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Histoire - Page 159

  • Un portrait nuancé de Pie XII, vraiment ?

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    Le site des "médias catholiques", après le colloque organisé à "l'université de Namur" sur "Pie XII et ses images" nous annonce un  portrait de Pie XII "tout en nuances", pour aussitôt reproduire tous les poncifs habituels sur un pape auquel d'autres historiens rendent pourtant justice. 

    Ainsi, peut-on lire sur ce site :

    "En privilégiant la discrétion, Pie XII a refusé de dénoncer clairement le nazisme et ménagé les tendances totalitaires. (...)

    ou encore :

    "Selon Muriel Naudin (EPHE, Paris), la prudence de Pie XII est contestée, en interne, dès le début de son pontificat, avant même le début du conflit de 40-45. On lui reprochera ensuite d’avoir « trop peu parlé » pendant le conflit et « trop parlé après ». (...) Des silences du pape, certains en arrivent au silence de Dieu…

    heureusement, Dominique Lambert sauve une part de la mise :

    "Avant d’être Pie XII, le secrétaire d’État a joué un rôle central dans la fondation de l’Académie pontificale des Sciences, en 1936. Ce faisant, il a défendu« l’autonomie du savoir scientifique » et refusé de faire de ce sénat scientifique une académie réservée aux seuls catholiques. Car, comme l’a souligné Dominique Lambert, cette Académie pontificale des sciences « a joué un rôle important de résistance au fascisme », en nommant des académiciens juifs ou en publiant des textes de savants juifs."

    Nous vous conseillons d'aller consulter ce site consacré à ce pape calomnié  : http://www.pie12.com/index.php?

    avec les rubriques suivantes :

  • Antonio Ruiz de Montoya

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    mission-1986-02-g.jpgAMERIQUE/PARAGUAY - Commémoration de l’engagement missionnaire du Père Antonio Ruiz de Montoya, sj en faveur des indiens guaranis

    (ci-contre, une photo du film "Mission" qui a rendu hommage à l'action des jésuites auprès des Guaranis)

    Asunción (Agence Fides) – La « Real Academia de la Lengua » (RAE) a récemment rendu hommage au jésuite péruvien Antonio Ruiz de Montoya (1585-1652), créateur de la linguistique guarani et grand promoteur des « Reducciones » (Réductions) jésuites au Paraguay. Ruiz de Montoya est connu pour avoir traduit, avec un certain nombre de ses confrères, différents livres dans la langue des indiens guaranis et avoir occupé un rôle important dans le cadre du grand exode de ces populations, contraintes à quitter les réductions pour échapper aux persécutions des « paulistes » ou chasseurs d’indiens de Sao Paolo (Brésil). La note envoyée à l’Agence Fides rappelle que l’hommage au missionnaire a été motivé par la réédition de son livre « Art, vocabulaire, trésor et catéchisme dans la langue guarani ». Parmi les livres écrits par le Père Ruiz de Montoya, « La Conquête spirituelle faite par les religieux de la Compagnie de Jésus dans les provinces du Paraguay, Parana, Uruguay et Tape » (1639) demeure l’une des principales sources historiques relative aux réductions.

    « Réduction », selon le dictionnaire de la RAE signifie « peuple d’indigènes convertis au Christianisme ». Les réductions ou missions jésuites au Paraguay (1609-1769) constituaient des colonies d’indiens guaranis promues par les Pères et les frères de la Compagnie de Jésus dans les terres conquises par les sujets de la Couronne. Les peuples indigènes, installés dans la montagne et en petits groupes éloignés les uns des autres, se réunirent à l’initiative des Jésuites afin de former des habitats de 5.000 personnes environ, qualifiées de « réductions ». De cette manière, les indigènes ont pu affronter les problèmes liés à leur subsistance (agriculture, élevage, confection des vêtements…), se sont dotés d’une organisation sociale (conseil, maire, juges…) et ont développé leur dimension culturelle (instruction, architecture, sculpture, musique, science…) et spirituelle (ces peuples considérés par les Conquérants comme des sauvages ont reçu la foi par l’intermédiaire des missionnaires).

