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Politique - Page 624

  • Le modèle belge veut s’exporter

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    Le « salon beige » relaie ce communiqué de Civitas :

    "En Belgique, le sénateur socialiste Philippe Mahoux vient de déposer une série de propositions de loi visant notamment à permettre l'euthanasie des mineurs d'âge. C'est ce même sénateur socialiste qui, la semaine dernière, était venu à Paris expliquer à l'Assemblée Nationale tous les "bienfaits" du "mariage" homosexuel et de la procréation médicalement assistée déjà autorisés l'un et l'autre en Belgique. C'est quasi une constante de retrouver parmi les défenseurs du lobby homosexuel les artisans des lois mortifères. Au parlement belge d'autres réclament déjà un cadre légal permettant d'euthanasier des bébés atteints d'une affection irréversible.

    Ici : Dénaturation du mariage et euthanasie : mêmes partisans

    La Belgique a toujours été une terre missionnaire. Mais ici la nouvelle évangélisation n’est pas celle à laquelle vous auriez pu penser : il s’agit de la bonne parole de la religion laïque (le plus militant des sept cultes reconnus par la loi belge).

  • Assassinat de Lumumba : une affaire judiciaire qui fait pschiiit

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    Nous avions relaté ici : Justice et morale politique : quand un arbre cache la forêt  la plainte déposée récemment en Belgique par des fils de Lumumba, sur base de la législation relative aux crimes de guerre, pour obtenir la condamnation de dix prétendus coauteurs ou complices de l’assassinat politique de leur père.

    Mais cette affaire a déjà du plomb dans l’aile, comme l’explique l’explique Pierre d’Huart dans la « Libre »  (extraits) :  

     « L’assassinat de Patrice Lumumba ne constitue pas un crime de guerre au regard du droit humanitaire applicable en 1961. Il ne bénéficie donc pas de l’imprescriptibilité.

    Patrice Lumumba a été assassiné le 17 janvier 1961. D’après la commission parlementaire mandatée en 2001 pour enquêter sur les faits, certains membres du gouvernement belge et d’autres acteurs belges ont une responsabilité morale dans les circonstances qui ont conduit à la mort de Lumumba. L’année dernière, la famille Lumumba a voulu faire reconnaitre cette responsabilité en déposant plainte contre dix responsables belges pour crime de guerre. Ainsi qualifiés, les faits sont imprescriptibles et peuvent donc encore être jugés aujourd’hui. La Chambre des mises en accusation a déclaré hier la procédure régulière. L’affaire est désormais entre les mains du juge d’instruction. »

    …mais elle n’ira pas plus loin. Pourquoi ?

    « Parce qu’en 1961, les violations du droit humanitaire commises dans un conflit armé non international1 n’étaient pas qualifiables de crimes de guerre. Ce n’est qu’à partir du début des années 1990 que de tels faits ont été ainsi qualifiés et ont entrainé une responsabilité pénale individuelle2. Avant cela, seuls les États et les groupes armés, à l’exclusion des individus, pouvaient être tenus responsables de telles violations. Le meurtre était évidemment pénalement réprimé, mais seulement par le biais du droit pénal national.

    Dès lors que cette qualification de crime de guerre et l’imprescriptibilité qui y est associée ne sont apparues que 30 ans après les faits, c’est le régime de droit commun de la prescription qui doit s’appliquer au meurtre de Patrice Lumumba. Cela signifie que les faits ont été prescrits après 15 ans, à savoir le 17 janvier 1976. Il reviendra au juge d’instruction d’en tirer les conséquences »

    Voir ici :Affaire Lumumba : "il n’y a pas eu crime de guerre"

    …D’autant plus qu’il est difficile d’admettre, quoi qu’en dise par ailleurs « La Libre », que Patrice Lumumba n’était pas partie au conflit : il a été arrêté alors qu’il tâchait précisément de rejoindre la rébellion d’Antoine Gizenga à Stanleyville …Laissons les morts enterrer les morts. Il y a une justice immanente dans cette affaire.

