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Politique - Page 384

  • Pologne : un pas important dans la protection de la vie à naître bientôt franchi ?

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    D'Olivier Bault sur le site "Boulevard Voltaire" :

    LA POLOGNE POURRAIT METTRE FIN AUX AVORTEMENTS EUGÉNIQUES

    La Diète polonaise examinait, mercredi, deux projets de loi citoyens, c’est-à-dire deux textes proposés par des initiatives citoyennes. L’un voudrait libéraliser l’avortement sur le modèle de l’Europe occidentale, l’autre voudrait au contraire mettre fin aux avortements eugéniques (appelés IMG, en langage administratif, ou « avortements thérapeutiques » en novlangue). Ces avortements représentent plus de 90 % des 1.000 à 2.000 avortements réalisés chaque année dans les hôpitaux polonais.

    Les auteurs de l’initiative citoyenne au titre trompeur de « Sauvez les femmes » (trompeur, car la moitié environ des bébés avortés sont de sexe féminin, et même la totalité pour les enfants atteints du syndrome de Turner, l’un des motifs d’avortement eugénique) ont recueilli quelque 200.000 signatures. Les auteurs de l’initiative « Arrêtez l’avortement » revendiquent 830.000 signatures. Il en faut 100.000 pour obliger le Parlement polonais à examiner un projet de loi.

    Seule l’initiative visant à mettre fin aux avortements eugéniques a passé l’étape du vote en première lecture mercredi, le projet en faveur d’une libéralisation de l’avortement ayant été rejeté. Même une partie des députés libéraux ont voté contre l’initiative pro-avortement ou ont refusé de prendre part au vote.

    L’explication de la députée d’un des deux partis libéraux, .Nowoczesna (« .Moderne »), encore plus libertaire que le parti PO (« Plate-forme civique ») des amis de Donald Tusk, montre à quel point les Polonais sont, dans leur ensemble, plus sensibles que les Français au droit à la vie de chaque être humain, et plus éclairés sur la question de la vie prénatale. Sur la chaîne de télévision libérale-libertaire Polsat News, une députée de .Nowoczesna qui a refusé de prendre part au vote mercredi, alors qu’elle se dit favorable à une libéralisation de l’avortement en Pologne, a expliqué sa décision par les mots prononcés par celle qui défendait à la tribune le projet de loi citoyen « Sauvons les femmes » : « Un gland n’est pas un chêne, un œuf n’est pas une poule, et un fœtus ou un embryon, un zygote ou un amas de cellules n’est pas un enfant. »

    « Je n’accepterai jamais l’idée qu’un fœtus de trois mois n’est pas un enfant, car je viens de donner naissance à un enfant. Qu’on ne me dise pas que c’est un simple amas de cellules », a expliqué la députée, qui a ajouté que plusieurs membres de son parti se sont levés et ont quitté l’Hémicycle à ce moment-là.

    Dès le mois d’octobre, le président Andrzej Duda avait annoncé son intention de ratifier, si elle est adoptée par le Parlement, la loi interdisant les avortements eugéniques, en justifiant sa décision par le fait que les premières victimes de la loi actuelle sont les enfants porteurs de la trisomie 21. Il avait notamment déclaré : « Ces enfants, s’ils arrivent à survivre et que leurs parents ne choisissent pas, comme cela est malheureusement proposé aujourd’hui, l’avortement, sont très heureux. Il est inacceptable qu’il soit aujourd’hui possible, en Pologne, de les tuer. Ce sont des gens merveilleux, qui peuvent faire beaucoup de bien grâce à leur vie. Je signerai la loi interdisant l’avortement eugénique avant tout pour supprimer le droit de tuer les enfants avec le syndrome de Down. »

    La Conférence épiscopale de Pologne a, elle aussi, appelé les députés chrétiens à adopter le projet de loi « Arrêtez l’avortement », en rappelant que « nous avons tous vocation à aimer et accueillir les plus faibles, et pas à les tuer », et « il ne peut être question de tuer autrui, et en particulier les enfants handicapés ou malades ! »

    « Je suis persuadé que ce projet de loi sera adopté », m’a dit, vendredi, Wojciech Murdzek, député d’un parti allié au PiS au sein de la Droite unie (Zjednoczona Prawica).

  • Quand Lilianne Ploumen se voit décernée la Croix de l'Ordre pontifical de Saint Grégoire le Grand

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    Un nouveau scandale frappe le Vatican et le pape François.

    Sur les réseaux sociaux, l’ex-ministre hollandais du Commerce extérieur et de la coopération au développement, Lilianne Ploumen, brandit fièrement la Croix de l’Ordre Pontifical de Saint Grégoire le Grand, une des plus haute distinctions vaticanes. Et explique que par la volonté du pape François elle est devenue Dame Commandeur de l’Ordre ! Or madame Ploumen est surtout connue non pour des batailles « Pour Dieu et le prince », devise de l’Ordre, ni pour des services rendus à l’Église, ni pour un soutien au Saint-Siège, ni pour son bon exemple catholique dans son pays, mais pour être une pasionaria de l’avortement et des droits Lgbtqi.

