Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 568

  • Pétitionner pour demander au roi de ne pas signer la loi sur l'euthanasie des mineurs ?

    IMPRIMER

    Des proches nous sollicitent pour que nous relayions sur ce blog une pétition demandant au Roi de ne pas signer la loi concernant l'euthanasie des mineurs. Mais une amie pense différemment et dénonce ce qu'elle considère comme une "mauvaise bonne idée" :

    Nous mettons notre souverain dans une position intenable.  Il est trop facile de faire porter à un seul homme le poids de la responsabilité du coup d'arrêt à cette loi.

    La société civile belge ne peut s'en prendre qu'à elle-même si, par lâcheté, par paresse ou par "à quoi bonisme", elle s'est laissé glisser vers une culture de mort.

    La Belgique est une démocratie qui vient (hélas!) de se prononcer en faveur de cette loi au travers de ses institutions ; chacun des représentants, élus par le peuple, a théoriquement voté en âme et conscience (le roi étant la seule personne en Belgique qui ne peut pas constitutionnellement agir dans sa fonction selon sa propre conscience.)

    N'étant pas constitutionaliste, je ne connais pas toutes les subtilités de la constitution belge, mais je crois également savoir que les circonstances de la mise en impossibilité de régner du Roi Baudouin lors du vote sur l'avortement ne sont certainement pas les mêmes que maintenant; aussi, nous ne pouvons pas extrapoler si aisément la situation. A la veille d'élections importantes en Belgique, ne donnons pas à certains politiciens mal intentionnés l'occasion d'instrumentaliser cette situation.

    En outre, à part résoudre éventuellement son cas de conscience personnel, ne pas voter n'arrêtera pas la promulgation de la loi (cfr le Roi Baudouin) mais risque de mettre à mal l'ensemble de l'équilibre de la Belgique, avec des montées fort probables de nationalismes ou extrémismes exacerbés, qui pourraient être à l'origine de discrimination, de conflits et de violence incontrôlée.

    Selon les règles de fonctionnement de notre démocratie, les décisions prises par les chambres sont censées représenter la volonté du peuple.  Notre souverain n'a pas choisi de prendre cette responsabilité mais consacre pourtant toute sa vie au service de son peuple; or par ce plaidoyer diffusé, on lui demande de devenir un martyr pour l'exemple.

    Ratifier une loi ne signifie pas marquer son accord avec celle-ci.  Ce n'est pas le rôle du souverain d'être d'accord ou pas d'accord.  Sa signature signifie uniquement que la loi a été examinée et est rédigée correctement.  Cela ne juge pas de son contenu qui, lui, est de la responsabilité des élus du peuple.  

    C'est là, auprès de ceux-ci, qu'est le travail à faire.  De même que nous pouvons maintenant veiller au bon contrôle de cette loi en remettant en question le mode de fonctionnement de la commssion de contrôle de l'euthanasie ou d'importantes confusion d'intérêts ont lieu.

    Je suis désolée pour cette douche froide car je sais que toute cette diffusion part d'une très bonne intention, du sentiment de pouvoir "encore faire quelque chose".  Je parle en connaissance de cause puisque c'est jusqu'à ce jeudi soir que nous nous sommes battus pied à pied et de diverses manières pour que cette loi ne parvienne jamais sur le bureau de notre souverain.

    Je regrette l'immobilisme de nombreux Belges qui étaient pourtant contre cette loi, en conscience, et ne l'ont pas fait vigoureusement savoir.

  • Bolivie : l'avortement reste un crime

    IMPRIMER

    Lu sur Le Monde.fr :

    La Bolivie rejette la dépénalisation de l'avortement

    La Cour constitutionnelle de la Bolivie a rejeté la dépénalisation de l'avortement réclamée par des groupes féministes. « L'avortement est un crime » et « cette décision de la Cour constitutionnelle est une reconnaissance du droit à la vie », a déclaré le juge Gualberto Cusi, jeudi 13 février.

    Confirmant ainsi le rejet de la dépénalisation, soutenu notamment par l'Eglise catholique, le magistrat a indiqué que cette décision « respectait l'intérêt de la société » et qu'elle était fondée « sur le raisonnement selon lequel la vie doit être respectée dès la conception ».

