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Livres - Publications - Page 166

  • Le pape et son prochain livre consacré à l'enfance de Jésus

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    "Benoît-et-moi" nous tient informés de la prochaine publication du livre du pape consacré à l'enfance de Jésus :

    "Rizzoli présente à la Foire du livre de Francfort «L'enfance de Jésus», le nouveau livre, très attendu, par Joseph Ratzinger-Benoît XVI, dont la maison d'édition italienne vend les droits dans le monde. 
    A l'ouverture de la Foire internationale du livre, sont déjà en cours des négociations avec les éditeurs de 32 pays pour la traduction - l'original est en allemand - en 20 langues, dont le français, l'anglais, l'espagnol, le polonais et le portugais. En Italie, le volume sera publié avant Noël, co-édité avec la maison d'édition du Vatican."

    "Voici la préface de Benoît XVI :

    Je peux enfin pouvoir remettre entre les mains du lecteur le petit livre, promis depuis longtemps, sur les récits de l'enfance de Jésus. 
    Il ne s'agit pas d'un troisième volume, mais d'une sorte de petite «salle d'entrée» pour les deux volumes précédents sur la figure et le message de Jésus de Nazareth. 
    Ici, j'ai maintenant essayé d'interpréter, en dialogue avec les exégètes du passé et du présent, ce que Matthieu et Luc racontent au début de leurs évangiles sur l'enfance de Jésus. Une juste interprétation, selon ma conviction, nécessite deux étapes. D'une part, il faut se demander ce que les auteurs respectifs, dans leur moment historique entendaient dire, avec leurs textes,- c'est la composante historique de l'exégèse. 
    Mais il ne suffit pas de laisser le texte dans le passé, l'archivant ainsi parmi les choses qui se sont passées il y a longtemps. 
    La deuxième question de l'exégète correct doit être: C'est vrai, ce qui a été dit? Cela me concerne? Et si je suis concerné, de quelle manière? 
    Face à un texte comme le texte biblique, dont l'ultime et le plus profond auteur, selon notre foi, est Dieu lui-même, la question de la relation entre le passé et le présent fait immanquablement partie de notre interprétation. De cette façon, le sérieux de la recherche historique n'est pas diminué, mais augmenté. Je me suis engagé à entrer dans ce sens en dialogue avec les textes. Avec cela, je suis bien conscient que ce débat dans l'imbrication entre passé, présent et futur ne pourra jamais être accompli, et que toute interprétation reste en retrait par rapport à la grandeur du texte biblique. J'espère que le petit livre, malgré ses limites, pourra aider beaucoup de gens dans leur chemin vers et avec Jésus 

    Castel Gandolfo, en la solennité de l'Assomption de Marie au Ciel, 15 Août 2012"

  • Jean-Paul Ier, prototype de la nouvelle évangélisation ?

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    Renzo Allegri, sur ZENIT.ORG, interviewe Marco Roncalli, auteur d'une biographie consacrée à Jean-Paul Ier (Traduction d’Hélène Ginabat) :

    « J’ai eu la chance et la joie de découvrir un homme d’une incroyable épaisseur spirituelle » déclare l’auteur d’une imposante biographie sur Jean-Paul Ier. Il cite cette prière d’Albino Luciani enfant : « Je n’ai pas fait d’études, je suis pauvre, mais je désire te connaître ».

    Août, septembre et octobre évoquent trois événements importants liés à la vie de celui qui est désormais connu comme « le pape au sourire » : le 34ème anniversaire de son élection sur le Siège de Pierre, le 26 août, celui de sa mort inattendue, le 28 septembre, et le centenaire de sa naissance le 17 octobre. Rencontre de Renzo Allegri avec l’auteur.

    Zenit – Pourquoi Albino Luciani ?

    Marco Roncalli – Quand j’ai commencé à travailler sur ce projet, je me suis retrouvé devant un fait singulier : un pape qui avait régné seulement 33 jours, un temps extrêmement bref pour avoir pu faire des choses importantes, mais qui avait malgré tout laissé parmi les croyants une fascination extraordinaire. (...) Mais j’ai eu la chance et la joie de découvrir un homme d’une incroyable épaisseur spirituelle.

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  • Une révolution chrétienne ?

