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Politique - Page 624

  • France : un communiqué des évêques après la Manifestation du 13 janvier

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    Communiqué des évêques de France (Zenit.org)

    "Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation »", dit le communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France publié ce 16 janvier 2013 dont voici le texte intégral:

    "Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays.

    "L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.

    "Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.

    "Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux".

    Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France :

    Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF
    Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF
    Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF

    Mgr Jacques BLAQUART, évêque d’Orléans
    Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg
    Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d’Agen
    Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d’Arras
    Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes.

  • Royaume-Uni : un retour à la persécution des catholiques ?

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    Sur le blog de Jeanne SmitsUne douzaine d'évêques, mille prêtres anglais annoncent la “persécution” qu'entraînera le “mariage” homosexuel :

    Un quart du clergé catholique anglais – 1.054 prêtres et pas moins de treize évêques et responsables de communautés religieuses – ont co-signe une lettre ouverte dans The Daily Telegraph pour mettre en garde contre les conséquences pour les catholiques de la légalisation du « mariage » des couples de même sexe. Le Royaume-Uni, tout comme la France, est dans la dernière ligne droite de l'adoption d'un projet voulu par le Premier ministre conservateur (?) David Cameron et son gouvernement de coalition. Leur liberté d'expression est menacée, affirment-ils, mais aussi la liberté de pratiquer la foi catholique. Voici le texte intégral de la lettre, sous le titre « Effets pénaux de la loi sur le mariage homosexuel » :

    Monsieur – Après des siècles de persécution, les catholiques ont pu, dans des temps plus récents, exercer les professions (NDLR : judiciaires) et participer pleinement à la vie de de ce pays.
    La légalisation du marriage des couples de même sexe, dût-elle être adoptée, aura de nombreuses conséquences juridiques, en restreignant sévèrement la capacité des catholiques à enseigner la vérité sur le mariage dans leurs écoles, leurs institutions caritatives ou leurs lieux de culte.
    Cela n'a aucun sens de soutenir que les catholiques et les autres pourront encore enseigner leur doctrine sur le mariage dans les écoles et dans d'autres lieux s'ils sont censés en même temps soutenir le point de vue contraire.
    La complémentarité naturelle entre un homme et une femme conduit au mariage, vu comme un partenariat pour toute la vie. Cette union aimante – en raison de leur complémentarité physique – est ouverte aux nouvelles vies et à l'éducation des enfants.
    Voilà ce qu'est le mariage. C'est pourquoi le mariage n'est possible qu'entre un homme et une femme. Le mariage, ainsi que le foyer, les enfants et la vie de famille qu'il engendre, est la fondation et la pierre de construction de base de notre société.
    Nous exhortons les membres du Parlement à ne pas avoir peur de rejeter cette législation maintenant que les conséquences en sont plus visibles.

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  • "Action pour la Famille", le mariage gay et l'adoption par des couples homosexuels

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    Michel Ghins, philosophe, président d’"Action pour la famille", s'est exprimé à ce sujet dans une interview sur La Libre : 

    Après l’adoption des lois sur le mariage et l’adoption par des couples homosexuels, quel bilan tirez-vous ?

    C’est relativement peu de temps pour avoir une évaluation des changements que cette loi a produits. Les statistiques montrent que le nombre de mariages par des personnes de même sexe s’est stabilisé autour de 1 000 mariages par an, qu’il y a un nombre de divorces d’environ 45 % par an. Concernant les adoptions, il y en a très peu par des couples homosexuels mariés, auxquelles il faut ajouter un grand nombre d’adoptions par des personnes seules. Cela a changé la perception dans la société. Il y a des aspects positifs, pour lutter contre la discrimination dont font encore l’objet des personnes homosexuelles. D’un autre côté, il y a des aspects négatifs. Juste après la loi ouvrant l’adoption aux couples de même sexe, la Communauté française a publié une brochure qui est toujours disponible sur son site dont le titre est "Combattre l’homophobie, pour une école ouverte à la diversité" et cette brochure, sous prétexte d’un idéal et d’un objectif tout à fait louables présente des aspects qui sont une promotion de l’homosexualité et qui font en sorte que, dès l’école primaire, les pratiques homosexuelles devraient être considérées comme étant de même rang que les pratiques hétérosexuelles.