    Lire la suite sur Le Monde.fr

  • Belgique : une première mondiale

    IMPRIMER

    images (16).jpgHier, jeudi 13 février 2014, les députés fédéraux belges ont fait plus fort que leurs homologues néerlandais : la Belgique étend la loi sur l’euthanasie aux mineurs, sans limite d’âge. 

    Et les partisans de la culture de mort qui, selon les sondages, rallient 73% d’opinions favorables dans la population n’en resteront sans doute pas là: les résistances, dans les milieux politiques, professionnels et religieux directement concernés, ont été timides, souvent tardives et inefficaces, à l’image des rassemblements de fidèles, plus symboliques que massifs, organisés in extremis par l’Eglise catholique dans deux diocèses (sur huit).

    Votée dans les deux chambres du parlement par une majorité différente de celle qui compose le gouvernement fédéral, la proposition de loi n’attend plus que la signature du Roi qui la sanctionne (acte législatif) et la promulgue (acte exécutif). Il est improbable qu’un des partis de la coalition  au pouvoir émette un veto pour faire chuter le gouvernement sur cette question, apparemment peu rentable sur le plan politique.

    Comme a dit un jour le président du Conseil européen, Hermann Van Rompuy, à propos de la prohibition de l’avortement : « pour changer la loi, il faut d’abord changer les mœurs ». Peut-être (elles sont aussi en relation dialectique) et, de toute façon, on en est loin : pour s’en convaincre, il suffit de mesurer le chemin parcouru par la Belgique dans la spirale qui l’emporte depuis vingt ans. Et ce n'est sans doute pas fini. Le journal français « La Croix » fait justement observer ce matin, sous la signature de Raphaëlle d'Yvoire (Bruxelles):

     « D’AUTRES EXTENSIONS À PRÉVOIR :

    En février 2013, à l’aube des débats sur l’extension aux mineurs, les sénateurs socialistes avaient en réalité déposé 13 propositions de loi pour affiner le dispositif. Objectif ? Proposer l’obligation pour un médecin qui refuserait de pratiquer une euthanasie de l’indiquer « dans les sept jours » et d’adresser alors son patient à un confrère, faciliter la procédure de « demande anticipée », et la rendre valable sans limitation de durée, améliorer "la formation" et "l’information" des médecins et du personnel soignant, notamment par la création d’un centre d’expertise par province. Enfin, étudier la possibilité de prendre en compte le cas des personnes atteintes d’Alzheimer ou d’autres maladies mentales dégénératives. Pour l’heure, seule l’ouverture aux mineurs a trouvé consensus, mais l’euthanasie comme « option en fin de vie » fait inexorablement son chemin dans l’opinion publique belge ». Réf. La Belgique étend l’euthanasie aux mineurs, sans limite d’âge.

    Le « meilleur des mondes » de la nouvelle religion séculière roule sur un boulevard dans le plat pays. Irréversible ?

    JPSC

    Lire également : Trop jeune pour conduire, assez vieux pour décider de sa mort

  • La Chambre vient d'adopter la loi étendant l'accès à l'euthanasie aux mineurs

    IMPRIMER

    735b90b4568125ed6c3f678819b6e058-1392312340.jpgNotre tristesse est grande mais ce n'est pas une surprise. La Chambre a approuvé, dans une ambiance de mort, le projet de loi qui étend aux mineurs la loi de 2002 sur l'euthanasie par 86 voix pour, 44 contre et 12 abstentions.