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    couvrevolutionchretienne.jpgSur le site de l'Homme Nouveau, Denis Sureau présente un nouveau livre qui vient à son heure :


    Après le succès de son livre De Luther à Benoît XVI, le Père Michel Viot publie un nouveau livre à l'occasion du Synode sur la nouvelle évangélisation.


    Dans ces entretiens avec l'abbé Guillaume de Tanoüarn,, il s'interroge sur l'avenir de l'Eglise, particulièrement en Europe. Pourra-t-elle continuer à être présente dans l'espace public ? Ou retournera t-elle aux catacombes, voire à une certaine forme de « captivité babylonienne » avec exil à la clé ? Confrontés à la montée de l'islam et au défi du sécularisme, comment les chrétiens vivront leur foi chrétienne au grand jour dans une société hostile ?


    En s'appuyant notamment sur la lettre Porta fidei pour l'Année de la Foi, le Père Michel Viot répond à toutes les questions posées par l'abbé Guillaume de Tanoüarn sans craindre de secouer les pieux conformismes. Avec une conviction forte : c'est une véritable révolution chrétienne que la nouvelle évangélisation doit provoquer.


    Né en 1944, le Père Michel Viot est vicaire épiscopal et aumônier de la maison d'arrêt dans le diocèse de Blois, conférencier et président de l'association « Ecouter avec l'Eglise ». Il a expliqué son itinéraire d'ancien pasteur luthérien et dirigeant maçonnique dans son précédent livre, De Luther à Benoît XVI, qui a remporté un vif succès. L'abbé Guillaume de Tanoüarn est docteur en philosophie (thèse sur Cajétan parue au Cerf en 2009) et directeur du centre culturel Saint-Paul à Paris.


    Disponible à la boutique de l'Homme Nouveau  :  La Révolution chrétienne 

  • Une parution attendue : le malentendu islamo-chrétien (mise à jour 9/10/2012)

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    Le malentendu islamo-chrétien, Salvator, septembre 2012, 224 pages (21 €).

    Présentation de l’éditeur :

      Se comprend-t-on mal entre chrétiens et musulmans ? Ou est-ce l’Islam lui-même qui est mal compris ? Voire le christianisme ?

      Trop longtemps coupés des chrétiens d’Orient, ceux d’Occident ne découvrent qu’aujourd’hui l’enracinement de l’Islam dans une dérive première de la foi chrétienne, remontant à la fin du 1er siècle : celle des nazaréens. Les recherches récentes, notamment par Antoine Moussali († 2003) dont l’auteur de ce livre fut un collaborateur, rejoignent les conclusions des traditions chrétiennes orientales. Ainsi, des progrès décisifs ont été accomplis dans la compréhension du texte coranique et des manipulations qu’il a subies.

      Quant à la tradition latine, ses a priori et ses blocages par rapport à l’islam sont ici abordés de front.

      Sur de telles bases, des perspectives nouvelles s’ouvrent pour un dialogue entre chrétiens et musulmans épris de vérité et de paix.

    Avec une post-face de Mgr Jean-Pierre Cattenoz, Archevêque d’Avignon, qui a passé 14 années en Afrique du nord et sahélienne.

    Tout en présentant les résultats et l’histoire de la recherche islamologique [1], cette étude de deux cents pages éclaire les causes de la mécompréhension de l’Islam dans l’Eglise latine. Ces causes sont liées tout autant au manque de liens avec les chrétientés orientales, surtout pré-chalcédonniennes (Chaldéens, Coptes, etc.), qu’à la manière dont la Révélation a été traitée : si elle est le tournant de l’histoire en même temps que son avenir, peut-elle être séparée de celle-ci et être analysée conceptuellement comme un objet d’étude ? C’est cette voie qui a prévalu peu à peu dans la pensée occidentale.

    Dans un tel cadre, l’Islam – ainsi que tous les phénomènes post-chrétiens – est devenu incompréhensible, car quels concepts (sur Dieu ou sur l’homme) pourraient rendre compte de ce courant politico-religieux ? Et quels points à ajouter ou à retirer le rendraient comparable à une religion préchrétienne par exemple comme l’hindouisme ancien ? La notion même de « religions » (au pluriel) n’est-elle pas une catégorie fallacieuse et vide, qui n’a d’autre effet que d’occulter la nouveauté radicale de la Révélation, faisant passer du monde préchrétien au monde marqué précisément par la Révélation… mais aussi par ses dérivations ?

