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Histoire - Page 162

  • Gino Bartali, un champion, un croyant et un héros

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    Dans la note précédente consacrée au cardinal Dalla Costa, nous avons relevé la présence de Gino Bartali au sein du groupe de ceux qui se sont mobilisés pour soustraire le plus possible de juifs aux recherches des Allemands. D'après "popnsport"

    le cycliste Gino Bartali a sauvé 800 Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale

    Il y a des exploits à côté desquels les performances sportives sont bien ridicules. Double vainqueur du Tour d’Italie (1936, 1937) et du Tour de France (1938, 1948), Gino Bartali a vu sa carrière de cycliste tronquée par la Seconde Guerre Mondiale, alors qu’il était au top de sa forme.

    Il a réussi un autre exploit entre 1943 et 1945 en faisant passer de faux papiers pour sauver 800 juifs italiens. Très pieux, le cycliste a ainsi modifié son parcours d’entraînement lorsque l’Italie a sombré dans le fascisme, en septembre 1943.

    Depuis Florence, il se rendait ainsi au couvent de San Quirico, près d’Assise. Mais ce trajet de 200 kilomètres n’était pas dû au hasard, apprend-on grâce aux recherches de son fils. En fait, Gino Bartali parcourut ce chemin plus de quarante fois avec des documents et des photos cachés dans le guidon et sous la selle de son vélo. Une fois arrivé au couvent, il les remettait à la sœur supérieure qui les transmettait à une imprimerie clandestine où ils étaient falsifiés.

    Très pieux, le catholique Gino Bartali ne s’est jamais vanté de son acte

    L’opération a permis à 800 Juifs de fuir l’Italie de Benito Mussolini pour trouver refuge en Suisse. Gino Bartali, lui, n’a jamais eu de problème grâce à sa notoriété. Les soldats allemands, admiratifs, lui demandaient même de leur signer des autographes sur le chemin.Surtout, le champion n’avait jamais parlé de cette histoire à ses proches, ni à son entourage.
    « Le bien, c’est quelque chose que tu fais, pas quelque chose dont tu parles », expliquait-il ainsi. « Certaines médailles sont accrochées à ton âme, pas sur ton blouson ».
  • Le cardinal Dalla Costa, Juste parmi les Nations

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    Zenit.org met en ligne ce mardi la première partie d'une notice biographique consacrée à l'archevêque de Florence, le cardinal Elia Dalla Costa :

    Un nouveau Juste parmi les Nations italien (trad. Hélène Ginabat)

    A l’automne 1943, lors des rafles anti-juives en vue de la déportation à Auschwitz, le cardinal Elia Dalla Costa, archevêque de Florence, donna des directives très précises pour venir en aide aux juifs.

    Mort en 1961, le cardinal Dalla Costa a été reconnu le 26 novembre 2012 comme « Juste parmi les Nations » par le musée de l’holocauste Yad Vashem de Jérusalem, pour avoir sauvé des centaines de juifs.

    L’Osservatore Romano en italien du 27 novembre publie ce récit de Giovanni Preziosi qui rappelle ces événements dramatiques.

    Après avoir mené à terme, avec succès, le ratissage et la déportation vers Auschwitz de 1022 juifs de Rome, le service spécialisé du capitaine Theodor Dannecker remonta rapidement la péninsule pour effectuer d’autres rafles-surprise analogues dans les principales villes italiennes, suivant les procédés expérimentés dans la capitale. Cependant, Dannecker étant tombé malade après la razzia dans le ghetto de Rome, la conduite des opérations passa aux mains de son adjoint, Alvin Eisenkolb, qui prit aussitôt pour cible Florence. La ville paya ainsi son tribut atroce à la Shoah en subissant deux ratissages les 6 et 26 novembre 1943.

    Le 11 septembre, à peine trois jours après la proclamation de l’armistice, les Allemands occupèrent manu militari le chef-lieu florentin en déchainant immédiatement, avec la complicité du tristement célèbre Département des services spéciaux dirigé par le commandant Mario Carità, une féroce chasse à l’homme contre tous les juifs qui se trouvaient à Florence. Firent partie du lot aussi les réfugiés à peine arrivés des pays limitrophes occupés par les nazis, dans l’espérance, qui allait hélas se révéler vaine, que leur sort serait peut-être meilleur en Italie.