    Elle a été directrice du programme Cordaid, l’agence catholique hollandaise accusée d’avoir fourni des contraceptifs et d’avoir soutenu les pratiques de Plannet Parenthood en Sierra Leone. En septembre dernier, elle a participé comme orateur au United Nation LGBTI Core Group, la rencontre internationale pour promouvoir les politiques en faveur des homosexuels et des transsexuels :

    « Les droits Lgbt sont des droits humains. Nous ne pouvons pas être complaisants. Dans plus de 70 pays l’homosexualité est encore criminalisée… la lutte contre les personnes Lgbt continue dans le monde entier. »

    Au-delà de sa carrière dans le parti travailliste hollandais, Liliane Ploumen est à la pointe du combat pour imposer aux quatre coins de la terre la culture de mort. Sa vie est jalonnée de prises de positions destinées à la faire avancer.

    Elle a notamment créé une nouvelle ONG She decides dans le but de contrecarrer la politique de Donald Trump. Ce dernier a en effet, quelques jours après son investiture à la présidence des États-Unis, signé un décret interdisant le financement, par l’État, d’ONG internationales soutenant et pratiquant l’avortement. Pour compenser ce manque d’argent, son ONG, She decides, a pour objectif de récolter des fonds dans le monde entier « pour offrir aux femmes dans les pays en voie de développement l’accès à de bonnes informations, à des moyens contraceptifs et à l’avortement » et « afin qu’elles puissent rester maîtresses de leur propre corps ». En peu de temps, grâce à la notoriété de sa fondatrice et à sa campagne de communicationShe decides a récolté quelques 400 millions d’euros mis à disposition des cliniques d’avortement et du Planning Familial. Pour cette « réussite » Liliane Ploumen a gagné le prix Machiavelli Award 2017 qui récompense une personne ou une organisation qui a excellé dans la communication « toujours d’une manière positive et pour une cause publique » (sic) !

    Il est donc particulièrement scandaleux que le Vatican honore de la Croix de l’ordre de Saint Grégoire le Grand une femme politique ayant un tel parcours en faveur de l’avortement, de l’homosexualité et des droits des Lgbt, un parcours si contraire à la loi naturelle et divine, si contraire à l’enseignement de l’Église catholique sur ces sujets. (...)

  • Comment le pape François a fait évoluer la diplomatie du Saint-Siège

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    Comment le pape François a fait évoluer la diplomatie du Saint-Siège (RCF)

    Présentée par Pauline de Torsiac

    A quoi ressemble la diplomatie du Saint-Siège ? Depuis le début du pontificat du pape François, ce dernier a voulu donner un nouveau souffle à l'action internationale du Vatican.

    Le pape François a fêté le 17 décembre dernier ses 81 ans. Il a pu déguster lors de son déjeuner dominical un gâteau à base de poires et de cannelle. Tout cela pourrait paraître bien anecdotique si ce gâteau, que l'on doit à l'artiste italien MauPal, n'avait pas représenté le pape, courbé, portant sur ses épaules le poids de la Terre, une terre divisée en deux mais recousue. Pour le pâtissier romain qui a confectionné ce gâteau, ce dessin illustre, symbolise la force unificatrice du pape. 

    Le pape François est le chef du gros milliard de catholiques répartis à travers le monde. Et de ce fait, le Vatican est un petit Etat de moins de 44 hectares qui entretient des relations diplomatiques avec 183 pays, dans lesquels se trouvent des nonces, les ambassadeurs du Saint-Siège.

    LE PAPE FRANÇOIS ATTENTIF AU TRAVAIL DES NONCES SUR LE TERRAIN

    Il est d'ailleurs membre de la plupart des organisations multilatérales notamment comme Etat observateur des Nations-Unies. On sait aussi que les grands principes qui guident la diplomatie du Saint-Siège sont la promotion de la paix, la défense des droits humains, et le désarmement nucléaire. Pour Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef adjoint chargé des questions religieuses au Figaro, c'est avant tout par la culture de la rencontre que le pape argentin incarne depuis bientôt cinq ans la diplomatie vaticane.

    Un pape qui cultive la rencontre mais qui est aussi très attentif à la manière dont les nonces qui le représentent sur le terrain se comportent. Et c’est le sens de la réforme qu’il a engagée dans les nonciatures apostoliques, ces ambassades du Vatican présentes dans la plupart des Etats du monde. François souhaite en effet que les prêtres qui y travaillent soient d’abord des prêtres, des hommes d’Eglise, avant d’être des diplomates.

    UNE DIPLOMATIE VATICANE QUI ÉVOLUE EN FONCTION DU CONTEXTE MONDIAL

    Mais cette incarnation de la diplomatie du Saint-Siège par un pape dépend du contexte dans lequel s’inscrit son pontificat. Mondialisation, crise des migrants, persécution des chrétiens d’Orient. Le contexte dans lequel s’exerce la diplomatie vaticane actuelle a changé. C'est ce qu'explique Jean-Baptiste Noé, historien et auteur du livre "Géopolitique du Vatican" (ed.Presses universitaires de France).

    Dans ce monde fissuré, le pape François proclame des convictions très fortes. Des convictions qu’il martèle et qui balisent en quelque sorte son pontificat. Le pape prône également la paix et le dialogue. Il l’a démontré récemment le jour de Noël à propos de la décision unilatérale de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.

