Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Religions - Page 58

  • La laïcité nous casse les pieds

    IMPRIMER

    De  sur le site du Point :

    Matzneff - Les trompettes de la laïcité nous cassent les oreilles  !

    CHRONIQUE. La nature a horreur du vide : si l'islam nous semble envahissant, c'est parce que le catholicisme, vidé de toute ferveur, lui a laissé la place.

  • Quand la théologie de la libération a mis les plumes du chaman...

    IMPRIMER

    De Giuseppe Rusconi (Rosso Porpora) en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Synode Amazonie

    José Antonio Ureta: La prise de pouvoir

    2 octobre 2019

    Ample entretien avec l’intellectuel catholique chilien conservateur sur les origines, le développement, la concrétisation de l’idée d’un Synode pour l’Amazonie. ‘Lumen gentium‘ et ‘Gaudium et Spes‘. La théologie (qui a échoué) de la libération a mis les plumes du chaman; la lutte politique est devenue une lutte culturelle. Les graines de Santo Domingo et d’Aparecida (où fut sensibilisé Jorge Mario Bergoglio). La « minorité progressiste » au pouvoir dans l’Église. Le risque grave d’une Église  » archipel « , où chaque communauté locale est une Église au visage différent.

    Du 6 au 27 octobre 2019 se tiendra au Vatican le Synode des évêques de la région Panamazonique pour réfléchir sur le thème « L’Amazonie: nouvelles voies pour l’Église et pour une écologie des intégrale« . Nous espérons que les saints Anges Gardiens, dont c’est la fête aujourd’hui, feront leur devoir avec un engagement des grandes occasions.

    Annoncé lors de l’Angélus du 15 octobre 2017, le Synode a déjà été esquissé dans ses grandes lignes par le Pape Bergoglio lors de la rencontre avec les peuples amazoniens, à Puerto Maldonado (Pérou) le 19 janvier 2018:

    « Chaque culture et chaque cosmovision qui reçoivent l’Évangile enrichissent l’Eglise par la perception d’une nouvelle facette du visage du Christ. L’Église n’est pas étrangère à votre situation et à vos vies, elle ne veut pas être étrangère à votre mode de vie et à votre organisation. Pour nous, il est nécessaire que les peuples autochtones modèlent culturellement les Églises locales amazoniennes. Et à ce sujet, j’ai été très heureux d’entendre un diacre permanent de votre communauté lire l’un des extraits de Laudato si’. Aidez vos évêques, aidez vos missionnaires, afin qu’ils se fassent l’un d’entre vous, et ainsi en dialoguant ensemble, vous pourrez façonner une Église avec un visage amazonien et une Église avec un visage indigène. C’est dans cet esprit que j’ai convoqué, pour l’année 2019, le Synode pour l’Amazonie dont la première réunion, en guise de Conseil pré-synodal, se tiendra ici, aujourd’hui, cet après-midi ».

    vatican.va

    C’est un chemin qui s’est développé jusqu’au 17 juin 2019, avec la conférence de presse pour la présentation de l’Instrumentum laboris. 114 évêques des circonscriptions ecclésiastiques de la Région panamazonique (Antilles, Bolivie, Brésil – pas moins de 58 – Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela), ainsi que 13 chefs de dicastère de la Curie romaine seront présents au Synode, 33 membres par nomination pontificale, 15 supérieurs généraux, 19 membres du conseil pré-synodal, la Secrétairerie générale du Synode avec les 25 collaborateurs du secrétaire spécial (le célèbre cardinal jésuite désigné Michael Czerny, un ultra pro-migrant), 55 auditeurs. 6 délégués fraternels, 12 invités spéciaux (dont l’ancien Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, le célèbre économiste Jeffrey Sachs, le célèbre climatologue Hans Schellnhuber, partisan de la théorie du réchauffement climatique).