    La bonne surprise, c'est que le nombre des opposants et des abstentionnistes est plus élevé que ce à quoi on pouvait s'attendre. Ce qui prouve que la mobilisation des derniers jours n'était pas inutile mais elle est venue trop tard. Pourquoi les 180 pédiatres ont-ils attendu le dernier moment pour se manifester ? Pourquoi tant de voix ont-elles retenti dans diverses tribunes alors que l'issue était déjà connue ? Pourquoi les évêques de Malines-Bruxelles et de Liège ont-ils attendu, pour inviter à la prière et au jeûne, que les positions des mandataires soient déjà définies et que la loi ait déjà reçu l'approbation du Sénat et de la commission justice de la Chambre ? Pourquoi n'y a-t-il eu que Mgr Léonard et Mgr Delville pour appeler leurs ouailles à se mobiliser ? Où étaient les autres évêques ? Et sur le plan politique, qu'est-ce qui empêchait le cdH et le CDNV de faire pression en menaçant de quitter le gouvernement si ce projet était imposé par une majorité alternative alors qu'il n'en avait jamais été question dans les accords de gouvernement ? De là à penser que ces partis se sont contentés d'afficher une opposition de principe mais qui ne les engageait pas véritablement, il n'y a qu'un pas à franchir. Nous sommes décidément dans un pays où tout est désespérément mou, tant dans le monde politique que religieux, et nous manquons cruellement des hommes qu'il nous faudrait pour se tenir à la hauteur des situations dramatiques que nous vivons. Il ne reste plus que l'hypothèse d'un refus de la signature royale, mais en imagine-t-on les conséquences ?

    Voici la réaction des évêques de Belgique après le vote :

    Les évêques de Belgique sont très déçus de l’approbation par la Chambre des représentants de la loi relative à l’élargissement de l’euthanasie pour les mineurs. Ils déplorent l’adoption d’une loi que de nombreux experts considèrent comme inutile et qui comporte de nombreux défauts.

    Les évêques partagent l’avis de tous ceux qui, dans le débat sur l’euthanasie, se sont prononcés sans ambiguité contre cette loi en fonction de leur expérience ou de leur expertise.

    Ils soutiennent totalement les droits de l’enfant, dont le droit à l’amour et au respect est le plus fondamental. Mais le droit de l’enfant à demander sa propre mort est un pas de trop. Il s’agit de la transgression de l’interdit de tuer, qui constitue la base de notre société humaine.

    Les évêques craignent que cette nouvelle loi ouvre grande la porte à une prochaine extension aux personnes handicapées, aux personnes démentes, aux malades mentaux, voire à celles qui sont fatiguées de vivre. Ils insistent pour que tout soit mis en œuvre pour combattre au maximum la douleur et la souffrance et pour que tous ceux qui – professionnels et volontaires – accompagnent des personnes malades et souffrantes, soient soutenus d’une façon optimale.

  • L'argument du libre choix, un faux argument

    IMPRIMER

    Un ami nous fait part de ses réflexions :

    Dans les débats éthiques comme celui de l’euthanasie des mineurs, une question/objection revient souvent :  personne ne vous oblige de demander l’euthanasie, alors pourquoi vous ne respectez pas le choix de ceux qui ne pensent pas comme vous ?

    Difficile de répondre à une question pareille tant qu’on reste sur le plan des idées :  il ne faut pas s’attendre à ce que ceux qui sont pour la liberté de choix acceptent nos valeurs de respect et de dignité de la vie humaine. 

    Par contre, lorsqu’on regarde la réalité, les choses se présentent autrement.  L’argument du libre choix était déjà utilisé lors du débat sur l’avortement.  Or, la réalité est qu’un grand nombre de femmes se font avorter sous pression, parfois même de la part des médecins qui les culpabilisent avec l’idée d’un enfant qui sera handicapé, et donc une charge pour la société. 

    Dans le cas de l’euthanasie des adultes, la pression directe est sans doute moins fréquente ; mais il y a aussi moyen de faire sentir à quelqu’un que sa présence n’est plus souhaitée à travers des regards, des gestes, des paroles désobligeantes…  Le comble est qu’en notre pays où on prône le libre choix, on manque tellement de personnel soignant que les patients hospitalisés doivent parfois attendre des heures pour qu’on s’occupe de besoins élémentaires.  Récemment, à trois heures de l’après-midi, une infirmière me confiait qu’elle n’avait pas encore terminé les toilettes du matin… et qu’en est-il des demandes urgentes et imprévues que les patients peuvent manifester à tout moment ?

    Ce n’est évidemment pas le personnel soignant qui doit être rendu responsable de telles situations.  Mais pourquoi est-ce que les pouvoirs publics ne consacrent pas davantage de moyens financiers aux soins des malades, alors qu’on dépense annuellement des dizaines de millions d’euros pour la fécondation in vitro ? 