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  • Le livre du pape et l'erreur de Denys "le petit"

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    Dans son ouvrage consacré à l'enfance du Christ, le pape fait allusion à l'erreur commise lors de la datation de la naissance du Christ. Les médias en ont fait tout un foin comme si Benoît XVI s'était risqué dans une affirmation surprenante. Or, tous ceux qui ont étudié un peu d'histoire et se sont penchés sur les divers systèmes de comput des années - ce qui ne semble pas être le cas des journalistes - savent que cette erreur est imputable à Denys le Petit (VIe siècle) comme on s'en rendra compte on consultant wikipedia :

    Denys le Petit, ou Dionysius Exiguus, (environ 470 - environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l’Anno Domini ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien. Il s'attribua lui-même le surnom de Exiguus (« le petit ») en signe d'humilité intellectuelle.

    Denys le Petit, est originaire de la province romaine de Scythie mineure (correspondant à l’actuelle Dobroudja, région de nord-est de la Bulgarie et l'est de la Roumanie, située entre le Danube et la Mer Noire) et serait d’ascendance arménienne (cependant son ami et disciple Cassiodore dit de lui dans son De divinis Lectionibus, c. xxiii qu'il serait né scythe). Il faisait partie de la communauté des moines scythes concentrée à Tomis (l'actuelle Constanţa).

    Il vient à Rome vers 500, y est fait abbé d'un monastère, s'acquiert une grande réputation par ses ouvrages sur la discipline ecclésiastique et la chronologie, et meurt en 540. (...)

    En l'an 525 Dionysius Exiguus (...) fonda l'usage de compter les années à partir de l'incarnation (25 mars) et la naissance (25 décembre) de Jésus-Christ, qu'il plaça à l’année 753 de Rome (c'est-à-dire l'année -1 du calendrier actuel). Des études historiques -- dont celle du règne d'Hérode le Grand -- montrent qu'il a commis une erreur d'au moins quatre ans. (...)

  • Pour mieux appréhender les rapports entre juifs et chrétiens au Moyen Age

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    Juliette Sibon rend compte d'un ouvrage qui vient de paraître, consacré aux rapports entre juifs et chrétiens au Moyen Age : Israël Jacob Yuval, Deux peuples en ton sein. Juifs et chrétiens au Moyen Âge. Un ouvrage qui sort des stéréotypes habituels, notamment ceux qui, accablant inconditionnellement les chrétiens, font l'impasse sur certaines réalités "dérangeantes" du judaïsme médiéval. En tout cas, une étude scientifique qui invite à une analyse plus fine de cette coexistence :

    "Cet ouvrage passionnant et stimulant invite à repenser beaucoup d’aspects de l’existence des juifs en Occident chrétien médiéval, à travers une histoire des représentations réciproques des juifs ashkénazes (allemands) et des chrétiens. Israël Jacob Yuval montre comment la culture minoritaire juive se construit et se pérennise au sein de la chrétienté occidentale. Or, à l’encontre de la conception traditionnellement admise, judaïsme et christianisme n’entretiennent pas un rapport de religion mère à religion fille. Ce sont deux religions sœurs, qui se construisent en un dialogue permanent. Loin d’être « authentique », le judaïsme s’imprègne profondément d’éléments chrétiens et intériorise les traditions, les noms, les rituels et les symboles de l’autre. Ce dialogue permanent, qui n’engendre jamais la convergence doctrinale, se caractérise par des débats « de haute volée » dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, au moment où le Talmud est élaboré.

    3La seconde thèse décapante du livre est que le judaïsme ashkénaze se singularise du judaïsme méridional, séfarade et provençal, par une Weltanschauung qui lui est propre, à savoir une conception de la rédemption qui passe par la vengeance, la revanche eschatologique sur toutes les nations (p. 131)."

    Nous vous conseillons vraiment de lire l'entièreté de cette recension parue dans les Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes : http://crm.revues.org/12789

    Juliette Sibon, « Israël Jacob Yuval, « Deux peuples en ton sein ». Juifs et chrétiens au Moyen Âge », Cahiers de recherches médiévales et humanistes.

