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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 11

  • Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Le Vatican reste largement silencieux alors que la Chine oblige les catholiques à "s'adapter à la société socialiste"

    Depuis de nombreuses années, des voix bien informées mettent en garde le Vatican contre les dangers de la sinisation.

    20 mars 2023

    Alors que le Parti communiste chinois continue d'appliquer son programme de sinisation, imposant des contrôles de plus en plus stricts sur les religions et les cooptant pour promouvoir la doctrine marxiste, le Vatican reste largement silencieux en dépit de l'incompatibilité totale de ce programme avec la foi catholique.

    Dans un discours prononcé le 5 mars à l'occasion de l'ouverture du Congrès national du peuple chinois, le Premier ministre chinois sortant Li Keqiang s'est vanté de l'ampleur de la sinisation des religions, affirmant qu'elle avait été réalisée "progressivement" et soulignant la nécessité pour le PCC de "guider activement les religions pour qu'elles s'adaptent à la société socialiste".

    L'objectif global de la sinisation est l'acculturation et l'assimilation forcées de la culture communiste chinoise dans la société - un programme qui a conduit à la persécution brutale des Ouïghours islamiques dans la province chinoise du Xinjiang, ainsi que des minorités dans d'autres régions telles que le Tibet et la Mongolie intérieure.

    Dans le même temps, les autorités de la province du Henan, dans le centre-nord de la Chine, qui compte le pourcentage le plus élevé de chrétiens dans le pays, ont mis en œuvre le programme de sinisation avec zèle, obligeant tous les fidèles à s'inscrire pour pratiquer leur culte dans des églises, des mosquées ou des temples bouddhistes. 

    Par le biais d'une application téléphonique créée par le gouvernement, les croyants doivent fournir des informations personnelles telles que leur nom, leur numéro de téléphone, les détails de leur carte d'identité, leur résidence permanente, leur profession et leur date de naissance, a rapporté Asia News le 8 mars. 

    Dans le même temps, les organismes publics qui représentent ostensiblement les intérêts de l'Église catholique et d'autres intérêts de la société civile ne sont qu'une couverture pour approuver sans discussion une telle politique, estiment les observateurs de la Chine. 

    Le président chinois Xi Jinping, qui a fêté le 14 mars son dixième anniversaire en tant que secrétaire général du PCC, continue de consolider son pouvoir et celui du parti communiste chinois. Il reste également "pleinement engagé dans la sinisation de toute la société civile, en particulier des groupes religieux", a déclaré Nina Shea, maître de conférences et directrice du Centre pour la liberté religieuse de l'Institut Hudson. 

    "Le PCC suit le modèle soviétique des années 1970 et 1980 de répression des églises par la surveillance, la cooptation, la réglementation et l'endoctrinement", a déclaré Mme Shea au Register. "L'objectif est de mettre fin aux croyances et aux enseignements catholiques et chrétiens tout en conservant leurs formes publiques afin de dissimuler la répression et de mieux infiltrer l'Église et ses enseignements. 

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  • La foi simple et forte d'un jeune Pakistanais

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    PAKISTAN - Sacrifier sa vie pour sauver celle des autres : la foi simple et forte du jeune Akash

    21 mars 2023

    "Nous n'avons pas besoin et nous ne voulons pas de guerre civile. Nous, chrétiens, sommes des hommes de paix. Ne laissons pas la douleur obscurcir notre regard : que ce soit toujours le regard du Christ et de son Évangile. Quel avenir voulons-nous construire pour le Pakistan ? Un avenir d'harmonie et de réconciliation". Tels sont les mots de l'Archevêque de Lahore, Son Exc. Mgr Sebastian Shaw, rapportés par l'Agence Fides, avec lesquels il s'est adressé à la foule de plus de 10 000 fidèles participant, le 17 mars 2015, aux funérailles des victimes de l'attentat contre l'église catholique Saint John et l'église protestante Christ Church à Youhanabad, une banlieue chrétienne de la périphérie de Lahore. Le double attentat, commis le dimanche 15 mars, avait fait 15 morts et plus de 80 blessés, dont certains sont décédés dans les jours qui ont suivi.

    Parmi les victimes de l'attentat contre l'église Saint John, un jeune catholique pakistanais, Akash Bashir, est devenu le premier "Serviteur de Dieu" de l'histoire de l'Église du Pakistan, le 31 janvier 2022. Ce jeune homme de 20 ans faisait partie des volontaires chargés d'assurer la sécurité des fidèles à l'extérieur de l'église, compte tenu de la situation extrêmement tendue et de la succession d'attaques et de menaces à l'encontre des communautés chrétiennes. Akash avait assumé cette tâche avec un grand sens des responsabilités, et n'avait pas hésité à sacrifier sa vie pour sauver celle de centaines de personnes qui priaient à l'intérieur de l'église à ce moment-là : pour arrêter un terroriste kamikaze, il est mort avec lui.

    Un geste qui n'est certainement pas attribuable à l'impulsion du moment, fruit et expression d'une foi simple, mûre et caractérisée par le témoignage, comme le souligne le père Pierluigi Cameroni, sdb, postulateur général : « Akash a vécu un engagement concret à partir de la foi pour faire croître la paix, la coexistence, la justice et la miséricorde, et étendre ainsi le Royaume de Dieu dans le monde. Dans le silence et l'anonymat, il a vécu pleinement l'Évangile, en vivant le présent avec dévouement et générosité ».

    Né à Risalpur, au Pakistan, le 22 juin 1994, Akash était un enfant très fragile qui a à peine survécu à un climat défavorable, à la pauvreté de sa famille et à une mauvaise alimentation. Ces facteurs ont probablement influencé son développement : ce n'est qu'à l'âge de quatre ans qu'il a appris à marcher et à parler, et il a traîné un problème de bégaiement jusqu'à la préadolescence. Au lieu de l'abattre, ces difficultés ont contribué à renforcer son caractère. À Risalpur, Akash a reçu les sacrements du baptême, de la première communion et de la confirmation à l'église St. La proximité de Risalpur avec l'Afghanistan et la multiplication des attentats terroristes en 2007 ont poussé les parents d'Akash à émigrer vers l'est du Pakistan, au Pendjab, plus précisément à Lahore, dans le district de Youhanabad, près de la famille de la mère d'Akash. Le père d'Akash y a trouvé un emploi de peintre et, en 2008, toute la famille a été réunie à Lahore.

