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Livres - Publications - Page 164

  • Un nouveau "Big Brother" ?

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    Nous trouvons ICI le compte-rendu d'un essai de Jean-Claude Michéa qui vient de paraître:

    Dans un nouvel essai à contre-courant, Jean-Claude Michéa décrit l’étonnante alliance qui s’est peu à peu formée au-delà des années 1980 entre l’intelligentsia de gauche et le capitalisme mondialisé. Cette convergence, difficilement imaginable trente ans plus tôt, en pleine guerre froide, dans les années 1950, avait déjà été étudiée de façon précoce par la philosophe Flora Montcorbier (Le Communisme de marché. De l’utopie marxiste à l’utopie mondialiste, L’Âge d’Homme, 2000). Ce phénomène n’avait pas échappé non plus à La Nouvelle Revue d’Histoirequi l’avait analysé dans son n° 44 (septembre-octobre 2009) à l’occasion d’un article intituléViolence et “doux commerce” .

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  • L'enfant Jésus raconté par Joseph : entre légende et histoire il a choisi

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    C'est une "histoire vraie", affirme le pape, et pas une pure construction théologique :

    ROME, le 20 novembre 2012 – "L'enfance de Jésus" de Joseph Ratzinger-Benoît XVI sera en vente à partir de demain, en allemand - c’est le texte original -  et en huit autres langues : italien, anglais, français, espagnol, portugais, brésilien, polonais, croate. Le tirage global de lancement est de plus d’un million d’exemplaires. Au cours des mois à venir, l’ouvrage sera traduit en onze autres langues et diffusé dans 72 pays.

    C’est un livre court et écrit sous une forme simple et linéaire. Plus facile à lire que les deux autres tomes, plus volumineux, du "Jésus de Nazareth". Il est publié en dernier, mais l’auteur a déclaré que, selon son intention, l’ouvrage "est une sorte de petite 'entrée' qui introduit aux deux ouvrages précédents, consacrés à la figure et au message de Jésus de Nazareth".

    Avant la publication du livre, la grande inconnue était la manière dont Benoît XVI allait répondre à la question de savoir si la naissance virginale, l'adoration des Mages et les autres récits de l'enfance de Jésus, dans les Évangiles de Matthieu et de Luc, sont "vraiment une histoire qui a eu lieu" ou bien "seulement une méditation théologique exprimée sous forme d’histoires".

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  • L'Islam peut-il rendre l'homme heureux ?

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    Le Salon Beige présente le nouveau livre d'Annie Laurent :

    L'islam et le bonheur

    IDans son dernier ouvrage, Annie Laurent (experte au Synode des évêques sur le Moyen-Orient) pose une question pertinente : "L'islam peut-il rendre l'homme heureux ?" A partir des textes du Coran et de la Sunna, cet essai présente l'enseignement de l'islam sur l'homme, sa vocation et sa destinée. Extrait :

    "[L]e bonheur ainsi promis [au musulman] semble être un bonheur naturel, un bonheur de satisfaction, dû au sentiment de supériorité qui habite l'âme musulmane, et non d'un bonheur surnaturel. Avec l'islam, on est loin du secret du bonheur proposé par le christianisme qui, lui, est avant tout surnaturel.

    Le chrétien est heureux parce qu'il se sait aimé de Dieu et qu'il aime Dieu. Il trouve sa joie, non en se croyant supérieur aux autres hommes ou en suivant une Loi, mais en s'attachant à une Personne vivante, le Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, l'homme parfait, mort et ressuscité pour le salut de tous."

    Annie Laurent a créé l'association ‘CLARIFIER' (3, Résidence Villeneuve - 13, Rue Jean de La Bruyère - 78000 Versailles), qui édite La Petite feuille verte (contact@associationclarifier.fr)et qui a pour finalités :

    • d'éclairer chacun sur les réalités de l'islam, en respectant les personnes qui s'y identifient ;
    • d'agir en vue de favoriser les conditions permettant de vivre ensemble pacifiquement.
  • Ne pas trop vite enterrer la Belgique

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    "Un nouveau livre “remue-méninges” belgo-belge sort de presse. Voilà pourquoi il faut continuer à croire dans ce pays pas comme les autres."

