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Politique - Page 707

  • Une grande voix s'est éteinte il y a 120 ans, celle de Monseigneur Freppel

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    A Obernai, en Alsace, une exposition commémore le 120ème anniversaire du décès de Mgr Freppel. Un nom qui ne dit peut-être plus grand chose à la plupart des gens mais qui fut celui d'un grand évêque peu enclin à manier la langue de buis. A travers sa dénonciation de la "Révolution française", on découvre un diagnostic clair de tous les maux qui nous accablent aujourd'hui et qui mérite d'être médité.

    Dans sa "Révolution française, à propos du centenaire de 1789", il voit dans cet évènement, non une péripétie de l'histoire, mais une vraie doctrine qui ne concerne pas la seule France mais la civilisation toute entière:

    « ...la Révolution française (...) est une doctrine, ou, si l'on aime mieux, un ensemble de doctrines, en matière religieuse, philosophique, politique et sociale. Voilà ce qui lui donne sa véritable portée ; et c'est à ces divers points de vue qu'il convient de se placer, pour la juger en elle-même et dans son influence sur les destinées de la nation française, comme aussi sur la marche générale de la civilisation. » (...)

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  • Retour sur le discours du pape au Bundestag

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    Giovanni Salmeri, ce 30/09/2011, commente le discours de Benoît XVI au Bundestag. C'est sur Oasis et c'est intitulé : "La nécessité évidente d’un droit naturel. Un commentaire du discours de Benoît XVI au Bundestag de Berlin".

    Extraits :

    Le discours de Benoît XVI au Reichstag de Berlin pourrait trouver sa place, dans une anthologie imaginaire, parmi les textes qui ont caractérisé l’orientation intellectuelle de ce pontificat, en mettant sur le tapis des problèmes cruciaux pour le rapport entre la foi chrétienne et la vie civile. (...)

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  • Le « printemps » arabe ? pas pour tout le monde

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    Depuis le renversement du gouvernement égyptien en mars 2011, plus de 100’000 chrétiens coptes ont quitté le pays. C’est le résultat de plusieurs enquêtes menées par l’ « Egyptian Union for Human Rights », publié le 27 septembre 2011 au Caire. Selon les estimations du directeur de l’organisation, Naguib Gabriel, le nombre des émigrés chrétiens pourrait atteindre 250’000 à la fin de cette année. Il précise que cet exode ferait diminuer la communauté copte d’Egypte d’un tiers en dix ans, alors qu’elle était un « pilier économique du pays ».

    De leur plein gré, les chrétiens coptes ne partent pas à l’étranger. L’intimidation des salafistes fondamentalistes les y a contraints, tout comme le manque de protection de la part du gouvernement. L’émigration affecte principalement la jeune élite économique copte. Elle a redouté les représailles des islamistes militants et les restrictions exercées sur leurs vies et leurs activités.

    Selon les indications de l’organisation des droits humains, la plupart des coptes ont émigré aux Etats-Unis. 16’000 environ se sont installés en Californie, 10’000 au New Jersey, 8’000 à New York et 8’000 autres dans les divers Etats américains. 14’000 coptes ont émigrés en Australie. 20’000 recherchent une nouvelle patrie en Europe, avant tout aux Pays-Bas, en Italie, en Grande-Bretagne, en Autriche, en Allemagne et en France.

    C’est sur le site de cathobel : La fuite d’Egypte… pour 100.000 coptes

  • Sens ou non-sens de la "Fragilité humaine"dans la Société Européenne Contemporaine

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    A l'occasion des Années européennes 2011 pour le bénévolat et 2012 pour le vieillissement actif, une conférence est organisée au Parlement européen sur le thème : 

    Sens ou non-sens de la "Fragilité humaine"dans la Société Européenne Contemporaine

    Avec le soutien du PPE au Parlement européen et sous la présidence d'Anna Zaborska (MEP) 

    Il sera traité de la prise en charge des personnes âgées, handicapées, souffrantes, démunies... à travers des Conférences, Réflexions et Témoignages. Le Comité scientifique comprend le Dr. B. ARS, le Dr. F. BLIN,  le Dr. B. Galichon et le Pr. D. Lambert. 

    Le vendredi 21 octobre 2011 de 9h à 18h

    Parlement européen, Salle PHS 3 C 050, Bruxelles

    Les inscriptions (gratuites et obligatoires) devront se faire avant le 7 octobre sur le site http://www.meetings.be/colloquium/

    PROGRAMME : http://www.meetings.be/colloquium/français.pdf

  • JMJ de Madrid : un regard singulier

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    200909250713-1_pascal-smet-wil-dat-leerkrachten-loon-inleveren.jpgLe socialiste Pascal Smet, ministre flamand de l’éducation  a pris part aux JMJ de Madrid. A son retour, il a accordé une interview à l’hebdomadaire catholique néerlandophone Tertio.