  • L'Eglise et les migrants

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    C'est aujourd'hui la "Journée mondiale des migrants". Il y a peu de temps, Benoît XVI a adressé un message à l'occasion de la prochaine journée du migrant qui aura lieu le 13 janvier prochain. Peu importe cette inflation des "journées mondiales", ce qui compte, c'est la réalité évoquée :

    Chers frères et sœurs !

    (...) Dans mon Encyclique Caritas in veritate , j’ai voulu préciser, dans la lignée de mes Prédécesseurs, que « toute l’Eglise, dans tout son être et tout son agir, tend à promouvoir le développement intégral de l’homme, quand elle annonce, célèbre et œuvre dans la charité » (n. 11), en me référant aussi aux millions d’hommes et de femmes qui, pour diverses raisons, vivent l'expérience de la migration. En effet, les flux migratoires sont « un phénomène qui impressionne en raison du nombre de personnes qu’il concerne, des problématiques sociale, économique, politique, culturelle et religieuse qu’il soulève, et à cause des défis dramatiques qu’il lance aux communautés nationales et à la communauté internationale » (ibid ., n. 62), car « tout migrant est une personne humaine qui, en tant que telle, possède des droits fondamentaux inaliénables qui doivent être respectés par tous et en toute circonstance » (ibidem ).

    Dans ce contexte, j’ai voulu dédier la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié 2013 au thème « Migrations : pèlerinage de foi et d’espérance », en concomitance avec les célébrations du 50ème anniversaire de l’ouverture du Concile Œcuménique Vatican II et du 60ème anniversaire de la promulgation de la Constitution Apostolique Exsul familia , tandis que toute l’Eglise s’efforce de vivre l'Année de la foi en tâchant de relever avec enthousiasme le défi de la nouvelle évangélisation.

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  • 13 janvier à Paris : "Action pour la Famille" mobilise

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    TOUS A PARIS POUR LE VRAI MARIAGE LE DIMANCHE 13 JANVIER 2013 !

    Madame, Monsieur,

    Le dimanche 13 janvier se tiendra à Paris (départ place d’Italie à 13h) une grande manifestationcontre le projet de loi visant à accorder le mariage, l’adoption et l’accès à la procréation médicalement assistée aux couples de même sexe. 

    Action pour la famille soutient cette mobilisation et appelle à y prendre part. Des informations sur cette manifestation largement pluraliste sont disponibles sur le site http://www.lamanifpourtous.fr/manif-du-13/

    Pourquoi manifester à Paris contre le mariage entre personnes du même sexe, alors qu’il y a une majorité en faveur du ‘mariage pour tous’ à l’Assemblée nationale ?

    1. Les jeux sont loin d’être faits. La population française est largement opposée à l’adoption d’enfants par des couples de même sexe et une mobilisation d’une ampleur sans précédent contre le mariage homosexuel est en train de faire vaciller certains élus de la majorité.
    2. La plupart des pays de l’Union européenne n’autorisent pas le mariage entre personnes de même sexe. Si la France légiférait en ce sens, cela constituerait un incitant puissant pour que tous les autres pays de l’Union fassent de même.
    3. La Déclaration universelle des droits de l’enfant (1989) stipule que « l’enfant a, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevés par eux ». Si ce n’est pas possible, il convient de donner à l’enfant la situation familiale qui s’en rapproche le plus. L’accès à la procréation médicalement assistée donne la possibilité aux couples homosexuels de faire en sorte que des enfants soient d’emblée mis dans l’impossibilité d’être élevés par leur père et leur mère.
    4. En Belgique, l’adoption par les couples de même sexe a eu pour résultat de tarir presque complètement l’adoption internationale. En effet, la plupart des pays refusent à présent de confier des enfants à des couples hétérosexuels car ces enfants pourraient, suite la séparation du couple, être éduqués par un couple de même sexe. Evitons que l’adoption internationale ne disparaisse en France !

