pas pire que 2010 – année où plus de 2.700 plaintes avaient été enregistrées – les chiffres de la violence n’ont globalement pas baissé en dix ans.

    Du côté des exclusions scolaires, on notera que 3.000 élèves sont virés de leur école chaque année pour faits de violence physique. Et ce chiffre ne vaut que pour les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La Wallonie, justement, enregistre davantage de plaintes que la Flandre… qui est pourtant plus peuplée. Par ailleurs, un enseignant belge sur six a souscrit une police d’assurance spéciale contre la violence à l’école."

    Lire tout l'article : Violence à l'école, plus de 1800 plaintes en 2011

  • Les « Scouts » sans Dieu : les seuls vrais scouts ?

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    Dans « La Libre » d’aujourd’hui, Christian Laporte fête à sa manière le centenaire de la Fédération des Scouts anciennement catholiques avec une interview de leur président Jérôme Walmag :

     « Samedi, écrit M. Laporte,, la Fédération ‘Les Scouts’ célèbre son centenaire à Namur en se tournant vers le futur », avant de poursuivre : " Pas de doute : c’est en envisageant résolument l’avenir que la Fédération Les Scouts (francophone) Baden-Powell de Belgique (ex-FSC) marquera ce samedi à Namur le centenaire de son existence. L’occasion d’interpeller son président sur l’évolution du mouvement et sur ses mutations récentes. » (…).

    Extraits de l’entretien :

    « Cela nous ramène au débat sur la fin de la référence à Dieu. Certains voient une menace de syncrétisme.

    Il n’en est pas question comme s’en rendront vite compte ceux qui suivent notre évolution en la matière depuis 2006, lorsqu’on a ouvert le chantier du spirituel. C’est depuis lors que nous sommes une fédération multiconfessionnelle. Dans ce domaine aussi, nous nous inscrivons dans les sillons tracés par l’OMMS (Organisation Mondiale du Mouvement Scout ndlr). Tout ce qu’on a entrepris est dans la droite ligne de Baden- Powell. Le développement spirituel appartient au scoutisme qui encouragera ceux qui professent une foi à s’y inscrire mais dans le respect des autres courants. Cela le fondateur l’avait aussi prôné : anglican de conviction, il a ouvert le scoutisme à tous les chrétiens mais également aux spiritualités orientales et à tous ceux qui ne professent pas de foi.

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  • Pour les vocations

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    Nous sommes invités à prier et à marcher pour les vocations. C'est bien volontiers que nous relayons cet appel en faisant remarquer que, si les réponses à l'appel de Dieu se font rares, c'est parce qu'il n'y a plus de véritable culture religieuse, non seulement dans notre société, mais surtout dans nos familles, dans nos écoles, dans nos mouvements de jeunesse. Les rares vocations qui fleurissent aujourd'hui sont le fait de jeunes qui, grâce à une "culture familiale" ouverte à la présence de Dieu, ou à l'occasion de rencontres avec des gens (enseignants, animateurs, aumôniers...) vivant leur foi avec radicalité, ont été sensibles aux appels du Seigneur. Quand on ne prie pas dans les familles, lorsqu'on ne "pratique" plus, lorsque les écoles "chrétiennes" cessent de relayer l'Evangile, lorsque les mouvements de jeunesse rejettent leur appartenance chrétienne, ..., il n'y a pas lieu de s'étonner devant l'absence de vocations religieuses. Et cela ne se vérifie pas qu'à ce niveau. Il devient difficile, aujourd'hui, de trouver des bénévoles laïcs pour s'engager dans les services d'entraide, dans les visites aux malades, dans les équipes pastorales, dans les fabriques d'églises, etc. Des valeurs comme la solidarité, la gratuité, l'engagement... ne peuvent fleurir que sur un terreau approprié et non dans la friche spirituelle d'une société où ne comptent que l'argent, la rentabilité, la recherche du plaisir, ou l'individualisme.

  • Pour l'école libre

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    index.jpgLe 14 avril, vingt mille personnes manifestaient à Milan pour la liberté de l'enseignement. Le cardinal Scola en était.

    Isabelle Cousturié, sur ZENIT.org.

    « Le manque de liberté dans l’éducation est une blessure très grave pour la société civile: nous devons le dire à haute voix », a déclaré l’archevêque de Milan, le cardinal Angelo Scola, en rencontrant samedi 14 avril dernier, les enfants de l’ « Andemm al Domm 2012 », la marche des écoles catholiques de son diocèse.

    La marche, qui en était à sa 30ème édition, a rassemblé 20.000 enfants et adultes qui, malgré le mauvais temps, sont partis de la place du Duc d’Aoste pour atteindre la place de la Cathédrale (Duomo), où les attendait le cardinal Scola.