    "À Lahore, explique le père Cameroni, Akash a fréquenté la St. Dominic High School pendant un an, à partir du 25 septembre 2008. Il a ensuite abandonné l'école en raison de ses mauvais résultats scolaires, puis s'est inscrit au RCCM - Community Boys Middle School - et enfin, en septembre 2010, au Don Bosco Technical and Youth Centre, fondé en 2000 pour accueillir les élèves rejetés par les écoles traditionnelles. Akash a fréquenté l'institut jusqu'au 24 février 2011, mais n'a pas réussi l'examen de promotion. Les Salésiens du district de Youhanabad gèrent un internat pour les enfants et les jeunes, une école primaire, une école technique, des ateliers pour les jeunes femmes et un cours du soir. Les Salésiens ont fondé leur première mission au Pakistan dans la ville de Quetta en 1998, et une autre à Lahore l'année suivante".

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  • Nicaragua : fermeture de la Nonciature

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    De Settimana News :

    Nicaragua : fermeture de la nonciature

    19 mars 2023

    Après avoir expulsé le nonce il y a un an, le régime nicaraguayen dirigé par Ortega a suspendu la semaine dernière ses relations diplomatiques avec le Saint-Siège - sans rien préciser à ce sujet. À la suite de cette décision, le Vatican a retiré le chargé d'affaires Mgr Diouf, qui était resté au Nicaragua pour s'occuper des affaires courantes. Depuis un an, la représentation diplomatique du Saint-Siège avait été confiée à l'ambassade d'Italie, comme il est d'usage dans les relations internationales dans des cas similaires.

    La suspension des relations diplomatiques est la dernière étape en date d'une tension croissante entre M. Ortega et l'Église catholique. Elle fait suite aux propos du pape François qui, dans une interview, a qualifié le gouvernement qui dirige le Nicaragua de dictature.

    Lors d'une brève cérémonie d'adieu, l'ambassadeur d'Allemagne au Nicaragua a déclaré que "les représentants diplomatiques de l'Union européenne au Nicaragua défendront toujours, avec l'Église catholique, les valeurs chrétiennes de liberté, de tolérance et de dignité humaine".

    Entre-temps, on est sans nouvelles de Mgr Alvarez qui, après sa condamnation à 26 ans de prison, se trouve dans la prison politique de La Modelo. Le groupe d'opposition Unité Nationale a demandé au régime Ortega des "preuves que Mgr Alvarez est toujours en vie".

    L'inquiétude pour l'évêque de Matgalpa s'est accrue après la déclaration dans laquelle Ortega a qualifié Mgr Alvarez d'"homme dérangé qui doit être soigné".

  • Des vagues d'attaques forcent les autochtones catholiques à fuir dans le centre du Nigeria

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    D'acistampa :

    Des vagues d'attaques forcent les autochtones catholiques à fuir dans le centre du Nigeria

    18 mars 2023

    L'élection présidentielle controversée du 25 février fait toujours la une des journaux au Nigeria. Pendant ce temps, les récents raids terroristes à Benue, un État majoritairement catholique du centre-nord du Nigeria, ne sont guère mentionnés.

    Selon Mike Uba, président du comté de Guma, adjacent à la capitale de l'État, Makurdi, six comtés de l'État de la ceinture moyenne ont subi des attaques meurtrières de la part de militants peuls depuis les élections. Les comtés concernés sont situés aux frontières nord et sud de l'État.

    L'une des attaques les plus récentes, le 7 mars, a coûté la vie à au moins 20 habitants du village de Tse Jor après qu'une quarantaine d'assaillants armés de machettes sont arrivés à moto et ont battu des hommes, des femmes et des enfants sans défense pendant au moins deux heures. Helen Tikyaa. Une travailleuse humanitaire employée par le diocèse catholique de Makurdi a déclaré à CNA. Tikyaa a déclaré qu'elle s'était rendue au village pendant l'attaque, mais qu'elle n'avait pas osé entrer avant que les tueurs ne soient partis.

    Les femmes et les enfants de Tse Jor et des villages environnants continuent d'affluer vers les camps de personnes déplacées à Naka, à 20 miles à l'ouest de Makurdi, a déclaré Tikyaa.

    Paul Hemba, le conseiller en sécurité du gouverneur de Benue, a déclaré à CNA que les tueurs avaient probablement évité d'utiliser des fusils lors de ce raid pour ne pas alerter l'armée, qui a une base à environ sept miles au sud de Tse Jor.

    Le père Remigius Ihyula, un prêtre qui administre l'aide à Makurdi, a déclaré que l'attaque de la communauté de Tse Jor a pris les citoyens et les autorités au dépourvu.

    "C'était la première fois que la communauté était témoin d'une telle violence depuis le début des tueries en 2001, et les attaquants sont venus sans avertissement", a déclaré Ihyula à CNA dans un message texte. "Le motif ne peut être que le terrorisme et le désir d'infliger des souffrances et de disperser les populations pour occuper des zones désertes.

    Les attaques ont continué à 62 miles à l'est de Tse Jor le 7 mars, selon le père William Shom, pasteur d'une église à Yelewata, dans le comté de Guma. Une attaque de terroristes peuls, arrivés en grand nombre à Yelewata ce soir-là, a fait sept morts. Les terroristes ont également brûlé 27 maisons, a déclaré Shom dans un message texte envoyé à CNA.

    "Avec l'attaque de Tse Jor le 7 mars, il y a maintenant huit villages près de Naka qui ont été dépeuplés et occupés par des tribus musulmanes, dont les milices constituent les groupes d'extermination", a déclaré Tikyaa à CNA. "De nombreux enfants présentent des signes de malnutrition. Le gouvernement de l'État ne livre des rations qu'une fois par mois, et lorsque la nourriture vient à manquer, les habitants des camps tentent de gagner de l'argent en travaillant ou en mendiant dans les rues de Naka", rapporte encore CNA.