    Actuellement, 70 Jésuites sont présents au Paraguay et prennent soin de 150.000 personnes environ avec l’aide de 1.500 collaborateurs et bénévoles. Ils sont présents dans différents domaines : l’instruction, la pastorale sociale, les Paroisses, l’apostolat intellectuel, la spiritualité et les moyens de communication de masse. Leur engagement social comprend une vaste gamme d’activités allant de la contribution académique à la présence au sein des communautés rurales, dans les quartiers populaires et dans les communautés indigènes, en collaborant à la formation des responsables et à la sensibilisation en ce qui concerne les problèmes d’injustice. (CE) (Agence Fides 23/10/2012)

    Pour de plus amples détails : http://jesuitas.org.py

  • "Repentance", oui, peut-être; falsifications historiques non.

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    Traite des esclaves, massacre du 17 octobre... les délires - et les malhonnêtetés - de la propagande mémorielle analysés par Bernard Lugan (Liberté politique) : 

    François Hollande et la légende " Gorrée "...

    Comme tous les voyageurs de passage à Dakar, François Hollande devrait...

    Suite

    Les conséquences de la Loi Taubira

    L’on croyait avoir tout vu à propos de la repentance ! Or, au moment où...

    Suite

    Après l’esclavage, le 17 octobre 1961...

    En reconnaissant la responsabilité de l’Etat et en rendant hommage aux...

    Suite

  • L'Ordre de Malte : une longue histoire et un engagement indéfectible pour défendre les Lieux Saints et pour prodiguer des soins aux malades

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    cheva1.pngYves Gazzo, haut fonctionnaire et ambassadeur français, a donné une conférence sur "L'Orient et l'Ordre de Malte" à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer. Magistro en a mis le texte en ligne :

    ... une longue histoire et un engagement indéfectible pour défendre les Lieux Saints et pour prodiguer des soins aux malades.

    L’histoire, l’origine de l’Ordre Souverain Militaire et Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte (OSM) sont intimement liées à la Chrétienté dont les racines sont en Orient, à Jérusalem depuis plus de 2000 ans. 

    C’est un peu plus de 1000 ans plus tard, répondant à une demande pressante des commerçants amalfitains, que l’Ordre des Hospitaliers vit le jour pour défendre l’accès aux Lieux Saints et avec mission première de prodiguer des soins aux malades.
    Certes, et nécessité aidant, l’Ordre n’hésita pas à manier l’épée pour défendre ses membres, ses possessions et les Chrétiens comme nous le verrons. Mais il convient d’insister sur la vocation première des Hospitaliers : soigner les malades. L’expression "nos seigneurs les malades" est toujours d’actualité au sein de l’Ordre dont les statuts précisent que "quand un malade viendra, qu’il soit porté au lit et là, comme s’il était le Seigneur reçu, donnez ce que la maison peut fournir de mieux". 

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  • Jerzy Popieluszko assassiné le 19 octobre 1984

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    On fait aujourd'hui mémoire du bienheureux Jerzy Popieluszko. Une note lui est consacrée sur wikipedia  :

    Jerzy Popiełuszko, prêtre catholique polonais, né le 14 septembre 1947 a été assassiné à l'âge de 37 ans le 19 octobre1984. Aumônier de Solidarnosc. Il a été béatifié le 6 juin 2010 à Varsovie

    Né à Okopy, petit village du nord-est de la Pologne dans une famille modeste de paysans, il est enfant de chœur dans son village. Élève médiocre dans le lycée de Suchowola, c'est à la période du baccalauréat qu'il envisage la prêtrise. Il entre à 18 ans au séminaire à Varsovie. Ses études furent interrompues par deux ans de service militaire, où il fut placé dans une unité spécial pour les séminaristes à Bartoszyce petite ville du Nord-Est de la Pologne. Durant son service, on exerça au moins une fois des pressions pour qu'il abjure sa foi chrétienne. Il fut jeté au cachot pendant un mois. Il fut malade après la fin de son service militaire et le resta jusqu'à la fin de sa vie. Il est ordonné prêtre en 1972, à Varsovie par le cardinal Wyszynski. En plus de sa paroisse, il s'occupait des jeunes et du personnel de la santé.

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  • Vatican II: une interview de Gérard Leclerc, éditorialiste de France Catholique

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    Emission "Histoire" - 10 octobre 2012 - Vatican II

    A l'occasion des 50 ans du concile Vatican II, Histoire propose une soirée spéciale Vatican II le 10 octobre 2012.

