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Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 48

  • Christianophobie dans le monde : un bilan qui s'aggrave dramatiquement d'année en année

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    De  sur le site de la Revue des Deux Mondes :

    Comptes de Noël : bilan (provisoire) de la christianophobie dans le monde

    21 décembre 2020

    Combien de chrétiens fêteront Noël cette année ? Moins que l’année passée. Et de moins en moins chaque année. 260 millions de chrétiens subissent des persécutions dans le monde en Asie, en Afrique, en Orient et en Europe. À l’heure où l’on dénonce à grands bruits l’islamophobie, il n’est pas inutile de rappeler quelques chiffres.

    Le nombre de chrétiens tués dans le monde en 2020 dépassera vraisemblablement les 4 000, presque exclusivement des crimes commis par les islamistes, notamment en Afrique. Le nombre de victimes était de 2 985 en 2019. Cette année-là, 3 711 chrétiens étaient détenus dans le monde et 9 488 églises fermées, détruites ou ciblées par des attaques. Dans l’unique Nigéria, depuis 2015, 4 000 chrétiens ont été assassinés par Boko Haram, dont 500 prêtres exécutés dans l’État du Borno, principale cible des djihadistes.

    La première place du classement des persécutions antichrétiennes est occupée sans discontinuer depuis plusieurs années par la dictature communiste de Corée du Nord où l’on encourage les citoyens à dénoncer les chrétiens considérés comme « hostiles », internés dans des camps et parfois exécutés. En Afghanistan et en Somalie, respectivement au deuxième et troisième rang du classement, les chrétiens, généralement des musulmans convertis, sont passibles de mort car apostats. Au Pakistan, les enlèvements et viols de jeunes femmes chrétiennes sont quotidiens. Les menaces d’assassinat visent également tous ceux qui voudraient faire évoluer les lois anti-blasphème. Asia Bibi, condamnée à mort pour « blasphème », a été libérée en 2020 après neuf ans d’emprisonnement grâce à une mobilisation internationale.

    « Si personne n’intervient, il n’y aura bientôt plus de chrétiens ici. »

    La situation s’aggrave en Afrique subsaharienne, notamment au Cameroun, au Burkina Faso, au Mali, au Niger. « Si personne n’intervient, il n’y aura bientôt plus de chrétiens ici », s’est alarmé Mgr Laurent Birfuoré Dabiré, évêque du Burkina Faso et du Niger. 1,5 million de chrétiens animistes du Soudan ont été tués par les islamistes dans les années 1990-2000, dans l’indifférence générale.

    En Chine, où le christianisme s’est secrètement développé au fil des ans, le nombre de chrétiens détenus et d’églises ciblées a été multiplié par 10 en dix ans. À côté de la persécution des Ouïghours, dénoncée à juste titre, n’oublions pas la situation des chrétiens qui se détériore. Toutes les églises sont considérées comme une menace car elles ne cadrent pas avec le concept d’identité chinoise. Des milliers de chrétiens ont été persécutés en Chine ces vingt dernières années. En Inde, dans certains états, notamment l’Uttar Pradesh ultra nationaliste, les crimes visant les chrétiens indiens ont augmenté de 40 % au cours de l’année 2020 : six personnes ont perdu la vie, des femmes et fillettes ont été victimes de viols.

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  • Nice : le sens du martyre et la vocation des chrétiens face à la haine et la violence

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    Entretien avec le curé de la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice

    26 décembre 2020

     
    Deux mois après l'attentat, le père Franklin Parmentier, curé de la basilique Notre-Dame de l'Assomption, livre un témoignage poignant sur le sens du martyre et la vocation des chrétiens face à la haine et la violence. Le 29 octobre 2020, Nadine, Vincent et Simone sont assassinés alors qu'ils priaient et servait dans la basilique à Nice.
  • L'indescriptible souffrance du peuple polonais et de son Église au XXe siècle

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    De Denis Lensel sur Aleteia.org :

    Pologne : l'indescriptible souffrance d'un peuple et de son Église au XXe siècle

    26/12/20

    En Pologne, les controverses des débats de société de l’Europe d’aujourd’hui ne sauraient faire oublier le passé douloureux de la nation tout entière. Le peuple et l’Église de Pologne ont traversé un double chemin de croix au XXe siècle, en subissant l’occupation du paganisme nazi et la persécution du communisme athée.

