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Histoire - Page 160

  • Inquisitions: la "purification de la mémoire" de l'an 2000

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    A la lumière de la recherche historique

    Source : ZENIT.ORG

    Jean-Paul II a voulu que l’on fasse la vérité sur l’histoire de l’Inquisition dans le cadre de la « purification de la mémoire » nécessaire avant l’entrée dans le troisième millénaire. Un volume a recueilli l’état de la recherche historique au seuil du XXIe siècle, il reste une référence.

    Retour sur les conclusions d’un symposium avec les meilleurs spécialistes au monde, alors qu’une série télévisée du service public français semble faire fi de la recherche historique, ce qui ne manque pas d’offenser les catholiques et les amis de la vérité, qui « s’indignent ».

    La célébration solennelle de demande de pardon du 12 mars 2000 en la basilique Saint-Pierre a été préparée par des symposiums historico-théologiques sur des points chauds de l’histoire de l’Eglise, notamment l’anti-judaïsme en milieu chrétien et les Inquisitions.

    Au cours de cette célébration, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a demandé pardon pour les membres de l’Eglise qui, au cours de deux mille ans d’histoire, ont utilisé « des méthodes non évangéliques » au service de la défense de la vérité et de la foi. Il ne s’agit donc pas de défendre un seul acte de violence perpétré au nom de Dieu.

    Mais les historiens qui avaient repris le dossier pour contribuer à faire la part des choses entre imaginaire et faits avérés, dans le volume intitulé : "L'Inquisition", ont publié en quelque sorte une « radiographie » des faits historiques.

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  • Suite à la série de l'été sur France 2, Inquisitio: quelques ouvrages pour rétablir la vérité historique

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    L'Eglise et les femmes

    Aubrée Chapy – Editeur: Artège

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    Combien considèrent aujourd'hui encore l'Église comme une institution misogyne aux mains d'hommes

    exerçant un pouvoir sans partage. À la lumière des Écritures et de la Tradition, puisant dans de multiples sources ecclésiales, Aubrée Chapy expose l'origine de ce préjugé tenace. Elle examine en détail la considération et le rôle accordés aux femmes au sein de l'Église au cours de vingt siècles de christianisme. Resituant les préjugés dans leur contexte historique, cette étude atteste la puissance de

    conviction, d'action, de conversion de celles qui ont été, de tout temps, les vecteurs essentiels de la diffusion du christianisme. À une époque où l'Église, par la voix des papes Jean-Paul II et Benoît XVI rappelle le caractère irremplaçable des femmes en son sein, l'auteur invite à porter un regard honnête et argumenté sur l'histoire pour se défaire des préjugés les plus tenaces.

    Agrégée d'histoire et chargée de travaux dirigés en histoire moderne à l'Université Paris-IV Sorbonne, Aubrée Chapy s'est spécialisée dans l'histoire des femmes et l'histoire politique aux XVe et XVIe siècles. L'auteur a écrit différents articles sur Napoléon aux éditions Atlas et participe à de nombreuses publications historiques.

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  • L'illusion vivace du communisme

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    Source : http://ns228794.ovh.net/notre-opinion/notre-opinion/l’illusion-vivace-communisme20120627.html

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    Comme l’a montré la campagne présidentielle de M. Mélenchon, l’utopie communiste et sa rhétorique de guerre civile résistent, même s’ils ne séduisent plus les classes populaires mais une minorité de “bobolcheviques” en retard d’une révolution.

     

    Comment expliquer cet étrange déni de réalité, ce refus des enseignements de l’Histoire, sinon par le fait que la politique est irréductible à la rationalité ? « L’idée communiste, en tant qu’idée désincarnée, n’est effectivement pas morte avec la disparition de l’Union soviétique. Dans la mesure où elle naît des frustrations inséparables de la société capitaliste, et de la haine d’un monde dominé par l’argent, elle est indépendante de sa “réalisation”. Il lui suffit de meubler l’espérance abstraite d’un univers postcapitaliste. Mais pourtant, elle a désormais aussi une histoire qu’il est impossible de passer par profits et pertes, comme on le tente déjà ici ou là à gauche […]. »

     