    Sous le titre "Pourquoi la Belgique n'est pas près de disparaître", Christian Laporte revient dans la Libre de ce jour sur la publication de Good morning Belgium que nous évoquions hier :

    Il croit à un avenir belge pour la Belgique. Politologue français, Vincent Laborderie travaille d’arrache-pied à l’UCL à sa thèse de doctorat sur le séparatisme en Europe. S’il scrute avec curiosité la Catalogne et l’Ecosse, il ne voit pas la Belgique imploser. Avec Nicolas Parent, alors à B Plus, il a coordonné un dossier rassemblant “des réflexions pour un fédéralisme revigoré” dans lequel interviennent des académiques francophones et néerlandophones, des historiens et des acteurs de terrain comme notre collègue de “La Libre” Paul Vaute. Au bout du livre, le politologue nous invite à ne pas succomber aux peurs, ni à considérer comme inéluctable la fin de la Belgique. “La mise en place de l’équipe Di Rupo nous a fait sortir de la plus longue crise politique qui a commencé en 2007 lorsque les vainqueurs des élections n’ont pu s’entendre sur une réforme de l’Etat.” S’il se réjouit que les acteurs politiques sont sortis du piège dans lequel ils s’étaient enfermés.

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  • Le nouveau livre du pape sur l'enfance du Christ bientôt en librairie

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    (Radio Vatican) Le troisième tome de "Jésus de Nazareth" du Pape en librairie le 21 novembre 


    Le troisième tome de l’ouvrage signé "Joseph Ratzinger-Benoît XVI" sur Jésus de Nazareth sera publié le 21 novembre 2012 dans plusieurs pays et dans les langues de grande diffusion, une information confirmée par le Vatican le 14 novembre. ’Ce troisième volume, qui est centré sur « L’enfance de Jésus », un ouvrage très attendu et best-seller annoncé, sera présenté le 20 novembre à la presse. 

    Le Pape a achevé l’écriture en allemand de cet ouvrage l’été dernier, lors de son congé estival à Castelgandolfo. Le premier volume de cette étude du Pape sur la personne du Christ, publié en 2007 était consacré à la période allant du baptême dans le Jourdain à la Transfiguration, le deuxième, sorti en 2011 couvrait la période de l’entrée à Jérusalem jusqu’à la Résurrection. 

    Un best-seller annoncé

    « La recherche scientifique et l’œuvre de Joseph Ratzinger-Benoît XVI visent à faire connaître la figure et le message de Jésus », avait souligné le Saint-Siège, dans un communiqué publié au mois de septembre, et avait mentionné un livre “d’une grande importance d’un point de vue théologique et scientifique“ la Librairie éditrice du Vatican (LEV) avait officiellement confié à la maison d’édition italienne Rizzoli le mandat de vendre les droits de l’ouvrage dans le monde entier. 

    Mi-octobre, les visiteurs de la Foire internationale du livre de Francfort –le plus grand salon du livre au monde- avaient pu découvrir en exclusivité « L’enfance de Jésus » de Benoît XVI.

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (14/11/2012)

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    Sommaire

  • Good morning Belgium

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    Nous saluons la sortie d'un livre qui ose enfin envisager un avenir pour la Belgique :


    Good morning Belgium

    Réflexions pour un fédéralisme revigoré

    Présentation sur le site de l'éditeur :

    Description

     

    Projet multidisciplinaire et transversal, Good Morning Belgium a rassemblé des observateurs attentifs de l’évolution institutionnelle belge provenant de toutes les régions du pays. Parmi ceux-ci, Philippe van Parijs et Dave Sinardet sont deux des universitaires connaissant le mieux tant la Flandre que la Belgique francophone.