    Revenons à l’euthanasie des mineurs.  S’il y a trente-six façons de faire pression sur un adulte malade pour qu’il se fasse euthanasier, ce n’est certes pas plus compliqué pour un enfant.  Dans les débats, on nous répond souvent par les garde-fous que la loi prévoit.  C’était déjà le cas pour l’avortement et pour l’euthanasie des adultes.  La réalité est que dans la plupart des cas, la loi n’est tout simplement pas respectée.  C’est peut-être une des raisons pour lesquelles en Wallonie, le nombre d’euthanasies déclarées est tellement bas par rapport à la Flandre.  Pourquoi d’ailleurs un médecin passerait-il  tant de temps avec des paperasses alors qu’il est déjà surchargé ?  Et plus de vingt ans après la dépénalisation partielle de l’avortement, quel médecin connaît encore toutes les conditions qui doivent être réunies pour qu’en Belgique, l’avortement soit réellement dépénalisé ?

    On pourrait citer de nombreux autres exemples, analyses et cas concrets pour arriver toujours à la même conclusion :  la réalité montre bien que l’argument du libre choix est un faux argument. 

    Pour finir, une anecdote.  En 1996, j’assistais à une conférence de Roger Lallemand sur l’euthanasie.  Il disait dans son exposé qu’une personne en grande souffrance n’était pas totalement libre.  A la question de savoir comment on peut alors parler de libre choix dans le cas de l’euthanasie, le spécialiste en bioéthique du PS n’avait pas de réponse…

    La culture de la mort est comme un salami :  personne n’a envie de l’avaler en entier.  Mais quand on le coupe en tranches pour le glisser dans un sandwich, la majorité de nos concitoyens le mangent sans s’en rendre compte.

  • Quand des sommités mondiales en soins palliatifs pédiatriques s'adressent aux politiciens belges

    IMPRIMER

    Des sommités mondiales en soins palliatifs pédiatriques s'adressent aux politiciens belges

    Le premier Congrès international de soins palliatifs pédiatriques, réuni à Mumbai, en Inde, adresse une demande urgente au gouvernement belge. Elle est inscrite dans sa déclaration finale. Organisé par l’International Children Palliative Care Network ou ICPCN diffusait dans le monde entier une déclaration pour réagir au texte belge qui permettrait l’euthanasie des enfants. Cette déclaration, signée par des sommités en matière de soins palliatifs pédiatriques, "appelle urgemment le gouvernement belge à reconsidérer sa récente décision". En conclusion de leur sommet, les 250 experts issus de 35 pays "réclament pour tous les enfants en fin de vie l’accès aux moyens appropriés pour contrôler la douleur et les symptômes, ainsi que des soins palliatifs de haute qualité pour rencontrer leurs besoins particuliers". La déclaration ajoute : "Nous croyons que l’euthanasie ne fait pas partie de la thérapie palliative pédiatrique et ne constitue pas une alternative". (source)

  • Thérèse Snoy (Ecolo) ne votera pas la loi sur l'euthanasie des mineurs

    IMPRIMER

    Voici le texte de son intervention :

    Intervention en plénière sur la loi sur l’euthanasie pour les mineurs

    12 février 2014

    Après avoir lu livres et opinions diverses sur l'euthanasie, parcouru les auditions au sénat, les débats, la presse internationale, le dernier rapport de la Commission de contrôle…, mes réflexions m'ont amenée à contester le bien fondé de la proposition sur l’élargissement aux mineurs qui nous est soumise aujourd'hui.  

    Selon ma conscience je voterai contre cette proposition de loi.

    Je ne suis pas opposée par principe à l’euthanasie et je respecte l’esprit et la lettre de la loi de 2002. Mais, pour moi, l’euthanasie ne peut être acceptée que dans les conditions strictes établies par cette loi, et pour des personnes ayant fait un choix conscient et souverain.

    Je veux en tout cas absolument ne pas être prisonnière du procès d'intention qui circule parfois de part et d'autre du champ des opinions, à savoir d'un côté, " ils veulent faire mourir des enfants" et de l'autre côté : " ils veulent laisser des enfants souffrir". Ces accusations sont fausses et malveillantes. En ce qui me concerne, je ne veux ni l'un ni l'autre, mais bien que la loi mette des balises éthiques strictes et adéquatement formulées autour de l’accompagnement de la fin de vie et que les patients comme les soignants soient respectés au mieux.

    Mes arguments :

    1. L’application de la loi de 2002

    La loi de 2002 est mise en application de plus en plus largement. On est en 2012 à 2 % des décès, ce qui n’est pas rien ! 

    Les témoignages montrent bien qu’il y a des difficultés d’application, que l’information et la formation des médecins est encore incomplète, que les patients confondent aussi les notions qui entourent la fin de vie. Certains médecins font de la résistance aux dépens des patients.

    D’autre part, certains observateurs estiment qu’il y a un risque d’affaiblissement des exigences dans l’application de la loi, une sorte « d’estompement de la norme ». Cela pose question et demanderait une évaluation plus fine et réalisée par des observateurs indépendants.

    Lire la suite

  • Une fois le tabou de la mort vaincu, l’euthanasie légale devient une maladie naturellement contagieuse

    IMPRIMER

    De Jean-Pierre Denis, sur La Vie, cet éditorial :

    Euthanasie : la boîte de Pandore

    La Belgique devait autoriser, ce jeudi 13 février, l’euthanasie des mineurs gravement malades. Au Sénat d’abord, à la Chambre des représentants ensuite, une majorité s’est progressivement dégagée en faveur de la réforme, dépassant l’habituel clivage entre Flamands et Wallons, comme entre gauche et droite. Les politiques ne nagent pas à contre-courant de la société. Les prières, les jeûnes et les admonestations de l’épiscopat catholique, les mouvements de protestation pacifique comme celui des « dossards jaunes », tout cela pèse de bien peu de poids. La société belge est l’une des plus ­sécularisées d’Europe.

    Que dit la loi ? Soyons précis ! « Le patient mineur doté de la capacité de discernement » qui « se trouve dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance » pourra être euthanasié s’il « fait état d’une souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection pathologique ou accidentelle grave et incurable ». En théorie, cela ne concernerait donc que des enfants ou des adolescents pour lesquels les soins palliatifs ne seraient plus suffisants. En outre, on exigera l’autorisation des parents et l’avis d’un « psychologue ou pédopsychiatre » chargé de vérifier la « capacité de discernement » du mineur.

    Il s’agit donc d’une disposition très restrictive, d’apparence raisonnée et raisonnable. Un progrès ? La souffrance des enfants nous est plus odieuse encore que celle des adultes. On comprend qu’il puisse sembler charitable de l’abréger, en particulier dans ces situations extrêmes et exceptionnelles où rien d’autre ne peut être entrepris, pas même des soins palliatifs. Devant de tels drames, tout jugement de valeur paraît malvenu, voire choquant. Comment parler à la place des enfants, de leurs parents, des équipes soignantes qui les entourent ? Qui peut penser qu’ils demanderont la mort avec légèreté ?

    Lire la suite

  • François Hollande, la France et les Catholiques

    IMPRIMER

    Ref:

    LES MARDIS DES BERNARDINS
    François Hollande, la France et les catholiques

    Diffusé le 28/01/2014 / Durée 52 mn

    Pour la première fois depuis son élection, François Hollande s'est rendu au Vatican le 24 janvier. Le président de la République et sa délégation ont été reçus au Palais apostolique par le Pape François. Cette brève visite a été décidée récemment. Quelle est la portée d'une telle rencontre ? Après avoir réduit le dialogue au strict minimum sur les questions de société et laisser un développer un certain laïcisme au niveau de l'Etat, s'agit-il d'une évolution dans la ligne du président Hollande vis-à-vis des religions, et en particulier de l'Eglise catholique en France ? Retour sur cet évènement à l'approche des échéances électorales et après un début de quinquennat tendu. Avec la participation de : Jean-Pierre Mignard, avocat, membre du Conseil national du Parti Socialiste et co-directeur de la rédaction de Témoignage Chrétien ; Jean-Frédéric Poisson, président du Parti Chrétien Démocrate et député des Yvelines ; Razzy Hammadi, Député PS de Seine-Saint-Denis ; Samuel Pruvot, journaliste et auteur de François Hollande, Dieu et la République (Salvator). Table-ronde animée par Hadrien Lecoeur.

    JPSC

  • Euthanasie des mineurs en Belgique : la société civile impose peu à peu le débat…à un jour du vote !

    IMPRIMER

    Lu sur le site des médias catholiques belges :

    Chambre-des-representants (1).jpgPétition de pédiatres, sorties de députés, manifestation des Dossards Jaunes : la Belgique commence enfin à parler de la dérive de l’euthanasie des enfants malades. Mais la Chambre des représentants compte néanmoins passer au vote final pour ce jeudi soir…

    « Dans les colonnes du journal Dimanche, la députée MR Marie-Christine Marghem, avait déjà pointé le flou complet sur le concept de « capacité de discernement » de l’enfant. Un flou que le projet de loi ne règle absolument pas. Elle a redit sa volonté de contrer le projet et espère bien convaincre ses collègues députés.

    Le collectif des Dossards Jaunes a également mené une action hier soir : une centaine de manifestants se sont réunis Place de la Liberté à Bruxelles. Outre le fait que cette place soit à un jet de pierre du parlement, son nom faisait aussi écho à la demande des 160 pédiatres de préserver leur liberté. Le chiffre initial de 39 signataires s’est considérablement étoffé depuis quelques jours. Ce projet est en effet très mal perçu par les spécialistes, qui estiment que la possibilité d’euthanasie sur les enfants va profondément modifier le rapport entre médecin et patient. Le rôle du médecin ne serait plus de guérir mais de donner la mort. Une situation qui existe déjà dans le cas de l’euthanasie des adultes, mais qui sera ressentie de manière encore plus forte par les enfants malades.

    La presse tire également la sonnette d’alarme. Francis Van de Woestyne, éditorialiste à La Libre Belgique, souligne le ce projet est plus motivé par l’idéologie que par le souci des enfants malades : « Le danger est que cette loi, votée en fin de législature, ne soit finalement qu’un trophée, conçu non pas pour soulager la détresse des enfants ou des familles mais pour des raisons strictement politiques. La seule urgence à laquelle elle répond n’est pas médicale ou psychologique mais idéologique. »

    Consciente que la population n’était pas vraiment au courant de ce projet mettant en péril la solidarité envers les malades, la presse donne la possibilité aux citoyens de s’exprimer. La Libre et RTL proposent ainsi chacun un sondage sur l’euthanasie des enfants. A la formulation des questions, on ressent que les choses ne suivent pas le cours prévu : les initiateurs du projet se seraient bien contentés d’un vote rapide dans la discrétion.

    La Chambre des représentants a prévu de se saisir du sujet aujourd’hui, avant de voter demain soir. Mais la coalition de circonstance entre socialistes, écologistes, libéraux et N-VA ne semble pas vouloir se remettre en question, malgré l’appel de plus en plus pressant de la société civile.

    M. B.

    Ref:la société civile impose peu à peu le débat… à un jour du vote

    Trop tard, trop mou, sans relai politique véritable. Quel parti de la majorité serait donc prêt à faire du report du vote de la proposition de loi une question de gouvernement ? Les carabiniers d’Offenbach peuvent faire de la figuration mais ils ne sont pas de ceux qui gagnent les combats…JPSC

  • Euthanasie des mineurs : une loi dictée par des impératifs idéologiques

    IMPRIMER

    Francis Van de Woestyne, dans son éditorial d'aujourd'hui sur la Libre, pointe la seule urgence à laquelle répond la loi sur l'euthanasie des mineurs : l'urgence idéologique :

    Les députés examinent ce mercredi un projet de loi visant à étendre aux mineurs la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie. Ce texte, une majorité d’entre eux vont le voter malgré la vive opposition d’une partie du monde médical. D’où cette question : où sont l’urgence et la nécessité d’une telle loi ?

    1. Il n’est pas question, ici, de tomber dans les excès de ceux qui prétendent que l’on va "tuer des enfants innocents". La loi concerne les enfants atteints de souffrances physiques inapaisables, dont le décès est attendu à bref délai. Mais il nous semble qu’avant de voter une loi, la première question à se poser est de savoir si le dispositif qu’elle prévoit répond à une demande, un besoin, une nécessité. Or la réponse à cette question est négative.

    2. Les Pays-Bas ont un dispositif légal depuis 12 ans : il n’a touché que cinq enfants. En Belgique, cette loi va être votée pour répondre à un non-problème. Car actuellement, dans les services d’oncologie, des médecins font déjà face à des situations de grande détresse chez des enfants atteints de tumeurs malignes incurables. Et la majorité des médecins concernés n’ont, disent-ils, jamais été confrontés à la demande d’un enfant ou d’un adolescent réclamant d’en finir. Ces cas-là se gèrent dans la douceur, grâce à des soins palliatifs adaptés. Dès lors, les médecins se disent humiliés par une loi "brutale".

    3. Le danger est que cette loi, votée en fin de législature, ne soit finalement qu’un trophée, conçu non pas pour soulager la détresse des enfants ou des familles mais pour des raisons strictement politiques. La seule urgence à laquelle elle répond n’est pas médicale ou psychologique mais idéologique.

    Voir aussi : http://www.lalibre.be/debats/opinions/il-n-y-a-pas-d-age-a-la-souffrance-52fb30a23570516ba0b96f07

  • Liège : 500 fidèles autour de leur évêque pour prier à l'occasion du vote de la loi sur l'euthanasie des mineurs

    IMPRIMER

    Euthanasie : plus de cinq cents Liégeois réunis en prière à la Cathédrale de Liège ce mardi 11 février

    Pour cette journée de jeûne et de prière, Mgr Delville, évêque de Liège, a choisi le 11 février, Journée mondiale des Malades, qui est également la fête de Notre-Dame de Lourdes et le jour de la cinquième apparition de la Vierge des Pauvres à Banneux, où Marie indiqua à la jeune voyante, Mariette Beco : Je suis venue soulager la souffrance.

     

    Il a voulu cette journée pour éveiller les consciences et provoquer un ultime débat public au moment où notre pays risque de se donner une législation étendant la possibilité de l’euthanasie à des personnes mineures.

    Mgr Delville a présidé une veillée de prière à la Cathédrale de Liège, à laquelle plus de cinq cents personnes ont participé. La Parole de Dieu, des chants, des lectures, du silence ont nourri et fortifié en elles la confiance et l’espérance.

     

    Dans son homélie, Mgr Delville a rappelé le danger que cette loi représenterait : Au lieu de stimuler la solidarité autour de la personne malade ou fragile, on risque d’engendrer la méfiance et le rejet, les discussions dans fin et les disputes. On euthanasie la solidarité ! Enfin, avec ce type de loi sur l’euthanasie, on en arrive à changer la notion même de dignité humaine. Celle-ci dépendrait désormais non de la nature humaine, mais de l’évaluation que l’on fait de cette dignité, par un jugement purement subjectif, couvert par les mots « liberté de choix ».

     

    En conclusion, il a invité l’assemblée à manifester encore plus de compassion et de solidarité aux personnes souffrantes, ainsi qu’à ceux qui les accompagnent, et d’apporter ainsi à notre société un témoignage concret du renouveau issu de la foi : (…) penchons-nous sur le corps de Jésus, qui souffre aujourd’hui dans les enfants malades et en fin de vie, dans les autres malades et les personnes fragiles ; prions pour eux ; (…) vivons la solidarité avec ceux qui soignent dans les hôpitaux, les médecins, les infirmières, le personnel, et avec les familles qui accompagnent les malades. Nous découvrirons ainsi, comme les femmes de l’évangile, la force de vie et de renouveau que notre foi apporte à la société.

     

    D’autre part, les fidèles ont été invités à prier à cette intention dans toutes les paroisses du diocèse de Liège durant les célébrations des derniers WE et plusieurs paroisses ou regroupements de paroisses (Unités pastorales, doyennés) ont également organisé un temps de prière localement, s’unissant ainsi à la démarche souhaitée par Mgr Delville, et dans le même esprit que d’autres veillées organisées dans notre pays.