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Histoire - Page 155

  • Le bienheureux Jacques Gagnot mort en déportation sous la Révolution

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    Le bienheureux Jacques Gagnot (béatifié par Jean-Paul II le 1er octobre 1995; fêté le 10 septembre) (wikipedia)

    Jacques Gagnot (connu sous le nom de père Hubert de Saint-Claude) (1753-1794), est prêtre et carme de la maison de Nancy. Lors de la révolution il est arrêté et condamné à être déporté en Guyane. Incarcéré sur un navire aux Pontons de Rochefort il meurt le 10 septembre 1794 sur l'île Madame. Il est béatifié par Jean-Paul II le 1er octobre 1995.

    Jacques Gagnot est né à Frolais le 9 février 1753.

    En 1790, le gouvernement en place sous la Révolution, a peur que les prêtres ne pousse le peuple contre eux. Il exige donc des prêtres qu’ils prêtent serment de fidélité à la "Constitution civile du clergé", ce qui les amènerait, en conséquence, à se couper de l'autorité de Rome et devenir schismatique. Face au refus d'un grand nombre de religieux, en 1791, le gouvernement commence à considérer comme suspect tous les religieux, prêtre ou évêques qui n'auraient pas fait leur serment de fidélité à la république. En 1792 les instances révolutionnaires prévoient et décident de déporter en Guyane tous les réfractaires.

    Les forces de polices acheminent donc vers le port de Rochefort 829 prêtres et religieux réfractaires. Ceux-ci ne sont pas toujours maltraités lors de leur voyage jusqu'à Rochefort, mais les conditions du voyage sont très pénibles. Aucun d'eux ne s'échappera ou ne cherchera à le faire, malgré les possibilités qui leur sont parfois offertes. Après un certain temps de détention, on embarque les prisonniers sur deux anciens navires "négriers" ayant servi pour la traite des esclaves. Ce sont les fameux "pontons de Rochefort".

    Mais les conditions de vie abord des navires sont encore plus affreuses pour les prêtres qu’elles ne l’étaient pour les esclaves. En effet, les esclaves étaient des "marchandise" humaine qu'il fallait conserver (pour revendre). Mais les prêtres et les religieux sont des "ennemis à éliminer". À cette période, les Anglais effectuent un blocus des côtes françaises, et personne n'envisage sérieusement de réaliser le voyage prévu jusqu'en Guyane. Les deux navires restent donc à quai, près de l'île d'Aix, au large de l’estuaire de la Charente.

    À bord des navires, les conditions de vie sont intenables : entassement, nourriture infecte, habits pleins de poux, épidémie de typhus, interdiction de parler latin et même de prier.

    Face à l’hécatombe des prisonniers, les autorités décident, en juillet 1794, de débarquer les plus malades sur l'île Madame où a été aménagé un petit hôpital. Jacques Gagnot, d'abord déporté sur le navire "les Deux-Associés" fera partie du lot. Mais c'est trop tard pour lui, il meurt le 10 septembre 17942 et il est enterré sur l'île Madame.

    Au total, près de 550 prêtres et religieux (soit les 2/3 des personnes incarcérées) vont périr sur ces navires.

    Jacques Gagnot a été béatifié comme martyrs de la foi, le 1er octobre 1995, par le pape Jean-Paul II, avec 63 autres prêtres et religieux martyrs eux-aussi sous la révolution française en 1794-17952.

    Depuis 1910, chaque deuxième quinzaine d'août, a lieu un pèlerinage en souvenir des prêtres déportés.

  • BXL, IET, 28 septembre : colloque Mgr Sloskans

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    invitation_sloskans-3.jpg(source) Décédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de MgrSloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22).

    Pour en savoir plus 
    sur le colloque du 28 septembre : voir l’affiche ci-dessus et www.iet.be

  • Baudouin, né le 7 septembre 1930

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    Nous lisons sur un blog cette excellente - et édifiante - notice biographique :

    La vie du Roi Baudouin, roi des Belges, bientot canonisé ?

    Baudouin est né le 7 septembre 1930, deuxième enfant de Léopold, qui deviendra Roi en 1934, et de son épouse, Astrid de Suède. Le 29 août 1935, la Reine Astrid meurt dans un accident de voiture. Baudouin est profondément marqué par cette disparition: il gardera toujours la photo de sa mère sur sa table de chevet. Léopold III confie l'éducation de ses trois enfants (Joséphine-Charlotte, née en 1927, Baudouin, et Albert, né en 1934) à une jeune fille hollandaise; Baudouin s'attache profondément à elle. Dans sa scolarité, il se révèle un enfant comme les autres.