    Car, dès la fin de l’époque apostolique, des contrefaçons post-chrétiennes de la Révélation ont vu le jour ; par définition, elles ont des points communs avec elle, mais la renversent ; et elles aussi ont eu bientôt des répercussions mondiales. C’est de tout cela que sort le monde d’aujourd’hui. L’Islam – élaboré au long de la seconde partie du 7e siècle – s’enracinait dans un courant antérieur ; il n’a rien à voir ni avec un jeu de divergences conceptuelles sur Jésus ou sur le salut, ni avec un mystérieux projet de Dieu, comme la pseudo-mystique de Louis Massignon a tenté de le faire croire. Les dialogues islamo-chrétiens bâtis depuis 50 ans sur ces élucubrations se vouaient à l’impasse, si ce n’est à pire.

    C’est à la base, sur une théologie de l’histoire et de la Rencontre, qu’il faut repenser le mystère de la Révélation et du devenir humain, personnel ou collectif : la réalité du Salut s’étend au passage vers l’au-delà et à la perspective du Jugement lié à la Venue du Christ. Cette perspective constitue même le nœud autour duquel peut s’articuler un dialogue vrai.

  • Oser parier sur l'avenir de la Belgique

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    Le Vif titre : "La Belgique a de beaux jours devant elle". Il s'agit d'une recension d'un livre intitulé "Singulière Belgique", "qui sort aujourd’hui chez Fayard, et rame à contre-courant du climat actuel, qui annonce comme inexorable la fin à plus ou moins long terme de la Belgique." Sans avoir eu le loisir de le lire, nous prenons le risque d'attirer votre attention sur cette publication qui va, semble-t-il, dans la bonne direction, à contre-sens des pronostics habituels, et ose affirmer qu'il y a un avenir pour la Belgique. 

    "...Un ouvrage, rédigé par 22 experts belges – francophones, néerlandophones, germanophones  – et dirigé par Astrid von Busekist, professeure de sciences politiques à Paris, destiné à des lecteurs non belges mais qui en apprendra beaucoup à un large public noir-jaune-rouge, intervient 230 pages plus loin, en guise de conclusion : « Vers 1918, la Tchécoslovaquie naissante inspirait à Franz Kafka un Procès d’intention permanent, un Château de toutes les conspirations et une Métamorphose dégradante et apparemment involontaire. De nos jours, ces symboles s’appliquent à merveille à un autre Etat antinomique qui, en voie de dédoublement et rendant kafkaïenne jusqu’à sa loi fondamentale, a de plus en plus prise sur l’individu, notamment sur sa langue, donc sur sa pensée. De ce fait, cet Etat a finalement encore un bel avenir devant lui. » "

    Lire la suite mais retenons cette conclusion :
    "Bref, comme indiqué en préambule, « aucun des contributeurs à cet ouvrage, malgré la critique quelquefois rude adressée à leurs compatriotes, n’envisage la scission du royaume. On pourrait y voir une simple position de raison (que faire de Bruxelles ? comment assurer l’indépendance économique des parties ?), mais l’attachement semble plus profond et l’optimisme plus raisonné. » 

    Un livre qui tranche, dans l’atmosphère mortifère quasiment généralisée, volontiers relayée et entretenue, selon Singulière Belgique, par les dirigeants politiques et les médias. Un livre qui affirme, en somme, que face aux innombrables forces centrifuges qui l’éliment, la Belgique résistera en tant qu’Etat en s’appuyant ses gènes centripèdes." 