    Ainsi s’étonnait l’historien François Furet, dans un entretien, resté inédit, avec le philosophe Paul Ricoeur en 1996, un an avant sa brutale disparition. Publié par les Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, ce texte bref, réduit aux seuls propos de l’historien de la Révolution française, méritait de sortir des limbes, tant l’analyse de François Furet reste d’actualité. Entré au Parti communiste en 1949, François Furet devait le quitter en 1956, après la répression de l’insurrection hongroise. Pour avoir cédé lui-même au chant des sirènes staliniennes, il était bien placé pour dresser, longtemps après, dans le Passé d’une illusion, publié en 1995, l’inventaire de la sanglante utopie communiste. Entre-temps, il était devenu le plus éminent spécialiste français de la Révolution, contre l’interprétation de l’historiographie marxisante et, par le biais de Tocqueville, s’était converti au libéralisme. Dans les pas de l’auteur de De la Démocratie en Amérique ainsi que de Hannah Arendt, il avait bien vu que l’idée de démocratie et son corollaire, l’égalité des individus, ouvraient à la fois sur la liberté et le despotisme. Les deux grands totalitarismes du XXe siècle, le communisme et le fascisme, sont donc des produits monstrueux de la démocratie moderne.

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  • L’inquisition pour les nuls

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    La saga de l’été télévisuel sur France 2 Inquisitio a débuté mercredi 4 juillet. Des jeunes cathos réagissent. Commentaire d’Anne-Laure Fihol sur le site web de “La Vie” (extrait):

    “Cette série, sorte de thriller médiéval sur fond de Grand Schisme et d'Inquisition sera diffusée tous les mercredis à 20h40, à raison de huit épisodes. Raccourcis historiques, clichés redondants, mise en scène proche de la science-fiction...

    Quelques blogeurs cathos, se sont emparés du web pour s’en moquer gentiment. Leur arme : l’autodérision.

    "Qui a éteint la lumière ? On n’y voit plus rien… Bon. Passez-moi un hérétique, je vais rallumer." "J’aurais bien passé une petite soirée tranquille, mais j’ai encore plein de travail sur le feu…". "Vient de se faire poker par un réformé. Cherche un châtiment à la hauteur de l’outrage".  @SaturniNapator. Plus de 150 tweets depuis dimanche soir, près de 200 abonnés. L'inquisiteur du pape Clément VII a également sa page Facebook, fleurie des mêmes posts empreints de cynisme. Et ça fonctionne : la page de Saturnin a davantage d’amis que celle officielle de la saga de France 2, Inquisitio.

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  • Un "Al Andalous" chimérique

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    Le "politiquement et culturellement correct" qui nous est imposé voudrait que l'Andalousie médiévale constitue un modèle de cohabitation harmonieuse entre les trois monothéismes. Un historien, Serafin Fanjul, qui vient d'être admis à l'Academie d'Histoire espagnole, a consacré une partie de son oeuvre à démontrer qu'il s'agit là d'une vision chimérique, d'une vision idéalisée instrumentalisée par la bienpensance actuelle. Malheureusement, son oeuvre n'est généralement disponible qu'en espagnol.

    Voir la présentation de cet auteur sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Seraf%C3%ADn_Fanjul

  • Syrie: manipulations politiques sur fond de communautarisme religieux

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    28802_agnes-myriam_440x260.jpgDans une matinale publiée ce jour sur le site de “La Vie”, Nathalie Trouiller écrit: “La seule chose que l'on puisse dire avec certitude, c'est que la minorité chrétienne de Syrie est aujourd'hui au coeur de la tourmente au même titre que les autres civils syriens. Le sont-ils davantage? La réponse à cette question complexe est tout l'enjeu d'une véritable guerre de communication que se livrent les deux camps en présence, celui de Bachar el-Assad d'une part, celui des révolutionnaires syriens d'autre part.

    La Syrie est, depuis Hafez el-Assad, dirigée par les alaouites, dont est issu le clan Al-Assad, et qui représente environ 12% de la population syrienne. Cette curieuse secte chiite, sorte de gnose musulmane très hétérodoxe et fortement imprégnée de traditions syro-phéniciennes, s'est toujours sentie culturellement et religieusement plus proche des chrétiens dont elle célèbre nombre de fêtes (Noël, les Rameaux, Pâques, la Pentecôte, etc) et honore les saints (en particulier Saint Jean-Baptiste, Sainte Catherine, Saint Georges et même... Sainte Barbe). D'autant que pour les musulmans sunnites, qui représentent la majorité des Syriens, le chiisme alaouite est une hérésie épouvantable, dont les adeptes sont "plus infidèles que les Juifs et les Chrétiens, plus infidèles même que bien des idolâtres... ils ont fait plus de mal à la religion de Mahomet que les infidèles belligérants, Francs, Turcs et autres... Contre eux la guerre sainte est agréable à Dieu", écrivait ainsi un sunnite au XIVe siècle.

