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Religions - Page 106

  • Une nouvelle guerre de religion ?

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    monseigneur-luc-ravel-eveque-aux-armees-hommage-ITELE-930620_scalewidth_300 (1).jpgConférence de Carême de Mgr Luc Ravel, évêque aux armées françaises, le 9 mars 2015, en la chapelle Notre Dame du Bon Secours à Paris : ce qui se passe actuellement, affirme-t-il, « ce n’est pas un choc de civilisations mais une nouvelle guerre de religion. Ce qui a pu laisser croire à un « choc des civilisations » tient à ce qu’il y a un choc idéologique inouï, un affrontement non pas entre l’Occident et l’Islam mais entre deux idéologies, l’une islamiste, religieusement dévoyée et l’autre laïciste, occidentalement détournée. Il se fait que la première est née en Islam et que la seconde provient de l’Occident ». Lu sur le site « Riposte catholique » :

    « Une nouvelle guerre de religion ? Quel drôle de titre pour une conférence de carême !

    Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni polémologue. La conférence de carême de ce soir participe néanmoins totalement de ma mission d’évêque. Un évêque ne parle pas que de Dieu et de l’Eglise mais aussi du monde.

    Le concile Vatican II l’explique très clairement et donne la méthode pour comprendre le monde : « Pour mener à bien cette tâche, l’Eglise a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Evangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. » (Gaudium et Spes, 4) Un peu plus loin, il ajoute : « … La foi, en effet, éclaire toutes choses d’une lumière nouvelle et nous fait connaître la volonté divine sur la vocation intégrale de l’homme, orientant ainsi l’esprit vers des solutions pleinement humaines. » (Gaudium et Spes, 11)

    La conférence de ce soir voudrait nous aider à remplir cette mission de l’Eglise aujourd’hui en France : scruter puis interpréter en vue de répondre aux questions éternelles de l’homme par des solutions pleinement humaines.

    1. Scruter : une nouvelle guerre de religion

    Observons attentivement le monde pour ne pas nous emballer sur des tigres de papiers ou des sous-évaluations d’événements pourtant considérables. Or, non seulement le monde est compliqué mais on redouble sa complexité par un langage déraisonnablement incorrect. Ainsi on nous retient de parler d’ « Islamisme » au motif que nous ferions des amalgames. Le français, jugé incapable de réfléchir par lui-même, ne serait-il plus capable que de faire des distinctions évidentes ! C’est irritant pour notre amour-propre. Mais ce qui est outrageant pour la raison, c’est que le discours, dans le même temps, nous explique que la laïcité est menacée. L’homme que je suis s’interroge : pourquoi la laïcité est-elle menacée si aucune religion n’est impliquée dans les attentats ?

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  • France : 5 représentants des 3 monothéismes s'opposent à la loi sur la fin de vie

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    (source) Cinq représentants des trois grandes religions monothéistes unissent leurs voix pour dire leur opposition à l’emploi de la sédation pour donner la mort. Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile [...]. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion», écrivent Philippe Barbarin (cardinal, archevêque de Lyon), François Clavairoly (président de la Fédération protestante de France), monseigneur Emmanuel (métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France), Haïm Korsia (grand rabbin de France) et Mohammed Moussaoui (président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du Conseil français du culte musulman).

    (source) Nous, représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes, conscients des évolutions qui traversent notre société, des nouvelles situations qu’elles génèrent et de la nécessité de rechercher des adaptations, voire des améliorations, des dispositifs législatifs et réglementaires pour accompagner ces évolutions, considérons qu’une telle recherche doit être le fruit d’un débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité.

    Le contexte actuel manque de lisibilité, et la période que nous traversons est difficile, secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion.

    Il y a moins de dix ans, la République française avait tranché la question par la voix unanime de ses parlementaires, quand fut votée la loi Leonetti, le 22 avril 2005. « Rien ne pourra jamais justifier le droit de donner la mort à un homme » : ni sa santé, ni son inconscience, ni son extrême vulnérabilité, ni même son désir de mourir. Le caractère inviolable de la vie humaine avait franchi une nouvelle étape. Et c’est sur ce socle commun que s’est consolidé l’acte médical face à l’euthanasie.

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  • "J'ai honte" ; le sentiment de Salah Stétié

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    J’ai honte (par Salah Stétié, écrivain, ambassadeur e.r. du Liban)

    (Source - Article paru dans Le Figaro 6/3/15)

    Le Coran dit en sourate III, 45 :

    Ô Marie

    Dieu t’annonce
    la bonne nouvelle d’un Verbe émanant de Lui :
    Son nom est : le Messie, Jésus, fils de Marie ;
    illustre en ce monde et dans la vie future ;
    il est au nombre de ceux qui sont proches de Dieu…

    Il dit aussi en V, 82 :

    Tu constateras
    que les hommes les plus proches des croyants
    par l’amitié sont ceux qui disent :
    « Oui, nous sommes Chrétiens ! »

    en 83 : (ce sont les chrétiens qui parlent) :

    Notre Seigneur !
    Nous croyons !
    Inscris-nous parmi les témoins !

    En 84 :

    Pourquoi ne croirions-nous pas en Dieu
    et à la Vérité qui nous est parvenue ?
    Pourquoi ne désirerions-nous pas
    que notre Seigneur nous introduise
    en la compagnie des justes ?

    En 85 :

    Dieu leur accordera
    en récompense de leurs affirmations
    des Jardins où coulent des ruisseaux
    Ils y demeureront immortels :
    telle est la récompense de ceux qui font le bien

    Le Coran dit bien d’autres choses. Mais rien ni personne ne peut faire que ces mots tout d’affection et d’espérance à l’égard des chrétiens ne soient inscrits pour l’éternité (puisque la parole divine est, dit-on, éternelle) dans le Livre sacré de l’Islam.
    Comment feront ceux qui aujourd’hui, en Orient, persécutent les chrétiens, les égorgent, les jettent vivants dans des puits, parfois les crucifient, oui, comment feront ces lecteurs sans doute assidus du Coran pour justifier leurs actes aussi inhumains qu’illégitimes aux yeux de leur Livre et pour se dédouaner devant leur Dieu d’en avoir ainsi cruellement usé avec ceux qui se sont, cinq siècles avant eux, déclarés les témoins de la Vérité et ont suivi la parole du “Verbe de Dieu” ?
    Qu’ils relisent, ces égarés, les ayât que je viens de leur remettre en tête. Qu’ils sachent également, ces Arabes, que si la langue arabe existe aujourd’hui dans la splendeur créatrice qu’on lui connaît, c’est parce que dès la fin du XIXe siècle, des lexicologues, les Boustany, l’ont ressuscitée et l’ont illustrée par des dictionnaires et des encyclopédies, que des érudits, les Yazigi ont montré de cette langue la fertilité intrinsèque, que le premier livre de la modernité arabe, quoique écrit en anglais, s’appelle Le Prophète et que le héros de ce livre, traduit dans une cinquantaine d’idiomes et toujours passionnément lu, se nomme Al-Mustapha, l’autre désignation de “l’Envoyé”. Les Boustany, les Yazigi, Khalil Gibran, l’auteur du Prophète, sont des chrétiens du Liban. Ils appartiennent tous à une magnifique communauté spirituelle et intellectuelle qui habitait, qui habite toujours le monde arabe. Les chrétiens sont chez eux définitivement dans ce monde et je les supplie, à genoux s’il le faut, de ne pas partir, de ne pas céder à la panique. Que ferions-nous, nous, les musulmans, sans eux, sans leur présence, qui fut souvent pour tous les peuples de cette région synonyme de progrès à tous les niveaux ?
    J’ai honte d’avoir à écrire tout cela qui devrait aller de soi. J’ai honte avec tous ceux qui, aujourd’hui, ont honte. Honte, terriblement.
    Salah Stétié

  • BXL, 31 mars : conférence-débat "La liberté d'expression et les religions"

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    Conférence-Débat 
    Panel Discussion 

     

     
    La liberté d`expression
    et les religions
      

    Freedom of Speech
    and Religions 



    Mardi/Tuesday 31.03.2015, 19:00 



    Participants :
    M. Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles / Chief Rabbi of Brussels

    M. Mohammed Jamouchi, Secrétaire Général - Religions for Peace /
    Secretary General - Religions for Peace

    Mgr Léon Lemmens, Evêque auxiliaire de Malines-Bruxelles/Brabant Flamand / Auxiliary bishop of Mechelen-Brussels/Flemish Brabant

    M. Roland Genson,
    Directeur SG Conseil de l`UE, Spécialiste des politiques UE relatives à la Liberté, la Sécurité et la Justice / Director SG Council of the EU, specialist in EU Policy on liberty, security and justice.

    Modérateur / Moderated by:
    M. Christian Laporte, Journaliste - La Libre Belgique, Responsable des pages Opinions-Debats-Ripostes / Journalist - La Libre Belgique, in charge of "Opinions - Débats - Ripostes"

     __________________________


    La liberté d’expression est considérée comme un des fondements de la démocratie, elle fait partie des droits fondamentaux de l’homme. Cependant ses limites sont l’objet de controverses, particulièrement suite aux événements survenus à Paris le 7 janvier 2015.

    Les uns favorisent la liberté d’expression comme l’antidote contre toutes les formes de totalitarisme. Les autres veulent protéger la liberté de religion et assurer le respect de tout ce qui peut être le plus intime et le plus sacré pour l’homme. Ce qui pour les uns est un blasphème, n’est pour les autres qu’un sain exercice de la liberté d’expression.

    La position de la Cour européenne des droits de l’homme s’inscrit dans une logique d’équilibre entre ces deux pôles. Mais comment trouver cet équilibre ? Une conciliation est-elle possible? Un large débat social est nécessaire pour trouver et assurer l’équilibre entre la liberté d’expression et le respect de la croyance d’autrui.

    Les conférenciers invités vont nous aider à réfléchir sur cette question.

    ________________________


    Freedom of expression is a fundamental human right and is considered to be one of the pillars of democracy. However its limits are a matter of controversy especially in the wake of the Paris events of January 7th 2015.

     

    Some see freedom of expression as the antidote to all forms of totalitarianism; others want to protect freedom of religion and to ensure respect for all that is most intimate and sacred to the human person. What is blasphemy for some is for others no more than a healthy exercise of freedom of expression.


    The position taken by the European Court of Human Rights is based on an equilibrium between these two poles. But how to find that equilibrium? Is a reconciliation possible?  A wide-ranging social debate is necessary to find and guarantee an equilibrium between freedom of expression and respect for the beliefs held by others.

     

    The invited speakers will help us to reflect on this question.


    La conférence aura lieu en français avec l`interprétation simultanée vers l`anglais.
    The conference will be held in French with simultaneous translation into English. 

     

    address is:

    Chapel for Europe - Chapelle de la Résurrection

    Rue Van Maerlant 22-24

    Bruxelles 1040

    Belgium

  • Le sommaire du dernier numéro de La Nef (mars 2015)

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    Sommaire du dernier numéro
     
    (Les articles "en lien" sont accessibles; il suffit de cliquer sur les titres) 
     
    Sommaire du n°268 de mars 2015
    SOMMAIRE DU N°268 DE MARS 2015

    ÉDITORIAUX

    Quel fanatisme ?, par Christophe Geffroy
    La guerre sur deux fronts, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Europe : vers la vente d’enfants, par Grégor Puppinck
    À rebours : Mauvaise nouvelle ?, par Falk van Gaver
    Pour ne pas être des lapins, par l’abbé Laurent Spriet
    Géopolitique d’abord : Comme toujours, par Paul-Marie Coûteaux
    La réalité du populisme, par Christophe Geffroy 
    Série libéralisme (6) : Des structures de violence, par Jean-Louis Schlegel
    Échos d’Orient : Libanisation, par Annie Laurent
    Chronique Vie : Conscience morale, par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Les Petites Sœurs de l’Agneau : porter la joie de Dieu, 
    entretien avec Sœur Marie-Liesse

    DOSSIER : LES CATHOS AUJOURD’HUI
    Radiographie des cathos français, par Jacques de Guillebon
    Sables mouvants, par Michel Toda
    Des cathos décomplexés, par Christophe Geffroy
    Catéchisme : une crise sans fin, par Denis Sureau
    De l’utilité des chrétiens, par Jean-Guilhem Xerri
    Une situation nouvelle, par le P. Thierry-Dominique Humbrecht
    Un déclin inéluctable ?, par Jean-Pierre Denis
    La foi, notre essentiel !, par l’abbé Guillaume de Tanoüarn

    VIE CHRÉTIENNE
    L’oraison pour tous (4/5) : Le Ciel dans la foi, par l’abbé Éric Herth
    Question de foi : Carême et sacrifice, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Blaise Pascal, l’« effrayant génie », par Falk van Gaver
    Notes de lecture, chroniques Musique, Sortir, Cinéma, Internet, Livres jeunes
    Au fil des livres : Les Bourbon Parme, par Philippe Maxence
    Un livre, un auteur, entretien avec Alain de Benoist
    Portrait : Père Toufic Eïd, par Marine Tertrais

    BRÈVES
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  • Le Coran et la Bible (en videos)

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    Le Coran et la Bible (via france-catholique.fr (Père Thierry)

     

    1/7 : qu’est ce que le Coran ?

     

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  • Sécularisation de la société et attrait morbide d’une société décadente pour l’islamisme

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    Lu sur le site web de « France Catholique » cette réflexion de William E. Carroll dans le Los Angeles Times :

    arton16706-a1591.jpg« Dans la tribune libres opinions du Los Angeles Times, juste avant son allocution à la conférence de la maison Blanche sur l’extrémisme, le Président Obama a signalé qu’en dernière analyse la lutte contre un fanatisme religieux comme celui de l’Etat islamique était un combat pour gagner « les cœurs et les esprits » afin d’empêcher dans le monde entier des individus de se radicaliser et de sombrer dans la violence. Parlant à l’ouverture de la conférence, le vice-président Joe Biden a également insisté sur l’importance de traiter d’urgence les problèmes économiques et sociaux profondément enracinés qui constituent un terrain fertile pour ceux qui veulent recruter des partisans de l’Etat islamique dans les sociétés occidentales.

    Bien qu’une meilleure intégration dans sa propre communauté puisse aider certains à résister au genre d’aliénation qui conduit à l’adoption d’idéologies radicales, il est beaucoup plus probable que le terreau du fanatisme religieux en Occident soit la sécularisation de la culture occidentale elle-même.

    Une culture qui confine (ou essaie de confiner) les convictions religieuses dans le domaine de l’expérience personnelle et subjective au lieu de reconnaître que la religion est davantage qu’une vision privée du monde, est une culture qui marginalise la religion et aliène donc les croyants qui considèrent que celle-ci concerne la totalité de l’existence humaine. La culture occidentale affirme trop souvent le caractère exclusivement séculier du débat public, et partant de la politique. Dans ce contexte les croyances religieuses ne sont ni bien accueillies ni même, dans certains cas, tolérées.

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  • Inde : quand les hindouistes s'en prennent à Mère Teresa

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    Les hindouistes du RSS mettent en cause Mère Teresa, l’épiscopat catholique réagitLes hindouistes du RSS mettent en cause Mère Teresa, l’épiscopat catholique réagit (source)

    « L’œuvre réalisée par Mère Teresa aurait pu être bonne, mais elle était menée dans un but précis : convertir au christianisme les personnes à qui elle venait en aide. » Tels sont les propos qu’a tenus Mohan Bhagwat, chef du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS - Corps national des volontaires), le 23 février dernier au Rajasthan. Des propos mettant en cause la fondatrice ...

  • La 1ère icône des 21 martyrs coptes de Libye

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    Vu sur le « Forum catholique » (JPSC)

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    commentaires de Marie-Gabrielle Leblanc

     Remarquez les détails : la plage sur laquelle ils ont été martyrisés avec la mer derrière. Tous les visages ressemblent à Jésus, dont ils ont prononcé le nom jusqu'à leur dernier souffle. L'unique Soudanais n'est pas oublié au centre. Les tuniques oranges rappellent la combinaison orange que les terroristes islamistes mettent à leurs victimes avant de les décapiter. Ils ont par-dessus l'étole rouge du martyre, proche de l'étole des diacres coptes, portée ici également par les anges et par le Christ. Remarquez la pluie de couronnes que les anges leur remettent.

    coptes-Libye-ex1.jpg

    Lire également : les 21 martyrs coptes sont un trait d'unité entre les chrétiens

  • Libye : L’Etat islamique s'étend sur fond de divisions

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    Alors que l’EI multiplie raids et attentats en Libye, les relations se tendent entre l’Egypte et le Qatar soutenu par les monarchies du Golfe. L’ONU est elle aussi divisée, tandis que le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat du pape François, déclare qu’il ne faut pas intervenir sans « un large consensus international ». De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

    « Représailles aux représailles : les islamistes du pseudo Etat islamique (Daech) ont répliqué par de sanglants attentats aux  bombardements de l’aviation égyptienne destinés à venger les 21 Coptes égorgés par les terroristes. Trois voitures piégées ont explosé ce vendredi dans la ville de Koubbah, dans l'est de la Libye, localité proche de Derna, bombardée par des avions égyptiens en début de semaine. Les cibles étaient une station-service, le siège des services de sécurité et celui de la municipalité. Un premier bilan fait état d'au moins 40 morts. (Le Monde)

     Tensions entre le Caire et Doha

    L’intervention égyptienne est l’occasion de nouvelles tensions entre le Caire et Doha (le Qatar étant la seule monarchie du Golfe à avoir soutenu le président déchu, Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, contre l’actuel président Al Sissi avant de se résoudre à lui apporter son soutien en décembre. L’Orient le Jour). Lors d’une réunion de la Ligue arabe, « le Qatar a critiqué une "action militaire unilatérale" de l'Egypte qui a agi sans consulter ses partenaires au sein de la Ligue arabe. Le délégué égyptien à la Ligue a répliqué en accusant Doha de soutenir le "terrorisme". (…) le Qatar a aussitôt rappelé son ambassadeur au Caire. » (Le Point). Les accusations de l’Egypte contre le Qatar  sont « infondées et erronées » a commenté le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG). « Elles ignorent les efforts sincères déployés par le Qatar, avec les autres membres du CCG et les pays arabes, pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme » (I-24 news). Les cinq autres monarchies du Golfe -Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Bahreïn- ont une position fluctuante pour ne pas dire contradictoire, tantôt soutenant le Qatar, tantôt approuvant l’Egypte …

    Valse-hésitation à l’ONU

    Le Conseil de sécurité de l’ONU est lui aussi divisé sur la conduite à tenir à l’égard de la Libye, l’état d’instabilité du pays écartelé entre deux « gouvernements » rendant périlleuse et incertaine une intervention au sol et hasardeuse la levée de l’embargo sur les armes (Aleteia). Pour le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi, soutenu par François Hollande, « il n’y a pas d’autre choix que d’appeler l’ONU à voter une résolution pour une intervention militaire menée par une coalition internationale. » (El Watan)
     
    Une base contre l’Europe

    Pendant ce temps, Daech prospère…La branche libyenne de l’Etat islamiste devient la troisième force du pays. Installée principalement dans la région de Derna, à 1.300 km à l'est de Tripoli, elle a pris le contrôle jeudi de l'université de Syrte, ville située à 450 km à l'est de Tripoli, où ses troupes ont paradé. Présentant la Libye comme la base d’une offensive contre l’Europe, les islamistes de Daech « menacent d'utiliser les migrants comme une "arme psychologique" contre l'Europe. Et tout particulièrement contre l'Italie si celle-ci intervient en Libye. » (Metronews)

    Ref. Libye : L’Etat islamique s'étend sur fond de divisions

     

    JPSC 

  • Un essai sur la genèse de l’ « Etat » islamique

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    Pour « Figaro Vox », Pierre Jova a lu l’essai de Pierre-Jean Luizard, chercheur au CNRS. Pierre Jova est journaliste. Il écrit notamment pour Causeur et Cahiers libres :

    9782707186102.jpg« C'est l'histoire d'un monstre. Une créature hideuse qui sème la mort au Moyen-Orient, gommant les frontières, frappant de stupeur les nations arabes, l'Occident et la communauté musulmane mondiale: l'État islamique. De cette nouvelle baleine de Jonas qui a englouti la Plaine de Ninive, on sait peu de choses. Personne ne peut ainsi affirmer avec certitude que le calife Abu bakr al-Bagdadi est bien le détenteur du pouvoir à Mossoul. En revanche, on peut expliquer la genèse de l'État islamique, et donner les raisons de son foudroyant succès. Pour Pierre-Jean Luizard, pas de doute: «les ingrédients du succès de l'État islamique ne sont pas d'ordre militaire».

    Historien spécialiste du Moyen-Orient, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Irak, le chercheur au CNRS signe une brillante et éclairante mise au point. Prenant de la hauteur sur l'actualité à chaud, son essai s'intitule judicieusement Le piège Daech, L'Etat islamique ou le retour de l'Histoire.

    Daech bâtit sur les ruines de la Syrie et de l'Irak

    Dans un premier temps, Pierre-Jean Luizard rappelle que les États de la région, Liban, Syrie et Irak, ont été modelés de toutes pièces par les Français et les Britanniques après la Première guerre mondiale. Ces États ont été enfermés dès leur indépendance dans des logiques confessionnelles, qui éclatent aujourd'hui: des minorités y ont pris le pouvoir, par le biais du nationalisme arabe, incarné dans les deux pays par le Parti Baas. Alaouites en Syrie, sur la majorité sunnite, et Sunnites arabes en Irak, aux dépends des Kurdes sunnites, et de la majorité chiite.

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  • Dialoguer entre religions ? Oui mais comment ?

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    De Jean-Michel Castaing sur LibertéPolitique.com :

    Face à la menace djihadiste, quel dialogue interreligieux ?

    Avant le terrible massacre des chrétiens coptes égyptiens, mais après les attentats qui ont frappé la France et le Danemark, l’auteur s’interroge sur les conditions du dialogue interreligieux. Comment servir la paix en dépassant les rencontres de convenance ?

    Après les massacres djihadistes de Paris et de Copenhague, la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, « l'esprit du 11 janvier » semble vouloir nous persuader d'accélérer, d'approfondir le dialogue interreligieux. Face aux fanatiques, le dernier mot devant rester à la paix, les religions sont priées de démontrer à toute force devant l'opinion publique qu'elles ne sont pas fautrices de guerre.

    Aussi sont-ils nombreux, dans notre société française traumatisée par les attentats islamiques du début d'année, à attendre des responsables des différentes confessions religieuses qu'ils débattent entre eux. De la sorte, pense-t-on, ils démontreront que les religions sont capables de sortir de leur pré carré, que leurs prétentions à dire la vérité au sujet de l'absolu n'en font pas pour autant des organisations autistes et potentiellement dangereuses pour la concorde civile.

    Tout cela est bel et bien. Mais est-ce vraiment cela que les citoyens attendent des plus hautes autorités religieuses ? N'est-ce pas un peu court ? Si ce dialogue est surtout destiné à la galerie, aux tiers médiatiques, s'il n’est qu’une façade envoyant un message subliminal, du genre : « Voyez comme nous sommes ouverts à l'autre ! », qu’en restera-t-il au final, sinon un simple coup de com’, un leurre imbibé de bons sentiments artificieux ? Si l'échange n'a pour but que de délivrer le message suivant : « La preuve que nous sommes tolérants, c'est que nous discutons avec ceux-là mêmes dont nous dénonçons les erreurs doctrinales ! », n'est-ce pas de la malhonnêteté ? Un échange entre dignitaires religieux qui en resterait à la photo, à des formules de courtoisie, est-ce bien sérieux ?

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