    Sur les origines lointaines de ce Synode et l’importance des enjeux, nous avons interviewé le Professeur José Antonio Ureta, connu ici en Italie surtout pour son récent livre « Le changement de paradigme du Pape François. Continuité ou rupture dans la mission de l’Église? » (Instituto Plinio Correa de Oliveira) et pour son intense activité éditoriale. Né il y a 68 ans à Santiago du Chili, Ureta a étudié le droit à l’Université catholique locale et est disciple de l’intellectuel brésilien Plinio Correa de Oliveira, fondateur de l’association catholique conservatrice « Tradition Famille Propriété » (TFP). Il est actuellement chercheur à la section française. Il a collaboré à la naissance de la ‘Fundacion Roma‘, fondée en 2000, l’une des associations chiliennes les plus influentes dans le domaine de la vie et de la famille. Il a été très actif au sein des TFP chilienne, brésilienne, canadienne et d’Afrique australe.

    Lire la suite sur "Benoît et moi"

  • Jésus expulsé du synode amazonien ?

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction française sur le site Diakonos.be :

    Müller accuse : on a expulsé Jésus de ce synode

    Le Synode sur l’Amazonie a commencé. « Mais il aura des conséquences sur l’Église universelle », avertit le cardinal Gerhard Müller, dans un entretien fleuve à Mateo Matuzzi pour le quotidien « Il Foglio », sorti le même jour que le début des travaux. « Si l’on écoute les déclarations de certains des protagonistes de cette assemblée, on comprend facilement que l’agenda est exclusivement européen ».

    Européen et surtout allemand. Parce qu’en Allemagne aussi, un « chemin synodal » vient de s’ouvrir dans le but de partir de l’Amazonie pour réformer rien moins que l’Église universelle, un synode dans lequel les laïcs auront la même voix que les évêques, un synode dont les délibérations seront « contraignantes » et porteront sur la fin du célibat sacerdotal, l’ordination des femmes, la réforme de la morale sexuelle et la démocratisation des pouvoirs dans l’Église.

    C’est un séisme qui, depuis qu’il a été annoncé, a semé l’inquiétude jusque chez le Pape François lui-même qui a écrit en juin une lettre ouverte aux évêques allemands pour les incite à modérer leurs ambitions démesurées. En septembre, le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, leur a envoyé une lettre encore plus ferme, rejetant comme canoniquement « invalide » le synode mis en branle par l’Allemagne. Et le fait que Ouellet soit en accord avec le Pape ne fait aucun doute. Il en a encore fourni la preuve il y a quelques jours à peine en se déclarant « sceptique » à l’idée d’ordonner des hommes mariés – le point clé des synodes amazoniens et allemands – ajoutant dans le même temps que « quelqu’un au-dessus de lui » était septique également. Quant à François, il a voulu rencontrer ce 25 septembre huit jeunes catéchistes du Nord de la Thaïlande, animateurs de petites communautés distantes entre elles, très rarement rejointes par un prêtre qui célèbre la messe, et malgré cela étrangères à l’idée de demander pour ça l’ordination d’hommes mariés. « Le royaume des cieux appartient aux petits », leur a dit le Pape, « profondément ému » dans le compte-rendu de « l’Osservatore Romano ».

    Mais les avertissements donnés par Rome à l’Allemagne n’ont jusqu’ici eu aucun effet. « Ce ne sera pas à Rome de nous dire ce que nous devons faire en Allemagne » avait déjà déclaré le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich et président de la Conférence épiscopale allemande, entre la première et la seconde session du synode sur la famille. Et ce slogan reste de mise en Allemagne et bénéficie du consensus du plus grand nombre et d’une opposition minoritaire, dont le plus haut représentant est l’archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, qui est allé jusqu’à dénoncer le danger d’un « schisme ».

    Lire la suite

  • Synode en Amazonie : la marche sur Rome des théologiens de la libération

    IMPRIMER

    Amazonie 3367163792.jpgLu sur le site web « atlantico » cette salve d’Edouard Husson publiée le 6 octobre 2019 contre le document préparatoire du "synode amazonien ", le jour même ou le pape François ouvre les portes de cette assemblée à Rome:

    « Un texte d’une extrême indigence intellectuelle

    Ce n’est pas seulement le panthéisme naturaliste; ce n’est pas seulement la négation de l’élection d’Israël qui signent un texte non chrétien. C’est aussi son extrême indigence intellectuelle. Le christianisme est né au sein d’une des cultures les plus lettrées de l’Antiquité dans la zone la plus alphabétisée du Bassin méditerranéen, où l’on parlait quatre langues: l’hébreu, l’araméen, le grec et le latin. La religion du Christ s’est ensuite répandue autour du Bassin méditerranéen avec une grande rapidité, parce que les élites y adhéraient, nombreuses: c’est bien pourquoi la résistance du pouvoir romain et la persécution des chrétiens furent si marquées durant les trois premiers siècles de notre ère. Contrairement à ce que nous a raconté une exégèse allemande du XIXè siècle passablement antijuive, sinon antisémite (et colportée par Renan en France), les empereurs romains furent rapidement terrifiés non par une bande d’illuminés sectaires mais par le basculement massif des élites antiques vers une religion qui comblait leurs attentes.  

    Les premiers siècles du christianisme ont permis une extraordinaire floraison culturelle, en particulier, grâce à la rencontre de l’Evangile avec le corpus intellectuel et culturel gréco-romain. Tandis que la chrétienté orientale profitait de l’essor byzantin, qui dura onze siècles, le monde chrétien occidental conserva précieusement les trésors de la latinité après la chute de l’Empire romain. Et c’est en Europe puis dans l’ensemble de l’Occident, n’en déplaise aux auteurs de l’Instrumentum laboris, qu’eut lieu la plus formidable mutation politique, économique et technique de l’histoire humaine. A-t-on jamais égalé le jaillissement philosophique qui mène de saint Augustin (au Vè siècle de notre ère) au Bienheureux Jean Duns Scot (au XIVè siècle), en passant par Saint Anselme (XIè siècle), Saint Bonaventure (XIIè siècle) et Saint Thomas D’Aquin (XIIIè siècle)? Le bon gouvernement pensé par Aristote et Cicéron, mais aussi l’art, la culture, l’éducation devinrent, grâce au christianisme, progressivement accessibles à tous, hommes et femmes de toute condition sociale, et non plus uniquement, comme dans le monde antique, à une minorité de citoyens masculins. 

    Depuis ses origines - et contrairement au cliché répandu par l’époque des Lumières - le christianisme a passé alliance avec ce qu’il y a de meilleur dans l’esprit humain. Et c’est une réalité qui va bien au-delà des renaissances culturelles et artistiques successives qu’a connues l’Europe entre le IXè et le XVIè siècle. Au XIXè siècle, alors que la philosophie allemande s’obstinait, de Kant à Schopenhauer, à rogner les prérogatives de la raison, le Concile Vatican I a réaffirmé solennellement la puissance de l’intellect humain. Au XXè siècle, l’Eglise a été de tous les combats contre les totalitarismes, pour préserver la liberté et la dignité humaines. Aujourd’hui comme hier, on reconnaît un texte chrétien à ce qu’il veut hisser l’humanité au-dessus d’elle-même, lui donner espoir, la persuader qu’aucune situation n’est jamais totalement désespérée. Aucun doute, le Document de Travail du Synode, véritable attentat contre l’intelligence, n’éclaire rien; au contraire, il est fondé sur un pessimisme sombre concernant la civilisation. Il est rempli de jargon bureaucratique et de clichés affligeants. Le niveau de ses descriptions géographiques, sociologiques, anthropologiques ne conviendrait pas à un manuel scolaire. Il prône une régression intellectuelle et civilisationnelle profonde: alors que le monde doit faire face - et aurait besoin d’être guidé spirituellement - à l’ère digitale, au monde de l’intelligence artificielle, l’Instrumentum Laboris nous donne pour modèle un « paradis imaginaire » antérieur à toutes les cultures qui ont façonné et modèlent encore aujourd’hui les relations entre les hommes à l’échelle mondiale. Alors que nous avons besoin d’être guidés face aux progrès fulgurants des biotechnologies, le Document de Travail voudrait plonger les fidèles de l’Eglise catholique dans un regard infantilisant le monde. Au moment où les catholiques français attendent un soutien sur des sujets comme la PMA, on leur propose une phraséologie obscurantiste sur le « cri de la terre ».