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  • Rimsha n'est pas encore tirée d'affaire

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    Le procès sans fin de Rimsha - (Radio Vatican)

    Le calvaire judiciaire de Rimsha Masih, la jeune chrétienne handicapée mentale accusée de blasphème, arrêtée puis acquittée par la Haute Cour d’Islamabad semble sans fin. La procédure concernant son cas n’est pas encore achevée, les avocats de la contrepartie ayant, comme ils l’avaient annoncé, présenté un recours devant la Cour Suprême d’Islamabad, troisième et dernier degré de juridiction, devant laquelle la première audience relative au cas se tient ce 15 janvier. 

    Ainsi que l’indique à l’Agence Fides l’ONG d’inspiration chrétienne LEAD (Legal Evangelical Association Development), dans la famille de Rimsha, encore cachée en lieu sûr, et parmi la communauté chrétienne, « un sentiment de peur a refait surface ». Entre temps, suite au manque de sécurité, des dizaines de familles chrétiennes très pauvres du quartier de Mehrabadi, à Islamabad, où vivait la famille de Rimsha, n’ont pas encore regagné leurs domiciles. Les familles en question avaient été contraintes à l’exode suite aux menaces des extrémistes liées au cas de Rimsha.

    Le recours motivé par des motifs probablement politiques

    Après la mobilisation internationale et le fait que le tribunal ait constaté que les accusations portées contre Rimsha n'étaient que des prétextes, le cas de la jeune chrétienne semblait exemplaire pour démontrer à l’opinion publique les abus de la loi sur le blasphème et, dans ce cadre, on a constaté la contribution de nombreux responsables et intellectuels musulmans. Selon des sources de Fides, le recours devant la Cour Suprême pourrait avoir été présenté pour des motifs purement politiques, sous la pression de groupes fondamentalistes alors que s’approchent les élections législatives, prévues pour mars prochain.

    Le Père Mario Rodrigues, Directeur des Œuvres pontificales missionnaires au Pakistan, explique à l’Agence Fides : « D’un côté, se trouve l’instrumentalisation politique du cas de Rimsha, de l’autre, un certain nombre de mullahs qui insistent. Et il existe par ailleurs un droit à interjeter appel. Nous faisons confiance à la justice du Pakistan et je suis sûr que la Cour Suprême confirmera elle aussi l’acquittement de Rimsha ». Le Père Rodrigues remarque que « les abus de la loi sur le blasphème, comme celui intervenu dans le cas de Rimsha, continuent à se perpétrer alors que le pays est traversé par une spirale de violence préoccupante ».

    Il semble que la Cour ait tranché ce 15 janvier.


  • Des violences antichrétiennes au Kosovo

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    Le Patriarcat de Moscou s'en émeut (source)

    "Sur l’arrestation et les violences commises contre les croyants orthodoxes du Kosovo  

    Déclaration du Service de communication du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou :

    Suivant une information du service de presse du diocèse de Ras-Prizren, le 7 janvier 2013 durant les célébrations solennelles de la Nativité du Christ, le service de police de l’auto-proclamée « République du Kosovo » s’est livré à un raid au monastère de Gračanica. L’évêque de Ras-Prizren Théodose, ordinaire du diocèse de Ras-Prizren, n’avait pas été prévenu à l’avance des mesures policères en préparation.

    Le trouble, la peur et le désarroi des fidèles provoqués par l’intervention inattendue des policiers se sont accrus après l’arrestation le même jour de chrétiens rassemblés pour les offices de Noël au monastère de Gračanica. Plusieurs Serbes ont été arrêtés sans qu’aucune accusation concrète n’ait été produite. Ils ont été emmenés à Pristina pour y être interrogés. Suivant le témoignage de l’un d’entre eux, ils ont été roués de coups par les employés de la police. Les dommages subis par la victime sont tels qu’il se trouve actuellement à l’hôpital local. Quelqu’ait été l’objectif du raid policier, l’opportunité d’une action semblable pendant la célébration d’une grande fête chrétienne dans les murs d’un antique monastère qui demeure l’un des plus grands centres spirituels et culturels du Kosovo et de la Métochie semble douteuse.

    On ne saurait apprendre sans indignation l’arrestation de chrétiens orthodoxes le jour de la Nativité du Christ, ainsi que les traitements cruels et inhumains dont ils sont fait l’objet, d’autant plus que le service de police n’a juqu’à présent pas cru bon de formuler publiquement quelle faute ses collaborateurs incriminaient aux personnes retenues.

    Face à ces évènements, l’inaction du service policier de la « République du Kosovo » à Đakovica le 6 janvier 2013, lorsque des membres agressifs du mouvement albanais « Auto-détermination » ont bloqué sans être inquiétés l’accès du monastère de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu aux orthodoxes, empêchant les croyants de se rendre à l’office, suscite une profonde indignation.