    C'est ainsi que le clan Al-Assad est parvenu à se placer en protecteur des minorités, en particulier chrétienne, tout au long de son règne - tout en expropriant massivement les Eglises lors des nationalisations d'écoles en 1963. C'est également ainsi que, dès les prémisses de la révolution, les chrétiens ont été fortement incités à appeler à l'aide et à agiter le spectre de l'islamisation - d'autant plus facile à agiter que les craintes des chrétiens de la région sont souvent extrêmemement fondées. On a ainsi vu en première ligne mère Agnès-Myriam (photo), supérieure du couvent de Saint-Jacques-l'Intercis à Qâra, devenir véritablement l'égérie du pouvoir syrien.

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  • L'athée Onfray attaqué par un rabbin

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    400px-Lutte_de_Jacob_avec_l'Ange.jpgDepuis l’adolescence,  le philosophe Michel Onfray –un auteur à succès- a des comptes à  régler avec Dieu et ses ministres. Le combat de l’ange revisté par un des penseurs de la société post-chrétienne ?

    A cause de ses attaques contre la Bible et les religions monothéistes, le philosophe athée Michel Onfray énerve souvent les chrétiens. Dans un très long article pour l'hebdomadaire Le Point autour d'un ouvrage de l'intellectuel Jean Soler (Qui est Dieu ?), l’épicurien de référence récidive en qualifiant le Dieu de la Bible de "guerrier" , et suscite à nouveau une vague de protestations parmi les twittos chrétiens. Ces derniers trouvent un soutien inattendu dans la revue de Bernard Henri-Lévy, La règle du jeu, dans un article ravageur écrit par un rabbin Yeshaya Dalsace. A ne rater sous aucun prétexte.

    Pour ceux qui le lisent régulièrement (c’est notre cas), le philosophe Michel Onfray ne peut pas être pris au sérieux quand il parle des religions, surtout la chrétienne. Déjà dans son livre Traité d’athéologie (2005), il disait du Dieu chrétien qu’il était "ethnique" et "cruel". Dans son article pour Le Point, Onfray récidive en expliquant par exemple que "les juifs" ont exterminé les Cananéens, selon la Bible. C’est faux (il n’y avait pas de juifs à l’époque), tendancieux (anti-Israélien, en réalité), et cela finit, forcément, par embêter les premiers concernés : les Juifs. Le texte de Yeshaya Dalsace, juif et effectivement scandalisé, est exemplaire. Non seulement il dénonce les fausses découvertes d’Onfray (par exemple sur l’ancienneté des textes bibliques, comparable à celle des auteurs de l’Antiquité), mais aussi ses accusations contre le "peuple élu", forcément séparatiste, aux revendications nationalistes, non universelles.

    Onfray en est à louer l’exemple des Grecs, si tolérants et si démocratiques, tout en omettant l’esclavage et la bestialité des guerres antiques. Le rabbin en conclut : "Alors allons au bout de la logique d’Onfray : brûlons la Bible, Freud et quelques autres pour revenir exclusivement à Platon et Epicure !…" Dans cette affaire, les Juifs et les chrétiens marchent ensemble. Les musulmans aussi, d’ailleurs. Cependant, il convient de noter – et ce sera notre contribution au débat ! – que Michel Onfray, dans son texte, ne dit rien de négatif à l’égard de Jésus. C’est assez étrange.   Ici: LA CRITIQUE

  • Une belle figure du clergé namurois

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    "Le diocèse de Namur compte de nombreuses figures qui se sont illustrées durant la deuxième guerre mondiale. Parmi elles, l’abbé Joseph André qui sera déclaré Juste parmi les nations en 1967. S’il est un peu moins connu, l’abbé Arthur Georges est aussi de ceux dont le courage reste marqué dans les esprits."

