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Histoire - Page 155

  • Les croisades n'ont pas fait l'unanimité

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    • Des Chrétiens contre les croisades
    • Martin Aurell
    •  
    • Fayard - 30/01/2013
    • 24,00 € - 416 
      • pages

    Présentation de l’éditeur :

    Pour de nombreux historiens et écrivains, les croisades auraient été une pulsion unanime des Occidentaux pour conquérir les territoires des religions concurrentes et imposer partout leur culture. Encore récemment des films et des discours politiques ont véhiculé ce mythe. Ce livre rompt définitivement avec le fantasme d’un consensus autour des guerres des croisés, ces pèlerins armés partis conquérir les lieux saints, soutenir les royaumes chrétiens d’Orient, voire rétablir la foi catholique dans des provinces dissidentes, en particulier contre les Cathares.Au terme d’une enquête minutieuse à travers les archives et les chroniques médiévales, Martin Aurell fait resurgir les puissantes voix des chrétiens qui se sont élevés contre le pape et les princes prétendant libérer Jérusalem par la force, alors même que Jésus avait refusé à Pierre le droit de prendre le glaive pour se défendre en ce même lieu. Il révèle comment des prêtres, des moines et même des troubadours se sont dressés contre les exactions des hommes d’armes.Ils ont condamné les pogroms en Allemagne, les violences des chevaliers envers des populations désarmées, le pillage des villes, l’avidité des grands ordres militaires, dont les Templiers, les Hospitaliers ou les Teutoniques. En réhabilitant les grandes consciences qui ont plaidé avec une étonnante précocité pour la tolérance, l’auteur réhabilite un humanisme ancré dans la foi. Ce livre constitue donc une première.
    Grâce aux auteurs critiques, il dévoile des pages sombres et méconnues de l’histoire des Croisades. Il modifie notre regard sur la violence au Moyen Age.

    Professeur d’histoire du Moyen Age à l’université de Poitiers, membre de l’Institut universitaire de France, Martin Aurell dirige la revue Cahiers de civilisation médiévale. Il est notamment l’auteur chez Fayard du Chevalier lettré (2011).

    Via "Le blog de l'histoire"

  • L'argent du pape pour combattre le nazisme

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    On se souvient aujourd'hui d'un 30 janvier sinistre qui vit Hitler accéder à la chancellerie. Certains médias, comme le Guardian s'acharnent, au mépris de la réalité historique, à alimenter la "légende noire" selon laquelle le Vatican se serait compromis avec les dictatures fasciste ou nazie. Le moment n'est pas mal choisi pour souligner l'engagement du pape Pie XII dans la lutte contre le régime nazi. Un article, paru en anglais sur le site de l'Osservatore Romano développe cette nouvelle information :

    Une étude réalisée par Patricia M. McGoldrick publiés dans "The Historical Journal» retrace les détails sur les finances du Vatican lors de la Seconde Guerre mondiale

    Les dollars du Pape contre Hitler

    De nouveaux documents provenant des archives anglaises nationales révélent comment Pie XII a également combattu le nazisme par des investissements aux États-Unis

    ... Il s'agit d'une histoire d'espionnage, de contacts secrets, de documents très sensibles - qui sont restés ensevelis pendant 70 ans et c'est seulement maintenant qu'ils surgissent des archives. Au coeur de cette histoire : Bernardino Nogara, un membre du conseil d'administration de la Banca Commerciale Italiana, ami de la famille Ratti (famille du pape Pie XI), qui, en 1929, a été nommé conseiller financier auprès du Saint-Siège. C'est lui qui, en concertation avec la Curie, sera le protagoniste de la stratégie financière du Vatican qui se révéla être d'une importance capitale pour la victoire des Alliés sur les nazis et les fascistes lors de la Seconde Guerre mondiale.

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  • La Matinale de La Vie, une précieuse ressource

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    Natalia Trouiller fait vraiment un travail intéressant. Chaque jour (ou presque), la Matinale de la Vie rend compte d'évènements dont on ne trouve guère d'échos ailleurs. En témoignent ces informations de ce jour :

  • Une superstition illicite, prohibée depuis l'an 35

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    Tous les historiens savent que le fondement juridique des persécutions antichrétiennes de la part de l’Empire romain est une déclaration rendant le christianisme illicite. Mais de quand date ce fondement ? Quelle est son origine juridique ?

