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Religions - Page 105

  • Italie : 15 migrants musulmans arrêtés pour avoir jeté à l'eau des chrétiens

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    L’horreur dans l’horreur : alors que des milliers de migrants perdent la vie en fuyant leur pays, la haine au nom de la foi s’invite jusqu’à bord des embarcations. Lu sur le site « aleteia » :

    « Ils avaient survécu à la traversée de la Méditerranée, une mer devenue un véritable cimetière ces derniers mois : l’exode incessant des migrants a fait l’an passé autant de victimes que deux fois la catastrophe du Titanic, sans que les pays européens ne viennent vraiment soutenir l’effort réalisé par l’Italie seule. Ces derniers jours, 600 survivants ont encore été accueillis sur les côtes italiennes.

    Pourtant, dans le drame, on peut encore trouver plus dramatique, plus horrible : 15 immigrés d'origine africaine et de confession musulmane viennent d’être arrêtés dès leur arrivée en Sicile (Italie) pour homicide. Selon le témoignage donné par d’autres survivants, ces 15 migrants ont jeté par-dessus bord 12 réfugiés chrétiens après une rixe sur le bateau les transportant en Méditerranée, selon les informations dévoilées par la préfecture de police de Palerme (Italie).

    Les faits se seraient déroulés dans le détroit de Sicile. Les victimes étaient « de foi chrétienne, contrairement à leurs agresseurs de confession musulmane », précise la police dans son communiqué, qui indique également que les 15 personnes arrêtées sont accusées « d'homicide multiple aggravé de haine religieuse ».

     Ref. Italie : 15 migrants musulmans arrêtés pour avoir jeté à l'eau des chrétiens

    JPSC

  • Nouvelles horreurs islamistes : L'EI met en scène une exécution de chrétiens éthiopiens en Libye

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    Lu sur le site web du Figaro :

    5cc2107f-8d33-4569-b38e-91e74bf398ec.jpgLe groupe Etat islamique (EI) a publié ce dimanche une vidéo montrant l'exécution d'une trentaine d'hommes, présentés comme des chrétiens éthiopiens, par des jihadistes en Libye.

    Cette vidéo de 29 minutes, publiée sur des sites jihadistes, montre un groupe d'au moins 12 hommes égorgés sur une plage et un autre groupe de 16 autres tués par balles dans une zone désertique. Ils sont présentés comme des membres "de l'Eglise éthiopienne ennemie" par la vidéo.

    Mi-février, l'EI avait diffusé une vidéo montrant la décapitation de 21 hommes, la plupart des Egyptiens de confession copte, sur une plage, dans une mise en scène semblable.

    Les 12 hommes, vêtus de combinaisons oranges, sont amenés sur la plage avant d'être couchés au sol et décapités au couteau. Parallèlement, dans une zone désertique, 16 hommes vêtus de combinaisons noires sont abattus à bout portant.

    Un homme habillé en noir s'exprime en anglais alors que les autres bourreaux, un derrière chaque prisonnier, sont intégralement vêtus de treillis militaires et silencieux. Tous sont masqués.

    Les images des exécutions concluent la vidéo de 29 minutes. 

    Auparavant, on peut voir des hommes présentés comme des chrétiens de Syrie expliquer que les djihadistes leur ont donné le choix de se convertir à l'islam ou de payer, et qu'ils ont choisi de donner de l'argent. »

     Ref. L'EI met en scène l'exécution de chrétiens éthiopiens en Libye

    TVA-Nouvelles note ici qu’  "environ deux tiers des Ethiopiens sont chrétiens, la majorité d'entre eux étant des Coptes orthodoxes, une communauté qui affirme être présente dans la Corne de l'Afrique depuis le 1er siècle.

    De nombreux Éthiopiens ont quitté leur pays pour aller chercher du travail, notamment en Libye, où la main-d'oeuvre étrangère était nombreuse avant que le pays ne tombe dans le chaos à la suite de la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

    Des Éthiopiens rejoignent aussi la Libye pour tenter de rejoindre l'Europe par la mer.