  • Retour sur la campagne visant à discréditer la mémoire de Jean-Paul II

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    De zenit.org :

    Une campagne très orchestrée contre Jean-Paul II sous le prétexte d’abus

    Une émission de télévision, un livre avec des accusations contre saint Jean-Paul II, deux réactions d’évêques polonais : analyse et réflexions

    Des documents des services secrets de l’époque communiste polonaise ont été utilisés comme sources privilégiées pour l’émission, et la conclusion – selon le journaliste et la chaîne de télévision – est que l’archevêque Wojtyla a cherché à dissimuler les abus et les agresseurs.

    Deux jours plus tard, dans la même semaine, Ekke Overbeek, journaliste néerlandais, a rendu public le livre « Maxima culpa : Jean-Paul II savait ». Le livre était accompagné d’une lettre introductive aux lecteurs. Dans le même temps, la couverture du magazine Newsweek présentait une photo de Jean-Paul II avec le titre « The Hidden Truth about Paedophilia » (La vérité cachée sur la pédophilie). Le livre approfondit les accusations de dissimulation de Jean-Paul II lorsqu’il était archevêque de Cracovie.

    La même semaine, d’autres médias, comme le journal progressiste de gauche Gazeta Wyborcza, ont lancé des accusations d’abus contre le prédécesseur de Mgr Wojtyla, le cardinal Adam Sapieha, suggérant même une relation entre les deux hommes. Les accusations contre le cardinal Sapieha sont fondées sur les affirmations d’un prêtre collaborateur du régime communiste, Anatol Boczek qui a, en réalité, fait des déclarations aux services secrets polonais de l’époque (sources utilisées par le journaliste de l’émission télévisée et également pour le livre), après que Sapieha l’avait suspendu précisément pour ce collaboration au communisme. Ces accusations ont déclenché un débat public qui s’est terminé au Parlement.

    Le mercredi 8 mars dernier, le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a défendu publiquement la réputation de Jean-Paul II, qualifiant de « très douteuses » les accusations portées contre le souverain pontife. « Je défends notre pape parce que, en tant que nation, je sais que nous devons beaucoup à Jean-Paul II. Peut-être lui devons-nous tout ! » a-t-il déclaré. Il a également souligné que ceux qui ont lancé ces accusations proviennent de milieux qui promeuvent une guerre culturelle dans le pays.

    Le lendemain, le jeudi 9 mars, le Parlement polonais a voté une résolution pour défendre le nom de Jean-Paul II : le Parlement « condamne énergiquement la campagne médiatique honteuse, fondée dans une large mesure sur des documents d’un régime communiste violent, dont le grand pape saint Jean-Paul II fait l’objet, le plus grand Polonais de l’histoire », indique la résolution. Dans une autre partie, il ajoute : « Nous ne permettrons pas la violation de l’image d’un homme que le monde libre tout entier reconnaît comme un pilier de la victoire sur l’empire du mal. »

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  • Chili : les attaques contre les églises se multiplient

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    CHILI : Nouvelle chapelle incendiée

    13/03/2023

    Vers minuit le samedi 4 mars, huit inconnus armés et cagoulés se sont approchés de la chapelle Nuestra Señora de los Rayos, située dans la localité rurale de California, dans la région d’Araucanie, au centre du Chili, et y ont mis le feu.

    crédit Mons. Fernando Chomali

    « Les voisins ont été choqués de voir comment, en quelques instants, le bâtiment a été réduit en cendres. Leur douleur est grande et ils ne comprennent pas la raison de cette attaque », explique Magdalena Lira, directrice nationale du bureau chilien de l’AED.

    Les assaillants ont laissé des tracts et une banderole revendiquant leur crime et annonçant des actions plus violentes. « Chaque balle qui sera tirée sera rendue. Temucuicui résiste. RMM », peut-on lire sur la banderole. L’acronyme RMM signifie « Résistance Mapuche Malleco », un groupe de guérilleros qui prétend défendre les droits du peuple autochtone mapuche et qui a déjà été responsable d’autres attaques dans le passé.

    « Les flammes ont consumé le bâtiment en quelques minutes, laissant la communauté, principalement composée de familles mapuches, sans église pour ses activités. La petite chapelle avait été construite par les voisins eux-mêmes en 1952, d’où la douleur qu’ils ont exprimée en voyant tout brûler et finir en cendres. La police n’a retrouvé que les restes de la toiture métallique et une poutre qui a résisté au feu, rendant méconnaissable ce qui était un lieu de foi », explique Lira.

    « Comme un petit miracle, une petite statue en plâtre de la Vierge Marie qui était restée longtemps dans une grotte voisine a été sauvée », ajoute la directrice de l’AED en Chili.

    Les attaques contre les églises au Chili se multiplient

    Malheureusement, l’attaque de cette chapelle n’est qu’un exemple parmi d’autres. Des dizaines de lieux sacrés chrétiens ont été attaqués au Chili. Selon le Rapport mondial sur la liberté religieuse de 2021, rédigé par l’AED , rien qu’entre octobre 2019 et octobre 2020, des actes de vandalisme et des dommages ont été commis au Chili, dans 59 églises à travers le pays, dont 53 catholiques et 6 évangéliques. Bien qu’il n’y ait pas de décompte officiel actuel, il existe un consensus sur le fait que ce nombre a considérablement augmenté depuis lors.

    « Beaucoup de ces attaques ont eu lieu en octobre 2019, à la suite de l’explosion sociale qui s’est produite au Chili, mais avant cela, il y avait eu plusieurs attaques dans la région de l’Araucanie, imputables à des groupes subversifs prétendant défendre la cause des Mapuches, le peuple autochtone de cette région. Il s’agit de groupes minoritaires violents qui ne représentent pas la majorité du peuple mapuche », explique Magdalena Lira.

