Comme disait, voici bien des années déjà, notre cher curé d’Embourg, (sur les hauteurs de Liège) l’abbé Max Balthasart († septembre 2004) à propos de l’avortement, « un capitaine soumet-il aux votes des passagers la manière de gouverner un navire ? ». Les esprits forts se riaient peut-être de la prédication de ce vrai pasteur, qui alliait cependant la culture et l’ironie, à la charité et au bon sens. Et oui, chaque chose à sa juste place, en effet. C’est ce que nous réitère justement ici l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son métablog :
« L'UMP en rêve, histoire de se relancer politiquement. L'alliance Vita souligne que la mesure serait populaire et bien venue. Il me semble à moi que ce referendum sur l'institution du mariage et son extension ou non aux couples homosexuels, puis - pourquoi pas s'il y a de l'affect ? - à tous duo ou trio... serait une catastrophe : l'ultime attentat contre l'institution du mariage dont je croyais que nous la défendions. Mettre une institution aux voix, c'est la détruire immanquablement. Je ne parle pas là de religion, mais de la vie des hommes et de la manière dont cette vie est organisée par la médiation efficace d'institutions qui la surplombent. On ne va pas mettre l'Ecole aux voix. On ne va pas mettre la France aux voix (ou alors, ce jour-là, il n'y aurait plus de France). Pas d'avantage ne peut-on imaginer mettre le mariage aux voix, quel que soit le résultat de la consultation.