    L'EI a déclaré un califat sur les pans de territoire syrien et irakien sous son contrôle et y multiplie les exactions. Certaines atrocités sont, à l'image de celles diffusées dimanche, mises en scène dans des vidéos insoutenables, devenues une arme de propagande des jihadistes.

    Le groupe ultra-radical a pris pied en Libye l'an dernier en profitant du désordre dans ce pays livré aux milices et dirigé par deux gouvernements rivaux. Il contrôle notamment des zones dans la région de Syrte, une ville côtière située à 450 km à l'est de Tripoli.

    L'ONU tente depuis mars une médiation entre les deux pouvoirs rivaux avec des pourparlers qui se sont poursuivis dimanche dans la ville marocaine de Skhirat, près de Rabat.

    Le médiateur de l'ONU, Bernadino Leon, y a qualifié de 'très préoccupantes' les informations 'pas encore confirmées' concernant les nouvelles 'activités terroristes de l'EI' "

    Sic! Et quoi d'autre, à part ces propos de fonctionnaire ?

    JPSC

  • Après Jean-Paul II, le pape François reconnait à son tour le génocide arménien

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    A ce jour, 21 pays ont reconnu la réalité de ce génocide perpétré en Turquie, à l’époque de la première guerre mondiale. Le pape François vient d’ajouter à sa voix à celle des nations qui l’ont déjà fait. Le gouvernement d’Ankara a aussitôt rappelé (en consultation) son ambassadeur auprès du Saint-Siège.

    Cacher ou nier le mal, c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser, a affirmé le pape à Saint-Pierre, face aux descendants des victimes du génocide arménien. D’Elisabeth de Bauduin sur le site « aleteia » :

    « On se demandait si, lors de la messe célébrée à Saint-Pierre le dimanche 12 avril 2015, pour les fidèles de rite arménien, le Pape prononcerait – ou non – le mot de génocide, à propos de l’extermination, il y a tout juste un siècle, d’un million et demi d'Arméniens ; mot que la Turquie, qui nie l’idée même de tout génocide, refuse toujours d’employer, malgré les pressions de la communauté internationale. Est-ce pour ménager la susceptibilité turque, afin de mieux œuvrer à la réconciliation entre les deux nations qu’il appelle de tous ses vœux ? En tout cas, trois jours avant cette messe historique, recevant les patriarches de l’Église arménienne catholique, le successeur de Pierre n’avait pas employé ce mot, décevant peut-être un peu le peuple arménien, malgré le très bel hommage qu’il lui a rendu.

    L’humanité ne réussit pas à cesser de verser le sang innocent

    Cette fois, face aux nombreux Arméniens présents dans la basilique Saint-Pierrre, parmi lesquels le président de la République d’Arménie, Serž Sargsyan, Sa Sainteté Karekin II, patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens, Sa Sainteté Aram Ier, catholicos de la Grande Maison de Cilicie et Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, François n’a pas hésité à parler de génocide, à la suite de saint Jean Paul II. « Notre humanité a vécu, au siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme le premier génocide du XXe siècle », a-t-il déclaré, reprenant à son compte les mots du grand Pape polonais (qui parlait en connaissance de cause), dans sa déclaration commune du 21 septembre 2001 avec Karekinm II. « Elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne – avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués », a-t-il rappelé, faisant mémoire des autres génocides du siècle dernier : « Les deux autres ont été perpétrés par le nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse » [ont eu lieu], comme au Cambodge, au Rwanda, au Burundi ou en Bosnie. Il semble, a-t-il ajouté, que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent ».

    Là où la mémoire ne subsiste pas, le mal garde la blessure ouverte

    À propos du nécessaire devoir de vérité et de mémoire, François a eu ces paroles fortes, qui visent (notamment) le négationnisme : « Se souvenir [des victimes] est nécessaire, c’est même un devoir, parce que là où la mémoire ne subsiste pas, cela signifie que le mal garde la blessure encore ouverte. Cacher ou nier le mal, c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser ».

    Retrouvez dans son intégralité ce discours d’ouverture de la messe du dimanche 12 avril 2015 à Saint-Pierre, où le Pape a dénoncé par ailleurs, et à nouveau avec force, les crimes perpétrés contre les chrétiens aujourd’hui.

