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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 14

  • Mali : des communautés chrétiennes sous la menace djihadiste

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/MALI - Le drame du village de Douna, menacé par les djihadistes

    12 janvier 2023

    Bamako (Agence Fides) - " La situation est toujours bloquée. Nous continuons à prier pour nos frères tout en espérant que les efforts de médiation seront couronnés de succès pour permettre aux fidèles de continuer à vivre en paix ", déclare à l'Agence Fides Mgr Jean Baptiste Tiama, évêque de Mopti, décrivant la situation de la communauté chrétienne de Douna (paroisse de Barapireli) menacée par les djihadistes.

    "Depuis quelque temps, le village de Douna est menacé par les djihadistes. Le 4 janvier, ils sont à nouveau revenus dans le village pour obliger les deux communautés chrétiennes à fermer leurs églises ", indique un communiqué du diocèse de Mopti daté du 5 janvier, parvenu à l'Agence Fides. "Il est désormais interdit de faire sonner les cloches, de jouer des instruments de musique et de prier dans les églises. Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que les djihadistes demandent aux chrétiens de pratiquer la religion musulmane" souligne le diocèse de Mopti, qui invite les fidèles "à persévérer dans la prière pour vaincre les forces du mal".

    Dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, quatorze soldats maliens ont été tués et onze blessés le 9 janvier lors d'affrontements avec des djihadistes. De son côté, l'armée malienne affirme avoir neutralisé "31 terroristes".

    Le Mali subit depuis 2012 des violences commises par différents groupes djihadistes. Le centre du pays est l'un des foyers de violence qui s'est étendu aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, et se propage vers le sud. Il y a tout juste 10 ans, le 11 janvier 2013, la France lançait l'opération Serval pour repousser l'offensive djihadiste qui menaçait d'engloutir le pays. Aujourd'hui, la situation a changé. Les militaires qui ont pris le pouvoir avec un putsch en 2020, suivi d'un second coup d'État en 2021, se sont détournés de leur ancien allié et partenaire français, et se sont tournés militairement et politiquement vers les Russes.

    La junte a lancé une opération centrée sur le centre du Mali fin 2021, affirmant avoir contraint les djihadistes en fuite à s'enfuir. Cependant, un rapport de son Secrétaire général, présenté au Conseil de sécurité le 9 janvier, indique que les conditions de sécurité ont continué à se détériorer entre juin et décembre 2022 dans le centre du Sahel, "en particulier au Burkina Faso et au Mali". "Au Mali, après le départ des forces internationales, les groupes armés ont progressé dans l'est du pays, prenant le contrôle de vastes zones frontalières avec le Niger", peut-on lire dans le rapport. (LM)

    (Agence Fides 12/1/2023)

  • La liberté religieuse des catholiques en Chine est en danger

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero via Il Sismografo :

    Les États-Unis mettent en garde le Vatican : "La liberté religieuse des catholiques en Chine est en danger".

    "Je ne crois pas que le pape François soit aveugle à ce qui se passe en Chine, je pense plutôt qu'il n'est pas pleinement informé". Nury Turkel, avocat américain d'origine ouïgoure et actuel président de la Commission américaine pour la liberté religieuse, ne cache pas sa "déception" face à l'ouverture de crédit que le Vatican continue d'accorder à Pékin malgré les nouvelles décourageantes provenant de nombreuses zones intérieures, où les catholiques qui refusent de souscrire aux règles édictées par l'Association patriotique (l'Église contrôlée par le Parti communiste) ont de gros problèmes avec la loi. Menaces, contrôles étouffants, pressions et, dans certains cas, restriction de leur liberté, pouvant aller jusqu'à la prison. Ce n'est pas la persécution musclée des camps de détention des Ouïghours, la minorité musulmane de Chine, mais la situation concernant le manque de liberté religieuse qui est également jugée alarmante par plusieurs cardinaux, missionnaires et évêques.

    Ce matin, M. Turkel a eu un long entretien au Vatican avec le ministre des affaires étrangères du pape François, Monseigneur Paul Gallagher, pour discuter des effets négatifs de l'accord diplomatique signé avec le gouvernement de Pékin il y a quatre ans, dans le but de normaliser les nominations d'évêques. Ce qui s'est partiellement produit, même si le gouvernement de Pékin, suggère Turkel, tente ainsi de "siniser la religion" de manière rampante, en orientant le choix vers des évêques presque aplatis par le parti communiste. "Le problème de cet accord reste son caractère secret. Le gouvernement de Pékin ne veut pas que cela se sache". La ligne de conduite du gouvernement chinois consiste à exercer une pression constante sur les chefs religieux, afin de guider la diffusion de la doctrine communiste par le biais de nominations. "Dommage que la religion soit autre chose et qu'elle se base sur la Parole, la Bible, les livres saints et non sur les directives du parti".

    Lors de la longue conversation au Vatican avec Monseigneur Gallagher, la grande question de Taïwan n'a pas été abordée. Pour le Saint-Siège, il s'agit d'un nœud diplomatique qui traîne en longueur depuis des années : l'île considérée comme rebelle par Pékin entretient des relations diplomatiques complètes avec le Saint-Siège depuis 1949, lorsque l'arrivée au pouvoir de Mao Tsé Toung a entraîné l'expulsion du nonce apostolique de l'époque, M. Riberi, qui a dû se réfugier à Formose. Les Chinois font depuis longtemps pression sur le Vatican pour qu'il révise les accords diplomatiques avec Taïwan, en déplaçant la nonciature de Taipei à Pékin, mais cette hypothèse ne semble pas se profiler à l'horizon pour le moment. "Nous n'avons pas parlé de ce sujet, le temps a manqué. Nous nous sommes uniquement concentrés sur les questions liées à la "liberté religieuse".

