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Médias - Page 168

  • De Marx à Jésus en passant par Ratzinger...

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    C'est à lire sur le site chiesa.espresso de Sandro Magister :

    De Marx à Ratzinger. Le manifeste du tournant

    Il n'y a pas que le Parvis des Gentils. Dans les milieux où se côtoient foi et incroyance, c'est de nouveau le temps des conversions. C'est aussi celui d'une "nouvelle alliance", avec Benoît XVI comme phare

    ROME, le 16 novembre 2012 – Tandis qu’ont lieu, l’une après l’autre, les manifestations organisées dans le cadre du "Parvis des gentils" par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du conseil pontifical pour la culture, d’autres événements remarquables se produisent dans le milieu où se côtoient foi et incroyance.

    On n’en parle pas autant. Ils ne sont pas très spectaculaires. Mais ils sont efficaces et impliquent les gens. Ils ne se bornent pas à monter en épingle les opinions des porte-parole les plus connus de la culture de notre époque, personnages révérés et intouchables. Ils mettent sérieusement en question les prises de position de chacun, lancent de véritables parcours de recherche et on n’y est pas effrayé par le mot "conversion".

    Une preuve ? Les taux d’écoute, élevés et en progression, enregistrés par une émission de TV 2000, la chaîne de télévision qui appartient aux évêques italiens, intitulée "La svolta" [Le tournant]. À chaque fois, celle-ci présente un converti, arrivé à la foi chrétienne par des chemins qui, de l’un à l’autre, sont d’une très grande diversité.

    Au sein de l’Église catholique, les convertis ont eu un rôle de première grandeur entre le XIXe siècle et la première moitié du XIXe siècle. Mais, par la suite, une chape de silence est tombée sur les conversions. Celles-ci sont presque devenues un sujet tabou, dont il ne fallait pas parler. L’émission "Le tournant" marque un véritable regain d’intérêt. Les convertis qui y ont été interviewés sont les Italiens Pietro Barcellona, philosophe du droit, Giovanni Lindo Ferretti, auteur-compositeur-interprète, Cristina Alfano, chanteuse lyrique, Guido Chiesa, metteur en scène, Claudia Koll, actrice ; les Français Jean-Claude Guillebaud, journaliste, Fabrice Hadjadj, philosophe, François Taillandier, écrivain, Patrick Kéchichian, critique littéraire, Claire Gibault, chef d'orchestre ; l’Allemande Gabriele Kuby, sociologue ; le Britannique Alister McGrath, théologien ; le Japonais Etsuro Sotoo, sculpteur ; la Russe Tatiana Goritcheva.

    L’un de ces convertis, Pietro Barcellona, est également l'auteur, avec trois autres penseurs post-marxistes, d’un manifeste, consacré à "l'urgence anthropologique", qui a suscité un vif étonnement.

    Et il s’agit là du second fait notable. Les trois autres auteurs du manifeste sont les professeurs Giuseppe Vacca, historien, Mario Tronti, philosophe et politologue, et Paolo Sorbi, sociologue. Ce dernier est catholique, les deux autres non. Tous les quatre ont milité au Parti communiste et aujourd’hui ils sont membres du Parti démocratique, le principal parti de gauche italien. Vacca est le directeur de l'Institut Gramsci. Tronti est le président du Centre pour la réforme de l’État et il a été le plus grand théoricien italien de l'ouvriérisme, mais il a aussi toujours montré un très vif intérêt pour la théologie politique de Carl Schmitt et il a fréquenté le cénacle intellectuel de la revue catholique "Bailamme" ainsi que le monastère camaldule de Monte Giove.

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  • Le trisomique, un poison dans sa famille ?

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    La Fondation Jérôme Lejeune, membre du Collectif les Amis d’Eléonore, relaie l’initiative de ce collectif présidé par Emmanuel et Maryse Laloux, eux-mêmes membres du réseau des Amis de la Fondation Jérôme Lejeune.

    Au cours de l’émission « la tête au carré », diffusée sur France Inter le 5 octobre dernier, était évoqué le nouveau test susceptible de diagnostiquer la trisomie 21 en tout début de grossesse. M. Jean-Didier Vincent, neurologiste de réputation internationale, a défendu les thèses eugéniques de ce diagnostic prénatal alléguant que "les trisomiques sont un poison dans une famille".