    Singulière Belgique, sous la direction d’Astrid von Busekist, Editions Fayard, 292 pages, 22, 50 euros
  • La livraison d'octobre 2012 de La Nef

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    SOMMAIRE DU N°241 D’OCTOBRE 2012

    NB : de nombreux articles sont en ligne; il suffit de cliquer sur les liens pour y avoir accès


    ÉDITORIAUX
    L’économie à la dérive, par Christophe Geffroy
    Contre-Culture : Chassez le sacré, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Hildegarde de Bingen Docteur, par Aliénor Rousseau
    La Syrie, zone à risques, entretien avec Frédéric Pichon
    Islam en France : Paris sous influence étrangère
    par Karim Ouchikh
    Vie de l’Église : Qui a « pété les plombs » ?, par Loïc Mérian
    Série Vatican II (9) : Dei Verbum (2) : les débats, 
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Benoît XVI au Liban : le pèlerin de la paix, 
    par Annie Laurent
    L’exhortation Ecclesia in Medio Oriente, par Annie Laurent
    Géopolitique d’abord : L’Orient simplifié
    par Paul-Marie Coûteaux
    Échos d’Orient : Un regard faussé, par Annie Laurent
    Chronique Vie : Eugénisme high-tech
    par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Au service des jeunes
    entretien avec l’abbé Jean-Pierre Gac 

    DOSSIER : LA CRISE DE LA CATECHÈSE
    Catéchèse : histoire d’une crise
    par l’abbé Christian Gouyaud
    Propositions pratiques, par l’abbé Laurent Spriet
    Une catéchèse éclatée, par Denis Sureau
    Transmettre, par Pierre Louis
    Le Catéchisme : vingt ans après, 
    par le P. Thierry-Dominique Humbrecht, op
    Témoignage : A l’école de Marie, par l’abbé Laurent Guimon
    Témoignage : Un témoin heureux, par l’abbé Cyril Gordien
    Témoignage : L’exemple des Chartreux, par l’abbé Matteo Lo Gioco
    Le devoir de transmettre
    entretien avec Mgr Raymond Centène

    VIE CHRÉTIENNE
    À l’école du Poverello d’Assise (2/2), par Falk van Gaver
    Question de foi : Notre-Dame des sans-abris, 
    par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Une gnose chrétienne ?, par Falk van Gaver
    Au fil des livres : Si je t’oubliais Irlande…, 
    par Philippe Maxence 
    Notes de lecture, chroniques musique, cinéma, sortir,
    Internet, livres jeunes 
    Un livre, un auteur : Cécile Reboul

    BRÈVES
    Toutes nos annonces du mois en ligne

  • Un « buzz » qui fait « pschiit »

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    Lu sur le blog du quotidien gratuit d’information générale « 20 minutes » :

    Un fragment de papyrus évoquant la «femme de Jésus», découvert par une universitaire américaine, est un faux, a déclaré vendredi le Vatican. L'Osservatore Romano publie une longue analyse de ce morceau de papyrus en copte ancien menée par un spécialiste, Alberto Camplani, de l'Université de La Sapienza à Rome. «Des raisons solides conduisent à conclure que le papyrus est en fait une contrefaçon maladroite», écrit dans un éditorial Gian Maria Vian, le rédacteur en chef du journal du Vatican. «De toute façon, c'est un faux.»

    «Et Jésus leur a dit, ma femme...» dit la phrase découverte par Karen King, professeur à la Harvard Divinity School à Cambridge, dans le Massachusetts, sur ce fragment d'évangile du IVe siècle. Pour Francis Watson, professeur à l'Université de Durham interrogé par Reuters, "il est vraiment peu probable que ce papyrus soit authentique". Selon lui, le texte est un simple agencement de phrases tirées d'un texte ancien copte très connu. Le professeur Watson pense que le texte a été écrit au siècle dernier, ou même il y a seulement quelques années, sur un morceau de papyrus ancien par un faussaire désireux de se faire de l'argent sur le marché des antiquités.

    Selon Karen King [ndb : une « spécialiste » américaine du rôle de la femme dans l’Eglise primitive], c'est vers 200 après J-C que l'on a commencé à affirmer, notamment le théologien Clément d'Alexandrie, que Jésus n'était pas marié. «Ce fragment suggère que d'autres chrétiens de la période affirmaient qu'il était marié», a déclaré la chercheuse. L'analyse du document sera publiée dans la revue théologique d'Harvard en janvier 2013. Selon Christian Askeland, un autre spécialiste des antiquités chrétiennes, les deux tiers des experts sont très sceptiques sur l'authenticité de ce papyrus, tandis que les autres sont bien persuadés que c'est un faux.