    Résumé

     

    Depuis plusieurs années, le même message sur la Belgique se répète en boucle : petit pays fragile, construction artificielle et récente, serait amenée à disparaître devant un Etat-nation Flamand émergent. Fait nouveau, la date de la mise en bière nous est d’ores et déjà communiquée : 2014 et la victoire (trop) annoncée de la NVA. 

     

    Rassemblant des observateurs attentifs de l’évolution institutionnelle belge, Good Morning Belgium entend mettre à l’épreuve d’une analyse approfondie cette vision aujourd’hui dominante en passant en revue les thèmes majeurs touchant au “problème belge”

     

    Spécialiste des séparations d’Etats, Vincent Laborderie explore les possibilités – et les impossibilités – concrètes d’un éclatement de la Belgique. L’historien Roel Jacobs et le journaliste Paul Vaute revisitent, quant à eux, une partie de l’histoire du pays et certains mythes fondateurs tant de la Belgique que du nationalisme flamand.

     

    Mais cet ouvrage entend moins traiter du passé de la Belgique que de son avenir. Trois éléments cruciaux, qui occuperont une place prépondérante dans les débats à venir, sont ici abordés. Gilles Vanden Burre, Luk Ryckaert et Luc Van Coppenolle reviennent sur un concept souvent évoqué mais rarement approfondi : le confédéralisme. Philippe van Parijs, philosophe politique, aborde la question capitale de la place de Bruxelles dans une Belgique en mutation. Enfin, Dave Sinardet, politologue, brosse un historique de l’idée de circonscription fédérale en Belgique.


    Nombre de pages: 212; ISBN:  978-2-87402-140-4; Prix: 20 Euros

  • Guillebaud : une adhésion à la foi qui n'est ni naïve, ni crédule

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    Jean-Claude Guillebaud a accordé une interview au journal du Sud Fribourgeois. On y trouve de nombreux éléments positifs, d'autres plus discutables...

    Jean-Claude Guillebaud: «Avoir la foi ce n’est pas mettre en sommeil sa réflexion»

    Par Priska Rauber

    Ancien grand reporter, notamment pour Le Monde, directeur littéraire aux éditions du Seuil, chroniqueur au Nouvel Observateur et auteur de nombreux essais sur les mutations du monde, le Français Jean-Claude Guillebaud tient conférence demain, à Bulle. Non pour évoquer l’importance de l’optimisme actif pour sortir la société de la désespérance toxique (le sujet de son dernier ouvrage, Une autre vie est possible). Invité par l’Unité pastorale Notre-Dame de Compassion et la Paroisse réformée de Bulle - La Gruyère, il vient à Bulle pour partager son «acte» de foi. Car pour lui, croire est une décision. Une démarche qu’il a relatée dans son ouvrage intitulé Comment je suis redevenu chrétien, publié en 2007.

    Vous êtes donc «redevenu» chrétien. Quel chrétien étiez-vous avant ce retour?
    Je suis né dans une famille catholique (n.d.l.r.: en 1944 à Alger), j’ai été baptisé et j’ai fait ma première communion. Et puis, vers l’adolescence, comme beaucoup d’hommes et de femmes de ma génération, je me suis détaché de la foi, de la religion. J’ai été sécularisé comme on dit, mais cela s’est fait sans véritable rupture. J’ai fait mes études à l’école laïque, je n’ai aucun mauvais souvenir, aucun compte à régler avec les curés comme on dit. Ce fut plutôt une sorte d’éloignement progressif, de désintérêt. Je suis de la génération qui a fait Mai 68, ce que je ne regrette pas. J’avais toutefois gardé un lien indirect avec le christianisme: l’une de mes sœurs était religieuse et à la faculté de droit de Bordeaux, où j’ai fait mon doctorat, j’ai eu comme professeur Jacques Ellul, grand juriste et aussi grand théologien protestant. Je me rends compte avec le recul que son influence a été forte. Elle a représenté un lien durable, discret mais solide.