    Le Collectif les Amis d’Eléonore propose à chacun de réagir sur le blog de l’émission. En effet,  « ces propos désobligeants » à l'égard des personnes atteintes de trisomie 21 sont le reflet d'une méconnaissance totale des personnes avec une trisomie et des préjugés qui prévalent dans notre société. Bien sûr, nous avons réagi et demandé à Monsieur Jean-Didier Vincent de présenter des excuses officielles.

    Vous pourrez lire la lettre des Laloux à l'intention de Monsieur Jean-Didier Vincent, sur le site des "Amis d'Eléonore" http://www.lesamisdeleonore.com/ ou sur le blog de l'émission « La Tête au Carré» ( http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-debat-autour-de-l-actualite-scientifique-34 où vous pourrez réagir. »

  • Tony Borg, commissaire européen quand même ?

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    Yves Daoudal répond par l'affirmative :

    Tonio Borg sera quand même commissaire

    Tonio Borg a été interrogé pendant trois heures par les membres de trois commissions du Parlement européen. Sur ce qu’il compte faire s’il est nommé commissaire à la Santé et à la Politique des consommateurs. Mais aussi comme prévu sur ses sulfureuses opinions personnelles : il est catholique, et comme tel opposé à l’avortement, au divorce, au « mariage » homosexuel…« Je ne viens pas ici pour abandonner mes opinions personnelles, Ce serait hypocrite et vous vous en rendriez compte aussitôt », a-t-il déclaré d’emblée.

    En fait, il semble qu’on ne l’ait harcelé que sur la question homosexuelle. C’est devenu l’obsession absolue, permanente et universelle.Tonio Borg s’est défendu en disant qu’il avait piloté, à Malte, une proposition de loi offrant un statut légal aux couples de même sexe.

    Au chapitre de la lutte contre les discriminations, il a dit aussi qu’il appuyait les efforts de la Commission pour imposer un quota de 40% de femmes dans les conseils d’administration. Mais voilà, quand on veut se faire bien voir… C’était le jour même où la Commission abandonnait pour de bon cette prétention, à cause du nombre d’Etats membres qui y sont définitivement hostiles…

    Finalement, si la furie LGBT Sophie in 't Veld est restée ferme sur son opposition à la nomination de Tonio Borg, d’autres députés ont changé d’avis, comme Michael Cashman, son pourtant co-président de l’intergroupe des droits des homosexuels : « Je reste préoccupé par les antécédents de Tonio Borg. Mais, étant donné les assurances qu’il nous a données sur les droits fondamentaux, je crois que nous pourrons lui confier le portefeuille de la santé. »

    Or Michael Cashman est membre du groupe socialiste. Et, aussi ahurissant que cela puisse paraître, c’est l’opinion de l’homosexuel Michael Cashman qui détermine la position du groupe socialiste (tandis que l’opinion de l’homosexuelle Sophie in 't Veld détermine la position du groupe libéral). Ainsi, tout en regrettant que le gouvernement maltais n’ait pas présenté un candidat « au passé moins controversé » et avec « un meilleur engagement envers les valeurs européennes telles que les droits des femmes et des LGBT », le président du groupe socialiste Hannes Swoboda a déclaré que l’audition de Tonio Borg avait montré que le candidat faisait preuve de « connaissances factuelles et d’une préparation spécifique » qui laissent penser qu’il peut gérer le portefeuille « de manière efficace ». Or, ajoute-t-il, il faut que ce commissaire soit nommé le plus rapidement possible.Le Parlement européen va donc donner un avis favorable, à une très large majorité (des deux principaux groupes) à la nomination de Tonio Borg.

    Il est vraisemblable que les députés européens soient désormais  sensibles aux campagnes menées par diverses organisations catholiques sur les atteintes à la liberté religieuse dont se rendent coupables les institutions européennes…

  • Vatican II a aujourd'hui cinquante ans: 1962, la révolution de 1789 dans l'Eglise ?

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    Pour l'antidote à ces clichés journalistiques: Abbé de Tanoüarn, Luc Perrin, Denis Sureau, sur Radio Courtoisie :

    Deuxième partie du Libre Journal de Catherine Rouvier du 8 novembre 2012, sur Radio Courtoisie, animé par l'abbé Guillaume de Tanoüarn. L'abbé y recevait Luc Perrin, historien, et Denis Sureau, journaliste et éditeur, à l'occasion du 50e anniversaire du concile Vatican II. Ecouter le débat, en cliquant ici : Radio Courtoisie

  • Bruxelles : le sapin de Noël qui fait polémique

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    db26e6f0-2ce8-11e2-9486-6533ad266c57-160x150.jpgC'est un "sapin" électronique de 24 mètres de haut qui remplace cette année le traditionnel arbre de Noël de la Grand-Place de Bruxelles. Cette démarche artistique a vocation à «dépoussiérer Noël», selon la municipalité. Argument fallacieux, selon une élue locale du parti chrétien-démocrate flamand CD&V, Bianca Debaets, qui a avancé l'argument du motif religieux à l'origine de cet abandon du sapin naturel. Pour la conseillère, tout a commencé quand l'appellation «Marché de Noël» a été remplacée par celle de «Plaisirs d'Hivers» (…).

    Lu ici  Bruxelles : pas de sapin pour "dépoussiérer" Noël

    Bah ! Le sapin n'est pas, en soi,  un symbole religieux. Beaucoup plus fort que le bourgmestre socialiste de Bruxelles, voici quelques années, l’évêque de Liège avait,  lui, fait entrer un spectacle de chevaux de cirque, trempoline  et majorettes dans sa cathédrale pour revisiter l'ambiance de Noël dans la Cité ardente. Parfum d'insolite et succès garantis.

  • Dérives de la campagne pour le mariage gay; une pétition à signer

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                                                               Avenir de la Culture

                           Avenir de la Culture

                                Pour la défense de nos valeurs

    Pétition adressée à Madame le Garde des Sceaux, Christiane Taubira

    Voici les faits:

    Dans une caricature de première page parue le mercredi 7 novembre, Charlie-Hebo -- qui traîne comme un boulet sa sulfureuse réputation -- semble cette fois se délecter à mêler le blasphème et la promotion du "mariage" entre personnes de même sexe.

    Sous le titre "Mgr Vingt-Trois a trois papas", on y voit les trois figures de la Sainte Trinité entretenir des relations sexuelles. Le blasphème est manifeste, l'injure atteignant le cardinal Vingt-Trois aussi, la mise en cause de l'Eglise et de la conscience des chrétiens également. Bien que le dessin soit de nature à inspirer le dégoût, on peut constater en cliquant ici (site du journal) qu'Avenir de la Culture n'exagère nullement sa réaction .

    Avenir de la Culture vous demande de vous associer à sa protestation auprès de Madame Christiane Taubira, Garde des Sceaux, en signant la pétition ci-jointe qui lui sera remise par une délégation de l'association. 

    Puisque le Gouvernement fait fi des aspirations de la majorité silencieuse, opposée à ce qu'on révolutionne les fondements pluri-millénaires de la famille dans notre pays, tout doit être mis en oeuvre pour faire barrage à ce projet de loi.

    Message à Madame le Garde des Sceaux, Christiane Taubira:

    Madame le Garde des Sceaux,

    Le Gouvernement agite le spectre injurieux et blasphématoire de l'homophobie pour paralyser ceux qui s'opposent à son projet de mariage entre personnes de même sexe. Mais avec la caricature blasphématoire de Charlie-Hebdo, ce qui s'est manifesté c'est bel et bien la christianophobie.

    Or, depuis que vous avez présenté votre projet de « mariage pour tous », les secteurs les plus représentatifs de la France se sont prononcés contre ses dispositions de façon digne, élevée, argumentée. La réponse du Gouvernement ainsi que du lobby homosexuel a été un silence gêné ; maintenant, le blasphème prend le relais.

    Discuter une loi et la faire voter dans ces conditions, c'est non seulement se moquer de la population mais encore placer les intérêts idéologiques d'un lobby ultra minoritaire au dessus de l'intérêt général.

    Comme Garde des Sceaux, vous avez dans les mains toutes les clefs pour rétablir les conditions normales d'une démocratie. Aussi nous vous demandons de retirer ce projet et d'organiser un vrai débat au niveau national, préalablement à toute discussion parlementaire. Nous vous demandons aussi de mobiliser les Parquets afin que les responsables soient poursuivis devant les Tribunaux.

    Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame le Garde des Sceaux, en l'assurance de ma vigilante considération.

    Accéder au site pour signer la pétition

  • C'est fait: Benoît XVI a créé l'académie pontificale pour la promotion du latin

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  • Un DVD incontournable : De la Basilique à la Cathédrale

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    Cliquer sur l'image pour accéder à la fiche descriptive de ce DVD

    Extraits en video

  • Benoît XVI va "twitter"

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    S. Lemessin commente cette information qui fait actuellement le buzz sur le net : Le pape va twitter, mais…

    Ce que vous voyez sur cette image est le compte Twitter officiel de Benoît XVI, son compte perso, ouvert il y a quelque temps déjà, pour permettre au pape de twitter. Changement radical de conception pour celui qui écrit ses livres au crayon de papier ! J’ose imaginer qu’il ne twittera pas directement… C’est d’ailleurs confirmé par les infos qui nous sont rapportées. Le pape validera un tweet chaque fois qu’il publiera un message. Bon, toute cette info, vous pourrez la trouver directement sur le site de l’Agence I-Média, dont la dépêche a été reprise par de nombreux médias francophones.Ce qui me chagrine quelque peu dans cette histoire, c’est que j’ai l’impression d’un réel coup de pub, sans plus… Je m’explique : j’espère que vous avez déjà lu ou entendu Benoît XVI. On repère vite quand les textes sont de lui : il s’agit des plus denses, tout en restant accessibles. je n’ose imaginer ce qu’il serait capable de produire en 140 caractères. La force de la pensée du pape hyper concise ! Et pourtant, les tweets, selon l’article  seront écrits par la Secrétairie d’Etat :
  • "Le Suisse Romain" de retour; une bonne nouvelle

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    La blogosphère peut se réjouir du retour sur la toile de l'abbé Dominique Fabien Rimaz, prêtre licencié en communication (Université pontificale de la Sainte Croix, Rome), qui avait "tiré sa révérence" le 15 avril 2012 :

    "Le blog "Le Suisse Romain" renaît de ses cendres. Le dernier Synode sur la nouvelle évangélisation a souvent parlé des nouvelles technologies, et Monseigneur Celli, président du Conseil Pontifical pour les communications sociales a recommandé l'ouverture de blogs.

    Le président du conseil pontifical pour les communications sociales invite à  « mettre en valeur les  voix de tous les catholiques présents dans les blogs, afin qu’ils puissent évangéliser, présenter l’enseignement de l’Église et répondre aux questions des autres ».

    Aussi, la vie reprend son cours. Heureux de vous retrouver; pour être honnête, cela m'a manqué, vous m'avez manqué! 

    S. Exc. Rév. Mgr Claudio Maria CELLI, Archevêque titulaire de Civitanova, Président du Conseil Pontifical pour les Communications Sociales (CITÉ DU VATICAN)

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    La nouvelle évangélisation nous demande d’être attentifs à la “nouveauté” du contexte culturel dans lequel nous sommes appelés à annoncer la Bonne Nouvelle, mais également à la “nouveauté” des méthodes à utiliser. Les nouveaux médias sont en train de changer radicalement la culture dans laquelle nous vivons et offrent de nouveaux chemins pour partager le message de l’Évangile. Les nouvelles technologies n’ont pas seulement changé la façon de communiquer, mais ont transformer la communication même, en créant une nouvelle infrastructure culturelle qui est en train d’influer sur l’environnement de la communication et nous ne pouvons pas faire ce que nous avons toujours fait, même avec les nouvelles technologies.

    L’arène numérique n’est pas un espace “virtuel” moins important du monde “réel” et, si la Bonne Nouvelle n’est pas proclamée aussi de façon “numérique”, nous courons le risque d’abandonner beaucoup de personnes, pour lesquelles c’est celui-là, le monde dans lequel elles “vivent”. L’Église est déjà présente dans l’espace numérique, mais le prochain défi est de changer notre style communicatif pour rendre cette présence efficace, s’occupant surtout de la question du langage. Dans le forum numérique, le discours est spontané, interactif, et participatif; dans l’Église, nous sommes habitués à utiliser des textes écrits comme moyen normal de communication. Je ne sais pas si cette forme peut parler aux plus jeunes, habitués à un langage ancré dans la convergence de mots, sons et images. Nous sommes appelés à communiquer avec notre témoignage, en partageant dans les relations personnelles l’espoir qui nous habite. Nous ne pouvons diluer les contenus de notre foi, mais trouver de nouveaux moyens de l’exprimer dans sa plénitude."

  • Curie vs Vatican II ?

