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Médias - Page 167

  • Quand le web entretient une image négative du pape

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    Une enquête de popularité réalisée dans les contenus en ligne que près de la moitié de tous les contenus en ligne sur Ratzinger ont une tonalité et un impact négatifs. Contrairement à ce qui se passe pour le Dalaï Lama. C'est Andrea Tornielli qui recense cette enquête sur le Vatican Insider. Nous en donnons un aperçu ici, sans reprendre l'entièreté de l'article.

    Le message de Benoît XVI a du mal à passer, même sur le web, même en Italie. Cela est démontré par les résultats d'une recherche effectuée par un organisme qui analyse les réputations, publié dans "Expansion". Grâce à un système de logiciel et une équipe spéciale pour analyser les données recueillies à partir du Web, dans l'univers entier incluant les médias sociaux, on a comparé les profils du pape et celui du le Dalaï Lama. Les résultats montrent que les réseaux Web, vidéo et sociaux véhiculent une image «équilibrée» du Dalaï-Lama », mais émotionnelle et peu positive" lorsqu'il s'agit du Pape. Ainsi, près de la moitié du contenu en ligne sur le Pape (48,74%) a un ton et une portée négatifs, 7% seulement sont assez positifs, encore que tièdes, sans enthousiasme, tandis que le reste est neutre. Le Dalaï-Lama est nettement plus populaire sur le web (26% de contenu en ligne est positifs, et seulement 8% négatifs).


    Ainsi, en Italie, la video de Benoît XVI qui vient en tête, vue plus de cinq cent mille fois avec de  nombreux commentaires, s'appelle "le pape Ratzinger .... dans toute sa méchanceté"; celle sur le Dalaï-Lama (vue moins de 90.000 fois) tourne autour de ses aphorismes de sagesse.La vidéo de Benoît XVI est nettement orientée vers des parodies, des "révélations" et des critiques, souvent féroces. "


    La situation n'est pas meilleure, selon une étude sur les réseaux sociaux. Le dalaï-lama à son actif 4.390.916 fans sur 290 pages, et 71 groupes actifs sur Facebook.L'orientation de ces groupes et des pages est très positive." En ce qui concerne le pape, «les chiffres sont nettement inférieurs: 263.032 fans, 154 pages et 62 groupes actifs. La grande majorité est fortement orientée vers le négatif, comme on peut le voir en feuilletant les titres, voire même offensive.


    Ainsi, "l'image personnelle du pape, de ses décisions et de ses positions dans le domaine de la religion,  commente Andrea Barchiesi, directeur du "gestionnaire de réputation", est tout à fait impopulaire. Malgré l'importance de la proximité socioculturelle du Pape avec les Italiens, ou peut-être à cause de cela, l'enquête a pris la mesure du caractère négatif des opinions sur ce que Benoît XVI dit et fait en Italie, en particulier, et de l'impact émotionnel que cela suscite dans une forte proportion des commentaires en ligne."


    En bref, l'image dominante du pape sur le web italien est celle de quelqu'un de «très rigide», accusé d'être anti-islamique (après le discours de Ratisbonne) et d'avoir rejoint les Nazis dans sa jeunesse (un fait qui n'était pas vrai, mais qui est fortement présent sur les réseaux). Benoît XVI, dont l'action a été décisive dans la lutte contre le fléau de la violence, est ainsi associé à l'idée de "Inquisition" et voit sa propre responsabilité mise en cause dans la couverture des cas de prêtres pédophiles. Ainsi, dans un documentaire récent intitulé "Mea Maxima" où le pape est directement mis en cause dans le traitement du dossier d'une affaire de pédophilie. Et cela en 2001, alors que c'est précisément cette année là que Jean-Paul II et celui qui était alors le cardinal Ratzinger ont exigé que soient deférés à Rome les cas de maltraitance d'enfants dont la compétence avait été, jusque là, réservée aux évêques diocésains. On sait que, par la suite, Benoît XVI, dès son élection a adopté une procédure d'urgence destinée à prendre des mesures immédiates pour protéger les victimes.


    Cela ne nous étonne évidemment pas. Le Dalaï Lama est inoffensif et n'est pas un gêneur pour ceux qui veulent détruire les derniers obstacles s'opposant à une libéralisation totale de la morale et à l'instauration d'une société dont Dieu sera banni définitivement. L'Eglise est le dernier bastion qu'il faut détruire, et pour cela tous les moyens sont bons, y compris la falsification de l'histoire, la déformation des faits, le recours au dénigrement et à la dérision. Que le pape soit la cible de prédilection de toute  cette entreprise d'intoxication, avec la collaboration sournoise et active de prétendus catholiques, s'inscrit tout naturellement dans la triste logique de cette stratégie.

