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Politique - Page 570

  • Le Parlement Européen, une plaine de manoeuvres pour le lobby LGBT ?

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    D'Elisabeth Montfort, sur Liberté Politique :

    Rapport Lunacek : une fausse conception de l’égalité et de la subsidiarité

    Alors que la France avait les yeux tournés vers le report du projet de loi famille, les députés européens adoptaient le 4 février un rapport polémique dit « Feuille de route de l'UE contre l'homophobie et les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ».

    POURQUOI cette polémique ? L’auteur de ce rapport d’initiative est l’autrichienne Ulrike Lunacek, vice-présidente de l’Intergroupe LGBT du Parlement européen. Son rapport n’est ni plus ni moins qu’un texte de revendications préparé par l’Inter LGBT-Europe pour la commission Liberté et Droits des citoyens.

    Le titre lui-même reprend une étude du Parlement européen, présenté par le département Droits de l’homme et Affaires constitutionnelles, intitulé « Vers une feuille de route de l’UE pour l’égalité fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ». De nombreux passages de cette étude sont issus des revendications d’ILGA-Europe (LGBT-Europe).

    Favoriser les revendications du lobby gay

    Le rapport d'Ulrike Lunacek « invite les États membres à réfléchir aux moyens d'adapter leur droit de la famille aux changements que connaissent actuellement les structures et les modèles familiaux » et à « inclure la possibilité que les enfants aient plus de deux parents (tuteurs légaux). Objectif : « [Ouvrir] la voie à une meilleure reconnaissance des familles arc-en-ciel ».

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  • Quand l'ONU entend rééduquer l'Eglise

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    De Marie d'Armagnac sur Boulevard Voltaire :

    L’Église au tribunal de l’ONU !

    Après avoir ignoré toutes les actions menées par le Saint-Siège, le rapport développe une attaque en règle de toute l'anthropologie chrétienne.   

    De Genève, la sentence vient de tomber : pour l’ONU, la politique de tolérance zéro en matière d’actes pédophiles, menée par le pape Benoît XVI, n’est rien d’autre… qu’une rumeur.

    Et pourtant. Aux États-Unis, puis à Sidney, à Malte, en Grande-Bretagne, en Allemagne, le pape s’était entretenu avec les victimes d’abus sexuels. Mais demander pardon, disait Benoît XVI, « ne remplace pas la justice » : il a réduit plus de 400 prêtres à l’état laïc, il a révoqué des évêques sur tous les continents, il a soumis les diocèses d’Irlande à un strict contrôle, les rapports Ryan et Murphy qui en sont issus sont rendus publics. Il a purgé les congrégations délictueuses. En 2010, il a durci les Normae Gravioribus Delictis : les procédures d’enquêtes et de sanctions sont allégées pour plus d’efficacité, les délais de prescription des délits passent de dix à vingt ans… Les autorités épiscopales sont fortement incitées à collaborer avec les autorités civiles. Enfin, le 5 décembre 2013, le pape François, poursuivant l’action de son prédécesseur, annonce la création d’une commission spécifique pour la protection de l’enfant.

    Il semblerait donc, comme le remarque ingénument Mgr Silvano Maria Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, que le rapport du Comité de l’ONU ne soit pas très à jour… qu’il ait même été rédigé avant son audition à Genève en janvier dernier…

    Or, ce rapport est explosif et accuse le Saint-Siège avec une violence inédite. Le ton, méprisant et agressif, est celui d’une déclaration de guerre. Les dix-huit « experts » indépendants entretiennent volontairement la confusion entre l’État de la Cité du Vatican et l’Église catholique. Après avoir ignoré, de façon systématique, toutes les actions menées par le Saint-Siège, le rapport développe une attaque en règle de toute l’anthropologie chrétienne sur laquelle l’Église, justement, base la défense et la protection des plus faibles et en particulier des enfants.

    N’ayant aucun pouvoir judiciaire, le Comité onusien entend traduire l’Église au tribunal de l’opinion publique. « Les récentes déclarations du Saint-Siège sur l’homosexualité contribuent à la stigmatisation sociale et à la violence contre les adolescents LGBT et contre les enfants élevés par des couples du même sexe. » La Commission « déclare regretter que l’Église continue à promouvoir la complémentarité (homme-femme) et l’égalité dans la dignité, deux concepts qui ne correspondent pas à l’égalité de fait et de droit telle qu’elle est prescrite dans la Convention des droits de l’enfant ». C’est à ce titre que, à plusieurs reprises, le Comité ordonne au Saint-Siège de modifier son droit canonique pour le mettre en conformité avec les conventions onusiennes, en reconnaissant la primauté de celles-ci.

    L’ONU entend donc rééduquer l’Église, enjointe à favoriser l’avortement plutôt que l’adoption, à accepter tous les modèles « familiaux », à laïciser l’école catholique. Planning familial contre Evangelium vitae, gender studies contre anthropologie chrétienne…

    Mais c’est aussi la vieille histoire de la paille et de la poutre : en 2010, le Wall Street Journal met au jour les exactions commises sur les femmes et les enfants par les soldats de la paix en Bosnie, au Kosovo, au Cambodge, au Timor oriental, au Burundi, au Sri Lanka et en Afrique occidentale, à tel point que l’on évoque couramment les « peacekeeper babies »… mais aussi les « one dollar babies », ces fillettes violées par des Casques bleus au Congo.

    En 2005, Ruud Lubbers, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, impliqué dans un scandale de harcèlement sexuel, est contraint à démissionner.

    Pas si sûr que l’ONU soit ce qui se fait de mieux en matière de défense des plus faibles…

  • Euthanasie : pétition pour un contrôle réel et pour un vrai débat avant tout élargissement

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    Pétition pour un contrôle réel de l'euthanasie et pour un vrai débat avant tout élargissement

    Cette pétition à pour but de dire aux parlementaires belges que la proposition de loi sur l'élargissement de l'euthanasie aux mineurs n'a pas lieu d'être. En effet, plus d'une cinquantaine de pédiatres ont signé un document expliquant, de manière claire, que cette loi ne répondait à aucun besoin. Cette pétition alerte également les parlementaires que la commission de contrôle des euthanasies est en panne. En effet, depuis la création de cette commission suite à la légalisation des euthanasies en Belgique en 2002, aucune demande d'euthanasie (sur plus de 6000) n'a été transférée au parquet. De plus, cette commission n'est pas neutre : parmi les seize membres que compte cette commission, six sont membres d'une association qui milite pour l'euthanasie (ADMD et RWS) et a annoncé elle-même sur son site : diffuser ses idéaux et rendre la loi plus effective via ses membres dans la commission.

    Pétition à l’attention des présidents de groupe de la chambre de Belgique

        Madame la Députée,

    Monsieur le Député,

    Au moment où la Chambre s’apprête à débattre de l’extension de l’accès de l’euthanasie aux enfants sans limite d’âge, je voudrais vous demander de prendre le temps de la réflexion. Pensez-vous être suffisamment informé(e) sur le contenu de cet élargissement et les conséquences que la mise en application de cette extension aura sur la pratique médicale et la protection des enfants ?

    Comme vous avez pu le voir, nous assistons ces derniers jours à  une intensification du  débat dans la société civile. Plus de 50 pédiatres ont exprimé dans des cartes blanches largement publiées leur opposition à l’élargissement de l’euthanasie aux mineurs, tout en soulignant qu’il n’existe aucune demande en ce sens sur le terrain. 

    http://www.lalibre.be/debats/opinions/fin-de-vie-des-enfants-une-loi-inutile-et-precipitee-52e93c5b3570e5b8eeea1a00

    http://www.lesoir.be/416419/article/debats/cartes-blanches/2014-01-31/loi-sur-l-euthanasie-aux-mineurs-d-age-une-nouvelle-histoire-belge

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  • Bulletin de l'IEB - 7 février 2014 - L'euthanasie et les Académies de médecine de Belgique et de France

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    header_fr.jpgSommaire

  • La veillée contre l'euthanasie des mineurs a rassemblé 1.000 personnes à la Basilique de Koekelberg à Bruxelles

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    52f3f8fb3570516ba0b5f26e.jpgDans ses désinformations matinales d’aujourd’hui, la RTBF annonçait 300 participants rassemblés autour de Mgr Léonard pour la veillée d’hier soir à la Basilique de Koekelberg.

    Mais, selon le communiqué de l’agence Belga que publie, sans commentaires, la « Libre Belgique » : 

    « Quelque 1.000 personnes se sont réunies à la basilique de Koekelberg, jeudi soir, à 20h00, pour une veillée de prières contre l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs, qui sera votée à la Chambre jeudi prochain. A l'appel de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, cette journée de jeûne suivie d'une veillée de prières a été tenue dans diverses églises en Belgique, notamment quelques-unes à Bruxelles et huit en Brabant flamand. Le diocèse de Liège tiendra une veillée mardi prochain.

    A la Basilique de Koekelberg, Monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, souhaite provoquer un ultime débat public. Il remet en cause l'utilité de cet élargissement, étant donné l'absence de réelle demande, mais aussi sa cohérence. "On juge les adolescents juridiquement incapables de poser des actes importants sur les plans économiques et affectifs et tout à coup, ils deviennent capables de décider qu'on les fasse mourir."

    Il met également en garde contre les dérives éventuelles de ces considérations éthiques, en s'appuyant sur le projet d'extension de l'euthanasie aux personnes démentes qui ont acté une demande anticipée. "Quand l'euthanasie se multiplie, cette décision prétendument purement individuelle exerce une pression subtile sur la société. Les personnes âgées potentiellement démentes dans quelques années vont se dire qu'il suffit de signer un papier pour ne pas risquer de devenir une charge pour leur entourage. Je crains que cela brise des solidarités et invite finalement discrètement des personnes à faire ce choix solitaire."

     

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    Ici: Une veillée contre l'euthanasie des mineurs rassemble 1.000 personnes à Bruxelles

     JPSC

  • L’éthique, levier d’une Reconquista catholique ?

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    Ce jeudi  6 février est un jour de jeûne et de prière avec leur archevêque pour les catholiques opposés à la proposition de loi sur l’euthanasie des mineurs, qui sera vraisemblablement adoptée la semaine prochaine à la Chambre, par la majorité des députés.

    pascal-martin.jpgEh bien, c’en est encore trop pour le journaliste Pascal Martin (photo), qui dénonce aujourd'hui dans le  quotidien bruxellois « Le Soir », une basse manœuvre d’un Monseigneur Léonard avide de dominer la société belge. Monsieur Homais  se porte toujours bien, merci ! Voici sa prose, toujours la même depuis l’époque de Madame Bovary (1857):

    « De quel pouvoir dispose encore l’Eglise dans la société belge ? La question est au cœur du dossier que nous consacrons aux veillées de prière et de jeûne décrétées par Mgr Léonard alors qu’approche le moment où une nouvelle loi étendant l’euthanasie aux mineurs sera votée à la Chambre.

    Pour l’Eglise, la vie est sacrée, c’est entendu. Et c’est au nom de ce principe intangible qu’elle cherche cette fois à réimprimer sa marque au champ temporel. Le corps médical  l’a pourtant répété au cours des derniers mois : rares sont les jeunes gens confrontés à une souffrance extrême qui « bénéficieront » de la nouvelle loi.

    L’Eglise ne vole donc pas au secours d’une jeunesse abandonnée aux caprices d’une société eugéniste, comme elle voudrait le faire croire, mais s’offre un combat tout symbolique.

    Il serait toutefois erroné de penser que la démarche initiée par Mgr Léonard  lui est inutile.

    D’abord parce qu’en termes de communication, elle vient en écho d’un vent favorable. La fronde qu’a engendrée en France le Mariage pour tous rappelle que les valeurs de progrès ne sont pas universelles, et que rien n’est jamais acquis en éthique, qu’il s’agisse de contraception, d’avortement ou d’euthanasie.

    Ensuite, parce que la vision de la société portée ces dernières décennies par les tenants de la laïcité n’a pas réussi à conquérir (ou à emprisonner) les cœurs et les esprits comme l’a fait pendant deux millénaires l’Eglise catholique. Une chose est de promouvoir les droits individuels, une autre est de donner un sens à l’existence.

    On aurait donc tort de croire que Mgr Léonard joue fatalement perdant. A long terme s’entend. Un peu partout en Europe, des forces conservatrices cherchent à reconquérir le terrain perdu en s’arc-boutant sur les questions éthiques. Le Parlement européen est ainsi le lieu de tous les lobbies religieux.

    Pour ces missionnaires, la conception d’un monde où l’homme garderait soigneusement Dieu en dehors de la gestion de la cité n’est pas de mise.

    C’est pour cela que contrairement à ce que pourrait laisser croire le côté suranné de la démarche initiée par Mgr Léonard, il est précipité de conclure que l’Eglise ne livre là qu’un baroud d’honneur.

    La Reconquista catholique est un combat qui prend le pari de la longueur, du doute et de l’oubli. »

    Réf. dans le « Soir » de ce jour : L’éthique, levier de la Reconquista catholique

    Pour ne pas être en reste, Vincent Peiffer , chroniqueur vibrionnant dans l’hebdomadaire « Moustique » demande de quoi on peut bien se plaindre : « Finalement, ce n’est pas compliqué… Vous faites comme vous le pensez avec votre conscience et les autres font comme ils pensent avec leur conscience ». Une conscience sans doute bien informée par la nouvelle religion séculière…

    Répétons à tous ces docteurs subtils ce que d’autres chrétiens ont déjà dit mieux que nous : de nombreux pédiatres estiment qu’il n’y pas de besoin d’élargir la loi actuelle aux mineurs ; d’éminents juristes soulignent que la proposition de loi actuellement débattue n’offre pas de protection juridique et a été bâclée ; les pays du Benelux pensent jouer un rôle d’exemple, mais ne sont suivis par aucun autre pays ; le contrôle des euthanasies pratiquées, prévu par la loi existante, n’est qu’une formalité et n’est pas réellement effectué ; l’état des connaissances médicales permet d’éviter les souffrances physiques, grâce notamment aux sédatifs ; la souffrance psychique implique un soutien professionnel et surtout humain.

    Plutôt que de l’élargir aux mineurs inutilement et pour des motifs purement idéologiques, c’est la loi actuelle sur l’euthanasie, échappant à tout contrôle véritable, qui devrait être restreinte.

    Tous ceux qui, chrétiens, croyants d’autres religions ou simplement humanistes, partagent la préoccupation exprimée par NN. SS. Léonard et Delville auront à cœur de se joindre à la forme spirituelle de protestation que ceux-ci préconisent : rendez-vous à la Basilique nationale du Sacré-Coeur de Koekelberg, à Bruxelles, ce jeudi 6 février à 20h, à la Basilique de Basse-Wavre, à Wavre, le 8 février à 20h et à la Cathédrale Saint-Paul de Liège, le mardi 11 février (journée mondiale des malades et anniversaire des apparitions à Banneux), à 18h.

     JPSC

  • Euthanasie des mineurs : le vote aura lieu le 13 février

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    Lu sur lesoir.be (Frédéric Soumois) :

    Euthanasie des mineurs : on votera jeudi prochain

    (...) La décision est tombée ce matin : les députés voteront pour ou contre l’extension de la loi dépénalisant l’euthanasie aux mineurs « capables de discernement » le jeudi 13 prochain. Les débats commenceront la veille dans l’après-midi.

    Les conditions de la loi principale, c’est-à-dire une douleur qui ne peut être apaisée, une demande réitérée et consciente sont maintenues. Les cas de douleur psychique, qui sont prévus par la loi pour les adultes, ont été exclus de ce projet de loi. De même, cette faculté sera réservée aux patients dont le décès est prévu à courte échéance, ce qui n’est pas le cas dans la loi pour les adultes. Le discernement de l’enfant, critère qui a été préféré à une limite de date (c’est le cas aux Pays-Bas), devra être confirmé par plusieurs experts et les parents devront signaler qu’ils ne s’opposent pas à cette décision.

    Cette dernière étape législative débutera le 12 février par un débat à la Chambre des députés avant un vote prévu le lendemain en séance plénière. Selon certaines sources, l'adoption du projet de loi ne fait guère de doute puisqu'il a déjà été adopté à une large majorité par le Sénat en décembre puis par la commission de la justice de la Chambre des députés. (...)

  • Euthanasie des mineurs : vers un monde plus dangereux

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    Sur Euthanasie Stop : 

    En route vers un monde plus dangereux... grâce à l'euthanasie

    par Christophe Cossement

    L'autorisation de l'euthanasie pour les mineurs nous conduit vers un monde plus dangereux, comme ce fut déjà le cas pour l'acceptation légale de l'euthanasie il y a 10 ans. Légaliser l'euthanasie, ce n'est pas une question individuelle, comme si on ajoutait une liberté, mais c'est commencer à saper les fondements de la vie sociale. À partir de quelques cas vraiment douloureux, des contemporains pensent qu'il faut modifier de fond en comble les rapports qui existent entre les personnes dans la société, plutôt que de laisser le pouvoir judiciaire et la jurisprudence aborder avec intelligence les cas particuliers.

    Pourquoi l'euthanasie serait-elle une mauvaise solution ? On présente souvent la chose comme s'il s'agissait d'une question de convictions personnelles. En effet, les croyants disent : la vie est sacrée parce qu'elle appartient à Dieu, et nous ne pouvons pas en prendre possession comme si nous n'étions que ses seuls propriétaires. Tandis que beaucoup de non-croyants disent : la vie de chacun lui appartient, et il en dispose comme il veut. Bien sûr, personne ne s'est donné lui-même la vie, il l'a reçue comme un don, de la part de ses parents, mais ensuite il en fait ce qu'il veut.

    Pourtant la société ne considère pas les choses ainsi. Par exemple, elle met sur pied des centres de prévention du suicide et les considère « comme des services d'urgence » . C'est une façon de dire à celui qui voudrait mettre sa vie à la poubelle : nous avons besoin de toi, ta vie compte pour nous, ne commet pas l'irréparable ! Nous voyons dans cet exemple que la vie de chacun appartient aussi à la société. Si la société ne se soucie pas de ce que je fais des choses qui m'appartiennent comme ma voiture ou mon ordinateur, elle se soucie de ce que je fais de ma vie.

    Mais lorsque la vie devient un poids, tout change. Et à celui qui ne trouve plus de sens à sa vie ou qui est découragé par la souffrance, nous proposons l'euthanasie parmi les solutions possibles. Nous finissons par lui dire : « Ainsi tu ne trouves plus de sens à ta vie ? Tu as raison, nous aussi nous trouvons que ta vie n'a plus de sens, et nous ne voulons plus la défendre. Nous ne voulons plus t'aider à surmonter ton découragement, mais nous voulons plutôt t'aider à accomplir ton désespoir jusqu'au bout ». C'est exactement cela, légaliser l'euthanasie.

    Nous voilà jetés dans un monde où les autres se désolidarisent de moi dans la recherche du sens de la vie. Si quelqu'un trouve un sens à sa vie, tant mieux pour lui ! Et s'il n'en trouve pas, tant pis ! Pour les deux il y a une solution à la fin de la vie : les soins palliatifs ou l'euthanasie. Et après, que chacun se débrouille !

    Bien sûr certains des arguments comme ceux des associations pour le droit de mourir dans la dignité ne sont pas faux, mais ils sont incomplets, et au niveau de la société dans son ensemble ils conduisent à un individualisme destructeur. C'est pourquoi le législateur devrait les rejeter, pour préserver l'homme et préserver la société. Sinon le monde va devenir plus dangereux.

    Trouver du sens à une vie diminuée, dépendante, souffrante, reste une tâche tâtonnante et toujours à refaire. Mais, parce que ce sens est difficile à trouver, ouvrir la voie qui proclame qu'il n'y a pas sens en permettant l'euthanasie c'est déjà faire triompher le non-sens.

    Pour ceux que j'aime, pour moi-même, s'il vous plaît rangez cette aiguille qui donne la mort. Ah qu'il serait bon d'avoir des hôpitaux avec un label « sans euthanasie » pour pouvoir s'y réfugier quand la mort nous presse et fait fondre notre vaillance ! Pour pouvoir accepter d'être un poids pour les autres, puisqu'un jour ils ont eu besoin de nous également.

    Quant à ceux qui se disent chrétiens, il est bon qu'ils méditent sur ce fait : c'est en acceptant la mort sur la croix que le Christ change la donne du monde, qu'il transforme l'angoisse en confiance, le rejet en amour, la mort en vie. c'est quand il est totalement faible et inutile qu'il montre la richesse de son être.

  • Koekelberg - 6 février : Veillée d'adoration pour le respect de la personne humaine

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  • L’abolition de l’homme

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    Dans le n° 256, février 2014 du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy interroge Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, qui est aux avant-postes des combats pro vie.  Un langage fort et de vérité. Extraits :

     « -La Nef :  Depuis l’élection présidentielle, il y a eu une accélération de la « déconstruction » des repères traditionnels par une inflation de lois « sociétales » : pourquoi un tel empressement ?

    Jean Marie Le Méné.jpg -Jean-Marie Le Méné : (…)  Sur aucun des sujets que vous citez, la droite n’a de position solide, claire et unifiée, à la différence de la gauche pour laquelle il s’agit de valeurs symboliques de rassemblement. Toutes les transgressions dites sociétales ont été initiées puis votées sous la droite : contraception, divorce, avortement, PMA, tri des embryons, recherche détruisant l’embryon… Ces réformes ont bien sûr été votées avec la complicité de la gauche.(…). La gauche a fait la moisson idéologique de ce qui a été semé en termes de relativisme, de libéralisme, d’utilitarisme, depuis plus de quarante ans par une droite désinvolte sur le plan philosophique.

    -La mobilisation contre le « mariage pour tous » a été un événement historique sans précédent et cependant la loi est quand même passée : sur les questions éthiques et anthropologiques, nous ne cessons de dégringoler sans guère de victoire à notre actif, est-il donc impossible de renverser ce mouvement fou ?

    -Le bilan est contrasté d’une mobilisation populaire très forte qui nous réjouit  mais d’une mobilisation faible des autorités politiques et morales qui reste préoccupante parce qu’elle ne permet pas de passer à la vitesse supérieure (…).

    On peut aussi regretter qu’en dehors de quelques prises de positions individuelles admirables, la communication de l’Église de France sur ces questions ne soit pas à la hauteur ni des enjeux, ni des menaces actuelles, ni des exigences du calendrier politique. Le résultat est un sentiment paradoxal de grande détermination populaire et de divorce entre le peuple et ses élites(…).

    Quel projet politique pour demain ? Pour le moment, il est urgent de travailler à la « conversion » morale et politique de ceux qui sont en charge formellement du bien commun, ce qui déclenchera le mouvement.

    -La loi naturelle n’étant plus la norme commune, et la répression contre les lois iniques avançant à grands pas (cf. avec l’avortement), menaçant gravement les libertés de conscience et d’expression, le système démocratique actuel donnant tout pouvoir à la majorité électorale est-il encore adapté à nos sociétés… et y a-t-il une alternative ?

    -Nous sommes les premiers dans l’histoire du monde à vivre l’abolition de l’homme. Je fais référence à un titre de C.S. Lewis en 1943. Il y a un rejet de l’homme, un rejet de l’attention portée à l’homme, un rejet de l’humanisme. On ne se demande plus comment promouvoir l’humain, mais pourquoi promouvoir l’humain ? À quoi bon ?

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  • L'adoption du Rapport Lunacek ou quand l'individualisme l'emporte sur le bien commun

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    Communiqué de la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) :

    Individualisme vs. le bien commun?
    Le rapport Lunacek divise l’UE


    Bruxelles, le 4 février 2014

    Aujourd'hui le Parlement européen a adopté un rapport sur « une feuille de route de l’UE contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » présenté par l’eurodéputé autrichien Ulrike Lunacek. Ce rapport adopté par deux tiers du Parlement européen est fondé sur une étude préparée entre autres par le lobby LGBT ILGA Europe, à la demande de la Commission LIBE du Parlement européen.

     

    Dans une lettre ouverte aux députés européens en vue du vote Antoine Renard, Président de la FAFCE, a interrogé les eurodéputés: « La vie sexuelle privée devrait-elle être un critère pour les politiques de l’UE ? »

     

    La FAFCE a suggéré que « La vie sexuelle privée ne devrait pas être un critère pour les politiques publiques. L’UE doit assurer la pleine jouissance des droits fondamentaux pour tous les citoyens. Les Etats membres mettent en oeuvre les droits fondamentaux et garantissent l’équilibre entre le droit à l’égalité des chances les autres droits fondamentaux. Quelque soient les choix privés dans le domaine de la sexualité, les droits fondamentaux sont les mêmes pour tous. Il ne devrait pas y avoir une catégorisation des droits fondamentaux en fonction des penchants sexuels.

    La FAFCE a sonné l’alerte dès la présentation du projet du rapport en octobre 2013. Elle a souhaité attirer l’attention sur le fait que ce sujet risquait de créer des réactions très fortes. En effet, le rapport intervient dans des domaines qui relèvent exclusivement de la compétence des Etats membres et non de l’UE, à l’instar du droit de la famille.