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  • Paroisses, réveillez-vous !

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    I-Grande-139450-paroisses-reveillez-vous.net.jpgSamuel Pruvost, sur le site de Famille Chrétienne, rend compte de la nouvelle publication de l'infatigable évêque de Fréjus-Toulon :

    Paroisses, réveillez-vous ! 

    En écho au synode sur l’évangélisation à Rome, plusieurs essais s’interrogent sur les moyens de passer du déclin à la croissance dans les pays d’ancienne chrétienté. Une question vitale.

    On a beaucoup glosé sur la nouvelle évangélisation à Rome. Mais comment passer, chez nous, de la théorie à la pratique ? C’est tout l’enjeu de Paroisses, réveillez-vous(cf. encadré ci-dessous), de Mgr Dominique Rey, qui comptait lui-même parmi les 250 pères synodaux. Le courage de cet essai tient à sa méthode. Quand un livre aborde les défis titanesques de la mission, il risque d’en rester au constat. Mgr Dominique Rey résiste à la tentation et ne cherche pas au-dehors des explications au déclin – un monde sécularisé en apparence hostile – mais au-dedans. Aucun déterminisme culturel ne suffit en effet à expliquer les épreuves internes au catholicisme. Il y a des causes intérieures.

    Ce regard est exigeant, voire décapant. Il rejoint celui de Benoît XVI qui a voulu susciter un nouveau conseil pontifical dédié à l’évangélisation, pour répondre à ce qui ressemble à « l’apostasie silencieuse » de tout un continent. Dans La Nouvelle Évangélisation, Mgr Rino Fisichella fait le point sur cet horizon apostolique que le pape lui a confié en 2010. « Benoît XVI veut donner un nouvel élan à l’esprit missionnaire de l’Église, en premier lieu là où la foi paraît s’affaiblir face aux assauts du sécularisme. » Plus loin, le prélat italien précise que le travail doit commencer ad intra : « L’action est dirigée d’abord vers ces catholiques vivant dans des pays d’antique tradition chrétienne, où la culture a fécondé la foi, et qui sont séduits par ce qui est éphémère, en manifestant des attitudes d’indifférence, quand ce n’est pas d’hostilité, à l’égard de la foi chrétienne ».

    Le constat est identique chez Mgr Rey, qui ne cède pas pour autant à la sinistrose ambiante. L’évêque de Toulon-Fréjus, connu pour sa créativité missionnaire, se demande pourquoi les chrétiens ont l’impression de crier dans le désert de l’Europe sécularisée. Il avance une réponse dérangeante : « L’évangélisation rencontre des obstacles liés au contexte socio-culturel actuel […], mais il existe avant tout des obstacles intérieurs à l’Église ». À l’intérieur ? La lucidité consiste à regarder en face la situation. Sans juger mais sans tricher. Dans ce livre, le conseilleur, évêque et successeur des apôtres, s’avère en même temps celui qui met en œuvre le remède. Un plus.

    Mgr Rey passe donc en revue les freins qui, selon lui, entravent la marche missionnaire. Désigner le « mal » pour mieux en guérir. Il diagnostique plusieurs maladies, notamment celle de « l’immobilisme » : « Il est plus facile de maintenir le système en place, de faire “tourner la machine”, de perpétuer le passé, que de remettre en cause le dispositif pastoral ». Sur ce point, l’auteur fait l’éloge du mouvement, quitte à laisser tomber quelques branches mortes à l’automne : « L’économiste Schumpeter parlait de “destruction créatrice” à propos de la nécessité de mourir à certaines pratiques afin de permettre à de nouveaux dynamismes d’éclore ».