    Lire la suite

  • Le mythe de l’Eden amazonien célébré au Vatican

    IMPRIMER

    En la fête de saint François d’Assise, le vendredi 4 octobre 2019: 

    JPSC

  • Des précisions concernant le Synode sur l'Amazonie qui s'ouvre aujourd'hui

    IMPRIMER

    D'Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register (traduction par nos soins):

    D'après les hauts responsables du Synode amazonien, le document de travail est la base de la discussion, pas du "magistériel"

    Au cours d’une conférence de presse tenue au Vatican le 3 octobre, le rapporteur général du synode et le secrétaire général du Synode des évêques ont minimisé les inquiétudes générées par le document.

    CITE DU VATICAN - Le synode des évêques de la région pan-amazonienne est le résultat de deux années de préparation après avoir consulté 80 000 personnes. Ce sera donc un événement d ’« écoute sérieuse », a déclaré aujourd’hui (3.10) le responsable général de la réunion qui va durer un mois (du 6 au 27 octobre).

    Répondant aux critiques généralisées sur le document de travail de la réunion, ou 'instrumentum laboris', le cardinal Claudio Hummes a déclaré aux journalistes au Vatican que le document "n’a pas été écrit par le synode mais pour le synode », de même qu'il est « vraiment la voix de l'Église locale d'Amazonie ».

    "Le pape François a toujours insisté sur le fait que nous devrions vraiment écouter", a déclaré le cardinal brésilien. Il a tenu à rassurer ses détracteurs sur le fait que "finalement, après le synode, tout ira "cum Petro et sub Petro" [avec Pierre et sous Pierre]".

    Le document de travail du synode, qui constituera la base des discussions du synode du 6 au 27 octobre sur «Les nouveaux chemins de l’Église et de la théologie intégrale», a été vivement critiqué pour être - entre autres - hérétique et constituer ce que le Cardinal Walter Brandmüller a appelé une «attaque des fondements de la foi».

    Le cardinal Raymond Burke et l’évêque auxiliaire Athanasius Schneider ont appelé de leurs vœux une croisade de prière et de jeûne pendant 40 jours pour que les erreurs ne soient pas entérinées, et un certain nombre de prélats, de membres du clergé et de fidèles laïcs ont listé quatre points du document de travail qu'ils jugent «inacceptables» évoquant son incompatibilité avec l'enseignement de l'Église.

    Le secrétaire général du Synode des Évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri, a déclaré à la presse qu'il avait «lu les critiques» et qu'il espérait que ce n'étaient «pas de fausses nouvelles». Minimisant les réactions négatives, il a cité en exemple les informations exagérées quand Rome toute entière s’immobiliserait en raison d’une «flaque d’eau» dans la ville.

    Le cardinal, qui a souligné à plusieurs reprises au cours de la conférence de presse que l'instrumentum laboris n'est «pas un document pontifical», a déclaré que lorsqu'un cardinal ou un évêque «n'est pas d'accord avec le contenu», il est «nécessaire d'écouter et de ne pas juger, car ce n’est pas un document magistériel. "

    Au lieu de cela, il a déclaré que le document récapitulait la base et la "synthèse" des réponses aux questions des enquêtes et constituait un moyen de "commencer le travail et de construire le document final à partir de zéro".

    Le diplomate italien de la Curie a déclaré que le synode n'avait pas besoin de suivre «précisément» le contenu du document de travail, mais simplement de le considérer comme un guide pour les discussions. Le synode, a-t-il déclaré, est un "organe consultatif" dont le travail est de produire un document final qui "aidera le Saint-Père à formuler" une exhortation apostolique post-synodale.

    Lire la suite

  • Quand des experts discutent du catholicisme en Chine au Parlement européen

    IMPRIMER

    De sur le site Bitter Winter :

    Des experts discutent du catholicisme en Chine au Parlement européen

    Des experts se sont réunis à Bruxelles pour discuter des persécutions religieuses et de l’impact de l’accord entre le Vatican et la Chine de 2018, un an après sa signature.

    par Marco Respinti

    Ce qui arrive à l’Église catholique en Chine est si important que même des non-catholiques au sein d’une institution laïque comme le Parlement européen y prêtent une attention toute particulière.