  • Mgr Léonard débat avec Etienne Vermeersch

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    Mgr André-Joseph Léonard est revenu satisfait d'un débat avec Etienne Vermeersch sur Klara.

    (Traduction de Kerknet)
    Samedi dernier, Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a rejoint le professeur Etienne Vermeersch pour un débat sur Klara. C'était la première fois que l'archevêque et « l'athée le plus connu de Flandre » se sont trouvés face à face pour un échange. Le débat a eu lieu à la Monnaie, à Bruxelles, s'inscrivant dans le cadre du Klara Festival. Le modérateur était Werner Trio.
    Au cours de la conversation, qui a duré plus de cinquante minutes, des sujets très variés ont été abordés : le regard philosophique et/ou théologique sur l'univers et sur l'évolution, sur les évolutions dans l'interprétation de la Bible, et sur la place exceptionnelle du Christ dans les fondements de la morale.

    L'archevêque s'est ensuite félicité de la manière dont ce débat a été mené « le modérateur, Werner Trio, avait visiblement très bien préparé le débat et l'a mené de très bonne façon, dans le respect des deux parties. Je trouve remarquable ce qu'une antenne de radiodiffusion de service public et gratuit réalise pour de tels débats approfondis et sereins. Cela prouve qu'il y a aussi une approche journalistique possible sur la foi et l'Église qui ne soit pas concentrée sur la polémique et le sensationnalisme à bon marché. »

    Il est également positif à l'égard de son interlocuteur: « J'ai trouvé Etienne Vermeersch très sympathique. C'est un homme chaleureux, en tout cas dans le contact personnel. Ce qui pour moi contraste avec certains moments du débat, où portant un regard purement scientifique sur l'homme et sur le monde il se laisse emporter par son rationalisme. Mais de toute façon, sur la relation entre la raison et le cœur, nous serons toujours en désaccord... »

    Le débat intégral est à écouter sur le site Web de Klara via le lien suivant : Naar het Klara-debat tussen mgr. Léonard en prof Vermeersch

  • L’interview-testament du Cardinal Martini: une manipulation ?

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    Sur le site de “La Vie”, Jean Mercier et Samuel Bleynie posent en tout cas les bonnes questions au sujet de ce buzz médiatique:

    Atteint de la maladie de Parkinson depuis de nombreuses années, le cardinal Martini avait pris sa retraite à Jérusalem. Il était revenu en Italie, près de Milan, en 2008 afin de se faire soigner. Son état n'avait ensuite fait qu'empirer ces derniers mois et il était fortement diminué. Il terminait dans la paix une vie riche et pleine.

    Surprise : le lendemain même de la mort du cardinal, samedi 1er septembre, le Corriere della Sera publie un entretien posthume dans lequel le défunt interpelle vigoureusement l'institution. Interview reprise dans de nombreux medias, qui l'ont résumée par l'une de ses phrases choc : « L'Eglise a 200 ans de retard ! ». L'interview a été recueillie le 8 août dernier (soit 23 jours avant le décès) dans la maison de soins de Gallarate, par le jésuite autrichien Georg Sporschill, auteur d'un livre d'entretiens avec le cardinal Martini intitulé « Le Rêve de Jérusalem » (2008, édition française en 2009), et par Federica Radice Fossati, qui a joué le rôle d'interprète. Dans cette interview, il répond de façon détaillée à quatre questions sur la situation de l'Église catholique, préconisant des solutions radicales.

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  • N'importe quoi !

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    Il y a des inepties qui ne nécessitent même pas que l'on se fatigue à développer le moindre argument pour les réfuter tant l'idiotie dont elles procèdent est évidente. La dernière en date est parue sur la Libre :

    Croire au paradis ferait de vous un criminel

    La croyance au paradis «prédit de manière plus forte les taux de criminalité que des variables économiques comme le PIB ou les inégalités de revenus».

    Dieu est amour et miséricorde. La phrase est bien connue chez les chrétiens. Mais si Dieu pardonne tout, pourrions-nous alors tout nous permettre? Non bien sûr, et vous sourirez en lisant cette question bien simpliste et fort caricaturale. Et pourtant... Azim Shariff de l’Université d’Oregon et Mijke Rhemtulla de l’université du Kansas ont voulu en savoir plus, et ont décidé d'analyser le taux de criminalité dans les pays où l'on croit majoritairement au paradis, et dans ceux où l'enfer est une croyance plus partagée.

    Voulez-vous lire la suite : c'est ici

  • Belgicatho sur facebook

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    Belgicatho est présent sur facebook où nous mettons quotidiennement des liens vers notre blog et où nous partageons des infos, des photos, etc. parues sur des pages amies.