    Une autre maladie insidieuse favorise la léthargie : « le relativisme ». Mgr Rey en décrit les ravages : « La mise en cause de la nécessité de l’évangélisation est l’indice que le relativisme – qui caractérise la culture pluraliste postmoderne – a pénétré au sein des communautés chrétiennes ». Il ajoute plus loin : « La foi chrétienne est invitée à abandonner tout désir d’expansion ». Un contresens.

    Mgr Rey ne se limite pas à une liste de virus qui menaceraient le logiciel catholique. Là où les ruines s’accumulent, il entend rebâtir. Autrement, mais sans reniement. La paroisse lui apparaît comme le noyau à partir duquel tout peut repartir, refleurir. Comme aux origines du christianisme où la paroisse était comparable à une croix plantée en territoire païen. À force de planter des arbres, les missionnaires ont fait naître des forêts. Il faut donc replanter. « La pastorale ne peut plus se situer dans une perspective d’entretien qui marque déjà le début de la décroissance ». Mgr  Rey veut à l’avenir faire mentir les statistiques. En un mot, traverser la crise.  

  • Le Goncourt a couronné "le Sermon sur la Chute de Rome" de Ferrari

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    Je n'ai pas les compétences pour émettre un avis autorisé sur ce roman que j'ai lu avec des sentiments mélangés. L'écriture m'a semblé ample et belle mais le propos fondamentalement pessimiste. J'ai eu l'impression que saint Augustin n'avait été convoqué par l'auteur que pour y voir son propos disqualifié car il n'y a pas d'autre horizon dans ce livre que le tragique de nos destinées et où les promesses n'existent que pour ne pas être tenues. Je me trouvais renvoyé à une vision désespérée et desespérante d'un homme abandonné "seul et sans excuses". Je ne peux que faire miennes ces réflexions de Astrid de Larminat (Le Figaro) dans son compte-rendu du livre de Jérôme Ferrari (les "gras" sont de belgicatho) :

    "Ce roman très corse est aussi universel que la tragédie grecque. Les paysages, abrupts, originels, paradisiaques, invitent à un questionnement radical. L'auteur écrit une langue torturée, mais emportée par la grâce. Il cherche une réponse à ses questions métaphysiques dans «les grondements du fleuve dont on entendait couler les flots invisibles tout au fond du précipice encaissé qui déchirait la montagne comme une plaie profonde, un sillon tracé par le doigt de Dieu tout au début du monde». Mais le paysage et son créateur restent muets.

    Jérôme Ferrari encadre sa méditation sur le sens de l'histoire par des références, malheureusement trop hâtives, aux Sermons sur la chute de Rome de saint Augustin. Certes, le rapprochement entre le Ve siècle qui vit l'effondrement d'une civilisation et le nôtre se justifie. On sent que l'auteur cherche dans le fameux pessimisme augustinien sur la nature humaine un écho au sien. Mais ce Corse est trop imprégné des puissances païennes de son île pour faire droit à l'espérance chrétienne de l'évêque d'Hippone. Dès lors, le sentiment qui prédomine est que le destin est aveugle et l'histoire sans fin. Celle qu'il conte pourtant est sauvée de l'absurde par quelques personnages féminins, effacés, mais insistants, clignotants comme des sentinelles, sur l'âme desquelles les malheurs glissent sans laisser de sales traces noires."

    A lire également : la critique de Joël Prieur

  • Occident et rencontre des cultures; la pensée de Benoît XVI

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    Du site "Enfant Prodigue" :


    Occident et rencontre des cultures - La pensée de Benoît XVI

     

    Par Stéphane Bürgi

     

    disponible aux éditions MÉDIAPAUL :

    http://librairiemediaspaul.ca/index.php?route=product/product&manufacturer_id=10416&product_id=326115

     

    http://www.mediaspaul.qc.ca/images/ouvrages/btlf/L97828942090041.jpg

    EXTRAIT : 