    Gravé dans le coeur

    En 1940, au début de la guerre, la famille royale, sauf le Roi Léopold, se réfugie en France, mais, après la capitulation des armées belges, elle rentre en Belgique, où elle est prisonnière des Allemands. En 1944, ceux-ci la déportent en Allemagne, puis en Autriche. Après la fin du conflit mondial, le climat politique ne permet pas à Léopold de reprendre ses fonctions, et en septembre 1945, il gagne la Suisse où il reste avec ses enfants, jusqu'en 1950. À son retour en Belgique, un référendum lui donne une large majorité favorable à la reprise de ses fonctions royales. Toutefois, devant les émeutes sanglantes organisées contre lui, il préfère noblement abdiquer en faveur de son fils plutôt que de voir les Belges s'affronter gravement à propos de sa personne. Cet exemple admirable d'un Roi qui se sacrifie pour son peuple, restera profondément gravé dans le coeur de Baudouin. Afin d'assurer une transition, Léopold III continue à régner pendant un an, et, le 16 juillet 1951, Baudouin devient Roi. Il accepte cette charge par devoir. Timide, sans expérience, il garde un imperturbable sérieux en toutes circonstances et répugne à prendre l'indépendance dont il aurait besoin. Ces défauts du début de son règne ne sont pas dus à un manque de caractère; Baudouin a du tempérament et il n'hésite pas à afficher ses convictions. Mais il lui faut découvrir peu à peu son «métier» de Roi.

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  • Un prêtre belge victime de la tourmente révolutionnaire

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    Un ami nous transmet cette notice biographique parue dans Vlan (Vertiges du Passé par René Henry) qu'il a pris la peine de recopier pour belgicatho :

    Itinéraire d'un enfant de Septroux, de Louvain à Cayenne

    Le 18 mars 1747, en l'église de Dieupart-Aywaille, l'abbé Jean Léonard Berval administre le baptême au petit Jean-Joseph Havelange né le même jour à Septroux. Sa maman est Dorothée Noirfalhize et son papa, Pascal Havelange, est un des échevins de la cour de la seigneurie de Harzé.

    Nous savons malheureusement fort peu de choses sur l'enfance, si ce n'est que ses parents lui offrirent l'occasion de suivre des études au séminaire de Liège où il reçut un enseignement qu'il sut mettre à profit puisque nous le retrouvons, à 19 ans, à la faculté des Arts à l'Université catholique de Louvain.

    Après avoir terminé ses études de théologie, en 1772 ou 1773, il est ordonné prêtre à Malines. A cette époque, le Pape Clément XIV, répondant aux pressions des grands souverains européens, supprime la Compagnie de Jésus. Il convient dès lors de remplacer le personnel enseignant du collège de jésuites. Jean-Joseph Havelange y est désigné pour y enseigner la physique puis la philosophie et, enfin, la théologie dogmatique, son domaine de prédilection.

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  • Un bienheureux polonais victime de l'occupation nazie (6 septembre)

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    (EAQ) Michel Czartoryski, dans le monde : prince Jan Franciszek Czartoryski, naît le 19 février 1897 à Pełkinie (près de Jaroslaw) le 19 février 1897 dans une branche provinciale de la célèbre famille princière polonaise des Czartoryski, si étroitement associée à l'histoire de la Pologne, de la Lituanie et d'autres pays.

    Il fut éduqué dans un profond esprit marial. Deux des frères de Jan Franciszek devinrent prêtres, et une sœur Visitandine. Il étudia dans un lycée moderne de Cracovie, puis à Lwow (aujourd’hui en Ukraine occidentale) où il devint ingénieur architecte.

    En 1918, il s'engagea dans la nouvelle armée polonaise contre les Bolchéviques et fut décoré en 1920. Dans les années tourmentées qui prolongèrent l’indépendance de la Pologne, il fit partie d’organisations catholiques, en particulier « Renaissance » (Odrodzenie) à Lwow. Il participa aussi à de nombreuses récollections, notamment en 1924, chez les Rédemptoristes de Cracovie.

    En 1926, après avoir séjourné en France et en Belgique, il entra au séminaire latin de Lwow, et en 1927 au noviciat dominicain de Cracovie. Il prit l’habit à la chapelle Saint-Jacques et reçut le nom de Michel en religion.

    Il fut ordonné en 1931 dans l’église du couvent dominicain de Jaroslaw et termina ses études de théologie en 1932. Il participa à l’édification d’un nouveau couvent dominicain à Sluzew (Varsovie) de 1937 à 1939. Il y réunit de nouvelles vocations en tant que maître d’études, et raffermit le Tiers-Ordre de Saint Dominique dans la région.