    CONCRETEMENT : Des cars partiront le 13 janvier à 8h30 du parvis de la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg. Pour réserver votre place, il suffit de faire un versement de 20 euros par personne sur le compte des Jeunes pour la vie 
    BE35 0882 1425 7837 
    pour le 7 janvier au plus tard.

    Action pour la famille est une asbl indépendante et pluraliste qui milite sur les terrains associatif et politique afin que toutes les familles puissent offrir les meilleures chances de bonheur aux enfants comme aux parents.

    Pour davantage d’informations sur nos actions, voyez notre site http://www.actiegezin-actionfamille.be/

    En espérant avoir le plaisir de manifester avec vous le 13 janvier, nous vous adressons nos très cordiales salutations.

    Action pour la famille asbl - Actie gezin vzw

  • A Paris, "une très belle manif bien militante"

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    C'est ainsi que "Libé" qualifie la manifestation qui a eu lieu en faveur du "mariage pour tous" à Paris, dimanche dernier. Cette photo, parue ICI, permet d'avoir un autre regard :Sans titre.png

    (Nous avons choisi de rendre non identifiable le visage de ce petit otage.)

  • Sri Lanka : des bouddhistes saccagent une église protestante

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    Une église protestante attaquée et dévastée par une foule de bouddhistes en colère

    souce : eglasie.mepasie.org

    Dimanche 9 décembre, pendant l’office dominical, une foule d’un millier de bouddhistes menée par près de 80 bonzes a attaqué et vandalisé une église protestante du sud de l’île, dont le pasteur avait refusé de céder à leurs menaces en arrêtant toute activité religieuse. 

    La nouvelle n’est parvenue que récemment aux principaux médias chrétiens, mais dès le 9 décembre au soir, la National Christian Evangelical Alliance of Sri Lanka rapportait l’incident qui venait de se produire le matin même. L’attaque a eu lieu à Weeraketiya (district d’Hambantota), situé dans la Province du Sud, connue pour être un bastion nationaliste de l’île (1). La foule, composée de plus d’un millier de bouddhistes en colère, a déferlé sur l’église protestante Jeevanalokaya Sabhawa que ne protégeait qu’un cordon de huit policiers affectés à la défense de la communauté chrétienne.

    En effet, la veille, samedi 8 décembre, rapporte dans son édition du 12 décembre le Morning Star, média international d’obédience chrétienne, une délégation de laïcs et de moines bouddhistes était venue menacer le pasteur, le Rév. Pradeep, de détruire son église s’il ne s’engageait pas à cesser toute activité chrétienne d’ici le lendemain. Les moines avaient affirmé être en droit de lui imposer cet ultimatum, tout culte ne pouvant être mené sans l’autorisation formelle des autorités bouddhistes. Le pasteur avait rétorqué que la liberté religieuse était inscrite dans la Constitution du Sri Lanka et qu’il n’avait pas à se soumettre à leur injonction. Il avait ensuite prévenu la police qui ne lui avait envoyé que huit fonctionnaires de police, une réaction que les chrétiens dénoncent comme une « volonté manifeste et habituelle » de l’Etat de ne pas assurer la protection des minorités.

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  • La doctrine sur la liberté religieuse à la veille du concile Vatican II

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    Le 15 août 1959, alors que le Congo Belge s’achemine, à pas encore hésitants vers son indépendance (même alors, la date du 30 juin 1960 eût paru totalement irréaliste), les 45 vicaires apostoliques du Congo et du Ruanda-Urundi (ils sont toujours, à cette époque, évêques sans en avoir le titre et belges pour la plupart) ont publié une intéressante lettre pastorale couvrant tous les aspects, au sens vraiment large, du thème « Les chrétiens et la politique » en y incluant le devoir des électeurs, le rôle de la famille, les éléments de doctrine sociale de l’Eglise.