    Nury a ensuite raconté son histoire à un groupe de journalistes invités à l'ambassade des États-Unis. Il est lui-même né dans un camp de rééducation pendant la révolution culturelle chinoise : sa mère a été emprisonnée alors qu'elle était enceinte, tandis que son père était détenu dans un autre camp de travail agricole. "J'ai perdu mon père en avril de cette année et je n'ai même pas pu le pleurer".

    M. Nury a également qualifié d'"homme de paix et de courage" le cardinal émérite de Honk Kong, Zen Ze Kiung, qui a récemment été condamné par un tribunal pour avoir aidé des manifestants lors de manifestations contre l'introduction d'une législation sur la sécurité dans l'ancien protectorat britannique. Le cas de Zen pour moi reste emblématique. Selon lui, il n'y a toutefois aucun signe indiquant que le Vatican souhaite annuler l'accord avec la Chine.

  • Selon un rapport, les persécutions antichrétiennes risquent d'empirer en Asie en 2023

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les persécutions antichrétiennes risquent d’empirer en Asie en 2023 selon un rapport

    11/01/2023

    Selon un nouveau rapport du groupe chrétien œcuménique Release International (RI), publié le 28 décembre et portant sur les perspectives d’évolution des persécutions contre les chrétiens à travers le monde en 2023, la situation risque d’empirer dans au moins sept pays asiatiques (Chine, Corée du Nord, Inde, Pakistan, Afghanistan, Malaisie et Iran), où les chrétiens sont visés par des persécutions et des restrictions qui sont présentées comme particulièrement sérieuses en Chine, en Inde et en Corée du Nord.

    Le 24 novembre 2021 dans la cathédrale de Manille, illuminée à l’occasion du Mercredi Rouge, une campagne mondiale organisée par l’AED sur la liberté religieuse et la persécution des chrétiens.

    La persécution des chrétiens dans sept pays asiatiques, dont la Chine, risque d’empirer en 2023 à cause de pressions politiques et de positions religieuses radicales, selon le dernier rapport de l’organisation chrétienne œcuménique Release International (RI), basée au Royaume-Uni.

    Le rapport, intitulé Persecution Trends et publié le 28 décembre 2022, évoque la Chine, la Corée du Nord, l’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan, la Malaisie et l’Iran parmi une liste de nations où les chrétiens rencontrent des persécutions, selon une information publiée le 4 janvier par Radio Free Asia (RFA).

    Le rapport du groupe souligne un contrôle renforcé par le président chinois Xi Jinping sur les chrétiens, alors que l’État les considère comme des citoyens « non patriotiques » dans différents messages officiels. « Le gouvernement, sous Xi Jinping, veut tout contrôler, et actuellement, le christianisme n’est pas autant sous contrôle qu’il le voudrait », précise l’organisation, qui cite une source anonyme.

    « Le christianisme y est présenté comme inacceptable dans un pays athée et communiste, plutôt que comme une croyance acceptable mais minoritaire », poursuit Release International. Celui-ci évoque de nombreux rapports de responsables chrétiens et de fidèles arrêtés ou interrogés à cause de leurs activités en Chine. L’augmentation du nombre de chrétiens accusés d’activités financières ou religieuses illégales est également signalée par l’organisation comme un indicateur de la persécution des chrétiens dans la nation communiste.

    Selon le rapport, Pékin a envoyé des messages clairs et forts aux jeunes, aux enseignants et aux parents en affirmant que « la religion nuira à leur éducation » et en leur demandant de dénoncer aux autorités toute personne engagée dans des activités religieuses. Le groupe évoque aussi des entreprises chinoises qui retirent des offres d’emploi en cas de postulants exprimant des « croyances chrétiennes ».

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  • Les chrétiens d'Arménie confrontés à une crise humanitaire

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    De Jack Baghumian et Lara Setrakian sur First Things :

    Les chrétiens d'Arménie confrontés à une crise humanitaire

    9 janvier 2023

    Laissée à la maison avec des réserves de nourriture en baisse, Roza Sayadyan se bat pour savoir comment elle va nourrir ses enfants dans les jours à venir. Roza vit dans le Nagorno-Karabakh, une région d'Azerbaïdjan où vivent 120 000 chrétiens arméniens. Depuis le 12 décembre, la principale route menant à la région est bloquée par des manifestants soutenus par le gouvernement azerbaïdjanais, ce qui entrave le transit normal de nourriture, de médicaments et d'autres fournitures vitales et risque de provoquer une catastrophe humanitaire pour Roza et des milliers de familles comme la sienne.

    "Nous essayons de créer un environnement tel que les enfants ne voient pas ce qui se passe ou, du moins, ne se rendent pas compte de la gravité de la situation", nous a-t-elle dit lors d'un entretien téléphonique, tout en ajoutant qu'il était hors de question de fêter Noël (célébré le 6 janvier dans l'Église arménienne) avec un quelconque sentiment de normalité.

    Comme de nombreux Arméniens du Haut-Karabakh, une foi chrétienne profonde a contribué à renforcer Roza pendant la crise. Sa paroisse locale s'efforce de répondre aux besoins de la communauté et se réunit chaque soir pour prier à l'église. "La foi est ce qui maintient les gens ensemble", dit-elle.

    Dans la ville voisine de Martuni, le père Hovhan Hovhannisian s'efforce de prendre soin de sa communauté. La fréquentation de son église a augmenté de 40 %, les paroissiens recherchant la fraternité en ces temps difficiles. Sans accès à l'essence, les voitures ne peuvent pas circuler, et sa paroisse ressent la pénurie de nourriture. Chaque jour, il doit prendre des décisions difficiles sur la façon de distribuer le peu qu'ils ont.