    LES DIPLOMATES DU SAINT-SIÈGE NE BAISSENT PAS LES BRAS

    Dans son dernier message Urbi et Orbi, le pape a appelé à une solution négociée entre Israéliens et Palestiniens. Si l’attention, les mots du pape vont droit au cœur des chrétiens de Terre Sainte, Mgr Marcuzzo vicaire du patriarcat latin de Jérusalem reste prudent sur la portée et l’impact diplomatique de ces déclarations. Du statut de Jérusalem aux réfugiés  en passant par le drame des Rohingyas, le pape est ferme mais se garde bien de souffler sur les braises. Il se veut rassurant, il veut entrevoir des signes positifs dans les situations dramatiques. 

    Enfin, cette diplomatie de l'Eglise porte des fruits. L’activité diplomatique menée par l’Église a contribué à obtenir des résultats concrets, comme le dégel des relations entre Cuba et les États-Unis, ou la signature d’un accord de paix en Colombie entre les FARC et le gouvernement. La médiation au Venezuela a certes échoué, mais le Pape et les services diplomatiques du Saint-Siège ne baissent pas les bras.

    Des services diplomatiques réunis lundi 8 janvier au Vatican, pour les voeux du Pape François. "Dans les relations avec les Autorités civiles, le Saint-Siège ne vise rien d’autre que de favoriser le bien-être spirituel et matériel de la personne humaine et la promotion du bien commun" a notamment déclaré le Saint-Père, à cette occasion.

  • La fin des Chrétiens d'Orient ?

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    La fin des chrétiens d’Orient ? (Arte)

    87 min.
    Disponible du 09/01/2018 au 10/03/2018
    Prochaine diffusion : vendredi 2 février à 09h25
     
    Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

    Minée par les persécutions, l'exil et le recul de ses droits, la communauté chrétienne va-t-elle disparaître du Moyen-Orient ? Un saisissant panorama de sa fragile condition dans cinq pays : l'Irak, la Syrie, la Turquie, l'Égypte et le Liban.

    Au début du XXe siècle, un habitant du Moyen-Orient sur quatre était chrétien. Aujourd'hui, ils sont largement minoritaires (11 millions parmi 320 millions de musulmans). Chaque année, des milliers d'entre eux sont massacrés, souvent parce qu'on les assimile à un Occident qui, pourtant, ne les soutient guère. Peu à peu, ils disparaissent de la région qui a vu naître leur religion. Ils descendent en effet des premiers chrétiens qui fondèrent des communautés religieuses au cours du Ier siècle, quand l'Europe était païenne. Au VIIe siècle, ils ont accompagné l'avènement de l'islam. Cet ample et passionnant documentaire explore leur fragile condition dans cinq pays : l'Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie et l'Égypte. D'une région à l'autre, leur position minoritaire les conduit souvent à s'allier au pouvoir en place en échange d'une protection incertaine.

    "Pris en étau"
    Les chrétiens d'Orient "ont toujours été pris en étau entre l'Occident d'un côté et l'islam de l'autre", résume l'historien des religions Jean-François Colosimo. En Irak et en Syrie, ils ont fui en masse les persécutions de l'État islamique, qui cherche aussi à effacer les traces de leur culture. Le père Najeeb Michael raconte comment, de façon rocambolesque, il a sauvé des milliers de manuscrits et tableaux, en les embarquant dans des cartons lors de son exode. Décimée en Turquie par le génocide de 1915 puis par l'émigration, plus importante en Égypte mais endeuillée par de récents attentats, la communauté chrétienne n'obtient pas la reconnaissance officielle qu'elle attend des autorités des deux pays. Il n'y a qu'au Liban qu'elle est majoritaire et joue un rôle politique, même si elle a perdu une part de ses prérogatives après l'accord de Taëf de 1989. Au fil des interviews d'historiens, de politologues ou de dignitaire religieux, et des séquences émouvantes auprès des réfugiés ou des communautés religieuses, se dessine un monde éprouvé mais aussi baroque, chaleureux et multiple, réparti en six rites différents : syriaque, byzantin, arménien, chaldéen, copte et maronite. Le film permet de revisiter des pans d'histoire édifiants, du partage désastreux du Moyen-Orient entre l'Angleterre et la France, qui continue de peser sur la région, à l'échec du panarabisme en passant par la façon dont le clan El-Assad a instrumentalisé les religions. Il rappelle aussi que la présence des chrétiens ou d'autres minorités religieuses, comme les yézidis, garantit un reste de pluralité culturelle dans une région que les juifs ont dû quitter. Enfin, le documentaire met en exergue l'esprit de résistance des chrétiens d'Orient et leurs efforts pour préserver leur culture.
  • Mutations de l’Eglise orthodoxe russe

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    Lu sur le site du mensuel « La Nef » :

    «L’Église a clairement pris sa revanche sur l’anticléricalisme des Soviets, au point d’être aujourd’hui au cœur du pouvoir, mais elle traverse dans le même temps une crise profonde » (1), explique Serguey Chapnin, qui fut proche du patriarche de Moscou Cyrille.

