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Religions - Page 60

  • Chine : "pour prier et participer à la messe, nous devons nous cacher, nous déplacer d’un endroit à l’autre"

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    De sur le site Bitter Winter :

    Des catholiques forcés de rejoindre l’Église étatique

    Les autorités provinciales et municipales à travers la Chine intensifient les efforts pour fermer les lieux de rassemblement clandestins où les objecteurs de conscience qui refusent de rejoindre l’Association patriotique des catholiques chinois (APCC) continuent de pratiquer leur foi. De telles actions des autorités méprisent et dénaturent les orientations pastorales du 28 juin qui autorisent les prêtres et évêques catholiques à rejoindre l’APCC, mais permettent également des « objections de conscience » de la part de ceux qui pensent que rejoindre les organisations étatiques est contraire à leurs principes.

    Un document confidentiel ordonne la suppression des lieux de rassemblement catholiques clandestins

    Selon des sources au sein du gouvernement, au mois d’avril, le groupe chargé du Département du Travail du Front uni dans un comté sous la juridiction de Fuzhou, une ville-préfecture de la province orientale du Jiangxi, a émis un document confidentiel relatif à l’intensification des « travaux de rectification en matière religieuse » contre les activités des églises catholiques clandestines dans le diocèse de Yujiang.

    L’un des quatre diocèses de l’archidiocèse de Nanchang qui couvre à peu près le territoire de Jiangxi et le diocèse catholique romain de Yujiang, réunit des croyants de vingt comtés de l’est de la province, dont six sont sous la juridiction de Fuzhou. Certaines congrégations qui s’y trouvent et qui refusent de rejoindre l’APCC continuent de se rassembler clandestinement, malgré les tentatives des autorités de les mettre sous le contrôle de l’État. Par conséquent, l’édit demande de mener des enquêtes plus poussées pour vérifier les activités des objecteurs de conscience catholiques, de restreindre davantage leur espace de survie, de fragiliser leurs capacités à organiser des activités religieuses, et d’intensifier le contrôle sur les principaux membres du clergé.

    Peu après la publication du document, plusieurs lieux de rassemblement catholiques clandestins du diocèse ont été fermés. À la mi-mai, lorsque les autorités ont perquisitionné l’un de ces lieux, ils ont menacé d’annuler les prestations de sécurité sociale de son propriétaire qui a environ 70 ans, à moins qu’il ferme le site. Ils ont également menacé d’imposer une amende de 200 000 RMB (environ 25 500 €) et de l’arrêter s’il réunit de nouveau la congrégation pour la messe.

    Pour éviter la persécution du gouvernement, les croyants ont commencé à se rassembler tôt le matin, à 5 heures. Malgré cela, à la fin du mois de juin, des autorités et agents de police ont perquisitionné le lieu pendant une messe. Le prêtre a réussi à s’échapper et à éviter l’arrestation, le propriétaire du lieu a été conduit au poste de police où les agents ont menacé de retenir sa carte d’identité et ses documents d’immatriculation de son ménage afin de le forcer à fermer le lieu de rassemblement. Le propriétaire n’avait d’autre choix que de cesser d’organiser des rassemblements pour la congrégation.

    Au mois d’avril, un autre lieu de rassemblement dans le diocèse a été fermé, ce qui a contraint les croyants à disloquer en petits groupes pour tenir des rassemblements. Le lieu a été construit en 2017 pour un montant de plus d’un million de RMB (environ 127 000 €), collecté par la congrégation. Dans le passé, des catholiques en provenance de cinq communes y assistaient à la messe.

    « Xi Jinping a affirmé au journal que la liberté religieuse est effective en Chine. C’est faux. C’est un mensonge. Il déclare cela juste pour que les étrangers l’entendent », a déclaré un croyant. « Prier et participer à la messe, c’est comme mener une guérilla ; nous devons nous cacher, nous déplacer d’un endroit à l’autre. »

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  • Une curieuse bénédiction

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    Du site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Une photo devenue virale fait le tour du monde montrant un sorcier de l’Amazonie bénissant des religieux colombiens dans l’un des parcs du siège de la conférence des évêques colombiens. L'image inquiète des millions de catholiques de Colombie et de différentes nationalités, qui voient à quel point la foi catholique en vue du synode amazonien s'effrite à grande vitesse.

    Isidoro Jajoy, le sorcier qui apparaît sur la photo, est un chaman de la tribu Inga de Colombie qui a "béni" le peuple de Bogota le 14 août dernier lors d'une réunion préparatoire du Synode des évêques d'octobre sur l'Amazonie. Une religieuse apparaît très proche du chaman-sorcier et derrière lui, il y a 2 autres religieuses et des prêtres répartis ici et là parmi le peuple. Tous sont dans des attitudes respectueuses pour recevoir la prétendue "bénédiction multicolore" d'Isidoro.