    « Pour certains de ces petits groupes, qui utilisent la violence comme un moyen d’exiger la restitution des terres, le christianisme est un symbole de colonisation, ce qui est inexact. Plusieurs études montrent que la grande majorité du peuple mapuche est et se sent chrétien. De nombreuses chapelles ont été construites au prix de grands efforts par l’ensemble de la communauté, comme celle qui vient d’être incendiée. Pouvez-vous imaginer la douleur et l’impuissance de la communauté quand elle a vu le feu consumer ce qu’elle avait construit et entretenu avec tant de soin ? L’église ne se résume pas à ses murs, elle renferme la mémoire de toute une communauté qui a développé sa vie de foi autour d’elle », ajoute-t-elle.

  • La présence de Satan dans le monde moderne (Club des "Hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    PRÉSENCE DE SATAN DANS LE MONDE MODERNE. L’ANALYSE DU CLUB DES HOMMES EN NOIR

    10 mars 2023
     

    Peut-on tuer sous l’emprise du diable ? Quelle est la part de Satan lorsque nous péchons ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence, les abbés de Tanouärn et Célier, le père Danziec et Jeanne Smits.

  • L’Union européenne doit accepter de voir en face la montée des actes antichrétiens !

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    Du site du Figaro (via :

    Tribune collective. “L’Union européenne doit accepter de voir en face la montée des actes antichrétiens!”

    6 mars 2023

    TRIBUNE COLLECTIVE – Deux religieuses du quartier Bouffay, à Nantes, vont quitter la ville, épuisées par l’insécurité. Si la montée inquiétante de la violence contre les religions touche l’ensemble des croyants, le christianisme demeure la première cible des actes antireligieux en France comme en Europe. Dans une tribune collective, une vingtaine de personnalités appellent l’Union européenne à réagir et rappellent que tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force.

    L’actualité récente avec les religieuses contraintes de quitter leur quartier à Nantes en raison del’insécurité tout comme la lecture du dernier rapport parlementaire des députés Isabelle Florennes etLudovic Mendes sur les actes antireligieux et antichrétiens dans notre pays nous rappellent que la haine ne connaît pas de trêve.

    Si la montée inquiétante de la violence contre les religions touche l’ensemble des croyants, lechristianisme demeure la première cible des actes antireligieux en France comme en Europe,selon le ministère de l’Intérieur et l’OSCE.

    L’évaluation précise de ces derniers, tant quantitative que qualitative, est certes complexe, mais il esten revanche une certitude: ce phénomène gagne en amplitude, en gravité et en visibilité.

    Ainsi, ce début d’année assombri par la fusillade dans une église londonienne, les dégradations descalvaires, les actes de vandalisme et les tentatives d’incendie des églises à Champagne- au-Mont-d’Or et à Paris n’est, hélas, que le reflet d’une violence persistante.

    Protéger la liberté de conscience

    Face à cette résurgence de la haine, qui demeure toutefois sans commune mesure avec les crimes et les persécutions commis ailleurs dans le monde, l’heure n’est plus aux demi-mesures et aux effets d’annonce convenus et répétitifs. Tous les actes antireligieux doivent être combattus avec la même force, car ils menacent non seulement l’ensemble des croyants, mais également lesprincipes fondateurs de notre civilisation, au premier rang desquels la liberté de conscience.

    Endiguer ce fléau des violences antireligieuses qui ont quitté le terrain du droit légitime à la critique pour rejoindre celui des délits et des crimes implique une action coordonnée à l’échelle européenne. Dans la mise en œuvre de sa stratégie contre le racisme et les actes de haine, l’Union européenne a adopté la décision-cadre du Conseil du 28 novembre 2008 et, dans le prolongement, a créé des fonctions de coordinateurs en charge de la lutte contre l’antisémitisme et la haine antimusulmane.

    Si un tel combat s’avère indispensable, ce que nul ne conteste, ne serait-il pas juste de l’étendre à la lutte contre ce qu’il faut bien appeler l’antichristianisme

    Un “deux poids, deux mesures” injustifié

    Pourquoi, dans un courrier du 11 novembre 2022 en réponse à une demande formulée à ce propospar l’association La France en partage, la Commission européenne a-t- elle explicitement confirmé son refus de désigner un coordinateur en charge de la lutte contre les actes antichrétiens?

    Pourquoi refuse-t-elle ainsi d’ouvrir les yeux sur une réalité certes déplaisante, mais dont attestent les statistiques et l’expérience quotidienne de nombreux Français?

    Que justifie ce “deux poids, deux mesures” dont on doit bien reconnaître qu’il constitue une discrimination à l’égard de la communauté chrétienne? L’Union européenne ne doit pas oublier que les valeurs communes qui la fondent sont l’égale protection des individus.

    L’Europe serait-elle à ce point mal à l’aise avec la protection de l’identité héritée de son histoire qu’elle refuserait de voir en face la montée des actes antichrétiens?

    Ce qui se joue ici, c’est l’égale garantie des libertés fondamentales de pensée et de croyance en Europe. Mais c’est aussi, dans l’indifférence coupable des pouvoirs publics, le maintien du lien avec ce qui a fondé la culture européenne elle-même, du monachisme des origines aux douze étoiles de son drapeau. Et, avec elle, la pérennité d’un élément essentiel de notre civilisation.

    Si nous voulons vivre en harmonie, il faut lutter de façon égale contre toutes les idéologies de destruction. C’est pourquoi nous prions avec insistance la Commission européenne de reconsidérer sa réponse et de nommer un coordinateur en charge de la lutte contre les actes antichrétiens, visant les personnes et les biens.

    La Commission doit faire ce pas pour confirmer son attachement à l’égale liberté de conscience pour tous. Nous ne pouvons plus nous payer de mots et nous contenter de répéter sans y croire que l’ensemble des croyants bénéficie de la même protection européenne.

    Pour qu’une telle protection existe, elle doit être instituée. Si les instances européennes devaient persister dans leur refus de prendre en compte cette demande, il sera alors impératif de mobiliser l’ensemble des voies politiques et juridiques pour la faire aboutir.