    "Nous essayons d'être aux côtés des gens", a-t-il déclaré. "Les familles viennent à l'église et apportent leurs restes - un supplément de farine, de l'huile de cuisson - et l'église les distribue aux familles qui en ont le plus besoin, ce qui, bien sûr, est une décision difficile." Il prie pour qu'un pont aérien humanitaire soit mis en place pour transporter des fournitures et évacuer les personnes ayant besoin de soins médicaux.

    Pour le moment, il n'y a qu'une faible possibilité de résoudre la crise. Les États-Unis, l'Union européenne et d'autres pays ont appelé l'Azerbaïdjan à lever le blocus et à rouvrir le corridor de Lachin. Des responsables américains ont mis en garde contre une "crise humanitaire importante" si le corridor reste fermé. Le pape François a exprimé son inquiétude quant aux "conditions humanitaires précaires de la population, qui risquent encore de se détériorer pendant la saison hivernale".

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  • Pourquoi enlève-t-on des prêtres au Nigeria ?

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Mgr Gopep : "Les enlèvements de prêtres au Nigeria sont en augmentation et ont des motifs différents"

    7 janvier 2023

    Abuja (Agence Fides) - " Les enlèvements de prêtres et de religieux sont en augmentation au Nigeria ", affirme Mgr Luka Sylvester Gopep, évêque auxiliaire de Minna, dans l'État du Niger (Nigeria), qui a accordé une interview à l'Agence Fides sur la situation sécuritaire dans son pays.

    En ce qui concerne les enlèvements de prêtres et de religieux, pensez-vous que ce phénomène a augmenté au cours de l'année écoulée ? Existe-t-il une stratégie visant à cibler le clergé ou ces enlèvements sont-ils simplement l'œuvre de bandits en quête d'argent ?

    LUKA SYLVESTER GOPEP : L'enlèvement et, dans certains cas, le meurtre de prêtres et de religieux par divers groupes criminels ont rendu la situation précaire au Nigeria. Ce pourcentage est en augmentation depuis l'année dernière. Par exemple, en 2022, plus de 20 incidents d'enlèvement et de meurtre de prêtres ont été enregistrés au Nigeria. Cette situation est alarmante et appelle une action urgente de la part du gouvernement fédéral et des gouvernements des différents États.

    Ces attaques contre des prêtres et des religieux ont été perpétrées par différents groupes et pour différentes raisons. D'une part, les attaques des groupes ISWAP/Boko Haram font partie de leur programme visant à imposer l'islam et la charia à toutes les communautés du Nigeria. D'autre part, les attaques servent à éloigner les chrétiens de l'Église et à les forcer à abandonner la pratique de leur foi.

    Certains incidents d'enlèvement et de meurtre de prêtres par divers groupes de bandits dans le nord et le sud du Nigeria sont essentiellement des enlèvements à des fins d'extorsion. Nous savons que de nombreux groupes de bandits dans le nord du Nigeria enlèvent des chrétiens, des musulmans et des membres du clergé traditionnel africain. La recherche d'argent sous-tend la plupart des activités de ces groupes criminels.

    Le massacre de l'église d'Owo a été attribué à l'ISWAP (État islamique d'Afrique de l'Ouest). S'agit-il d'une opinion partagée au Nigeria ou existe-t-il d'autres hypothèses quant à l'identité des responsables du massacre ?

    GOPEP : Le dimanche de Pentecôte, 5 juin 2022, les fidèles de l'église catholique St Francis, Owo, État d'Ondo, ont été attaqués par des inconnus et plus de 40 personnes ont été tuées. Le gouvernement fédéral a annoncé que le massacre avait été perpétré par l'État islamique d'Afrique de l'Ouest (ISWAP). Elle a ajouté qu'elle avait arrêté certaines personnes soupçonnées d'avoir pris part à cette lâche attaque.

    Certaines personnes, dont Rotimi Akeredolu, le gouverneur de l'État d'Ondo, ont estimé qu'il ne s'agissait pas de l'ISWAP. Certains pensent que c'est l'œuvre des bergers Fulani, tandis que d'autres l'attribuent à des gangs locaux qui ont pris pour cible des personnes qui se trouvaient à l'église ce dimanche fatal. En fait, les avis divergent quant à l'identité de l'auteur du massacre.

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  • Un historien allemand répond à l’accusation la plus absurde portée contre Benoît XVI

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    De zenit.org :

    Réponse d’un historien allemand à l’accusation la plus absurde portée contre Benoît XVI

    L’une des accusations les plus courantes portées à l’encontre de Benoît XVI, généralement par les médias de gauche et d’extrême gauche, concerne son implication dans les Jeunesses hitlériennes, l’organisation de jeunesse du parti nazi.

     

    Traduction de l’espagnol

    (ZENIT Noticias – Contando Estrelas / Vigo, 3 janvier 2023) 

    Le pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre dernier, a été victime de toutes sortes de diffamations de son vivant et continue de l’être après sa mort.

    L’une des accusations les plus courantes portées contre Benoît XVI, généralement par les médias de gauche et d’extrême gauche, concerne son appartenance aux Jeunesses hitlériennes, l’organisation de jeunesse du parti nazi. Joseph Ratzinger est né en 1927. Il avait 12 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. En 2006, le média allemand Handelsblatt a souligné à ce sujet que le régime nazi a exigé l’adhésion obligatoire à partir de mars 1939, et que, bien que les responsables du séminaire où Joseph était scolarisé aient résisté jusqu’en octobre, ils ont finalement dû accepter, de sorte que Joseph Ratzinger a été enrôlé obligatoirement à l’âge de 14 ans, {mais a refusé de participer aux activités des Jeunesses hitlériennes}.