    La photo, prise par Manuel Rueda du CNS, montre l'un des moments de la troisième réunion pré-synodale réunie à Bogotà les 13 et 14 août au siège de la Conférence épiscopale de Colombie. La première de ces réunions a eu lieu aux États-Unis et la seconde à Rome.

    La photo montre une nouvelle église, une église dans laquelle règnent le panthéisme, l'animisme, le spiritisme, l'ère nouvelle, le chamanisme, la sorcellerie et les rituels quechua. Une église sans Dieu, sans croix, avec des hosties de yucca, relativiste et satanique.

    En guise de préparation au Synode amazonien convoqué par le Saint-Père François qui se tiendra à Rome au mois d'octobre, la Conférence épiscopale de Colombie a promu et organisé ce forum intitulé "De nouvelles voies pour l'Église et pour une écologie intégrale".

    Le but de cette réunion était de réfléchir à la réalité actuelle du territoire et des peuples amazoniens, à ses lumières et à ses ombres. Juste pour partager et analyser l'instrumentum laboris développé par les communautés des 9 pays qui composent le biome amazonien en 2018. (...)

    Au cours de la réunion, 4 espaces de réflexion et d'échange ont été organisés avec une perspective académique, sur les politiques publiques, sur la population et sur l'Église.

    La bénédiction en question fait référence à la dernière rencontre 'Nouveaux chemins pour l'Église et pour une écologie intégrale', qui s'est tenue en présence du cardinal Barreto, de Mauricio Lopez, secrétaire exécutif de REPAM et de Sœur Alba Teresa Cediel Castillo, missionnaire des Sœurs de Mère Laura Montoya.

  • Inde : les dalits chrétiens doublement discriminés

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    De Kerknet (traduction "de travail") :

    Les Dalits chrétiens font l'objet de deux discriminations en Inde

    Manifestation en Inde © Vatican Media

    Manifestation en Inde © Vatican Media

    Samedi dernier, avec le soutien explicite des dirigeants de l'Église catholique, des protestations ont été exprimées dans toute l'Inde contre la privation et la discrimination des dalits. La manifestation a lieu chaque année le 10 août, car Rajendra Prasad , le premier président de l’Inde, a adopté l’article 3 de la Constitution indienne sur les castes le 10 août 1950.

    Entre-temps, des lois ont été adoptées pour mieux protéger les dalits (en hindi: piétinés, sans castes ou intouchables), mais elles ne s'appliquent qu'aux sikhs et aux hindous. Les dalits chrétiens et islamiques en sont totalement exclus, uniquement sur la base de leurs croyances. L’évêque auxiliaire Theodore Mascarenhas, de Ranchi, a déclaré samedi que le système de castes pour le groupe important de sans-castes maintenait une sorte de régime d’apartheid .

    Mgr. Mascarenhas : La constitution indienne actuelle qualifie la discrimination de crime mais reste trop forte pour la société. Les dalits sont exclus partout. C'est un problème majeur pour l'Eglise car beaucoup de dalits sont devenus chrétiens et n'ont donc pas les mêmes droits que les dalits restés hindous. Les Dalits chrétiens n'ont pas accès aux emplois, pas même aux écoles. Nous continuons à combattre les dalits qui se sont convertis à l’islam ou au christianisme et jouissent des mêmes droits que les autres dalits!

    Source: Vaticannews.va

  • Chine : accords ou pas, les catholiques réfractaires continuent d'être harcelés et châtiés

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    D' sur le site Bitter Winter :

    Le PCC pervertit les orientations pastorales du Vatican

    Le 28 juin, le Vatican a publié des orientations pastorales concernant l’enregistrement civil des membres du clergé en Chine. Le document stipule que :« le Saint-Siège comprend et respecte le choix de ceux qui, en conscience, décident qu’ils ne peuvent s’enregistrer [en tant que membres de l’Association patriotique] dans les conditions actuelles ». Cependant les autorités de la ville de Fuzhou, dans la province du Fujian, au sud-est du pays, continuent d’intensifier leur répression contre les objecteurs de conscience qui refusent de rallier l’Association patriotique des catholiques Chinois(APCC), en utilisant les menaces et en affirmant (ce qui n’est pas exact) que le Vatican a demandé à tous les prêtres et évêques d’adhérer à l’APCC.