    Exprimant notre solidarité avec nos frères orthodoxes qui ont subi de fortes pressions aux jours de la grande fête de la Nativité du Christ, nous estimons que des excuses en bonne et due forme devraient être présentées à l’évêque Thédosose de Ras-Prizren et à la supérieure du monastère de Gračanica pour les actes incorrects commis par les membres du service de police, tandis que des explications complètes devraient être fournies aux médias.

    Les évènements énumérés ci-dessous démontrent une fois de plus avec éloquence le profond mépris des autorités de la république non reconnue envers les traditions religieuses de la minorité serbe, ainsi que l’absence de volonté de respecter et de défendre les droits des orthodoxes vivant au Kosovo et en Métochie."

    Voir également : http://www.christianophobie.fr/breves/58-tombes-chretiennes-profanees-au-kosovo

  • Quand le printemps arabe se fait saison en enfer

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    Parue dans La Libre durant la trêve des confiseurs, cette "opinion" nous avait échappé. Nous vous en conseillons la lecture. (Merci à E.W.)

    Printemps arabe : une saison en enfer (Mis en ligne le 27/12/2012)

    Daniel Salvatore Schiffer est philosophe. Il fait le bilan de l'année 2012 et des grands changements qui se sont produits dans le monde arabe.

    Le 17 décembre 2010, il a deux ans déjà, un jeune Tunisien, Mohammed Bouazizi, s’immolait par le feu en Tunisie, y donnant ainsi naissance à ce que l’on baptisa alors du très poétique nom de "révolution de jasmin" puis à sa suite, en Egypte et en Libye, de la non moins suggestive métaphore de "printemps arabe". Et, certes, le monde démocratique, de l’Union européenne aux Etats-Unis, avait-il raison de se réjouir, en les encourageant, de ces diverses révolutions. Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Kadhafi en Libye : trois dictateurs dont la chute permettait donc, pensa l’Occident, la libération, aussi attendue qu’inespérée, de ces peuples opprimés, sous leur sanguinaire joug, depuis tant de longues et cruelles années.

    Mais, voilà, force est de constater, si l’on dresse un bilan objectif de cet historique "printemps arabe", que c’est plutôt un hiver islamiste qui, à voir ce qu’il en est advenu en cette année 2012, se profile désormais à l’horizon de ces différents pays : la Libye, où prolifèrent des milices surarmées, anarchiques et hors contrôle ; l’Egypte, où les Frères musulmans sont sur le point d’instaurer une dictature religieuse ; la Tunisie, où le fondamentalisme islamiste est en train de s’installer, avec le parti "Ennahada", au cœur de la société.

    Car ce sont les partis religieux, et les plus intégristes, qui y règnent, à présent, en maîtres, avec la probable introduction, au sein de leur future constitution, de la charia, cette très rétrograde et même obscurantiste loi coranique pour laquelle le statut des femmes, mais aussi des homosexuels, y subit un effroyable bond en arrière. C’est là, précisément, l’un des enjeux les plus dramatiques de ce référendum auquel le nouveau président égyptien, Mohammed Morsi, qui vient de s’arroger arbitrairement les pleins pouvoirs, entendait soumettre, soutenu par les Frères musulmans, son peuple, lequel risque de se voir maintenant privé des libertés les plus élémentaires.

    Lire la suite de cette opinion sur le site de la Libre

     

  • Mariage gay: vu par Eric Zemmour

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    Le mariage homosexuel vu par Eric Zemmour par rtl-fr

  • La Manif pour Tous au Grand Journal de Canal Plus

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    Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

  • Chantal Delsol : " Une minuscule coterie mène en bateau tout un pays"

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    delsol1.jpgJean Sévillia, écrivain et journaliste à l'hebdomadaire " Figaro Magazine" a interviewé Chantal Delsol sur la question du « mariage pour tous ». Professeur de philosophie à l'université de Marne-la-Vallée, où elle dirige l'Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est membre de l'Institut. Dernier livre paru : L'Age du renoncement (Cerf).

    Mariage homosexuel, PMA, quelles conséquences anthropologiques et culturelles pour toute notre société ? Réponse de la philosophe

    Propos recueilllis par Jean Sévillia 

    Le Figaro Magazine - En premier lieu, pouvez-vous nous rappeler le sens et le but du mariage civil...