    Vincent Roux reçoit Gérard Leclerc.

  • Le pape et son prochain livre consacré à l'enfance de Jésus

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    "Benoît-et-moi" nous tient informés de la prochaine publication du livre du pape consacré à l'enfance de Jésus :

    "Rizzoli présente à la Foire du livre de Francfort «L'enfance de Jésus», le nouveau livre, très attendu, par Joseph Ratzinger-Benoît XVI, dont la maison d'édition italienne vend les droits dans le monde. 
    A l'ouverture de la Foire internationale du livre, sont déjà en cours des négociations avec les éditeurs de 32 pays pour la traduction - l'original est en allemand - en 20 langues, dont le français, l'anglais, l'espagnol, le polonais et le portugais. En Italie, le volume sera publié avant Noël, co-édité avec la maison d'édition du Vatican."

    "Voici la préface de Benoît XVI :

    Je peux enfin pouvoir remettre entre les mains du lecteur le petit livre, promis depuis longtemps, sur les récits de l'enfance de Jésus. 
    Il ne s'agit pas d'un troisième volume, mais d'une sorte de petite «salle d'entrée» pour les deux volumes précédents sur la figure et le message de Jésus de Nazareth. 
    Ici, j'ai maintenant essayé d'interpréter, en dialogue avec les exégètes du passé et du présent, ce que Matthieu et Luc racontent au début de leurs évangiles sur l'enfance de Jésus. Une juste interprétation, selon ma conviction, nécessite deux étapes. D'une part, il faut se demander ce que les auteurs respectifs, dans leur moment historique entendaient dire, avec leurs textes,- c'est la composante historique de l'exégèse. 
    Mais il ne suffit pas de laisser le texte dans le passé, l'archivant ainsi parmi les choses qui se sont passées il y a longtemps. 
    La deuxième question de l'exégète correct doit être: C'est vrai, ce qui a été dit? Cela me concerne? Et si je suis concerné, de quelle manière? 
    Face à un texte comme le texte biblique, dont l'ultime et le plus profond auteur, selon notre foi, est Dieu lui-même, la question de la relation entre le passé et le présent fait immanquablement partie de notre interprétation. De cette façon, le sérieux de la recherche historique n'est pas diminué, mais augmenté. Je me suis engagé à entrer dans ce sens en dialogue avec les textes. Avec cela, je suis bien conscient que ce débat dans l'imbrication entre passé, présent et futur ne pourra jamais être accompli, et que toute interprétation reste en retrait par rapport à la grandeur du texte biblique. J'espère que le petit livre, malgré ses limites, pourra aider beaucoup de gens dans leur chemin vers et avec Jésus 

    Castel Gandolfo, en la solennité de l'Assomption de Marie au Ciel, 15 Août 2012"

  • Quand un film turc ravive les tensions entre chrétiens et musulmans

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    De L'Orient-Le Jour : Au Liban, des organes chrétiens appellent à la censure d'un film turc :

    "Sous la pression de l'Eglise, "Fetih 1453", dont la sortie dans les salles libanaises était prévue le 27 septembre, est toujours suspendu.


    Réalisé par Faruk Aksoy, "Fetih 1453" dépeint la prise de Constantinople par les Ottomans à l'empire byzantin en 1453. Constantinople, devenue ensuite Istanbul. Cette super-production de 160 minutes dotée d'un budget de 17 millions de dollars s'ouvre sur un "flashback" à Médine, où le prophète Mahomet promet la félicité à celui qui fera la conquête de Constantinople. Ce sort envieux est revenu au sultan ottoman Mehmet II.


    Cet épisode historique est source de fierté pour beaucoup de Turcs, qui ont afflué en masse dans les salles obscures à la sortie du film, en février dernier. S'il galvanise les Turcs, "Fetih 1453" irrite quelques Libanais, dont certains n'ont pas hésité à requérir les services de la censure. 