    Signataires:

    Carine Chaix, avocate à la cour, présidente de l’association La France en partage

    Alban du Rostu, directeur général du Fonds du bien commun

    Jérôme Bascher, sénateur, vice-président du groupe France Saint-Siège au Sénat

    Henri de Beauregard, avocat à la cour

    Jérôme Besnard, juriste et essayiste

    Olivier Bonassies, auteur, directeur de l’association Marie de Nazareth

    Loris Chavanette, historien

    Typhanie Degois, ancienne députée LREM

    Denis Duverne, président de l’association Saint-Jean de Passy

    Maxime Bonassies, responsable de l’association M de Marie

    Michel Degoffe, professeur de droit public

    Thomas Delenda, directeur de l’association Hozana

    Jean- Michel Fauvergue, romancier, ancien député LREM

    Julien Le Page, président de SOSCalvaires

    Charles Prats, vice-président de l’Association professionnelle des magistrats

    Gregor Puppinck, juriste, directeur du think-tank ECLJ

    Jean-Bernard Prim, délégué général de l’Alliance Siméon

    Thierry Rambaud, professeur de droit public, avocat à la cour

    Frédéric Rouvillois, professeur de droit public, délégué général de la Fondation du Pont-Neuf

    Joseph Macé-scaron, écrivain

    Nicola Speranza, secrétaire général de la FAFCE

  • Jérusalem : les chrétiens en proie à la violence extrémiste

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    De Guillaume de Dieuleveult sur Le Figaro du 7 mars 2023 via le blog Assawra :

    Les chrétiens de Jérusalem en proie à la violence extrémiste

    Bagarres, insultes, profanations : depuis le début de l'année, les quartiers chrétiens et arméniens de la Vieille Ville sont le théâtre d'agressions commises par des juifs radicaux. La communauté chrétienne, déjà très fragile, s'en inquiète.

    Des épaules de catcheur, une barbe de bûcheron, les mains comme des battoirs : lorsque la puissante silhouette du père Matheos, chef « drogman » du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, apparaît à l'entrée du restaurant Versavee, tout près de la porte de Jaffa, en plein coeur du quartier chrétien de la Vieille Ville, les touristes et les pèlerins venus déjeuner se taisent un instant et l'observent. C'est que le prêtre en impose. À Versavee, le père Matheos est chez lui. On lui apporte un verre d'eau, il en boit une gorgée, puis, d'un air mélancolique, livre un bilan alarmiste.

    Cela fait vingt-cinq ans que ce religieux vit à Jérusalem. Sa charge de drogman fait de lui le gardien des lieux saints. « Nous nous étions habitués aux petits incidents, aux crachats sur des prêtres parce qu'ils portent une croix, aux insultes. Mais la situation devient de plus en plus menaçante » , s'inquiète-t-il. Depuis le début de l'année, les agressions et les actes de vandalisme perpétrés contre des chrétiens, ou des sites sacrés de la Vieille Ville, se sont multipliés. Début février, dans la chapelle de la Flagellation, située sur la via Dolorosa qui est, dans la tradition chrétienne, le chemin par où Jésus est passé avant d'être crucifié, un Juif américain a brisé une statue du Christ. Ailleurs, cela serait probablement passé inaperçu. Mais pas à Jérusalem : le lendemain, René Troccaz, le consul général de France se rendait sur place en signe de « solidarité » et publiait sur Twitter un message affirmant que « la France est attachée à la liberté de culte et au respect de toutes les confessions religieuses » .

    Les consulats et représentations diplomatiques implantés à Jérusalem suivent ce dossier de près. « On ne peut pas vraiment parler de harcèlement, car je ne crois pas qu'il y ait une action programmée et coordonnée destinée à déstabiliser la présence chrétienne à Jérusalem et en Israël , tempère une source diplomatique. Cela dit, le fait est que la pression se fait de plus en plus intense, avec des événements de plus en plus fréquents et sur des fronts variés : physiques, mais aussi fiscaux. » Cette source évoque les cas de deux institutions : le centre Notre-Dame et la Maison d'Abraham, à qui la municipalité de Jérusalem demande de verser des sommes très importantes au titre du rattrapage d'impôts fonciers non payés en raison d'un accord de l'État d'Israël avec le Vatican. « Il y a une conjonction d'événements, qui coïncide avec l'arrivée d'un nouveau gouvernement, dont certains membres sont sans foi ni loi, qui en profite pour relancer un certain nombre de dossiers, parmi lesquels la question de la présence d'autres religions que le judaïsme en Israël , poursuit cette source. Il ne faut pas oublier que pour certains membres de ce gouvernement, la présence d'autres religions sur la terre d'Israël est illégitime. »

    Une pression constante

    Quelques jours avant l'affaire de la statue du Christ, une altercation avait opposé de jeunes extrémistes israéliens à des habitants du quartier arménien. Setrag Balian était là ce soir. « Il y a toujours eu des incidents, rappelle-t-il. Mais jusqu'à présent, c'était le fruit du hasard. Aujourd'hui, des groupes viennent exprès à Jérusalem pour s'en prendre aux chrétiens. Ce sont toujours des jeunes avec un look de colons. Ils viennent prier pendant le Shabbat puis, le samedi soir, ils cherchent des problèmes. » D'abord, il y a eu cette série de graffitis écrits en hébreu sur les murs du monastère Saint-Jacques, le siège du patriarcat arménien : « Mort aux chrétiens » , « mort aux Arméniens » , « vengeance » . Un soir, c'est un jeune homme qui urine longuement devant la porte d'entrée du monastère et prend la fuite lorsque arrive le gardien, alerté par la caméra. Puis il y a cette dispute qui dégénère : un Arménien reçoit un jet de gaz au poivre dans l'oeil, des jeunes « colons » auraient tenté d'escalader le mur du couvent pour arracher le drapeau du patriarcat arménien parce qu'il est frappé de la croix, la tension monte, la police, cantonnée tout près, intervient et interpelle brutalement un Arménien. Il est aujourd'hui inculpé pour « agression d'un agent de police » . « La police doit venir nous expliquer nos droits, mais je ne sais pas ce qu'on peut en attendre, quand on sait que leur chef, le ministre de la Sécurité nationale, c'est le sioniste religieux Itamar Ben Gvir, l'avocat qui libérait les colons quand ils faisaient des histoires comme ça » , souligne, fataliste, Setrag Balian. La veille de cette altercation, une autre bagarre a eu lieu à quelques centaines de mètres de là, tout près de la Custodie de Terre sainte, le siège des franciscains à Jérusalem. Refoulé par la police de la porte de Damas, l'entrée du quartier musulman, une trentaine de « colons » longe le mur d'enceinte, pénètre dans la Vieille Ville par la porte Neuve et débouche sur une des rues les plus paisibles du quartier, une des voies d'accès au Saint-Sépulcre. Quelques touristes boivent un verre à la terrasse du restaurant Taboon and Wine. Miran Krikorian, le propriétaire, est alerté par les serveurs et accourt. « Ils criaient : « Les musulmans en Syrie, les chrétiens au Vatican, morts aux Arabes! » » , raconte-t-il. Les clients s'esquivent, des chaises volent. Quand la police arrive, les « colons » sont partis. « Ils nous ont dit de porter plainte, mais nous savons que personne n'est jamais arrêté. Nous ne faisons pas confiance à la police » , regrette Miran Krikorian.