    Ce média allemand rappelle que le régime nazi se méfiait des séminaristes qui étaient enrôlés obligatoirement dans les Jeunesses hitlériennes, car ils étaient considérés comme hostiles au régime. Joseph lui-même se rappelle qu’il a été raillé par les nazis dans cette organisation de jeunesse pour avoir signalé qu’il voulait devenir prêtre. Rappelez-vous que la presse nazie calomniait les prêtres catholiques depuis des années. Rappelons que l’Église catholique avait dénoncé les abus des nazis dès leur arrivée au pouvoir en 1933. En Autriche, l’une des premières mesures prises par les nazis après l’annexion a été d’interdire les organisations de jeunesse catholiques et l’enseignement de la religion catholique dans les écoles.

    Sur la question de Joseph Ratzinger et des Jeunesses hitlériennes, il y avait déjà une controverse absurde promue par les médias dans plusieurs pays lorsqu’il a été élu pape. Certains ont même découpé une photo de lui pour l’accuser de faire le salut nazi. Tout était permis, y compris la manipulation et les mensonges, pour attaquer Benoît XVI. Rien de nouveau que l’Église catholique n’ait pas subi au cours de ses presque 2 000 ans d’histoire. Un historien allemand très critique envers le nazisme, Hans-Ulrich Wehler, a répondu à ces accusations absurdes contre Benoît XVI dans une interview publiée par Der Spiegel en 2005 :

    « Je trouve toute cette controverse grotesque. Depuis décembre 1936, renforcée en 1938, il existait une loi sur la jeunesse obligatoire, selon laquelle tous les garçons et toutes les filles de dix ans étaient admis dans les Jeunesses hitlériennes le 20 avril, c’est-à-dire le jour de l’anniversaire d’Hitler. D’abord dans le groupe de jeunes allemands de 10 à 14 ans, puis ils sont passés aux véritables Jeunesses hitlériennes de 14 à 18 ans. On peut critiquer Ratzinger de différents points de vue. Mais il doit être clair que lui, né en 1927, n’a pas pu éviter de servir dans un village bavarois parmi les Deutsches Jungvolk ».

    Le « Deutsches Jungvolk » (Jeunesse allemande) était la section des Jeunesses hitlériennes réservée aux enfants âgés de 8 à 14 ans. Ainsi, dans cette affaire, Benoît XVI a été victime d’une imposition totalitaire de la part des nazis, et maintenant la gauche s’en sert pour criminaliser la victime, qui à l’époque n’était qu’un enfant. En plus d’être une critique absurde, elle est profondément mesquine.

    La question est la suivante : les médias qui attribuent aujourd’hui un « passé nazi » à Benoît XVI ont-ils également attribué ce même passé à des hommes politiques de gauche qui ont subi la même imposition ? Et dans le cas des médias espagnols, parleront-ils du « passé falangiste » de nombreux politiciens de gauche qui ont également été forcés de rejoindre le Front de la jeunesse lorsqu’ils étaient enfants ? Si vous êtes un gauchiste, tout vous est pardonné.

  • Un prêtre catholique assassiné dans le nord-ouest du Burkina Faso

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/BURKINA FASO- Un prêtre catholique assassiné dans le nord-ouest du pays

    3 janvier 2023

    Ouagadougou (Agence Fides) - Un prêtre catholique a été tué au Burkina Faso. Le Père Jacques Yaro Zerbo, a été assassiné le lundi 2 janvier par des hommes armés non identifiés. Selon un communiqué envoyé à l'Agence Fides et signé par Mgr Prosper Bonaventure KY, évêque de Dédougou, le prêtre de 67 ans a été tué dans la localité de Soro, dans la région de la Boucle du Mouhoun, au nord-ouest du Burkina Faso.

    Le père Jacques Yaro Zerbo est né le 28 décembre 1956 à Kolongo, dans l'actuel Mali, et a été ordonné prêtre le 19 juillet 1986 à Dédougou.

    La région de la Boucle du Mouhoun (nord-ouest) est l'une des régions les plus touchées par le terrorisme au Burkina Faso. Dans cette région, au moins 28 civils ont été tués dans la nuit du vendredi 30 décembre au samedi 31 décembre, en " représailles " à une attaque " terroriste " dans la ville de Nouna, chef-lieu de la province de la Kossi.(LM) (Agence Fides 3/1/2023)

    et cette deuxième dépêche :

    AFRIQUE/BURKINA FASO - Population fuyant la région de la Boucle du Mouhoun, où le père Zerbo a été tué

    5 janvier 2023

    Ouagadougou (Agence Fides) - Dans la zone où le Père Jacques Yaro Zerbo a été tué le 2 janvier (voir Fides 3/1/2023), la population locale est en train de fuir. En particulier, depuis le 3 janvier, les habitants de la localité rurale de Gassan, située dans la province de Nayala, dans la région de la Boucle du Mouhoun, ont été sommés de partir par les groupes armés qui sévissent dans la région, trouvant refuge à Dédougou.

    Selon les témoignages de certaines personnes déplacées, des hommes armés sont venus voir l'imam du village le 3 janvier au matin pour lui dire qu'ils donnaient vingt-quatre heures à la population pour quitter le village.

    Les djihadistes de la Jama'at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) opèrent dans la région, mais il existe également des groupes d'autodéfense, créés pour s'opposer aux djihadistes, qui sont eux-mêmes accusés de graves violences à l'encontre de la population locale, selon l'ONG locale, le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).

    La CISC accuse spécifiquement les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en relation avec le massacre d'au moins 28 civils tués dans la nuit du vendredi 30 au samedi 31 décembre, en " représailles " à une attaque " terroriste " dans la ville de Nouna (voir Fides 3/1/2023).