    A l'appel du parti al-Machreq, un nouveau parti indépendant se voulant le porte-parole des jeunes chrétiens orthodoxes, mais aussi de tous les chrétiens du Liban, un premier mouvement de protestation contre le film a eu lieu le 29 septembre dernier à Beyrouth. "Je suis le premier à avoir vu le film et les falsifications historiques qu'il contient, et je suis le premier à avoir tiré la sonnette d'alarme", explique, à Lorientlejour.com, le fondateur du parti, Rodrigue Khoury, qui a envoyé une critique historique détaillée du film à la Sûreté générale, en charge de la censure au Liban.


    "Le film ne raconte pas la bataille de deux empires, comme son sous-titre l'indique, mais montre une bataille de deux civilisations, la musulmane et la chrétienne, dénonce Rodrigue Khoury. Une civilisation +blanche+ (la musulmane) et une autre +noire+". Pour le jeune Libanais, ce film n'est rien d'autre qu'une opération de propagande politico-religieuse qui pourrait engendrer un conflit islamo-chrétien.


    Ayant lui aussi vu le film, le père Abdo Abou Kassem, du Centre catholique d'Information, confirme. "Avec ses vérités historiques falsifiées qui portent atteinte à l'image du christianisme présenté comme une religion corrompue, ce film incite au conflit islamo-chrétien", assure le religieux à Lorientlejour.com. 

    "Dans une scène du film, Mehmet II entre dans la basilique Hagia Sophia (Ancienne église chrétienne, Sainte Sophie est devenue une mosquée au XVe siècle. Aujourd'hui, elle abrite un musée, ndlr), où des milliers de personnes sont réfugiées. Il embrasse un petit garçon et se déclare +conquérant protecteur+", raconte père Abou Kassem à titre d'exemple. "Nous savons tous que cela n'est absolument pas vrai. Le massacre de près de 3.000 chrétiens et le viol des femmes sont une vérité historique qui ne peut être falsifiée", dénonce-t-il.

    Le père Kassem a précisé à Lorientlejour.com qu'un comité de religieux auquel il appartient a envoyé une demande de censure à la Sûreté générale. Une démarche également entreprise par Rodrigue Khoury. "Fetih 1453" était supposé sortir dans les salles libanaises le 27 septembre dernier.

    "Si le film n'est pas interdit, nous sommes prêts à la confrontation", a mis en garde Rodrigue Khoury.

  • Et l’Eglise s’ouvrit au monde

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    Il y aura demain 11 octobre cinquante ans, jour pour jour, le pape Jean XXIII ouvrait le concile Vatican II. Un utile “aggiornamento”  pour l’Eglise qui a ouvert ses fenêtres au monde, estime Christian Laporte en évoquant ce concile controversé :

    « (…) Il serait erroné de prétendre que toute l’Eglise catholique se tint comme un seul homme derrière les volontés adaptatrices de Jean XXIII. C’est vrai qu’une large majorité eut à cœur de dépasser définitivement le fossé entre un monde toujours en ébullition et mettant en doute les valeurs traditionnelles et une institution souvent sur la défensive depuis la perte de ses privilèges lors de la révolution française et de toutes celles qui la suivirent.

    Le pontificat de Pie XII qui couvrit le temps de guerre et la période de reconstruction de l’Europe jusqu’à la fin des années 1950 ne refléta en tout cas guère une volonté de changement si l’on veut bien se rappeler que le pape Pacelli resserra les boulons à plus d’une reprise notamment à l’encontre des prêtres ouvriers. Pour une frange de la Curie, il n’était dès lors pas question d’admettre trop de changements quitte à repartir avec des pontificats autoritaires marqués par un exercice presque solitaire du pouvoir aux antipodes de l’air du temps dont le point d’orgue fut, peut-être avec un brin d’excès, Mai 68.(…)

    Tous les esprits étaient loin d’être acquis à une réelle collégialité qui donnerait plus de visibilité aux Eglises locales mais aussi aux laïcs.

    Une frange très conservatrice de la Curie tenta d’imposer ses vues et son propre agenda mais dès le deuxième jour du concile sous l’impulsion notamment des cardinaux Liénart et Frings mais aussi de "notre" cardinal Suenens, un courant réellement soucieux de réformer l’Eglise empêcha ce "coup".