    «Je n'ai rencontré personne qui soutienne son authenticité», écrit-il sur internet en pleine session du Xe congrès des études coptes, où Karen King a rendu public son document. L'authenticité du papyrus a cependant quelques avocats, comme Anne Marie Luijendijk, professeur associée de religion à l'Université de Princeton.

    Avec Reuters

    Ici : Le papyrus évoquant «la femme de Jésus» est un faux

    Quand bien même le papyrus serait authentique, quel crédit peut-on accorder aux apocryphes qui ont pullulé à partir du IIe siècle, en rivalisant de fantaisies les plus saugrenues ?…

  • L'idéologie du libre-choix

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    Sous le titre : Le « libre-choix » est une idéologie, Le Soir (de ce jour, non actuellement disponible en ligne) publie un entretien très éclairant avec Renata Salecl, auteure d'un essai publié chez Albin Michel, intitulé "La théorie du choix". Philosophe et sociologue slovène, Renata Salecl est chercheuse à l'Institut de criminologie de Ljubliana et professeure invitée à la London School of Economics, au Kings College de Londres ainsi qu'à la Benjamin N. Cardozo School of Law de New York. Sa réflexion, qui se démarque du "culturellement correct", constitue une analyse très pertinente de cette société dont le maître-mot pourrait être : "c'est ton choix".

    Extraits :

    Pour Renata Salecl, en insistant sur notre (soi-disant) totale liberté de choix dans la vie, notre société nous stresse et nous culpabillise.

    Entretien

    La « liberté de choisir »  : son école, son métier, son fournisseur d'électricité, son médecin, son mode de vie, son genre sexuel, sa mort... C'est le credo des sociétés occidentales, individualistes et dérégulées. Tout se passe comme si nous maîtrisions tous les aspects de notre existence, comme si tout était possible pour qui le voulait vraiment, comme si tout n'était qu'une question de choix et donc de rationalité. Quelle responsabilité ! Et quel sentiment d’échec et de culpabilité lorsque les choses nous échappent... Dans son ouvrage La tyrannie du choix, la philosophe et sociologue Renata Salecl nous invite à repenser cette idéologie dominante de notre modernité.

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  • Retour sur "les chrétiens trop oubliés"

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    Nous avions signalé la parution d'un très beau livre consacré aux chrétiens oubliés du bout du monde. Valeurs Actuelles (Frédéric Pons) a interviewé son auteur :

    "Des chrétiens trop oubliés

    En Orient et en Asie, des communautés vivent leur foi dans les catacombes et parfois dans le martyre. Le témoignage d’un pèlerin parti à leur rencontre.

    Diplôme de l’Essec en poche, Charles et Gabriel ont fait un tour du monde à vélo – 11 000 kilomètres avec un euro par personne et par jour – à la rencontre des chrétiens oubliés. Charles Guilhamon raconte ce périple humain et spirituel dans un magnifique récit où tous les deux disent avoir découvert « une Église profondément aimable, une assemblée d’hommes rassemblée autour du Christ, avant d’être un parc immobilier un peu froid », à laquelle ils ont envie d’apporter leur petite pierre. Au retour, Gabriel est entré au séminaire pour se préparer à être missionnaire en Asie et Charles est devenu entrepreneur. Nous l’avons rencontré à la veille de la visite du pape au Liban.

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  • Un nouvel Hadjadj : "Comment parler de Dieu aujourd'hui"

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    Dominique Greiner, dans "La Croix", recense le dernier Hadjadj :

    Le défi de la transmission de la foi est (...) au cœur de l’« Anti-manuel d’évangélisation »  de Fabrice Hadjadj. Il tente de répondre à la question qui lui a été posée par le Conseil pontifical pour les laïcs : comment parler de Dieu aujourd’hui ?

    Tout en étant critique lui aussi à l’égard de la « mystique de l’enfouissement du chrétien social »  quand elle se transforme en « mutisme de la carpe »,  il refuse de se poser en donneur de leçons et adopte une posture humble. Parler de Dieu n’a en effet jamais été une évidence pour personne, le mot Dieu pouvant être si facilement manipulé.