    La Pologne catholique a été broyée entre les fléaux d’Hitler et Staline de 1939 à 1944, sous le signe du Pacte germano-soviétique qui a sonné le glas de la liberté de l’Europe le 23 août 1939. Les démocraties occidentales n’ont alors mené aucune action efficace pour préserver ce pays d’un écrasement militaire fatal. Le peuple polonais a été considéré comme une « race inférieure » en tant que peuple slave par le régime nazi, et comme un ennemi héréditaire réactionnaire par la Russie soviétique. En outre, son identité religieuse chrétienne a fait de lui un objet commun d’exécration, tant de la part du nazisme néopaïen que de l’athéisme communiste. Ces deux systèmes totalitaires s’étant jurés de détruire la civilisation judéo-chrétienne, la Pologne catholique était devenue pour eux une proie idéale. 6,3 de ses 35,5 millions d’habitants ont péri, 22% de la population totale. C’est un des pays qui ont le plus souffert de la Seconde Guerre mondiale. Si le plus grand massacre a été celui des Juifs à partir de janvier 1942 (3 millions de morts sur 3,4 personnes), la population catholique vivant en Pologne a cependant payé un tribut considérable.

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  • Prier pour les chrétiens persécutés; une invitation du pape François

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Le pape François prie et invite à prier pour les chrétiens persécutés

    Qu’ils puissent « vaincre le mal par le bien »

    DÉCEMBRE 26, 2020

    Le pape François invite à prier pour ceux qui « souffrent des persécutions pour le nom de Jésus », afin qu’ils puissent « vaincre le mal par le bien »Ala fin e son allocution, avant l’angélus de ce samedi 26 décembre 2020, fête de Saint Etienne, diacre et martyr, le pape a fait cette invitation: « Prions aujourd’hui pour ceux qui souffrent des persécutions pour le nom de Jésus.

    Malheureusement, ils sont nombreux. Ils sont plus nombreux que dans les premiers temps de l’Église. »Depuis la bibliothèque privée du palais apostolique du Vatican, et nom depuis le bureau qui donne  place Saint-Pierre, à cause du coronavirus, pour ne pas créer d’occasions de contagion le pape François a demandé de les soutenir dans la prière pour qu’ils puissent être « vainqueurs du mal par le bien »: « Confions ces frères et sœurs à Notre Dame, pour qu’ils répondent à l’oppression par la douceur et qu’en véritables témoins de Jésus, ils soient vainqueurs du mal par le bien. »

    Cette exhortation de saint Paul dans la Lettre aux Romains : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien » (12, 21) avait été choisi par le pape Jean-Paul II pour son Message pour la Journée mondiale de la Paix 2005. Jean-Paul II disait notamment: « Le mal ne se vainc pas par le mal : si l’on prend ce chemin, au lieu de vaincre le mal, on se fait vaincre par lui. »

  • Dans l'indifférence complice de l'Occident : les chrétiens, premières victimes des violences religieuses dans le monde

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    D'Alexandre del Valle sur le site de Valeurs Actuelles :

    [Del Valle] Les chrétiens, premières victimes des violences religieuses dans le monde, dans l'indifférence complice de l'Occident

    Mardi 22 décembre 2020

    Noël, fête chrétienne de la naissance du Christ sauveur et donc de la joie, ne doit pas faire oublier que les violences religieuses dans le monde frappent majoritairement les chrétiens, comme l'a reconnu le Parlement européen en 2011. Les persécutions anti-chrétiennes sont tantôt officielles, en pays musulman, communiste ou hindouïste, tantôt le fait de groupes radicaux, islamistes, hindous ou bouddhistes. Les zones les plus touchées sont l'Afrique musulmane, le Moyen-Orient et l'Asie. Pour notre chroniqueur Alexandre del Valle, le “bilan”  2020 confirme le fait que, comme chaque année depuis des décennies, la “solution finale des chrétiens” se poursuit dans la quasi-indifférence générale.