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  • Hongrie : pas de visite prévue du pape sur la tombe du cardinal Mindszenty

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    Lu sur Il Sismografo :

    Hongrie

    La non-visite de François sur la tombe du Card. József Mindszenty (Esztergon-Budapest) est triste pour les catholiques hongrois et pas seulement.

    L'affaire du vénérable primat hongrois est une blessure dans la vie de l'Église et sa béatification avance lentement. Le cardinal József Mindszenty, arrêté et torturé par le gouvernement communiste de l'époque il y a 75 ans, s'est finalement auto-accusé en ajoutant deux lettres sous sa signature : C.F. [coactus feci, c'est-à-dire : je l'ai fait parce qu'on m'y a forcé]). Il y a cinquante ans, le pape Paul VI déclara le siège d'Esztergom-Budapest vacant, Mindszenty ayant refusé d'y renoncer.

    Officiellement, dans le programme de la visite du Saint-Père en Hongrie du 28 au 30 avril prochain, Pèlerinage Apostolique n° 41, il n'est pas question d'une éventuelle visite à la tombe de József Mindszenty, qui se trouve dans la ville archiépiscopale d'Esztergom, à environ 60 km de Budapest. Il s'agit d'une absence significative, d'un vide douloureux pour tous, qui réveille une blessure.

    Les visites du pape François

    Dans le cas de la première visite de François en Hongrie, le 21 septembre 2021 pour la clôture du 52e Congrès eucharistique international, cette non-présence sur la tombe du card. Mindszenty pouvait se comprendre, voire se justifier. François n'était pas en visite en Hongrie à ce moment-là. Il s'agissait d'une sorte d'étape "technique" en Slovaquie. Cette fois, 48 ans après la mort du cardinal (6 mai 1975), la visite du pontife est différente, c'est celle promise au pays, à la nation, et ainsi conçue dès le départ mais ensuite, étonnamment, réduite à quelques places dans le centre de la capitale magyare. La seule raison plausible, à respecter absolument, est la santé du pape François. Il semble évident que cette situation actuelle conseille d'éviter un aller-retour de 120 km entre la nonciature et le siège épiscopal d'Esztergom-Budapest. Seule cette réalité pourrait expliquer l'absence d'hommage papal sur la tombe d'un géant du catholicisme dans l'histoire de la Hongrie et de l'Europe.

    Certains en Hongrie pensent que le Saint-Père pourrait, par surprise, se rendre à Esztergom-Budapest. D'autres, plus imaginatifs, exprimant plutôt un souhait propre, imaginent que le Pontife pourrait annoncer une prochaine béatification.

    József Mindszenty, personnalité hors du commun, a été pendant quelques décennies un homme d'église très clivant et polémique dans le contexte des controverses et des antagonismes de l'Ostpolitik vaticane mise en place pour trouver un modus vivendi avec les régimes communistes. Il est évident que le cardinal hongrois était farouchement opposé, comme il l'a fait savoir dès le jour de son ordination presbytérale (12 juin 1915), aux gouvernements totalitaires. Son travail pastoral était toujours chargé d'un contenu social et il critiquait sévèrement l'anachronisme et les injustices des domaines ecclésiastiques. Des pans importants de la société et l'Église elle-même ne l'appréciaient pas. De nombreuses légendes noires ont circulé à son sujet, et circulent encore aujourd'hui. Aujourd'hui encore, ceux qui le présentent comme un anticommuniste fasciste ne manquent pas.

    Le pape Jean-Paul II s'est rendu sur la tombe de Mindszenty il y a 32 ans.

    Lors de son premier voyage en Hongrie, du 16 au 20 août 1991, alors qu'il arrivait à Budapest après les JMJ en Pologne (Czestochowa), le pape Jean-Paul II s'est rendu directement au siège primatial d'Esztergom-Budapest, avant tout événement, pour se recueillir sur la tombe du cardinal József Mindszenty. József Mindszenty, dont la dépouille était revenue d'Autriche quelques mois plus tôt et avait été inhumée dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame et Saint-Adalbert. Dans l'homélie de la messe célébrée le 16 août, le pape a évoqué le cardinal en ces termes : "Au début de ma visite en Hongrie, je souhaite rendre un hommage cordial à la chère et vénérable mémoire de feu le cardinal József Mindszenty, qui a laissé un témoignage éclatant de fidélité au Christ et à l'Église et d'amour pour sa patrie. Son nom et sa mémoire resteront toujours présents". (Homélie) [1]

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  • L'attaque contre Wojtyła, une construction mensongère basée sur des "dossiers" rouges

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    De Wlodzimierz Redzioch sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'attaque contre Wojtyła, une construction mensongère basée sur des "dossiers" rouges

    09-03-2023

    Dans une opération marketing bien étudiée, le livre 'Massima colpa' a été lancé en Pologne, affirmant que Wojtyła a couvert les abus de prêtres lorsqu'il était archevêque de Cracovie. Des attaques qui viennent de loin, résultat d'un travail rampant de démolition de Jean-Paul II à l'intérieur et réunissant les secteurs anticléricaux, les médias libéraux et les catholiques hostiles à la Tradition. Et à l'origine, les faux dossiers du régime communiste.