    UN BILAN À METTRE EN PERSPECTIVE

    mutations de l'église orthodoxe russe.jpgL’Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d’Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des « incroyants » qui passent de 75 à 19 %, les musulmans passant de 1 à 7 %, les autres religions restant en dessous de 1 %) et le nombre de pratiquants a été multiplié par 72. Plus de 10 000 églises et 350 monastères ont été construits ou rénovés, 20 000 clercs ordonnés, 200 évêques consacrés…
    Élu en 2009, le patriarche Cyrille a réformé l’administration de l’Église, des paroisses et des monastères aux plus hautes autorités ; la « Conférence Interconciliaire », organe délibératif permanent original qui prépare les décisions du concile – organe de décision suprême dans une Église orthodoxe qui inclut 20 % de laïcs. La pratique religieuse a évolué avec, en particulier, la promotion de la communion fréquente (combattue par les conservateurs) ; la vénération de reliques apportées de l’étranger attire des millions de pèlerins (2) ; le renouveau théologique, très riche en Russie, renoue avec la Renaissance théologique du XIXe siècle et « l’École de Paris » (3).
    La rencontre à Cuba du patriarche avec le pape en 2016 démontre enfin son ouverture et entame une ère nouvelle dans les relations avec l’Église catholique (4).

    LE CHRISTIANISME SANS LE CHRIST ?

    L’Église a renforcé sa position dans la société : V. Poutine, fervent orthodoxe, rencontre régulièrement le patriarche Cyrille et la nouvelle idéologie nationale est inspirée de l’Orthodoxie (même s’il s’agit plutôt du vieux fond soviétique rhabillé avec la symbolique et la terminologie orthodoxes, écrit Chapnin). Des accords sont conclus avec la plupart des ministères, des aumôniers nommés dans les institutions de l’État, un cours sur les « fondements de la culture orthodoxe » a été introduit dans les programmes scolaires et plusieurs lois ont été inspirées par l’Église : ainsi des activistes utilisent la loi sur « l’offense des sentiments religieux des croyants » (2013) pour s’opposer à des événements jugés blasphématoires (interdiction d’un Tannhäuser d’avant-garde à Novosibirsk, campagne contre le film Mathilda sur une amourette de jeunesse du saint empereur Nicolas II). De même, les mesures « anti-prosélytes » de la loi antiterroriste (2016) sont appliquées contre les communautés protestantes (interdiction des Témoins de Jéhova).
    L’Église est perçue par les intellectuels et l’opposition libérale comme partenaire idéologique du pouvoir et non plus dissidente et persécutée comme en URSS. Chapnin va jusqu’à lui reprocher un manque de prédication, l’accusant de tomber dans un « christianisme sans le Christ ».

    DIFFICILE ÉQUILIBRE

    En réalité l’Église russe est une très grande institution multinationale : près de la moitié de ses paroisses sont hors de Russie, dans 56 pays, principalement de l’ex-URSS, mais aussi sur tous les autres continents (y compris 15 paroisses en France…). Son personnel total atteint près de 100 000 personnes, clercs, moines, laïcs, et il n’est pas surprenant qu’on y trouve les positions les plus diverses.
    Il y a en particulier deux ailes opposées fort remuantes : l’aile libérale, que représente Serguey Chapnin, reproche à la hiérarchie blocage et immobilisme, mais un courant conservateur, au contraire, refuse tout changement, considéré comme une trahison de la Tradition orthodoxe, et en particulier tout rapprochement œcuménique, accusé d’hérésie. Le patriarche Cyrille doit maintenir un difficile équilibre entre les deux partis sous peine de provoquer un schisme comme celui des Vieux-croyants au XVIIe siècle.

    Vladimir Golovanow

    (1) Le Monde du 3 août 2017.
    (2) Des reliques de saint Nicolas apportées de Bari à Moscou et Saint-Pétersbourg, du 21 mai au 28 juillet 2017, ont attiré plus de 3 millions de pèlerins de toute la Russie qui ont attendu dans des queues de plusieurs heures.
    (3) Pensée théologique orthodoxe développée à Paris par les émigrés russes dans les années 1930-1950.
    (4) Cf. notre article « Vers un rapprochement ? », La Nef n°272 de juillet-août 2015.

    Vladimir Golovanow, laïc orthodoxe, a travaillé comme expert de l’UE et de la BERD dans les pays russophones où il a souvent séjourné depuis 1964 ; il intervient dans l’enseignement supérieur sur les relations avec la Russie. Il intervient régulièrement sur le forum « Parlons Orthodoxie » : www.egliserusse. eu/blogdiscussion/

    © LA NEF n°295

    Ref. Mutations de l’Eglise orthodoxe russe

    « L’Église en Russie a subi en 25 ans une extraordinaire mutation : le nombre d’Orthodoxes a été multiplié par quatre, de 17 % en 1990 à 60-70 % actuellement (essentiellement aux dépens des  incroyants qui passent de 75 à 19 %) : comment faut-il lire ces chiffres ? du marxisme-léniniste à la 'sainte' Russie rediviva, une idéologie en a-t-elle remplacé une autre ou bien la dictature communiste masquait-elle simplement le fond immuable de l’âme russe ? Un peu des deux sans doute.Très différent de l’érosion, progressive mais implacable, du christianisme occidental depuis les « Lumières » aveuglant toujours plus la conscience européenne au cours des trois derniers siècles.

    JPSC

  • Immigration libre et Etat providence sont radicalement inconciliables

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    Drieu Godefried, un compatriote, docteur en philosophie à la Sorbonne, publie sur internet (Amazone) un livre qui répond à la question sur l’immigration :

    « Je ne cache pas que le libéralisme se résume à la pensée de M. Gaspard Koenig. Milton Friedman constatait qu’immigration libre et Etat providence sont radicalement inconciliables. Et, de fait, nous assistons en Europe à la tentative complètement ratée d’un tel mariage. A Bruxelles, par exemple, 90% des allocataires sociaux sont d’origine étrangère : beau succès ! Le système de santé britannique, qui est socialisé, croule littéralement sous le poids des soins de santé dispensés aux populations immigrées, parfois dès le lendemain de leur arrivée sur le sol anglais. Autre exemple : en Belgique, jusqu’il y a peu, les immigrés avaient le droit — ce n’est plus le cas maintenant — de faire venir leurs ascendants. Souvent issus de pays pauvres et de santé médiocre, ces ascendants se mirent à dépendre des soins de santé les plus en pointe, et les plus coûteux : un enfant verrait que ce n’est ni tenable, ni finançable, ni souhaitable. Friedrick Hayek nous invitait à distinguer la libre circulation des marchandises – à laquelle nous sommes favorables – et celle des personnes, qui n’a en aucune façon à être imposée à ceux qui n’en veulent pas, en raison de considérations élémentaires de l’ordre de la propriété et de la fiscalité. Et bien sûr de la démocratie. Elections après élections, nous constatons que les classes moyennes occidentales rejettent l’anarchie migratoire qu’on leur inflige depuis 20 ans. Quelle est cette définition de la démocratie qui permettrait de la leur imposer ? La vérité est que cette anarchie migratoire a profondément abîmé nos démocraties et qu’il faut se réjouir qu’aux Etats-Unis comme dans de nombreux pays d’Europe centrale, une génération de dirigeants y mette un terme. » (source)

  • Le discours du pape au Corps diplomatique

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    De zenit.org :

    Discours au Corps diplomatique : le pape défend les Droits fondamentaux de l’homme (Texte intégral)

     
    Voeux au Corps diplomatique © Vatican MediaVoeux Au Corps Diplomatique © Vatican Media

    Le droit à la vie, à la liberté et à l’inviolabilité de chaque personne humaine, le droit de former une famille, la liberté de mouvement, le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, le droit au travail… le pape François a défendu ces droits fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce 8 janvier 2018, devant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.

    Le pape a en effet consacré son traditionnel discours de vœux du Nouvel An à ce document, soixante ans après son adoption de la part de l’Assemblée Générale des Nations Unies (10 décembre 1948): « Après soixante ans, a-t-il déploré, il est regrettable de relever comment de nombreux droits fondamentaux sont aujourd’hui encore violés. »

    Au fil de son long discours, le pape a formulé des vœux pour les pays ravagés par les conflits, notamment l’Irak, la Syrie, l’Ukraine, et divers pays d’Afrique. Il a plaidé pour « le désarmement intégral » : « La prolifération des armes aggrave clairement les situations de conflit et comporte des coûts humains et matériels considérables qui minent le développement ainsi que la recherche d’une paix durable. »

    Anne Kurian

    Discours du pape François

    Excellences, Mesdames et Messieurs,Elle constitue une belle coutume, cette rencontre qui, en conservant encore vive dans les cœurs la joie de Noël, m’offre l’occasion de vous présenter personnellement les vœux pour l’année commencée depuis peu et de manifester ma proximité ainsi que mon affection aux peuples que vous représentez. Je remercie le Doyen du Corps Diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espiríto Santo Vieira, Ambassadeur de l’Angola, pour les paroles déférentes qu’il vient de m’adresser au nom de tout le Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège. J’adresse une spéciale bienvenue aux Ambassadeurs venus de l’extérieur de Rome pour l’occasion, dont le nombre s’est accru suite aux relations diplomatiques nouées avec la République de l’Union du Myanmar, en mai dernier. De même, je salue les Ambassadeurs résidents à Rome toujours plus nombreux, parmi lesquels se trouve, à présent, l’Ambassadeur de la République de l’Afrique du Sud, tandis je voudrais dédier une pensée particulière à feu l’Ambassadeur de la Colombie, Guillermo León Escobar-Herran, décédé quelques jours avant Noël. Je vous remercie pour les relations fructueuses et constantes que vous entretenez avec la Secrétairerie d’État et avec les autres Dicastères de la Curie Romaine, en témoignage de l’intérêt de la communauté internationale pour la mission du Saint-Siège et pour l’engagement de l’Église catholique dans vos pays respectifs. Dans cette perspective se situe aussi l’activité du Saint-Siège concernant les Conventions, qui l’an dernier a vu la signature, au mois de février, de l’Accord Cadre avec la République du Congo et, au mois d’août, de l’Accord entre la Secrétairerie d’État et le Gouvernement de la Fédération Russe sur les voyages sans visa des titulaires de passeports diplomatiques.

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  • RDC : « Que les médiocres dégagent » (Cardinal Laurent Monsengwo)

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    On imaginerait évidemment mal l'archevêque De Kesel s'exprimer sur ce ton pour crosser l'un ou l'autre politicien belge: le temps du cardinal Joseph Van Roey, surnommé "le Rhinocéros de Malines", n'est plus qu'un lointain souvenir dans une Belgique déchristianisée. Mais il n'en va pas partout ainsi. Lu sur le site de "La Libre Afrique":

    "L’archevêque de Kinshasa Laurent Monsengwo Pasinya, figure de la puissante Eglise catholique congolaise et du Vatican, ressort la carte du défi frontal au pouvoir en ce début d’année 2018 cruciale pour la République démocratique du Congo (RDC), un an après la médiation de l’épiscopat dans la crise liée au maintien du président Joseph Kabila. « Il est temps que les médiocres dégagent », « barbarie », « mensonge systémique », « brutalités policières »…: il a suffi de quelques mots bien sentis en 48 heures pour que Mgr Monsengwo, 78 ans, fasse honneur à sa réputation d’opposant numéro un. D’autant que les appels à manifester de l’opposition politique ont sonné creux fin 2017 face à l’interdiction et la dispersion systématique de tout rassemblement.

    L’archevêque de Kinshasa, une capitale d’environ 10 millions d’habitants et plus de 130 paroisses, est la figure de proue de l’Eglise romaine dans un pays de quelque 80 millions d’habitants très majoritairement catholiques malgré la prolifération des Eglises évangéliques dite du « réveil » (dont certains avancent qu’elles soutiennent le président Kabila).

    Puissant à Kinshasa, le prélat congolais pèse lourd aussi à Rome. Elevé au rang de cardinal par le pape Benoît XVI, Mgr Monsengwo représente l’Afrique dans le collège des neuf cardinaux nommés par le pape François pour travailler sur la réforme de la Curie.

    Le Vatican lui a apporté son soutien après ses déclarations fracassantes. A Kinshasa, le nonce apostolique, Luis Mariano Montemayor, un Argentin proche du pape, a aussi dénoncé « la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises » face à la marche des catholiques du 31 janvier.

    Dans un premier temps, Mgr Monsengwo n’avait pas commenté cet appel de laïcs proches de l’Eglise à une marche pour demander au président Kabila de déclarer publiquement qu’il quitterait bien le pouvoir.

    La réponse des forces de sécurité (au moins cinq morts, 134 paroisses encerclés, cinq messes interrompues…, d’après la nonciature) semble avoir réveillé une profonde colère chez cet homme de taille moyenne, qui lit ses homélies à voix basse entrecoupée de longs silences.

    Communiqué souhaitant la fin du « mensonge systémique » et que « les médiocres dégagent », interview à radio Vatican, messe du 4 janvier à la mémoire des martyrs de l’indépendance (*), qu’il compare « aux morts d’aujourd’hui » victimes des « brutalités policières »…: ses prises de position ont suscité une mise en garde du gouvernement frisant la menace de poursuites.

    « Monseigneur Laurent Monsengwo a tenu des propos injurieux à l’endroit des dirigeants du pays ainsi que des forces de l’ordre », a indiqué vendredi un compte-rendu du Conseil des ministres diffusé par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.

    Archevêque de Kinshasa depuis 2007, Mgr Monsengwo s’inscrit dans l’histoire de l’Église du Congo, engagée depuis l’indépendance de la Belgique, le 30 juin 1960, dans les questions de société, selon le père Léon de Saint-Moulin, jésuite et historien du Congo.

    Noël 2016 déjà. M. Kabila n’a pas organisé d’élections alors que son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre, provoquant des manifestations étouffées dans le sang en septembre et décembre.

    « Il est révolu le temps où l’on cherchait à conserver le pouvoir par les armes, en tuant son peuple. Celui qui respecte la Constitution n’a rien à craindre de la justice », glisse le cardinal pendant la messe de minuit entre deux citations tirées des Evangiles. Quelques jours plus tard, pour enrayer la violence, le puissant épiscopat congolais parraine un accord majorité-opposition prévoyant des élections en décembre 2017 au plus tard.

    Des élections finalement reportées au 23 décembre 2018. Mgr Monsengwo s’est-il senti floué? La conférence épiscopale fait en tous cas savoir qu’elle regrette ce report et demande au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.

    En 2011, le cardinal avait déjà contesté la réélection du jeune chef de l’Etat, en estimant que les résultats de la présidentielle – face à l’opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba – n’étaient « conformes ni à la vérité, ni à la justice ».

    A l’époque du président Kabila père (Laurent-Désiré, 1997-2001), alors archevêque de Kisangani, Mgr Monsengwo se montre déjà critique envers le nouveau pouvoir. Pendant les guerres de 1998-2003 qui ravage l’est de l’ex-Zaïre, il doit à un moment quitter cette grande ville du nord-est de la RDC, théâtre d’une guerre entre forces du Rwanda et de l’Ouganda.

    Son parcours politique a commencé sous la dictature du maréchal Mobutu Sese Seko (1965-1997), qui a entretenu des relations ambivalentes avec l’Eglise, entre interdiction des noms chrétiens et accueil du pape Jean-Paul II en 1980.

    Déjà figure morale et populaire, Mgr Monsengwo a pu apparaître dans les années 90 comme le Desmond Tutu congolais en prenant la tête de la Conférence nationale souveraine (CNS) supposée libéraliser le pouvoir, puis d’une sorte de Parlement de transition, avant d’être écarté. Un quart de siècle plus tard, cet homme polyglotte se trouve plus que jamais au centre du jeu en cette année 2018 de toutes les attentes."

    ______

    (*) Le 4 janvier 1959 un match de football à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) dégénéra en émeute politique violente contestant le fait que l’Abako (alliance des Bakongo) n’aurait pas reçu l’autorisation administrative de manifester ses revendications sur la voie publique. Les forces de l’ordre, surprises par l’ampleur de la manifestation et vite dépassées, ripostèrent sans ménagement au prix d’une cinquantaine de morts. Cet événement inattendu marqua profondément l’esprit des indigènes comme des coloniaux et l’autorité politique belge, s’exprimant par la voix du Roi Baudouin dès le 13 janvier suivant, enclencha une marche forcée du Congo vers  l’indépendance : dix-huit mois plus tard, le jeudi 30 juin 1960, le Congo accéda en effet à une indépendance improvisée, immédiatement suivie par la rébellion de la force publique (5 juillet 1960), un effondrement structurel de l’Etat et une anarchie endémique dont le Congo  actuel continue de subir les conséquences : le temps se venge toujours de ce qu’on fait sans lui.

    Ref.« Que les médiocres dégagent »: Mgr Monsengwo, la bête noire de Kabila et de son régime

    A noter que, malgré les efforts de la Belgique,  deux pays européens -la France et l’Espagne- ont empêché l’Union européenne de voter une résolution condamnant l’attitude de Joseph Kabila. On devine pourquoi.

    JPSC

  • Nathalie Salée-Salmon, médecin et mère de famille, présente l'Université de la Vie 2018

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    Je prendrai le temps, Nathalie Salée-Salmon

    Présentée par Jacques Galloy dans l'émisssion "GOD'S TALENTS" (MARDI 12 DÉCEMBRE)

    Je prendrai le temps, Nathalie Salée-Salmon

    Médecin et mère de 5 charmants enfants, Nathalie Salée-Salmon co-organise la 3ème édition de l'Université de la Vie à Liège avec Alliance Vita, l'Institut Européen de Bioéthique et des Liégeois.

  • URGENT : plus que quelques jours pour vous inscrire à la prochaine Université de la Vie, un rendez-vous incontournable !

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    L'Université de la vie revient dans toute la France, les lundis 15, 22, 29 janvier et 5 février 2018.

    A Bruxelles + Liège + Mons +

    et cette année Namur + Gand + Louvain-la-Neuve !

    QUE FAIRE DU TEMPS ?

    Défi bioéthique, défi d'écologie humaine.

    Confrontés aux questions de vie et de mort, Alliance VITA en collaboration avec l’Institut Européen de Bioéthique lance une nouvelle session de formation bioéthique sur le thème : Que faire du temps ? Défi bioéthique, défi d'écologie humaine. 

    Module 1 : vivre dans son temps 15 Janvier

    • Introduction générale. Nos défis face au temps. FX Pérès
    • Individualisme intégral et bioéthique. Tugdual Derville
    • Une éthique intemporelle face à des lois bioéthiques éphémères. Henri de Soos
    • Grands témoins. Gaultier Bès et Marianne Durano.
    • Décodeur bioéthique : les mots de notre temps. Blanche Streb
    • Biopolitique : s’inscrire dans notre temps. Damien Desjonqueres

    Module 2 : « Etre présent » 22 Janvier

    • Grossesse et maternité : Vivre le temps. Valérie Boulanger.
    • En temps réel. FX Bellamy.
    • Décodeur bioéthique : Etre présent dans le débat. Tugdual Derville
    • Grands témoins. Sophie et Damien Lutz
    • Etre présent auprès des plus fragiles. Caroline Roux

    Module 3. Se donner le temps. 29 janvier

    • Le temps et la vie. Caroline Roux
    • Le temps et la mort. Martin Steffens
    • Décodeur bioéthique : se donner le temps de la réflexion. Xavier Mirabel.
    • Grands témoins. Philippe Pozzo di Borgo
    • L’urgence du temps long. Tugdual Derville.

    Module 4. Conserver, progresser. 5 février

    • Les critères de l’écologie humaine pour notre temps. Pierre-Yves Gomez
    • Un progrès au service de l’homme. Blanche Streb
    • Décodeur bioéthique : S’ajuster au temps. Tugdual Derville
    • Grands témoins. Jean-Baptiste et Séverine-Arneld Hibon
    • Faire du temps notre allié. FX Pérès. 

    Inscrivez-vous dès à présent !  

    Face à l’accélération de la vie et l’explosion des biotechnologies, experts et témoins croiseront leurs regards sur l’irruption de la bioéthique dans notre quotidien.

    Téléchargez les images - 0

    => cliquez ici pour voir la vidéo de présentation avec Tugdual Derville, délégué général d'Alliance VITA

    Chaque soir, de grands témoins nous partageront leur propre rapport au temps et lamanière dont ils tentent de vivre en harmonie avec leur temps : Philippe Pozzo di Borgo, Gaultier Bès et Marianne Durano, Jean-Baptiste et Séverine-Arneld Hibon.

    Rendez-vous sur notre site universitedelavie.fr

    Bruxelles- Liège - Mons - Louvain-la-Neuve - Namur et Gand !

    Je réserve ma place ! 

  • Ohio: La trisomie 21 ne peut plus justifier un avortement

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    OHIO : LA LOI QUI INTERDIT L'AVORTEMENT DES FOETUS PORTEURS DE TRISOMIE 21 DÉFINITIVEMENT ADOPTÉE

     de genethique.org

    Le Gouverneur de L’Ohio, John Kasich, a signé vendredi 22 décembre la loi adoptée par le Sénat en novembre dernier (cf. En Ohio, le Sénat vote l'interdiction d'avorter si le foetus est porteur de trisomie 21Interdiction des avortements basés sur le diagnostic prénatal de trisomie 21 en Ohio : un projet de loi adopté par la Chambre basse et Ohio: La trisomie 21 ne saurait plus justifier un avortement) qui interdit les avortements pour les fœtus porteurs de trisomie 21.