    Extraits (traduction de Pierre Tomasset, membre du Forum laïc catholique romain)

    Comment se fait-il que, comme socialiste, vous vous soyez rendu à une manifestation catholique de masse ?

    “Le Service interdiocésain de la Jeunesse m'a invité à Madrid, et n'oubliez pas que je suis Ministre de la Jeunesse – aussi de la jeunesse croyante. Je souhaitais mieux la connaître. Pourquoi vont-ils à Madrid ? Comment se déroule une manifestation de masse de un million de jeunes dans une ville ? Comment ces jeunes se situent-ils par rapport à l'institution Église ? Les libres penseurs ont froncé les sourcils à cause de ma venue à Madrid, mais cela est contradictoire avec la tolérance que la libre pensée préconise.”

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  • A chacun ses préoccupations

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    Tandis que le diocèse de Liège concocte, pour le 22 octobre prochain,  un symposium avec le fondateur de l’association « habitat et humanisme » sur le recyclage social de ses églises et autres bâtiments ecclésiaux désertés, le diocèse de Toulon, qui n’a apparemment pas ce genre de problème, accueille, au même moment (les 22 et 23 octobre) à l’abbaye de Lérins, un colloque sur la régulation des systèmes monétaire et bancaire : un question aussi éthique, aux retombées sociales très importantes.

    Voici l’ annonce par Eric Martin le 27 septembre 2011 dans Agenda, Economie/entreprises, Nos brèves, Religion :

    « Alors que le sommet du G20 à Cannes des 3 et 4 novembre aura pour trame de fond la réforme du système monétaire international et le renforcement de la régulation financière, l’abbaye de Lérins accueille un colloque sur la crise des systèmes monétaires les 22 et 23 octobre. Organisé par l’Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon (site|blog) avec le soutien de l’Association des Economistes Catholiques (site), « cet autre sommet entend porter la voix de l’Eglise sur ces sujets sur lesquels se joue l’avenir de nos sociétés ».

    En présence de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, plusieurs économistes internationalement reconnus tels Jacques Bichot (université Jean Moulin, Lyon), Guido Hülsmann  (Université d’Angers), Pierre Garello (Université de Marseille), directeur à l’IREF) , Nikolay Gertchev  (Commission européenne), Pierre de Lauzun (Fédération française des banques) ou encore Charles Le Lien aborderont de façon concrète les thèmes de la réforme du système monétaire international, de la responsabilité bancaire, de la régulation des marchés financiers, ou encore du crédit social.. L’ensemble des solutions étudiées sera présenté lors d’une conférence de presse la veille du G20, à Cannes, le 2 novembre 2011 à 20 heures.

  • Benoit XVI en Allemagne : un voyage en demi-teintes ?

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    Le spécialiste « religieux » de la Libre Belgique, Christian Laporte, n’est pas très content : la tournure qu’a donnée le pape à son voyage en Allemagne ne lui a pas plu et le corps de l’article qu’il signe aujourd’hui dans ce journal autrefois catholique est encore plus maussade que son titre :

     « Les rapprochements n’ont pas eu lieu et les catholiques ont été grondés.

    L’Allemagne catholique d’après la visite de Benoît XVI ne ressemblera certes pas à celle qui a accueilli son leader spirituel, jeudi dernier - car une visite papale donne toujours un coup de fouet à l’Eglise locale - mais sur la balance du bilan, le fléau penche du côté de la déception car les attentes ne furent guère rencontrées.

    Assez logique puisque le fil rouge des interventions du Pape fut le recentrage doctrinal, voire une frilosité réelle face à toute forme d’ouverture. Et ce, malgré le constat inquiétant qu’en 2010, il y a eu plus de départs de l’Eglise catholique que de nouveaux baptisés en Allemagne. Bien sûr, outre-Rhin aussi, le scandale de la pédophilie a incité nombre de citoyens à ne plus réserver une frange de leurs impôts à l’Eglise romaine. Benoît XVI a finalement rencontré des victimes mais la rencontre fut apparemment moins chaleureuse que lors de visites antérieures. A la base, les fidèles allemands observent évidemment l’évolution de la société et le fossé qui continue à se creuser avec l’Eglise.

    Sur l’œcuménisme, la déception est aussi très forte chez les protestants : Benoît XVI a impressionné leurs responsables, à Erfurt, par son évocation de Luther, mais il n’a pas fait la moindre ouverture pour un réel rapprochement entre les frères séparés. Rien sur la volonté, partagée à la base, que les croyants des deux confessions puissent partager la même communion. Il est vrai que Rome fronce les sourcils devant les ouvertures morales et éthiques des églises évangéliques qui accordent, de surcroît, une place égale aux femmes, en permettant même qu’elles accèdent à des fonctions épiscopales. Benoît XVI est un homme trop bien élevé pour s’en offusquer et les a donc saluées à Erfurt mais en même temps, il ne met pas toujours des gants pour constater les divergences. Dimanche, à Fribourg, il a mis en garde les catholiques allemands "contre une protestantisation de leur Eglise" et lors d’une rencontre avec les orthodoxes, il avait laissé entendre que le rapprochement avec ces autres "frères séparés" serait plus facile - sous-entendu : qu’avec d’autres chrétiens !

    Mais auparavant, il faudra refaire l’unité chez les catholiques. Or la hiérarchie redoute clairement que l’Allemagne soit à son tour touchée par la contestation autrichienne, avec plus de 300 prêtres, et non des moindres, qui ont réclamé d’urgence des réformes pour l’Eglise. Pour le Pape, il ne peut être question de se laisser entraîner par ces contestataires : l’Eglise ne sera crédible que "si les paroisses, les communautés et les mouvements se soutiennent et s’enrichissent mutuellement, si les baptisés et les confirmés, en union avec l’évêque, tiennent haut le flambeau d’une foi inaltérée et laissent illuminer par elle leurs riches connaissances et capacités".

    Pour Benoît XVI, il y a trop de débats dans l’Eglise : "Ce ne sont pas les paroles qui comptent, c’est l’agir". Evoquant les grands prêtres juifs qui s’opposaient à Jésus, il a critiqué "les experts en religion", dont "la religiosité devient routine" et que "Dieu n’inquiète plus vraiment". La veille, le Pape avait déjà secoué "son" Eglise en lui reprochant, devant les jeunes, d’être trop tiède sur le plan spirituel. Et pas suffisamment réactive aux maux du temps : " Notre époque est largement caractérisée par un relativisme subliminal qui pénètre tous les domaines de la vie. Parfois, ce relativisme devient batailleur, se dirigeant contre des personnes qui affirment savoir où se trouve la vérité ou le sens de la vie. Et nous remarquons combien il exerce de plus en plus d’influence sur les relations humaines et sur la société... Certains semblent incapables de renoncer à quelque chose ou à faire un sacrifice pour autrui. Même l’engagement altruiste pour le bien commun, dans les domaines sociaux et culturels, ou pour les personnes dans le besoin, diminue. D’autres ne sont plus en mesure de se lier de façon inconditionnelle à une autre personne". Benoît XVI : bilan en demi-teintes  Eclairage de Christian Laporte

    Faut-il dire que, tout au contraire de l’opinion de « La Libre Belgique », ce voyage nous a agréablement surpris? Comme d’habitude les médias grincheux nous avaient annoncé une flambée spectaculaire de contestations : en réalité, le vrai contestataire, à la fois humble et intelligent, simple et courageux sans concession, ce fut … Benoît XVI : l’establishment religieux, politique et médiatique en est demeuré bouche bée durant tout le voyage. La « Libre Belgique », pour ne citer qu’elle, a fort peu couvert l’événement. Elle se rattrape aujourd’hui dans la ligne qui est la sienne et qui n’est évidemment pas la nôtre.

  • La loi naturelle incompatible avec la laïcité républicaine ?

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    promethee.jpgDans l’éditorial du dernier numéro (24 septembre 2011) du bimensuel « L’Homme Nouveau », Denis Sureau, directeur de la revue signe cet éditorial qui concerne une controverse française mais dont la portée est universelle :

    « Dans la bataille contre l’idéologie du « genre » dans les programmes scolaires, Luc Ferry, intellectuel et ministre de l’éducation émérite, est venu à la rescousse de son successeur, Luc Chatel. Dans une chronique parue dans le Figaro, s’opposant explicitement à l’enseignement de l’Église (et plus particulièrement à sa condamnation des pratiques homosexuelles), il dénonce la reconnaissance d’un ordre naturel comme contraire à la République. Il précise : « Depuis le XVIIIe siècle, toute la pensée démocratique s’est construite à l’opposé de ce naturalisme. Ce qui marque la naissance de l’humanisme moderne, c’est justement la conviction que la nature est tout sauf une norme morale ». La nature, ajoute-t-il, « pour les héritiers des Lumières, c’est d’abord l’ennemi » et « toute éducation doit nous en arracher pour nous faire entrer dans l’espace de la civilité, de l’Histoire et de la culture ». Conclusion : « En tant que républicain, je ne puis donc qu’encourager notre ministre, Luc Chatel, à tenir bon sur cette ligne-là ».

    Luc Ferry, de son point de vue, n’a pas tort. Le Gender n’est qu’un avatar tardif du libéralisme moderne qui, se fondant sur le désir de l’individu, exalte sa capacité indéterminée de s’autoconstruire, d’être le créateur de ses valeurs. A cette folie, seule peut s’opposer une théologie qui perçoit dans la Création les traces de son Créateur, un « plus d’être » qui ne peut venir qu’au-delà de la nature visible, et qui la tire comme hors d’elle-même. Le Genre ou la Création, telle est bien l’alternative ».

    Pour Luc Ferry et ses semblables les droits et devoirs humains n’ont rien d’imprescriptible : ils résultent d’un « contrat social » toujours amendable, selon des mécanismes « démocratiques », eux-mêmes aléatoires. Sur ce point, une controverse (au sens de la disputatio médiévale) avait été organisée, au théâtre Quirino à Rome le 21 septembre 2000, entre le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, et un professeur à l’Université romaine de la Sapienza, le philosophe Paolo Flores d’Arcais, pour explorer des voies de convergence possibles. Au moment décisif du dialogue, le modérateur – Gad Lerner, journaliste à la  Repubblica – s’est demandé si des principes aussi fondamentaux que ceux du Décalogue ne pourraient pas être retenus comme base éthique commune, même par des athées (qui y souscriraient seulement « velut si [comme si] Deus daretur »). Mais cette proposition fut aussitôt rejetée par le philosophe laïc. 

    Ce dernier nia que certaines règles morales ou de droit naturel  puissent constituer des postulats, ou des acquis irréversibles, pour l’humanité : le contrat social est toujours relatif, contingent, renégociable. Ainsi, certains revendiquent-ils maintenant à l’ONU l’insertion de nouveaux « droits » (à l’avortement, à l’euthanasie, au choix du « genre » etc.) dans une Déclaration universelle des droits de l’homme vieille de 50 ans à peine (1948) ! Tout s’écoule, disait déjà le vieil Héraclite. Pareille impasse montre à quel point une définition véritablement universelle (« ubique, semper et ab omnibus ») des droits (et donc des devoirs) humains sans Dieu semble aléatoire.

     

     

     

  • Sur la raison et la politique en Occident

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    Il y a quelques jours, nous avons relayé le discours prononcé par le Saint père devant le Bundestag. Notre consoeur de Benoît et moi y revient, en reprenant le commentaire de Giuliano Ferrara (Il Foglio) à propos de cette brillante invitation à l’ouverture de l’intelligence.

     Source :

     http://benoit-et-moi.fr/ete2011/0455009f1b06c3101/0455009f6a0f18808.html

     Dans le splendide discours au Bundestag (cf : http://www.zenit.org/article-29016?l=french), le parlement de sa patrie, est réapparu dans une lumière claire, douce et brillante - la lumière de l'intelligence et de la raison - ce formidable professeur Ratzinger qui a été élu pour guider l'Eglise de Rome sur une plateforme de lutte intellectuelle et éthique contre la dérive relativiste et nihiliste venue de l'Occident moderne.

    Benoît XVI a surpris tout le monde. Pas d'élan pastoral d'inspiration minimaliste, aucune catéchèse ordinaire, mais à la place, un rappel clair, énergique, et extraordinaire de la substance de ce qui est politique et public, et de la question philosophico-juridique autour de la façon de faire le bien, de mener une vie juste, de conduire des gouvernements et des états justes, de faire des lois justes dans un monde qui ne dépend plus de la tradition, de l'autorité intrinsèque de la foi, mais de la démocratie majoritaire.

    Les géants usent de mots simples et de concepts accessibles à tous, ils ne sont pas ésotériques (ndt: au sens "réservés aux initiés"), ils parlent au centre fort et réaliste de l'intelligence humaine. Tout comme l'a fait le pape, s'adressant aux Damen und Herren du Bundestag. Évitant les polémiques, et caressant la vérité comme un enfant le ferait avec un jouet

    Le discours, on doit le lire dans sa version intégrale, et sa signification est sans ambiguïté. Ce n'est pas un discours qu'il est possible de détourner par des sophismes et des polémiques. Si nous sommes libres, si nous sommes dans un monde laïc, si nous sommes maîtres de notre destin, c'est parce que nous sommes chrétiens.

    Le christianisme n'a pas imposé la Révélation comme une loi, ce n'est pas la charia, ce n'est pas un espace mythique pour des dieux querelleurs. A la base des droits humains (ndt: j'hésite à traduire par "droits de l'Homme", trop connoté), des réalisations des Lumières, de l'idée moderne même de conscience, il y a le choix chrétien et catholique en faveur de la loi naturelle et de la loi de la raison, il y a le parcours historique enraciné dans les vérités écrites par saint Paul dans la Lettre aux Romains, dans Augustin d'Hippone et dans la culture des Pères de l'Église.

    Même ceux qui n'ont pas la foi comprennent que l'origine du tout ce que nous sommes est mystérieuse, que quelque chose d'inconnaissable est à la base de ce qui est, et que sans la reconnaissance de l'être des choses, la pensée et le monde s'écroulent en un délire du sujet qui se fait le créateur du monde, le portant à une destruction certaine.

    Le Pape a fait une référence délicate et savoureuse à l'écologie, dans la terre d'origine du phénomène des Verts, et a ajouté, avec un esprit espiègle, que l'écologie est d'abord et avant tout l'écologie humaine.

    Il n'y avait pas besoin de parler d'avortement, de sexualité, d'amour, profane, de coutumes et traditions de l'occident postmodernisme , pour être clair et sans détour. L'Église est beaucoup de choses, bien sûr, et sa fonction ou sa vie communautaire comme corps mystique du Christ dépasse d'un coup, qu'elle soit majoritaire ou minoritaire parmi les hommes et les femmes importe peu, toute autre fonction. Mais Benoît XVI a rappelé à un grand et puissant pays de la vieille Europe, qui a dans son passé la tragédie et la culpabilité du plus tragique totalitarisme de l'histoire, que les chrétiens sont, dans leur totalité agissante, une grande agence de la culture humaine capable de contrer tout totalitarisme, y compris relativiste et nihiliste, en engageant dans l'espace public leur conscience théologique, philosophique et politique.

     

  • L’euro à l’épreuve des réalités économiques et sociales

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    Lors d'un entretien avec Michel Droit, le 14 décembre 1965 entre les deux tours de l'élection présidentielle, le général de Gaulle avait prononcé sa célèbrissime "petite phrase" :"Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l'Europe ! l'Europe ! l'Europe !... mais cela n'aboutit à rien et cela ne signifie rien".

    Des sauts de cabri, l'Europe en a, certes fait plusieurs depuis 1965. L'euro en est un mais, à l'épreuve de la crise économique et monétaire actuelle, Pascal André dans un éditorial de l'hebdomadaire "Dimanche" à paraitre le 25 septembre s'interroge sur la réalité qui  sous-tend cette monnaie: "Quelle Europe voulons nous"?":

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  • Les fondements du droit par Benoît XVI

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    papst-bundestag.jpgA l’invitation du Président du Bundestag, le Pape s’est adressé au Parlement fédéral dans un discours magistral, d’une très grande intelligence, consacré aux sources du droit. Les développements consacrés par le Saint père au droit naturel méritent à n’en pas douter une lecture attentive, qui permet de cerner l’intimité intrinsèque, mise à mal par les positivistes, entre « l’être » et le « devoir être », avec les implications que cela comporte au niveau de la nature et de la raison, et de leur lien entre eux.

     

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  • Le respect du plus faible ou l’Evangile face aux expulsions de Roms

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     Ce lundi 19 septembre, environ 70 personnes, Roms pour la plupart, provenant des Balkans, ont été expulsées de la gare de Nord à Bruxelles, où elles avaient trouvé refuge. Parmi elles : des familles avec de jeunes enfants. Les voilà ainsi disséminées à travers Bruxelles, alors que les autorités se renvoient la balle : étant citoyens européens, les Roms ne peuvent demander l’asile en Belgique, ni dans un quelconque autre Etat de l’Union européenne.

    L’éditorial de La Libre de ce jour constatait, d’une plume dépitée : « Les CPAS, déjà débordés par l’afflux important de demandeurs d’asile, renvoient la balle au fédéral qui, ennuyé, se drape dans les textes législatifs qui ne l’obligent effectivement à rien envers ces Roms, indésirables ici comme là-bas. Mais, bon sang ! Ne peut-on pas faire preuve de 5 minutes de courage politique pour éviter que des bébés, des enfants, des femmes enceintes, dorment désormais sur l’herbe détrempée d’un parc ? »

     Et de conclure d’un terrible : « Bonne nuit, Mesdames et Messieurs les responsables, et surtout, faites de beaux rêves ».

     

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