    Chantal Delsol - Le mariage est une institution faite pour garantir et protéger ces manifestations de l'existence humaine que sont la procréation, l'accueil de l'enfant et l'éducation/transmission. Le but essentiel du mariage est la protection du faible, c'est-à-dire de l'enfant. Celui-ci a besoin pour grandir d'un milieu stable, d'où l'institution. Le mariage est un contrat tissé par les deux futurs parents autour de ce projet.

    L'expression « mariage pour tous » a été abandonnée dans le projet de loi, mais elle a été initialement utilisée par les promoteurs du mariage gay.

    En quoi est-elle contradictoire avec l'idée du mariage ?

    C'est contradictoire en raison de la définition même du mariage. Celui-ci n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est une divagation. Au départ elle signifie que les couples hétérosexuels ne sont pas les seuls à pouvoir se marier. Elle détourne le mariage de son but : on ne se marie plus pour protéger les futurs enfants du couple, mais parce que l'on s'aime. Tous ceux qui s'aiment pourraient donc se marier. Dans ce cas, on pourrait assister à toutes sortes de mariages étranges, dont ne voudraient pas même les partisans du texte : entre un père et sa fille, entre deux enfants, voire entre un humain et son animal de compagnie. Ce n'est pas sérieux.

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  • Pologne : les adversaires du crucifix tenus en échec

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    Nous lisons sur Info.catho.be :

    La Cour de district de Varsovie a rejeté le 14 janvier la demande, menée par le mouvement anticlérical « Palikot », de faire enlever le  suspendu dans la salle du Parlement national. C’est ce que rapporte l’agence d’information catholique polonaise « Kai ».

    Les députés anti-crucifix, notamment ceux de « Palikot », ont argué que les croix placées dans des lieux publics violent la Constitution et la liberté de conscience et de religion, garantie au plan légal. Selon eux, la croix influence les décisions prises au Parlement.

    La Cour a estimé que le symbole religieux n’était « pas une atteinte à la propriété personnelle« , et ne pouvait pas être une « source de préjudice« . Les parlementaires anticléricaux ont la possibilité de faire appel à un niveau juridique plus élevé.

    Le mouvement « Palikot » est la troisième fraction à la chambre basse du Parlement polonais. Le parti a obtenu 10% des voix en 2011.

  • Laos : des chrétiens qui disparaissent

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    ASIE/LAOS - Chrétiens disparus : lettre ouverte au Chef de l’Etat

    Vientiane (Agence Fides) – Des familles chrétiennes « disparaissent sans laisser de traces » à l’improviste. Cela concerne entre autres la famille Boontheong de la province de Luang Namtha, et la famille Khamsone Baccam, de la province d’Udomsay. Il s’agit d’un phénomène grave et préoccupant qui, au fil des ans, a concerné différents responsables chrétiens au Laos. C’est pourquoi le gouvernement laotien devrait mener une enquête et parvenir à des éclaircissements. C’est ce qu’affirme, dans une Lettre ouverte envoyée au Président laotien Choummaly Sayasone, et parvenue à l’Agence Fides, l’ONG Christian Solidarity Worldwide (CSW) rappelant la précarité dans laquelle vivent les communautés chrétiennes au sein du pays.

    Boontheong, chrétien d’ethnie khmu, a disparu le 3 juillet 2004 avec son épouse et son fils de sept ans. Avant de disparaître, Boontheong avait été menacé et emprisonné par la police locale à cause de sa foi chrétienne. Depuis plus de huit ans, on est sans nouvelles de lui. Khamsone Baccam, un autre laotien converti au christianisme, a disparu quant à lui en janvier 2007, lorsque son épouse l’a vu monter dans un véhicule d’agents de police. On ne sait s’il est mort ou vivant. Ce sont des nouvelles, notent des sources de Fides, qui lacèrent encore les communautés au Laos, créant amertume et souffrance.
    Des ONG telles que Christian Solidarity Worldwide et Human Rights Watch for Lao Religious Freedom exhortent le gouvernement à enquêter sur tous les chrétiens disparus et à fournir des informations. Au cours de ces dernières années, remarquent-ils, le Laos a connu des améliorations en matière de liberté religieuse et une réduction sensible du nombre des « prisonniers de conscience » chrétiens. Toutefois, il existe encore de nombreuses restrictions et des détentions arbitraires qui frappent les chrétiens, le christianisme étant souvent perçu comme une « religion étrangère ».