  • L'Apôtre Thomas et le Prince Ying

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    Sur le site d'EEChO

    Pour des raisons techniques et liées aux parutions en d’autres langues, le livre tant attendu: Kong Wang Shan. L’Apôtre Thomas et le Prince Ying, livre de 300 photos, est enfin publié (...) :

    Voici sa présentation (page IV de couverture):

    Kong Wang Shan, littéralement « Mont du Prince Duc » : un nom qui restera comme celui d’une des plus grandes redécouvertes du XXIesiècle. Situé près de Lianyungang, grand port chinois du Ier siècle, ce lieu surplombe la route qui conduit aux capitales de l’Empire des Han : Xi’an et Luoyang. Là, un ensemble de bas-reliefs de plus d’une centaine de personnages a été sculpté en l’an 70 de notre ère, selon une datation précise fondée sur des documents de l’Empire. Ce livre, prenant appui sur les travaux archéologiques chinois, et présentant le résultat des études du groupe multidisciplinaire international que l’auteur a coordonné, constitue la première étude systématique de la frise de Kong Wang Shan. Remettant en question l’attribution bouddhiste ou taoïste qui était retenue jusqu’à présent, sur la base d’une analyse à la fois trop partielle et discordante, il montre qu’une interprétation cohérente et complète de toutes ces figures devient possible, dès lors que l’on prend en considération le judéo-christianisme et la culture parthe.

    Cela conduit l’auteur à défendre la thèse suivante : le thème de la frise est la prédication évangélique initiale de l’apôtre Thomas. Venu en Chine par la mer, depuis le sud de l’Inde, à la demande de l’empereur Mingdi, il a été accueilli par le Prince Ying. Cette thèse n’est provocatrice qu’en apparence : les traditions indo-mésopotamiennes des « chrétiens de saint Thomas » et celles d’Arménie ont toujours évoqué ce séjour de l’apôtre en Chine, peu d’années avant son retour et son martyre en Inde.

    L’intérêt de Kong Wang Shan pour l’histoire du premier siècle n’en ressort que plus fortement, puisque cette frise est sans aucun équivalent archéologique ou littéraire, notamment en ce qui concerne la fondation d’une église apostolique. Frise, calvaire, église, baptistère, lieux de formation de la hiérarchie, tout cela permet d’éclairer bien des textes jusqu’alors incompris. À l’apogée de la grande dynastie chinoise Han, se révèle l’influence bénéfique du succès de la prédication de l’apôtre Thomas.

    Un témoignage unique au monde sur la prédication apostolique (à paraître également en langues anglaise et chinoise). 

    On peut le commander sur le site des éditions du Jubilé (30€) ou en librairie. Des aperçus des études antérieures sont disponibles sur ce site, mais le livre apporte de nombreux éléments nouveaux.

  • Quand le maoïsme affamait la Chine

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    Parmi les idées les plus courantes sur le communisme chinois, il y a celle qui consiste à croire que la révolution communiste aurait au moins premis à tout le monde de se nourrir. Or c'est totalement faux, aussi faux que pour la Russie où la famine décima la population dès les premières années qui ont suivi la révolution d'octobre ou encore lors de la collectivisation forcée. Chantal Delsol rend ainsi compte d'un livre qui fait la lumière sur la grande famine qui a sévi en Chine communiste de 1958 à 1961 :

    Ce n’est pas exactement "l’archipel du goulag" chinois, puisqu’il ne s’agit pas des goulags chinois, dont nous avons encore une connaissance bien modeste, pour cause de secrets bien gardés. Mais il s’agit d’une enquête minutieuse, copieuse et vaste, sur plus de six cents pages, sur la grande famine en Chine (1958-1961), province par province, chiffres à l’appui, chaque cas étayé sur des récits précis, citant leurs sources, et décrivant froidement les morts, les tortures, les actes de cannibalisme, les effrois, les familles démantelées, les errances mentales des chefs et tout le maillage de cette immense supercherie qui fabrique la terreur à partir de l’utopie.