    Un fragment de l’auteur latin Porphyre (fragment 64 von Harnack) confirme la notice de Tertullien que l’on trouve dans son Apologie (5,2) à propos d’un « sénatus-consulte » décrété au temps de Tibère. Ce décret du Sénat faisait du christianisme une « superstitio illicita », dont les adeptes pourraient être mis à mort en tant que tels. Or, les lois sénatoriales pouvaient se prévaloir d’une portée perpétuelle. Ce décret fonda ainsi la législation antichrétienne et les persécutions à venir, jusqu’à ce qu’en 313, Constantin le supprime et établisse la liberté religieuse.

    A découvrir sur eecho.fr

  • La mort de Jacques Heers

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    Nous lisons sur le blog de l'Histoire :

    Le médiéviste Jacques Heers est mort à Angers le 10 janvier à l’âge de 88 ans.

    Né à Paris, Jacques Heers a été élevé à La Ferté-Bernard dans la Sarthe, où ses parents tenaient un commerce. Après un bon parcours scolaire, il devient instituteur en 1945. Tout en accomplissant sa fonction, il prépare la licence d’histoire à la Sorbonne. Il réussit successivement le Capes puis l’agrégation d’histoire en 1948 et 1949. Entre 1949 et 1951, il devient professeur au Mans, puis à Alençon, et enfin au Prytanée national militaire.

    À partir de 1951, il est rattaché au CNRS. Dès lors, il côtoie Fernand Braudel qui l’envoie en Italie préparer un doctorat d’État consacré à Gênes au XVe siècle. Il soutient sa thèse à la Sorbonne en 1958. À son retour d’Italie, il devient l’assistant de Georges Duby à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. En 1957, il est nommé professeur à l’Université d’Alger où il exerce pendant cinq ans jusqu’en 1962. Par la suite, il est successivement professeur à Caen, Rouen, Université Paris X et à la Sorbonne.

    Professeur honoraire de l’Université de Paris IV, il avait été vice-président de la SHMESP (Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Public) de 1971 à 1973.

    Jacques Heers fut un historien indépendant qui ne sacrifia pas au "politiquement et culturellement correct". Ses ouvrages font autorité, par leur rigueur, leur sérieux et leur honnêteté. C'est une référence incontournable pour ceux qu'intéresse l'histoire du Moyen Age et de la Renaissance.

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  • A propos de l'Enfance de Jésus de Benoît XVI

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    L’Enfance de Jésus dans le livre de Benoît XVI par Alain Besançon, sur Osservatore Romano

    Sous la protection de la Vierge Marie

    Après le magistral Jésus de Nazareth, qui portait sur la dernière semaine de la vie du Christ, rien n’était plus attendu que le nouveau livre du pape sur la première semaine. La Passion est rapportée dans le plus grand détail et en plusieurs chapitres, par les quatre évangiles. La semaine de la naissance tient en une page dans Mathieu, deux chez Luc, et c’est à peu près tout. Pourtant en elle se concentrent les fêtes les plus populaires de la piété chrétienne, chères même à ceux qui n’ont plus qu’un souvenir de leur religion : Annonciation, Visitation, Noël, Saints Innocents, Epiphanie, Présentation au temple. Et quelle place démesurée occupe-t-elle dans l’art et dans l’iconographie ! Les peintres s’en donnent littéralement à cœur joie de représenter ces événements, qu’on appelle aussi les « mystères joyeux ».

    L’enfance de Jésus est un sujet difficile. On comprend que le pape l’ait réservé pour la fin. La documentation si succincte expose à toutes les fantaisies, à toutes les erreurs et Dieu sait si les vingt derniers siècles en ont été fertiles. C’est un gibier de choix pour  « l’historico-critique », qui peut avancer d’innombrables arguments tirés de l’histoire générale, de l’histoire comparée des religions, de la science mythologique, et aussi de la connaissance philologique des Ecritures et des usages du monde juif. Les enjeux sont capitaux, puisqu’il s’agit du mystère central, l’Incarnation. Ou bien l’enfant Jésus est Dieu, (et homme) dès sa conception, ou il est simplement un homme particulièrement gentil qui a eu une fin malheureuse.