    Le 25 septembre, le séminaire Ecclesia Catholica in China a eu lieu dans la salle JAN 6Q1, le endroit-même où s’est tenu, le 31 janvier 2019, le séminaire La liberté de religion en Chine. Le titre de cette nouvelle réunion, en latin (l’ancienne langue catholique), signifie « Église catholique en Chine ». Ce titre est tout à fait pertinent, en effet, puisque discuter de l’Église universelle de Rome dans sa présence historique en Chine est une chose alors que parler de « l’Église catholique chinoise », l’expression utilisée par le PCC pour désigner une entité catholique « sinisée », contrôlée par le gouvernement en Chine, en est une autre.

    Deux députés européens ont organisé l’événement. Il s’agit de Mme Michaela Šojdrová, vice-présidente de la délégation tchèque du Parti populaire européen (PPE), et de M. Bert-Jan Ruissen, député néerlandais du groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR). Les quatre intervenants suivants ont pris la parole : Olga Lomová, directrice du Centre international de sinologie de la Fondation Chiang Ching-kuo à l’Université Charles de Prague, M. Mervyn Thomas, fondateur et directeur général de Christian Solidarity Worldwide, Mme Anna Hill, responsable du plaidoyer auprès de l’Union Européenne (UE) pour Open Doors International, ainsi que moi-même, auteur du présent article, en ma qualité de directeur responsable de Bitter Winter.

    Lors du séminaire, M. Ruissen, un chrétien protestant, a commencé par souligner qu’en Chine, toutes les religions étaient persécutées. Il a décrit la situation difficile des églises de maison protestantes, en mentionnant en particulier une nouvelle qu’il a trouvée particulièrement troublante : il s’agit de la substitution des Dix Commandements dans une église des Trois-Autonomies dans un comté de la ville de Luoyang, le Henan, par des citations du président Xi Jinping. M. Ruissen a reconnu qu’il avait appris que cet incident s’était produit en lisant un article de Bitter Winter.

    Mme Šojdrová a présidé la session et commenté les différents discours.

    Mme Lomová a décrit en détail la structure du pouvoir chinois. En Chine, tout est à la fois agence et outil de renforcement du pouvoir du PCC. Le Parti fonctionne comme le centre même de la structure de l’État et exerce un contrôle absolu de tous les aspects de la vie publique. Elle a également donné un aperçu du contexte idéologique dans lequel s’inscrit la persécution religieuse, en mettant l’accent sur le solide cadre marxiste-léniniste toujours caractéristique du régime chinois.

    Lire la suite

  • L'amorce d'une nouvelle relation stratégique entre la Chine et le Vatican ?

    IMPRIMER

    De Thomas TANASE sur le site diploweb.com :

    Chine et Vatican, l’amorce d’une nouvelle relation stratégique ?

    29 septembre 2019 

    Diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris, agrégé et docteur en histoire, ancien membre de l’École française de Rome. Spécialiste de l’histoire de la papauté et de ses relations avec l’Asie, Thomas Tanase a notamment publié "Jusqu’aux limites du monde. La papauté et la mission franciscaine, de l’Asie de Marco Polo à l’Amérique de Christophe Colomb" (École française de Rome 2013) et une nouvelle biographie de Marco Polo (Éditions Ellipses, 2016).

    Au-delà de la seule question du statut du catholicisme ou des autres confessions chrétiennes en Chine, T. Tanase étudie comment l’amorce d’une relation en pointillés entre le Vatican et la République populaire de Chine est un signe parmi d’autres de la sortie de l’ordre mondial identifié à l’ordre atlantique qui avait réussi à conquérir le monde entier depuis les années 1980, et cela justement grâce à l’intégration de la Chine. Une sortie néanmoins chaotique et mal assurée puisqu’aucun autre ordre n’a pour l’instant émergé pour le remplacer.

    Lire la suite sur le site diploweb.com

  • Belgique : le culte catholique est-il "surfinancé" ?

    IMPRIMER

    De Catherine Tonero sur le site de la RTBF :

    CQFD : Le culte catholique est-il surfinancé au vu de la pratique?