    Les esprits s’opposèrent parfois de manière très vive et l’on se rendit à l’évidence qu’il faudrait batailler ferme pour que les idées réellement d’ouverture - sur l’œcuménisme, sur la liberté religieuse, sur la collégialité - puissent l’emporter. Tout cela donna lieu à de revigorantes et rafraîchissantes discussions et joutes théologico-philosophiques où, cocorico bienvenu, les catholiques belges jouèrent un rôle prédominant.

    Ce n’est pas un hasard si dans l’histoire du concile, on a très vite parlé d’une "squadra belga", d’une réelle équipe belge bien soudée autour de ses évêques même si selon les spécialistes il n’y avait pas vraiment une organisation très structurée ni un état-major pour la diriger.

    Dans la foulée, le Collège belge qui se trouvait à l’époque à la Via del Quirinale - aujourd’hui, il se situe en dehors du centre de la Ville éternelle - devint un des lieux de rencontre et de débats principaux des participants au concile. (…) ».

    Référence ici : Et l’Eglise s’ouvrit au monde

    Lorsqu’on voit ce qu’est devenue cinquante ans après la « catholique Belgique », il n’y a peut-être pas tellement matière à se vanter mais peut être à se poser des questions sur les fruits de ce concile 

  • Pie XII, authentique rempart de la vérité et du droit

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    De l'Osservatore Romano : Le cardinal Bertone évoque la mémoire de Pie XII en l'anniversaire de sa mort :

    Une vérité confirmée par l'histoire

    « Dans les bouleversements du monde, l'Eglise, fondée sur le roc à travers la profession de saint Pierre, possède un fondement très solide qui lui permet de ne pas être ébranlée, secouée, car elle est profondément ancrée en Dieu ». En rappelant, en l'anniversaire de sa mort, le « authentique rempart de la vérité et du droit » qu'a été Pie XII, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, a dit que « la capacité de repousser les pièges du malin », propre au ministère de tout Souverain Pontife, « est assurée par la prière spéciale du Seigneur Jésus pour la foi de Pierre et de ses successeurs: 'J'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Et toi, une fois converti, confirme tes frères' ». Une vérité confirmée par l'histoire. Samedi 6 octobre, dans les grottes vaticanes, le cardinal a célébré la Messe votive de saint Pierre apôtre à la mémoire du Pape Pacelli, mort le 9 octobre 1958.

  • Démystifier les croisades

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    Notre amie de "Benoît-et-moi" s'est appliquée à traduire un long article d'un universitaire américain procédant "à un argumentaire complet pour contrer le discours simpliste et politiquement correct qui a cours actuellement sur les Croisades, et qui est la grille de lecture habituelle des relations Occident-Islam."

    "L'auteur, Paul Crawford, est un universitaire américain, spécialiste de l'histoire des Croisades, professeur d'histoire à la California University of Pennsylvania (cf. chronique wikipedia en italien http://it.wikipedia.org/wiki/Paul_Crawford... "

    "Cet article est paru au printemps 2011 dans la Intercollegiate Reviewhttp://www.firstprinciplesjournal.com/ "
    En 2001, l'ancien président Bill Clinton prononçait un discours à l'Université de Georgetown où il discutait de la réponse de l'Occident aux récentes attaques terroristes du 11 Septembre. Le discours contenait une référence brève mais significative aux croisades. M. Clinton faisait remarquer que «lorsque les soldats chrétiens prirent Jérusalem [en 1099], ils . . . se sont mis à tuer chaque femme et chaque enfant musulman sur le Mont du Temple». Il a cité «des compte-rendus contemporains de l'événement» décrivant «des soldats qui marchaient sur le Mont du Temple... avec le sang coulant jusqu'aux genoux». Cette histoire, a déclaré sur un ton emphatique M. Clinton, continuait à être «racontée aujourd'hui au Moyen-Orient et nous continuons à payer pour cela».
    Cette vision des croisades n'est pas inhabituelle. Elle imprègne les manuels scolaires comme la littérature populaire. Un autre livre, en général fiable, sur la civilisation occidentale, affirme que «les croisades ont fusionné trois impulsions médiévales caractéristiques: la piété, la pugnacité, et la cupidité. Toutes les trois étaient indispensables»
  • L'effondrement démographique européen

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    Il y aura bientôt trois ans que disparaissait Pierre Chaunu qui avait su si bien diagnostiquer le mal dont meurt l'Europe : son dépeuplement avec toutes les conséquences néfastes que ce mal a provoquées sur le vieux continent. André Larané, sur Hérodote.net, résume ainsi le propos du grand historien :

    "Le grand public connaît surtout Pierre Chaunu à travers ses cris d'alarme concernant la démographie européenne.