     Ref.  Pape François : le premier génocide du vingtième siècle est le génocide arménien

    JPSC

  • Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

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    Durant les fêtes de Pâques, le pape François a évoqué« l’immense tragédie humanitaire en Syrie et en Irak ». Il a appelé à la fin des persécutions et au climat de violences dans le monde au nom de la religion. Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie revient  dans le journal « La Croix » sur la distance qui existe entre l’incantation et les réalités géo-politiques :

    « En théorie, il pourrait y avoir trois possibilités. Premièrement, on envoie les chrétiens d’Orient au Liban, en Turquie ou ailleurs. Cela paraît impossible, y compris si l’on considère les capacités d’accueil de ces pays.

    Deuxièmement, on les protège in situ. Dans ce cas, il faudrait un très grand nombre de soldats avec des postures guerrières assez musclées pour pouvoir les protéger. Il faudrait éviter que se reproduise ce qui s’est passé en Bosnie dans les poches bosno-musulmanes en territoire à majorité serbe. Les casques bleus de la Forpronu devaient protéger un certain nombre d’entre elles, mais à Srebrenica, cela s’est terminé par l’exécution de 7 000 hommes et jeunes hommes. Et les autres poches ont été impossibles à défendre. 

    MANQUE DE TROUPES POUR UNE PROTECTION ONUSIENNE

    L’ONU n’a pas suffisamment de troupes. Et les casques bleus sont souvent dans des positions difficiles pour combattre, même si le président Chirac a fait évoluer le concept pour que l’on arrête de les attacher comme des chèvres à un piquet pour qu’ils se fassent dévorer…

    Ainsi, au Mali, il y a, aux côtés des Français, la Minusma, une force de l’ONU beaucoup plus musclée. En Irak, l’armée – 250 000 hommes – n’est pas en mesure de protéger les chrétiens, parce qu’elle a été complètement désorganisée l’été dernier et elle est en cours de reconfiguration.

    Troisième solution : faire bouger les différentes populations menacées, notamment les chrétiens qui ont fui Mossoul, mais aussi les Yézidis, visées par les djihado-terroristes et les chiites, pour les regrouper dans des endroits, en Syrie ou en Irak, où on pourrait les défendre. 

    UNE PROTECTION QUI SERAIT TRÈS COÛTEUSE

    Je n’en vois pas la faisabilité, d’autant plus que très souvent ceux qui sont restés veulent rester. On ne va pas les bouger de force, rajoutant la force à la violence ambiante.

    L’exclusion aérienne n’est pas envisageable non plus parce que le califat terroriste de Daech n’utilise pas d’avions de combat. Il a des combattants prêts à se faire sauter, à coups de mines et d’explosifs.

    Enfin, il faut tenir compte de l’aspect financier. Déployer des soldats coûte de l’argent que personne n’est prêt à mettre. Les contributeurs de l’ONU, et notamment les Américains, sont de plus en plus réticents, et la France déjà très engagée est limitée sur le plan budgétaire. Cet ensemble de facteurs fait que techniquement, sur le plan militaire, je ne vois pas de solution immédiate. » Propos recueillis  par Agnès Rotivel .

    Ref. Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

    JPSC

  • Le Calife ou le Christ

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    marc-sarah-rome-1106 (1).jpgDe Marc Fromager directeur de l’œuvre « Aide à l’Eglise en détresse-France » (photo ici avec le cardinal Sarah), sur le site de « La Nef » :

    Dans une société en perte de repères et de plus en plus efféminée, on peut comprendre que des propositions fortes et viriles puissent être attirantes. Comment relever ce défi ? N’y a-t-il que le djihad comme réponse ?