    2300 "amis" sont ainsi "connectés" sur notre activité.

    Et vous ? Etes-vous "facebook" ? Et faites-vous partie de nos amis ? Si ce n'est chose faite, il ne vous reste plus qu'à "inviter" belgicatho parmi vos amis.

    https://www.facebook.com/BELGICATHO

  • Quand un athée lambda s'étonne du traitement réservé aux "cathos"

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    Cela mérite d'être signalé, car c'est trop rare : un athée qui s'étonne du traitement "de faveur" réservé par la Presse à la communauté catholique; ainsi, même des non catholiques sont frappés et choqués par la sélectivité de l'information :

    "C que j'ai pu constater c'est que l'on ne parle de ces affaires QUE quand il s'agit d'un cure ou d'un prof bien catholique. S'il s'agit d'un prof du public, on etouffe systematiquement l'affaire, on mute le pedophile, on lui permet une sortie honorable, on l'envoie au rectorat...
    J'ai beau etre athee, ce traitement special dont "beneficient" les cathos, je trouve ca revoltant. Mais ce n'est pas tres etonnant de la part d'une presse subventionnee."

    (Le 4/09/2012 à 09:15)

    C'est un commentaire sur l'article suivant : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/04/97001-20120904FILWWW00262-liaison-avec-un-eleve-elle-est-condamnee.php

  • Goldman Sachs, la banque qui gouverne le monde

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    SUR ARTE MARDI 4 SEPTEMBRE 2012 À 20.40 et sur ARTE.tv gratuitement jusqu'au mardi 11 septembre 2012.

    Un documentaire de Jérôme Fritel et Marc Roche

    Depuis cinq ans, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs incarne tous les excès et dérives de la spéculation financière. Après s’être enrichie pendant la crise des « subprimes » en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été sauvée de la faillite grâce à ses appuis politiques. Quand le krach financier traverse l’Atlantique, Goldman Sachs devient l’un des protagonistes de la crise de l’euro en pariant contre la monnaie unique, après avoir maquillé les comptes de la Grèce. Quand les gouvernements européens tombent les uns après les autres, "la Firme" en profite pour étendre son formidable réseau d’influence sur le Vieux Continent.

    UN EMPIRE INVISIBLE

    Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino, pariant sur tout et n’importe quoi pour engranger toujours plus de profits. Grâce à son réseau d’influence unique au monde et son armée de 30.000 moines banquiers, Goldman Sachs a su profiter de ces cinq années de crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaines et européennes.
    Ce documentaire de Marc Roche, journaliste spécialisé au Monde, auteur du best-seller La Banque, et de Jérôme Fritel, est une plongée au cœur de ce pouvoir qui ne reconnaît aucune frontière, ni aucune limite et menace directement les démocraties. Les témoignages, à visage découvert, d’anciens salariés de Goldman Sachs, de banquiers concurrents, de régulateurs, de leaders politiques, d’économistes et de journalistes spécialisés dévoilent pour la première fois la toute puissance financière et politique de "la banque qui dirige le monde".

    via Petrus Angel

    Goldman Sachs - La banque qui dirige le monde
    mardi, 4 septembre 2012 à 20:50 
    Rediffusion mercredi 19 septembre à 10H25 
    (France, 2012, 75mn)
    ARTE F

  • L'institution de l'Eucharistie, par Mgr Aillet, à télécharger sur Exultet

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    A télécharger sur Exultet :

    L'institution de l'Eucharistie par Mgr Marc Aillet

    Jésus nous a commandé : "Prenez et mangez". Voilà la réponse à cette demande du Notre-Père : "Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour". Ne cherchons pas d'autre nourriture...
    (Session de la Communauté des Béatitudes à Lisieux du 30 juillet au 3 août 2012.
    Thème : Jésus, ma joie, c'est de t'aimer)
    Enregistré en 2012 (Session des Béatitudes - Lisieux 2012) / Intervenant(s) : Mgr Marc Aillet, Diocèse de Bayonne

    Format : MP3 64Kbps Mono
    Taille : 21.1Mo
    Durée : 46:11 mn d'écoute

    Informations pratiques: 

    Par: Mgr Marc Aillet
    Réf: E003682
    Produit original:
    Maria Multi Média AU01909

  • Quand le patron d'une chaîne de télévision tunisienne croupit en prison

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    Nous lisons sur le blog de Yves Daoudal :

    Sami Fehri, patron d’une chaîne de télévision tunisienne emprisonné pour délit d’opinion

    Le patron d’une chaîne de télévision tunisienne, sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis plusieurs jours, a été emprisonné dans l’attente de son procès.