     
    Extrait :
    (Alors qu'il est emprisonné par l'occupant) "Dans ses lettres, il souligne souvent: ''Nous sommes de petits enfants dans les mains du Bon Dieu, laissons-nous conduire!'' Une fois, il ira jusqu’à remercier Dieu pour ''le temps d’effacement et d’isolement'' qu’il est en train de vivre et qu’il compare à une ''retraite'' d’une dimension merveilleuse, ''une expérience splendide''. Dans son testament, il dira aussi: ''Je veux que ma vie soit offerte pour les âmes que j'avais mission, en tant que prêtre, de conduire au Christ.'', et d’ajouter: ''La vie m'a paru une chose belle et joyeuse.''
  • Quand un cardinal, à titre posthume, témoigne en faveur de Pie XII

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    Un membre de la Curie romaine, le cardinal Costantini, très lié à Pie XII, présenté par Mgr Filoni (Anne Kurian - ZENIT.org) :

    Le cardinal Filoni présente la figure du cardinal Celso Costantini (1876-1958), très proche de Pie XII, et qui a marqué l’Eglise du XXe siècle.

    Le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples, a participé à la présentation d’un ouvrage sur le cardinal Costantini, le 8 juin 2012, à Rome, à l’Université pontificale de la Sainte-Croix. L’édition italienne de L’Osservatore Romano du 8 juin publie des extraits de son intervention.

    L’ouvrage, intitulé « Le portrait secret du cardinal Celso Costantini », (Il ritratto segreto del cardinale Celso Costantini), offre un tableau global de la figure et de l’œuvre de Celso Costantini. Publié en italien chez Marcianum Press, sous la direction de Bruno Fabio Pighin, il présente 10.000 lettres inédites de 1892 à 1958.

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  • Léon III, pape aux alentours de 800

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    Du "Propre de la ville de Rome", le récit de la vie du saint Pape (795-816) fêté aujourd'hui. (source : abbaye-saint-benoit.ch)

    "Léon, troisième du nom, naquit à Rome et eut pour père Asuppius. Il fut élevé dès son enfance dans les dépendances de l'Eglise patriarcale de Latran, et formé à toutes les sciences divines et ecclésiastiques. Moine de saint Benoit, puis prêtre cardinal, il fut enfin, d'un accord unanime, créé souverain pontife le jour même de la mort d'Adrien, l'an sept cent quatre-vingt-quinze. Il occupa le siège vénéré de saint Pierre vingt ans, cinq mois et dix-sept jours.

    Il fut dans le pontificat ce qu'il s'était montré avant son élévation, plein de bienveillance et de douceur , adonné à Dieu, charitable au prochain, prudent dans les affaires. Il fut le père des pauvres et des malades, le défenseur de l'Eglise, le promoteur du culte divin. Pour Jésus-Christ et l'Eglise son zèle entreprit les plus grandes choses, et sa patience supporta les dernières extrémités.

    Laissé à demi-mort par des impies, les yeux crevés, couvert de blessures, il se trouva guéri le lendemain par un insigne miracle ; ses prières obtinrent la vie aux parricides auteurs de l'attentat. Il déféra à Charlemagne roi des Francs l'Empire romain. Il construisit un vaste hospice pour les étrangers, et consacra aux pauvres son patrimoine avec d'autres biens. Les basiliques de Rome, surtout celle de Latran, dans le palais de laquelle il bâtit le triclinium célèbre entre tous, ces édifices sacrés et d'autres encore, furent comblés par lui de tant de richesses précieuses, qu'on peut à peine le croire. Enfin il couronna sa vie si pieuse par une sainte mort, la veille des ides de juin, l'an du Seigneur huit cent seize ; on l'ensevelit au Vatican."

  • Saint Suaire : de nouveaux éléments en faveur de son authenticité

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    Nous lisons, sur le Forum Catholique (CMdelaRoca), ce post très intéressant :

    "Selon ce que rapporte Marco Tosatti,sur Vatican Insider de nouvelles précisions dans l'étude du pollen ne laissent plus planer de doute: selon la recherche universitaire les pollens dominants dans le lin du Saint Suaire de Turin reflètent l'image du rituel funéraire en usage il y a 2000 ans en Asie Mineure.

    Un congrès vient de se tenir à Valence au cours duquel une recherche de l'Université des Baléares, représentée par Mme Marzia Boi, spécialiste en "palinologie".

    Comme on le sait maintenant, le Saint Suaire est recouvert de pollens, et l'étude qu'en fait la spécialiste démontre que ce tissus avait effectivement une fonction funéraire d'après les usages que l'on connait du Moyen Orient de l'époque Antique.