    L’État islamique attire. Il fait également fuir, les chrétiens, les yézidis, les chiites et même les sunnites modérés, mais il attire. Les mercenaires qui s’y battent viennent de 84 pays différents et a priori, personne ne les y a obligés. D’où vient cette attraction ?
    On peut imaginer que certains doivent adhérer aux concepts clés de l’État islamique : califat, charia et retour vers le passé, en l’occurrence, la culture bédouine de la péninsule arabique du VIIe siècle, le terreau d’où a émergé l’islam. D’autres, un peu paumés et n’ayant rien pour les retenir, que ce soit en Afrique du nord, dans le Caucase ou chez nous en Europe, se laissent tenter par l’aventure. On leur promet des armes et des femmes, de la puissance.
    Ce qui est plus surprenant – et effrayant – c’est de constater que chaque décapitation entraîne une forte augmentation des départs pour le combat. Une tête en moins, c’est cent djihadistes de plus. On peut être attiré par l’aventure ou la proximité idéologique, demeure tout de même un malaise certain.

    On peut continuer à traiter ces personnes de cas psychiatriques mais il faudrait dans ce cas étudier de plus près le lien manifeste qui existerait alors entre le djihad et la folie. En attendant, et comme il est peu probable que quiconque s’aventure sur ce genre d’expérimentations, que faire pour limiter cette attraction et diminuer le nombre de départs ?

    On peut imaginer qu’il faudrait commencer par détruire « l’aspirateur », l’État islamique et la zone grise du nord-est syrien où se concentrent tous les djihadistes. Il semble que nous y travaillons, au moins à repousser l’État islamique hors de l’Irak. Pour la Syrie, c’est plus compliqué car le renversement de Bachar reste à l’ordre du jour pour l’Arabie Saoudite, le Qatar et leurs alliés objectifs, l’Occident. Or, ces fameux djihadistes sont censés y participer.

    Mais cela ne suffira pas. Il y a d’autres aspirateurs, comme la Libye, même si elle est plus difficile à rejoindre. Quoi qu’il en soit, on ne ferait que déplacer la pompe. En réalité, c’est bien également chez nous que nous devons réussir à retenir ces candidats au djihad. Objectivement, force est de constater que nous avons du travail sur la planche : il faut dire que la décadence de notre société n’est pas d’un grand renfort.

    Certes, ils n’ont en général pas voulu s’intégrer – la difficulté d’intégration ne vient pas que de nous ! – et ce principe de refus de l’intégration va malheureusement en se développant. Mais qu’est-ce qui pourrait les retenir ? Le nihilisme consumériste ? Les nouvelles normes sociétales (LGBT, PMA & GPA) ? La croissante insignifiance du monde politique ? Le blasphème ? La pornographie ? Notre société n’est pas que ça mais elle est de plus en plus ça. Même nous, ça finit par nous fatiguer…

    Et puis, il y a ce féminisme radical qui a fini par tout emporter. Le masculin est devenu suspect. Tolérance, pacifisme et indulgence constituent le nouveau triptyque républicain. Comment cette dévirilisation pourrait-elle attirer qui que ce soit et a fortiori des jeunes hommes issus d’une culture patriarcale et virile ?
    La question devient alors de savoir quels modèles masculins et quelles mesures de rééquilibrage nous pourrions proposer. Rendre le rugby obligatoire ? Proposer une mode moins androgyne ? Réserver à nouveau les galeries des églises basques aux chœurs d’hommes ? En terminer avec la théorie du genre ? Le chantier est vaste mais pas insurmontable.

    Pour les modèles, on pourrait commencer par proposer une redécouverte de nos héros nationaux et Dieu sait que la liste est longue ! De Clovis à Hélie de Saint-Marc, de saint Louis à saint Théophane Venard et de Samuel Champlain à Louis Pasteur, on doit bien réussir à en trouver un qui nous plaise.


    Extra-territorialement, même s’il est venu visiter la France à Cotignac, il y aurait bien sûr la figure de saint Joseph. Pas le vieux Joseph iconographique qui se promène, à moitié sénile, avec son bouquet de lys fanés pour bien faire comprendre son impuissance et par voie de conséquence la virginité de son épouse. Joseph était charpentier et architecte, Joseph était chef de famille, Joseph était fort et juste. Son rôle, dans ces temps qui sont les derniers, ne va cesser de croître.