    L'Eglise catholique capte environ 83% des moyens alloués aux différents cultes reconnus en Belgique, alors que moins de 10% des Belges se disent catholiques pratiquants (selon le dernier rapport annuel de l'Eglise catholique). Faut-il dès lors revoir le financement public des cultes en Belgique? C'est la question qui fait débat dans CQFD ce mercredi. Pour en parler : Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique et Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, réclamant un financement plus équitable des cultes.

    Une matière jamais réformée

    Le financement des cultes en Belgique trouve son origine dans la Constitution de 1831. Fruit d'un compromis entre catholiques et libéraux, elle prévoit l'indépendance de l'Eglise et de l'Etat, mais aussi le financement public des cultes, pour l'utilité sociale qui leur est reconnue. "Quand la Belgique a été créée en 1831, elle a conservé les instruments de financement public des cultes qui avaient été mis en place sous le régime français, explique Caroline Sägesser, chargéz d'étude au CRISP, et donc nous vivons encore aujourd'hui avec des principes très largement hérités de cette époque".

    Depuis lors, plusieurs lois ont élargi la reconnaissance (et donc le financement) à d'autres cultes. Six cultes sont ainsi financés aujourd'hui chez nous: catholique, protestant, israélite, anglican, orthodoxe et islamique. Il faut ajouter à la liste des bénéficiaires la laïcité organisée, depuis 1993. Tommy Scholtès, le porte-parole des évêques de Belgique, précise à cet égard: "nous sommes le seul pays au monde où la laïcité organisée fait partie de l'organisation des cultes".

    Pourquoi nous réduire à la pratique à l'église?

    Sur un montant global de 330 à 350 millions d'euros annuels alloués au financement des cultes (CRISP), environ 83% va au culte catholique, le plus largement implanté en Belgique. Suit la laïcité organisée avec environ 10% du montant total et l'islam (6%). Une répartition que beaucoup jugent inégale, au vu du nombre de catholiques pratiquants déclarés (10%).

    DéFI, qui revendique l'inscription de la laïcité dans la Constitution, souhaite réformer le système: "accorder la majorité du financement à un culte qui n'est pas pratiqué à la même hauteur, c'est faire fi de la réalité et de l'évolution de notre société, multiculturelle et pluraliste", explique Sophie Rohonyi. "Je ne sais pas pourquoi on veut absolument nous réduire à la pratique à l'église", rétorque Tommy Scholtès.

    "Impôt philosophiquement dédicacé"

    Parmi les modèles alternatifs, celui d'un impôt dédicacé: le contribuable décide de payer une part de l'impôt à l'organisme religieux ou laïque de son choix. Deux modèles du genre sont déjà à l'oeuvre, en Allemagne et en Italie.

    On en est pas là chez nous, mais c'est une piste clairement envisagée chez DéFI, ainsi qu'un étude scientifique rigoureuse qui déterminerait qui est croyant ou pratiquant (il n'existe pas de critères de reconnaissance formalisés dans la loi actuellement).

    CQFD, Ce Qui Fait Débat, un face à face sur une question d'actualité chaque jour à 18h20 sur La Première et à 20h en télé sur La Trois.

    CQFD : Le culte catholique est-il surfinancé au vu de la pratique? (avec Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique et Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFI, réclamant un financement plus équitable des cultes. / Partie 1 / Partie 2 / Partie 3)

  • Le président de la Conférence des évêques de France analyse les défis auxquels l'Eglise est confrontée

    IMPRIMER
  • On sait qui participera au synode pour l'Amazonie

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    La liste des participants au Synode pour l’Amazonie dévoilée

    Ce 21 septembre, la liste des participants à l’Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour l’Amazonie a été rendue publique. Tous sont attendus au Vatican du 6 au 27 octobre prochain pour se pencher sur le thème: “Amazonie: nouveaux parcours pour l’Église et pour une écologie intégrale”.

    Depuis le 7 septembre, on connaissait déjà les présidents délégués du futur synode, nommés par le Pape François: le cardinal Baltazar Enrique Porras Cardozo, administrateur apostolique “sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” de Caracas, et archevêque de Mérida (Venezuela), le cardinal Pedro Ricardo Barreto Jimeno, archevêque de Huancayo (Pérou) et vice-président du REPAM (le Réseau ecclésial pan-amazonien), ainsi que le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

    Le rapporteur général est le cardinal Cláudio Hummes, archevêque émérite de São Paulo (Brésil), président de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil et président du REPAM.