    Provocation flagrante du Vatican

    La branche du Département du travail du Front uni de Fuzhou a publié un avis en mai, enjoignant aux objecteurs de conscience catholiques de demander une « conversion d’identité », c’est-à-dire qu’ils avaient jusqu’à la fin du mois pour rejoindre les rangs de l’APCC. Selon l’avis, une date limite était fixée tous les cinq jours entre le 15 et le 30 mai, et les membres du clergé recevaient un traitement différent en fonction de la date d’introduction de la demande. Toute personne dont la demande était reçue après le 20 mai n’était pas autorisée à exercer des fonctions cléricales ; quant aux membres du clergé n’ayant pas déposé leur demande au 30 mai, l’État révoquerait les privilèges dont ils jouissaient en tant que prêtres.

    Une note du Département du travail du Front uni exigeant la « conversion » des prêtres.
    Une note du Département du travail du Front uni exigeant la « conversion » des prêtres. (fourni par une source interne)

    Fin mai, au sortir de concertations, l’évêque Lin Jiashan de l’archidiocèse de Fuzhou a décidé de laisser tous les prêtres de son ressort signer la demande après que certaines parties de son contenu ont été révisées. Toutefois, les autorités ont refusé de reconnaître les signatures apposées sur la version révisée de l’accord et ont continué de faire pression sur le clergé pour qu’il signe l’accord sous sa forme initiale.

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  • Inde : 158 épisodes de violence antichrétienne en six mois

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    Du site Matters India :

    158 épisodes de violence antichrétiens en six mois: d'après l'United Christian Forum

    2 août 2019

    Par Matters India Reporter

    L'United Christian Forum (Forum chrétien unifié) a recensé 158 épisodes de violence à l'encontre de chrétiens dans 23 États indiens, sur la base des enregistrements de son service d'assistance téléphonique.

    Parmi les 158 incidents recensés, 130 ont trait à des attaques ou à des manœuvres d'intimidation et à des menaces émanant d'assaillants violents qui frappaient des fidèles rassemblés pacifiquement dans une église ou une église de maison pour un service de prière.

    La liberté de religion ou de conviction est sévèrement restreinte dans 23 des 29 États de l’Inde.

    Cela signifie que "pratiquer sa foi devient dangereux pour la vie dans plus de 90% du territoire indien", déplore le forum.

    Tous les incidents ont été enregistrés au numéro d’assistance téléphonique UCF 1800-208-4545.

    "La violence de masse est devenue une norme dans le pays, aucun parti politique n'a pris position contre de tels actes de violence", regrette un communiqué de presse de l'UCF.

    Une autre tendance inquiétante est le refus de la police de déposer son premier dossier d’information contre les auteurs d’actes de violence. "Seuls 24 incidents sur 158 ont des FIR enregistrés contre eux", indique le communiqué de presse.

    Il note également que l'inaction de la police a été constatée dans 11 États sous «le règne de prétendus partis laïques» contre 12 États sous le règne de l'Alliance démocratique pro-hindoue. (...)

    «Le modus operandi suivi dans tous ces incidents est presque le même. Une foule accompagnée par la police arrive au service de prière crie des slogans, frappe les congrégations, y compris les femmes et les enfants. Ensuite, les pasteurs sont arrêtés ou détenus par la police sous la fausse allégation de conversion », explique le communiqué de presse.

    Sur les 158 incidents recensés, 110 femmes et 89 enfants ont été blessés. «Malheureusement, ces incidents sont devenus si courants que personne n'a le temps de les condamner, y compris les dirigeants politiques, la société civile et les responsables religieux. Il n'y a que quelques publications qui ont rendu compte de façon impartiale », déplore le forum.

    Il note également une augmentation constante de la violence à l'encontre des chrétiens depuis 2014. «Il y en avait un peu moins de 150 en 2014, qui se sont approchées de 200 en 2015 puis de plus de 200 en 2016. Les années 2017 et 2018 ont touché respectivement 250 et 300 personnes. L'année 2019 est déjà témoin de 26 incidents par mois contre 20 incidents par mois en 2018. »

    Tehmina Arora, directrice de l'unité indienne d'Alliance Defending Freedom, déclare: «Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi. Il est inquiétant de voir que ces horribles actes de mobocratie (gouvernement de la foule) se poursuivent même après une série d'instructions adressées au gouvernement par la Cour suprême. La police et l'administration locale responsables de l'ordre public doivent prendre des mesures rapides contre toute personne impliquée dans la violence de la foule. "

  • Suède : le satanisme est officiellement reconnu comme religion

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    De Mohammed Fizazi sur le site LesEchos.ma :

    SUÈDE. LE SATANISME OFFICIELLEMENT RECONNU COMME RELIGION

    2 août 2019

    La Suède a officiellement reconnu, pour la première fois, la communauté sataniste en tant que culte à part entière dans le pays. 

    Malgré la forte opposition de l'Église, toutes les autorités légales, financières et administratives suédoises ont accepté d'intégrer officiellement la nouvelle communauté, après avoir rempli les conditions et exigences requises, telles que l'organisation de services religieux et de séances de méditation, offrant différents services religieux, sans oublier d'avoir un nom "non contraire aux bonnes traditions et à l'ordre public du pays".

    La communauté sataniste suédoise est dirigée par un couple, Erik et Jenny Hayden, de Stockholm, tous deux universitaires spécialisés dans l'histoire des idées et des langues, non affiliés à aucun autre mouvement religieux.
    La nouvelle communauté compte environ 100 membres en Suède, et dit être inspirée par la communauté "Satanic Temple" aux États-Unis.

    Un coup d’œil sur la page Facebook de cette communauté montre que celle-ci sympathise avec avec les mouvements de gauche, tels que la communauté LGBT et autres.

    Bien que les autorités reconnaissent la nouvelle communauté, celle-ci n'est toujours pas autorisée à bénéficier de subventions financières de l'État ni de cérémonies de mariage officielles. Cependant, la décision des nouvelles autorités reste sans précédent.

    La décision de séparer l’Église de l’État suédois a été effective en 2000 et a été le déclic qui a ouvert la voie à la reconnaissance de nouvelles «communautés religieuses».

  • Face au mythe d'Al-Andalus, la vérité s’avère nécessaire

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    D'Annie Laurent sur le site de La Nef :

    L'Alhambra de Grenade © AdobeStock

    Al-Andalus revisité

    Al-Andalus désigne la période de domination musulmane dans la péninsule Ibérique (VIIIe-XVe siècles). Largement mythifiée, cette présence fait aujourd’hui l’objet d’études historiques intéressantes qui remettent les pendules à l’heure. Panorama.

    «L’Espagne sous domination islamique ne se distingue pas radicalement des autres régions de l’Empire islamique. Elle ne constitue nullement une oasis de “tolérance” et de “coexistence” entre les religions. » Tel est le constat établi par l’académicien Rémi Brague dans sa préface au livre de Dario Fernandez-Morera, Chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus. Mythes et réalités (1), texte dans lequel il se félicite également de l’édition du volume de Serafin Fanjul, Al-Andalus, l’invention d’un mythe (2). Deux autres auteurs proposent aussi le résultat de leurs recherches sur cette période : Rafaël Sanchez Saus, qui signe Les chrétiens dans Al-Andalus. De la soumission à l’anéantissement (3), et Joseph Pérez, avec Andalousie. Vérités et légendes (4).

    Cette abondance éditoriale, caractérisée par une démarche critique, qui s’appuie sur des sources irréfutables et se distingue par une érudition impressionnante, mérite d’être saluée. Selon des approches diverses, les quatre spécialistes se rejoignent autour d’un même projet : en finir avec l’illusion d’une époque fantasmée qui n’a, en fait, jamais existé telle que la présentent les bien-pensants, surtout français et espagnols, depuis quelques décennies. Ne serait-ce pas le signe d’un réveil opportun alors que l’Europe se trouve confrontée en son sein au défi de l’islam ?

    Bien des idées reçues sont donc corrigées dans ces livres, à commencer par le sens du terme « Al-Andalus » que d’aucuns seraient tentés de confondre avec la province d’Andalousie (5). Al-Andalus est un nom arabe choisi par le pouvoir mahométan en 719 pour désigner l’ensemble des territoires de l’Hispania conquis à partir de 711, à savoir la presque totalité de la péninsule Ibérique, comprenant une partie du Portugal. La libération de cet espace a été progressive jusqu’à la Reconquête scellée par la victoire de Grenade que remportèrent les souverains catholiques, Ferdinand et Isabelle, en 1492.

    Au-delà de la géographie, Al-Andalus est une idée moderne qui, à l’heure de la mondialisation, utilise cet épisode historique pour vanter un soi-disant « paradis » interculturel. Ainsi, discours politiques, manuels scolaires, guides touristiques, articles de journaux « répètent à l’envi que l’influence d’Al-Andalus sur la pensée européenne a été cruciale, incomparable et que la dette culturelle de l’Europe envers l’islam est exorbitante » (6). Cette thèse, contestée, preuves à l’appui, par Fernandez-Morera, qui montre même comment « l’Empire musulman coupa l’Espagne chrétienne – et donc l’Europe chrétienne – de son contact direct avec la science, la médecine, l’art et la littérature de l’Empire chrétien gréco-romain », illustre l’inhibition obsessionnelle qui caractérise la relation de l’Occident avec le monde musulman.

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  • Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

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    Un discours « orthodoxe » intéressant à noter. Mais encore ? Lu sur le site « salon beige » :

    Hilarion.jpg« Je ne pense pas que nous pouvons utiliser aujourd’hui des concepts qui ont été formulés il y a plusieurs siècles, lesquels reflétaient une certaine réalité historique, mais qui peuvent difficilement être appliqués à la réalité actuelle », a déclaré le métropolite Hilarion dans le cadre de l’émission « L’Église et le monde » de la chaîne TV « Rossiya-24 ». Au cours de cette émission, le métropolite a expliqué que la majorité absolue des Russes d’aujourd’hui ne sont pas des gens pratiquants et que l’Église fait face « à une grande tâche missionnaire » afin de donner un véritable esprit ecclésial à ceux qui se considèrent chrétiens orthodoxes, mais qui en sont en fait très éloignés. « Je pense que c’est une tâche bien plus importante que toutes les discussions sur la « Troisième Rome » et le rôle de Moscou comme centre du christianisme », a affirmé le métropolite Hilarion. Néanmoins, a-t-il poursuivi, tous ceux qui se rendent à Moscou et en Russie constatent que la Russie est un pays avec de profondes racines chrétiennes. « Et pour nous, le christianisme n’est pas un phénomène du passé, c’est un phénomène actuel et qui est à la base de l’avenir… Si nous entrons dans la cathédrale du Christ Sauveur ou toute autre église orthodoxe le jour d’une grande fête, nous verrons combien de personnes viennent à l’office ! Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour tomber dans le triomphalisme et créer des théories géopolitiques qui peuvent s’effondrer comme un château de cartes lorsque le vent souffle dans une certaines direction ». Le concept de « Moscou comme troisième Rome » est apparu après la chute de Constantinople à un moment où la principauté de Moscou prenait de l’essor, ce qui a posé le fondement d’idées messianiques sur le rôle de la Russie et son importance en ce temps. »

    Ref. Le métropolite Hilarion ne considère pas Moscou comme « Troisième Rome »

    Le métropolite Hilarion est chargé des relations extérieures du patriarcat de Moscou.

    JPSC

  • Israël : nouvelles intimidations antichrétiennes

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    Du site de France Catholique :

    Nouvelles intimidations antichrétiennes en Israël

    24 juillet 2019

    L’église Saint-Maron de Jish (CC / Bukvoed)

    Dégradations, graffitis, jets de projectiles… Des petites communautés chrétiennes de Terre Sainte sont régulièrement les cibles de mouvements extrémistes juifs, proches des colons. L’Assemblée des ordinaires catholiques de Terre Sainte a fait part de sa préoccupation après de nouvelles agressions.

    « Le prix à payer » (« Tag Mehir » en hébreu). C’est le slogan, identifié dès 2012, utilisé par les extrémistes juifs pour intimider les communautés palestiniennes, notamment chrétiennes, dans plusieurs régions d’Israël. Les derniers tags de ce type ont été observés vendredi 19 juillet au matin à Jish, une localité de 3000 habitants à majorité chrétienne située en Haute-Galilée, à proximité de la frontière libanaise. Plusieurs véhicules ont également été vandalisés à cette occasion. Le chef du conseil communal a qualifié ces actes de « méprisables » et a appelé la police à identifier leurs auteurs.

    Agenzia Fides@AgenziaFides

    ASIA/ISRAELE - Vescovi cattolici denunciano nuovi atti intimidatori verso le comunità cristiane http://dlvr.it/R8rlMP 

    Voir l'image sur Twitter

    Sentiment d’impunité

    Ces nouveaux incidents ont suscité la réaction de l’Assemblée des ordinaires de Terre Sainte qui regroupe les responsables des différents rites catholiques locaux (latin, maronite, grec melkite, syro-catholique, arménien, chaldéen…). Dans un communiqué diffusé peu après les agressions de Jish, elle a déploré l’impunité dont semble bénéficier les activistes juifs et réclamé que des mesures de sécurité soient prises par les forces de police.

    Les autorités catholiques ont par ailleurs assuré les fidèles de leur solidarité. « Nous prions le Tout-Puissant de les encourager à persévérer malgré les menaces et nous prions pour les agresseurs et ceux qui les soutiennent, en les invitant à se repentir pour le mal commis et à œuvrer pour que tous puissent vivre ensemble dans un pays sûr  » ont-elles indiqué, selon l’agence SIR.

    Des précédents réguliers

    Les chrétiens de Terre Sainte sont régulièrement l’objet des menaces des extrémistes orthodoxes juifs. Un pic avait été enregistré avant la visite du pape François qui s’étaient tenue du 24 au 26 mai 2014. De 2011 à mars 2014, vingt-deux attaques visant des églises, des monastères ou des couvents avaient ainsi été décomptées, sans parler des tags blasphématoires ou des menaces de mort. Le 27 avril 2014, jour de la canonisation de Jean-Paul II et Jean XXIII, trois sites chrétiens avaient été vandalisés ou profanés par les extrémistes en Galilée.

  • Evêques chinois à Liège : se laisser convaincre par tant de bonne volonté?

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    Nous avons, sur ce blog, manifesté un certain scepticisme au lendemain de la visite effectuée à Liège (plus précisément à Cornillon et à Banneux) par cinq évêques chinois adhérant à la politique religieuse du régime communiste de la RPC. Il semble que, ce faisant, nous avons manqué de foi dans l'esprit de dialogue qui a présidé à cette rencontre entre ces évêques, l'évêque de Liège et les membres de l'Institut Verbiest de la KUL. Nous avons, par la même occasion, pris la liberté de ne pas souscrire à la politique de rapprochement voulue, semble-t-il, par le pape et activée par le cardinal Parolin, ce nouveau Casaroli.

    Si l'on veut se faire une idée, on pourra toujours visionner les deux videos reprises ci-dessous : la première retrace brièvement la journée du 19 juillet à Liège, la seconde donne la parole au fondateur de l'Institut Verbiest; peut-être se laissera-t-on convaincre par tant de bonne volonté? Ce n'est malheureusement pas notre cas, nous qui pensons avec Georges Weigel que la stratégie chinoise du pape et du cardinal Parolin est franchement anachronique.

  • Asie : la liberté religieuse toujours plus menacée

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    La liberté religieuse toujours menacée en Asie selon un nouveau rapport

    Publié le 19/07/2019

    Un rapport du Pew Research Center – un centre de recherche américain qui fournit des statistiques et des informations sociales sous forme de démographie, sondages d’opinion et analyses de contenus – vient de confirmer l’Asie comme le continent où l’on trouve le plus de restrictions et d’obstacles à la liberté religieuse. Le rapport révèle que « durant la décennie 2007-2017, les restrictions gouvernementales contre la religion – par des lois ou des actions destinées à limiter les pratiques et les croyances religieuses – ont considérablement augmenté dans le monde ». Les derniers chiffres montrent que 52 gouvernements – dont plusieurs géants comme la Chine ou l’Indonésie – imposent des restrictions religieuses « élevées » voire « très élevées », par rapport à 2007.

    Selon le dernier rapport du Pew Research Center, un centre américain d’analyses sociales, le nombre de pays dans le monde où la population a subi des formes aggravées d’hostilités sociales contre les religions est passé de 39 pays à 56 pays en dix ans (sur 198 pays étudiés). Dans certains pays, les favoritismes contre certains groupes religieux en particulier se sont particulièrement développés, notamment en Thaïlande, où une nouvelle Constitution est passée en 2017. Une clause de la nouvelle Constitution thaïlandaise élève le statut du bouddhisme theravada à travers l’éducation, la propagation de ses principes et la mise en place de mesures et de dispositifs contre la profanation du bouddhisme sous toutes ses formes. Depuis 2007, les gouvernements asiatiques se sont également davantage référés aux autorités religieuses et aux textes ou aux doctrines religieuses.

    Activités religieuses limitées

    Depuis 2015, l’islam est la religion la plus fréquemment citée au rang de religion d’État ; sur 43 pays ayant une religion officielle, 27 ont adopté l’islam (63 %). En Indonésie, les gouvernements locaux ont continué leurs tentatives de conversions forcées des musulmans ahmadis, en leur demandant par exemple de signer leur renonciation à leurs convictions avant un mariage ou avant de partir en pèlerinage à La Mecque. En Chine, seuls certains groupes religieux sont autorisés à s’enregistrer auprès du gouvernement et à pratiquer des célébrations religieuses. Pour cela, ils doivent appartenir à l’une des cinq « associations religieuses patriotiques » reconnues par l’État (associations officielles bouddhistes, taoïstes, musulmanes, catholiques et protestantes). « Toutefois, des rapports affirment que le gouvernement chinois a arrêté, torturé et abusé physiquement aussi bien des membres de groupes enregistrés et non enregistrés », souligne l’étude. Parmi les pays comptant le plus de limitations contre la religion, de nombreuses mesures ont été appliquées afin de limiter les activités religieuses. Aux Maldives, par exemple, il est interdit de promouvoir toute autre religion que l’islam – un crime qui peut conduire jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Au Laos, les groupes religieux doivent obtenir l’autorisation du gouvernement pour pouvoir se rassembler, organiser des rites religieux, construire des lieux de culte et fonder de nouvelles communautés.

    « C’est le devoir de l’État de protéger tous les citoyens »

    Enfin, l’étude conclut que « globalement, les restrictions gouvernementales contre la religion et les hostilités sociales contre la religion sont restées constantes en 2017 par rapport aux années précédentes. En 2017, il y a également eu peu de changements après deux années de reculs majeurs contre la liberté religieuse, causés par des gouvernements, des groupes privés ou des individus ». « En 2017, près d’un quart des 198 pays étudiés (26 %) a connu des restrictions gouvernementales ‘élevées’ ou ‘très élevées’, contre 28 % en 2016. Ce sont les niveaux les plus élevés depuis 2013, mais cela reste en dessous du pic de 2012 – 33 %. » En 2017, 83 pays (42 %) ont expérimenté des niveaux élevés ou très élevés de restrictions religieuses, dues au gouvernement ou à des actions privées. Ce chiffre s’est maintenu depuis 2016 après deux années d’augmentations, et reste légèrement inférieur à 2012 (43 %). Enfin, comme au cours des années précédentes, la majorité des pays étudiés en 2017 restent à des niveaux de restrictions religieuses considérés comme ‘bas’ ou ‘moyens’. Le 16 juillet, lors de la présentation d’un rapport sur la persécution des chrétiens dans le monde, Mgr Antoine Camilleri, sous-secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, a dénoncé « la tendance grandissante, même dans les démocraties stables, à la criminalisation ou à la sanction des autorités religieuses sous prétexte qu’elles proclament leur foi ouvertement, en particulier dans les domaines du mariage et de la famille ». Au contraire, affirme-t-il, « c’est le devoir de l’État de protéger tous les citoyens, qu’ils revendiquent une conviction religieuse ou non ».

    (Avec Asianews)

  • Les églises sont vides, les séminaires ferment, les âmes se perdent... mais l'Eglise a d'autres chats à fouetter

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    C'est ce qui ressort des propos - on ne peut plus mous et consensuels - tenus par notre cardinal primat. Heureusement que, lors de la Réforme, il s'est trouvé des papes, des évêques et des cardinaux d'une autre trempe...

    Cardinal Jozef De Kesel: « l’Eglise n’est pas là pour reconquérir » (source)

    Dans une interview accordée par l’hebdomadaire européen «  », le cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, revient sur le rôle de l’Eglise catholique dans une Europe sécularisée et pluraliste. Pour le cardinal, l’Eglise ne doit pas céder à la tentation d’une « reconquête », mais a une mission à remplir et des valeurs à défendre au sein des sociétés européennes. 

    A la question de savoir quel est le rôle de l’Eglise catholique dans l’Europe d’aujourd’hui, où la sécularisation et le pluralisme ont modifié la dynamique entre les citoyens et leurs relations avec l’une des institutions les plus anciennes du continent, le cardinal Jozef De Kesel répond qu’être catholique implique de participer à cette société sécularisée, où différentes convictions se côtoient. Il s’agit de « vivre ensemble en respectant les autres. L’Eglise n’est pas là pour ‘reconquérir le terrain perdu’. Ce n’est pas notre mission. Être catholique, c’est être fidèle à ses convictions, dans un environnement qui s’est transformé en une société pluraliste. Cela implique le respect de l’être humaine et de ses convictions« .

    Pour le cardinal, l’Eglise ne doit donc pas chercher à s’imposer. Elle a cependant pour mission de défendre ses convictions et certaines valeurs, dans une attitude de « solidarité avec tous ceux qui aspirent à une société plus juste et plus fraternelle« . « Si nous luttons pour le respect de la liberté religieuse« , ajoute-t-il, « c’est parce que nous acceptons la société sécularisée« . C’est peut-être là que réside le principal défi pour l’Eglise en Europe, mais il s’agit également d’une opportunité: accepter pleinement la société sécularisée, ce qui « nous aide à redécouvrir nos racines et notre mission« , et à rencontrer les autres. Cela implique une forme de conversion pour de nombreux évêques.

    Fondamentale ouverture

    Pour certains, l’Eglise catholique serait toujours à la recherche de pouvoir, comme par le passé. Pour le cardinal De Kesel, ce n’est pas vrai: « Ce que nous revendiquons, c’est le droit d’être ce que nous sommes. Cela s’applique à chacun, à toutes les religions et aux non croyants également« . Avant le concile Vatican II, l’Eglise catholique avait du mal à accepter la modernité. Mais le concile a amené un « changement fondamental concernant l’ouverture« . Il ne s’agit pas de condamner le passé, mais les circonstances historiques ont changé: « Il n’est pas bon de vivre dans la nostalgie et pour un passé qui n’est plus possible« .

    Au journaliste qui le qualifie de progressiste et libéral, le cardinal répond ceci: « Je n’aime pas les étiquettes. Certains disent que je suis progressiste, d’autres disent le contraire. Je ne me sens pas à l’aise quand on dit que je suis ‘progressiste’. Je préfère le terme ‘ouvert’« . Et de se pencher sur la notion de progrès: « Qu’est-ce que le progrès? Si on parle d’euthanasie, par exemple, est-ce un progrès ou non? Un progrès est un progrès seulement s’il est valable pour tout homme et pour toute l’humanité. Car on peut progresser économiquement et devenir et, en même temps, être spirituellement et humainement très pauvre« .

    Poursuivant sa réflexion, le cardinal désigne deux valeurs fondamentales, liées au respect de l’être humain: la liberté et la solidarité. Si la Révolution française a placé la liberté au premier plan, il ne peut y avoir de vraie liberté sans solidarité. Quant au communisme, c’est la fraternité sans liberté, ce qui équivaut à un totalitarisme. Ces valeurs sont donc indissociables: « Si la liberté se pose de manière absolue, cela ne sert pas le progrès. les deux vont toujours ensemble – liberté et fraternité. C’est un concept chrétien qui, aujourd’hui, ne lui appartient plus exclusivement, il est entré dans notre culture« .

    Le défi de la pauvreté

    Selon le cardinal Jozef De Kesel – qui se situe à cet égard, comme sur d’autres sujets, clairement dans la ligne du pape François -, le défi le plus important au niveau mondial est cependant la pauvreté. « C’est un problème global qui touche aussi le problème de l’immigration. cela ne peut être résolu qu’à travers la solidarité« . S’agissant de ces problématiques, les chrétiens doivent agir en tant que citoyens à part entière: « l’Eglise ne peut se retirer de la société. Avec tous les citoyens, nous travaillons à une société plus juste. Comme le dit le pape François, notre planète est notre ‘maison commune’, pour laquelle nous sommes conjointement responsables« .

    « Nous ne pouvons privatiser tout ce qui est religieux« , ajoute le cardinal. « Nous avons des convictions religieuses, nous sommes en même temps des citoyens. on ne peut séparer les deux. C’est vrai pour les catholiques comme pour d’autres religions et convictions« . Il s’agit d’un défi, car « il y a des tendances extrémistes dans la société. Aussi dans l’Eglise, ce qui nous renferme sur nous-même. mais la mission de l’Eglise est de travailler ensemble pour une société plus humaine et plus juste« .

    Un appel à la mémoire, à la spiritualité et à la solidarité

    Dans la dernière partie de l’interview accordée à « New Europe », le cardinal s’élève contre la privatisation extrême de la religion dans nos sociétés. « Je ne suis pas d’accord avec cela. Je soutiens de tout coeur une société pluraliste, mais ce pluralisme, je le vois comme un pluralisme actif. Bien sûr, les lois sont déterminées par le Parlement, mais la société civile est un espace de liberté dans lequel les religions ont un rôle à jouer« .

    S’il est pour un un gouvernement séculier, il n’en reste pas moins que l’Etat ne peut pas tout imposer. « Regardez, par exemple, en Italie, la déclaration de Mr Salvini (ministre italien de l’Intérieur, NDLR.), qui dit que le capitaine du Sea Watch, qui a permis à des migrants d’être secourus à Lampedusa, a commis un acte criminel. A-t-il le droit de dire cela? D’autres pensent que ce qu’il a fait n’est pas un acte criminel« . Par ailleurs, « l’Etat doit respecter la liberté de conscience et la liberté de religion« .

    Enfin, le cardinal invite les jeunes générations en Europe à trois choses. D’abord, ne pas oublier le passé, ne pas oublier ce qui s’est passé en Europe au moment de la deuxième Guerre mondiale. « A Anvers, la police a collaboré et arrêté les Juifs de la ville. A Bruxelles, ils ont refusé d’obéir à cet ordre. Il faut que les jeunes se souviennent de cela« .

    « Je dirais également aux jeunes de ne pas perdre leur âme. Il y a un besoin de spiritualité. Que dit la société aux jeunes quand ils demandent quoi faire de leurs vies. La société dit: ‘tout ce que vous voulez’. mais qu’est-ce qui donne sens à ma vie? Qu’est-ce qui peut combler ma vie? Qu’est-ce qui me rend heureux? Ces questions trouvent leur réponse dans la spiritualité« .

    Pour terminer, le cardinal De Kesel appelle les jeunes à la solidarité, qui répond à la question: que puis-je signifier pour l’autre?

    Christophe Herinckx, d’après « New Europe »

    Retrouvez l’intégralité de l’interview du cardinal De Kesel (en anglais) en cliquant ici.