    Il s'agit donc d'un apport fondamental contre la thèse du faux médiéval soutenue depuis quelques années. Il faudrait en effet que le faussaire du Moyen Age ait eu la connaissance des onguents et des huiles utilisés dans les rites hébraïques du Ier siècle et qu'il ait pu les reconstituer, ce qui constituerait en soi un véritable "miracle" scientifique !

    Marzia Boi écrit: “Les pollens du Saint Suaire, qui sont en relation avec l'origine géographique de la relique, révèlent les huiles et les onguents appliqués tant au cadavre qu'au tissus. Ces découvertes sont en relation avec des pratiques ethnoculturelles très anciennes. Ces particules indestructibles photographient un rite funéraire d'il y a 2000 ans et révèlent la composition de plantes utilisées pour la préparation des cadavres. Les substances huileuses ont permis que ces pollens se soient conservés imprégnés et cachés dans la toile de lin, témoins invisibles d'un évènement historique extraordinaire." Selon la tradition hébraïque, les cadavres et les linceuls étaient traités avec des huiles et des onguents parfumés selon un rite minutieux.

    La recherche de Mme Boi analyse les travaux publiés sur les pollens du Saint Suaire. Max Frei, un chercheur suisse qui les avait étudié auparavant, a laissé un trésor documentaire. Mais l'examen avec des méthodes bien plus avancées qu'il y a trente ans ont conduit la chercheuse à corriger certaines identifications. Parmi lesquelles des attributions initiales à certaines plantes sont maintenant infirmées: en particulier le pollen le plus abondant attribué à la Ridolfia est en réalité celui de l'Helichrysum (29.1%), suivi de la Cistaceae (8.2%), de l' Apiaceae ( 4.2%) et la Pistacia ( 0.6%). “Tous ces pollens ne peuvent pas se déposer par l'air ambiant mais doivent être mis volontairement, ce qui démontre que le linceul a dû être mis en contact direct avec ces plantes ou des préparations à base de ces plantes, comme l'étaient les onguents funéraires.Les pollens identifiés démontrent que le Saint Suaire a été enduit comme le Corps qu'il a reçu".

    A l'époque, la pistache était utilisée comme baume ou comme onguent. Mais l'Helichrysum servait à produire une huile de très grande qualité utilisée spécifiquement pour oindre les cadavres et les protéger. "L'usage de cette huile dans les rites funéraires antiques est documenté en divers pays, de l'Arabie à la Grèce."

    Ainsi conclut dont Mme Marzia Boi: “Les pollens dominants du Saint Suaire sont l'image du rituel funéraire selon les usages d'il y a 2000 ans en Asie Mineure. Ils sont les composants des onguents et des huiles les plus précieux de l'époque, qui sont restés extraordinairement imprimés dans la toile... Avoir identifié correctement le pollen d'Helichrysum, pris auparavant par les chercheurs pour de la Gundelia, confirme et authentifie à l'importante personnalité du Corps enseveli dans ce linceul."

  • En finir avec les clichés sur la "sexualité libérée" des Romains

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    En marge de la publication d'un dossier spécial d'Archéologie consacré à la sexualité des Romains, les commentaires de Cyril Dumas sont opportuns. On sait combien aujourd'hui il est de bon ton d'opposer à l'éthique judéo-chrétienne, censée avoir enfermé hommes et femmes dans la frustration et la castration, celle joyeuse et libérée qui aurait caractérisé les âges antérieurs. Dans "la tyrannie du plaisir", Jean-Claude Guillebaud avait déjà fait justice de ces préjugés. Ces commentaires mis en ligne sur Hérodote.net vont dans le même sens :

    Extraits :

    "Longtemps ignorée des analyses scientifiques, la sexualité à Rome est un sujet méconnu et entravée par de lourds clichés. (...) Les rares auteurs qui ont osé aborder le sujet ont souvent été victimes de leur ignorance ou de leur expérience vécue. Ainsi, ils n’hésitèrent pas à entretenir le mythe d’une sexualité sans tabou, emprunt de prostitution, de zoophilie, de scoptophilie, de pédophilie, d’homosexualité et de bestialité de groupe." (...)

    "L’ensemble de ces images semble exhorter à la luxure et au goût pour la licence. Pourtant aujourd’hui, à l’obsession du «réalisme» succède une étape nouvelle avec la priorité donnée au «symbolique»." (...)

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