    Sur le « Forum Catholique », le professeur Luc Perrin (faculté de théologie de Strasbourg), reproduit ce passage qui concerne la perspective des relations entre l’Eglise et le futur Etat congolais :

    « L'Église et l'État constituent des sociétés différentes et autonomes, et chacune d'elles, a un but propre. L'Église veut respecter scrupuleusement cette indépendance du pouvoir temporel en son domaine et revendique pour elle-même une égale indépendance en tout ce qui relève de sa compétence.

    Pourtant, vivant dans le même pays, ayant la charge des mêmes populations, ces deux sociétés ne peuvent s'ignorer. C'est leur collaboration loyale, dans le respect et l'estime mutuels, qui peut le mieux assurer le bien du pays. Les relations concrètes entre l'Église et l'État diffèrent de pays à pays : c'est dire que l'Église s'adapte volontiers aux circonstances.

    Dans le passé, nous avons connu une période de relations pacifiques entre l'Église et l'État, et c'est ensemble qu'ils ont accompli une oeuvre civilisatrice. On ne peut que souhaiter la même entente avec les prochains gouvernements.

    Dans les questions où elle est directement intéressée, comme l'enseignement, les mouvements de jeunesse, l'éducation populaire, les oeuvres sociales, les institutions hospitalières, le régime de la propriété foncière, les subsides aux missions, l'Église est disposée à favoriser le bien du pays et de ses habitants.

    Nos pays ne sont pas entièrement catholiques. Les chrétiens devront donc collaborer avec des non-chrétiens pour l'édification de l'État. C'est ainsi que peut se poser le problème de la "neutralité" de l'État.

    Profondément religieux, nos peuples ne pourraient s'accommoder d'une Constitution d'un laïcisme agressif qui renierait toute référence à Dieu, principe de l'autorité légitime. L'âme bantoue vit depuis toujours de cette vérité : c'est de Dieu que vient toute force, tout pouvoir, toute vie, faisant ainsi écho à la parole de Saint Paul : "Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu" (Rom., 13,1). C'est à la protection divine qu'il faut confier la destinée de nos jeunes états.

    Si l'on entend la "neutralité" au sens de la souveraine autonomie de l'État dans l'ordre temporel, ou de la parfaite liberté laissée à chacun de pratiquer sa religion, une telle neutralité ne contredit pas les principes chrétiens. Mais l'Église devrait condamner toute laïcité qui prétendrait imposer à la nation une conception athée et matérialiste de la destinée humaine."

    [in Vénuste Linguyeneza, Vérité, Justice, Charité. Lettres pastorales et autres déclarations des évêques catholiques du Rwanda 1956-1962, Liguyeneza éditeur, Waterloo, 2001, p. 114-115]

    Référence ici : un autre texte sur la « liberté religieuse »

    « Nous avons là, estime le professeur Perrin, le centre de Dignitatis humanae [ ndb : 7 décembre 1965] et pourtant cette grande lettre pastorale a été signée le 15 août 1959. Bien entendu les 45 vicaires apostoliques du Congo belge et du Ruanda-Urundi signataires n'ont aucunement été désavoués par Rome. Nous sommes à 3 ans de l'ouverture du Concile et alors que personne n'a évoqué ce sujet, la phase anté-préparatoire commençant à peine. En d'autres termes, la grande majorité des Pères à Vatican II s'est bornée à voter ce qui était, dès avant le Concile, la pratique et la doctrine commune des évêques de par le monde. On comprend que l'opposition opiniâtre de la minorité sur ce sujet ait rencontré une grande incrédulité. A fortiori en 2012 bientôt 2013 ».