    Le thème de la marche était : «  L’école catholique est tournée vers l’avenir : la famille, le travail, la fête »,  en lien avec le thème de la  prochaine rencontre mondiale des familles prévue à Milan du 30 mai au 3 juin. Et les participants portaient sur leurs tee-shirts le logo de ce rendez-vous avec le pape.

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  • Jamel Debbouze: entre deux religions et deux cultures

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    Lu sur le site de “La Vie” ( extraits):

    Le comédien, à l’affiche du film Sur la piste du Marsupilami d’Alain Chabat, se livre sans tabous après les événements de Toulouse et revient sur son parcours.

    Il arrive vêtu avec une élégance toute classique, veste bleu marine, chemise bleu ciel. S’excuse de son – léger – retard et de ses lunettes de soleil. Mais il est "en quatre épi­sodes". Comprenez, lui qui ne boit jamais d’alcool, peine à émerger après le verre de gin tonic pris la veille pour célébrer l’avant-première du film Sur la piste du Marsupilami, comédie signée de son ami Alain Chabat, où il tient la vedette. Mais c’est – quelques jours après le drame de Toulouse – un Jamel grave qui se confie à La Vie. 

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  • Un diagnostic sans prescription

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    nomination_nicolas_brouwet.jpgPour le « Figaro », Jean-Marie Guénois a interrogé le plus jeune évêque de France, Nicolas Brouwet, 49 ans, qui est aussi, depuis le 11 février, le nouvel évêque de Tarbes et Lourdes. Il a beaucoup travaillé en aumôneries avec des jeunes et incarne une nouvelle génération d'évêques.

     LE FIGARO. - Confirmez-vous par votre expérience cet intérêt nouveau des plus jeunes générations pour la religion?

    Nicolas BROUWET. -Je constate deux choses: tout d'abord que les jeunes n'ont plus les préventions de leurs aînés vis-à-vis de la religion. Dans notre société très laïque, la foi en Dieu n'est plus portée par des structures sociales, par des comportements de masse; du coup elle apparaît à des jeunes comme un espace où la liberté peut s'exercer pleinement, quitte même à devenir un lieu d'expression personnelle dont les parents non croyants n'ont pas la clé. Par ailleurs, là où leurs aînés rejetaient la foi dans une mentalité positiviste et libertaire, les jeunes voient dans la religion une chance de nouer des relations profondes et une école de vie alors qu'ils manquent de boussole et de balises pour leur vie quotidienne.

    Mais pourquoi les chrétiens ne parviennent pas à transmettre leur héritage religieux quand les juifs et les musulmans réussissent?

    Le christianisme, en Occident, vient d'affronter une terrible crise de la foi, ce qui n'est pas le cas, je crois, chez les juifs et chez les musulmans. À cette crise de la foi correspond automatiquement une crise de la transmission. Quand on n'est plus certain de ce en quoi on croit, on ne sait plus en parler à ses enfants. Par ailleurs, le christianisme insiste beaucoup sur une appropriation personnelle de sa propre foi. Il y a ce que des parents veulent transmettre et ce que des enfants ont envie ou non de reprendre à leur compte. C'est la liberté humaine qui est en jeu. Aucune structure ne peut garantir le maintien de la foi d'une génération à l'autre. Ce travail d'appropriation personnelle et de confrontation de la foi à la raison est tout à l'honneur du christianisme mais, du coup, il fragilise, pour ainsi dire, sa transmission.

    Comment se fait-il qu'une partie des catholiques doute à ce point des enseignements de l'Église?

    Je crois qu'il y a tout d'abord un esprit de doute méthodique qui est très français et qui empêche la raison d'accepter de se laisser dépasser par la foi. Par ailleurs il me semble que nous manquons de formations à l'ensemble organique de la foi chrétienne pour l'étudier dans son unité, et en comprendre sa cohérence comme le propose, par exemple, le catéchisme de l'Église catholique. Enfin nous travaillons très peu, y compris dans le catéchisme des enfants, sur la manière d'exprimer notre foi. Ce qui donne des chrétiens embarrassés pour répondre aux questions qu'on leur pose.

    Que révèle, selon vous, l'intérêt significatif des Français pour la spiritualité?

    Cela traduit une lassitude et une déception. Beaucoup de gens comprennent   que consommer ou se préoccuper de son confort ne suffit pas à combler une existence. Il leur faut autre chose qui ne se mesure pas, que l'on ne peut pas acheter et qui demande un engagement personnel et sin­cère. «Les jeunes voient dans la religion une chance»

    Des aînés libertaires, des jeunes déboussolés, des formateurs incohérents. Soit, mais alors quoi, docteur ? Une chose est de diagnostiquer le sida, mais trouver le remède ce serait encore mieux.