    La campagne de recrutement de 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP), lancée en octobre 2022 par les autorités suite au coup d'État du 30 septembre 2022, s'est achevée le 18 novembre avec 90 000 candidatures retenues. Après une période de formation de deux semaines, les volontaires sont ensuite intégrés dans les groupes de soutien des forces armées régulières. Une procédure qui suscite des interrogations de la part des experts indépendants sur le degré de fiabilité de ces miliciens et leur respect des droits de l'homme. (LM) (Agence Fides 5/1/2023)

  • Violence contre les adivasis chrétiens au Chhattisgarh : la foule vandalise des églises et attaque la police

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    D'Abhik Bhattacharya sur outlookindia.com :

    Violence contre les adivasis chrétiens au Chhattisgarh : la foule vandalise des églises et attaque la police

    Lors d'un entretien avec Outlook, le député du Congrès de Narayanpur, Chandan Kashyap, a déclaré que des " étrangers " étaient derrière ces attaques. Les habitants accusent le BJP-RSS d'avoir orchestré les attaques.

    3 janvier 2023

    Les attaques contre les Adivasis chrétiens dans le Chhattisgarh ont pris une mauvaise tournure hier lorsqu'une foule composée de groupes de droite hindous a vandalisé une église à Narayanpur et a attaqué la police, blessant gravement le Superintendant de la police (SP) Sadanand Kumar qui, avec son équipe, s'était rendu sur place pour apaiser les gens qui protestaient contre une prétendue conversion par des missionnaires chrétiens.  

    Alors que Kumar a été blessé à la tête, au moins cinq autres membres de la police ont été légèrement blessés et ont été libérés après un traitement préliminaire, rapporte PTI.  

    L'incident a eu lieu vers l'après-midi lorsqu'une foule s'est rassemblée près de l'école Viswadeepti pour protester contre un affrontement qui a éclaté dans le village d'Ekda entre deux communautés à propos d'une conversion religieuse présumée par des missionnaires chrétiens. L'inspecteur général de la police (IG) Sundarraj P a déclaré à la PTI : "Environ 2 000 personnes étaient présentes à une réunion tenue à Narayanpur. Les chefs tribaux locaux Rupsai Salam, Narayan Markam et quelques autres dirigeaient le rassemblement".  

    Il a également ajouté qu'après la réunion, la foule s'est divisée en deux parties et, armée de bâtons et de pierres, elle est entrée dans l'église située dans les locaux de l'école et l'a vandalisée. Après avoir reçu des informations, la police est arrivée sur place pour disperser la foule et a également été attaquée.

    Le SP Kumar, qui s'est entretenu avec les journalistes depuis l'hôpital où il était soigné pour des blessures à la tête, a déclaré : "Je me suis précipité sur place avec d'autres fonctionnaires et j'ai essayé d'apaiser les manifestants. Ils semblaient convaincus et étaient sur le point de rentrer, mais soudain quelqu'un m'a frappé à la tête avec un bâton."  

    Se référant à une réunion que l'administration a eue avec les manifestants, avant la manifestation, le collecteur de Narayanpur, Ajeet Vasant, a déclaré que les dirigeants de la communauté leur avaient assuré une manifestation pacifique, mais qu'elle était devenue violente. Cependant, les habitants ont accusé la police d'inaction et ont déclaré que c'est grâce à elle que le groupe de droite hindou a pu rassembler une telle force.

    Lors d'un entretien avec Outlook, Suman Mandvi (nom modifié sur demande) a déclaré : "Les attaques contre nous se sont poursuivies sans être découragées malgré plusieurs plaintes de la police. Samedi, ils ont attaqué nos frères dans le village de Gorrah. Comme les personnes rassemblées dans l'église ont perdu leur sang-froid, ils ont également attaqué quelques-uns d'entre eux. Cette nouvelle de l'affrontement s'est rapidement répandue et le dimanche, les gens de droite ont rassemblé des personnes des districts voisins et sont venus sur 150 motos avec des bâtons et d'autres armes. Ils ont ensuite attaqué brutalement notre peuple à travers les villages."

    Après l'attaque, des centaines d'Adivasi chrétiens ont fui vers Jungle et ont contacté la police, mais en vain. Ils ont ensuite essayé de se connecter à la Commission nationale des droits de l'homme (NHRC), sur l'intervention de laquelle la police a pris l'affaire en main et a essayé de pacifier la foule. Cependant, Mandvi ajoute : "Dimanche soir, ils ont bloqué la route et la police n'a rien fait du tout. Le lundi, la situation a culminé avec les attaques contre les églises."

    Un autre activiste social, Vijay Kumar (nom modifié sur demande), a déclaré à Outlook : " Ils n'ont pas seulement vandalisé l'église de l'école, la foule s'est dispersée et a ensuite démoli trois autres églises dans les villages, à savoir Kodagaon, Bandapal et Amasara. "

    Certaines vidéos reçues par Outlook, non encore vérifiées, montrent des personnes faisant irruption dans les églises et détruisant les propriétés avec des bâtons. Si la police était intervenue plus tôt, la situation n'aurait pas été telle, ajoute Mandvi, qui a aidé les sans-abri en leur fournissant des rations de base et d'autres ressources. Au moins 1000 personnes ont quitté leur maison par peur et vivent maintenant dans différentes parties du district.

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  • Les missionnaires tués en 2022

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Les missionnaires tués en 2022

    30 décembre 2022

    Dossier réalisé par Stefano Lodigiani

    Cité du Vatican (Agence Fides) - Selon les données recueillies par l'Agence Fides, 18 missionnaires ont été tués dans le monde en 2022 : 12 prêtres, 1 religieux, 3 religieuses, 1 séminariste et 1 laïc. Quant à la répartition continentale, le nombre le plus élevé a été enregistré en Afrique, où 9 missionnaires ont été tués (7 prêtres, 2 religieux), suivie par l'Amérique Latine, avec 8 missionnaires tués (4 prêtres, 1 religieux, 1 religieuse, 1 séminariste,1 laïc) puis l'Asie, où 1 prêtre a été tué. Ces dernières années, l'Afrique et l'Amérique se sont relayées en tête de cette liste tragique. De 2011 à 2021, l'Amérique pendant 8 ans et l'Afrique pendant 3 ans (2018, 2019, 2021). De 2001 à 2021, le nombre total de missionnaires tués est de 526.