    Le « ver » était-il donc alors « dans le fruit » ? Il nous semble qu'on peut entendre le texte de l’épiscopat colonial de 1959 de façon tout à fait traditionnelle. Lorsqu’il parle de « la parfaite liberté laissée à chacun de pratiquer sa religion », ce texte n’entend évidemment pas une liberté sans limites (la déclaration conciliaire « Dignitatis Humanae » non plus: elle parle, trop vaguement, d’une liberté « intra debitos limites ») Il est en effet impossible qu’une société civile quelconque ne se réfère pas à une certaine morale, à une certain ordre publics contraignants au for externe. Oui, mais lesquels ? C’est là que les vicaires apostoliques du Congo Belge et du Ruanda-Urundi répondent clairement et d’une manière très classique, à propos de la future constitution de l'Etat: « Dans le passé [colonial en l'occurrence], nous avons connu une période de relations pacifiques entre l'Église et l'État, et c'est ensemble qu'ils ont accompli une oeuvre civilisatrice. On ne peut que souhaiter la même entente avec les prochains gouvernements (…). Profondément religieux, nos peuples ne pourraient s'accommoder d'une Constitution d'un laïcisme agressif qui renierait toute référence à Dieu, principe de l'autorité légitime. L'âme bantoue vit depuis toujours de cette vérité : c'est de Dieu que vient toute force, tout pouvoir, toute vie, faisant ainsi écho à la parole de Saint Paul : "Il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu" (Rom., 13,1). C'est à la protection divine qu'il faut confier la destinée de nos jeunes états ».

    Sans doute, le cardinal Monsengwo et l’épiscopat congolais, aujourd’hui encore, pourraient-ils signer tels quels ce genre de propos.  S’agissant des membres de la conférence des évêques de Belgique, est-ce aussi sûr?

    L’intérêt de la lettre conjointe des derniers « vicaires apostoliques » du Congo Belge est finalement de montrer "a priori", quelques années avant la déclaration du concile sur la liberté religieuse, qu’il y a une interprétation raisonnable tout à fait possible de « Dignitatis Humanae », dont on se demande pourquoi le magistère ne l’a pas lui-même formulée solennellement et définitivement  (à côté de celle d’autres points de Vatican II qui donnent lieu à des lectures abusives et à des palabres inutiles depuis maintenant près d’un demi-siècle).

    JPS

  • Vers un nouvel élargissement de l'accès à l'euthanasie en Belgique ?

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    C'est paru sur le site de la RTBF:

    Le bureau du Parti socialiste a donné son feu vert au dépôt de propositions visant à "actualiser" la loi sur l'euthanasie votée il y a dix ans.

    Le sénateur Philippe Mahoux, l'un des pères de la loi, déposera des textes visant notamment à l'élargir aux mineurs et à prendre en compte le cas des personnes atteintes d'Alzheimer. Ces textes viseront plus précisément à étendre la loi aux mineurs "s'ils sont capables de discernement, atteints d'une maladie incurable et d'une souffrance inapaisable".Ils auront par ailleurs pour objectif de "prendre en compte la situation des patients atteints de maladies mentales dégénératives (de type Alzheimer)".

    Le PS souhaite à cet égard l'organisation d'un débat au Sénat pour "vérifier si les dernières avancées des neuro-sciences permettent d'étendre la loi aux personnes souffrant de ce type de maladies lorsque celles-ci le souhaitent", cela dans des circonstances qui devraient être très précisément définies pour garantir tant "l'autonomie des patients" que la "sécurité juridique des médecins".

  • France : beaucoup de bruit pour rien ?

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    La question se pose sérieusement. Face à un président et à un gouvernement décidés à légaliser « le mariage pour tous », en y ajoutant le droit à l’adoption et même au recours à la procréation médicalement assistée pour les couples de même sexe, se sont mobilisés tous les partisans du mariage entendu comme l’union entre un homme et une femme et du droit de l’enfant à avoir un père et une mère.

    C’est ainsi qu’on a déjà assisté à de grands rassemblements un peu partout en France malgré des divisions à l’intérieur de ce « front du refus ». En effet, le plus grand nombre s’est retrouvé autour de Frigide Barjot dans un esprit « le plus ouvert possible », voulant éviter toute connotation « homophobe » tandis que les « ultras » se mobilisaient de façon plus déterminée sous l’étendard du mouvement catholique « identitaire » Civitas. Au point de programmer deux manifestations distinctes les 17 et 18 novembre dernier.