             L’autorité morale de l’Occident décline et son «hégémonie bienveillante» est de plus en plus contestée. En même temps, la civilisation technologique engendre des cultures à la fois plus uniformes et plus divisées. À l’heure où on parle de choc des civilisations, une véritable rencontre des cultures et des religions du monde est-elle encore possible ? La pensée de Benoît XVI sur cette question mérite d’être connue. Pour le pape, le religieux n’est pas l’ultime barrière qui sépare les cultures, mais bien au contraire le lieu permettant de dépasser les différences culturelles sans les sacrifier, pour se retrouver dans une commune ouverture à la question de la vérité. En effet, les concordances essentielles entre les grandes cultures de l’humanité, notamment dans le domaine éthique, tiennent selon lui à leurs fondements métaphysiques. Le relativisme actuel, qui opère une rupture avec ces fondements, rend donc les civilisations hermétiques les unes aux autres. En ce sens, la nécessaire réconciliation de l’Occident avec son patrimoine spirituel est aussi importante pour l’ordre mondial. Une fascinante synthèse de la vision du monde de Benoît XVI, vision qui s’enracine dans une expérience personnelle de l’histoire du XXe siècle. Ce livre convie à un véritable renversement de perspectives.

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  • Curie vs Vatican II ?

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    D'après l'ancien directeur adjoint de l'Osservatore Romano, Gian Franco Svidercoschi, il n'y a qu'une seule solution : passer la Curie à la moulinette et rendre toute sa vitalité au mouvement de réforme initié par Vatican II. C'est, d'après lui, le seul moyen d'enpêcher l'Eglise de mourir du Vatileaks. Avec une rigueur toute journalistique, ce personnage investi de responsabilités importantes durant le pontificat de Jean-Paul II, associé à l'actuel archevêque de Cracovie, nous propose de revoir de fond en comble les positions de l'Eglise, moyennant quoi l'Eglise échapperait aux scandales qui la minent et qui seraient liés à l'emprise des "cléricalistes" sur le gouvernement de l'Eglise. 

    Ainsi, dans un essai (un de plus!) qui devrait faire date, cet auteur se livre à une peinture teintée de couleurs sombres (vaticaninsider.lastampa.it)«L'Église a perdu pour le moins moins une partie de l'autorité morale qu’elle avait autrefois» et à des élans réformistes : «Nous avons besoin d'un gouvernement de l'Église qui se distingue pour « le service » et non pour la logique du pouvoir». Svidercoschi voit l'Église catholique aujourd'hui traversée par une frontière, presque comme un mur, comme si elle était cassée, fendue en deux. D'une part, une Eglise qui se sent dépositaire exclusif de la vérité qu'elle proclame, marquée par «la résurgence d’un cléricalisme dangereux, par une autorité qui dégénère souvent en pur exercice du pouvoir» et d'autre part, l'Eglise "née" il ya cinquante ans du Concile Vatican II, "porteuse de tant de nouveautés et d’espoirs, mais coincée dans son développement évolutif par les peurs et les résistances d'une partie de la hiérarchie ecclésiastique." A son avis, la confrontation entre ces deux Églises sera décisive pour l'avenir du catholicisme, qui «traverse une profonde crise de la foi, mais aussi de leadership, d’hommes, de projets, de structures, de langages, de rapports à la modernité." Jusqu'à présent, le Concile reste pour le moins « un travail abandonné à mi-course et une révolution inachevée».   

    Pendant ce temps restent sans solution « des sujets toujours plus brûlants», ainsi tant de paroisses aujourd'hui sans prêtre ou avec des prêtres âgés, alors qu’on discute d’une plus forte implication des diacres permanents ou de permettre à des laïcs de prêcher l'homélie comme cela se produit déjà en Suisse. Et puis, le rôle des femmes dans l'Eglise (y compris le recours à un diaconat féminin), un réexamen de la morale conjugale « rendant à la dimension corporelle sa juste place, au plaisir sexuel lui-même, dans la mesure où l'amour constitue une expérience fondamentale sur le plan sentimental et psychologique, mais aussi spirituel. » L'Eglise, souligne Svidercoschi,  « est appelée à éduquer au bonheur, non à terroriser les consciences. »