    Dans le pays qui a vu naître saint Jean-Paul II, il existe des forces qui en ont toujours voulu à celui qui fut d'abord archevêque de Cracovie, puis souverain pontife. Jusqu'en 1989, c'est d'abord l'appareil du régime communiste polonais qui a tout fait pour diminuer l'impact de l'action pastorale du pape dans sa patrie. Mais les mêmes forces politiques ont continué à critiquer Jean-Paul II, même après le tournant démocratique de 1989, en s'alliant aux milieux anticléricaux libéraux et aux catholiques "ouverts" qui n'appréciaient pas la ligne "conservatrice" de l'Église.

    Pendant le pontificat de Jean-Paul II, les attaques étaient liées à son enseignement sur la sexualité, à la défense de la vie de la conception à la mort naturelle, au rôle des femmes dans l'Église et à son "anticommunisme" ; mais il semble que ces sujets n'aient pas pu écorner sa figure gigantesque dans son pays, où l'on parlait de lui avec le plus grand respect. Pourtant, sous le radar, des forces étaient à l'œuvre en Pologne pour détruire "le mythe de Wojtyła", en premier lieu liées à l'influent journal Gazeta Wyborcza. Des attaques directes contre le saint polonais ont commencé à apparaître dans les pages de ce journal libéral de gauche, portées notamment par d'anciens prêtres comme Stanislaw Obirek : malheureusement, ses attaques de plus en plus vulgaires et primitives n'ont été ni contrées ni stigmatisées. En Pologne, on a oublié la règle de Goebbels, le génie de la propagande hitlérienne, selon laquelle les mensonges répétés à l'infini resteront toujours. C'est ainsi que certains mensonges concernant la figure de Jean-Paul II ont commencé à être perçus comme des vérités.

    Mais un autre facteur a également facilité l'action de "déconstruction" de la figure du Pontife : le facteur temps. Depuis plus d'une décennie, des personnes travaillant dans le monde de l'information en Pologne n'ont pas connu Jean-Paul II directement et n'ont pas pu apprécier son charisme, son travail et son enseignement. De plus, une véritable coalition médiatique s'est formée dans le but de rompre avec l'héritage de Jean-Paul II. Une coalition composée de la Gazeta Wyborcza déjà citée, de l'hebdomadaire Newsweek, de la télévision TVN et du portail Onet (Newsweek et Onet sont liés au géant des médias suisse-allemand Ringier Axel Springer).

    Malheureusement, les cas d'abus réels et présumés de mineurs par des prêtres et les accusations contre la hiérarchie de tolérer la pédophilie ont fourni une arme redoutable pour frapper l'Église et Jean-Paul II. Et ces jours-ci, nous assistons en Pologne à l'apogée des attaques contre la figure de Wojtyła.

    Le 8 mars, Agora - la même maison d'édition que Gazeta Wyborcza - a lancé le livre Massima colpa. Giovanni Paolo II lo sapeva, du journaliste néerlandais Ekke Overbeek. Le slogan marketing est le suivant : "Ce que l'Église cache sur Jean-Paul II". L'hebdomadaire Newsweek lance l'accusation avec en couverture la photo du pape et le titre : "La vérité cachée sur la pédophilie". Sous-titre : "En cachant les crimes sexuels de ses prêtres, il agissait comme un apparatčik communiste de l'Église". Pour ne rien arranger, le 7 mars, TVN a diffusé un reportage de Marcin Gutowski sur la responsabilité présumée de Wojtyła dans la tolérance d'incidents pédophiles à l'époque où il était archevêque métropolitain de Cracovie.

    Mais l'attaque massive, bien synchronisée comme vous pouvez le constater, ne s'arrête pas là : les médias ont évoqué l'histoire des abus sexuels présumés commis par le cardinal Adam Sapieha, longtemps métropolite de Cracovie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le cardinal a organisé un séminaire clandestin dans lequel ont étudié, entre autres, ses deux successeurs, Karol Wojtyła et Franciszek Macharski, tous deux ordonnés par Sapieha. On insinue que Wojtyła a "appris" la tolérance envers les abus de son "mentor" Sapieha ; certains insinuent malicieusement qu'il y avait peut-être "quelque chose" entre Wojtyła et le vieux cardinal qui l'aimait tant. Il s'agit d'une histoire complètement fausse qui révèle à quel point toute éthique journalistique a été perdue. Elle mérite d'être analysée.

    Des mensonges sur l'homosexualité présumée du cardinal Sapieha et sur les abus qu'il aurait commis à l'égard de séminaristes ont été publiés dans Gazeta Wyborcza. Les accusations se fondent sur des déclarations faites par Anatol Boczek, un prêtre collaborateur du régime communiste qui voulait organiser une Église nationale contrôlée par le parti en Pologne. Boczek appartenait à un groupe de prêtres dits patriotes et était en conflit ouvert avec le cardinal Sapieha lorsqu'il rédigeait ses déclarations pour les services secrets polonais. Il a été suspendu par le cardinal précisément en raison de sa collaboration avec le régime communiste. Boczek était alcoolique et ses déclarations étaient si manifestement fausses que même les communistes n'ont pas osé les utiliser pour cibler Sapieha à l'époque. Finalement, il a été retiré de la liste des collaborateurs.

    Il convient de rappeler que les années 1950 ont été celles de l'apogée de la répression exercée par le régime communiste contre l'Église. Le cardinal Sapieha est mort en 1951 et, immédiatement après, les autorités communistes ont fait arrêter les évêques des diocèses de Katowice et de Cracovie, qui ont ensuite organisé la farce du procès des prêtres de Cracovie, typique de la période stalinienne.