    Cette mobilisation est accompagnée de pétitions, de lettres ouvertes, de rapports, de publications diverses, relayées par les journaux et les réseaux sociaux acquis à la cause. D’immenses ressources de dévouement bénévole mais aussi de moyens coûteux sont ainsi investies dans ce combat auquel presque tous les évêques de France et de Navarre se sont associés. La prochaine démonstration sera pour le 13 janvier prochain où Christophe Geffroy (directeur de la Nef) espère voir défiler un million d’opposants. Tout cela est très impressionnant et contraste de façon assez spectaculaire avec le peu de réactions constaté en Belgique en de semblables circonstances.

    Malheureusement, il suffit de savoir compter pour deviner ce qui va se produire. Les réformes envisagées seront soutenues, à quelques rares exceptions près, par la gauche actuellement majoritaire ; elles bénéficieront également du soutien de députés de l’opposition qui se targuent de défendre un « modèle libéral avancé ». En face, on trouvera une minorité d’élus appartenant à l’opposition dite républicaine et au FN ; trop peu pour faire le poids et empêcher quoi que ce soit. Autant dire qu’avec la victoire de François Hollande, le tour était déjà joué et que si l’on avait voulu empêcher ces réformes (et d’autres à venir, sur l’euthanasie par exemple) d’aboutir, il aurait fallu se mobiliser lors des récentes élections. Même si c’est encore plus beau quand c’est inutile,  ce combat désespéré mené depuis des semaines et qui accapare les meilleurs risque très vraisemblablement de conduire à un échec avec les frustrations et le découragement que cela peut générer.

    En réalité, la gauche française considère qu’elle ne fait qu’acter un état de fait, affirmant que « la société ne peut accepter des évolutions majeures sans les reconnaître, ni les protéger, ni les encadrer », dixit Marisol Touraine, qui ajoute : « Ce texte de loi est une avancée majeure pour l’égalité. Il répond à une attente et à une évolution de la société. Le corps social évolue et se transforme. Il est illusoire de croire que la société puisse être définie par un ordre imposé de l’extérieur. »

    Tout est dit : d’un côté, l’affirmation de la volonté générale exprimée par la majorité qui est la source du droit et qui adapte la loi à l’évolution de la société, de l’autre, l’invocation d’une loi naturelle selon laquelle le mariage unit un homme et une femme pour le plus grand bien des enfants qui surgissent de leur union. On peut formuler cela comme on veut en présentant des arguments anthropologiques, psychologiques, sociologiques, éthiques, etc., mais il s’agit toujours d’invoquer un bien objectif préexistant aux désirs des individus, et dont, malheureusement, nos systèmes politiques, qu’ils soient socialistes ou libéraux, ne reconnassent pas la pertinence.

    Face à l’inéluctable, on peut se poser la question de savoir si toutes ces énergies investies (à perte ?) dans un vaste baroud ne le seraient pas à meilleur escient sur le terrain, au cœur des réalités familiales, associatives, éducatives… de façon à recréer une dynamique capable d’enrayer cette dégradation continue de notre société.

  • Faites de belgicatho votre blog...

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    Ces derniers jours, le taux de fréquentation de belgicatho a battu tous ses records ; il est vrai que nous nous sommes postés sur toute une série de « fronts ». Nous avons emboité le pas aux adversaires français du « mariage pour tous », nous avons dénoncé un « traquenard » médiatique dans lequel la RTBF aurait attiré des jeunes « pro life », nous avons attiré l’attention sur des actes d’hostilité visant les chrétiens dans de nombreux pays, nous avons pointé des dérives dans l’enseignement et l’éducation, etc.

    A tout moment en effet, en circulant d’un site ou d’un blog à l’autre, il y a moyen de trouver un nouveau fait, un nouveau contenu, de nouveaux échos susceptibles d’être relayés. Et cela jusqu’à notre dernier souffle ou jusqu’à une catastrophe qui nous priverait de l’Internet. Au risque de se laisser complètement accaparer par cette course à l’info et de déserter le monde concret où se joue notre existence, là où nous sommes impliqués au cœur des réalités quotidiennes : familiales, professionnelles, sociales, paroissiales, etc.