    Les deux secrétaires généraux sont le père Michael Czerny, jésuite, sous-secrétaire de la Section migrants et réfugiés du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, et Mgr David Martinez de Aguirre Guinea, dominicain, évêque titulaire de Izirzada, vicaire apostolique de Puerto Maldonado (Pérou).

    Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication du Saint-Siège, est, comme lors du Synode sur les jeunes, président de la Commission pour l’information du Synode, et le père jésuite Giacomo Costa, directeur de la revue Aggiornamenti Sociali, secrétaire. Les membres de droit de cette Commission pour l'information sont les suivants: Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Matteo Bruni, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Mauricio Lopez Oropeza, secrétaire exécutif du REPAM, sœur Maria Irene Lopes Dos Santos, de la congrégation des Carmélites missionnaires de l'Enfant-Jésus, assesseur de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil. 

    Les 13 chefs des dicastères de la Curie romaine seront présents dans cette assemblée présidée par le Saint-Père.

    Un évêque français, Mgr Lafont

    Puis 114 évêques viendront des circonscriptions ecclésiastiques de la région Panamazonique, qui recouvre les Antilles et six pays: Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela. Parmi les prélats figure Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne (Guyane Française), seul évêque français participant à ce Synode.

    Un peu plus d’une trentaine de membres nommés par le Pape siègeront aussi dans l'assemblée. Leurs origines géographiques et missions sont diverses: archevêques et évêques, membres de la Curie romaine, curés de paroisse, directeurs de revues, et autres apostolats. Parmi eux plusieurs francophones: le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (RDCongo), le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg (Luxembourg) et président de la COMECE, Mgr Marcel Madila Basanguka, archevêque de Kananga (RDCongo) et président de l’Association des Conférences Episcopales d’Afrique Centrale (ACEAC), Mgr Lionel Gendron, évêque de Saint-Jean-Longueuil (Canada).

    Au total, l’assemblée synodale comptera 185 membres. 

    Les peuples indigènes représentés

    Comme le veut la règle, des experts et de nombreux auditeurs et auditrices ont également été nommés pour participer aux travaux du Synode. Les experts viennent en grande partie d’Amérique Latine, et leurs compétences recouvrent des domaines variés et liées aux enjeux de ce Synode, par exemple la spiritualité indigène et la pastorale inculturée, l’Histoire de l’Église en Amazonie, l’anthropologie sociale et l’ethnobiologie. Un prêtre indigène appartenant au peuple zapotèque fait partie de ce groupe de participants. Le groupe des 55 auditeurs et auditrices présente les mêmes caractéristiques, avec plusieurs membres originaires de tribus et ethnies indigènes locales (comme Tapi Yawalapiti, chef des 16 tribus de Alto-Xingu, dans l’État brésilien de Mato Grosso). Le Français d’origine indienne Aloysius Rajkumar John, secrétaire général de Caritas Internationalis, figure également parmi les auditeurs.

    Ban Ki-Moon parmi les envoyés spéciaux  

    Enfin, six délégués fraternels seront présents (représentants d’Églises presbytérienne, évangéliques et anglicanes d’Amérique du Sud), ainsi qu’une douzaine d’envoyés spéciaux. Parmi ces derniers figurent le Coréen Ban Ki-Moon, ancien secrétaire général des Nations-Unies, le Belge Jean-Pierre Dutilleux, co-fondateur et président honoraire de l’association Forêt Vierge, la Canadienne Josianne Gauthier, secrétaire générale de la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE), Carlos Alfonso Nobre, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix 2007 au titre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ou encore Jeffrey D. Sachs, professeur de développement durable à l’université de Columbia (États-Unis).

    La liste complète des participants est consultable ICI; on y retrouve toutes les figures marquantes de l'establishment bergoglien dont l'incontournable cardinal Marx. Mais on pourra se consoler en constatant que le cardinal Robert Sarah fait partie des invités.