    Chaque année, l'index publié par l'association chrétienne PORTE OUVERTES dresse un état des lieux qui ne cesse de se détériorer. Sur 50 pays étudiés, l'ONG évalue à 260 millions le nombre de chrétiens persécutés, soit une augmentation de 16% depuis 2014. Depuis 2017, après le pic terrible des massacres perpétrés par Daech en 2015, le nombre de chrétiens tués chaque année dans le monde oscille entre 3 000 et 4 000 âmes. La « première place » revient à la Corée du Nord communiste, où 50 000 chrétiens sont retenus dans les camps de concentration du régime. Vient ensuite le Nigeria, où des dizaines de milliers de chrétiens ont été assassinés par les islamistes depuis les années 1990. Les chrétiens d'Afrique subsaharienne sont aujourd'hui les plus persécutés au monde. Mais leur sort fait bien moins souvent la une que celui des musulmans en Occident, soi-disant victimes de « l'islamophobie ».

    Les chrétiens des pays islamiques, diabolisés comme « 5e colonne des Croisés » alors qu'ils étaient là avant les musulmans

    Les populations chrétiennes sont en déclin dans la totalité des pays du Proche-Orient, Liban compris, et ils sont voie de disparition en Irak, où leur nombre est passé de 1,5 million en 2003 à moins de 200 000 aujourd'hui... soit une baisse de 87% en 20 ans. En 2010, un attentat perpétré dans l'église Notre-Dame du Salut, à Bagdad, fit 50 morts. Les chrétiens de Syrie, bien que protégés par Bachar el-Assad, sont aujourd'hui moins de 745 000, contre 2,2 millions avant la guerre civile. En Turquie, depuis les assassinats du leader arménien protestant Hrant Dink (2006), du père Andrea Santoro, tué à Trébizonde, le 5 février 2006, du père Adriano Franchini, poignardé à Smyrne en décembre 2007, de Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie, décapité à Iskenderun par son chauffeur en juin 2010, et depuis le massacre de dizaines de chrétiens turcs évangéliques à Malatya, en mars 2007, le peu de chrétiens resté dans ce pays a peur. Ils sont aujourd'hui 90 000, contre trois millions en 1900. Et la Turquie négatrice du génocide de 1915 des Arméniens et Syriaques « continue le travail » en Azerbaïdjan, en massacrant les Arméniens du Haut-Karabakh.

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  • Chine : le sanctuaire catholique de Notre-Dame de Zhaojialing attaqué par le Parti Communiste

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    De Zhang Feng sur Bitter Winter :

    Le sanctuaire catholique de Notre-Dame de Zhaojialing attaqué par le PCC

    12/19/2020

    Le village est un lieu de pèlerinage de renommée nationale depuis le XIXe siècle. Aujourd'hui, les signes et images catholiques disparaissent.

    Our Lady of Zhaojialing, Shanxi, in 2017. From WeChat.

    Notre-Dame de Zhaojialing, Shanxi, en 2017. De WeChat.

    Dans la province septentrionale du Shanxi, le village de Zhaojialing, dans le comté de Xiangyuan administré par la ville de Changzhi, a une présence catholique centenaire. En 1790, l'évêque franciscain italien Mariano Zaralli y est mort, empoisonné au gaz la nuit, alors qu'il rendait visite à la communauté catholique locale.