    J’ai beau tendre l’oreille, je n’entends rien. Normalement, les médias du monde entier devraient être déchaînés contre la justice tunisienne aux ordres de la dictature, et réclamer à cor et à cri la libération de Sami Fehri, emprisonné pour délit d’opinion.

    D’autant que l’emprisonnement de Sami Fehri vient après des semaines de pressions du pouvoir pour qu’il arrête de diffuser son émission de Guignols (sur le modèle de ceux de Canal Plus).

    Or, en dehors de quelques médias tunisiens, il n’y a aucune réaction dans le monde. Le silence est assourdissant. Sami Fehri est pourtant des leurs, complètement des leurs : il ne croit en rien et se moque de tout et de tout le monde. Mais les siens ne le reconnaissent pas…

    Le prétexte est sans doute que Sami Fehri n’est pas emprisonné pour délit d’opinion, mais pour « corruption ». Et on fait semblant de le croire. Or il s’agit d’une vieille affaire de droits de production qui traîne depuis longtemps et dans laquelle Sami Fehri n’est que « complice », en tant qu’actionnaire d’une société. Mais c’est lui seul qu’on arrête, en pleine affaire des Guignols, et c’est lui seul qui va être jugé.

    Pourquoi ce silence ?

    Je ne vois qu’une réponse : il ne faut pas dire du mal de la glorieuse révolution tunisienne. La révolution de jasmin, la révolution des jeunes, de Facebook et de Twitter réunis, est intouchable, même si elle a débouché sur une dictature islamiste que l’on ne veut pas voir. D'autant qu'on n'est pas islamophobe, dans ce monde-là... Et tant pis pour Sami Fehri et ses semblables…

  • Déchaînements de violence : la presse et les politiciens en défaut

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    Les violences et les outrances que l'on a pu constater lors de la libération de Michelle Martin, et auxquelles on a encore assisté hier lors d'une manifestation à Malonne, mettent en évidence un climat malsain dans lequel la presse et les polticiens ont une large part de responsabilité. C'est un sentiment - que nous partageons - avec Marcel Sel : 

    "Marcel Sel a observé la manière dont les médias ont traité la libération de Michelle Martin. Selon lui, la classe politique qui n'a pas pris la distance nécessaire avec ce sujet de société ou les médias qui ont parfois endossé le rôle de catalyseur de l'émotion, ont, lors du traitement de cette affaire, surtout tiré la couverture médiatique vers eux.

    « Au niveau politique, on a été oblitéré par des discours de réponse à l'émotion. Les hommes politiques ont fait mine de répondre à une question mais en fait ils n'ont fait que brouiller les cartes, » estime Marcel Sel. Alors que les communales se profilent à l'horizon, les partis n'ont pas pris la peine de se mouiller en expliquant les choses calmement. « Il y a eu une sorte de pensée unique par peur de perdre des voix. » (...)

    Les médias ont parfois perdu leur rôle d'observateur intelligent pour rentrer de plain-pied dans l'émotion laissant la raison sur le bas-côté. «Les éditos, très importants selon moi, devraient être la morale de l'info du jour. Un commentaire intelligent qui permet d'expliquer les choses de façon sincère, honnête et précise. »"

    Lire ici : "l'émotion a malmené la raison"

  • Pussy Riots et Cie : le public ne s’intéresse plus à la vérité

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    De toute façon « à chacun sa vérité » comme disait Pirandello et la civilité a disparu de l’horizon citoyen : aujourd'hui, note Rudolf Rezsohazy dans « La Libre », si vous voulez faire passer un message, rien ne vaut la provocation :

    « Les exploits du groupe Pussy Riots, de Julian Assange (Wikileaks), de divers caricaturistes se moquant de Mahomet, sont autant de révélateurs de l’état de notre société.

    Pour démontrer ce jugement, il faut rappeler que toute collectivité dispose de multiples moyens pour orienter le comportement de ses membres et pour rendre celui-ci conforme aux besoins de son bon fonctionnement.

    Ainsi, dans chaque société il existe une morale commune qui commande les rapports entre les citoyens. Ce qui est interdit et ce qui est admis, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, sont implantés dans la plupart des consciences. Différentes coutumes gouvernent les multiples domaines où se déroule la vie des hommes. Des règles de civilité subtiles suggèrent les actes à poser dans telle ou telle circonstance.

    Si quelqu’un fait fi de ces orientations, il est à parier qu’on lui fera savoir ses écarts, il sera désapprouvé, on l’évitera, il cessera d’être fréquentable. Comme ultime recours, il existe des lois pour poursuivre les conduites les plus graves. Leurs auteurs seront sanctionnés, y compris par la perte de leur liberté.