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  • Mort du cardinal Glemp

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    sur Radio Vatican

    Le cardinal Jozef Glemp, ancien primat de Pologne et président de la Conférence des évêques polonais pendant 23 ans, est mort mercredi après-midi dans un hôpital de Varsovie à l'âge de 83 ans.

    Ce très proche de Jean-Paul II souffrait d'une tumeur au poumon, mais participait toujours activement à la vie de l'Eglise polonaise, en suivant par exemple en août dernier la visite à Varsovie du patriarche orthodoxe russe Kirill. Avec le président de l'épiscopat polonais, l'archevêque Jozef Michalek, ils avaient signé une lettre invitant les fidèles russes et polonais à la réconciliation. Sa mort a été annoncée par l'actuel évêque de la capitale de la Pologne, le cardinal Kazimierz Jycz.

    Né le 18 décembre 1929 à Inowroclaw, dans le centre du pays, dans une famille modeste et très croyante, Jozef Glemp est contraint durant la guerre de travailler dans une ferme pour le compte d'occupants allemands. Il n'entame ses études qu'après la libération, entre au séminaire en 1950, avant d'être sacré évêque en 1979.

    Une voix contre la dictature communiste

    Monseigneur Jozef Glemp a été créé cardinal par le pape Jean-Paul II en 1981. Jusqu'en 2004, il est président de l'Episcopat polonais et a occupé de 1981 à 2009 la fonction de primat de Pologne.

    Parmi les faits qui marquent l'histoire de la Pologne, restera son appel public, en décembre 1981, quand le général Wojciech Jaruzelski impose la loi martiale pour réprimer le syndicat Solidarnosc, fondé par l'ancien président polonais Lech Walesa. "Je vous le demande, même si je dois le faire à pieds nus et à genoux : ne commencez pas à vous entretuer", affirme alors Monseigneur Glemp. Le cardinal Glemp restera une voix influente lors des difficiles années de la dictature communiste.

  • Le mariage à la Une sous la loupe de l'historien

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    Sur le site Herodote.net, Joseph Savès se livre à une analyse du point de vue de l'historien qui ne manque pas d'intérêt :

    "Le mariage semblait voué à disparaître il y a trois décennies ; le voilà au centre de la politique française, avec le projet de légalisation du «mariage pour tous» par la France 

    Pour en finir avec un enjeu symbolique quelque peu ridicule, Joseph Savès émet le souhait que la loi laïque ne reconnaisse plus que des «unions civiles»et abandonne le mot même de «mariage». Celui-ci ne devrait plus désigner qu'un rituel religieux et sans contenu juridique... 

    Les médias français dénoncent à l'envi une société archaïque et discriminatoire. La révolte gronde dans les cafés et les salons parisiens... Sommes-nous à la veille de Mai-68 ? Non, en 2012, mais ceux qui contestent l'ordre établi sont les mêmes, en un peu plus grisonnants.

    Dénoncent-ils la catastrophe climatique ? L’incurie des dirigeants européens face à l'explosion de la misère et des inégalités ?... Non, l'affaire est beaucoup plus grave. Elle concerne le droit des homosexuels à se marier devant le maire. 

    Ceux qui ironisaient, il y a quarante ans, sur le mariage «petit-bourgeois» plaident aujourd'hui en faveur de son extension aux homosexuels. Il s'agit de remédier à la souffrance de quelques couples qui ne supportent pas de ne pas «graver leur nom au bas d'un parchemin» (Brassens)Regrettons qu'il n'y ait plus un Molière pour les traiter comme il convient.

    Mais l'affaire n'est pas seulement risible. Ainsi qu'en conviennent historiens et anthropologues de tous bords, «on ne trouve pas, dans l'histoire, d'union homosexuelle et homoparentale institutionnalisée».