    Depuis quelque temps, la liste annuelle publiée par Fides ne concerne pas seulement les missionnaires ad gentes au sens strict du terme, mais tente de recenser tous les chrétiens catholiques engagés d'une manière ou d'une autre dans une activité pastorale et qui sont morts de manière violente, non expressément « en haine de la foi ». C'est pourquoi nous préférons ne pas utiliser le terme « martyrs », sauf dans son sens étymologique de « témoins », afin de ne pas entrer dans le jugement que l'Eglise peut éventuellement porter sur certains d'entre eux. De même, nous utilisons le terme "missionnaire" pour tous les baptisés, conscients que « en vertu du Baptême reçu, chaque membre du Peuple de Dieu est devenu disciple missionnaire. Chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Eglise et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation » (EG 120).

    Les quelques rapports sur la vie et les circonstances qui ont conduit à la mort violente de ces 18 missionnaires nous offrent des images de la vie quotidienne, bien que dans des contextes particulièrement difficiles, marqués par la violence, la misère, le manque de justice et de respect pour la vie humaine. Les autres personnes qui les accompagnaient ont souvent partagé le même sort que les missionnaires. Des prêtres ont été tués alors qu'ils étaient en route pour célébrer la Messe avec la communauté qu'ils dirigeaient, pour rompre ce pain et consacrer ce vin qui serait la nourriture et la vie de tant de fidèles. Une religieuse médecin tuée alors qu'elle était en service au centre de santé du diocèse, prête à sauver la vie des autres, et qui sait combien elle en avait déjà sauvé par le passé. Une missionnaire tuée lors d'un assaut sur la mission : au lieu de penser à sauver sa propre vie, elle s'est préoccupée d'aller vérifier que celle des filles logées dans le dortoir était en sécurité. Un autre laïc, un agent pastoral, a été tué alors qu'il se rendait à l'église pour diriger une liturgie de la parole pour les fidèles de cette région, qui n'avaient pas de prêtre résident.
    Témoins et missionnaires de la vie, avec leur vie, qu'ils ont offerte jusqu'au bout, totalement, librement, par gratitude. Comme l'a écrit le Pape François dans son message pour la Journée Mondiale des Missions 2022, “ il est demandé aux disciples de vivre leur vie personnelle dans la clé de la mission : ils sont envoyés par Jésus dans le monde non seulement pour faire la mission, mais aussi et surtout pour vivre la mission qui leur a été confiée ; non seulement pour rendre témoignage, mais aussi et surtout pour être des témoins du Christ. L'essence de la mission est de rendre témoignage au Christ, c'est-à-dire à sa vie, sa passion, sa mort et sa résurrection par amour du Père et de l'humanité".
    (Agence Fides 30/12/2022)

    Lire également : En mémoire reconnaissante des missionnaires assassinés. Des témoins, pas des "témoignages"

  • Beaucoup de chrétiens n'ont pas pu célébrer Noël

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    D'Anna Bono sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Noël refusé aux chrétiens persécutés

    29-12-2022

    Il y a beaucoup de chrétiens qui n'ont pas pu célébrer Noël. Elle est difficile ou impossible dans des pays comme la Mauritanie, les Comores, l'Afghanistan, le Brunei et la Corée du Nord. Dans d'autres pays, comme le Nigeria, le problème est la sécurité. Et au Sahel, les djihadistes. Au Pakistan, une chrétienne accusée de blasphème passe Noël dans une petite cellule, trois autres personnes sont de nouveau libres. 

    Cette année encore, de nombreux chrétiens n'ont pas pu célébrer Noël. Il est difficile ou impossible de le faire, sauf en secret car interdit, dans certains pays où les fidèles sont une petite minorité : la Mauritanie, par exemple, les îles Comores, l'Afghanistan, Brunei, la Corée du Nord. D'autres communautés, en revanche, ont pu se réunir pour prier, mais comme chaque année en état d'alerte, adoptant des mesures de sécurité, par crainte d'attentats, un risque qui augmente toujours à Noël et à Pâques, surtout dans des pays comme le Nigeria, le Pakistan, l'Indonésie.

    Particulièrement douloureuse, en outre, est la situation des nombreux chrétiens contraints de passer Noël seuls, en captivité, parmi des étrangers par leur origine et souvent aussi par leur foi. C'est le cas de plusieurs religieux enlevés en Afrique. Rien qu'au Nigeria, trois personnes viennent d'être enlevées en six jours. Le premier était le père Christopher Ogide, curé de la paroisse Mary of the Assumption dans le diocèse d'Umuahia, dans l'État méridional d'Abia. Le 17 décembre, il a été enlevé à l'entrée de la maison paroissiale, alors qu'il allait faire le plein dans une station-service voisine. Le 20 décembre, c'était le tour du père Sylvester Okechukwu, du diocèse de Kafanchan, dans l'État de Kaduna (nord-ouest), qui a été enlevé tard dans la soirée et emmené du presbytère de la paroisse dans la zone de gouvernement local de Lere, où il se trouvait à ce moment-là. Enfin, le père Mark Ojotu, aumônier de l'hôpital Sainte-Marie à Okpoga, a été enlevé dans l'après-midi du 22 décembre dans l'État de Benue, au nord-est du pays. L'enlèvement a eu lieu vers le soir alors que le père Ojotu conduisait sur la route Okpoga-Ojapo. Dans les trois cas, il s'agirait d'enlèvements à des fins d'extorsion, un crime qui, presque partout au Nigeria, est devenu un fléau social et que le gouvernement central et les gouvernements des États qui composent la fédération ne se soucient pas assez de contrer. 