    Son amour de Dieu et du prochain se manifesta dans son service auprès de ses frères, des novices, des étudiants, mais aussi des insurgés de Varsovie. Alors qu'il était chapelain du groupe de résistance « Konrad », il fut assassiné, par des soldats allemands, le 6 septembre 1944, pour avoir assisté les blessés et les mourants tombés lors de l'insurrection contre l'occupant nazi.

    Michel Czartoryski a été béatifié le 13 juin 1999, à Varsovie, par le Bx Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

    Il a été proclamé patron de la ville de Jaroslaw, près de laquelle il naquit et où se trouve un célèbre couvent dominicain.

  • Remacle, apôtre des Ardennes (4 septembre)

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    Remaclus-donderwolk.jpgRimagilus, nom originel de Remacle, naquit probablement fin du VIe siècle en Aquitaine. Jeune encore, il entra à l’abbaye de Luxeuil en territoire bourguignon, monastère fondé par Saint Colomban. Pour le moine irlandais, la vie monastique est caractérisée par la « pérégrination pour le Christ » et par l’ascétisme. Ce qui expliquerait qu’en 632, on retrouve Remacle premier abbé de Solignac en Limousin. Vers 640, il quitte le Limousin et, avec quelques moines, il s’arrête à Cugnon sur Semois. Il ne reste aucune trace archéologique de leur passage mais les monastères de cette époque étaient des cabanes en bois organisées autour d’une cabane plus grande, la chapelle. Les moines menaient une vie fort austère, rythmée par les Offices. Vers 650, Remacle et quelques moines arrivent dans l’extrême nord de l’Ardenne. Peut-être auraient-ils été chargés par Saint Amand de l’évangélisation de la région située à cheval sur les diocèses de Tongres et de Cologne, où sans doute les Barbares étaient passés fin du Vsiècle ?

    Evangélisateur des Ardennes, Remacle fonda les abbayes de Malmedy et Stavelot où il mourut entre 671 et 673. Suivant la légende, le saint fondateur écarta de l'abbaye de Stavelot des hordes de loups dont l'un avait même dévoré son âne. Il est notamment patron de Spa qui faisait partie du marquisat de Franchimont et relevait directement du prince-évêque de Liège.

    Remacle aurait béni les eaux de la bourgade ; c'est ainsi qu'à la Fontaine de la Sauvenière, une pierre porterait l'empreinte de l'apôtre des Ardennes.

    source : http://spa.liege.catho.be/Bulletin_au_fil_du_temps/_deploy/B_2011_09.html

  • 2 septembre : les martyrs des massacres de la Révolution française (Paris, 1792)

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    7-Massacres.jpg(EAQ) Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n'est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié sont étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d'hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l'exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l'abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l'abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s'achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d'abord reflué et se sont mutuellement donné l'absolution. « Je n'ai entendu se plaindre aucun de ceux que j'ai vu massacrés » écrira l'abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

    Parmi les trois mille victimes de septembre 1792, cent quatre-vingt onze personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) le 17 octobre 1926. Quatre-vingt-six prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l'Église de Paris.

    On peut vénérer ces béatifiés dans la crypte ossuaire érigée au XIXème siècle sous la chapelle de l'Église Saint-Joseph-des-Carmes (74, rue de Vaugirard, 6ème arr.).

    « L'escalier du martyre » marqué d'une plaque Hic ceciderunt (« Ici ils tombèrent ») est aujourd'hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l'Institut catholique.

    À Paris également, vingt-et-un bienheureux martyrs furent massacrés le 2 septembre, à l’abbaye Saint-Germain-des-Près.

  • BXL (I.E.T.), 28 septembre : un colloque consacré à Mgr Sloskans

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    Une vie offerte pour ses frères
    Mgr Boleslas Sloskans (1893-1981)

    Colloque organisé à l’occasion des 120 ans de sa naissance

     le 28 septembre à l'IET 

    Skice3.jpgDécédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de Mgr Sloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). 

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  • Cathelineau, un héros de l'insurrection vendéenne

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    FIC72364HAB40.jpg

    Artège vient de publier une bande dessinée de 56 pages. Scénario de Coline Dupuy et dessins de Régis Parenteau-Denoël. (14,50 €)

    Présentation de l'éditeur :

    Jacques Cathelineau ! Un nom qui évoque l'épopée fratricide des guerres de Vendée en 1793.