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  • L'Edit de Milan et la liberté religieuse

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    Oasis a mis en ligne le texte d'une communication faite par le cardinal Scola, archevêque de Milan, le 6 décembre dernier dans le cadre de la commémoration de l'Edit de Milan (313)

    L’Édit de Milan : Initium Libertatis

    1. Le XVII centenaire de l’Édit de Milan

    L’Édit de Milan de 313 revêt un sens historique parce qu’il marque l’initium libertatis de l’homme moderne »1. Cette affirmation d’un éminent expert en droit romain, le regretté Gabrio Lombardi, permet de mettre en évidence la manière dont les mesures signés par les deux Augustes Constantin et Licinius déterminèrent non seulement la fin progressive des persécutions contre les chrétiens mais, surtout, l’acte de naissance de la liberté religieuse. Dans un certain sens, avec l’Édit de Milan, les deux dimensions que nous appelons aujourd’hui “liberté religieuse” et “laïcité de l’État” apparaissent pour la première fois dans l’histoire. Ce sont deux aspects déterminants pour la bonne organisation de la société politique

    On peut trouver une confirmation intéressante de cela dans deux enseignements importants de saint Ambroise. D’une part, l’archevêque n’hésite jamais à rappeler aux chrétiens qu’ils doivent être loyaux à l’égard de l’autorité civile, laquelle, à son tour - voilà le second enseignement - devait garantir la liberté des citoyens sur le plan personnel et social. On reconnaissait ainsi l’horizon du bien public auquel sont appelés à contribuer les citoyens et les autorités.

    Cependant, on ne peut pas nier que l’Édit de Milan fut une sorte de “début manqué”. En effet, les événements qui suivirent débutèrent une histoire longue et laborieuse.

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  • Des livres...

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    Notamment :

    ·        Le père Roger-Thomas Calmel, Père Jean-Dominique Fabre, 24 €

    ·        Alessandro Valignano, un jésuite au Japon,  Vittorio Volpi, 24.50 €

    ·        Jean Anouilh, une biographieAnca Visdei, 22 €

    ·        Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale, Laurent Glauzy, 18 €

    ·        Ripostes au politiquement correct – Tome 2Christophe Lacroix, 19 €

    ·        Petit catéchisme des Cons, François de Kehl Karjan, 7 €

    ·        Bourrasques, Hubert Le roux, POUR SOUTENIR LES VOCATIONS SACERDOTALES , 10 €

    ·        Vatican II en débat, Questions disputées autour du XXI° concile œcuménique, Abbé Gleize, 15 €

    ·        Aymar de Foucauld, de Saint-Cyr au Mexique… itinéraires d’un officier de cavalerie… E. Dufour, 27 €

    ·        Rues Barbares, Survivre en ville, Piero San Giorgio & Vol West, 21 €

    etc.

    http://www.livresenfamille.fr/

  • Quand un évêque s'applique à réformer son diocèse selon les directives du Concile

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    (Zenit.org Anita Bourdin) - Le bienheureux Alain de Solminihac, évêque français (1593-1659), est inscrit ce 3 janvier au martyrologe romain, bien qu’il se soit éteint le 31 décembre 1659.

    Cahors s'honore de l'avoir eu pour évêque, et les Chanoines de Saint-Augustin comme réformateur.

    Jeune, il songea d'abord à réaliser sa vocation chez les Chevaliers de Malte. Mais il décida finalement d'entrer, à l'âge de 20 ans, chez les chanoines réguliers de Saint-Augustin à l'abbaye de Chancelade, près de Périgueux. En ruine, l’abbaye ne comptait plus que trois religieux. Il allait être à l’origine d’un authentique renouveau spirituel.

    Et après son ordination sacerdotale, il partit pour Paris pour y achever ses études de théologie et de spiritualité. Il y rencontra à plusieurs reprises François de Sales, en 1619.

    Et fit la grande retraite selon les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola sous la direction du P. Antoine Le Gaudiery, un jésuite célèbre pour son tact de conseiller spirituel. Jusqu’à la mort, il sera fidèle aux résolutions prises alors.

    En octobre 1622, il était de retour à Chancelade. En 1623, il devint abbé et il entreprit la restauration matérielle et spirituelle de l'Ordre, selon les orientations du concile de Trente.

    Sa réputation de sainteté poussa le pape urbain VIII à le choisir comme évêque de Cahors. A l'instar de Charles Borromée à Milan, qu’il admirait, il décida de donner à son diocèse le visage et la vitalité souhaités par le Concile.

    Son épiscopat, de vingt-deux ans, fut marqué une activité intense: convocation d'un synode diocésain, conseil épiscopal hebdomadaire, visite systématique des 800 paroisses du diocèse - il reverra chacune à neuf reprises -, création d'un séminaire qu'il confia aux lazaristes, multiplication des missions paroissiales, développement du culte eucharistique, promotion et fondation d'œuvres caritatives pour les personnes âgées, les orphelins, et les malades, en particulier les victimes de la peste. Et il prêcha lui-même le Jubilé de 1656.