    In fine, il reste le Christ. Certes, il n’était pas chef de guerre, n’a pas possédé d’innombrables femmes et n’a pas fait couler de sang hormis le sien. Il a bien chassé les marchands du temple mais bon, lorsqu’on a été à Lourdes, on comprend mieux… Il a fait le bien, opéré d’innombrables miracles et guérisons et offert la dignité et la liberté à tous ceux qui en étaient privés. Sur la Croix, il pouvait descendre à chaque instant mais il est resté pour nous sauver. Ça, c’est viril ! Entre le Calife et le Christ, il n’y a pas photo !
    M.F.
    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) 

    Ref. Le Calife ou le Christ

    JPSC

  • Le cardinal Vingt-Trois dénonce "un projet militant visant à éliminer toutes les religions de l'espace public"

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    Extrait de l'homélie du cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris, lors de la messe chrismale à Notre-Dame (mercredi 1/4) :

    "... nous ne sommes pas seulement devant un effacement culturel des références chrétiennes qui serait le fruit d’un oubli ou d’une inculture. Nous sommes devant un projet militant qui hérite, pour une part, des vieux filons anticléricaux du XIXe siècle en feignant de craindre que l’Église puisse exercer un pouvoir occulte. Pour une autre part, il exprime la difficulté des hommes à reconnaître une véritable transcendance. Ce projet militant ne combat pas seulement le catholicisme comme une cible privilégiée. II vise aussi à l’élimination de toutes les religions de l’espace public et notamment de la religion musulmane. Même si certaines revendications laïques ne sont souvent que l’habillage républicain d’un anti islamisme ou d’un antisémitisme larvé et inavoué, elles ne sont pas sans effet sur l’attitude à l’égard du christianisme dans notre société. Nous éprouvons concrètement que ce militantisme aboutit à des aberrations qu’il s’agisse des discussions oiseuses sur les crèches ou sur les menus des cantines ou encore du récent refus de la RATP d’annoncer un concert en faveur des Chrétiens d’Orient dont, par ailleurs, la France prend à cœur d’assurer la défense à l’O.N.U. tandis qu’elle fait légitimement état de l’accueil qu’elle accorde à des chrétiens syriens. Quand l’ignorance culturelle assimile toutes les religions à un modèle unique de croyance et à un unique système de fonctionnement elle devient inapte à une laïcité authentique et elle ouvre le champ social à l’émergence d’un « front des religions ». Si la dérision et la caricature ont leurs auteurs qui doivent pouvoir s’exprimer, une société civilisée ne peut pas réduire le socle culturel de son unité à ce seul modèle. Elle doit sans cesse développer les capacités rationnelles et créatives de ses membres et les faire respecter y compris dans leurs expressions religieuses qui ne sauraient devenir les seules victimes d’une nouvelle censure."

  • Synode sur la famille : admettre les secondes noces ?

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    Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister  (extraits) :

    « ROME, le 2 avril 2015 – Le Jeudi Saint, on peut entendre cet avertissement, plus que jamais d’actualité, qui avait été adressé par l’apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe : "Quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement… mange et boit sa propre condamnation".

    De cet avertissement l’Église catholique a tiré l’interdiction de donner la communion aux divorcés remariés.

    Toutefois, dans les Églises orthodoxes, c’est une pratique différente qui a prévalu. Elle en arrive à bénir les secondes noces et à permettre la communion eucharistique aux divorcés remariés.

    Les gens qui souhaitent que cette pratique soit également introduite dans l’Église catholique citent en effet les Églises orthodoxes comme un exemple de "miséricorde" qu’il conviendrait d’imiter. Ils se réfèrent, pour soutenir leur point de vue, à une remarque sibylline formulée par le pape François, le 28 juillet 2013, à bord de l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro à Rome :

    "Les orthodoxes suivent la théologie de l’économie, comme ils l’appellent, et ils donnent une seconde possibilité [de mariage], ils le permettent. Je crois que ce problème, on doit l’étudier dans le cadre de la pastorale du mariage".

    Mais, à la veille de la première session du synode consacré à la famille, au mois d’octobre dernier, l'archevêque Cyril Vasil, secrétaire de la congrégation pour les Églises orientales au Vatican, a lancé une mise en garde contre une interprétation "naïve" de la pratique des Églises orthodoxes en matière de mariage.