    Et pour cause ! Épris de liberté, ce colporteur a joué un rôle phare dans les débuts de l'insurrection vendéenne contre la dérive de la Terreur. La vie de celui qu'on surnomme « le saint de l'Anjou » peut se résumer en une phrase : « vivre libre de croire ». À 34 ans, il devient le premier généralissime de la grande armée catholique et royale. Son curé et ami, l'abbé Cantiteau, retrace son destin dans une lettre écrite en 1807 au Pin-en- Mauges, à l'un des premiers historiens de la Vendée en quête de témoins. Suivons les méandres de ses souvenirs, au moment où il prend la plume. 

    Feuilletez la présentation de cette BD en cliquant ici.

  • Admirable Pologne

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    "Le miracle de la Vistule"

    La bataille de Varsovie qui sauva l'Europe de la révolution communiste

    (Zenit.org) Wlodzimierz Redzioch

    Pour les historiens, c’est l’une des dix-huit batailles les plus importantes de l’histoire du monde. Pour l’Europe chrétienne, c’est celle dont l’importance n’est comparable qu’aux victoires contre les musulmans à Lépante (1571) et à Vienne (1583), qui sauvèrent le continent de l’invasion musulmane.

    Il s'agit de la bataille de Varsovie dans la guerre entre la Pologne et la Russie bolchevique, en 1920, dont le 93eme anniversaire a été célébré le 15 août dernier. En tenant compte de la supériorité numérique de l’armée russe, forte de son invincibilité, la victoire des Polonais sur l’Armée rouge semblait impossible, et c’est pourquoi elle est restée dans l’histoire comme « le miracle de la Vistule » (une expression très chère à Jean-Paul II).

    Les Polonais ont réussi à stopper la tentative d’"exportation" par les armes de la révolution russe, qui aurait changé l’histoire de la civilisation européenne du XXeme siècle. Et cela n’était nullement acquis d’avance, si l’on considère le fait que l’armée polonaise ne s’était formée qu’un an et demi avant la bataille décisive. La Pologne avait reconquis sa souveraineté nationale le 18 novembre 1918, après plus d’un siècle d’occupation. À la suite des trois partages effectués entre 1772 et 1795 par les trois puissants empires voisins – russe, prussien et austro-hongrois, la Pologne avait disparu de la carte de l’Europe.

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  • Quand les Etats-Unis durent dédommager le Saint-Siège

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    Et Washington dédommagea pour les bombes sur les réfugiés de Pie XII

    2013-08-11 L’Osservatore Romano

    Myron C. Taylor, représentant personnel du président des Etats-Unis Roosevelt près le Saint-Siège depuis 1939, publia en 1947 la correspondance échangée pendant la seconde guerre mondiale entre le président et Pie XII. Parmi ces lettres, il y en a une du 10 juillet 1943 dans laquelle sont annoncés le débarquement et les opérations militaires américaines et britanniques sur le sol italien. En août 1943 Taylor reçut de Harold Tittmann, chargé d’affaires qui était aussi son assistant, à la demande du Saint-Siège, une description détaillée de la propriété de Castel Gandolfo pour préparer des mesures permettant d’éviter le bombardement de la résidence pontificale. Dans  le même temps, le président des Etats-Unis assurait au Pape que serait respectée la neutralité de la Cité du Vatican et celle des Papal domains en Italie.

    Les garanties ne furent toutefois pas suffisantes : involontairement deux bâtiments de la résidence pontificale furent frappés par les bombardements. La Villa, comme une gigantesque Arche de Noé, accueillait à ce moment-là quinze mille réfugiés. Elle fut frappée à quatre reprises : les 2 et 10 février, 31 mai et 4 juin 1944 avec des centaines de victimes. La Villa de Propaganda Fide – elle aussi abritant des réfugiés fuyant les combats, ainsi que des réfugiés politiques et des familles de juifs – subit des attaques aériennes les 2, 7 et 10 février 1944 (plus de cinq cents personnes trouvèrent la mort et le palais fut détruit). Les Américains invoquèrent comme justification  le fait que les propriétés papales étaient « saturées d’Allemands ». La réalité est bien différente. Plusieurs  documents conservés au Bureau of European Affairs, à l’Office of Italian Affairs et consultables aux Archives Nationales de Washington permettent de reconstituer les événements du dédommagement des préjudices.