    En 1810, une femme catholique de l'endroit a donné de l'argent pour construire une simple église en l'honneur de la Vierge Marie. De ces humbles débuts, un sanctuaire a été érigé entre 1867 et 1872, et le sanctuaire marial de Notre-Dame de Zhaojialing a atteint une renommée nationale. Il a été fermé et à moitié détruit pendant la révolution culturelle, mais il a été reconstruit et réinauguré en 1987. D'autres édifices religieux entourent le sanctuaire, qui attire de grands pèlerinages chaque année au mois de mai. Tous les villageois sont catholiques.

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  • France : refus de céder l'abbaye de Pontigny à la Fraternité Saint-Pierre

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau :

    Pas de prêtres à l’abbaye

    Au quotidien n°112 : pas de prêtres à l’abbaye

    Le quotidien Présent (14 décembre) revient sur le refus du Conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté de vendre à la Fraternité Saint-Pierre l’abbaye de Pontigny pour en faire un séminaire en France.

    Vendredi, à l’issue d’un vote, le conseil régional a décidé de vendre le domaine de l’abbaye de Pontigny, dans l’Yonne (un bâtiment de 5 000 m2, la plus grande abbaye cistercienne au monde) à un homme d’affaires natif de la région. Le domaine deviendra un hôtel de luxe avec son restaurant gastronomique. Ce choix écarte la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, qui était pourtant mieux-disante de 300 000 euros sur ce dossier. Un choix qui a un léger parfum de christianophobie, même si la présidente socialiste de la région a évoqué « deux beaux projets complètement différents ». On ne peut faire plus différent, en effet.

    Il est rare que le vendeur d’un bien donne sa préférence à la proposition financièrement la moins intéressante. C’est néanmoins le choix surprenant qu’a fait le conseil régional de Bourgogne – Franche-Comté, dirigé par le PS. Mais la fondation Schneider va créer des emplois, assurent les promoteurs du complexe hôtelier. Son projet « correspond au souci de valorisation culturelle et touristique que nous voulons sur ce lieu emblématique », s’extasie la présidente du conseil régional. Lieu emblématique de quoi ? On pourrait penser qu’une abbaye bâtie il y a près de mille ans soit un trésor du christianisme. Le lieu est, semble-t-il, davantage emblématique du haut de gamme et de la bonne chère.

    La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre voulait acquérir le domaine pour en faire un séminaire. Le supérieur du district de France de la congrégation prévoyait également l’organisation de concerts, d’ateliers de chants, un festival de musique sacrée, etc. Mais le conseil régional a écarté l’offre. D’emblée, la présidente PS avait donné son choix : « Pour moi, il n’y a pas de comparaison entre un projet de formation, pas ouvert spontanément au public, et un projet de mise en valeur touristique avec des investissements forts. » (…) Rien n’y a fait. « Des séminaristes en soutane ou des artistes branchés ? » : la presse locale présentait de cette façon les deux projets. La messe était dite, en quelque sorte : ce sera l’hôtel 5, 6 voire 7 étoiles et les dîners à 250 euros par tête de pipe (pour le petit menu), si le projet aboutit… Quant au caractère particulier de ce lieu (la plus grande abbaye cistercienne au monde), il sera rappelé par la vente sur place, à l’hôtel, d’une liqueur dite « de l’abbaye de Pontigny ». 

    Peu après ce refus, la Fraternité Saint-Pierre a publié le communiqué suivant :