    Au Laos, vivent environ 45.000 catholiques et plus de 100.000 chrétiens protestants de différentes dénominations, selon la Lao Evangelical church (LEC), reconnue dans le pays, même si ce dernier chiffre ne peut comprendre l’ensemble des adeptes de ce qu’il est convenu d’appeler les « églises domestiques ». (PA) (Agence Fides 12/01/2013)

  • PMA : quand des écologistes s'inquiètent...

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    La Vie évoque les inquiétudes de certains écologistes face au recours aux techniques utilisées pour accéder au "droit à l'enfant" :

    (Des) voix écologistes dissidentes se font entendre depuis le week-end dernier. Si elles s'accordent pour reconnaître les avancées du mariage pour les homosexuels, elle s'inquiètent des questions posées par la PMA (filiation, primauté de la technique, aliénation de la technologie, hyperindividualisation...). Un débat d'autant plus sensible que l'argument « écologique » est de plus en plus employé par les organisateurs de la mobilisation contre le mariage pour tous.

    C'est d'abord Hervé Kempf, journaliste et auteur de nombreux livres sur l'écologie (Comment les riches détruisent la planète, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme,etc.), qui dans une chronique intitulée "Le mariage et l'écologie" , publiée par Le Monde (édition du 13 janvier), estime que « l'enjeu technique de cette évolution possible du droit doit être clairement posé ». Pour lui, en effet, « un des piliers de la réflexion écologiste, dans le fil notamment des réflexions d'Ivan Illich et de Jacques Ellul, est le questionnement de la technique, la critique de son caractère autonome, le refus de son caractère illimité. Les effets en sont, selon les écologistes, à la fois néfastes pour l'environnement – parce qu'elle favorise une transformation de plus en plus nuisible de la biosphère – et aliénante - parce qu'elle conduit à rendre l'humain esclave de son outil ». Or, pour lui  « la PMA s'inscrit pleinement dans cette analyse (...) ».

    Encore plus direct, Fabrice Nicolino, ancien journaliste à Terre Sauvage et aux Cahiers de Saint Lambert, aujourd'hui travaillant pour Charlie-Hebdo, auteur lui aussi de nombreux essais chocs (Pesticides, révélations sur un scandale français, La faim, le blé, la bagnole et nous, Qui a tué l'écologie ?, etc.) met les pieds dans le plat sur son blog «Planète sans visa» : « UN, il est désolant que la question de la filiation, fondamentale, fasse l'objet des habituelles éructations idéologiques » écrit-il. Et de refuser sur ce sujet le clivage entre « supposés progressistes » et « soi-disant réactionnaires ». Très engagé par ailleurs contre le projet d'aéroport Notre-Dame-Des-Landes, Fabrice Nicolino avance surtout un deuxième argument : « L'écologie telle que je la comprends est une révolution de l'esprit. Elle contredit l'hyperindividualisme qui est au fondement de notre société industrielle. L'individu aurait tous les droits. Celui de changer de machine toutes les vingt secondes, celui de tuer un cerf s'il en a le goût, celui de prendre l'avion plus souvent qu'il n'embrasse son fils, celui d'enfanter à 98 ans, celui de se voir greffer un deuxième cerveau et une huitième main, etc. L'écologie telle que je la pense est la découverte des limites. Y compris celles de sa satisfaction (...) ».

    Et, Fabrice Nicolino de recommander la lecture d'un texte de Thierry Jaccaud, intitulé « La vérité pour tous ». C'est, en effet, Thierry Jaccaud, rédacteur en chef à l'Ecologiste, qui a écrit sur son blog le texte le plus long et le plus argumenté. Avec une opposition très affirmée : « Si le projet de loi devait être adopté, ce serait une négation sidérante de la nature, l'aboutissement consternant de notre société industrielle qui détruit la nature non seulement dans la réalité mais aussi dans les esprits, écrit-il. L'homme se prend pour un démiurge : nucléaire, OGM, nanotechnologies... sans jamais mettre la moindre limite à son action. "No limits", tel est le slogan des ultralibéraux qui définissent le nouveau politiquement correct. Dans la vaste entreprise de marchandisation du monde ; toutes les règles sont ainsi progressivement éliminées. Que cette logique ultralibérale et ultra individualiste se retrouve dans le projet de loi d'un gouvernement de gauche est affligeant ». (...)

    http://www.lavie.fr/actualite/ecologie/mariage-pour-tous-le-debat-sur-la-pma-divise-les-ecologistes-14-01-2013-34979_8.php