    Le philosophe, converti de l’athéisme au catholicisme, déplace alors le questionnement et propose de réfléchir sur l’essence même de la parole : « Quand on se demande seulement ce qu’il faut faire pour bien parler de Dieu, on finit par n’être qu’un faiseur. La vraie question est plutôt de savoir ce que nous sommes, en tant qu’êtres parlants. »  La parole vraie n’est pas celle du publicitaire qui cherche avant tout à être efficace dans sa stratégie de communication. La force d’un témoignage ne dépend pas de la maîtrise de techniques oratoires.

    Le plus souvent, le témoin cherche ses mots. Son « balbutiement »  vient d’une expérience, du contact avec un événement. Ainsi en est-il aussi de la foi : dans la rencontre avec le Christ, les croyants font l’expérience que « le plus spirituel est uni au plus charnel, la plus haute gloire à la plus commune nature, la miséricorde la plus insondable à la plus abyssale misère. Il n’y a pas de parole adéquate devant une telle disproportion, ou plutôt la seule parole adéquate est celle qui balbutie de merveille et d’effroi, – la seule posture authentique, celle qui perd l’équilibre et part à la suite tout en partant à la renverse. » 


    COMMENT PARLER DE DIEU AUJOURD’HUI   ?
    Anti-manuel d’évangélisation
    de Fabrice Hadjadj .
    Éditions Salvator, 219 p., 19,5 €

    Présentation de l'éditeur :

    Dieu peut-il être un sujet de conversation ? Peut-on le placer entre les derniers résultats de Coupe d Europe et le prochain bulletin météorologique ? Serait-il toutefois beaucoup mieux de disserter savamment dessus, d'en faire un beau concept théologique, de le resituer entre les antinomies de Kant et les généalogies de Nietzsche? La bouche qui vient de dire : « Passe-moi le sel ! » ou « La France forte, c'est maintenant » ou « Vous êtes belle, Monica, puis-je monter prendre un verre chez vous ? », est-elle habilitée à dire quelque chose du divin ? Du reste, le mot « Dieu » peut-il être un mot parmi d'autres dans une phrase, un gros mot, un mot avec une grande majuscule ? L'Infini tient-il en quatre lettres communes (comme le fini en cinq lettres) ? N'est-ce pas le diminuer au moment même où l'on prétend l'exalter ? Ou l'honorer alors qu'on voudrait s'en débarrasser pour toujours ? Au moins deux espèces de personnes ne s'embarrassent pas de ces difficultés : le fondamentaliste et l'athée. Tous deux parlent de Dieu à tort et à travers. Si bien que deux autres types vont s'insurger contre une telle arrogance : l'agnostique et le chrétien enfoui. Tous deux prennent le parti de ne plus en parler du tout. Et puis il y a ceux qui ne se retrouvent pas dans le quadrige de ces factions. Ceux pour qui l'on ne peut parler de Dieu, mais pour qui l'on peut encore moins se taire. Et les voici qui bégayent, bafouillent, balbutient, clowns qui doivent témoigner de ce qui les surpasse... Ils sont envoyés comme hérauts du « Royaume », alors qu'ils font leurs courses chez Leclerc. Ils sont désignés comme « lumière du monde » alors qu'ils cherchent l'interrupteur de leur chambre. Enfin, ils se savent fils du Dieu infini et néanmoins fils de Lucette et Ferdinand, finis, extrêmement finis...

  • Des chemins qui conduisent à Dieu

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    Sandro Magister recense un livre, publié en italien, du cardinal Ruini intitulé "À la découverte de Dieu."

    Et pas d'un dieu quelconque, mais de celui dont Jésus est le grand signe. Un livre destiné à ceux qui sont déjà croyants, mais encore avant cela à ceux qui sont perplexes, indécis, inquiets. Et dont le thème est aussi la principale priorité de ce pontificat .

    Depuis de nombreuses années, Joseph Ratzinger avait en tête d’écrire un livre à propos de Jésus. Et il est parvenu à le faire. Il en est de même pour le cardinal Camillo Ruini. L’un de ses principaux projets, depuis très longtemps, était d’écrire un livre consacré à Dieu. Et voici que son "Interview à propos de Dieu", parue aux éditions Mondadori, est depuis quelques jours dans toutes les librairies italiennes.