    La décision du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté de vendre le domaine de Pontigny à la Fondation Schneider plutôt qu’à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, qui souhaitait y installer son séminaire francophone, engendre bien sûr une forte déception. Nous remercions tout d’abord les nombreux élus, membres d’association, simples particuliers, catholiques ou non, professionnels et autres conseillers impliqués dans ce magnifique projet. L’examen des différents documents publics ainsi que le caractère lui aussi public des débats nous ont permis de relever des vices de procédure tant dans le processus d’instruction du dossier que dans la délibération elle-même. Nous regrettons au passage l’affirmation erronée de la Présidente de région relative à une nécessaire et «très difficile» autorisation romaine préalable à la fondation d’un séminaire, qui aurait pris entre deux et quatre ans: cela est inexact. Ce point précis avait été discuté avec ses services, auxquels il avait été rappelé le droit de l’Église en ce domaine: cette installation dépend du Supérieur de la Fraternité avec le consentement de l’évêque du lieu (Code de droit canonique, canon 733 §1). L’offre de la Fraternité Saint-Pierre ne comportait donc pas une telle condition suspensive, il est étonnant que la Présidente de région l’ajoute au moment de procéder au vote. Tout cela nous conduit naturellement à examiner l’opportunité d’un recours devant la juridiction compétente.

  • Appel à la vérité et au respect de la mémoire de Jean-Paul II

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    De Smart Reading Press :

    MOBILISATION D’INTELLECTUELS POUR LA DÉFENSE DE LA MÉMOIRE DE JEAN-PAUL II

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  • Une blessure et un mépris de la foi

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    Une chronique du Père Charles Delhez s.J. sur la Libre :

    Le sentiment de ne plus exister

    Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par les croyants comme une blessure et perçu comme un mépris de la foi.

    Que la religion apparaisse dès le berceau de l’humanité, qu’elle soit un signe de l’hominisation du primate que nous sommes, voilà qui fait l’unanimité des historiens. Elle semble bien être une dimension anthropologique constitutive de notre humanité, même s’il y en a d’autres. Mais une tendance apparaît de plus en plus de nos jours, celle de la nier, d’en faire une étape dépassée de notre humanisation.

    Aujourd’hui, il est de bon ton d’accuser les religions de tous les maux, et particulièrement celle de la majorité au moins relative des Belges, la religion catholique. Sans aucune contextualisation historique ni sens de la mesure et à coups de simplismes affligeants, l’Église est traînée devant le tribunal médiatique ou vilipendée dans la conversation des cafés du Commerce entre la troisième et la quatrième chope. Son héritage est présenté comme négatif et les pages noires sont rassemblées en un seul volume, comme si tous les crimes de l’humanité avaient été commandités par Dieu et perpétrés par ses adeptes. J’exagère, bien sûr, réagissant à une caricature par une autre. Mais tout n’est pas faux ! Il n’est pas juste cependant de réduire l’Église à ses abus sexuels - une horreur aux conséquences dramatiques pour les victimes -, comme si elle en avait le monopole, et de ne considérer que les graves erreurs de son histoire que sont, par exemple, l’Inquisition, les croisades et les guerres de religion, oubliant que ces trois faits relèvent tout autant de l’histoire politique que religieuse, les deux étant hélas trop mêlés à l’époque (et pourquoi n’accuser qu’un des deux partenaires ?).

    Une juste autonomie

    La religion fut hégémonique dans toutes les civilisations. C’est une étape de notre histoire. Elle était à dépasser, mais sans jeter pour autant le bébé avec l’eau du bain. Il fallait faire droit aux autres dimensions de notre humaine condition qui étaient sous la coupe des institutions religieuses et de leur hiérarchie. Ainsi les dimensions politiques, philosophiques, scientifiques, artistiques, éthiques. La modernité, c’est l’autonomisation des différentes sphères de l’activité humaine. La date symbolique en France pourrait être la loi de séparation de l’Église et de l’État, en 1905. En Belgique, la question avait été traitée dès la Constitution de 1831 en termes de liberté et d’égalité des cultes, État et religions se reconnaissant dans une indépendance réciproque.

    De plus en plus, cependant, les croyants, surtout les pratiquants, ont le sentiment de ne plus exister aux yeux de leur propre pays. Le silence assourdissant à propos des cultes dans les mesures sanitaires récentes a été ressenti par eux comme une blessure et perçu, à tort ou à raison, comme un mépris de la foi. Une pétition qui circule dans les milieux chrétiens a déjà recueilli 12 000 signatures. Il n’aura fallu pas moins qu’un arrêt du Conseil d’État, suite à la demande de la communauté juive, pour remédier aux restrictions disproportionnées de l’exercice collectif du culte.