    La FAFCE a rappelé que l’Union européenne fait actuellement face à beaucoup de défis. Sa popularité auprès des citoyens européens n’est pas à son apogée. Faire la promotion d’un agenda basé sur des choix de style de vie individuels et qui divise clairement les Etats membres ne peut être la meilleure solution pour accroître la cohésion sociale au sein de l’UE. Tous les citoyens de l’Union ont le droit de vivre en paix, et la dignité de chaque personne doit être respectée. Toutefois, la tendance à catégoriser les droits de l’Homme n’est pas la voie à emprunter : chaque personne, chaque homme et chaque femme, sont bénéficiaires des droits de l’Homme et égaux en dignité. Néanmoins nous ne devons pas oublier que ces droits ne sont pas conditionnés par un type de désir sexuel individuel mais par le bien commun. »


    Plus de 200 000 citoyens ont écrit aux députés européens leur demandant de rejeter le rapport, un signe que ce dernier divise l'UE, portant ainsi atteint à la paix sociale sur notre continent. 

    Voir également : http://www.aleteia.org/fr/international/article/europe-le-rapport-lunacek-adopte-quelles-consequences-5891867610710016

  • France : le gouvernement bat en retraite

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    Lu sur franceinfo.fr :

    Le gouvernement recule sur son projet de loi sur la famille

    Matignon ne présentera pas son projet de loi sur la famille en 2014, comme cela était prévu.

    Nouveau recul du gouvernement, qui a annoncé lundi qu'il ne présentera finalement pas cette année son projet de loi sur la famille. "Les travaux préparatoires doivent se poursuivre", explique-t-on dans l'entourage du Premier ministre.

    Le gouvernement recule sur le projet de loi sur la famille : annoncé en grande pompe durant toute l'année 2013, il ne sera finalement pas présenté en 2014. C'est Matignon qui en a fait l'annonce lundi, en contactant l'AFP.

    "Les travaux préparatoires doivent se poursuivre", a-t-on expliqué dans l'entourage du Premier ministre, qui justifie ce report par un "calendrier parlementaire dense", avec notamment le Pacte de responsabilité. Un report confirmé par la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem :

    "Le gouvernement, en se donnant le temps d'élaborer ce projet de loi famille, crée les conditions de sérénité et de concertation indispensables" et "confirme la logique de rassemblement des Français poursuivie depuis 20 mois".

    Abandon de la PMA et de la GPA

    Le ministère de la Famille n'a pas souhaité faire de commentaire. Il y a quelques jours, la ministre Dominique Bertinotti expliquait pourtant que ce projet de loi devait répondre à la "nécessité de moderniser notre droit" face à la "diversité des modèles familiaux".

    Une mesure phare du texte devait consister à mettre à la disposition des familles recomposées de nouveaux "outils juridiques" pour reconnaître le rôle joué par des tiers dans l'éducation des enfants, sans toutefois imposer un statut "rigide" des beaux-parents.

    Le gouvernement avait déjà écarté la procréation médicale assistée (PMA) ou la gestation pour autrui (GPA) - pourtant prévues dans la mesure au départ - et annoncé qu'il s'opposerait à tout amendement remettant ces sujets sur la table.

    Le projet de loi devait également aider les enfants nés sous X - conçus par PMA avec don de gamètes et adoptés - à mieux connaître leur "histoire personnelle" avec une possible réforme de l'acte de naissance..

    "Renoncement consternant" pour les uns, "victoire" pour les autres

    La secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Emmanuelle Cosse, a  immédiatement réagi à cette annonce : "Au lendemain de la mobilisation du camp réactionnaire, ce renoncement est consternant. Nous espérons que le gouvernement reviendra sur cette décision", a-t-elle déclaré à l'AFP.

    Du côté de la Manif pour Tous, à laquelle la membre du parti écologiste fait implicitement référence, on se félicite de ce report : "C'est une victoire car ce qui se dessinait dans ce projet de loi n'était pas favorable à l'intérêt supérieur de l'enfant et de la famille", a déclaré Ludovine de la Rochère, présidente du mouvement au lendemain de la mobilisation dans les rues de Paris et Lyon.

    Quant à Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, il a jugé que la gauche était "trompée, répudiée" par ce recul. "Félicitations aux organisateurs des manifestations. Valls les a entendus. Hollande a obtempéré", a ironisé l'ancien candidat à la présidentielle, appelant à faire des municipales des "élections punition".