    Deux autres religieux ont passé Noël en captivité en Afrique. L'un d'entre eux est le prêtre Fidei Donum Joel Tougbaré, qui a été enlevé dans son pays, le Burkina Faso, le 17 mars 2018. Il avait entrepris de rentrer chez lui, dans sa paroisse, après avoir célébré la messe dominicale dans un village, mais n'est jamais arrivé à destination. Le missionnaire allemand des Pères Blancs, Hans-Joachim Lohere, qui a été enlevé au Mali le 20 novembre, est également aux mains de ses ravisseurs. Il était censé célébrer la messe dominicale dans une église près de la capitale Bamako, mais on l'a attendu en vain. Ce n'est que dans la soirée que ses confrères ont remarqué son absence et ont alerté la police. Contrairement au Nigeria et à d'autres pays du continent, où les fréquents enlèvements de religieux sont l'œuvre de criminels de droit commun sans être nécessairement motivés par la haine religieuse, il est possible, et même presque certain, que ce sont des djihadistes qui ont enlevé les deux religieux, car le Burkina Faso et le Mali font partie des pays africains qui vivent le plus sous la menace de groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à Isis. Le père Pier Luigi Maccalli, le missionnaire libéré en 2020 après avoir été prisonnier des djihadistes pendant plus de deux ans, a évoqué à la veille de Noël les deux religieux et le vide au cœur que leur absence produit dans leurs communautés respectives. Avec eux, le père Maccalli a rappelé huit autres personnes qui sont toujours prisonnières de groupes djihadistes actifs au Sahel.

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  • Plus de 100 prêtres et religieuses ont été enlevés, arrêtés ou tués en 2022

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    De Vatican News :

    Plus de 100 prêtres et religieuses enlevés, arrêtés ou tués en 2022

    Dans un communiqué rendu public ce mardi 27 décembre, la fondation pontificale Aide à l’Église en détresse relève qu’en cette année 2022 plus de 100 prêtres et religieuses ont été victimes d’enlèvements, d’arrestations ou ont été tués dans le monde, en particulier au Nigéria. Elle appelle «à garantir la sécurité et la liberté des prêtres, des religieuses et des autres agents pastoraux» qui travaillent au service des plus démunis.
     

    L’année 2022 a été douloureuse pour plusieurs diocèses en Afrique, en Europe, en Amérique centrale, ou encore en Asie, qui ont vu leurs prêtres et religieuses kidnappés par des ravisseurs, assassinés ou détenus. Le Nigeria, pays de l’Afrique de l’Ouest, compte le plus grand nombre de victimes, selon l’Aide à l’Église en détresse. La Chine et le Nicaragua ont également enregistré de nombreux cas de harcèlement.

    Des prêtres et religieuses assassinés

    Au moins 12 prêtres et cinq religieuses ont été tués en 2022 dans l'exercice de leur mission, indique le communiqué de l’AED. En Afrique, quatre prêtres ont été assassinés au Nigeria, et deux autres abattus dans l'Est de la République démocratique du Congo.

    Au Mexique, sur le continent américain, des membres de cartels de la drogue ont brutalement assassinés trois prêtres.

    Cinq religieuses missionnaires ont également été victimes d’assassinats cette année. Il s’agit des sœurs Luisa Dell'Orto, en Haïti, en juin; sœur Mary Daniel Abut et sœur Regina Roba, au Sud-Soudan, en août; sœur Maria au Mozambique, en septembre; et sœur Marie-Sylvie Vakatsuraki, tuée en octobre en République démocratique du Congo.

    Les cas d’enlèvements

    Dans différents pays, 42 prêtres au total quant à eux ont été enlevés, dont 36 libérés. Trois prêtres enlevés au Nigeria ont en revanche été assassinés, et l'AED ajoute n’avoir pu obtenir d'informations sur le statut de deux de ces prêtres nigérians. Par ailleurs, le sort du missionnaire allemand Père Hans-Joachim Lohre, enlevé en novembre dernier au Mali, reste inconnu.

    Deux autres prêtres enlevés en 2019, le père Joel Yougbaré du Burkina Faso, et le père John Shekwolo, du Nigeria, sont toujours portés disparus, ce qui porte à cinq le nombre total de prêtres disparus, selon la fondation pontificale.

    Le Nigeria reste le pays où les enlèvements sont récurrents, avec un total de de 28 en 2022. Trois ont été enlevés en décembre, «mais le pire mois a été juillet, avec sept enlèvements». Un autre pays en a fait les frais, le Cameroun, avec six enlèvements, dont cinq en même temps en septembre. Leur libération a eu lieu cinq semaines plus tard.

    En ce qui concerne Haïti, où la violence est endémique, cinq prêtres ont été enlevés par des bandits, mais tous ont été libérés depuis. L'Éthiopie, les Philippines et le Mali ont chacun eu un prêtre enlevé, tous libérés, à l'exception du père Hans-Joachim Lohre au Mali.

    Des religieuses ont aussi enlevées en 2022, au nombre de sept, majoritairement au Nigéria. L'une d'entre elles a été enlevée au Burkina Faso, tandis qu'une autre religieuse a été kidnappée au Cameroun. Elles ont par la suite été libérées.

    Des détentions

    L’Aide à l’Église en détresse relève aussi des cas de détentions de membres du clergé. Au moins 32 ont été détenus, «prétendument à des fins d'intimidation et de coercition». Les cas les plus récents concernent quatre prêtres de l'Église gréco-catholique ukrainienne travaillant en Ukraine, occupée par les Russes. Ces derniers ont été arrêtés dans le cadre de leurs activités pastorales. Deux d'entre eux ont depuis été libérés et «expulsés» vers un territoire ukrainien, mais deux autres sont toujours en détention et pourraient être accusés de terrorisme. Il y a une crainte, selon le communiqué, qu'ils puissent être torturés en prison.  