    Bien sûr on  ne peut imaginer abandonner le champ de l’information à ceux qui le labourent quotidiennement pour en extirper ce qui reste encore de notre culture chrétienne et y semer inlassablement les germes d’une mentalité individualiste, matérialiste, relativiste, etc. Il est donc bon que nous continuions à faire ce travail, tout particulièrement dans un contexte belge où, en-dehors des "médias catholiques" officiels, il n’existe pas grand-chose pour exprimer un point de vue catholique, en toute liberté et toute indépendance.

    C’est d’autant plus urgent que, comme nous y avons déjà insisté, le monde médiatique francophone de Belgique se nourrit d’un consensualisme uniforme sans que personne ne vienne en perturber la troublante harmonie. Sur les questions de société, on ne trouve quasiment aucune discordance entre les discours tenus sur la RTBF, sur RTL, dans le Soir, dans la Libre ou dans le Vif. Nous vivons, plus sans doute que partout ailleurs, dans un contexte médiatique parfaitement homogène, tout à fait unilatéral, régi par la pensée unique, où toute prise de position discordante fait illico l’objet de dénonciations unanimes auxquelles l’establishment politique se joindra aussitôt. On se souvient encore de ces protestations émises officiellement par nos « responsables » politiques contre des positions du pape à propos du préservatif ou de l’homosexualité.

    Mais s’il faut poursuivre ce travail, il faut aussi éviter de se laisser manger par lui au point de ne plus avoir de temps à consacrer à autre chose. Si nos visiteurs, et ils sont de plus en plus nombreux, apprécient notre travail, nous les invitons à y participer, à être moins consommateurs et davantage acteurs. Il leur suffit de nous adresser leurs commentaires, leurs suggestions, les infos dont nous ne disposons pas, leurs réflexions et leurs propositions. Ils contribueront ainsi à rendre ce blog plus vivant et plus attractif. Nous les attendons ; tout message adressé à belgicatho@gmail.com sera le bienvenu.

  • Grande-Bretagne: les anglicans exemptés de mariage gay

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    Au Danemark, où le luthéranisme est la religion de l’Etat, les pasteur(e)s ne peuvent refuser de marier les couples gays, avec les conséquences légales que cet acte comporte. Le Royaume-Uni, dont l’anglicanisme (et le presbytérianisme en Ecosse) est aussi la Religion de l’Etat,  le gouvernement a choisi au contraire d’interdire à son Eglise de célébrer de tels mariages. C'est ce que nous lisons sur les "matinales" du site web de "La Vie":

    "La loi sera soumise début 2013 au Parlement, le gouvernement s'étant déclaré favorable mardi à l'extension du mariage pour les couples de même sexe. Cette loi maintiendra donc le caractère illégal des unions homosexuelles célébrées par des prêtres anglicans, ce que l'Eglise anglicane avait demandé de façon pressante, puisqu'en Angleterre et au Pays de Galles les unions civiles peuvent être célébrées par des religieux et que l'Eglise anglicane n'est pas séparée de l'Etat. Comme les catholiques, les anglicans de Grande-Bretagne sont opposés au mariage entre personnes de même sexe."

    GRANDE-BRETAGNE : LES ANGLICANS EXEMPTES DE MARIAGE GAY

    Ce “donc” qui n’en est pas un signifie que l’anglicanisme étant la religion de l’Etat britannique, les mariages religieux célébrés par les ministres de ce culte officiel ont aussi des effets civils. Dès lors, pour respecter la loi divine, l’Etat interdira aux ministres de sa religion de célébrer des mariages gays. Vous suivez ?

  • L'euthanasie à la demande ?

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    L'Institut Européen de Bioéthique conscre son bulletin du 12 décembre à cette perspective :

    [Sommaire