    A la fin de la guerre, le Saint-Siège protesta en demandant un dédommagement courant à partir de 1948. Des cas semblables se retrouvèrent aussi avec d’autres pays neutres comme le Portugal ou la Suisse. A ces derniers, les Etats-Unis reconnurent une somme correspondant à la valeur de la monnaie au moment du paiement de l’indemnité. Mais pour le Saint-Siège, il y eut un traitement différent il fallut une longue négociation pour arriver à la conclusion de la question, une négociation conduite avec l’implication incessante de la diplomatie vaticane. L’indignation de Pie XII, exprimée en juin 1954, lors de l’audience à l’ambassadeur Taylor, inclina l’administration américaine à reprendre et à résoudre la question. Le 8 février 1956, à l’occasion d’une rencontre entre le sous-secrétaire d’Etat Robert D. Murphy et le délégué apostolique Mgr Amleto Cicognani, il fut concordé d’accepter l’estimation faite par l’armée américaine s’élevant à 96.419.935 lires, au lieu de celle proposée par le Saint-Siège de 190.956.998 lires. En fin de compte, fut appliquée à la monnaie le change en vigueur en  1945, plutôt que celui de 1956, avec le versement de la somme considérable de 964.199,35 de dollars.

    Johan Ickx, Responsable des Archives historiques, Section pour les relations avec les Etats, Secrétairerie d’Etat

  • L'affaire Galilée : une supercherie du "stupide XIXe siècle" ?

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    51ZgQ9a7r-L._.jpg“L’Affaire Galilée. Une supercherie du sot XIXe siècle !”

    Bernard Plouvier

    Médecin, membre de l’Académie des sciences de New-York, auteur d’une dizaine d’essais historiques.

    Un entretien réalisé par Philippe Randa paru ICI :

    • Vous avez publié un livre sur l’affaire Galilée. S’agit-il vraiment de l’archétype du conflit entre “science” et “obscurantisme religieux” ?

    Le géocentrisme était partout enseigné lorsque Johannes Kepler a prouvé l’héliocentrisme évoqué par Aristarque de Samos au IIIe siècle avant J.-C. Contrairement à ce que prétendent certains historiens, Copernic ne démontrait rien dans son livre, truffé d’erreurs et d’arguments grotesques, auquel Kepler – génie modeste, lui –, rendit alors un hommage excessif.

    En 1609, Kepler a décrit les orbites elliptiques des planètes autour du Soleil, expliquant les aberrations apparentes de leur course par les variations de la vitesse de leur trajectoire en fonction de leur éloignement ou de leur rapprochement du Soleil. Il anticipait ainsi le principe de gravitation universelle, énoncé par Isaac Newton en 1687. Jusque-là, héliocentrisme et rotation de la Terre sur elle-même furent combattus, aussi bien par nombre d’universitaires et de théologiens protestants, que par les moins évolués des catholiques. Dans les écoles juives et les universités musulmanes, on a continué d’enseigner le géocentrisme jusqu’au XVIIIe siècle. Paradoxalement, ce sont les jésuites des observatoires astronomiques de Rome et de Bavière qui, les premiers, ont admis les thèses de Kepler et les ont enseignées, alors que Galilée professait encore le géocentrisme à Padoue, puis à Pise.

    • Alors, pourquoi le procès de Galilée en 1633 ?

    Parce que Galilée, parjure et fraudeur, a compromis la papauté au pire moment de la guerre de Trente Ans. Contrairement aux règles de l’Inquisition, Galilée fut fort bien traité. De sa propre initiative, il renia son œuvre à trois reprises, avant l’abjuration solennelle, sur ordre, du 22 juin 1633 (où les règles de procédure furent adoucies à la demande du pape Urbain VIII). Ni enchaîné, ni emprisonné, ni affamé et encore moins molesté, Galilée fut ensuite fêté par l’archevêque de Sienne, conserva ses pensions octroyées par le duc de Toscane et Urbain VIII, et résida dans sa villa d’Arcetri (en Toscane), où il mourut en 1642, d’insuffisance cardiaque, après avoir fait accomplir sa pénitence par ses deux bâtardes, nonnes toutes deux : réciter les sept psaumes de la pénitence, une fois par semaine trois ans durant ! Ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Galilée » n’est donc qu’une machine de guerre que divers polémistes, au XVIIIe siècle, ont montée, sans grand succès alors, contre l’Église catholique. Et ce n’est qu’au XIXe siècle que cette polémique anticatholique remporta un énorme succès, jamais démenti depuis.

    • Pourquoi un athée revendiqué comme vous peut-il consacrer une biographie admirative à Jésus de Nazareth, prendre la défense de l’Église catholique dans cette affaire et celle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale ?

    Le sens de l’équité ne dépend pas de l’adhésion à un dogme, politique ou religieux. Seule importe la quête de la probable vérité.

    L’affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle ? 208 pages.