    Une approche critique

    Sur le plus long terme, la question récurrente des cours de religion en est un autre signe. Il y a une volonté manifeste d’en réduire l’espace sinon de les supprimer. Or, la religion est un fait social, quelle que soit la position de chacun à son propos. Le fait religieux, sans confusion avec le prosélytisme, mérite d’être enseigné comme tout autre fait historique, scientifique ou littéraire. On sait la place qu’il a prise dans l’histoire et qu’il occupe dans l’actualité. L’école devrait en permettre une connaissance sérieuse, accompagner une distance critique et préparer à un dialogue vrai. Cela ouvrirait aussi les jeunes à la dimension spirituelle qui, elle, est une caractéristique première de notre humanité. Les religions en ont été et en sont encore un véhicule important de transmission. L’ignorer risque bien de faire le lit des fondamentalismes et des extrémismes et de nous enfoncer dans le matérialisme consumériste et l’individualisme tant décriés, et à raison.

    Lire aussi : Pourquoi nos politiques gomment-ils la dimension spirituelle des citoyens qu’ils représentent ?

  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».

  • La furie islamiste fait des victimes chrétiennes en Indonésie

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    De Marie Duhamel sur Vatican News :

    Indonésie : l’Église condamne l’attaque perpétrée contre des chrétiens sur l’île de Sulawesi

    Les extrémistes islamistes du Mujahidin Indonesia Timur, liés au groupe État islamique, sont soupçonnés d’avoir tué de manière extrêmement brutale quatre chrétiens dans un village isolé de l’île de Sulawesi vendredi dernier. Les catholiques ont exprimé leur soutien aux victimes et aux autorités pour que soit éradiqué le terrorisme et défendue l’unité au sein du plus grand pays musulman au monde.

    Vendredi matin, plusieurs hommes armés de sabres et d'armes à feu sont arrivés dans le village isolé de Lewono Lembantongoa, dans le centre de l'île de Sulawesi. Ils ont mis le feu à une demi-douzaine de maisons, y compris à un lieu de prière, et ont tué quatre hommes, des membres de l’Armée du Salut. L’un d’eux a été décapité, un autre brûlé vif.

    L’Armée du Salut a confirmé ce bilan sur twitter et appelé à la prière par la voix de son directeur international, le général Brian Peddle: «J’appelle tous les salutistes à prier pour chaque personne qui a été affectée, pour le témoignage continu de notre peuple et pour la guérison dans les communautés. Je demande à notre communauté mondiale de se joindre à nous dans cette prière et je crois que lorsque la paix trouvera sa place, le mal sera vaincu. En tant que général, j’assure notre peuple en Indonésie de notre profond amour et de nos prières».

    Prière pour la paix, appel à l'harmonie

    La communauté catholique du pays, elle aussi sous le choc après ce massacre, assure de sa prière et de sa profonde solidarité les communautés touchées par le terrorisme et, en ce temps de l'Avent, promet d'intensifier sa prière pour la paix.

    Dès le lendemain de l’attaque, l'Organisation des femmes catholiques indonésiennes, l'Association des intellectuels catholiques et l'organisation de la Jeunesse catholique ont fait part de leur consternation et de leur préoccupation. Ils ont demandé aux institutions de réagir et à l’ensemble de leurs concitoyens de «briser la chaîne de la violence et de l'intolérance» pour «sauver la nation de dangereux actes de terreur».

    Dans un message publié hier, le président de la conférence épiscopale et archevêque de Djakarta, Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et «encourage vivement toutes les parties sociales à tisser de bons rapports interreligieux et à cultiver le dialogue, la coexistence et l'harmonie», des caractéristiques typiques de la culture du peuple indonésien dans le respect de la devise nationale ‘unité dans la diversité’, souligne l’agence Fides.

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