    Don Andrzej Mistat, l'aumônier du cardinal, a également été amené à accréditer les mensonges du collaborateur du régime communiste. Son témoignage, extrait des archives des services secrets communistes, est censé prouver les tendances homosexuelles du cardinal. Mais personne n'explique aujourd'hui que ce témoignage a été écrit par le père Mistat dans les bureaux des services secrets. Arrêté, battu, menacé, il a fait cette déclaration dans l'incertitude de son sort. Ce genre de témoignage, arraché à des prêtres, a été utilisé pour organiser des simulacres de procès contre des évêques. On ne peut donc qu'admirer la sagacité du père Mistat qui, risquant la prison et devant écrire quelque chose, a formulé des accusations sexuelles qui lui semblaient probablement "inoffensives". Quelle est la valeur de ce type de documents des services secrets ? Ils ne devraient avoir aucune valeur juridique, mais entre-temps, ils sont rendus publics et utilisés par les médias comme des preuves "sûres" de la culpabilité.

    Les médias lancent d'autres accusations purement désobligeantes : le fait que, pendant la guerre, le card. Sapieha a hébergé des séminaristes dans son palais serait la "preuve" qu'il était homosexuel, mais les mêmes médias cachent l'information selon laquelle les bâtiments du séminaire ont été occupés par les Allemands.

    L'attitude des rédacteurs de l'hebdomadaire Tygodnik Powszechny, fondé par le cardinal Sapieha, qui se demandent si le jeune Wojtyła a subi des attouchements de la part du cardinal, est triste. Ces thèses iconoclastes atteignent le summum du mensonge mais ne servent pas à convaincre les historiens qui peuvent facilement les réfuter : leur but est de détruire l'autorité de ceux qui font justement autorité pour nous, catholiques ordinaires, qui n'avons généralement pas les outils pour vérifier ces mensonges honteux. Frapper une personne morte il y a soixante-dix ans ne permet pas une défense équitable car on ne connaît pas le contexte historique des faits, le conditionnement politique, etc. Les milieux qui ont lancé l'attaque contre Wojtyła comptent sur cela.

    En frappant le Cardinal Sapieha, on veut frapper, il faut le souligner fortement, la figure de saint Jean-Paul II. Monseigneur Jan Machniak, professeur à l'Académie théologique pontificale de Cracovie, déclare : "Frapper Jean-Paul II et les personnes qui lui sont liées, c'est détruire le grand héritage que le pape a laissé non seulement à l'Église, mais aussi à l'humanité tout entière. Nous devons garder cela à l'esprit lorsque nous lisons les nouvelles "sensationnelles" concernant Wojtyła qui nous parviennent de Pologne ces jours-ci.

    Lire également : Polish bishops: New allegation that JPII covered up sex abuse based on reports from communist secret police

  • Inde : le premier ministre invité à mettre fin à la montée des violences contre les minorités chrétiennes

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Un groupe d’anciens fonctionnaires appelle Modi à mettre fin aux attaques contre les chrétiens

    07/03/2023

    Le 4 mars, un groupe de 93 anciens fonctionnaires et membres du Constitutional Conduct Group a adressé une lettre ouverte au Premier ministre indien Narendra Modi afin de l’appeler à mettre fin à la montée des violences contre les minorités chrétiennes dans le pays. L’Inde compte moins de 2,4 % de chrétiens. « Nous sommes profondément troublés par ce harcèlement continu contre les groupes minoritaires », ont dénoncé les signataires, dont certains ont été ambassadeurs en Europe.

    Des chrétiens indiens, le 8 janvier à New Delhi lors d’une veillée aux chandelles contre les violences faites aux minorités.

    Un groupe d’anciens fonctionnaires indiens a appelé le Premier ministre Narendra Modi à mettre fin à la montée des violences contre les minorités chrétiennes dans le pays. Dans une lettre datée du 4 mars, signée par 93 anciens fonctionnaires et membres du Constitutional Conduct Group, ils ont demandé au gouvernement BJP (Bharatiya Janata Party) pro-hindou d’assurer un traitement équitable et impartial vis-à-vis de la communauté chrétienne. « Il est urgent que vous, Premier ministre, leur donniez cette assurance », ont-ils insisté dans la lettre ouverte.

    Selon le Forum chrétien unifié (UCF), une organisation œcuménique basée à New Delhi, l’Inde a enregistré 598 cas de violences contre les chrétiens dans 21 États du pays en 2022. Ce chiffre s’élevait à 279 en 2020 et à 505 en 2021, selon un rapport de l’UCF. Ces attaques, qui comprennent du boycott social, des profanations d’églises et des arrestations de leaders chrétiens, ont eu lieu en majorité dans les États de l’Uttar Pradesh, du Madhya Pradesh, du Karnataka et du Gujarat, tous dirigés par le parti de Modo, ainsi qu’en Odisha, au Chhattisgarh et au Maharashtra, où le parti PJB est fortement présent.

    « Nous sommes inquiets des actions toujours plus viles contre une petite minorité »

    La plupart de ces États indiens ont voté des lois controversées anti-conversion, que les groupes nationalistes hindous utilisent pour cibler les chrétiens et leurs célébrations. « Nous sommes profondément troublés par ce harcèlement continu via des actions criminelles et des discours de haine, contre les groupes minoritaires dans le pays », ont déploré les signataires. Ils ont ajouté que « nous sommes inquiets des actes et des paroles de haine contre toutes les minorités, et des insultes et actions toujours plus viles contre une petite minorité religieuse, les chrétiens ».

    Selon la lettre, la Constitution indienne stipule que tous les citoyens indiens, quelle que soit leur religion, sont égaux en droits. « Mais nous sommes forcés de protester contre la multiplication des affaires discriminatoires contre les chrétiens ces derniers temps », ont insisté les signataires. La lettre a également observé que les chrétiens sont régulièrement accusés de conversions forcées, alors qu’ils représentent moins de 2,4 % de la population indienne, sur 1,3 milliard d’habitants.

    D’autant plus que cette proportion est restée plus ou moins la même depuis le recensement de 1951. « Pourtant, dans l’esprit de certains, ce chiffre minuscule est une menace pour les hindous qui forment plus de 80 % de la population », ont ajouté les anciens fonctionnaires, dont certains ont été ambassadeurs d’Inde dans plusieurs nations européennes.

    (Avec Ucanews)