    Yang Jisheng raconte qu’il était jeune et fervent membre du Parti quand, rendant visite à son père au village, il le trouve exténué, puis apprend bientôt sa mort. Il croit à une mort accidentelle. Plus tard, il comprendra que son père était l’une des victimes qui, par millions, avaient été affamées selon l’idéologie. C’est cela qu’il veut raconter. Appelant le livre Stèles, du nom de ce monument où l’on inscrit le nom des morts, ou du nom d’une pierre tombale – stèle pour son père, victime initiatique, stèle pour les millions de Chinois victimes du système, stèle pour lui-même, dit-il avec humour, quand les autorités découvriront qu’il a écrit ce livre… 

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  • Inauguration d'un musée pour les victimes du communisme à Bratislava

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    A Bratislava, un musée pour les "héros silencieux", victimes du Communisme

    Le Musée des crimes et des victimes du communisme a été inauguré à Bratislava, ce qui ajoute un élément important au «puzzle de la mémoire» comprenant plusieurs villes de l'ancien bloc soviétique. Le projet, fortement soutenu par les bénévoles des «héros silencieux» et la Confédération des ex-prisonniers politiques, a été initialement lancé en 2010 par le Forum des Associations chrétiennes et soutenu à l'époque par le Premier ministre Radicova. Le 16 novembre, date symbolique qui commémore la Révolution de 89, l'ouverture «temporaire» (en attente de la prochaine officielle prévue Mars) a eu lieu dans des locaux fournis par l'Université de la Santé et du Travail social dont le recteur est Vladimír Krcméry, neveu de Silvester Krcméry qui était l'une des figures les plus célèbres, bien que silencieuse, appartenant à l'Eglise souterraine sous le régime communiste.

    L'information est développée (en italien) ici : http://www.corrispondenzaromana.it/bratislava-un-museo-per-gli-eroi-silenziosi-vittime-del-comunismo/

  • Terres de sang; l'Europe entre Staline et Hitler

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    Compte-rendu trouvé ICI
    Sur un livre. Entre 1933 et 1945, Soviétiques et nazis ont tué quatorze millions d'êtres humains en Europe de l'Est.

    TERRES DE SANG.jpgCette traduction récente chez Gallimard de l’ouvrage de l’historien américain Timothy Snyder (Yale), « Terres de sang », paru en Octobre 2010 aux États Unis sous le titre « Bloodlands : Europe between Hitler and Staline », vient combler un vide. On ne trouve pas en France un ouvrage aussi documenté (et accusateur) sur la collusion objective, historiquement incontestable, et la complicité entre Staline et Hitler pour avoir procédé au cœur de l’Europe à l’assassinat industriel de populations à une échelle jamais rencontrée jusque-là dans l’histoire de l’humanité. Mao et ses séides feront mieux 15 ans plus tard. Le sujet lui-même a contraint l’auteur à ne commencer son étude qu’après l’installation ferme de Staline au pouvoir, c’est-à-dire, 1930 environ (décembre 1934, assassinat de Serguei Kirov). Et donc ne sont pas considérées les périodes précédentes de Lénine et Trotsky, elles aussi horriblement jonchées de cadavres d’innocents. La géographie des Terres de sang comprenait la Pologne, les pays Baltes, la Biélorussie soviétique, l’Ukraine soviétique, et la frange occidentale de la Russie soviétique. 

    ( Traduit de l'anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat, Gallimard, 705 p., 32 € :http://mediabenews.wordpress.com/2012/06/14/timothy-snyde... )

  • L'enfant Jésus raconté par Joseph : entre légende et histoire il a choisi

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    C'est une "histoire vraie", affirme le pape, et pas une pure construction théologique :

    ROME, le 20 novembre 2012 – "L'enfance de Jésus" de Joseph Ratzinger-Benoît XVI sera en vente à partir de demain, en allemand - c’est le texte original -  et en huit autres langues : italien, anglais, français, espagnol, portugais, brésilien, polonais, croate. Le tirage global de lancement est de plus d’un million d’exemplaires. Au cours des mois à venir, l’ouvrage sera traduit en onze autres langues et diffusé dans 72 pays.

    C’est un livre court et écrit sous une forme simple et linéaire. Plus facile à lire que les deux autres tomes, plus volumineux, du "Jésus de Nazareth". Il est publié en dernier, mais l’auteur a déclaré que, selon son intention, l’ouvrage "est une sorte de petite 'entrée' qui introduit aux deux ouvrages précédents, consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth".