    Restent en outre sur le tapis : la formation des candidats au sacerdoce, en tenant compte du fait que «du nouveau modèle de la prêtrise dépendra en grande partie la réforme de l'Église elle-même», le choix du célibat sacerdotal, en se souvenant que, dans les communautés de rite oriental, existe aussi un clergé marié, et surtout le drame récurent des divorcés remariés, pour lesquels «ce serait l’occasion pour les évêques de pouvoir avoir leur mot à dire et obtenir la permission de Rome d’expérimenter un chemin approprié à leur niveau local ». Par ailleurs, déjà lors du Concile Vatican II, la pratique a été revendiquée (« suivie durant le premier millénaire dans l’Eglise entière et par la suite uniquement dans les Églises séparées d'Orient») de ne pas refuser au conjoint innocent, injustement abandonné, le droit de contracter un nouveau mariage.

    Et encore : les questions liées à la défense de la vie, de la famille, du mariage et, en conséquence, les nombreuses questions morales sur l'insémination artificielle, sur les couples de fait, sur l'homosexualité, sur l'euthanasie. Et les nouvelles perspectives ouvertes par la recherche médicale, avec toute une série d'expériences « porteuses de trop nombreuses implications inquiétantes pour que l'Église puisse les accepter, mais aussi d’autres sur lesquelles, moyennant un examen plus approfondi, l’Eglise pourrait réviser son jugement négatif. » Est-il possible, se demande l'auteur, qu’aux oreilles de plus d'un milliard de baptisés qui constituent la texture réelle du catholicisme dans les réalités les plus diverses du monde ne parvienne que l'écho des scandales, des conflits, du "Vatileaks" et pas d’une annonce renouvelée et vivante de l'Evangile?

    Et pendant ce temps là, l'ancien majordome Paul Gabriele va purger sa peine dans une cellule de la gendarmerie pontificale tandis que le tribunal du Vatican est sur le point de commencer une procédure à l’encontre du technicien informatique de la Secrétairerie d'Etat, Claudio Sciarpelletti, accusé de complicité dans le vol des papiers secrets dans l’appartement du pape Benoît XVI.

    On le voit, le propos de cet auteur est ambitieux. Il ne s'agit pas, bien sûr, de nier l'importance des questions évoquées - qui n'en est d'ailleurs pas conscient? - mais de s'interroger sur la pertinence de son propos. Qui, quelle autorité, selon lui, est censée incarner cet esprit de Vatican II qu'il évoque? D'après lui, le pape est-il encore à même d'opérer une telle réforme? Ou, dans la droite ligne (si l'on peut dire) des habituelles manigances romaines, est-il en train d'alimenter les moulins de certains personnages qui s'identifient à l'avenir de l'Eglise? Pourtant, une administration centrale sera toujours bien nécessaire à une institution qui regroupe plus d'un milliard de croyants de par le monde. Et rien ne l'empêchera d'être victime d'autres "affaires" analogues au Vatileaks. Nous soupçonnons cet auteur, retranché derrière son angélisme de façade, de chercher un facile succès de librairie en unissant sa voix à celles de tous les détracteurs de l'Eglise, seuls habilités à s'exprimer à son sujet dans les médias. En tout cas, cela est très symptomatique. Ce personnage, investi de responsabilités importantes au Vatican, use  de son prestige pour accabler le fonctionnement de l'Eglise. A la tête de l'Osservatore Romano, il a pu, de longues années durant, orienter l'information religieuse. A présent, il laisse tomber le masque et se pose en censeur de cette institution qui lui a assuré sa notoriété.

    L'article (en italien) est ici : http://vaticaninsider.lastampa.it/vaticano/dettaglio-articolo/articolo/vatileaks-19370/