  • Raout mondialiste à Assise

    IMPRIMER

    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana - traduction de "BenoÎt et moi" :

    Le rassemblement mondialiste qui profane la Basilique d’Assise

    21 septembre 201

    Dans la Cité Séraphique a lieu la manifestation « In_Contro » [sans doute jeu de mots, ou astuce de communicant…. incontro – sans le tiret – signifie ‘rencontre’], avec l’immigrationisme et l’écologisme comme idéologies dominantes. Promue par le Cardinal Ravasi, son premier orateur était Jeffrey Sachs, connu pour être pro-contraception et pro-avortement. La lectio de Sachs a eu lieu dans la Basilique, qui sera demain le théâtre de la projection de photos sur l’Amazonie. Encore un autre outrage à Dieu.

    Le titre choisi pour cette année est déjà indicatif: « In_Contro« . Avec le sous-titre: « Communautés, peuples, nations ». En se limitant à la lecture du programme et des orateurs (plus de 70), l’impression qui se dégage est celle d’une grande conférence de l’ONU, avec juste une ou deux voix en dehors du chœur politiquement correct et un ou deux prêtres – compte tenu du lieu – comme invité obligatoire, dans l’espoir laïc qu’ils ne parlent pas trop de Celui qu’ils représentent. Mais non: l’organisation de l’événement de cinq jours à d’Assise, est de la responsabilité directe des hommes d’Eglise.

    Il s’agit en fait de la cinquième édition du Cortile di Francesco/La Cour de François (18-22 septembre), organisée par le Couvent Sacré d’Assise, le Conseil Pontifical pour la Culture (CPC) et l’association Oicos Riflessioni, avec la collaboration de la Conférence épiscopale de l’Ombrie. Le grand animateur de l’initiative est le Cardinal Gianfranco Ravasi, président du CPC, qui, dans une interview publiée le 18 septembre par Vatican News, avait fourni un résumé efficace du programme, dont le fil conducteur, hélas, est tout sauf Jésus Christ comme notre unique Sauveur. Trop passé de mode.

    Le point de départ du thème du Cortile de cette année, on l’aura compris, est la diffusion des populismes et des « fermetures nationalistes de plus en plus accentuées », comme on peut le lire sur le portail du Vatican en introduction à l’interview . D’où le titre « In_Contro », avec le discours linguistique subtil de Monseigneur Ravasi, le mantra du dialogue et l’antienne sociopolitique qui peut être compris par quiconque a vécu sur la planète Terre ces derniers temps. Mais si le sous-entendu n’était pas encore clair, il suffit de regarder le titre d’une des rencontres prévues (« Les organisations humanitaires entre la Méditerranée et l’Europe ») et de voir qui sont les invités: Médecins sans frontières, Mediterranea, Open Arms, SOS Méditerranée, Sea Watch, avec une rencontre conduite hier soir par le journaliste Corrado Formigli [bio « édifiante » ici – en italien]. Une espèce d’internationale des ONG de la mer, où les points de vue de ceux qui soulignent que peut-être la logique de l’immigration est contraire au bien commun (comme l’ont expliqué entre autres ces dernières années plusieurs évêques africains) devraient finir « étouffés » et c’est peut-être la raison pour laquelle les voix isolées opposées, connaissant le reste du panel, ont fini par refuser l’invitation à intervenir.

    Un autre grand thème des cinq jours est l’écologie, elle aussi traitée non pas selon une juste perspective chrétienne qui reconnaît l’ordre de la création comme le veut la Sagesse divine, mais à travers les lentilles partiales de l’écologisme. Idéologie doublement liée aux groupes favorables au contrôle des naissances, dont l’un des principaux représentants est l’économiste Jeffrey Sachs, conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU en matière de développement durable, grand partisan de l’encyclique « verte » du pape François (Laudato Si’) et invité principal du premier jour du Cortile de cette année. Un choix scandaleux, étant donné que Sachs contredit gravement de nombreux enseignements de l’Église, en promouvant la contraception et l’avortement. Dans un livre de 2008, Common Wealth, il décrivait l’avortement comme « une option à bas risque et à faible coût » et demandait sa légalisation pour faire face aux « enfants non désirés » lorsque les contraceptifs ne produisent pas leurs effets.

    Lire la suite sur le site "Benoît et moi" (que nous remercions pour leur considérable travail de traduction)