    Avant la publication du livre, la grande inconnue était la manière dont Benoît XVI allait répondre à la question de savoir si la naissance virginale, l'adoration des Mages et les autres récits de l'enfance de Jésus, dans les Évangiles de Matthieu et de Luc, sont "vraiment une histoire qui a eu lieu" ou bien "seulement une méditation théologique exprimée sous forme d’histoires".

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  • Quand l’Université s’intéresse au chant grégorien : de la théorie à la pratique

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    Doyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres de l’Université Catholique de Louvain , Paul-Augustin Deproost y enseigne la littérature latine et l’explication d’auteurs latins de l’antiquité à la Renaissance. Il est aussi un amateur et un praticien du chant grégorien puisqu’il préside l’Association Una Cum et dirige le chœur du même nom qui chante chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain dans la chapelle du Sacré-Cœur de Lindthout à Bruxelles. Le professeur Deproost est interviewé ici par Jacques Zeegers, président de l’Académie belge de Chant grégorien (http://www.gregorien.be) pour la revue « Canticum Novum (année 2012, n° 60)

    Qu’est-ce qui vous attire dans le chant grégorien ?

    Je suis attiré à la fois par l’aspect spirituel et l’aspect esthétique du chant grégorien.

    Sur le plan spirituel, le grégorien est la prière chantée de l’Eglise. Pour les croyants, la liturgie est le plus grand hommage que l’on  puisse rendre à Dieu. Le grégorien fait partie de cette liturgie et s’y intègre parfaitement. Il confère un développement musical à la prière et à la louange. Dans toutes les religions, le culte que l’on rend à la divinité se fait à travers la prière chantée. Dans l’Eglise catholique, le grégorien est sans doute la forme la plus aboutie de cette prière qui monte vers Dieu. Ce qui m’attire aussi beaucoup dans le chant grégorien, c’est qu’il s’agit d’un texte chanté, celui dela Parolede Dieu. Il existe un lien ontologique entre la musique et ce texte. En tant que philologue, c’est évidemment une particularité à laquelle je suis spécialement attaché.

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  • France: La nouvelle religion d'Etat expliquée par Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale

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  • Quand l'infâme Carrier faisait noyer 90 prêtres à Nantes...

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    C'était un 16 novembre... Et cela est rappelé opportunément sur Le Point de ce jour :

    Certains ont inventé la chambre à gaz, Jean-Baptiste Carrier, lui, a mis au point la "déportation verticale" dans le fleuve. L'objectif est toujours le même : éliminer rapidement et à moindres frais des condamnés trop nombreux. Pour se faire la main, l'envoyé de Paris, chargé de mettre fin à la révolte vendéenne par tous les moyens, commence avec 90 prêtres réfractaires emprisonnés à Nantes. Il demande à son bras armé, l'adjudant général Guillaume Lamberty, et à ses hommes, la compagnie Marat, de les noyer dans la Loire, le "fleuve républicain". 

    C'est ainsi que, le 16 novembre 1793, à la nuit tombée, la femme Pichot voit débarquer, dans son auberge de la Sécherie, Lamberty, son adjoint Fouquet et quelques hommes à la mine patibulaire. Ce n'est pas la première fois qu'ils viennent. Voilà quelques jours, ils ont demandé aux menuisiers de Baudet d'installer des trappes au fond de gabares, des péniches à fond plat. Bizarre ! Mais la femme Pichot n'est pas née de la dernière pluie. Elle se doute que cette activité a un rapport avec les prêtres réfractaires enfermés dans la galiote ancrée à proximité, La Gloire. Ne serait-ce pas pour les noyer ? Mais elle se garde d'en parler, ne voulant pas subir les foudres révolutionnaires, comme on dit.

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    Et dire que, pour Monsieur Peillon, la Révolution française n'est pas terminée et qu'il faut apprendre aux enfants à en savourer l'héritage...

    "(La Révolution) C’est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps c’est un commencement absolu c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789 l’année sans pareille est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau et la Révolution est un évènement métahistorique, un évènement métapolitique c’est-à-dire un évènement religieux et la Révolution implique l’oubli total de ce qui précède la Révolution et donc l’école a un rôle fondamental puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi."