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Politique - Page 386

  • Quand les Polonais prient aux frontières de leur pays

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    Lu sur rt.com :

    Contre «l'islamisation de l'Europe», des milliers de catholiques polonais prient à leurs frontières

    Des Polonais participant à la prière du «rosaire aux frontières», suppliant Dieu de «sauver la Pologne et le monde», dans le sanctuaire du village de Koden, dans l'Est polonais.

    Des milliers de catholiques polonais ont formé le 7 septembre des chaînes humaines aux frontières de leur pays, récitant ensemble le chapelet et priant Dieu de «sauver la Pologne et le monde», à l'appel de la fondation Dios Solo Basta.

    «Le rosaire aux frontières» est une initiative de prière purement religieuse aux yeux de l'épiscopat, mais pour les milieux politiques catholiques et nombre de participants, la récitation du rosaire serait une arme spirituelle contre ce qu'ils considèrent comme l'islamisation de la Pologne et de l'Europe.

    L'objectif était d'avoir des points de prière aussi nombreux que possible sur les 3 511km des frontières polonaises avec l'Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, l'Ukraine, la Biélorussie, la Lituanie, la Russie et la mer Baltique.

    En mer, des marins sur des bateaux de pêche s'y sont joints. Sur des rivières, des kayaks et des voiliers ont aussi formé des chaînes, selon les médias publics qui ont largement suivi l'évènement.

    Prier pour les autres nations européennes, pour qu'elles comprennent qu'il faut retourner aux racines chrétiennes, pour que l'Europe reste l'Europe

    Lors d'une messe retransmise en direct par la chaîne catholique conservatrice Radio Maryja, l'archevêque de Cracovie Marek Jedraszewski a déclaré prier notamment «pour les autres nations européennes, pour qu'elles comprennent qu'il faut retourner aux racines chrétiennes, pour que l'Europe reste l'Europe».

    L'objectif principal de cette manifestation est de prier pour la paix

    Cependant, «l'objectif principal de cette manifestation est de prier pour la paix», a rappelé le président de la conférence épiscopale de Pologne, l'archevêque Stanislaw Gadecki, interviewé par la chaîne RMF FM.

    La date du 7 octobre n'a pas été choisie au hasard. C'est celle de la fête du Rosaire de la Vierge Marie, célébrant la victoire, en 1571, de la chrétienté sur les Turcs lors de la bataille navale de Lépante.

    Une victoire attribuée à l'époque par l'Eglise à la récitation du chapelet «qui a sauvé l'Europe de l'islamisation», rappellent les organisateurs – la fondation Solo Dios Basta créée par deux jeunes vidéastes – sur la page web de l'événement.  

    L'islam est perçu comme une menace par bon nombre de Polonais, tandis que le gouvernement de droite conservatrice, soutenu par une partie importante de l'opinion, refuse d'accueillir des migrants sur le sol national, où les musulmans sont extrêmement peu nombreux (quelque 20 000 individus, sur une population totale de près de 38 millions de personnes).

    Au total, 22 diocèses jouxtant les frontières participent à l'événement. Les fidèles se sont rassemblés dans quelque 200 églises pour assister d'abord à une conférence et à une messe, avant de se rendre à la frontière même pour y réciter leur chapelet.

    Des prières ont aussi été dites dans les chapelles de quelques aéroports internationaux. Des paroisses polonaises à l'étranger, jusqu'en Nouvelle-Zélande, ont annoncé leur participation à distance.

  • Le pape François ? Un conservateur selon le cardinal Tagle

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    D'Antoine-Marie Izoard sur le site de l'hebdomadaire "Famille chrétienne" :

    Cardinal Tagle : « Le pape François est un conservateur ! »

    EXCLUSIF MAG – L’archevêque de Manille, le cardinal Luis Antonio Tagle, est façonné par sa rencontre avec les pauvres. De passage en France, il nous a accordé un entretien exceptionnel.

    Pétri d’humilité et légèrement timide, le cardinal Luis Antonio Tagle ne court pas après les interviews. Celui que l’on surnomme Chito, un diminutif donné par sa mère, a pourtant accepté de nous recevoir à l’occasion d’un bref passage en France. C’est au sanctuaire de Lisieux, où il était venu célébrer les fêtes de sainte Thérèse les 30 septembre et 1er octobre derniers, que nous l’avons rencontré. Ce jour-là, il fêtait également dans la discrétion le 90e anniversaire de sa mère, avec quelques proches, à la veille de se rendre avec eux au Mont-Saint-Michel. Puis il a vite repris le rythme fou qu’impose la responsabilité d’un diocèse qui compte près de 3 millions de fidèles et la présidence de Caritas Internationalis, réseau qui rassemble 165 organisations catholiques sur tous les continents.

    Le parcours épiscopal de ce prélat de 60 ans, que certains voient un jour monter sur le trône de Pierre, est fortement marqué par les trois derniers pontificats. Nommé évêque d’Imus par Jean-Paul II alors qu’il n’a que 44 ans, c’est Benoît XVI qui fait de lui en 2011 l’archevêque de Manille, et qui l’élèvera au cardinalat un an plus tard. Il n’a alors que 55 ans. Aujourd’hui, il est l’un des confidents du pape François, qui voit en lui un allié dans le combat pour les plus faibles, les pauvres en premier lieu.

    Peu connu chez nous, le cardinal Tagle a accepté de se livrer, aidant aussi à mieux comprendre la figure du pape François. Comme à son habitude, au fil de l’entretien, il est passé du rire aux larmes. 

    Éminence, parlons d’abord un peu de vous… Comment, alors que vous vouliez être médecin, êtes-vous finalement devenu prêtre ?

    Je participais à un groupe de jeunes insérés dans la vie paroissiale, comme une initiation, mais j’avais en tête mes futures études de médecine. Pourtant le témoignage d’un prêtre, l’aumônier de notre groupe, m’a impressionné. Puis le coup final a été porté par un autre prêtre qui m’a dit qu’il existait une très bonne université jésuite, cependant très coûteuse, pour effectuer mes études de médecine et m’a encouragé à passer un examen pour obtenir une bourse d’études. J’ai passé cette épreuve mais il s’agissait en fait, je ne le savais pas, d’un examen d’entrée au séminaire… et j’ai échoué !

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  • Un lycéen chrétien de 17 ans roué de coups et torturé à mort par des agents de police pakistanais

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    Une dépêche de l'agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Lycéen chrétien torturé et tué par la police

    Sheikhupura (Agence Fides) – Un lycéen chrétien de 17 ans a été roué de coups et torturé à mort par un groupe de six agents de police pakistanais dans le village de Jhubhran des environs de la ville de Sheikhupura au Pendjab pakistanais. Le jeune s’appelait Arslan Masih et fréquentait la huitième classe d’un établissement public.

    Ainsi que cela a été indiqué à Fides par Maître Sardar Mushtaq Gill, avocat chrétien qui suit le cas, « la famille du jeune a porté plainte suite à l’homicide mais la reconstruction des faits semble ô combien difficile en ce que la police est réticente à entreprendre des actions légales à l’encontre des agents qui ont frappé à mort Arslan Masih ».

    Selon une première reconstruction, un litige aurait eu lieu ces jours derniers entre Arslan Masih et les enfants d’un agent de police. Par vengeance, six agents sont arrivés au Lycée fréquenté par Arslan Masih et ont commencé à le rouer de coups jusqu’à ce qu’il meurt. Selon une autre version, Arslan Masih ne se serait pas arrêté à un barrage et la police l’aurait suivi puis brutalisé avant d’abandonner son cadavre devant le lycée. Pour salir le jeune, l’une des agents de police l’accuse par ailleurs d’avoir abusé sexuellement de son fils, accusation qualifiée de fausse et de totalement privée de fondements selon les membres de la familles d’Arslan Masih.

    Maître Gill déclare à Fides : « Nous condamnons fermement cette brutalité de la police du Pendjab qui tue les chrétiens innocents en comptant sur le fait que les chrétiens, les plus faibles de la société, ne pourront rien faire et que la violence en question demeurera impunie. Nous réclamons justice pour un pauvre lycéen chrétien assassiné par des agents de police ».

    L’épisode en question n’est pas isolé. Parmi les autres épisodes éclatants demeurant encore impunis, se trouve celui d’un jeune de 20 ans, Zubair Masih torturé à mort par la police en mars 2015. La mère du jeune avait été accusée précédemment d’avoir volé de l’or dans l’habitation de son employeur musulman dont elle était la domestique. La police l’avait alors brutalisé en cherchant à lui extorquer une confession. (PA) (Agence Fides 10/10/2017)

  • L'option bénédictine : la réponse face à un monde déchristianisé

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    XVM03473a88-aaa0-11e7-8269-811617cc40e3-200x300.jpgD'Eugénie Bastié sur "FigaroVox" (lefigaro.fr) :

    Est-il encore possible d'être chrétien dans un monde qui ne l'est plus ?

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Relativisme des valeurs, société de consommation, crise spirituelle...dans Le pari bénédictin, le journaliste américain Rod Dreher constate que les Chrétiens ont perdu la bataille culturelle. Il les invite à reformer des communautés vivantes, loin de la « société liquide ».

    Rod Dreher est un des rédacteurs principaux du The American Conservative. Il est l'auteur de quatre livres: The Little Way of Ruthie LemingCrunchy ConsHow Dante Can Save Your Life, etThe Benedict Option. Ce dernier vient d'être traduit chez Artège sous le titre «Comment être chrétien dans un monde qui ne l'est plus- Le pari bénédictin».

    FIGAROVOX.- Dans votre livre, vous dites que les chrétiens ont perdu la bataille culturelle et vous plaidez pour une «retraite stratégique». Quand et pourquoi les Chrétiens ont-ils perdu la bataille?

    Rod DREHER.- Le récit classique dans la droite religieuse américaine est que c'est arrivé dans les années 1960, avec la révolution sexuelle. Je pense que ça remonte à bien plus loin.

    Dans mon livre, je remonte jusqu'au nominalisme dans le haut Moyen-âge mais je comprends bien que c'est très abstrait. Je crois que le point clé c'est les Lumières, qui nous ont coupé de nos racines chrétiennes.

    Ensuite cela s'est aggravé avec société de consommation, les nouvelles technologies, le relativisme.Tout cela fait qu'il est de plus en plus difficile de vivre avec la vérité chrétienne dans le monde. Dans une société de plus en plus individualiste coupée de la tradition, la seule autorité qui apparaisse comme justifiée est le moi. C'est ce que le philosophe Zygmunt Bauman appelle la société liquide. Il n'y a plus de bien commun, ce qui gouverne la politique est désormais l'émotion. C'est ce que le philosophe MacIntyre appelait l'émotivisme, qui règne autant à droite qu'à gauche.

    Ne pensez-vous pas que l'évangélisme soit le comble de l'émotivisme individualiste?

    Je crois que beaucoup d'évangéliques aux Etats-Unis sont plus catholiques que les catholiques, dans le sens où ils croient davantage à ce que l'Eglise enseigne.

    J'ai été catholique avant de me convertir à l'orthodoxie. Je lisais Jean-Paul II et je trouvais cela formidablement nourrissant. Mais en entrant dans l'Eglise je me suis rendu compte que les catholiques américains pratiquaient en réalité une forme de protestantisme.

    La plupart des églises américaines prêchent ce que les sociologues Christian Smith et Melinda Lundquist Denton appellent le «déisme éthico-thérapeutique», une version molle et édulcorée du christianisme qui en gros affirme qu'il faut être gentil et que les bons iront au paradis.

    Une version totalement compatible avec le monde moderne et qui rejette la Tradition.

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  • Le christianisme contre le capitalisme ?

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    2017-10-van-gaver-christianisme-4-5971fa52d8826.jpgDe Mahaut Herrmann sur le site de l'hebdomadaire "La Vie" :

    “Christianisme contre capitalisme ?“ de Falk van Gaver

    « “Vous ne pouvez servir Dieu et l’argent.” De quel côté êtes-vous ? » Christianisme contre capitalisme ? interpelle ainsi le lecteur dès la première page ; c’est le livre d’un chrétien insurgé par les complaisances envers l’économie de marché et les dégâts qu’elle inflige aux hommes et à la Création. Falk van Gaver pointe impitoyablement du doigt les décalages ostensibles entre le discours social catholique millénaire et trop d’habitudes des fidèles. Rien n’est oublié, ni la dépendance des communautés occidentales aux ressources des grandes fortunes, ni la lecture spiritualiste de l’épisode du jeune homme riche.

    Essayiste, journaliste, collaborateur de l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon, Falk van Gaver a été témoin de nombreuses manières d’édulcorer l’appel évangélique à la pauvreté et à la sobriété. Pour répondre à toutes ces objections, il a donné pour titre à chaque chapitre une question : « Un pape de gauche ? », « Malheur aux riches ? », « Heureux les pauvres ? », etc.

    Riche en références et en citations, son essai est tout sauf un livre savant écrit à bonne distance du champ de bataille. Il s’appuie autant sur son expérience et ses rencontres marquantes que sur ses lectures. Une telle perspective pourrait sembler rebattue. Mais Falk van Gaver n’a pas écrit une introduction supplémentaire à la longue tradition sociale catholique. En grec, fait-il remarquer, le même mot, anastasis, désigne chez ­Thucydide l’insurrection – soulèvement politique – et, dans les Évangiles, la résurrection du Christ. Partant de là, son livre devient progressivement un appel à une insurrection catholique bibliquement et théologiquement fondée.

    “Christianisme contre capitalisme ?“ de Falk van Gaver, Cerf, 14 €.

  • L'Eglise orthodoxe russe, cent ans après la catastrophe révolutionnaire de 1917

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    De Vladimir Zielinsky, prêtre orthodoxe sur le site du journal La Croix :

    La révolution d’Octobre et son « héritage » ecclésial

    Le centenaire de la révolution d’Octobre coïncide presque jour pour jour avec celui d’un autre événement qui n’est connu aujourd’hui que des spécialistes : le grand concile de Moscou de l’Église russe qui a restauré le système patriarcal. Les deux conséquences de la révolution de Février, dite démocratique, d’une portée incomparable, ont en un certain sens un statut semblable : l’oubli un peu forcé.

    Certes, on ne peut pas oublier la révolution qui a renversé l’Empire russe en changeant le visage de la planète. Pourtant, pour la Russie officielle d’aujourd’hui, très patriotique, orgueilleuse de sa force, comme pour celle qui s’oppose à elle farouchement – les nostalgiques de l’URSS mis à part –, 1917 a été une catastrophe. Mais pas pour les mêmes raisons. Pour les uns, la révolution a conduit à la destruction d’un État puissant, devenu un mythe. Pour les autres, elle a donné naissance à un monstre sanglant. Sanglant surtout pour tous les croyants, l’orthodoxie en premier lieu, vue comme complice de l’ancien régime. Il faut toujours rappeler l’ampleur du martyre qu’elle a enduré : des centaines de milliers de vies humaines, des dizaines de milliers d’églises détruites ou profanées.

    Aux victimes « physiques », il faut ajouter le prix moral que l’Église a dû payer pour sa survie, et l’oubli du concile de 1917. En effet, comment pouvait-on survivre au sein d’un État programmé dès le début en vue de la mort violente de toute religion ? En théorie, cette mort prévue aurait dû être naturelle, car selon la doctrine marxiste la religion devrait s’éteindre par elle-même, avec la disparition des conditions sociales qui la maintenaient en vie. Mais qui aura la patience d’attendre cette mort trop tardive si l’ennemie est déjà condamnée ? L’Église avait à faire un choix difficile et net : « s’inscrire » complètement dans cet État pour avoir un peu de sursis, ou descendre dans les catacombes.

    Déchirée par un schisme interne (un fort mouvement de soi-disant « rénovateurs » soutenus par la police secrète, qui voulaient l’imposer comme l’unique forme de l’orthodoxie), l’Église traditionnelle, représentée par son chef, le métropolite Serge (déjà arrêté trois fois auparavant) a décidé de collaborer, d’accepter son esclavage à l’égard du régime pour rester en vie. Ainsi est née la fameuse déclaration de 1927, avec ses promesses de loyauté inconditionnelle de l’Église du Christ à l’égard de l’État déicide. Cette démarche se trouve aujourd’hui, quatre-vingt-dix ans plus tard, au centre de discussions ecclésiales passionnées.

    Le choix du métropolite Serge était-il juste ? Oui, absolument, affirme le patriarche Kirill : la déclaration a sauvé l’Église de l’élimination complète. Non, disent les opposants, ceci n’a pas empêché un renforcement de la persécution de l’Église dans les années 1930. Si Staline a changé sa politique religieuse en 1943, cela s’est passé grâce à des facteurs uniquement politiques : Hitler a donné la permission d’ouvrir des églises dans les territoires occupés, les alliés ont manifesté leur préoccupation pour le sort des croyants en URSS. Non, ce n’est pas le mensonge, mais le sang des martyrs qui a sauvé l’Église. On en a presque fini avec la révolution d’Octobre, mais on reste et on restera encore longtemps confronté à son soi-disant « héritage » ecclésial qui demeure comme un signe de contradiction.

    On attend le virage de Église russe

    Quatre-vingt-dix ans sont passés, tant de martyrs (mais pas tous) sont canonisés, y compris ceux qui étaient des opposants convaincus à la déclaration. Le message de celle-ci à l’époque était la dissolution politique et morale de l’Église dans l’État pour sauvegarder son espace sacramentel. La situation de nos jours est fort différente. L’État et l’Église vont main dans la main ; il y a des milliers d’églises à peine construites ou en construction ; les évêques sont les meilleurs amis des autorités locales, les prêtres donnent des bénédictions aux banques et aux missiles balistiques. Les valeurs de l’Église et de l’État s’entremêlent pour aller dans le même sens. Or, cette « identité commune », prédéterminée par l’esprit de la déclaration de 1927, au début très dure à supporter, aujourd’hui très douce à vivre, ne peut être infinie. Un jour, l’Église russe devra prendre un virage de principe : de la déclaration de 1927 à ce concile oublié de 1917-1918 avec son choix de l’indépendance, de l’élection des évêques et des droits très élargis des conseils paroissiaux, avec son ouverture au dialogue et la dignité retrouvée de l’Église du Christ.

  • Pour résister à l’anesthésie et à l’avilissement de l’humanisme

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    D'Océane Le Gall sur zenit.org :

    Académie pour la vie: non à l’avilissement de l’humanisme

    Discours du pape François (Traduction intégrale)

    « Le témoignage de foi dans la miséricorde de Dieu, qui affine et accomplit toute justice, est une condition essentielle pour faire circuler la vraie compassion entre les différentes générations. Sans elle, la culture de la cité séculière n’a aucune possibilité de résister à l’anesthésie et à l’avilissement de l’humanisme. » C’est la recommandation du pape François aux participants à la XXIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qu’il a reçus le 5 octobre 2017, au Vatican.

    Discours du pape François

    Excellence,

    Mesdames et Messieurs,

    C’est une joie pour moi de vous rencontrer à l’occasion de votre assemblée plénière et je remercie Mgr Paglia pour ses salutations et son introduction. Je vous suis reconnaissant pour la contribution que vous apportez et qui, au fil du temps, révèle de plus en plus sa valeur tant dans l’approfondissement des connaissances scientifiques, anthropologiques et éthiques, que dans le service à la vie, avec une attention toute particulière pour la vie humaine et la création, notre maison commune.

    Le thème de votre session, « Accompagner la vie. Nouvelles responsabilités à l’ère de la technologie », est un thème à la fois exigeant et nécessaire. Il affronte cet enchevêtrement d’opportunités et de problèmes critiques qui interpelle l’humanisme planétaire, face aux récents développements technologiques des sciences de la vie. La puissance des biotechnologies, qui permet aujourd’hui déjà des manipulations de la vie jusqu’ici impensables, pose des questions redoutables.

    Face aux effets d’une telle évolution technologique sur la société, il est urgent d’intensifier les études et la confrontation, pour arriver à une synthèse anthropologique qui soit à la hauteur de ce défi historique. Vos conseils d’experts ne sauraient donc se limiter à la solution de questions qui, au plan éthique, social et juridique, ne concernent que certaines situations spécifiques de conflit. L’inspiration de conduites cohérentes avec la dignité de la personne humaine concerne la théorie et la pratique de la science et de la technique dans leur approche globale par rapport à la vie, à son sens et à sa valeur. C’est précisément dans cette perspective que je souhaite aujourd’hui vous offrir ma réflexion.

    1. La créature humaine semble aujourd’hui se trouver à un passage marquant de son histoire dans laquelle se croisent, dans un contexte inédit, les vieilles et sempiternelle questions sur le sens de la vie humaine, sur son origine et sur son destin.

    Le trait emblématique de ce passage peut se reconnaître brièvement dans la rapide diffusion d’une culture centrée obsessionnellement sur la souveraineté de l’homme — en tant qu’espèce et individu — par rapport à la réalité. Certaines personnes parlent même d’égolatrie, c’est-à-dire d’un véritable culte du moi, sur l’autel duquel toute chose est sacrifiée, y compris les personnes les plus chères. Cette perspective n’est pas anodine : elle façonne un sujet qui se regarde continuellement dans le miroir, jusqu’à devenir incapable de tourner son regard vers les autres et vers le monde. La diffusion d’une telle attitude a de très graves conséquences sur les proches et les liens de la vie (cf. Enc. Laudato si’, 48).

    Il ne s’agit pas, naturellement, de nier ou de réduire la légitimité de l’aspiration individuelle à la qualité de la vie et l’importance des ressources économiques et des moyens techniques qui peuvent la favoriser. Toutefois, on ne saurait passer sous silence le matérialisme sans scrupule qui caractérise cette alliance entre l’économie et la technique, qui traite la vie comme une ressource à exploiter ou à rejeter en fonction du pouvoir et du profit.

    Malheureusement, des hommes, des femmes et des enfants partout dans le monde expérimentent avec amertume et douleur les promesses illusoires de ce matérialisme technocratique. D’autant plus qu’en totale contradiction avec la propagande d’un bien-être qui se répandrait automatiquement avec l’élargissement du marché, les territoires de la pauvreté et du conflit, du rebut et de l’abandon, du ressentiment et du désespoir s’élargissent. Un authentique progrès scientifique et technologique devrait au contraire inspirer des politiques plus humaines.

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  • Europe : les ravages de la "grande peste blanche"

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    De Drieu Godefridi sur jssnews.com :

    Europe: la Grande Peste Blanche ?

    Un article passionnant par son sujet fut posté le 4 septembre dernier sur le site du think tank « Institut des libertés » par Charles Gave, qui est un financier renommé. Dans ce texte, Gave pose la question : la population « native » d’Europe — expression par laquelle il désigne la population blanche — est-elle condamnée à l’extinction?

    Sa réponse est un oui sonore. « Ce n’est ni bien ni mal. C’EST. », écrit Gave. Son argument fondamental est qu’avec un taux de fertilité « natif » de 1.4 enfant par femme et un taux de fertilité « migrant » — expression par laquelle il désigne les musulmans — de 3.4 à 4 enfants par femme, et une population musulmane de 10% au départ, il ne faut que 30 à 40 ans pour que les musulmans deviennent majoritaires. En effet, explique Gave, avec un taux de 1.4 pour une population de 100, au bout de deux générations il ne reste déjà que 42 enfants « natifs ».

    Comme il était prévisible, Gave fut immédiatement traité comme un bouffon d’extrême droite pour avoir repris la thèse connue en France sous le nom de « grand remplacement » et qui fut, notamment, popularisée par l’écrivain Renaud Camus, proche un temps du Front national de Marine Le Pen.

    Dans un article furieux et venimeux à propos des « calculs foireux » de Gave, le quotidien Libération — en regard duquel le New York Times et le Washington Post sont des modèles d’objectivité — écrit que la population musulmane n’est pas de 10% en France, mais moins; que le taux de fertlité « natif » n’est pas 1.4 mais 1.8; que le taux de fertilité des migrants du Maghreb est de 3.53, pas 4, et que le concept de « population d’origine musulmane » est dénué de sens.

    Qui a raison, Gave ou ses critiques ?

    Commençons par relever que la critique de Libé est foncièrement superficielle. Gave écrit que le taux de fertilité des migrants musulmans est entre 3.4 et 4 — pas 4, comme le prétend erronément Libé (Gave : entre 3.4 et 4, Libé : 3.53, donc exactement la même chose). De plus, personne ne connaît la proportion exacte de musulmans en France — ce pays interdisant toute espèce de recensement racial ou religieux — mais 10% paraît une estimation conservatoire et raisonnable. En outre, Libé passe à côté de la seule véritable erreur de calcul du « papier » de Gave : avec un taux de fertilité de 1.4 et une population initiale de 100, aucun autre facteur n’étant pris en compte, après deux générations on obtient non pas 42 individus, comme le prétend Gave, mais 49 (100 x 0.7= 70 x 0.7= 49, et non 42).[1]

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  • Comité des droits de l'homme : l'ECLJ se mobilise pour le respect de la vie

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    Via zenit.org :

    Comité des droits de l’homme : Mémoire en défense du respect de la vie remis par L’ECLJ

    Mobilisation jusqu’au 2 novembre 2017

    Grégor Puppinck, capture eclj.org

    Grégor Puppinck, Capture Eclj.Org

    Le Comité des droits de l’homme révise actuellement la définition internationale du « droit à la vie » et envisage d’imposer à tous les États la légalisation de l’avortement, du suicide assisté et de l’euthanasie au nom même du droit à la vie !

    Pour contrer cette tentative, l’ECLJ a donné l’alerte, rédigé un Mémoire détaillé (consultable ici) et l’a remis au Comité en son nom et au nom des 132.710 personnes qui ont signé la pétition.

    Dans son Mémoire, l’ECLJ alerte sur le fait que sous les apparences d’un progrès de l’autonomie individuelle, l’affirmation de la « liberté de mourir » et du « droit de tuer » est une régression des droits de l’homme portée par une conception inégalitaire de l’homme qui admet, voire encourage le sacrifice des plus faibles. Ce sont les femmes pauvres et isolées, les personnes âgées, malades, handicapées et les enfants à naître qui vont en être les victimes, comme en témoignent déjà les statistiques de l’avortement et de l’euthanasie. Si une telle interprétation devait prévaloir, le respect de la vie humaine ne serait plus garanti qu’aux seuls êtres nés et en bonne santé, abandonnant la vie des plus fragiles au pouvoir des plus forts et ouvrant la voie à l’eugénisme et au transhumanisme. Cette conception de l’humanité est précisément celle qui a été condamnée en 1948. Ce n’est pas un hasard si l’avortement et l’euthanasie ont d’abord été légalisés en U.R.S.S. et dans l’Allemagne nazie.

    Le dépôt de ce Mémoire est une étape importante, mais la « bataille » continue !

    Le Comité des droits de l’homme a reçu de nombreuses contributions. Certaines sont excellentes, d’autres font l’apologie du « droit à la mort ». Les membres du Comité vont à présent les lire puis se réunir à Genève entre le 27 octobre et le 2 novembre pour réviser leur projet d’observation générale sur « le droit à la vie ».

    L’ECLJ, en tant qu’ONG ayant le statut consultatif auprès des Nations Unies, assistera activement à ces discussions du Comité et vous tiendra informés de l’évolution de ses travaux. L’ECLJ reste mobilisé avec ses organisations partenaires, à New-York comme à Genève.

    Jusqu’au 2 novembre, nous vous invitons à poursuivre et à accroître la mobilisation, en informant le plus grand nombre de personnes de cette tentative de créer un « droit à la mort », en signant et en faisant signer la pétition, en partageant l’information.

    Grégor Puppinck Directeur

    European Centre for Law and Justice 

    4, Quai Koch67000 Strasbourg, France

    Phone : + 33 (0)3 88 24 94 40

    http://www.eclj.org

  • Que faisons-nous pour que les enfants puissent conserver un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance?

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Pour que les enfants conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance (texte complet)

    «La dignité de l’enfant dans le monde numérique»

    « Travaillons ensemble pour avoir toujours le droit, le courage et la joie de regarder dans les yeux les enfants du monde »: le pape a conclu par cet image du regard des enfants, son discours, musclé, en défense des enfants et des défis de protection et d’éducation que lance l’utilisation du web: 800 millions d’enfants y ont accès. Il y reconnaît que l’Eglise  n’a pas naguère répondu de façon adéquate et est aujourd’hui engagée de façon déterminée aux côtés des forces vives de la société.

    Le pape s’adressait aux participants du Congrès mondial de l’Université pontificale grégorienne sur « La dignité de l’enfant dans le monde numérique » (“Child Dignity in the Digital World”, 3-6 octobre 2017).  Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin est intervenu au congrès le 3 octobre. Le pape a d’abord été salué par le recteur de la Grégorienne et par une jeune engagée pour la défense des enfants. Les congressistes ont remis au pape une « Déclaration de Rome » qui constitue comme une charte et une feuille de route.

    « A de multiples occasions et dans de nombreux pays différents, a confié le pape, mes yeux rencontrent ceux des enfants, pauvres et riches, sains et malades, joyeux et souffrants. Être regardé par les yeux des enfants est une expérience que nous connaissons tous et qui nous touche au fond du cœur et qui nous oblige aussi à un examen de conscience ».

    Il a ensuite posé des questions de fond: « Que faisons-nous pour que ces enfants puissent nous regarder en souriant et pour qu’ils conservent un regard limpide, rempli de confiance et d’espérance? Que faisons-nous pour que cette lumière ne leur soit pas volée, pour que ces yeux ne soient pas troublés et corrompus par ce qu’ils trouvent sur le réseau, qui sera une part intégrante et très importante de leur cadre de vie? »

    Le pape François a salué un à un les participants, venus de pays aussi différents que, par exemple, l’Allemagne – le pape a dit quelques mots en allemand -, les Emirats arabes unis, le Costa Rica ou le Mexique, les Philippines et la Chine. Certaines personnes représentaient la société civile, des associations, des communautés religieuses, des gouvernements, des forces de police. Et après une photo de groupe, le pape s’est retiré sous les applaudissements.

    Voici la traduction officielle en français du discours prononcé par le pape en italien.

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  • Vatican, 27-29 octobre : (Re)thinking Europe

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    06.10.2017

    (Re)thinking Europe

    Communiqué de presse

    Un dialogue de haut niveau entre Église et acteurs politiques organisés par la COMECE, en collaboration avec le Saint-Siège, au Vatican du 27 au 29 octobre 2017, avec la participation du Pape François.

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    Des centaines de hauts responsables de l’Eglise et du monde politique européen ainsi que des acteurs de terrain se réuniront au Vatican pour contribuer à une réflexion constructive sur les défis fondamentaux auxquels est confronté le projet européen.

    Organisé par la COMECE - la Commission des Episcopats de l'UE –, en collaboration avec le Saint-Siège, le dialogue (Re)thinking Europe aura lieu du 27 au 29 octobre 2017 et marquera le 60e anniversaire de la signature des Traités de Rome.

    Plutôt qu'en congrès ou en conférence, l'événement est pensé et organisé sous la forme d'un dialogue, d'ateliers et de débats, afin de faciliter une discussion franche et ouverte entre acteurs de différents horizons géographiques, culturels, religieux et linguistiques, mettant en pratique le slogan de l'Union: "unité dans la diversité".

    Désireux d’oeuvrer pour le bien commun et de mettre la dignité humaine au centre des politiques publiques, les participants seront appelés à chercher de nouveaux moyens d'impliquer tous les acteurs de la société dans leurs responsabilités religieuses ou politiques respectives.

    À la suite de sa visite au Parlement Européen, de la remise du prix Charlemagne et de la rencontre avec les chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Européenne, le pape François s'adressera aux participants le samedi 28 octobre pour réitérer son engagement sincère à une réflexion commune sur l'avenir de l'UE et rappeler l'engagement de l'Église dans ce projet de paix.

    Après deux conflits mondiaux, l'Europe a la responsabilité de comprendre son rôle envers le monde et ses propres citoyens, en trouvant un moyen d'impliquer activement les hommes et les femmes de notre temps. Le but de (Re)thinking Europe est de soutenir ce processus de conscience de soi.

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    Demandes de presse et médias:

    COMECE Attaché de presse

    Alessandro Di Maio

    Tél .: +32 (2) 235 0515

    E-Mail: press@comece.eu

    Twitter: @ComeceEU

    Facebook: @ Comece.EU

    www.comece.eu

    Contact: Alessandro Di Maio, responsable presse de la COMECE

    press@comece.eu  - Tel+32 (0)2 235 05 15 

    Commission des Episcopats de la Communauté européenne - COMECE

    www.comece.eu

  • Le pape dénonce le « culte du moi » et « l’utopie du neutre » qui nie la différence sexuelle

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Académie pour la vie : les dénonciations du pape, point par point

    « L’alliance de l’homme et de la femme … n’est pas un handicap »

    Académie pour la vie © L'Osservatore Romano

    Académie Pour La Vie © L'Osservatore Romano

    Le « culte du moi », « l’utopie du neutre » qui nie la différence sexuelle, « l’avilissement de l’humanisme », des « villes toujours plus hostiles aux enfants et des communautés toujours plus inhospitalières pour les personnes âgées » : ce sont les dénonciations du pape François devant les participants à la XXIIIe Assemblée générale de l’Académie pontificale pour la vie, qu’il a reçus au Vatican, le 5 octobre 2017. Il a appelé à « recomposer la fracture entre les générations » et à une « vraie compassion ».

    Evoquant le thème de la rencontre – « Accompagner la vie. Nouvelles responsabilités à l’ère technologique » – le pape a souligné que « la puissance des biotechnologies, qui aujourd’hui déjà permet des manipulations de la vie impensables jusqu’à hier, pose des questions redoutables ». « Il est par conséquent urgent, a-t-il estimé, d’intensifier l’étude et la confrontation sur les effets de cette évolution de la société dans le sens technologique pour articuler une synthèse anthropologique qui soit à la hauteur de ce défi majeur. »

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