    Ce qu’une société considère comme transgression de la morale, des coutumes, des règles de civilité, de la loi, varie à travers le temps. Il y a un siècle, les mœurs chez nous étaient bien plus contraignantes que de nos jours. La pression sociale s’exerçait sévèrement dès que quelqu’un ne faisait pas ou ne disait pas ce qui convenait.

    L’époque de la contestation des années 1960-1970 était une révolte contre cet "ordre moral". Un mouvement de libération des carcans de la société fut lancé. La RTBF de ces années était fière d’être "impertinente" (quant à moi, j’attends des médias non pas l’insolence, mais des informations véridiques).

    Les exemples que j’ai cités - les Pussy Riots, Julian Assange, les caricatures de Mahomet - sont les fruits de cette évolution. La profanation d’une cathédrale orthodoxe, les révélations de documents confidentiels par Wikileaks, l’affront fait à Mahomet, sont des provocations. Anciennement, les Pussy Riots auraient été brûlées vives comme sorcières. Assange aurait été traité comme traître et fusillé. Quant aux caricaturistes, ils auraient fini à la Bastille.

    Aujourd’hui, si vous voulez faire passer un message, rien ne vaut la provocation. Le public ne s’intéresse pas à la vérité, mais au spectaculaire. Il accorde des excuses aux provocateurs. Les défenseurs des droits protestent contre les poursuites au nom de la liberté d’opinion.

    Mais imaginez les Pussy Riots faire leur numéro devant le mur des Lamentations ou dans la Grande Mosquée à la Mecque. Quel tollé ! Pourquoi faut-il commettre une agression contre l’identité des gens, contre ce qu’ils considèrent comme sacré ? Quand j’entre dans une synagogue, je me couvre, quand je visite une mosquée, je me déchausse et quand je déambule dans une cathédrale, j’ôte mon chapeau. La liberté trouve sa limite dans le respect dû à la personne d’autrui. L’empathie signifie : se mettre à la place de l’autre.

    Actuellement, le ricanement risque de remplacer l’humour. Si d’aucuns n’aiment pas M. Poutine ou la politique extérieure des Américains ou le fanatisme des extrémistes musulmans, la démocratie leur offre un large éventail de moyens efficaces qui sont, en même temps, acceptables pour un honnête homme.

    Une opinion de Rudolf REZSOHAZY, chroniqueur. courriel : rezsohazy.rudolf@gmail.com

    Ici : Pussy ou Julian, pourquoi provoquer ?

    Comme le notait l’un de nos correspondants, l’affaire des Pussy riots  est exemplaire : leur journal intime en ligne est immonde et il ne s’agit pas d’un problème de liberté d’expression artistique mais d’actes de vandalisme, pervers et d’incivisme flagrant et aucun journaliste n’en parle… avec mort d’hommes aujourd’hui apparemment :

    http://www.lalibre.be/actu/international/article/757758/deux-femmes-tuees-au-nom-des-pussy-riot.html

  • Procédé douteux chez ARTE

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    Natalia Trouiller, dans la Matinale de la Vie, dénonce un buzz malhonnête monté de toutes pièces par Arte :

    BUZZ DE MAUVAIS GOÛT CHEZ ARTE
    C'est dommage, car la série fictionnelle d'Arte "Ainsi soient-ils", qui suit le parcours imaginaire de cinq jeunes séminaristes avait su jusque-là mener un buzz plutôt intelligent, par exemple avec l'excellent compte Tumblr d'un des personnages que nous avions signalé dans la matinale. Arte a-t-elle souhaité devancer d'éventuelles parodies? Toujours est-il que cette fois-ci, c'est d'un goût plus douteux. Le blog consacré aux séries du site de la chaîne publie donc une lettre fictive d'un évêque qui n'existe pas, Mgr Bisetês (anagramme de Bêtises), en la présentant comme vraie, et qui "appelle de ses vœux les catholiques appartenant aux panels Médiamétrie de ne pas regarder cette série". Devant le début de levée de boucliers suscité, l'auteur du blog a dû reconnaître que cette lettre était un faux mis en ligne avec l'accord d'Arte. Truffée de clichés et essayant d'user d'un vocabulaire catholique sans le maîtriser, la lettre ne fait guère illusion, mais permet de s'offrir (peut-être) une occasion royale de faire passer Arte pour une chaîne martyre qui aurait subi des menaces de l'Eglise. Dommage que la production ait si peu confiance en sa propre série qu'elle se croie obligée d'user de moyens aussi limites.