    Les remariages – a-t-il expliqué – sont entrés dans la pratique des Églises orientales à une époque tardive, vers la fin du premier millénaire. Ils y ont été introduits sous l'influence envahissante de la législation impériale byzantine, dont les Églises étaient les exécutrices. Et, à l’heure actuelle, la dissolution d’un premier mariage est encore pour ces Églises, dans presque tous les cas, la simple transcription d’un jugement de divorce qui a été rendu par l’autorité civile » […]

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  • Création d'une instance pour le cours de religion catholique (dans l'enseignement officiel)

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    On trouvera ci-dessous le communiqué annonçant la création d'une instance pour le cours de religion catholique dans l'enseignement officiel qui - rappelons le - scolarise moins de 50% de la population scolaire de la Communauté Wallonie-Bruxelles. L'enseignement libre catholique n'est donc pas concerné par la réforme annoncée qui prévoit de réduire le cours "confessionnel" à une heure par semaine, l'autre heure étant dévolue à un "cours de citoyenneté". Les inspecteurs et professeurs concernés sont donc invités à faire des propositions et à partager leurs réactions. Il est vrai que la situation est assez particulière : les professeurs de religion, "libérés" de la moitié de leur enseignement confessionnel, devront se reconvertir pour donner un cours de citoyenneté dont les ambitions sont très larges. Le cours confessionnel, réduit de moitié, devra-t-il se focaliser davantage sur le contenu de la religion concernée ? Quant au professeur de religion ou de morale reconverti en professeur de citoyenneté, il devra faire preuve d'expertise dans des domaines aussi divers que ceux des sciences sociales, politiques, juridiques et environnementales pour répondre aux exigences des programmes en gestation.

     

    Communiqué de l’instance pour le cours de religion catholique 30/03/15

    Aux inspectrices et inspecteurs pour le cours de religion catholique, 
    Aux professeurs de religion catholique de l’enseignement officiel,

    Madame, Monsieur,

    A la demande de Monseigneur Harpigny, agissant au nom des évêques de Wallonie-Bruxelles, une instance a été créée pour le cours de religion catholique. Trois missions lui ont été dévolues : la recherche, la communication et – s’il échet – la négociation au sujet des cours de religion catholique, de l’enseignement primaire et secondaire.

    Cette instance est constituée des vicaires ou délégués de chaque diocèse belge francophone (J. Piton pour le diocèse de Tournai, M. Vincent pour le diocèse de Namur, M. Deltour pour le diocèse de Liège et C. Gillard pour le diocèse de Malines-Bruxelles) et du délégué de l’évêque référendaire pour le cours de religion catholique auprès du Cabinet de la Ministre de l’Enseignement obligatoire (M. Desmedt). Cette instance bénéficie de l’expertise de deux professeurs de l’UCL (Professeurs Christians et Derroitte) et assurera aussi la consultation d’invités externes. La présidence de cette instance est assurée par C. Gillard. Monseigneur Harpigny y est invité permanent.

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  • Sommes-nous en train de vivre la fin de notre civilisation ?

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    Du blog de François-Xavier Bellamy :

    Vivons-nous la fin de notre civilisation ?

    Entretien avec Michel Onfray et François-Xavier Bellamy, paru dans le Figaro du 25 mars 2015. Propos recueillis par Vincent Tremolet de Villers et Alexandre Devecchio.

    LE FIGARO – Michel Onfray, dans Cosmos, le premier volume de votre triptyque philosophique, vous rappelez la beauté du monde. Nous ne la voyons plus ?

    Michel ONFRAY – Nous avons perdu l’émerveillement. De Virgile jusqu’à la naissance du moteur, il nous habitait. Mais depuis, nous avons changé de civilisation : de leur naissance à leur mort, certains individus n’auront vécu que dans le béton, le bitume, le gaz carbonique. Des saisons, ils ne connaîtront que les feuilles qui tombent des quelques arbres qui restent dans leur rue. Il s’agit d’une véritable rupture anthropologique et ontologique : la fin des campagnes, la mort de la province et de la paysannerie au profit d’une hyper cérébralisation. Le vrai problème n’est pas l’oubli de l’être, comme disait Heidegger, mais l’oubli des étants qui constituent le Cosmos.