    La loi, qui devrait entrer en vigueur dans 90 jours, interdira non seulement aux femmes de demander un avortement à la suite d'un diagnostic de trisomie 21, mais condamnera aussi les médecins pratiquant ces avortements pour félonie. Ces derniers encourront 18 mois de prison, une amende de 5000 $, la perte de leur licence médicale et de potentielles poursuites en cas de blessure du patient ou de décès.

    Sources: Times, Jamie Ducharme (23/12/2017)
  • RDC: Marche réprimée: l’Accord de 2016 est « la seule voie » insiste l’Onu

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    De Marie-France Cros sur le site de La Libre Afrique :

    Marche Kinshasa.jpgOnze morts à Kinshasa et un à Kananga (Kasaï-central), des dizaines de blessés et “des centaines d’arrestations”, tel est le bilan de la sanglante répression de la marche pacifique des chrétiens congolais à l’issue de la messe de dimanche 31 décembre, selon ses organisateurs du Comité laïc de coordination (*).

    La police de Kinshasa ne reconnaît que trois morts, des “pillards” et des “bandits”, a-t-elle assuré, alors que l’Onu, lundi, annonçait déjà huit morts. Le gouvernement évoque pour sa part un policier tué dans “l’attaque” d’un commissariat.

    Mardi, internet a été rétabli. Samedi, le ministre des PTT, Emery Okundji, avait ordonné aux opérateurs de téléphonie “pour des raisons de sécurité d’Etat”, de suspendre internet et le service de SMS le même jour dès 18h.

    La rhétorique de Kinshasa ignorée

    Samedi, le gouvernement de Kinshasa avait qualifié  la marche des chrétiens à venir de “tentative subversive” et assurait que ses organisateurs avaient recruté des “individus démobilisés de groupes armés auxquels des armes de guerre auraient été distribuées pour s’en prendre à la paisible population” – une accusation portée le 4 décembre dernier, mais contre le régime Kabila, par l’ONG Human Rights Watch. Cette rhétorique kabiliste n’a pas passé la rampe.

    L’Onu, qui insiste sur le caractère “pacifique” de la marche des chrétiens, a en effet rappelé que l’Accord de la St-Sylvestre 2016 (qui balise le chemin vers des élections consensuelles mais n’est pas appliqué par le régime) au nom duquel les chrétiens voulaient marcher pacifiquement dimanche, était “l’unique voie viable devant mener à la tenue d’élections, à une alternance pacifique au pouvoir et à la consolidation de la stabilité” en République démocratique du Congo.  Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a incité le gouvernement de Kinshasa et ses forces de l’ordre “à faire preuve de retenue et à respecter les droits du peuple congolais aux libertés d’expression et de manifester pacifiquement”. Ces libertés sont garanties par les articles 23 et 26 de la Constitution de 2006.

    L’Organisation internationale de la Francophonie a, elle, dénoncé les “attaques inqualifiables” contre les fidèles congolais, dimanche.

    Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a, pour sa part, jugé que la responsabilité des dirigeants congolais était engagée dans la “répression brutale” de la marche pacifique. “Face à des événements aussi tragiques, la responsabilité individuelle des auteurs et de ceux qui n’ont pas respecté l’Accord” de la St-Sylvestre 2016 “est engagée”, a-t-il écrit sur Twitter. “Plus que jamais la mise en oeuvre fidèle des accords de la St-Sylvestre s’impose”.

    Deux pays bloquent une déclaration de l’UE

    En revanche, malgré les efforts de la Belgique, il a été impossible, mardi, d’obtenir une déclaration des 28 pays de l’Union européenne sur la répression de Kinshasa, comme cela l’avait été, vendredi dernier, d’en obtenir une mettant en garde le régime Kabila. Dans les deux cas, les efforts se sont heurtés aux louvoiements de deux pays ayant des intérêts industriels au Congo, selon les informations de La Libre Afrique.be.

    Les organisateurs de la marche, le Comité laïc de coordination, a, de son côté, exprimé son engagement à poursuivre sa lutte, à “dire HALTE à la dictature”. “Nous nous donnons quelques jours pour enterrer dignement nos compatriotes”, écrivent-ils, décidés à ne plus laisser “de répit au pouvoir en place”.

    “Vatican News”, de son côté, s’est indigné de ce que “certains policiers ont interdit la célébration de la messe” et des “fouilles musclées de fidèles” et autres violences commises dimanche. Le média a stigmatisé l’atteinte à la liberté de culte ».

    (*) A toutes fins, précisons que le mot « laïc » au Congo n’a rien à voir avec la « laïcité ». Il  signifie simplement non clerc, laïc au sens chrétien (ndB).

    Ref. RDC : Marche réprimée. L’Accord de 2016 est « la seule voie » insiste l’ONU

    On serait intéressé à connaître quels sont les deux pays membres de l’Union européenne qui, malgré les efforts de la Belgique, ont empêché l’Europe de mettre Kabila en garde.

    JPSC