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    D'après l'ancien directeur adjoint de l'Osservatore Romano, Gian Franco Svidercoschi, il n'y a qu'une seule solution : passer la Curie à la moulinette et rendre toute sa vitalité au mouvement de réforme initié par Vatican II. C'est, d'après lui, le seul moyen d'enpêcher l'Eglise de mourir du Vatileaks. Avec une rigueur toute journalistique, ce personnage investi de responsabilités importantes durant le pontificat de Jean-Paul II, associé à l'actuel archevêque de Cracovie, nous propose de revoir de fond en comble les positions de l'Eglise, moyennant quoi l'Eglise échapperait aux scandales qui la minent et qui seraient liés à l'emprise des "cléricalistes" sur le gouvernement de l'Eglise. 

    Ainsi, dans un essai (un de plus!) qui devrait faire date, cet auteur se livre à une peinture teintée de couleurs sombres (vaticaninsider.lastampa.it)«L'Église a perdu pour le moins moins une partie de l'autorité morale qu’elle avait autrefois» et à des élans réformistes : «Nous avons besoin d'un gouvernement de l'Église qui se distingue pour « le service » et non pour la logique du pouvoir». Svidercoschi voit l'Église catholique aujourd'hui traversée par une frontière, presque comme un mur, comme si elle était cassée, fendue en deux. D'une part, une Eglise qui se sent dépositaire exclusif de la vérité qu'elle proclame, marquée par «la résurgence d’un cléricalisme dangereux, par une autorité qui dégénère souvent en pur exercice du pouvoir» et d'autre part, l'Eglise "née" il ya cinquante ans du Concile Vatican II, "porteuse de tant de nouveautés et d’espoirs, mais coincée dans son développement évolutif par les peurs et les résistances d'une partie de la hiérarchie ecclésiastique." A son avis, la confrontation entre ces deux Églises sera décisive pour l'avenir du catholicisme, qui «traverse une profonde crise de la foi, mais aussi de leadership, d’hommes, de projets, de structures, de langages, de rapports à la modernité." Jusqu'à présent, le Concile reste pour le moins « un travail abandonné à mi-course et une révolution inachevée».   

    Pendant ce temps restent sans solution « des sujets toujours plus brûlants», ainsi tant de paroisses aujourd'hui sans prêtre ou avec des prêtres âgés, alors qu’on discute d’une plus forte implication des diacres permanents ou de permettre à des laïcs de prêcher l'homélie comme cela se produit déjà en Suisse. Et puis, le rôle des femmes dans l'Eglise (y compris le recours à un diaconat féminin), un réexamen de la morale conjugale « rendant à la dimension corporelle sa juste place, au plaisir sexuel lui-même, dans la mesure où l'amour constitue une expérience fondamentale sur le plan sentimental et psychologique, mais aussi spirituel. » L'Eglise, souligne Svidercoschi,  « est appelée à éduquer au bonheur, non à terroriser les consciences. »

    Restent en outre sur le tapis : la formation des candidats au sacerdoce, en tenant compte du fait que «du nouveau modèle de la prêtrise dépendra en grande partie la réforme de l'Église elle-même», le choix du célibat sacerdotal, en se souvenant que, dans les communautés de rite oriental, existe aussi un clergé marié, et surtout le drame récurent des divorcés remariés, pour lesquels «ce serait l’occasion pour les évêques de pouvoir avoir leur mot à dire et obtenir la permission de Rome d’expérimenter un chemin approprié à leur niveau local ». Par ailleurs, déjà lors du Concile Vatican II, la pratique a été revendiquée (« suivie durant le premier millénaire dans l’Eglise entière et par la suite uniquement dans les Églises séparées d'Orient») de ne pas refuser au conjoint innocent, injustement abandonné, le droit de contracter un nouveau mariage.

    Et encore : les questions liées à la défense de la vie, de la famille, du mariage et, en conséquence, les nombreuses questions morales sur l'insémination artificielle, sur les couples de fait, sur l'homosexualité, sur l'euthanasie. Et les nouvelles perspectives ouvertes par la recherche médicale, avec toute une série d'expériences « porteuses de trop nombreuses implications inquiétantes pour que l'Église puisse les accepter, mais aussi d’autres sur lesquelles, moyennant un examen plus approfondi, l’Eglise pourrait réviser son jugement négatif. » Est-il possible, se demande l'auteur, qu’aux oreilles de plus d'un milliard de baptisés qui constituent la texture réelle du catholicisme dans les réalités les plus diverses du monde ne parvienne que l'écho des scandales, des conflits, du "Vatileaks" et pas d’une annonce renouvelée et vivante de l'Evangile?