    François-Xavier BELLAMY – Il faut aller plus loin encore : l’homme n’est plus en contact avec la nature qui l’environne, ni surtout avec la nature dont il se reçoit… Nous avons perdu le sens des saisons, mais aussi celui du rythme naturel de notre propre vie. Le citoyen est devenu citadin, et il a oublié que l’homme ne se construit pas ex nihilo, qu’il n’est pas un produit parmi d’autres, artificiel et transformable, dans la société de consommation. Cette négation du vivant va jusqu’au déni de sa propre mort. Prenez la loi sur la fin de vie : le fait de transformer la mort en sédation, en un simple sommeil, par le prodige de la technique, est une façon pour l’homme d’écarter tout ce qui fait sa condition naturelle.

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  • Belgique francophone : dans l’enseignement obligatoire, le cours de morale laïque est en baisse, celui de la religion islamique en hausse, celui de la religion catholique reste ultra majoritaire

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    D’après « cathobel » :

    « L’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles vient de livrer les derniers chiffres en matière de fréquentation des cours de religion et de morale, tous réseaux d’enseignement confondus. Entre 2005 et 2014, la fréquentation du cours de morale a diminué tant en primaire qu’en secondaire. Le cours de religion islamique attire quant à lui de plus en plus de jeunes francophones.

    Il y a dix ans, le cours de religion catholique était fréquenté par la majorité des élèves (69.7%) dans tous les réseaux d’enseignement confondus. Selon les chiffres sur la population scolaire en Belgique, publiés ce matin dans La Libre, seuls 5% des élèves suivaient un cours de religion islamique à cette époque et 24% assistaient au cours de morale.

    En 2014, le paysage a quelque peu changé. Au total, 77% de élèves ont suivi l’année dernière un cours de religion, soit 1% de plus qu’en 2005. Une légère diminution a été enregistrée dans la fréquentation des cours de religion catholique, passant de 69,7% à 69%.

    Par contre en dix ans de temps, le taux de fréquentation des cours de religion islamique a progressé de 1,9% atteignant un pourcentage total de 6,9% des élèves, soit 23.415 enfants. La progression la plus grande a été remarquée dans les athénées: de 9.034 inscrits au cours de religion islamique en 2005, on est passé à 12.127 élèves l’an dernier. La religion islamique a également suscité un intérêt grandissant dans les écoles à pédagogies différenciées.

    Quant au cours de morale, il accuse le coup. Sa fréquentation a chuté de 1.5% en dix ans.

    S.T. (d’après La Libre) ». 

  • "Le droit d'offenser n'existe pas" (Mgr Tomasi aux Nations Unies)

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    Liberté religieuse et liberté d'expression : vers une éthique de la responsabilité

    (VIS). Mgr. Silvano Tomasi, Observateur permanent du Saint-Siège près les Nations Unies et les autres organisations internationales à Genève, est intervenu le 10 mars à la 28e session du Conseil pour les droits de l'homme avec un discours consacré à la liberté religieuse et à la liberté d'expression dont suivent de larges extraits.

    "La communauté internationale doit désormais faire face au problème délicat, complexe et urgent du respect des sensibilités religieuses et au besoin de coexistence pacifique dans un monde pluriel, et plus particulièrement à l'établissement d'une relation adéquate entre la liberté d'expression et la liberté religieuse. Le rapport entre ces droits de l'homme fondamentaux a montré ses limites dans les domaines normatif et institutionnel... L'échec de ces efforts est évident quand l'utilisation excessive et irresponsable de la liberté d'expression se transforme en intimidation, menaces ou agressions verbales, empiétant ainsi sur la liberté religieuse, et peut tristement conduire à l'intolérance et à la violence. De même, le Rapporteur spécial sur la liberté religieuse a mis l'accent sur les violences commises au nom de la religion et sur leurs causes profondes".