    Après le choc démographique de 1973, qui a vu la fécondité chuter brutalement dans tous les pays d'Europe occidentale, l'historien a orienté en effet ses réflexions vers la prospective démographique.

    «Il n'y a pas de prospective qui ne soit, d'abord, une prospective démographique», écrit-il. «Les graphiques des naissances me paraissent plus sûrement annonciateurs que les tendances réunies du Dow Jones , du Nikkaï et du Cac 40 ; et les réflexions et représentations sur l'au-delà de la mort, plus opérationnelles que la lutte dite des classes et le cours du Brent à Rotterdam

    Dans ses deux premiers essais, La mémoire de l'éternité et De l'Histoire à la prospective (1975), il s'interroge sur les raisons et les conséquences du choc démographique.

    Principal enjeu : le temps qui passe. «L'enfant est l'autre, il est l'obstacle qui heurte une conscience de soi, la conscience des géniteurs. Surtout, l'enfant est le grand témoin du temps, donc de la mort. Le ventre de la femme enceinte rappelle au passant qu'il est mortel. C'est en construisant un discours cohérent et vrai sur la mort que la société chrétienne avait incorporé l'enfant. Les anciennes civilisations aimaient l'enfance... Ce que notre société adore, ce n'est pas l'enfance. L'évolution suicidaire de la natalité le prouve. Ce que la société de sensation-consommation vénère, c'est l'adolescence. Parce que l'adolescent est un presque adulte».

    La construction mentale sur laquelle s'est épanouie la civilisation chrétienne en Europe est en train de s'effondrer sous nos yeux... «Même le grand transfert eschatologique du temps des Lumières des valeurs judéo-chrétiennes sur les valeurs laïques est contesté», déplore l'historien.

    Les principes chrétiens (unicité de l'espèce humaine, égalité entre les hommes, respect des règles de droit, sacralisation du travail et de l'effort...) ont été laïcisés et«républicanisés » par les penseurs anticléricaux à la veille de la Révolution. C'est ce que l'historien qualifie fort justement de transfert eschatologique.

    Mais cet héritage est aujourd'hui trahi par les Européens eux-mêmes au risque d'une confusion des valeurs et d'un effondrement de la civilisation à plus brève échéance que l'on ne croit... Faut-il s'étonner que le communautarisme, le racisme, la sacralisation du profit, l'euthanasie... s'épanouissent dans nos sociétés désacralisées et stériles ? «Le racisme est une fleur qui pousse dans la famille trop réduite», lance Chaunu à l'adresse de ses interlocuteurs qui pourraient trop vite se réjouir de l'affaiblissement démographique de l'Europe.

    Le mal lui paraît insidieux... et d'autant plus dangereux. «La dénatalité, pour un homme quelconque, est comme la peste et la guerre, de l'ordre du destin. Notre homme quelconque ne raisonne pas en terme d'espèce ; moins encore en terme de longue durée. Donc, il se sent innocent. Au fond, la différence essentielle tient à ce qui est visible : la peste et la guerre font des morts, le refus de la vie ne fait rien. Les premiers se voient, le second ne se voit pas», déclare Pierre Chaunu dans un livre d'entretiens avec Georges Suffert : La peste blanche, comment éviter le suicide de l'Occident(1976).

    Qu'en penser et qu'espérer ? «Nous sommes au point où seule une innovation fondamentale comparable à celle de l'écriture idéographique, il y a 6000 ans, est susceptible d'un déblocage non récessif», écrivait Chaunu bien avant que l'on ne s'alarme de l'impasse où semble mener le développement actuel (réchauffement climatique et collapsus démographique des pays industrialisés).

    Patriarche d'une nombreuse famille (six enfants), fidèle à la foi protestante, l'historien nourrit le sentiment amer de n'avoir pas été entendu concernant l'implosion démographique de l'Europe et de la plus grande partie du monde. Atteint par les infirmités de l'âge, il s'est retiré dans sa maison de Caen." (où il est mort en octobre 2009)