    Et pendant ce temps là, l'ancien majordome Paul Gabriele va purger sa peine dans une cellule de la gendarmerie pontificale tandis que le tribunal du Vatican est sur le point de commencer une procédure à l’encontre du technicien informatique de la Secrétairerie d'Etat, Claudio Sciarpelletti, accusé de complicité dans le vol des papiers secrets dans l’appartement du pape Benoît XVI.

    On le voit, le propos de cet auteur est ambitieux. Il ne s'agit pas, bien sûr, de nier l'importance des questions évoquées - qui n'en est d'ailleurs pas conscient? - mais de s'interroger sur la pertinence de son propos. Qui, quelle autorité, selon lui, est censée incarner cet esprit de Vatican II qu'il évoque? D'après lui, le pape est-il encore à même d'opérer une telle réforme? Ou, dans la droite ligne (si l'on peut dire) des habituelles manigances romaines, est-il en train d'alimenter les moulins de certains personnages qui s'identifient à l'avenir de l'Eglise? Pourtant, une administration centrale sera toujours bien nécessaire à une institution qui regroupe plus d'un milliard de croyants de par le monde. Et rien ne l'empêchera d'être victime d'autres "affaires" analogues au Vatileaks. Nous soupçonnons cet auteur, retranché derrière son angélisme de façade, de chercher un facile succès de librairie en unissant sa voix à celles de tous les détracteurs de l'Eglise, seuls habilités à s'exprimer à son sujet dans les médias. En tout cas, cela est très symptomatique. Ce personnage, investi de responsabilités importantes au Vatican, use  de son prestige pour accabler le fonctionnement de l'Eglise. A la tête de l'Osservatore Romano, il a pu, de longues années durant, orienter l'information religieuse. A présent, il laisse tomber le masque et se pose en censeur de cette institution qui lui a assuré sa notoriété.

    L'article (en italien) est ici : http://vaticaninsider.lastampa.it/vaticano/dettaglio-articolo/articolo/vatileaks-19370/

  • Un déclic au Palais Royal?

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    « Question(s) Royale(s) », le brûlot lancé par le journaliste Frédéric Deborsu et l’éditeur « La Renaissance du livre » continue à agiter le landerneau. De Christian Laporte, aujourd’hui sur le site de « La Libre » :

    « Le fait que le Palais ait saisi le Conseil de déontologie journalistique à propos de "Questions royales" ne signifie pas comme on a déjà lu ou entendu ci et là qu’il va attaquer Frédéric Deborsu, qu’il s’ensuivra une plainte en bonne et due forme devant cette instance voire ensuite en justice avec un procès à la clé. Rien de tel pour le moment dans les intentions du Cabinet du Roi même si ce dernier a de bonnes raisons de réagir aux attaques contre la famille royale. On est néanmoins frappé par la suite de démarches palatiales par rapport à des écrits qui ne font que recycler de vieilles rumeurs qui n’ont à ce jour débouché sur la moindre confirmation Habituellement, le Palais disait ne pas commenter des écrits relatifs à la vie privée de ses membres ou, dans des cas plus rares, ajoutait qu’il ne réagissait pas à des ragots et des rumeurs. Dans l’affaire Deborsu, c’est déjà la troisième réaction en dix jours : il y a eu le communiqué parlant de faits "injurieux et erronés" puis la réaction du prince Philippe et voici la demande d’information auprès du CDJ. A événement exceptionnel, réaction hors du commun mais si c’était le déclic d’un changement de politique dans la communication du Palais ? Jusqu’ici, celui-ci a trop souvent dû recourir à la communication de crise et parfois maladroitement comme lors de l’"apparition" de Delphine Boël. En réagissant de manière plus directe et pro-active à certaines attaques, l’on désamorce aussi les bombes. »

    Un délit de presse relève de la Cour d’Assises et donc d’un jury populaire. A priori, on voit mal le Palais s’engager dans une telle voie risquée avec l’étalage public et sans doute polémique qu’il entraînerait inévitablement. Par contre, inviter le Conseil de déontologie journalistique à faire son devoir paraît à la fois prudent et approprié.

    Ici : un déclic au Palais?