    "Malheureusement, la violence abonde aujourd'hui. Si par génocide, on entend tout acte commis avec l'intention de détruire, totalement ou partiellement, un groupe national, ethnique, racial ou religieux en tant que tel, la communauté internationale assiste indubitablement à une sorte de génocide dans certaines régions du monde où l'on réduit à l'esclavage et vend des femmes et des enfants, tuant les hommes jeunes, incendiant, décapitant et forçant les personnes à l'exil. Dans ce contexte, la délégation du Saint-Siège souhaite soumettre à une réflexion commune du Conseil des droits de l'homme le fait que ces crimes abominables sont commis contre des personnes appartenant à d'anciennes communautés, pour la simple raison que leurs croyances, leur système social et leur culture sont différents de ceux des combattants fondamentalistes du groupe appelé Etat islamique. La référence à la religion afin d'assassiner des personnes et de détruire la preuve de la créativité humaine au cours de l'histoire rend les atrocités commises aujourd'hui encore plus répugnantes et condamnables. Une réponse adéquate de la communauté internationale qui laisse de côté les intérêts partisans pour sauver les vies est un impératif moral".

    "La violence toutefois ne vient pas de la religion, mais d'une fausse interprétation que l'on en fait ou de sa transformation en idéologie... Tous ces phénomènes tendent à éliminer la liberté individuelle et notre responsabilité envers les autres. Mais la violence est toujours l'acte d'une personne et une décision qui implique la responsabilité personnelle. De fait, l'adoption d'une éthique de responsabilité, permettra de se tourner vers un avenir fécond, en prévenant la violence et en détruisant l'impasse des positions extrêmes dont l'une desquelles soutient toute forme de liberté d'expression et une autre rejette toute critique de la religion".

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  • De Pie XII à François, l’impossibilité chronique de désigner les assassins

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    De Dominique de la Barre sur le site du journal suisse « Le Temps » :

    « A première vue, Pie XII et le pape François présentent peu de traits communs. Le premier affiche une figure élancée d’aristocrate, le second, d’origine modeste, une physionomie rondouillarde; l’un fait une carrière brillante au sein de la curie, tandis que l’autre se révélera un évêque de proximité; là où Pie XII adopte une attitude hiératique, François fait appel à un langage simple, voire familier. Pourtant, à septante ans de distance, un point les réunit, à savoir la difficulté à déterminer la bonne réponse à apporter face à des forces hostiles à l’Eglise comme à l’humanité tout entière.

    Eugenio Pacelli est élu pape alors que règne le temps des totalitarismes et des guerres. Bon connaisseur de l’Allemagne pour y avoir vécu dix-sept ans, il devra aborder la question de l’attitude à adopter envers le nazisme et sa conception païenne de l’homme. On a beaucoup reproché à Pie XII ses silences face à la Shoah mais à vrai dire ces silences se font entendre dès l’invasion allemande de la Pologne, pays de tradition catholique, à laquelle fera suite une occupation d’une extrême brutalité, au cours de laquelle six millions de Polonais trouveront la mort, dont trois millions de juifs et trois millions de «gentils». Dès 1939, ceux-ci attendront en vain une condamnation des violences nazies; en majorité catholiques, les Polonais s’attendent à ce que le pape veille en premier lieu sur ses propres ouailles, qu’il réprouve les violences commises par les Allemands, dont environ un quart sont aussi catholiques, et qu’il expose de manière claire ce qui est juste et ce qui ne l’est pas. En vain. Pie XII, alors fraîchement élu, s’en tiendra à une stricte neutralité entre les belligérants et à une diplomatie discrète. Lorsque la réalité de la Shoah deviendra claire, Pie XII sera pressé de toutes parts d’élever la voix en public contre ce qui apparaît de plus en plus nettement comme une extermination systématique des juifs d’Europe. En 1942, à l’occasion du message radiodiffusé de Noël, le pape prononcera la phrase suivante: «Ce vœu [de mettre fin à la guerre], l’humanité le doit à des centaines de milliers de personnes qui, sans aucune faute de leur part, par le seul fait de leur nationalité ou de leur race, sont vouées à la mort ou à une progressive disparition.»

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