    L’ouvrage se présente sous la forme d’une interview, à partir de questions intelligentes et mesurées posées par Andrea Galli. Mais l'exposé ne procède pas par sauts. Comme dans les "summæ" médiévales, chaque "quæstio" est ici aussi une étape d’un cheminement qui constitue un ensemble organisé et profondément unitaire.

    Le sommaire des chapitres en donne le découpage :

    - La situation de la foi aujourd’hui
    - La dimension religieuse dans l’histoire de l’humanité
    - L’éclipse de Dieu en Occident
    - La question de Dieu est spéciale
    - Les nombreux chemins de la rencontre avec Dieu
    - Le parcours de l’être
    - Le parcours de la connaissance de la nature
    - Le parcours de la liberté
    - Pour la raison, Dieu est lumière et obscurité
    - Le Dieu de l’Ancien Testament
    - Jésus-Christ, le grand signe de Dieu
    - Le visage du Dieu de Jésus-Christ
    - Dieu pour nous

    À la lecture de ce sommaire, on pressent que l’objet du livre est de tracer, en s’appuyant uniquement sur la raison, un itinéraire vers Dieu pour des gens qui sont à sa recherche ou qui veulent vérifier les raisons de leur foi.

    Les trois "parcours" proposés par les chapitres centraux approchent de Dieu à partir de l’étonnement suscité par notre existence, de notre connaissance incomplète de la nature, et du désir de liberté présent en tout homme.

    Même dans les quatre derniers chapitres, fascinants, où la Bible et les Évangiles sont largement présents et où la figure de Jésus domine, les arguments restent ceux de la raison. Mais une raison qui est ouverte à la possibilité que Dieu se révèle aux hommes. Et qui est donc capable de reconnaître ce grand signe de Dieu planté dans l’Histoire qu’est Jésus-Christ.

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  • Eviter la banalisation de l'humain dans le système des soins

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    9782842761738.pngL'univers médical devient de plus en plus performant mais aussi très "technique", avec le risque de perdre de vue la dimension humaine du patient, dans son intégralité. Un livre approche ce thème et permet d'en approfondir la réflexion :

    La banalisation de l'humain dans le système de soins
    De la pratique des soins à l'éthique du quotidien

    Sous la coordination de : Michel Dupuis, Raymond Gueibe, Walter Hesbeen

    Collection : Seli Arslan
    Editeur : Seli Arslan

    En se fondant sur des apports théoriques, des partages d’expériences et d’observations, les auteurs, issus de structures de santé et de formations, réfléchissent aux moyens d’atténuer le risque de banaliser l’humain dans le système de soins.

    Présentation de l'éditeur :

    Il est indéniable que la recherche et la tech­nologie biomédicales ont permis au sys­tème de soins de s’organiser en vue de pro­poser à la population des moyens d’actions de plus en plus performants voire auda­cieux. Mais il est tout aussi indéniable que la place de l’humain, tant celui qui reçoit des soins que celui qui a choisi pour métier d’en donner, gagnerait à être repensée au sein de ce système.

    Dès lors, comment écarter ou, du moins, atténuer le risque de banaliser l’humain ? Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs se fondent sur des apports philosophiques et théoriques tout en ayant recours à des partages d’expériences et d’observations. Ces dernières ont été mises en perspective au cours de séminaires menés dans le cadre du GEFERS. Les participants, issus de structures de soins et de formations, ont ainsi eu l’opportunité de débattre, de mettre par écrit leurs réflexions et expériences, d’exercer leur esprit critique. Celui-ci a été particulièrement aiguisé par la forme théâtrale. Chacun des êtres humains jouant dans une des pièces quotidiennes où entrent en relation personnes soignantes et personnes soignées peut en effet d’un jour à l’autre interpréter différemment son rôle, révéler d’autres facettes de sa singularité.

    La « frénésie du faire » qui caractérise souvent l’organisation des soins et des pra­tiques conduit à un travail plus systématique que subtil. Le risque augmente alors de la mise entre parenthèses de la singularité et de la sensibilité de chacun, ce qui peut déboucher sur sa banalisation. Ce livre vise à mettre en alerte sur une telle situation, et propose de réfléchir à ce que serait un système de soins davantage fondé sur l’humain.