    Lors de sa béatification, le 4 octobre 1981, le bienheureux Jean-Paul II l’a donné comme modèle aux évêques du monde entier en disant: « La figure admirable d’Alain de Solminihac mérite pleinement d’être mise en lumière par l’Eglise qu’il a servie si ardemment. Puissent les évêques de France et de tous les autres pays trouver dans la vie du bienheureux Alain de Solminihac le courage d’accomplir sans peur leur fonction d’évangélisateurs dans le monde contemporain ! »

  • Jésus et la totale indigence d’une émission télévisée

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    France 3, pour le 26 décembre, a programmé une émission « l’ombre d’un doute » consacrée à Jésus. Une belle attention, direz-vous, à l’égard des chrétiens fêtant Noël. Malheureusement, le propos de cette émission était délibérément de jeter le doute sur toutes les affirmations de notre foi et d’y substituer des conjectures farfelues érigées en vérités définitives.

    Il ne manquait que Dan Brown pour compléter la brochette des pseudo-historiens sans autorité ni compétence qui ont été choisis par les réalisateurs de l’émission. Aucun historien ni exégète sérieux n’était là pour défendre une approche de Jésus conforme à la tradition. Jean-Christian Petitfils, devenu incontournable, n’a été invoqué qu’à l’extrême fin de l’émission pour présenter son livre, mais jamais, au cours des séquences, il n’a été fait référence à ce qu’il a scientifiquement établi dans son ouvrage consacré au Christ. L’inénarrable Messadié a clairement montré que son approche tenait plus du romancier que de l’historien, alléguant tout « ce qui a dû se passer » mais dont on n’a « malheureusement » aucune trace. Quant à Frédéric Lenoir*, plus subtil (encore que…), il se contente de suggérer que ce qui est dit dans les sources chrétiennes tient d’une reconstruction postérieure tandis que ce qui n’est pas dit dans les sources - mais que ce grand homme pressent - constitue très certainement la vérité. Et la voix off de reprendre, sentencieuse, les affirmations de ces savants personnages et de décréter qu’elles sont le fait « des historiens et des exégètes ». Et voilà, le tour est joué !

    Cette émission a ainsi voulu établir, en un temps record, que Jésus n’est pas né d’une Vierge, que Marie a eu son enfant de Joseph ou d’un autre homme, que Jésus avait des frères et des sœurs, que Bethléem n’est pas le lieu de la Nativité, que le Christ a séjourné chez les Esséniens auxquels il « emprunte » sa doctrine et certains rites (comme la Cène), que Jean-Baptiste était en réalité le « maître » et Jésus seulement son disciple, que les miracles du Christ ne sont que des affabulations, que Judas a joué le rôle que Jésus lui a demandé de tenir, que Jésus (comme le dit le coran !) aurait peut-être échappé à la mort, etc. A ce jeu-là, il ne reste évidemment rien de la perception que les chrétiens, les catholiques en particulier, ont de la personne du Christ. C’est précisément le but que cette émission rapide, partiale et malhonnête vise. On  peut malheureusement penser que ce but sera atteint auprès de personnes peu armées pour décrypter un tel montage et prêtes à avaler toutes les couleuvres qu’on veut leur faire ingurgiter.

    Les réalisateurs de l’émission ont clairement fait l’impasse sur tous les travaux scientifiques relatifs aux apocryphes (en particulier au pseudo « évangile de Judas »), aux découvertes archéologiques (notamment à ce fameux caveau où l’on a cru trouver les tombeaux de Jésus et de ses parents), aux manuscrits de Qumran, et à de nombreuses découvertes récentes dont Petitfils fait état. Leur propos est manifestement iconoclaste, visant à détruire la dimension divine et salvatrice de Jésus, pour ne laisser de lui qu’un vague personnage reconstruit selon les sentiments et les fantasmes de l’heure.

    En complément, on pourra lire cette note intéressante parue sur le site "benoît-et-moi" intitulée "lire l'histoire de Noël avec Benoît XVI".


    * Frédéric Lenoir a été invité aux Grandes Conférences Catholiques ainsi que par de nombreuses organisations "d'Eglise"; ses livres sont vendus dans nos librairies diocésaines...