    La situation au Nicaragua inquiète également l’AED, qui rappelle que onze membres du clergé ont été arrêtés ou détenus par le gouvernement actuel. Parmi ceux-ci figurent au moins deux séminaristes, un diacre, un évêque et sept prêtres.  Le 10 janvier, l'évêque nicaraguayen Rolando Alvarez, actuellement en résidence surveillée, doit comparaître devant un tribunal pour «menace à l'intégrité nationale». Un autre cas récent concerne l'emprisonnement d'un évêque et de deux prêtres en Érythrée. Deux mois se sont écoulés depuis leur arrestation, sans aucune explication de la part des autorités, souligne le communiqué.

    Évoquant le cas de la Chine, l’AED explique qu’il est «presque impossible de connaître le nombre de prêtres et d'évêques catholiques détenus en Chine en 2022. Les religieux de l'Église clandestine sont régulièrement enlevés par les autorités pendant un certain temps pour les forcer à rejoindre l'Église approuvée par l'État. Un exemple: la disparition d'au moins 10 prêtres, tous appartenant à la communauté clandestine de Baoding (Hebei), entre janvier et mai 2022».

    En plus de ces cas, rapporte la fondation pontificale, un prêtre a été arrêté en Birmanie lors de manifestations contre le régime, et plusieurs religieuses et deux diacres ont aussi été arrêtés en Éthiopie lors du conflit du Tigré fin 2021, mais libérés en 2022.

    Face à ces assassinats, enlèvements et détentions arbitraires de prêtres et religieuses, l’Aide à l’Église en Détresse appelle les pays concernés «à garantir la sécurité et la liberté des prêtres, des religieuses et des autres agents pastoraux qui travaillent au service des plus démunis». Elle invite aussi à prier pour ceux encore détenus par des ravisseurs, à l'instar du Pape François, attristé par ces évènements, qui ne cesse de le rappeler dans ses interventions, exhortant à l’amour, à la paix et à l’ouverture d’un dialogue «ouvert et sincère».

  • L'avant-Noël en France : tags et vandalisme; une vague de profanations sur des églises

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    Du

    Tags antichrétiens, vandalisme : avant Noël, une vague de profanations sur des églises de France

    La joie de Noël excite-t-elle les passions antichrétiennes? Plusieurs dégradations d'églises ont été relevées ces derniers jours, à quelques heures de la célébration chrétienne de la Nativité. Dernière en date ce jeudi 22 décembre, l'église Sainte-Anne d'Arvor à Lorient (Morbihan), a été victime de sérieux actes de vandalisme. Selon Ouest-France , les statues en plâtre de la Vierge, de Sainte Jeanne d'Arc et de Sainte-Thérèse de l'enfant Jésus ont été brisées au sol, la crèche détruite et des cierges et bougies projetés au sol. Les profanations auraient eu lieu en pleine journée, alors que l'édifice était vide. L'enquête de police est en cours après la prise des empreintes.

    À l'église Saint-Roch à Paris (1er arrondissement), ce sont des tags qui ont été inscrits sur la façade, dans la soirée de lundi soir 19 décembre. «Faux nobles de m...», «nazis French pro Deutch f... off», textes et insultes erratiques ou encore symboles anarchistes ont ainsi été dessinés en couleurs vives, et une inscription à tonalité satanique : «lis ton p... de bouquin de m... à l'envers». Selon nos informations, les inscriptions ressemblent graphiquement à des tags réalisés quelques jours auparavant sur certains murs et portes du Louvre. L'équipe sacerdotale a déposé plainte, et ce jeudi, les tags avaient disparu, nettoyés par les services de la mairie de Paris.

    À Rouen (Seine-Maritime) lundi également, deux étudiants de 18 ans ont de leur côté escaladé le toit de l'église Saint-Maclou, édifiée aux 15e et 16e siècles. Pendant leur virée, décrite comme «fortement alcoolisée» par France Bleu , les deux mis en cause ont poussé un pinacle de l'église (ouvrage en pierre installé en couronnement d'un pilier ou d'un contrefort), qui s'est brisé en tombant au sol, sans faire de blessé. Le caractère volontaire de l'acte n'est toutefois pas démontré, l'hypothèse d'une simple escalade étant également retenue. Les deux jeunes hommes auraient également volé des boissons dans une épicerie, avant d'être finalement interpellés. «C'est un peu fatigant, quoi qu’on en pense, c'est notre patrimoine national et celui des Rouennais» a simplement réagi Elizabeth Labaye, conseillère municipale déléguée au patrimoine. La mairie a déposé plainte, indique BFMTV.

    De même, dans l'église Saint-Jean d'Ambert (Puy-de-Dôme) ont été relevées depuis le début du mois de décembre deux traces de débuts d'incendies, relève La Montagne. Des feuilles auraient été brûlées avec des cierges allumés, provoquant des dégâts mineurs, mais entraînant la fermeture de l'édifice en dehors des offices religieux. D'autres édifices ont été récemment dégradés, à l'approche de Noël, notamment l'église de la Trinité à Bordeaux (Gironde) : 17 impacts ont été découverts dans le double vitrage intérieur, et six billes ont été retrouvées, dans cet édifice d'un quartier «populaire». Les vitres ne seront pas réparées dans l'immédiat.

    Fin novembre, le diocèse de Nice (Alpes-Maritimes) annonçait par communiqué une profanation à l'encontre du Saint-Sacrement dans l'église Saint-Joseph de Cannes : une intrusion aurait eu lieu, avec des actes de vandalisme gratuit et la violation du tabernacle.